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Treote-scptiéMe année. - N® 337.
î Décembre 1871
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delà. 7.38,10.19, 3.40,6.21. — Lierre, 0.55, 9.19, 9.33, 10.05, 1.45, 5.27, 5.53, 8.17. - Heren -
thaïs et Turnhout (via Nylen;, 6.55, 11.05, 5.53. — Herenthals, Turnhout et Tilbourg (via
Aerschot), 7.19, 9.33. 1.45. — Aerschot et Louvain, 7.19, 9.3,3. 1.45, 5.27, 8.17. — Uttigmes,
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1.45. — Chàtslineau. Givet et au-delà, 7.19, 1.45. — Diest, Hasselt, Maestricht, Aix-la-Cha-
pelle et au-delà, 7.19, 9.33,1.45,5.27.
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soir; pour Rupelmonde 7.30, 8.30, 10 mat.; 2,3, 4 soir. — De Boom pour Anvers 7.30.
.. . . .30.8.30,10 mai . _
JJ330 mat,.; 12.30. 4 soir. — De Rupki.monok pour Anvers 7, 8, 11 mat
D'Anvkks à Tamise 8.30 mat. — De Tamise à Anvers 1.30 soir.
1, 2,4.30 soir. —
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lettres............. fr. 0.25
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la ligne............. » 0.75
Faits divers, la ligne. • 1.50
Rubrique Anvers, la ligne. » 2.50
g?- Les annonces sont mesurées
au lignomètre. — Les titres se paient
d’après l'espace qu’ils occupent.
RESUME POLITIQUE.
La première escarmouche de la droite contre le
gouvernement pouf se venger de sa défaite du 29
novembre, escarmouche qui a entraîné la chute de
j{. V Lefranc, ministre de l’intérieur, n'a pas eu un
î,r’and succès de sensation en France. En retrouvant
pour sa motion de blâme une majorité accidentelle,
la droite a cru ressaisir le terrain perdu, mais le pays
ne s’y est pas trompé. Entre le vote donnant raison à.
jj, fibers et celui donnant tort à M. Lefranc, le pays
âédmpris que le premier ports sur la question de
principe national et le second sur un point de respon-
sabilité ministérielle tout-à-fait relatif. lie peu d’effet
que le résultat de ce dernier vote a produit sur l’opi-
nion publique, pfoüVe que les esprits ne sont guère
portés à appuyer de leurs applaudissements la poli-
tique tracassière que la droite se propose d’aborder à
l’avenir.
M. Lefranc va être promptement remplacé* On parle
beaucoup de confier le portefeuille de l’intérieur à M.
Martel, vice-président de l’Assemblée et membre du
centre droit. En attendant, l’intérim sera probable
nient teiiipli par M. de RémUsat.
La fournée de pairs de vingt-cinq membres dont nous
parlions hier, vient d’être signée à Berlin par l’empe-
reur Guillaume. Fille comprend des fonctionnaires su-
périeurs, quelques généraux et des propriétaires fon-
ciers. , . . . .
Cette majoration officielle de la Chambre des Sei-
gneurs est considérée en Allemagne comme un com-
promis entre lés niini3très qui étaient divisés d’opi-
jjiori. Qüoi qu’il en soit, et grâce à l’appoint gouverne-
mental qu’apporte cette fournée dans la discussion ,
on jiense nue la loi sur les Cercles sera votée à la
Chambre des Seigneurs, comme elle l’a été à la Cham-
bre des Députés.
Relativement â ce vote, le parti conservateur
prussien. qui compte à la Chambre des Députés un
nombre d'environ cinquante membres, et qui, etl vo-
tant la loi siir ies Cercles, s’était séparé de ses amis
politiques, va, nous apprend-on, se constituer à part
et former un groupe sous le titre de parti conserva-
teur national ; en d’autres termes , partisan des ré-
formes que se propose le gouvernement* ,
Les élections communales qui viennent d’avoir lieu
à Milnich, ent donné la majorité dans six circonscrip-
tions au parti progressiste et dans quatre au parti
ultramontain. La liste cléricale contenait divers noms
influents choisis à un point de vue très peu exclusif j
le résultat de l’élection était donc prévu et la victoire
restant aux libéraüx, on a la certitude que Munich
teste fidèle à l’Allemagne et au libéralisme. L’ensei-
gnement qui résulte toutefois de cette élection est que
l'entente des libéraux de toute nuance est nécessaire,
aussi bien en Bavière que dans l’Allemagne du Nord.
On s’est beaucoup occupé et on s’occupe encore de
la situation financière du Pape, sujette à beaucoup de
doléances d’une part, à beaucoup de critiques de l'au-
tre. Un intéressant article, basé sur des faits, et que
nous traduisons de la Gazette de Cologne,coupe court
Atout ce qu’on peut écrire d’erroné A. ce sujet :
« L’allégation des Correspondants romains des jour-
naux ultramontains allemands, que le Pape aurait à
peine de quoi vivre, est fausse.
» Le Pape n’est pas dans le besoin. En effet, s’il a
refusé la liste de 3,200,000 livres offerte par le gouver-
naient. italien, c’est qu’il n’est pas sans ressources.
» Ensuite, malgré ce refus, il s'est trouvé parfaite-
ment en mesure de payer sas cardinaux et employés,
notammant Mgr Atltorielli et le général Kanzler, qui
ont reçu intégralement leurs gros traitements.
» De plus, il a pu payer aux évêques et archevêques
italiens, auxquels le gouvernement refuse leur trai-
tement du chet de désobéissance, des indemnités va-
riant de 500 à 800 lires.
» Enfin il a toujours son train de maison et affecte
de grosses sommes à des œuvres d’art et à des mé-
dailles de prix.
» Quant aux sources de ses revehüs, le denier de
St.-PietTe produit bien plus qu’on ne pense.
» Il donne en moyenne 8 millions de lires, et il a
donné le double l'année du jubilé de Pie IX. Le centre
du monde catholique apporte le moins, la France est
plus généreuse, l’Allemagne encore plus, l’aristocra-
tie catholique anglaisé a donné le plus abondamment,
de tîlèifle que les Idtats-Unis et les Républiques de l’A-
mérique du Sud. -»
Nous compléterons les détails qui terminent cet
article en y ajoutant la Belgique cléricale qui, relati-
vement, peut être considérée parle Saint-Père,comme
sa prébende la plus productive. Jusqu’ici l’invention
de la misère pontificale et les contes à dormir debout
au sujet de sa prétendue captivité que notre jiresse ul-
tramontaine propage dans les classes peu éclairées
de la société, donnent toujours les résultats les pl s
plantureux, grâce à l’excessive crédulité des « fi-
dèles-et à une organisation de mendicité publique et
privée, dont l’histoire n’offre pas d’exemple.
Les tentatives insurrectionnelles en Espagne conti-
nuent à être réprimées avec succès par les forces du
gouvernement.
La Gazette dit que vendredi dernier des bandes se
sont approchées de Malaga pour tenter de nouvelles
attaques, mais qu’elles ont été repoussées et poursui-
vies par ia cavalerie avec de nombreuses pertes.
Un petit détachement resté à Amuradiel a été atta-
qué le même jour par une centaine de républicains qui
ont été repoussés. Une bande de républicains a été
battue dans la province de Tolède ; elle a perdu sept
morts, dont deux chefs, et vingt-trois prisonniers.
Enfin mie bande fédérale a été battue à Borriol, pro-
vince de Valence.
Le Sénat a approuvé définitivement le projet relatif
à la Banque hypothécaire et à l’emprunt, par 67 voix
contre 19. On croit que l’eniprunt sera émis dans la
première quinzaine de décembre.
Le mot d’ordre est décidément donné. Le clergé
veut forcer la main au gouvernement et lui arra-
cher un projet de loi inconstitutionnel sur lès
cimetières. Le décret de prairial est devenu une
arme dangereuse ; tous les articles sur lesquels se
basent les adversaires de l’autorité civile sont vir-
tuellement abrogés ; d’autres qu’ils violent en en-
terrant, les évêques dans les cathédrales, ont con-
servé force de loi. A défaut d’une loi, le clergé se
contenterait d’une circulaire ministérielle con-
forme à ses prétentions. Mais le gouvernement
comprend que cette circulaire ne recevrait accueil
que dans les communes où elle est inutile, où le
bourgmestre obéit au curé. Et, quant au projet de
toi, les ministres savent qu’en le signant ils signe-
raient leur abdication. Le Bien Public n’en de-
m^Bde j>as moins avec insistance, presqu’avec
colere, l'intervention gouvernementale etl’évêque
de Gand vient d’adresser au bourgmestre de cette
’hle une protestation ainsi conçue :
Gand, 28 novembre 1872.
Monsieur le bourgmestre,
■’9 viens remplir un pénible devoir. Mon caractère épis-
;opai et mon obligation sacrée de sauvegarder les lois de
LgiiSf, me forcent à protester contre l'inhumation de
î,,,’ iÜ Professeur Allard dans la partie bénite du cimetière
‘?ubqUrg de Bruges. Le défunt n’a pas voulu de l'Eglise
I cnqant sa vio ; il a refusé les derniers sacrements ; il n’a
niï ,melQ9 voulu voir les prêtres qui se sont suecessive-
rr/'tprésçntés; de là, il fallait conclure qu’il ne voulait
'zf,5un? terre que l’Eglise a sanctifiée par d’augustes
wemonisspçmr l'enterrement de ses enfants.
On a donc agi centre sa volonté en le plaçant dans la
terre bénite au milieu des catholiques*
On a violé les droits de l’Eglise.
On a violé les droits civils des catholiques qui, libres
avant 1830, le sont plus encore depuis cette époque et qui
tiennent, au décret-loi du 27 prairial an Xll, loi qui n’a
jamais été abolie.
On a violé une liberté qu’on respecte à Londres, fi ftew-
York, à Constantinople !
En vous remettant cette protestation, je vous prie, mon-
sieur le bourgmestre, d’agréer l’assurance de ma haute
considération eh Notre Seigneur Jésus-Christ.
T iieMi, êVêque de Gand.
L’évêque de Gand peut connaître très bien les
lois de l’Eglise,mais il n’entend rien au droit civil.
Sa protestation n’est du reste nas prise au sérieux
à Gand où Fou se rappelle qu’il y a quelques se-
maines à peine M. Cli. Vervier, mort comme il
avait, vécu, sans reconnaître l’autorité de l’Eglise,
a été entéfré exactement dans les mêmes condi-
tions que M. Allard, sans que l’évêque ait, élevé
la moindre protestation. Comment se fait-il qu’il
n’ait pas rempli alors le pénible devoir que son
Sâcerdoceiui impose aujourd'hui? Est-ce pareeque
Mgr Labis n’avait pas encore été enterré dans la
cathédrale de Tournai, en violation de l’article
1er du décret de prairial ?
Evidemment, nous le répétons, un mot d’ordre
a été donné* Seulement que le clergé ne s’y trompe
pas. Il n’a pas les populations de son côté dans
cétte t campagne, et plus il fera de bruit moins
il obtiendra de succès.
Nous trouvons, à ce sujet, dans une correspon-
dance adressée de Bruxelles au Journal de Gand,
quelques observations que nous reproduisons ci-
après :
Les personnes étrangères à la ville de Gard qui ont as-
sisté aux funérailles d’Albêric Allard ont été vivementim-
pressiônnées dit recueillement de la foule. Le cortège à
traversé des quartiers très-populeux, et sur tout son par-
cours la foule se découvrait respectueuse et silencieuse. On
peut donc mourir à Gand sans abjurer ses convictions ; la
tolérance entre de pins en plus dans les mœurs, au grand
scandale des messieurs du parti clérical* La tolérance de
la population gantoise aura d’ailleurs souvent l’occasion de
s’exercer, car il parait qüe vous aûssi Vous allez avoir votre
question des cimetières. L’orage gronde déjà à l’horizon :
le Bien public sonne le tocsin d’alarme.
L’interdit va être jeté sur le nouveau cimetière du fau-
bourg de Bruges. Je suis sur que les Gantois n’on perdront
pas pour Ceia le soinmeil. Les foudres du clergé n effraient
plus personne.
Il est remarquable toutefois que leclergé de nos jours est
bien plus fanatique, bien plus exclusif qu’il ne Pétait il y
a trente ou auafartte ans* Sià cette époque le clergé belge
eût réclamé le droit de disposer des cimetières comme il
''entend, Une immense clameur se serait élevé contre lui
le tous les coins du pays. Vous avez des privilèges qui
n’existent nulle part, lui eùt-qn répondu; le régime qui
vous est fait en Belgique vous est exceptionnellement favo-
pas ai
de tous les coins du pays. Vous avez des ^>r
îptioan
rable ; n’élevez pas de nouvelles prétentions et surtout
n’empiétez pas sur le domaine du pouvoir, car là vous
rencontrerez les obstacles invincibles. Mais depuis lors
ie Clergé est devenu singulièrement arrogant. Lisez l’in-
croyable lettre que les curés d’Anvers viennent de faire
publier en réponse à l'exposé si lucide et si modéré qu’a
raitM. le bourgmestre De Wael au Conseil communal de
cette ville.
Vous y verrez en toutes lettres qu'au prêtre seul appar-
tient le droit de désigner la place que les corps doivent
occuper dans le champ de sépulture. Non-seulement il lui
faut un champ de repos à lui, taais il en sera le souverain
maître. Telle est la thèse que soutiennent les curés d’An-
vers. C'est brutal, mais c’est carré. On se croirait en pleine
barbarie. Nos ultramontains ne doutent réellement plus de
rien. Où nous mèneront-ils ? Le ministère se mettra-t-il à
leur remorque ? L’homme de la loi des couvents deviendra-
t-il l’homme de la loi des cimetières? Se trouvera-t-il un
cabinet assez osé pour traduire en texte de loi les auda-
cieuses revendications des membres du clergé. Dépouil-
lera-t-on le pouvoir civil de ses droits et de ses attribu-
tions au profit des curés et des vicaires ?
Avec la majorité actuelle tout est possible. Elle ne recu-
lera devant aucun scandale. Témoin son attitude dans la
question des indemnités électorales réclamées par les
meetinguistes d'Anvers sous prétexte de servitudes mili-
taires. Ce ministère lui proposerait l’empalement de tous
les libéraux qu’elle le voterait des deux mains, sans savoir
même ce qu’elle a voté. 11 n'y a rien de plus dangereux
qu’une majorité composée d’hommes inintelligents ne com-
prenant rien aux questions qu’ils sont, appelés à résoudre.
Or, à quelques rares exceptions près, il n’y a dans la majo-
rité qui nous gouverne que des gens de cétte espèce.
Sans doute avec la majorité actuelle tout est
possible; mais si elle est disposée à suivre le cabi-
net, le cabinet n’est pas décidé encore à suivre le
clergé et à soulever la conscience publique. Le
jeu pourrait lui sourire, mais l’enjeu est trop
élevé !
M. Malou n’en est plus à sa première malice.
Pour suppléer au silence de la plupart des dépu-
tés d’Anvers, honteux d’avoir été forcés sur la
question des servitudes, comme ils Font été sur la
question de la citadelle du Nord, le ministre des
finances avait avancé que des membres de
la nouvelle administration communale, auxquels
il avait communiqué son projet, lui avaient parai
complètement satisfaits de ses propositions. Les
déclarations si nettes, si catégoriques de M. De
Wael et de M. Van der Taelen nous ont appris ,
comme nous le supposions, que M. Malou avait
pris son désir pour la réalité. L’administration
communale n’a pas plus que nous applaudi à
cette nouvelle mystification cléricale.
Les feuilles cléricales se tirent d’embarras en
disant à leurs lecteurs : « C’est M. Malou qu'il
faut croire. « Mais le langage de M. Malou a été
dubitatif, « ces messieurs m'ont paru satisiaits, »
a-t-il dit. Au contraire,le langage de nos magistrats
est affirmatif au possible. Il ny a donc pas à hé-
siter.
Tout Anvers a lu les explications données
samedi soirau Conseil communal par M. le Bourg-
mestre sur la question financière qu’a soulevee
une pétition publique insérée dans nos colonnes
le 5 novembre dernier.
Cette pétition publique appelait la lumière sur
l’état de la gestion financière au moment où l’ad-
ministration-Van Put l’avait reçue de l’administra-
tion-Loos, et sur ce qu’elle est devenue entre les
mains des élus du Meeting.
Une première satisfaction a été donnée à ceux
qui demandent que la vérité soit connue, .
Dès à présent l’on peut dire que si politique-
ment l’administration meetingisto-cléricale a
traite Anvers en ville conquise, financièrement
elle a fait de même.
Son début a été un odieux mensonge lancé con-
tre les'hommes sages et prudents qui, après avoir
administré les finances de la viHe avec un
scrupuleux, laissaient à leurs successeurs
situation nette et prospère.
Les hommes nouveaux, dans un rapport offi-
ciel, les accusaient d’un, déficit de fr. 2,047,630 ; et
ce rapport, oeùvre fausse et jésuitique, était un
premier pas qu’ils tentaient dans là voie tortueuse
où leur administration allai! désormais se distin-
guer. • .
Aussi que leur importe que çette calomnie in-
qualifiable soit relevée et démentie par les té-
moignages les plus sérieux ; que leur importe
qu'un document signé par MM. Constant Joostens,
Cateaux-Wattël , Théod* Kreglinger et Edm.
Bruynseraede prouve aux yeüxde tous que le rap-
port de M. Dumercy-Heirman est un échafaudage
de contre-vérités, et établisse clairement que loin
d’avoir laissé ùii déficit, J’administration-Loos a
légué à l’admiüistration-Van Put, eu dehors des
fonds roulant du budget de l’année 1802, un
avoir ou boni réel pour les besoins futurs de
fr. 323,139-88, non compris une somme de fr.
1,250,000 pour la nouvelle Bourse et le transfert
des ateliers de charité à l’ancien hôtel Salm-Salm;
que leur importe que le public s’attende à des
rectifications, tout au moins à une discussion ! La
discussion même n’aura pas lieu, le document Jne
sera pas lu au Conseil, l’impression n’en sera pas
faite dans le Bulletin communal, l’on passera à
l’ordre du jour le plus vite possible, la vérité sera
étouffée. N’est-on pas le maître ?
On est si bien le maître et on croit si bien le
rester que, les années suivantes, on ne se donne
même pas la peine d’étudier sérieusement les
questions budgétaires. Une seule séance suffit à
voter tout le budget. Un emprunt important est
conclu avec une légèreté que l’on ne pouvait trou
ver que parmi les" hommes de la - gewenschte
versmelting, « Ici encore qu’importe que le gou-
vernement joigne ses critiques à celles émises an-
térieurement par la Députation permanente; qu im-
porte qu’il signale les vices du plan d’emprunt ! On
est le maître, on insiste, on fait passer le plan,
Anvers sera rançonné, Anvers paiera, Anvers est
assez riche pour payer l’incapacité de ses édiles
ou leur mauvais vouloir.
Voilà ce qui résulte des explications données à
la séance de samedi. D’autres suivront. Le jour de
la réparation est arrivé, et la morale publique re-
prend ses droits.
Nous recevons d’un honorable négociant de Bruxelles
un renseignement assez curieux au sujet tVune récla-
mation faite par ce négociant à l’administration du
chemin de fer.
Une partie de fûts d’huile de colza devant être expé-
diée de Comines à Bruxelles, le chef de station de cette
première localité, a déclaré qu’il lui était impossible
d’assurer le poids de cette marchandise, parce que la
station de Comines ne possède pas une bascule assez
forte.
Le chef de station est évidemment dans son droit en
répondant ainsi. On ne peut pas eu dire autant de
l’administration; acceptant le transport, et l'assurance
de toutes sortes de marchandises, il nous semble que
c’est bien le moins qu elle s’outille de façon à ne pas
exposer inutilement les expéditeurs â des difficultés
d’estimation qui, à tout instant, peuvent, résulter d’ac-
cidents, d’égarements ou autres incidents de trans-
port.
Le pavillon belge aux Etats-Unis.
Le traité de commerce et-de navigation,conclu avec
les Etats-Unis d’Amérique le 17 juillet 1858, et com-
plété par de nouvelles stipulations le 26 mai 1803,
après la conclusion du traité sur lepayage de l'Escaut,
contient une clause dont voici le texte :
L’art.4 du traité do navigation du 17 juillet 1858 dit: “ quç
“ les bateaux à vapeur belges et des Etats-Unis faisant un
» sorviee régulier de navigation entre la Belgique et les
» Etats-Unis, seront, exemptés, dans l'un et. l’autre pays,du
» payement des droits de tonnage, d’ancrage, de balisage,
» de feuxet tanaux. »
Or, nous lisons dans le New-Yorker Handelszei-
tung, les lignes suivantes ;
» De sérieuses difficultés se sont produites, à propos de
-» la perception des droits de tonnage sur les steamers
» belges.
» Les agents de la ligne, nouvellement établie entre An-
» vers et New-York, ont payé ces droits sous protêt; ils se
» sont basés, pour cela, sur l’article 4 du traité de com-
„ merce et de navigation, conclu le 17 juillet 1858 avec la
» Belgique ; cét article exempte des droits de tonnage,
« d’ancrage, de balisage, de feux et fanaux, les steamers
» qui font une navigation régulière entre les ports des deux
» pays, et ce, à titre réciproque. »
» U parait que le cas où l'un ou Vautre pays seulement,
« venait à profiter du bénéfice de ce traité, n’a pas été pré-
» vu, lors de sa conclusion. Le gouvernement des Etats-
- Unis doit ou bien dénoncer le traité, ou bien en étendre
» les clauses à toutes les lignes anglaises et allemandes,
>. attendu que ces pays ont aussi, de par les traités, le pri-
i. vilége A'ctre traités sur le pied des nations les plus fa-
» vorisées. «
Si le gouvernement des Etats-Unis venait à adopter
la première de ces alternatives, le peu de bénéfice que
le uavillon belge pouvait retirer de notre traité de
commerce avec ce pays, viendrait à tomber. Nous
savons que les armateurs des steamers belges ont
beaucoup compté sur ces avantages, qui leur étaient
garantis, il importe donc que le gouvernement belge
donne des explications à ce sujet.
L’assembléo générale annuelle de l’Association libérale
ds Bruxelles, qui,d’après les statuts.doit avoir lieu au mois
de novembre, a dû être différée de quelques jours. Par
suite du grand nombre de membres nouvellement élus,
le local est devenu insuffisant. Malheureusement, les lo-
caux sont rares à Bruxelles, et le comité n’a pas encore
pu en trouver un assez vaste et qui ne soit pas trop éloigné
du centre.
Actuellement, des négociations sont entamées pour l’ob-
tention d# la salle académique de l’université. Le comité
espère que ces négociations aboutiront prochainement
Immédiatement après, les convocations seront lancées.
Soin
une-
11 parait certain aujourd’hui que les électeurs namurois
seront convoqués dans le courant de ce mois, afin de pour-
voir au remplacement deM. Pépin, décédé.
On lit dans l'Organe de .Vamur, bien en vedette et en
caractère interligné :
« Nous sommes en mesure de pouvoir affirmer delà ma-
nière la plus formelle, que les agents de notre police locale
ont été réunis et qu’il leur a été imposé une déposition
uniforme pour le jour où ils seront appelés à venir té-
moigner dans l’affaire des prétendus troubles des séances
communales. »
extrémité et seulement pour épargner à la ville de Gand
les désastres djune inondation.
ti paraît qu’il n’en est point ainsi et que journellement
©névacue par la mer, par les voies détournées de Heyst
et de Blankenberghe, des eaux appartenant géographi-
quement et partant légitimement à la ville d’Anvers et
par elle à la Belgique et à toutes les nations maritimes.
Le droit naturel et l’article 640 du Code civil sont in-
contestables ; ces eaux passent et ellleurent les propriétés
maritimesafiversoises ; des ouvrages extérieurs y existent
depuis des siècles qui indiquant des usages positifs de l’em-
ploi de la totalité de ces eaux, puisque la totalité est né-
cessaire pour maintenir les passes navigables du fleuve
maritime, aujourd’hui le fleuve de toutes l nations.
Voilà ce que disait ma précédente lettre. A’ù mrd'hui j'a-
joute que toutes les eaux douces supéreures à l’Escaut
lui sont, nécessaires pour conserver les constru■ 'ions ma-
ritimes existantes contre une destruction pi *, haine et
inévitable. En effet.
'L’absence de ces eaux douces fait qu’en é+é surtout., les
eaux de la rade d’Anvers deviennent trop saumâtres. Ce
haut degré de salaison est déjà si puissant aujourd'hui que
plusieurs fois cet été les eaux de l’Kseaut y ont été phos-
phorescentes et que la présence à Anvers du ver de mer est
déjà considérablement et même officiellement signalée.
Les ouvriers courageux qui, aux basses marées de jour
et dé nuit,, vont prendre au banc des Anguilles du gros
sable qui y vient à nu, vous disent que plusieurs fois le
jet de ce sable ressemblait à des gerbes de feu ; c’est l’ex-
pression que j’ai recueillie de leur bouche ; or, il faut, une
grande puissance de salaison pour produire la phosphores-
cence, et puisqu’elle existe encore àbasse marée, il faut
une grande absence d’eaux supérieures pour permettre
qu’elle se produise et surtout qu’elle se maintienne dans
le sable.
La phosphorescence des eaux de la mer est attribuée à
des myriades d’animalcules vivant dans des eaux si for-
tement. salées ; mais, à côté de ces êtres microscopiques
existent, dans des eaux semblables, des êtres plus sensi
bles.plus nuisibles èt plus destructeurs; ils sont connus sous
la dénomination de vers de mer-, c’est à cause de lui qu’on
cuivre de navires. Le bas Escaut en est infecté, les épaves
de navires y sont détruits au bout de peu de temps. L’ab-
sence d’eaux supérieures a fait que ce destructeur de
tous ouvrages en bois, est remonté, avec les eaux saumâ-
tres, jusqu’à Anvers.
Les portes de flots des derniers bassins déjà hors d’u-
sage après 13 années seulement d’emploi, fournissent la
preuve de ce que j’avance. Les pièces démontées existent
encore et,comme affirmation certaine,je joins à la présente
un fragment de planche provenant de la poutre inférieure
de ces portes gigantesques. Du beau bois de chêne du pavs
est devenu une vraie épongé sans valeur résistante. Celui
qui s’intéresse au fait pourra le vérifier de ses propres
yeux.
Une fois fouyrage de destruction commencé, et le ver
entré dans le bois, la consomption marche avec une rapi-
dité prodigieuse.
Dans ces conditions on peut avouer qu’il serait dange-
reux de taire des ouvrages en bois en rade d’Anvers,
lorsqu’ils doivent être durables, et que c’est au fer qu’on
doit, désormais avoir uniquement recours.
C’est,donc encore lasuitedu manquant d’eanx supérieures,
de cet élément qu’on détourne si bénévolement, même en
causant des dommages indirects à d’autres, que résulte la
nécessité de recourir désormais au fer pour toutes les
membrures principales des grandes constructions mari-
times. Les garnitures accessoires peuvent et doivent encore
être en bois et un quai provisoire en bois commun n’en se-
rait pas moins utile et désirable en plusieurs endroits le
leng de la rade.
Rien ne devrait donc empêcher qu’un embarcadère con-
tinu soit fait immédiatement en bois depuis la pointe du
Verloren-Kost, ou quai spéeial de dérivation des courants,
jusqu’à la jôte de la Grue ; et, depuis cette tète, jusqu’au
passage d’eau dit le Veerdam, et l'embarcadère mobile des
steamers sur Ruppelmonde et Boom.
Les pilotages belges et néerlandais, les bateaux et les
chaloupes de pêche pourraient bien trouver d’autres lieux
de stationnement ; les embouchures des canaux, le canal
aux Charbons tout entier, si possible, pourraient leur être
exclusivement réservés et la navigation à vapeur trouve-
rait une facilité considérable.
Outre le service immense rendu à la, navigation à vapeur
et à la circulation sur les quais, par un embarcadère con-
tinu en bois commun, celui-ci servirait de plus d’ëclia-
faudage pour faciliter la pose et l’achèvement d’un im-
mense embarcadère en 1er, sur piles tubulaires ; et, de ce
seul chef,on regagnerait toute la valeur qu’il aurait coûtée
pour ie construire.
Avec un embarcadère en fer sur piles avancées en rivière
il serait bon de surélever un peu les quais en maçonnerie
existants afin d’être à l’abri des inondations périodiques ;
<--ii ce cas les longerons pourront passer au dessus les em-
b.irca lères en bois et le nouvel ouvrage pourra se con-
struire sans .interrompre la navigation et dans de meil-
leures coalitions d’économie. Si cela était impossible et
que l’élévation fût trop grande, on pourrait construire les
ouvrages provisoires un peu plus bas; cela générait un peu
la régime intermédiaire, mais, donnerait à la construction
définitive des services rémunérateurs considérables.
Dans l’intervalle des constructions, le ver de mer n’aura
ni la. force ni le temps de détruire ce qui existe déjà aujour-
d’hui et on pourra dans l’avenir setransquilliser relative-
ment à son existence et à son développement.
Nous vivons dans le siècle du fer, suivons franchement
la voie qu’il nous indique ; les constructions de navires en
bois sont d’un autre âge,qu’il en soit de même des installa-
tions maritimes. En cfes matières l’histoire du passé ne
peut plus être invoquée, ses calculs et ses statistiques sont
des lettres mortes ; c’est l’intuition dans Vavenir qui peut
seule nous guider.
Cette intuition nous dit : que la Belgique par l’Escaut et
Anvers forme une des étapes de la grande voie mercan-
tile du monde moderne; que le commerce international et
le transit se feront sous peu entièrement par la vapeur; que
les steamers se développeront encore beaucoup en gran-
deur et en puissance; que c’est dans l’extrême longueur
que se fera ce développement ; que la grande valeur des
constructions navales et leur outillage perfectionné exige-
ront des temps de chargements et déchargements toujours
plus courts; que dès lors, la voie lente des canaux et les
accès difficiles de bassins postposés l’un à l’autre et séparés
par dés ponts, ne sont plus praticables ; que les grands
fleuves maritimes seuls, convenablement outillés peuvent
compter sur l’avenir.
La Belgique possède le plus beau spécimen d'un tel fleuve
dans l’Escaut maritime: qu’elle lui conserve toutes ses eaux
supérieures et par elles sa grande navigabilité.
Sous ce point de vue ne nous plaignons pas de l'accident
cjui est signalé au canal de Gand à Bruges par suite d’une
évacuation illicite et illégale d'eaux soustraites à l’Escaut
maritime ; c’est un moyen indirect de conserver au fleuve,
devenu international, tout ce qui lui appartient naturelle-
ment et légalement et c’est une leçon nouvelle donnée
à ceux qui nous gouvernent. Bien des millions ont déjà été
saerifiés à ce canal de Bruges à Gand pour lui donner un
grand tirant d'eau et il est moins profond qu’avant qu’on y
eut, touché. Le même accident peut arriver à l’Escaut et au
canal de Gand à Terneuzen auquel 16 millions sont déjà
destinés, pour en faire une chose qui ne sera jamais, une
voie praticable aux puissants et surtout aux longs steamers
du prêt ent et surtout de l’avenir.
Si quelqu’un conteste cette assertion je me fais fort do le
lui prouver par chiffres, pour calculs de temps et de frais.
Entretemps je crois en avoir dit qssez aujourd’hui et vous
prie d’agrier, etc.
JT
Les eaux de l’Escaut.
Nous recevons la lettre suivante :
Anvers, 27 novembre.
M. le Rédacteur en chef du Précurseur d'Anvers.
Dans votre n° du 26 courant, vous communiquez à vos
lecteurs un extrait du Journal de Bruges annonçant que la
navigation est interrompue sur le canal de Gand à cette
villa par suite de l’ensablement, produit par l’évacuation
d’eaux supérieures au moyen du canal de Schipdonck.
Cette évacuation, faite par la Flandre occidentale, est
soumise à la juridiction administrative de Gand, elle se
fait à travers lé canal dé Bruges à Gand et doit dès lors
produire inévitablement deux bancs de sable dans ce
canal de navigations si singulièrement approfondi !
J’ai touché cette question si délicate dans une précédente
lettre. Je né choyais pas devoir y revenir de si tôt ; mais,
des renseignements précis m'étàient parvenus me démon_
trant que,favais trop bien auguré de radministration garf
toise lorsque j’affirnaais qu’elle ne se servait de l'écoule"
ment Illégitime des eaux supérieures, qu’à la derzuêre
L’attention du gouvernement anglais est de nouveau at-
tirée sur U question de la reprise des chemins de fer par
l’Etat, par un Mémoire de M. Tyler, l’un des inspecteurs de
la division des chemins de fer du bureau de commerce.
L’auteur signale les avantages qui résulteraient pour la
régularité des transports et la réduction des tarifs, de la
fusion des chemins de fer, mais il signale en même temps
les dangers du monopole, dont le premier serait de ne
pas assurer au public les réductions provenant des écono-
mies réalisées dans l’exploitation.
Au contraire, l’Etat s’appliquerait à réduire les tarifs,
et augmenterait par là énormément le produit.
La concurrence a longtemps donné desrésultats sembla-
bles, mais l’entente entre les compagnies en a arrêté l’ex-
tension.
Il ne reste donc que deux hypothèses, dit M. Tvler : l’ex-
ploitation par l’Etat, pour le plus grand a vantage'du public,
et l’exploitation par les compagnies, pour le plus grand
avantage de leurs actionnaires.
L’exploitation par l’Etat, outre qu'elle pourrait être éco-
nomique et assurer, la réduction successive des tarifs, don-
nerait un stimulant considérable aux manufactures, au
commerce et à la prospérité générale du pays.
Banque Nationale.
Situation hebdomadaire. —28 Novembre 1872.
PASSIF.
Capital...........................
Encaisse ruétall. Espèces et lingots.
‘ U’encaissem. 4,579,9*7.53
8.....
3
Effets à 1’
Autres valeurs sur
, la Belgique...... 243,559,688.27?
*<Valeurs commerc. >
sur l’étranger___ 42,342,928.531
Id. id. remboursa- 1
, bles en Belgique. »■
Billets de banque en circulation....
Fonds publics.......................
» » de la réserve.........
Réserve.............................
Avances sur fonds publics belges...
Compt» court». Trésor
public.............. 71,256,314.21/
Compt» cour1». Compt» /
particuliers....... 46,243,756.62'
Immeubles, matériel et mobilier____
Trésor public. —Fonds publ. dépos.
» •> — Dépôts en numé-
raire et fonds publics...........
Dépôts volontaires..................
Déposants..........................
Valeurs de la caisse générale d'épar-
gne et de retraite.................
Caisse générale d'épargne et de re-
traite, compte valeurs.............
Divers.............................
Trésor français. Valeurs encaissées.
à encaisser
111,886,224.74
290,482,594.33
1,552,218.52
16,512,681.07
3,517,778.-
3.987.761.93
153,751,713.-
36,973,700.-
»
20,116,736.04
V
9,786*302.46
618,567,713.09
25,000,000.-
262,200,880.-
«
16,512*824. ?4
«
117,500,070.83
153,989,888.-
36,973,700.-
20,116,736.04
6,464,311.42
9,803*302.46
648,567,718.09
La Banque Nationale vient d'abaisser de 1/2 p. e. ses
taux d’escompte qui sont fixés ainsi qu’il suit, savoir :
Traites acceptées........................5 p. c.
Effets de commerce non acceptés .... 5 1/2 p. c.
Coup* d’emprunts belges àmoins de 100 jours 5 p. c.
Prêts sur fonds publics nationaux . . . . 4 p. c.
Banque d’Anvers.
A partir de ce jour le taux d’escompte des Warrants est
xé à 5 1/2 0/0 et 1/4 0/0 commission par trimestre.
Chemins de fer, postes et télégraphes.
État du mouvement et de la recette des chemins de fer,
postes et télégraphes, pendant le mois de sep?.1872.
NATURE DES TRANSPORTS.
RECETTE
Année
1872
Année
1871
Voyageurs........................
Bagages..........................
Petites marchandises............
Grosses marchandises............
Finances........................
Equipages.......................
Chevaux et bestiaux.............
Produits extraordinaires........
Totaux............
A ajouter.
A déduire,
Différence ,1,
Total.....
Différence en plus en 1872.
Postes....................
Différence en plus en 1872.
Télégraphes...............
Différence en plus en 1872.
2,574,389.86
10,931.28
101,593.39
370,926.-
3.189,066.51
27,659.95
1,285.13
63,630.13
151.188.94
6,490,671.19
2,220.432.64
8,832.37
118,732.43
3 i0,924.10
2,832,142.49
29,870.98
2.228.36
67,450.79
153,210.30
5,803,825.52
65,606.25
6,490,671.19 5,869,431.77
621,239.42
035,057.18 |___631,205.40
4.459.78
■2. 168,046.85 | 162,905.2
5,141.59
Résumé comparatif de la recette l’année.
Chemins de fer. Postes. Télégr.
9 R* mois de 1872... fr. 50,661,174.43 5,901,359.54 1.331.883.81
9 R* mois de 1871... » 47,009,958.76 6,085,937.10 1.422,627.44
En plus en 1872______ fr. 3,651,215.67
En moins en 1872.. -
184,577.56 90,743.63
(l) Pendant le mois deseptembre.leproduitdes formules
et timbres utilisés pour l’affranchissement des correspon-
dances a dépassé ae 85 fr. 50 c. le produit de la vente, ce
qui réduit d'une égale somme le montant des formules et
ce
égale somme le montant des formules et
timbres non utilisés pendant les mois antérieurs.
(2) Comptes arriérés du mois de septembre 1871, réglés
dans des mois subséquents du même exercice fr. 355,648.60
Comptes des mois antérieurs réglés en sep-
tembre 1871.................................» 290.042.35
Différences à ajouter à septembre 1871 . fr. 65,606.25
Commerce, marine, etc.
LE PORT DE GRIM9BY.
La Manchester, Sheffield and Lincolnshire Railway Com-
pany construit de grands magasins et étend sa superficie
de quais à Great Grimsby.
Elle vient de mettre en charge un nouveau grand steamer
pour la ligne de Hambourg, VHuddersfield, de 1076 tx.
Pendant le mois écoulé, les steamers de la Compagnie
ont amené à Grimsby d’énormes quantités d’orge de Ham-
bourg et de Rotterdam. (Times.)
La peste bovine s’étant déclarée en Angleterre} ie mi-
nistre du commerce et de l’agriculture a prescrit l’inspec-
tion dans tous les ports allemands des navires arrivant
d’Angleterre avec du bétail. Si aucun des animaux impor-
tés n’a des symptômes de maladie le navire sera admis à
la libre pratique ; dans le cas contraire, il sera soumis à
une quarantaine, dont la durée sera fixée par l’autorité du
district. Toute contravention sera punie de un mois à deux
ans d’emprisonnement.
Actes officiels.
pensions militaires. — Un arrêté royal du 7 février
1872 porte :
Art. R1'. Les pensions à accorder, à partir de la date du
présent arrêté, aux veuves des officiers, sur la caisse des
veuves et orphelins des officiers de l’armée, seront égales
à la moitié du maximum de la pension de retraite attribuée
à chaque grade, pour ancienneté de service, par la loi du
28 juin 1871, saut toutefois une augmentation de 73 francs
poiir les veuves de spus-lieutenants, afin de maintenir la
fixation de la pension au taux actuel.
Eh conséquences les pensions des veuves sont fixéeSj
comme suit :
Pour la veuve d'un lieutenant-général à......fr. 3,150
— général-major................ 2,500
— colonel...................... 1,800
— lieutenant-colonel........... 1,380
— major........................ 1,150
— capitaine...................... 950
— lieutenant..................... 675
— sous-lieutenant................ 640
Art. 2 A l'avenir, les contributions prescrites par les
articles 17,18, 19 et 22 de l’arrêté organique du 18 juin 1807
seront calculées sur le montant des pensions fixé par l’ar-
ticle précédent.
Art. 3. Les officiers actuellement participants à la caisse
des veuves et orphelins seront tenus de déclarer, dans le
mois de la notitication qui leur en sera faîte, s’ils désirent
ou non profiter des avantages de l’article ltr.
Dans l’affirmative, ils seront tenus de verser à la caisse
dés veuves, comme complément de contribution, le double
de la somme dont la pension éventuelle de leur veuve aura
été augmentée, en vertu de l’article R.
Ce complément de contribution devra être versé à 1
caisse en cinq ans, au moyen d’une retenue mensuelle de
1/60 à exercer sur le traitement ou sur la pension des offi-
ciers intéressés.
Art. 4, Les pensions des veuves accordées jusqu’à ce
.jour restent fixées au taux déterminé par les arrêtés an-
térieurs.
ACTIF. |