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ANVERS, SAMEDI 2 JANVIER 1830
PREMIERE ANNEE
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«TCTSilTAIa POLITIQTÏ3, COMME&GÏAL. MikESCTÆiS 33” Eaï^ÿSVASB.a.
PAIX.
UBS2TÉ.
PZOCïïES.
METEOROLOGIE.
Thermomètre: : 7°.
Baromètre. Beau-fixe.
Pleine mer.—4 h. de )\*iprè»-m.
Lever du soleil, 7 h. 4L m.r»
Lever de lu lune, 11 h. 50 m. sj
P. L. le 5 à o h. 45 ni. matin.
N. L. le 10, à 9 h. 25 m. soir.
Vents. — E. j
•Etat duciel.- très-clair J
Basse mer, 10 h. du matin.
Coucher du soleil. — 4 h.
Coucher de la lune. — 5 h. 10 m.j
I). Q. le 15, à 4 h. 55 m. matin. I
V. Q. le , à 7 h. 45 m. soif.
, L
ON S’ABONNE
PRIX I)£ L’ABONNEMENT.
A Anvers j au bureau du Précurseur, rue Ai-re. No 528 , où se
trouve une boîte aux lettres et où doivent s’adresser tous les avis.
En Belgique et à Vétranger7 chez les directeurs des postes.
La quatrième pajçe consacrée aux annonces, est affichée à la
bourse d’Anvers, et à la bourse des principales villes de commerce.
Le prix des annonces est de 25 centimes par ligne d’impression ;
Un soin tout particulier sera porté à les rendre exactes, claires et
très-visibles.
Portes df. la Ville.
Ouverture: 6 heures du matin. - Fermeture 9 du 6oir.
Pour Anvers.
A l’année.................fr. L0
Par seines* ro.............» 50
Par trimestre..............» 15
Pour la Brlc.ique.
A l’année...............fr. 72
Par semestre...........* 50
Par trimestre..........» 1*8
Pour l’étranger 20 francs.
BRÉSIL.
Les correspondances de Rio-Janeiro sont du 30 octobre.
Oa ne parlait que de l’clection d’un régent, en remplace-
ment du seigneur Rraulio-Montz, décédé. Le choix est
tombé sur le seigneur Dicgo-Antonio Feijo, membre du
sénat, homme politique très modéré. Sa nomination pa-
rait produire une impression fovorable. L’élection, ainsi
que cela se pratique aux Etats-Unis, a été faite par le corps
constituant général de l’empire. M. Fejo a obtenu une ma-
jorité considérable.sur tousses concurrents, et meme sur
celui (pii venait immédiatement après lui. 11 a eu 2,826
voix et M. Gavaleanti 2,251. A l’exception de ces deux
personnages, pas un n’a réalisé 1,000 voix, et un grand
nombre d’aspirans n’ont obtenu qu’une voix. H y en a eu
270 présentés aux chambres. Le 9 octobre, les deux cham-
bres reuniespour vérifier les pouvoirs ont déclaré M. Feijo
dûment élu. 1
Les nouvelles des provinces sont mauvaises : Para était
toujours entre les niainsdes rebellesimais leurs ressources
étant épuisées, on espérait qu’ils ne pourraient se soutenir
long-temps. — Des troubles ont éclaté à Rio-Grande. On
pensait qu’à l’arrivéedu nouveau gouverneur ils cesseraient.
-—Les journaux parlent de règlemens importans qui doi-
vent bientôt intervenir relativement au papier-monaie du
Brésil : on substituerait du papier du gouvernement aux
billets de la Banque éteinte. (Globe.)\
— Les nouvelles de Para portent que l’expédition diri-
gée contre les insurgés de cette ville a complètement
échoué. La nouvelle avait été reçue à Rio-Janeiro que
Vinagre , usant de ruse , avait conclu un traité d’allianbe
avec les tribus indiennes des environs qu’il avait admises
dans la ville etqni massacraient et pillaient; tous les étran-
gers avaient etc forcés de fuir. On disait aussi que Vinagre
avait été fait prisonnier parles troupes du gouvernement.
Le nouveau régent du Brésil- a recomposé un nouveau
cabinet. La fermeté de son caractère-donnait de grandes
espérances pour la paix du Brésil. [Courrier.)
— On lit dans les correspondances de Rio adressées au
Morning-IIérald : « Le nouveau régent, lo seigneur Feijo,
est un homme qui parait jouir d’une assez bonne santé :
il était très éloigné de désirer l’honneur (pii vient de lui
être fait ; il a déjà prêté le serment d’usage dans le sénat.
Lo 24, il a publié sa profession de foi politique, conçue
en des termes très généraux; il s’engage à améliorer la
position du pays et surtout ses finances. Le 25 octobre il a
ajourné la session au mois d’avril nrochain; la veille il a
donné audience à la députation de l'assemblée générale
qui présentait un projet de loi pour -l’exclusion de tous
droits à la couronne brésilienne, de doua Maria II de Por-
tugal, et pour la reconnaissance de la successibilité au
trône, en cas de décès de l’empereur sans postérité, delà
princesse duna Januaria, deuxième fille de dón Pedro et
de sa première femme, née en mars 1821. L’empereur
est né en 1825. La commission du régent doit durer qua-
tre ans. »
TURQUIE.
Constantinople ,18 novembre.
Le bateau à vapeur englais le Pluton, quia conduit
lord Durham à Odessa est attendu ici ; on assure qu’à son
retour il visitera les bouches du Danube. Les Anglais veu-
lent savoir peut-être ce que les Russes ont entrepris sur
ce point,
— L’escadre turque a passé devant le château des Dar-
danelles, le 4 novembre dernier; mais on ne connaissait
rien do sa destination réelle. Cette escadre se compose
d’un vaisseau de guerre rasé sur lequel était arboré le
grand pavillon amiral, de deux frégates , dont l’une porte
le pavillon de Tahir capitaine-pacha, d’une frégate tuni-
sienne, de deux corvettes, d’un brick et d’un petit cutter.
FRANCE.
Paris, le 81 décembre.
M. le duc d’Orléans est arrivé à Paris hier à 4 heures
du soir, accompagné du général Baudran et de M. Ad.
Pasquier, son chirurgien. Le prince est assez bien portant,
quoiqu’il boîte encore légèrement; la blesssure se trouve
à la cuisse gauche au-dessus du genou; le prince n’était
qu’à cent pas des tirailleurs ennemis quand il a été atteint.
Quand la balle est arrivée à lui elle avait déjà fait un
ricochet sur un rocher, sans quoi, à une pareille distance,
elle eût occasionné une blessure tellement grave que
l’amputation aurait été nécessaire.
Le général Oudiuot qui a eu la cuisse traversée par une
balle, se trouve hors de tout danger. 11 est ausssi de retour
à Paris.
— Aucun des journaux ministériels ne parle aujour-
d’hui du prétendu complot ni des arrestations qui en au-
raient été la suite. Il parait en effet que rien de semblable
à une conspiration n’a été découvert, ce qui toutefois n’a
pas empêché la police d’arrêter plusieurs personnes et
entr’autres M. Br...; ce fait ainsi que toutes les autres
précautions prises pour l’itinéraire du roi ne sont que des
mesures de précaution. On trouve bon, toutes les fois que
le roi doit sortir, d’arrêter préventivement un certain
nombre d’individus mal notés à la police. L’arrestation de
M. Perrault est confirmée.
— La chambre des pairs , après la nomination de ses
secrétaires, a procédé hier à l’admission des nouveaux
pairs. Elle s’est ensuite occupée de la formation des bu-
reaux et a nommé la commission pour la rédaction de
l’adresse ; les membres de cette commission sont : MM. Vil—
leinain, Rasta rd, Lallemand, de Cliuïan, Choiseul, Bar-
the, Simeon et d’Àrgout.
EXPÉDITITION DE ÎUEKECEN.
Correspondance du Touionnais. — Un bâtiment de l’é-
tat a été expédié d’Oran pour Port-Vendres, avec la mis-
sion de faire préparer tout ce quj est nécessaire pour re-
cevoir la portion des troupes de l’expédition de Mascara
qui rentre en France.
Les lettres remises à Port-Vcndrcs et arrivées ici par la
poste , nous apportent des nouvelles de Mostaganem et
d’Oran à la date du 14 et du 15 de ce mois.
Une expédition, composée de 3,000 fantassins et de
1,500 cavaliers français , turcs et arabes , doit partir le
21 d’Oran pour Tremecen , sous le commandement du
maréchal Clausel, Cette excursion a pour but d’abattre
complètement la puissance d’Abd-El-Kader. Le maréchal
recevra , pendant le trajet-, la soumission des tribus de
cette pertie de la province , et nommera pour chacune un
caïd dévoué aux français. On donnera probablement le
commandement de Tremecen à Mustapha, qui a déjà sous
ses ordes les turcs formant la garnison de la citadelle.
L’autorité française sera bientôt établie et respectée dans
toute la province d’Oran. Le maréchal gouverneur ne ren-
trera à Alger qu’au retour de cette campagne, qui ne
durera guère que 8 à 10 jours. Tremecen est à 25 lieues
d’Oran , mais la route qui y conduit est praticable , et
Farinée ne rencontrera pas les obstacles de terrain qui
ont retardé sa marehe pendant l’expédition de Mascara
-r—i Do son côté, le Courrier français reçoit d’Oran les
renseignemens suivans :
« Les habitans de Tremecen ont été désunis par les in-
trigues d’Abd-el-Kader, et c’est par suite de cette division
que depuis.Fctat d’hostilité, les uns se montraient pour
lui et les autres pour nous. Quoiqu’ils n’aient envoyé à
l’émir qu’un très petit nombre de cavaliers ( déjà rentrés
chez eux ), ils peuvent mettre sur pied plus de 2,000 hom-
mes aguerris, sans compter leurs alliés ordinaires. Non
seulement ils n’ont aucune liaison avec les habitans du
royaume de- Maroc qui les avoisine, mais ils se regar-
dent comme fort supérieurs à eux , et, sous ce rapport,
comme sous celui de, leur tenue à la guerre , ils pourront
devenir une excellente avant-garde contre les Arabes des
plaines de Fetz et de Chaïa.
» Il parait que la ville peut facilement être mise en
état de défense et que le territoire environnant fournit à
bon prix de suffisans moyens de subsistance. La possession
incontestée de Tremecen décidera d’ailleurs la soumission
de toutes les tribus de cette partie du beylick, lesquelles,
quoiqu’on en ait dit, n’ontjamaisété unanimement et chau-
dement pour Abd-el-Kader, et le commerce intérieur
avec Ouchda et les provinces de Maroc prendra une ex-
tension qui deviendra fort avantageuse à nos établisscmens
d’Oran.
h Suivant tous les rapports des Arabes, Abd-el-Kader
n’a plus avec lui que quelques centaines de cavaliers dont
le nombre diminue chaque jour , et il va se retirer, au
sud de Mascara. Plusieurs de ses marabouts l’ont mémo
abandonné et sont revenus dans les tribus, déclarant que
la main de. Dieu, s’est retirée demi. Il n’y a plus , à propre-
ment parler, de tribus en état de guerre et il nous de
vient aisé de les maintenir dans la soumission , car elle»
sont plus divisées que jamais. »
CHAMBRE DES PAIRS.
( Présidence de M. le comte Portalis, vice-président.)
Séance du 30 décembre.
A doux heures moins un quart M. le comte Portalis
monte au fauteuil et ouvre immédiatement la séance. MM.
les pairs sont au nombre d’environ 70. M. Duperré, mi-
nistre de la marine , est seul au banc des ministres.
M. Le Président. J’appelle pour former le bureau pro-
visoire, ceux de MM. les pairs que leur âge indique pour
y siéger.
M>h le marquis de Barthélemy, de Lanjuinais , Chollet
et deSégur, les quatre plus jeunes membres de l’assemblée
prennent place au bureau des secrétaires.
M. Cauchy, l’un des secrétaires archivistes, donne lec-
ture du proéès-yerbal de la séance royale et s’arrête au
discours qu’à prononcé hier S. M.
M. Le Président lit le discours du roi au milieu d’un
profond silence.
M. le secrétaire achève ensuite la lecture du procès-
verbal.
M. Le comte de Montbadon s'excuse par écrit de ne
pouvoir pour cause de santé prendre part en ce moment
aux travaux de la chambre.
II est procédé à un scrutin pour la nomination de qua-
tre sec é ta ires définitifs. MM. Dutaillis etde Lauristonsont
désignés pour remplir les fonctions de scrutateurs.
Le dépouillement du scrutina donné le résultat suivant:
Nombre de votans 77 ; majorité 39.
Les suffrages se sont ainsi répartis, M. le duc de Reggio
77 ; M. le duc de Morfemart 74 ; M. Girod de l’Ain 69 ;
M. le baron de Fréville 66.
M. le président invite MM. les secrétaires définitifs à
prendre place au bureau qui se trouve ainsi difinitivement
constitué. Il en sera donné connaissance par un message
à la chambre des députés.
M. le duc de Brogli, président du conseil, est introduit
et prend place près de M Duperré.
M. le Président donne lecture à la chambre des ordon-
nances du Roi portant nomination de 30 nouveaux pairs.
Il est tiré au sort trois commissions Composées de trois
membres chacune qui seront chargées de la vérification
des titres produits par les pairs nouvellement nommés.
M. le président invite les membres dé ces commissions
à se réunir immédiatement et à faire leurs rapports séance
tenante.
Il est procédé au tirage au sort des bureaux.
Après un courte suspension de l’audience , on entend
les rapports des commissions' chargées de la vérification
des titres des nouveaux pairs.
M. Girod (de l’Ain) rapporteur propose de déclarer
valides les titres produits par MM. le marquis de Cordouc,
le lieutenant-général Denis de Denremont, le baron de
Feutrier , Fréteau de Pcny , le marquis de la Moussave ,
le comte de la Moussave , le comte de la Riboissière , le
baron Ledru des Essarts , le comte Lezai Marniésia, lo ba-
ron Hector de Mortier , le lieutenant-général comte Per-
tes.
La chambre déclare les titres valides et prononce l’ad-
mission des nouveaux pairs.
Surles rapports de MM. de Noé et Gautier les nouveaux
pairs dont les noms suivent sont admis : Ce sont MM. lo
baron Bigot de Morogues, le lieutenant-général de Brun-
de Villcret, de Cambacérès, le marquis de Châteaugiron ,
le baron de Pronv, le comte de Rambuteau, de Ricard,
de Rochambeau, le comte de Ferrant, le baron de St-
Aignan , le vicomte Simeon, le généaal Vallée , le barou
Voysin de Gartempe.
M. le Président. On m’annonce que plusieurs des pairs
dont les titres viennent (l'être vérifiés par la chambre ,
sont présens et demandentà être introduits. J’invite M. le
grand-référendaire et MM. de Larochefoucauld et ILuide-
let à vouloir bien aller au-devant d’eux.
Dix-huit nouveaux pairs sont introduits avec le cérémo-
I niai accoutumé ; chacun d'eux ayant prêté serment hier à |