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««lit pour l’année prochaine présenté au Conseil
fédéral élève île 35 millions île marks le déficit qui
était prévu.
M. de Gontaut-Birou.
Berlin, le 4 janvier.
M- le vicomte de Gontaut-Biron, ex-ambassa-
deur de Fvanee à Berlin, a été reçu hier en au-
dienee de, congé parleprince impérial d’Allemagne
rd lu princesse, sa femme, avec lesquels il a dîné.
GRANDE BRETAGNE.
Décoration pour les Indes.
Londres, le 4 janvier, soir.
La Gazelle üc Londres (officielle) publie un décret
créant un ordre impérial de la Couronne des In-
des pour les princesses, femmes de princes indiens
et pour les femmes de distinction.
UTi autre décret confère cette décoration à tou-
tes Aes princesses de la famille royale et à des la-
diffi de distinct ion, anglaises et indiennes.
FRANCE.
L'affaire de Limoges.
M. le général de Rochebouët, par son discours
de Bordeaux, s’est attiré une réplique foudroyante
de la part d ’u n journal ordi nairement bien renseigné,
VEstafette. Voici cet acte d’accusation :
“ M. le général de Rochebouët se défend très-
vivement de toute participation à la préparation
d’un coup d’Etat.
Nous nous garderons bien de lui donner un
dementi, mais Mous sommes en mesure d’affirmer
que le lundi 10. décembre dernier, l’honorable géné-
ral faisait partie d’une combinaison ministérielle
composée d.e :
MM. Batriie, président du conseil et ministre de
l’instruction publique;
de Montgolfier, ministre de l’intérieur ;
Depeyre, ministre de la justice ;
Maillé, ministre des finances;
•Tahan, ministre des travaux publics ;
Vandier, ministre de l’agriculture et du com-
merce ;
de .Rochebouët, ministre de la guerre;
île Banneviüe, ministre des affaires étran-
gères ;
de Dompierre d’Homoy, ministre de la ma-
rine et des colonies.
“ Ainsi quenousavonsdéjàeul’occasion dele dire,
te programme soumis à l’examen de ce ministère
était le suivant :
« Dissolution de la Chambre des députés fin dé-
cembre ;
" Promulgation du budget par décret le lrjan-
-• Plébiscite le 6 janvier.
-• La nécessité absolue de proclamer l’état de
siégé parut s’imposer impérieusement.
- Sur ce^point, l’avis du général do Rochebouët
«tait qu i 1 faudrait proclamer l’état, de siège, sinon
mit toute 1 étendue du territoire, au moins dans
tous les grands centres.
■> Si le Sénat voie la dissolution et approuve
/es dœrets-lois promulguant le budget, je ré-
ponds de l nrmée, disait en substance M. le génè-
r"i ae la Rochebouët ; mais nous ne pourrons
’i'éfîïïmn-, ■ °{mPon publique et garantir la
lordre qu’à l’aide de tribunaux
pouvant énergiquement sévir
e toute tentative de refus de l’impôt et
orne msepssion, dans' jn presse, des actes du
gou.cecnevnent.
5*” La délibération à laquelle se rapporte l’incident
que nous racontons fut très longue.Le maréchal n y
assistait pas. Plusieurs membres du cabinet mani-
festèrent une répugnance marquée contre la plu-
part des mesures proposées pour vaincre’ la résis-
tance de la Chambre, et notamment contre la
proclamation de l’état de siège.
•> Le maréchal, mis au courant de la discussion,
se rangea à l’avis de ces derniers. Il ne voulait
rien, absolument rien faire contre la légalité.
” 11 déclara catégoriquement qu’il préférait don
nor sa. démission.
;>'On sait le reste. «
i<es journaux républicains, la République fran-
çaise et le XIXe Siècle en tète, ne laissent pas de
repos au gouvernement; le Temps par contre,
trouve qu’on a trop parlé de cet incident et admet
quil faut avant tout, dans l’armée, de la discipline,
qu il doit rester sévèrement interdit de discuter les
ordres des chefs ; “ l’armée fournit et doit fournir
une force aveugle mais les chefs sont responsa-
bles et le gouvernement actuel et M. de MacMahon
doivent donner un exemple à l’armée en frappant
un des généraux les plus compromis dans les der-
mersjpvénements. Le Journal des Débats ne s’oc-
qune^pas de l’affaire.
f' La plupart des renseignements concourent à dé-
gager quelque'peu le maréchal de la lourde respon-
sabilité qui pesait sur lui; il paraît que bien réelle-
ment il p’a pas voulu aller jusqu’au bout et qu’au
dernier moment il n’a osé tirer l’épée. C’est un
acte de bonne politique dont il faut lui savoir gré
et qui lui a conservé son poste.
‘ Il ne transpire pas encore grand'chosede la note
n. niplémentaire que le gouvernement insérera à
i Officiel. Le Temps seul dit :
•’é Nous croyons que M.le général de Rochebouët
a dit vrai quand il a protesté, dans sa conversation
avec le maire de Bordeaux, contre les intentions
de coup d’Etat attribuéés au gouvernement dont
i) faisait partie. Nous croyons même savoir que le
ministère actuel est en mesure de déclarer qu'il n’a
trouvé nulle part les ti’aces de semblables projets. »
On peut s’attendre à une interpellation pour la
rentrée des Chambres.
On dément formellement le bruit du prétendit
remplacement du général Borel par le général
Berthaut. Le général Borel n’a jamais cessé sur
aucun point d’être d’accord avec ses collègues du
oaeiuet.
y On annonce le remplacement prochain au poste
de gouverneur de Paris de M. le général de Ladmi-
rauît, qui est sur le point d’atteindre la limite d!àge.
On annonce également pour le mois de mars pro-
chain des nominations nouvelles dans les comman-
dements do corps d’armée.
Le conseil des ministres -s est réuni hier matin à
«eut heures, à l’Elÿsèe, sóits la présidence du maré-
uv 1; ® s'es* ocebpé îles questions de travaux pu-
blics posées par M. de Freycinet, et de plusieurs
nominations de receveurs généraux.
Le ministre de l’instruction publique a déjà fait un
certain nombre de modifications dans le haut per-
sonnel île l'instruction primaire. "
On assuré que les changements opérés se résu-
uient auiodril hui fdànsVja mise'- à la retraite d’un
le physiologiste de Berlin, E. du ©p'is-Réymond (2)
que ces vues des philosophes de l'antiquité, loin
d etre lo résultat d’une science perfectionnée,
étaient au contraire en avance sur leur temps ;
c étaient des hypothèses injustifiahlès et parmi la
grande qtiantité d’hypothèses émises, il s’en est
trouvé quelques-unes qui ont rencontré la réalité •
du Bois-Reymond les a comparées à des billets dé
loterie, uont on ne connaît la véritable valeur
qu après le t irage.
La science n'a pas encore eu le temps de donner
«ne explication complète ; les grands départe-
ments viennent à peine de s’organiser ou sont
encore dans un état de chaos primitif. Si l’on en
excepte l'astronomie, toutes les autres sciences
srttureUés ont formé leur théorie dans le courant
du suède actuel. Les travaux de Grove, Joule
fsecchi ont démontré cet axiome fondamental de la
conservation de l’énergie et de la transformation et
de1 équivalence des forces ; ilansia même province
scientifique, en physique,la théorie des’oniiulations
n est pas encore parvenue àexpliqtter tousles faits ;
fa dmme a a u se produire récemment une modifi-
cation profonde, la théorie atomique, que des
chimistes éminents, tels que M. Berthelet, com-
battent encore (3); le livre de Darwin, l'Origine des
Especes, aété publié en 1859 ; Bichat acréè l’histd-
logte au commencement du siècle mais ce n’est
*iu en 1833, après que Schwânn eut défini l’élément
cellule.qu’elle fait des progrès sérieux. Nous pour-
rions citer une masse d’autres exemples.
Ce nest quo dans les dernières aimées que les
savants se sont mis à étudier objectivement les
lois universelles, à rechercher si les principes poses
par une science ne s'appliquaient-pas également
aux autres sciences;, on se rappelle que nous avons
donné un exemple de cette méthode ; nous avons
Voir, dans la Deutsche Rundschau de Décembre
1877, un magnifique article de E. du Rois-Reymond in-
titulé ; Wissenschaft and Culturgeschichte. '
(S) Il y a eu à ce sujet, il y a quelques mois, un gland
débat a l’Académie des Sciences entre M. M. Berthelot
et Würtz et dans un volume de la Bibliothèque Scien-
Utoiue internationale! intitulé La synthèse Chimique
M. Berthelot a également émit ses idées.
inspecteur primaire,dans le retour d’un inspecteur
primaire aux fonctiops d’instituteur et dans vingt-
cinq déplacements d’inspecteurs qui portent sur les
arrondissements do Perpignan, Tournon, Côsne,
Sempr, Montairgis, Moissac, Dijon, Cherbourg,
Aneenis, Draguignan, Dax.
M. Je comte de Montebello est nommé premier
secretaire de l’ambassade de France à Londres, en
remplacement de M. Gavard.
M. Gavard est nommé membre de la commission
franco-espagnole réunie à Bayonne eu remplace-
ment do M. le comte de Pontécoulant, chef au ca-
binet de M. le ministre des affaires étrangères.
Le maréchal de Mac-Mahon doit allex chasser
lundi prochain à Compïègne.
On annonce que le général Ohanzy est parti
avant-hier d’Alger pour Marseille.
Contrairement aux assertions de certains jour-
naux, les employés du ministère des finances ont
reçu cette annéeles mêmes gratifications que l’an-
née précédente.
On lit dans le bulletin de la Gazette de l'Alle-
magne du Nord du 4 janvier :
« DesnouvellesquiarriventdeSaint-Pétersbourg
nous apprennent que les déclarations de M. Wad-
dington relatives autmt de la politique internatio-
nale de la France ont reçu un accueil favorable de
Topinion publique sur la Néva.
M. Gambetta.
Marseille, le 5 janvier.
M. Gambetta est arrivé hier h Nice vers une
heure. Il était attendu à la gare par les députés
républicains des Alpes-Maritimes et par beaucoup
d’autres personnes. On lui a fait une ovation, et un
groupe de jeunes gens lui a offert un magnifique
bouquet. Al. Gambetta a remercié en déclarant
qu’il voyait là un témoignage, non seulement des
idées républicaines, mais aussi des sentiments
français de Nice. On dit que M. Gambetta repar-
tira Incessamment pour Paris.
BELGIQUE.
\.\VERS, <5 Jamicr.
Le crime de la rue de la Nacelle. — Nous
avons annoncé hier que dans l’après-midi Mestdagh
devait être conduit au cimetière du Kiel pour y
être confronté avec les restes de sa femme.
Nous apprenons aujourd’hui, qu'à la suite d’un
interrogatoire préliminaire, Mestdagh est entré
dans la voie des aveux. Il a déclaré avoir enfoui les
ossements du cadavrè de sa femme dans un endroit
aux environs du cimetière du Kiel.
Par suite dë ces révélations, l’instruction a pris
une toute autre tournure et l’on a résolu, vu l’heure
tardive, de remettre à demain lundi les fouilles à
l’endroit indiqué par l’assassin.
Interrogé sur le mobile de son horrible forfait,
il a voulu s’excuser en disant que la nuit du 13
août, en rentrant chez lui, il avait trouvé sa femme
morte d’ivresse, et que, pour faire ignorer cette
mort à tout lé monde, craignant qu’onYen accusât,
il s’était décidé à faire disparaître ses restes en les
disséquant comme on sait.
Noyé. — On a retiré hier, vers midi, près du
musoir du Kattendijh-doh, un cadavre en pleine
putréfaction. Il aété immédiatement transporté au
cinietière du Kiel.
CONVOCATIONS.
Association libérale et constitutionnelle.
Sous-comité de la Z* section. — Lundi q courant, à
8 1/2 heures du soir, au Grand Café de l’Univers,
Place Verte, 31. ~
Ordre du jour : Communications.
Sous-comité de la 6e section. — Lundi 7 courant, à 9
heures du soir, à la Maison Verte, chaussée de Malines.
FAITS DIVERS.
Les conseils provinciaux du Brabant et du Hainaut
vont être Convoqués eh session extraordinaire pour
procéder à la présentation de candidats à la nomina-
tion du Roi, aux places vacantes de président au tri-
bunal de Louvain et de vice-président au tribunal de
Charleroi. On croit que. oes convocations seront fixées
au samedi 19 janvier, si pas plus tôt.
Un grand malheur est arrivé dans la nuit du lr au
2 janvier, sur la voie ferrée, près de la station de
Wetteren. Le garde-barrière P. Moreels, dont le poste
est à mi-chemin entre les stations de Wetteren et
de Quatreeht, en retournant chez lui, après avoir
passé le Jour de l’An dans cette première commune, a
été atteint probablement par le dernier train de voya-
geurs vers Gand et, outre d’affreuses contusions sur
les parties supérieures du corps, a eu lés deux Cuisses
coupées près du tronc. Détail horrible : quand on l’a
relevé, le lendemain, il avait les mains remplies de
terre ; seul, sans espoir de secours, il n’a trouvé que
dans la mort, au milieu de l’obscurité, la fin de ses
souffrances ! Sa fiancée, dans l’inquiétude où son ab-
sence avait mis sa famille, s’était misé à sa recherche,
mercredi matin, et a trouvé ses restes mutilés sur la
route.
Un drame des plus extraordinaires s’est passé
jeudi au boisde Boiilogue, drame tellement mystérieux
que nous n’avons pù encore démêler la vérité exacte.
D’après la première version, on aurait trouvé de grand
matin entre la Cascade et Àüteuil, à cent mètres de
distance l’un de l’autre, le corps d’un jeune homme de
35 ans, tres-élèghmment inis,et d’une femme remarqua-
blement jolie, paraissant avoir 23 ans. Tous deux
avaient le crâne fracassé par une balle de revolver,
L’homme cependant n’était pas tout à fait mort, et ce
n’est que 2ou3:he«resaprôs qu’il expira, toutefois sans
avoirrenrisconnaissance.On fouilla les poches des cada-
vres,et des lettres et des papiers qu’on y trouvé, il ré-
sulteque.les doux jeunes gens ôtaient le mari et la
femme. Le mari était M, Hahnand,ingénieur de la ligne
del’Est.ll s’était mariéilya trois mois et habitait Eper-
nay avec sâ femme. Depuis quelques jours seulement,
il était à Paris avec elfe, et ils demeuraient à l’hôtel
ensemble. Us én étaient partis la veille au soir et
paraissaient d’accord.
La seconde version diffère quoique neu de la pre-
mière. D’après elle, on n’aurait trouvé au bois de Bou-
logne qu’un eadavro, celui de M. Harmand, et, en ap-
prenant la mort de son mari, la jeune ffemme se serait
enfuié derhôjtel où elle h’aubait pas reparu depuis.
Mais on n’aurait pas trouvé son corps.
- M. Harmand était gendre de M. Tniliaus. trésorier-
payeur à Nancy et beau-frère de M, de Many, député
de la Réunion. (Corr. Havas.)
fLe célèbre bandit corse Marcucio.a.été. tué ven-
dredi aux e nvirons de Sartône par quatre gendarmes,
douU’un a été blessé légèrement dans la lutte.
M - ' Lobaube donne consultations, Ut dans la main.
Galerie du Commerce, 23, Bruxelles. 43?4
retrouvé dans Lhisioiro sociale uiîè confirmation
de la défi ni (ion du progrès telle 'qu’elle ressortait
de latzooleglë. Toutes les sciences devront s'en-
traider, apporter les matériaux pour le nouvel
édifice à construire; il faut plus que leiir amitié ac-
tuelle ; elle ne se contredisent pas, mais cela ne
peut suffiré ; il faut non-seulement qu’elles s’ac-
cordent, mais quelles se pénètrent l’une l’autre,
qu’il n’y ait pas dans l’une d’elles, le moindre
phénomène qui ne.soit la manifestation dune cause
générale parfaitement connue, qu’on doit pouvoir
retrouver en activité dans tous les autres dépar-
tements.
Nous avons vu dans le dernier feuilleton que les
progrès des religions ont été dûs à ce que la science
découvrait constamment dans la nature une unifor-
mitéde plus, en plus grande; la science elle môme tend
à réduire sans cesse le nombre des « forces •>, des
“causescelaest tellement vrai,que parmi les prin-
cipaux caractères auxquels on peut reconnaître si
une théorie ou une hypothèse est bonne,on admet en
première ligne : le nombre plus ou moins grand de
laits qu elle coordonné. Plus ces faits sont nom-
breux, plus l’hiatus qui les séparait auparavant
était profond, plus on accorde de valeur à la théo-
rie qui parvient à les relier d’une manière logique.
La théorie de Kant et de Laplaee, par exemple,
réunit 1 astronomie et la géologie, .lettons un coup
d œil sur les autres sciences : elles sont encore
beaucoup trop distinctes pour que l'humanité ait le
droit de se vanter d’un degré de développement
quelque peu élevé; la biologie, la plus importante
de toutes les sciences (4) est encore séparée par un
G) On me reprochera cette affirmation si catégorique;
elle a, déjà d ailleurs,subi io teu do la discussion ; nous
ayons vu qu il est surtout important pour l'homme
d être fixe sur sa propre valeur, sur sa place dans la
nature. Si 1 astronomie a dissipé l’erreur vanitensequi
faisait de notre planète le centre de l’univers terreur
géocentrique), n’est ce pas la biologie et plus spéciale-
ment, la zoologie qui combat actuellement l’erreur
Anthropocentique en montrant, au lieu de la généalogie
divine que 1 humanité s'était fabriquée, les origines in-
fimes de notre race? La place de l’homme dans la na-
rtque?68^® 6 Laa avant tout une question zoolo-
dironïquo théâtral©.
THEATRE ROYAL.
Procéder par voie de comparaison en matière
théâtrale n'entre pas dans nos habitudes, nos lec-
teurs nous pardonneront donc de nous en écarter
cette fois, à propos de Carmen, dont la reprise a
eu lieu avant-hier. Au surplus ce sont les seules
pièces assez neuves pour qu’on s'en rappelle les
créateurs, qui autorisent pareils procédés et Car-
men se trouve être dans ce cas. -
Anvers fut une des premières villes de province
oà l’on osa monter 1 œuvre du regretté Bizet et
dès les premières exécutions elle a conquis les
sympathies île notre public. Sympathies qui ne se
sont jamais démenties depuis, hier encore nous en
avons acquis les preuves en voyant une salle rela-
tivement bien garnie pour un jour de semaine,
surtout quand le jour porte le nom de vendredi.
Il n’y a là rien qui nous étonne, et cela n’a rien
que île très flatteur pour les connaissances musi-
cales de notre public. L’opéra, chant du cygne de
Bizet, n’est-il pas le plus neuf et le plus complet
qui ait paru sur la scène française depuis le Faust
de Gounod? Quel est le musicien sérieux qui ose-
rait mettre en parallèle Carmen avec d’autres ou-
vrages de la meme époque? Aucun, croyons-nous,
parce que non-seuiement la chose serait impossible,
mais parce qu’elle serait absurde.
A peu de temps de distance nous avons été mis
à même d’entendre Piccolino et Carmen, deux
ouvrages créés par deux amis, deux collègues, deux
élèves sortant du môme milieu, et tous deux écrits
pour Mmo Galli-Marié, la chanteuse-comédienne
par excellence. -
De l’une comme de l’autre pièce, le poème est
admirablement fait, pour ce motif, peut-être,
qu’aucun d'eux n’a été conçu exclusivement pour
la scène lyriqne.
Sous le rapport scénique donc, la comédie de Sar-
dou et la Nouvelle de Prosper Mérimée se valent.
A eetto différence près, toutefois, que la logique de
la dernière est plus serrée et que l’action eu est
plus nette, plus suivie et beaucoup plus réaliste.
Par contre entre l’expression musicale des deux
pièces, il y a un monde de distance.
Guiraud ne s’écarte jamais de la formede l’opéra-
comique français, il dépasse même le but et frise en
de certains endroits l’opérette. Bizet lui, ne se pré-
occupe que de la couleur, il la rend vive, intense,
éclatante et par dessus tout locale. Son admirable
partition estun monument auquel on ne peut repro-
cher aucun défaut d’architecturo, la forme et le
style admis sont purs et découlent de source, sans
que rien vienne altérer la pureté des lignes.
Décidément la manie des comparaisons est détes-
table, nous voulions nous borner à établir celles
qui existent entre les divers interprètes qui se sont
succédé sur notre scène et. voilà que nous en arri-
vons per /as et ne fus à les faire entre auteurs.
Revenons-en vite à nos moutons pour ne plus les
quitter. .
La première Carmen que nous avons applaudi à
notre théâtre royal était Mn° Gérald. Peu enthou-
siaste du rôle, elle s’y produisit d’abord avec une
certaine réserve, qui excluait le naturel, quelques
observations judicieuses lui suffirent pour com-
prendre que ia convention théâtrale est impérieuse
et dès lors elle accentua les passages saillants, se
rapprochant complètement de la première créa-
trice du rôle et cela au point de s’en faire à Liège
un véritable triomphe.
Vient après M110 Reine Mézeray, qui, grâce à sa
jeunesse et à sa physionomie typique, parvint à
"incarner dès le début dans ce personnage, quoi
qu’elle fût engagée pour l’emploi de fai cou, aussi
Carmen a-t-il été son plus beau succès en notre ville.
Ce rôle dévolu en premier lieu à la dugazon, repré-
sentée par une forte chanteuse est devenu aujour*
d’hui l’apanage de notre première chanteuse légère.
Mü® Julia Reine nous a prouvé dans Mignon et
Piccolino qu'elle possède les typés Galli-Marié,
cependant et malgré son talent elle avait à lutter
contre des idées admises et à triompher de ses de-*
vancières,
Ce serait lui rendre un mamrais service que de
dire qu’eile y est parvenue d’emblée. La nature,
qui fait parfois fort mal tes choses, aurait dû la
douer d’uue voix merveilleuse de chanteuse à rou-
lades, ce qui lut aurait valu, avec son talent de
comédienne, une place hors ligne au théâtre. Il est
Vrai qu’alôrt nous n’aurions pas eu le plaisir de la
posséder à Anvers.Quoique marquant parfaitement
les intentions que le rôle de Carmen renferme, «U«
pèche par la distinction. Nous ne retrouvons pas
là cette virago à la tournure leste et déchanchéè
que nous décrit Prosper Mérimée, cette espèce de
Manon Lescaut de bas étage, dont rien ne justifie
l'immoralité et dont le cœur est inaccessible à un
amour profond et sincère. Des éclairs cependant,
nous démontrent que l’artiste comprend et saisit
les situations, mais une répugnance instinctive
semble la retenir et ne pas lui permettre le déhan-
chement que comporte, qu'exige le rôle. Mlle Reine
y supplée par l’art scénique, parfait et admirable
chez elle ; si elle pouvait y ajouter une certaine
désinvolture, un laisser aller, qui s'indiquë sans se
décrire, bous la trouverions parfaite.
Sauf quelques notes graves trop peu accentuées,
la partie vocale ne mérite que des éloges, comme
méthode, émission et diction. MUo Reine ne laisse
rien à désirer et dépasse de beaucoup, même à
certains endroits, ses devancières et particulière-
ment M118 Mézeray.
Tout à l’avantage de M. Rodier est la différence
que nous pourrions établir entre Jui et ses prédé-
cesseurs, MM. Ketten et Çabel. Il joue non seu-
lement le rôle de Don José en véritable artiste,
mais sa belle voix lui permet de le chanter à ra-
vir. Peu de ténors pourront rivaliser avec lui,
parce que généralement ceux qui ont acquis l’ha-
bitude des planches possèdent une voix qui est à
son déclin, et que ceux dont l’organe est frais sont
novices, tandis que notre ténor léger possède les
deux qualités et les fait magnifiquement valoir;
Tant dans les passages pathétiques, comme le duo
et l’air du premier acte, comme dans les moments
énergiques des troisième et quatrième actes, il
donne La mesure exacte et l’expression naturelle
exigée par la situation dramatique. Don José est
un de ses meilleurs rôles et son succès dans Car-
men est assuré.
Après Bouhy, M. Maugé est le seül Toréador
complet que nous ayons rencontre. Si deux ou
trois notes basses sont rebelles, elles ne trahissent
cependant pas Teffbrt et son chant correct et plein
rend bien les intentions du compositeur. La légère
suffisance d’Escamillo, vainqueur de toutes les
courses de taureaux est rendue avec un naturel
sans affectation par notre baryton et tout comme
s’il avait habité le pays de galanterie facile et de
Yau-iodafé!
Le rôle de Miracaëlo, quoiqu’un peu effacé, a tou-
jours été rempli sur notre scène par les premières
chanteuses et Mmeî Lemoine-Ciïolelli et Cordier
ayant obtenu des succès, Mlh* d'Ervilly a parfaite-
ment suivi leurstraces et s’enjacquitte très bien. Son
aip du troisième acte,qui semblevenir mal à propos,
parce qu’il interrompt l'action de la pièce, a été
interprété avec sagesse et sentiment. Pourquoi
cette artiste se fait-elle une tête de Marguerite
pour représenter une Navarraise. Si elle avait par-
couru l’ancien royaume d'Henri IV elle aurait re-
marqué que sur cent Navarraises, quatre-vingt
dix-huit sont brunes et noires et deux rousses.C’est
là un non-sens qui enlève à l’illusion de la soirée.
Quelques critiques à l’adresse de M. Maupas, qui
n’est pas assez distingué dans son rôle d’officier, de
M. Barbe, qui devrait être plus acerbe dans le sien
et de M. Stavaux qui charge trop le personnage
de Renoudado.
Nos compliments à M"'s Lorant et Dupouy, avec
cette restriction que cette dernièrecloit parler plus
haut les quelques paroles qu’elle aà dire; elles sont
a bsolument inintelligibles.
Comment se fait-il qu’a\*ee une reprise aussi
réussie que celle de Carmen nous n’ayons pas vu
M. Jahn, qui en était arrivé l’année dernière à une
parfaite interprétation des chœurs et de l’orchestre
persévérer dans cette bonne voie ? Les uns et l'au-
tre ont laissé à désirer ; espérons qu’avec le talent
qui caractérise notre directeur, il parviendra à
nous présenter quelque chose de plus parfait à
une prochaine execution,
Bil>liogrot>hie*
Au début de l’année oü le parti libéral va tenter
un suprême effort pour ressaisir le pouvoir, nous
no pouvons trop recommander à nos lecteurs des
publications qui, comme la Revue de Belgique,
font appel à tous les genrés pour répandre le goût
de la bonne littérature, en même temps que
les vrais principes du libéralisme sur tous les sujets
à l’ordre du jour. La variété de ses articles est, du
reste, aussi remarquable que leur importance,
ainsi qu’on pourra s en convaincre par la liste de
ses prochains articles que nous donnons en supplé-
ment à notre journal. Le grand nombre des abon-
nés permet à la Revue de maintenir définitivement
les améliorations qu’elle avait introduites à titre
provisoire dans sa publication, notamment sous le
rapport de la dimension de ses livraisons, et cela
sans augmenter le prix d’abonnement, condition
essentielle dans une entreprise qui est avant tout
une œuvre de propagande politique et liitéraire. Il
est certain que sous ce rapport la Revue de Bel-
gique a réalisé l’impossible. Four 12;fhmcs par an
on peut obtenir 12 livraisons de 105 à 120 pages,
formant ensemble trois volumes d’environ 1400
pages.
En détachant et en envoyant le bulletin de sous-
cription que nous donnons aujourd’hui en supplé-
ment, nos lecteurs feront donc à la fois une œuvre
de libéralisme et une bonne affaire.
Chronique judiciaire.
La Cour d'appel de Bruxelles, chambre des mises en
accusation, vient de renvoyer devant les assises du
Brabant le cultivateur F. Cochez, inculpé d’avoir com-
mis un homicide volontaire, à Leerbeek, pendant la
nuit du 9 au 10 septembre 1877, sur la personne de
JeanVerliasselt.
La Cour d’appel vient de confirmer lo jugement du.
tribunal correctionnel de Bruxelles du 5 décembre
dernier, condamnant le nommé Guillaume Meulen-
broeckx, tapissier, âgé de 30 ans, demeurant à Ixelles,
â trois années d’emprisonnement comme coupable de
coups et blessures graves ayant occasionné à la vic-
time, le négociant Camuzet, do cette commune, une
assez longue incapacité de travail. Une somme de 500
fraucs devra être payée en outre par Meulenbroeckx
à la partie civile à titre de dommages-intérêts.
La chambre des mises en acccusation de la cour
d'appel de Liège a renvoyé ce matin Jeannette Damas
et son époux, te sieur Vandervëlpen, devant la cour
d’assises de la province de Namur, du chef d’usage
d’un fayx bon de 500,000 francs signé baron de Pas-
quet d’Acosse.
Les époux Vandervelpen sont en Amérique et le
gouvernement des Etats-Unis a refusé d’accorder leur
extradition au gouvernement belge. Ils seront jugés
par contumace.
IV’écrolugie.
abîme des sciences phvsico-chimiques ; les essais
faits parles partisansde là génération spontanéelpour
combler cet abimeil’ont pas réussi. Dans un pareil
état des choses il est êvidemnient absurde d’exiger
de la science une explication de la nature, qui soit
complète et irréprochable.
Faut-il donc se décourager et abandonner les
masses aux superstitions de la religion jusqu’au
moment où la science sera plus parfaite ? Nullement ;
ce que l'humanité dans son enfance a tenté, nous
Souvons lé tenter encore; ce qüe l’humanité a fait
'une manière inconsciente, nous pouvons le faire
d’une manière consciente; au lieu de la science
bornée des époques préhistoriques; nous pouvons
nous baser sur notre science moderne et si notre
explication de la nature ne sera pas parfaite, au
moins vaudra-t-elle iufiüiment mieux que l'explica-
tion religieuse.
Vous tous, libéraux en Belgique, républicains en
France, tous champions du progrès, — qui vous
attachez à la diffusion des lumières comme â votre
unique planche de salut, cessez de prêcher l'indiffé-
rence philosophique de lï éole. Vous vous interdisez
de toucher a la base de la morale défectueuse
d’aujourd’hui, vous abandonnez au prêtre le do-
maine de l’explication de la nature et vous vous
étonnez de votre insuccès pour modifier cette mo-
rale ; vous doutez même parfois de la puissance de
la science, parce que vos écoles n’ont pas produit ce
que vous en attendiez, malgré les grosses poignées
de science que vous avez jetées dans le programme.
C’est que la qualité et la quantité n’aident à rien,
du moment que la science n’est pas présentée d'une
manière adéquate, sous forme d’uue explication
complète. Nous trouvons un cas analogue dans la
nutrition du corps humain ; les pertes de substance
doivent être constamment réparées par le carbone,
l’azote, l'hydrogène, l’oxygène, le phosphore, le
souffre, etc., des aliments. Mais suffit-il d’admi-
nistrer à l’homme de l’azote et de l’oxygène à l’état
pur, gazeux, du carbone à l’état de diamant,
graphite, coke ou plombagine, du phosphore pur
et du souffre raffiné ? Plusieurs de ces corps sont
des poisons violents qui, loin de ranimer les forces,
causeraient une prompte mort. Pourqu’ils puissent
servir à la nutrition, il faut qu’ils présentent un
M. Mathieu, avocat à la cour d’appel de Paris, an-
cien député, est mort subitement, jeudi au soir, dans
son cabinet, au moment où il causait tranquillement
avec un de ses amis. Il a succombé à une attaque
d’apoplexie séreuse.
cm annonce lfe mort de M. Léonce de Mennier, an-
cien chef de bataillon d’infanterie de ligne, officier de
la Légion d’honneur et démissionnaire depuis 1851.
Pendant là nuit du 1er au 2 décembre 1851. M. Léonce
de Mennier était chargé comme chef de bataillon, de
la garde de la défense uu palais de l’Assemblée légis-
lative. Au milieu de la nuit, il vit arriver le colonel
Esninasse, qui donna ordre d’ouvrir les portes du
palais. M. de Mennier, ne voulant pas se rendre com-
plice du coup d’Etat, brisa son épée, et en jetant les
tronçons aux pieds du colonel Espinasse : - Je suis
victime d'un piège odieux, lui dit-il, je brise mon épée
et vous donne ma démission. »
M. do Mennier est mort à l’âge de 74 ans.
Mort da général de la Marmora.
Florence, le 5 janvier, midi.
Le général de la Marmora est mort ee matin à neuf
heures et demie.
il était né en 1804 et entra en 1816 à l’Académie mi-
litaire, d’où Ü sortit én 1823 ; il s’occupa surtout du
perfectionnement de l’artillerie à cheval, de la gym-
nastique, ç(u tir et organisa des écoles normales pour
les sous-officiers et les soldats. Dans la guerre de l’in-
dépendance il commandait deux batteries piêmofi-
taisès et décida entre autres, la victoire de Pastrengo
(30 avril 1848). Devenu colonel et écuyer du duc de
Gênes (fils du roi et Commandant supérieur de l’artil-
lerie). La Marmora, grâce âfi sang-froid et au courage
qu’il déploya, à Milan, dans la nuit du 6. août 1848,
sauva le roi, menacé et cerné par une émeute popu-
laire dans le palais Greppi. Nommé lieutenant-général
après avoir réprimé Vinsurrsction de Gênes il fut
bientôt nommé ministre de la guerre, poste qu’il oc-
cupa pendant pites de iü àiiâ.
Il entreprit résolument la réorganisation de l’armée
sarde et y introduisit d’importantes modifications. Il
fut le créateur de cette petite, mais vaillante armée
piémontaise En 1855, commandant un corps de 17000
biémontais, il se distingua à la Tchernaïa, en Crimée.
Il employa noblement les vastes terrains que l’état
lui donna, en récompense, à Turin, en y construisant
ün hôtel des Invalides. Il prit encore part à toutes les
campagnes de Malie soi$ comme ministro séit eri
qualité de lieutenant du roi.
A la suite des troubles de Turin 1864, il fut appelé
de nouveau à la présidence du cabinet et au ministère
des affaires étrangères. La Marmora sé signala par la
conclusion du trtuté de commerce avec la France et
par la cdneiusieu de l’àlliauée avec la Prusse. Lors de
la guerre avec l’Autriche, il élabora ie pian de cam-
pagne de l'armée italienne.comme chef de l’état-major
général. Après la défaite dé Custozza ‘(24 juin 1866) son
inactivité inexplicable le fit accuser de vouloir substi-
tuer dans lamarchede laguerre,les voies diplomatiques
à celle des armes, et d’être gagné secrètement à la po-
litique de Napoléon ÎII, Après là conclusion de la sus-
pension d’armes avec l’Autriche, La Marmora se
démit de ses fonctions militaires. Il a rempli depuis
diverses missions diplomatiques.
mode d’agrégation spècial, une forme sous laquelle
ils puissent être absorbés par fécoaomie, par
exemple sous forme de viande ou d’albumine. La
science n’est abordable par les masses et ne pénètre
jusqu’à la morale que sous forme d’une théorie com-
plète.
Notre définition doit mentionner cette qualité
des religions ; nous dirons donc : Une religion est
une théorie absolutiste et complète de la nature,
servant de base à la morale.
NoUs Lavons donc ce qu’il faut donner au peuple
pour le pousser dans la voie du progrès ; il s’agirait
a présent de rechercher le moyen le plus pratique
de répandre cette explication de la nature dans lés-
inasses. Nous avons déjà déclaré plus haut qu’il
nous est impossible d’examiner ici la valenr des
divers moyens de propagande ; il n’est pourtant
pas inutile d’appeler l’attention sur un point d’une
haute importauce pratiqüè,
Lentement, résolûment, constamment i Voilà les
principes qui doivent régir la propagande. Le
progrès de l’humanité se réduit en définitive au
progrès de chaque individu en particulier. Il faut
donc travailler chaqve individu ; on doit lui faire
admettre des vues qu’il ne partageait pas et lui
faire rejeter comme faux, ce qu’il avait considéré
jusqu’ici comme l'expression de la vérité; on doit
l’amenor à brûler ce qu’il adorait et à adorer ce
qu’il brûlait; on doit travailler sans relâche à ac-
croître le nombre d’hommes ayant de la nature une
idée scientifique. La besogne est pénible et lente et
elle exige les efforts constants de tous ceux qui sou-
haitent sincèrement le progrès.
Le fait de répandre une nouvelle explication de
la nature se composedeux actes successifs: il
faut d’abord extirper la religionexistante etensuite,
inculquer les principes nouveaux. C’est là, se dirait-
on, la marche la plus simple et la plus naturelle.
Pourtant, c’est précisément l’inversequ’il faut faire
Il ne faut pas commencer par abattre le vieil édifice
pour en élever un nouveau sur les décombres, car
dans l’intervalle il n’y aurait plus d’édifice du tout
11 arriverait uu moment où la base religieuse
étant minée, la morale, l’organisation politique et so-
ciale s’écrouleraient avec fracas ; un cataclysme. Il
Bulletin météorologique.
iteSERVATOIRE ROYAL DE BRUXELLES.
5 U '. ier. — Le recul de la limite de la gelée a pris
fin,ci 'on constate ce matin un refroidissement, notable
en Suède, en Norwège et en France. — Une zone de
pressions élevées couvre l’Europe centrale..— Le temps
est calme.
La carte des vents et clos pressions se rapportant à
la matinée d’hier mérite d’etre remarquéo ; un tour-
billon, centripète vers un minimum barométrique, s’y
dessine très nettement.
Avis télégraphique transmis aux ports. — L’atmos-
phère reste calme, la mer peu agitée. Pressions :
766*nra Greencastle, Thurso, Bodo, Stockholm ; 770m“
Arlon.
Une dépêche météorologique du New- York Herald,
datée du 2 janvier, dit : Une tempête venant du S.-O.
atteindra probablement les côtes de la Grande-Bre-
tagne et de la France, où elle aura son centre vers le6.
Bulletin télégraphique,
AGENCB-HAVAS-BULLIER-REUTER.
Londres, 6 janvier.
L’Observer croit savoir que la France a demandé
à l'Angleterre si elle avait en vue une action quel-
conque en Egypte.
L’Angleterre a répondu négativement.
St-Pétersbourg, 6 janvier.
La prise de Sofia, après une escarmouche peu
importante, est officiellement confirmée.
Pertes russes : 24 morts,
Bogot, 3 janvier.
(Officiel). — Gourko télégraphie de Raschkisen
2 janvier : Pendant que les Russes occupaient les
positions abandonnées par les Turcs et commen-
çaient les poursuites, une lutte acharnée a eu
lieu près de Bugarow où se trouve le détachement
du général Weliaminofl'. Ce détachement, qui avait
pris poste dans la direction de Sofia, fut attaqué par
les Turcs sortant de Sofia et cerné de 3 côtes.
Les Turcs attaquèrent violemment la première
brigade de la 31e division à la baïonnette. Après
une lutte sanglante les Turcs furent refoulés,
laissant 1000 morts. Us furent ensuite pour-
suivis par les Russes.
Nos pertes sont de 200 hommes.
A Schandórnick, nous prîmes 10 canons.
Dans la nuit du 29 décembre, le détachement
Dandevilles, passant sur le mont Babagora a souf-
fert horriblement de la tempête et de la neige, avec
15 degrés de froid. 10 officiers et 810 soldats sont
malades de froid. 53 soldats sont morts de froid.
Le duc héritier télégraphie en date du lr janvier :
Nous avons pris et brûlé le village de Tschutulo-
dern.
tLes funérailles de M. Jean Btrybo», décède à
Anvors, rue de ÜEgliso n« 92, le 3 janvier, à 1 âge do
74 ans, auront lieu le lundi 7 courant, â 10 heures du
matin, à l'église paroissiale de St-Wlllebrord.
Les air.is et connaissances qui, par oubli, n auraient pas
reçu de carte de faire part, sont priés de considérer le pre-
sent avis comme en tenant lieu.
tLes funérailles de dame Caroline Bellrfi-old
née Hellniyo, décédée à Bruxelles, Avenue de la
Porte de Hal. 42, à l’âgo do 35 ans, auront lieu lo lundi
7 janvier, à 11 heures, en l’église paroissiale de St-Gilles,
Los amis et connaissances qui, par oubli, n'auraient pas
reçu de carto de fairo part, sont priés do considérer le pré-
sent avis comme en tenant lieu. 230
Voies urinaires, Dr Smith, 18, r, d. Cendres,
Bruxelles, de 10 à 4 h., excepté lundi et jeudi. 3856
Théâtres, Concerts, etc.
Théâtre Royal d’Anvera.- Dimanche OJanvier,
à 7 heures. — Abonnement généralement suspendu. —
Le bouffe et le tailleur. — Carmen.
7 ure. -- De Bultenaar, drama in 8 tafereelen.
Maandag, ten 8 ure. — De familie Der.rics, drama in 5 bed.
— De veeq naar ’i hart, blUspel in I bed.
Woensdag, ten 8 ure, ter beneficie van de heer Dierckx. —
Jan Dwars, blijspel in 3 bed. — Twee Broeders en Gered 1
toeneelspoleu iü I bed.
Palais Rubens. — Samedi 5 Janvier, représentation
d’adieu donnée par la célèbre troupe de M. Deike.
PARTIE COMMERCIALE
Place d’Anvers du U Janvier.
PETROLE. -* Voici lomouvemont du petrole raffiné et
du napiite, sur la place d'Anvers, pendant la semaine du 30
déc. au 5 jnnv. communiqué par le courtier F. Rom :
Stock au 29 déc. 1877.
Rècept. de la semaine
Ensemble,
Expèd. de la semaine
Stock au 5 janv. soir
PÉTROLK RAfteWÉ.
Barils.
RELEVE GENERAL.
1878.. . 5 ianv..
1877.. . 6 janv..
1876.. § Janv..
1875.. . 9 Jante.,
MSPONIB. S/VOILKS. KNCHARO* TOTAL.
99979
65645
90964
VÎT 35
9486
54248
40000
41-000
51400
172587
154,380
140459
235307
Arrivages de la semaine i
De Philadelphie.
Withelminé, 4085 barils pétrole raffiné.
Sutnbeam, 5592 •> » «
Ensemble....... 9677 barils pétrole raffiné.
Navires sous voiles avec pétrole raffiné :
De New-York.
Quelle, 30 nov. 3426 barils. Arr. â Flessingue
Cari Haasted, . 18 déç. 5096 «
De Philadelphie.
BqUator, 15 déc. 583» .■
Bristolian, 14 * 4451 e
De Baltîmohe.
Vanades, 8 déc. 6582 -
Mi unie Swift, 12 - 7223 -
Ensemble....... 82608 barils.
DEPECHES COMMERCIALES
HAVRE, K Jnnv. - COTONS : Affaires calmes;
prix sans changements. Ventes’du jour 1000 balloe. On cote
très ord. Louisiane sur mai fr. 75.
CAFES : En fenaatteé faillie ; on a vendu 610 sacs Rio
ne faut pas dire : « Ne croyez plus à la religion »
mais bien ; « Voici cequ’on peut croire ; c’est, pour
alitant qu’elle est accessible â notre intelligence
finie, la vérité basée sur la science moderne, orga-
nisée par une logique consciente ; rejetez toute au-
tre explication ! - En un mot, il faut introduire
dahs l’esprit de l’homme une meilleure explication
de la nature ët laisser à celle-ci le soiude chasser et
de détruire l’ancienne ; c’est le fameux dicton ho-
mœopathique : Similia simtbus curantur.
Il faut aller lentement,— mais résolûment. Rien
n’est plus complet, plus précis, que le précepte dans
lequel Littré a condensé toute la morale : - Instrui-
sez-vous et instruisez les autres. « Instruire les
autres ! Complètement ou partiellement ? La de-
mande paraît absurde. Hélas ! elle a été posée, elle
a été résolue dans le sens de l’instruction par-
tielle !
Ce qui s’est imposé comme vérité à l’esprit, on le
doit tout entier à ses semblables moins éclairés.
Les sentiments d’humanité et d’honneur exigent
de la part de chaque individu une propagande
franche et loyale de l’intégralité de ses principes.
Les sentiment d'humanité : ne serait-ce pas une
cruauté sans nom de la part de ces riches de l’in-
telligence et du savoir que de refriser à la horde
d’affamés qui grouille à leurs pieds, place à ceban-
quet où 11 y a place pour tous ? Les sentiments
a’honneur': que dira-t-on â ce peuple qu'on ne veut
instruire que partiellement, sous prétexte qu’il ne
pourrait supporter un enseignement loyal et com-
plet? Lui dira-t-on qu’on ne lui donne qu’une par-
tie de la vérité et qu on garde le reste pour soi ? Ce
serait une façon neuve de se faire des prosélytes.
Lui dira-t-on que C’est toute la vérité? Comment
s’appellerait, de son vrai nom, un tel procédé ?
Un temps viendra où les savants que leurs
recherches auront amenés à remonter aussi avant
dans le passé que leXIX® siècle de l’ère chrétienne,
ne pourront en croire les documents de l’histoire
intellectuelle de cette époque.On citera avec étonne-
ment cette anomalie, ce cas tératologique de gens
intelligents, honnêtes, sincères, proclamant au nom
du progrès ce principe éminemment subversif : « Ne
dites pas toute la vérité au peuple ! »
i....... a f. en- cors rtio â livrer do fr. 95 â 97.50|;
20e sacs Santos non lavés â fr. ai™
Gonaïvossain àfr. 101.50 et 100 -tIa,u de Jeremie à
^LAINES ^En tendance lourde ; on a vendu 20 balles Bue-
nos- Ayros en suint à fr. 212.50.
B!lEME,tlJanv.- Clôture. — PETROLE raffinés
Marché ealmo : disponible 11.80 A 11.85 Rm ’
Rm; rn-rs 12.00 Rm, importations do la ■ L fin, --tore?»-
barils. Expéditions dito 19,888 barils. Stock â c * Jojr
barils
I-IHTII (Hongrie, « Janv. — CEREALES; Fro-
ment disp, avec pou d'affairos ; à livrer ferme ;. “'A, *,':
temps fl. 10.90 arg., fl. 10.95 pap. Avoine sur pri
fl. 6.85 arg., fl. 6.90 pap. Maïs da Banat sur printou. vs iii
7.27 arg , fl. 7.32 pap.
NI AV-VOHK, M Janv. —(H.-B.-R.) Par câbla tr.
4i. îî.
COTONS : Middl. Upland à New-York 111/4 11 1/4
. low midaling omb.avril. 11 68 11 57
. middl. à New-Orfeans... 107/8 107/S
PETROLE : Raffiné à New-York.... 121/2 121/4
> Stand, white à Pbiladelp. 123/8 121/4
MAIS............................. 64 — 64 —
FARINE............................ 5 40 5 40'
FROMENT roux d’hiver.............. 144 1 4o
CAFE Rio......................... 175/3 175/8
SUCRE Havane n» 12............... 7 $8 73/b
SAINDOUX : Wilcox................ S 3/S 83,8
• » janv........... 8112 81/2
LARD 1/2 short 1/2 long middles.... 67/8 6 7/8
Changes : Sur Londres à 30 jours. « 4.8? — »4.82 —
. Sur Paris (par » en or)...5.18 3/4 5-18 —
. Sur Anvers............... 5.213/4 5M>IJ2
(Plus haut......... 1023/4 1023/4
Cours de l’OR : Plus bas........ 1025/8 gg'5/A
(Cours de clôture__ 102 5,8
Bons américains 5/20 (1885).................. •- —
. . (1881)... 1051/4
COTONS : Recettes de ce tour dans tous les ports 2S>iOOO
balles. — Exportations pour fAngleterre 26,000 baUes .
pour le Continent 8,000 balles. — Stock —,— balles. •
Frt.ts : Pour Liverpool, céréales 6.4d. par bushel.
NEW-VORK, K Janv. — The Oriental and Ane-
rican telegram Company.
FROMENT du print. Milwaukee n® 2 1.32— 1.32
- roux d’hiver n“ 2 ........ 1.441/2 1.44 —
SEIGLE Western................. 74 — 74 —
- State................... 761/2 761/2
MAIS............................. 633/4 63 3/4
FARINES : Extra State............ 5.45 5.45
CAFE : Rio, fair................. 175/8 17 1/2
SUCRES : Moscovade, fair refining.. 73/8 7 3/8
COTONS : Mid. Upland à New-York 115/16 115/16
« mid. Louisiane à N.-Orleans 1013/16 1013/16
SAINDOUX : Wilcox disponible..... 83,8 83/8
. . déc-janv....... 81/2 81/2
. Fairbank............ 81/4 814
SALAISONS: Lard 1/2 long, 1/2short 61/2 61/2
. . déc.-janv......... 65,8 612
SUIF............................. 712 71/2
PETROLE raffiné: A New-York...... 121/2 123/8
. « a Philadelphie... 12 3/8 12 14
. . a Baltimore.... 12 3/8 121/4
. . à N.-York en c/s 15 34 155/8
. brut...................... 101/8 97/8
» Pipe Line certiflcates.... 152(12 1403/4
Changes : Sur Anvers............. 5.21 1/4 5.21 —
. Sur la Hollande............. 307/8 397/8
. Sur Londres................. 4.82 — 4.82 —
Cours de l’or.................... 1025/8 1023/4 .
)3»AIV.»'RAA’CIi»CO, l* Jnnv. - CEREALES :
Le froment ust sans variation, mais transactions plus res-
treintes, à $20.37 1/2 par quintal, soit parité do 59s. 3d. par
quarter, cours, frêt et assurance pour 1 Angleterre.
Fret : Cours nominaux. On cote de 30e. à32s. 6d. pour Ll-
verpool.
FIîRX AMBOKC, 3 Janv. — Frets : Pour le
Royaume-Uni 27s. 6d. pour sucre et 3/8d. pour coton.
Changes : Sur Londres 24 3/8d.
it XlHA 3 jnnv. — Changes : Sur Londres 24 l/4d.
frets : Pour l’Angleterre, sucrés 3Us. ; coton 3/8d.
TÉLÉGRAMMES ET AVIS PARTICULIERS
KSSSÆfASS»
exposées en vente, les premières se sont vendues (lo lr.
â 0.00 ot les secondes de fr. L90 a2.30 le mètre.
BETAIL : Race indigène, 40 tetes vendues ne tr- zio a ,
race étrangère, 83 têtes vendues de fr. 315 a 520. . „
Marché au bétail tenu à Neckerspoel (dépendait®, ’ de Ma-
li nés), lo 4 janv. : Il a été vendu 75 têtes de race mdqTôno de
fr. 250 â 360 et 517 têtes de races étrangère de fr. 335 » <aü-
AL08T. K Jnnv. — CEREALES. Voici'nos ceux V ■
From.1321it.fr. 28 — a 31 50
'Orge....'....fr. 23 75 â 24 ;
Avoine....................................... Zï — * ;
Mètoil........ 26 - « 28 - I Avoine........ 2f —
Seigle........ 19 50 - 20 50 1 P.de terre 100k. 11 — " 12
Voici les prix des Huiles, Graines et Tourteaux par IOO k, -:
Or. decolza.fr.-----â------i Huile de lin.fr.----à--------
„ de lin..........•-------Tourt.de colza.--------»-------
Huile decolza.------ »-----I « de lin...----------« —
LINS : On cote de fr. 4.50 A 5.—, les 3 kilos.
BRUGES. îî Jnnv. — CEREALES : Marché par-
continuation pou approvisionné. Froment avec vente active-
ot prix en hausse. Seigle avec demande limitée et prix légè-
rement en baisse. Fèves recherchées et prix en faveur. Orges
faiblement tenues. Avoine très voulue et en hausse notable.
Sarrasin sans existence. — Voici nos cours :
From.,10Ok.fr. 28 — à 35 — I Sarrasin----fr. — — â — —
Seigle.........18 — * 21 - Foves......... '2 ~ ” ?? “
Avoine........ 10 — * XI — I Pomra.deterre 8 — » II —
Orge.
22
Beurre, lo k..
2 30
S 02
De colza sans offre : «elle de lin faiblement-tenue. —TOUR-
TEAUX : Do colza indigène régulièrement demande pour la
continuation ; ceux de lin sans variation. — On coto :
Huile de colza. 84 - à 831/2 i Tourteaux les 100 kilm
r de lin... 631/2 * 613/4 De colza mdig. 211/2 à 22 —
Graine de colza--* — — ,« ètrang. 20 » 20
. de lin... K - • 361/2 I Délit»...2ol/2 » 261/2
WAREGHEM, «Janv. — LINS: Env.270 balle*
se sont vendus au marché de ce jour aux prix suivants :
Lin, l»qté, kit.fr. 2 18 a 2 36 I Etoupes, le klL. 1 20 A I 2.>
» 2» * . - 1 80 - 1 95 P.de terre roug. « - -10 -
..160-1751 - blancn. S 50 - 9 —
YPIIE8, «Janv. — Voici les prix du marc*m :
From., 100k.fr. 32 - à 35 - i Pois, 100 kil. fr. 20 — A-
Seigle...... 20 50.22 — Févéroles...24 — >r--
Avoine......25 — *-----i Pomm.de terre----•------
UAL. « janv. — Voiçl nos cours par 100 kilos:
Froment.....fr. 30 25 a-i Pomm.deterre. 13 — à — —
Seigle........20 — - - — Beurre, 1/2 kilo. 1 09 * 1 27
Avoine... 22 - - 22 25 I Œnfe. les 25. .. 3 - - 3 25
I>IE«T, » Janv. - Voici nos cours par 100 kilos :
Froment...fr. 31 51 b. 0 00 | Avoine. 19 16 b. 0 84
Seigle........... b. 0 00. Sarrasin....h. 000
Onze d’été______b. 0 00 Pomm.deterre 9 75 h. 0 00
« d’hiver..---h. O00 ’ Beurre, le kilo. 2 72 b. 0 00
EXGHIEN, «Janv. — Voici les prix du marché
nivunir,:-, *» J--
From.,108k.,fr. 27 50 a 31
Soigle....... 19 — - 19 25
Escourgeon... 24 — « 24 50
Avoine........ 17 — - 18 —
Féveroles....19 — «■------
MétèQ, l’hect..------â-------
Graine de lin.. 34 — « 35 —
- de colza.---------------
P., de terre — 13 — - — —
Bourre, 1,2 kilo.' 1 27 . 1 55
MOÜ8, «Janv. - SUCRES bruts de betteraves.
La fermeté domine, il y a acheteur à fr. 53 on disponibles.
Los vendeurs ne veulent pas céder à ce prix. Ils esperent
obtenir lr. 54. Les dépêches reçue® l’apres-mm’i da;Paris
jettent cependant un certain froid su F ce beau mouvement.
La baissa a do nouveau prévalu. Les i?telasses soT't. faihle-
ment tenues A fr. 13 et encore l’on n’obtieiN^Çe.Pnx à ue réur
les usines situées sur la frontière. Dans l'ini.Arieur ou paya
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En remontant dans le passé de notre espèce, il
n’est pas d’événement comparable en grandeur et
en importance à l’apparition des religions. Si les
idées émises dans ces pages étaient mises en pra-
tique, si l’école primaire devenait un foyer philo-
sophique, une ère nouvelle s’ouvrirait pour l’huma-
nité. Chaque enfant aurait, au sortir de l’école, une-
explication rationnelle et scientifique de la nature -r
il aurait puisé dans les leçons de ses maîtres le goût
de l'étude et la ferme volonté de travailler de ses
propres mains à l’ennoblissement de son caractère
et à l’épuration de sa morale; des conférences, des
bibliothèques, des musées lui faciliteraient la tâche*
en mettant à sa portée les matériaux nécessaires..
Au lieu de voir le peuple en masse croire aveugle-
ment à une religion sans se douter de la véritable
nature de cette religion; — au lieu de voir celle-ci
s’imposer par la force brutale, servir de masque aux
ambitions les plus outrées,auxjpassions les plus viles,
on verrait chaque homme réfléchir et peser les don-
nées du problème dont il a la pleine conscience, re-
chercher la meilleure solution et suivre constamment
rèté et la rendre conformèâ la réalité. Il n’y aurait
donc plus d’immobilisation de la science clans une
forme religieuse. Au lieu de marcher par saccades,
au lieu de voir une religion se maintenir contrevent
et marée jusqu’à ce qu’elle soit emjiortée par la
force du courant scientifique, on verrait la connais-
sance des phénomènes et leur explication marcher
de pair en équilibre parfait. Le progrès de l’huma-
nité suivrait un cours régulier et ranide ; pins de
révolutions, plus de cataclysmes sanglants. Jusqu'à
ce qu’enfin l’humanité soit parvenue à un degré de
perfectionnement dont nous ne pouvons nous former
une idée : le règne de la paix sur la terre, la fra-
ternité parmi les hommes. Pour nous, qui vivons
et souffrons dans cette période de transition de
l’histoire de l’humanité,que la certitude d’un pareil
avenir pour notre race, nous soutienne et nous
guide.
AD. K.
«oelétft tlo Miu«l(iu<>. — Lundi, a 8 1/2 heures du
soir, répétition au local do l’Harmonie.
B M' I •
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