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En fonds d'Espagne les cours qui s’étaient raffermis ont clôturé
plus faibles. De 49 b/8 le 3 0,0 intérieur a été à 30 et restait
offert à 49 7/8: le 3 “/. différé a été traité de 40 3/8 à 1/2 à 1/4
d rrr ■ rrs fait. Il ne s’est fait que très peu de chose en actions
lu crédit Guilhou à 193; elles restaient offertes à 190 ex-divid.
Les diver unis Romains ont été moins fermes malgré les
de, amict journalières pour les obligations Rd et les Pontificales de
1860. On a fait les unes de 74 à 73 3/4, les autres de 74 1/2 à 1/4.
Les certificats Le Grelie sans affaires étaient offerts à 73,1/2.
Quoiqu’elles soient un peu délaissées.lesobligations des chemins
de fer ont peu varié et tendent à se raffermir.Badajoz 236 deman-
dées; Livournaises 232; Cordoue-Séville 253,offerts; Çentral Toscan
380 demandées; Nord de l’Espagne 234 offerts; central Néerlan-
dais 233.
En autres fonds étrangers 11 y a eu quelques affaires,actives en
• 0/0 Turc intérieurde 461/2 à47 à 46 1/2 et en30/0 Russe de1859
de 35 à 53 1/2. Le 5 0/0 Russe R‘de 1862 était offert à 89. Les
Vénitiennes ont été de 76 1/4 à 3/4 à 1/2.
En actions industrielles il ne s’est fait que quelques Anvers-
Rotterdam à 223 et 224. Les Sacré-Madame restaient offertes à
1340.
Changes : L’Amsterdam a été fait de 213 à 213-62 1/2, le terme
moins 5 0.0 ; Le Paris à 1/8 0/0 perte, le terme au pair moins 6 et
7 0 0 ; le Londres de 25-25 à 23-20, le terme moins 7 0/0 ; le
Francfort de 213 3/8 à 213 3/4,le terme à 214 moins 3 0/0;le Ham-
bourg à 189 1/2. le terme moins 3 0/0; les lhalers sur la Prusse
de fr. 3-73 1/2 à 3-74, le terme à fr. 3-74 1/2 moins 4 1/2 0/0 ; le
Vienne de -^08 à 208 1/2
L’escompte est de 3 1/2 à 6 0/0.
Sur le commerce de colon dans l’intérieur de l’Inde.
CONCLUSION.
L INDE PEUT-ELLE REMPLACER L’AMÉRIQUE,?
(DOUZIÈME LETTRE DE SAMUEL SMITH).
Il sera facile, pour ceux qui ont suivi l’auteur dans les
lettres précédentes, de prédire la conclusion à laquelle il
arrive ;
L'Inde ne peut, comme région cotonnière , remplacer
l'Amérique.
Nous allons récapituler brièvement les raisons sur les-
quelles nous basons notre opinion. Le coton cultivé dans
l’Inde est essentiellement inférieur à celui cultivé en Amé-
rique. Cette infériorité n’est pas la conséquence d’une cul-
ture défectueuse et d’une graine imparfaite, mais elle ré-
sulte principalement et inévitablement des vices du climat
et du sol. Le coton indigène de l’Inde est le produit naturel
du pays, et ne peut être ni remplacé, ni matériellement
amélioré par des combinaisons humaines.il pourrait certai-
nement être mieux préparé, et arriver en Angleterre en
meilleure condition, mais cette amélioration même doit
s’accomplir graduellement, et alors l’article de l’Inde sera
encore essentiellement inférieur à celui d’Amérique.
De plus, le rendement du coton dans l’Inde est beaucoup
plus petit qu’en Amérique. Un acre produit ici, dans cer-
tains districts 60 livres, dans d’autres 70 livres, et. dans
d’autres encore 80 livres (27-32-37 kil.); cette dernière
quantité est considérée comme un bon rapport, et c’est ce
que produit environ la graine d’Amérique dans leDarouar;
mai , en Amérique, on considère comme une récolte mé-
diocre celle qui donneune demi-balle (220 liv„ en v. 100kil.)
à(acre(200kil.l’hect.),etdansles vallées bordanlies fleuves,
si je me rappelle bien ce qu’on m’a dit dans les Etats du.
Sud, on récolte souvent une balle à l’acre. Il ya même peu
de probabilité qu’on pourra augmenter beaucoup le ren-
dement dans l’Inde.Le système indigène de culture esllent,
mais il est aussi bien adapté au sol qu’aucun mode intro-
duit par les Européens, et, quand même il n’en serait pas
ainsi, c’est le seul système qu’on puisse pi'atiquer sur. une
grande échelle, et celui qu’on emploiera certainement en-
core pendant bien des années.
En outre, le prix de revient du coton dans l’Inde, com-
paré à celui des autres produits de la terre, est bien plus
grand qu’en Amérique. Quand le coton d’Amérique valait
6 pence (60 c.) la livre, c’était une récolte avantageuse
pour le planteur du Sud; mais quand le coton de l’Inde
valait 4 1/2 pence (43 c.), prix relativement égal, c’était une
!rès-mauvaise récolte pour le fermier indien; on en culti-
vait dans quelques districts seulement, c’était un assole-
ment peu employé, et l’on en exportait fort peu. Lorsque
Je coton de l’Inde n’atteignait pas ce prix, le commerce
d’exportation tendait rapidement à s’éteindre; mais, si le
coton d’Amérique tombait à 4 pence (40 c.), la production
ne diminuait pas, car à ce prix même le planteur trouvait
autant d’avantage à cette culture qu’à toute autre.
C’est donc au moyen de prix excessifs seulement que l’on
peut tirer de l’Inde de grands approvisionnements de co-
ton , et, toutes les fois que les prix retourneront à leur
niveau normal, la production diminuera en proportion.
Certainement, si les prix restent pendant plusieurs années
à î schelling (1 fr. 25) et plus la livre pour le coton de l’Inde,
on pourra, à la longue, tirer de ce pays une quantité de
colon égale à celle des Etats du Sud ; mais la qualité en
sera de plus en plus mauvaise, carie coton à courte soie
de l’Inde supérieure fournira une grande partie de coton
exporté.
Il est cependant inutile de dire aux habitants de Man-
chester qu’une quantité suffisante de coton inférieur de
l’Inde, à 12 pence (1 fr. 25) la livre, mène à la ruine notre
industrie manufacturière; car, avec la matière première à
ce prix, la consommation des marchandises de coton dimi-
nuerait de moitié ou à peu près, et par conséquent la moi-
tié des machines installées pour le travail des manufactu-
res ne pourrait être employée.
Il n’y a aucun espoir que l’Inde puisse combler le vide
laissé par la suspension du commerce des Etats du Sud,
même à un prix à peu près rémunérateur pour le fileur; et
et il y a très peu d’espoir qu’elle puisse fournir une qualité
capable de remplacer le coton d’Amérique.
On peut donc résumer ainsi la question : l’Angleterre et
tout le continent doivent souffrir des pertes ruineuses, en
ce qui concerne les intérêts cotonniers, tant que le com-
merce avec les ports du sud de l’Amérique ne sera pas
rétabli, car il est parfaitement évident que les efforts tentés
par tous les autres pays pour remplacer l’Amérique seront,
au moins pendant des années, aussi impuissants que ceux
de l’Inde.
Mais, quoique l’Inde ne puisse remplacer l’Amérique,elle
peut être un supplément estimable. Si la guerre se termine
/sans produire (anarchie dans le Sud, l’Amérique pourra,
sans doute, fournir les deux tiers ou les trois quarts des
approvisionnements qu’on en tirait autrefois, lors même
qu’un système sage et équitable d’émancîpaliou y serait
adopté. Au lieu d’expédier 4,000,000 de balles par an, elle
en pourrait fournir 2,000,0001/2 ou 3,000,000, et cela à un
prix beaucoup pius élevé.
Supposons que le coton d’Amérique se vende, pendant
quelques années, de 9 à 12 pence (de 93 c. à 1 fr. 25) la
livre, le coton de l’Inde vaudrait de 7 à 9 pence (de 72 c. à
93 c.) la livre, et, à ce prix, non-séulement la production
actuelle, déjà augmentée, se maintiendrait, mais on serait
encouragé à l’accroître encore. A ces prix, l’Inde pourrait
fournir à l’Europe 1,500,000 balles, au lieu de 500,000, et
ceci, avec ce que d’aulres pays pourraient produire, sup-
pléerait à peu près à l’insuffisance du produit de l’Amé-
- . ''\A
nq«..r*
Actes elQijiei*.
ordre de léopold. —ParatT.êté royal sont nommés cheva-
liers de l’Ordre de Léopold : MM. P. HamL,se; directeur de 1 en-
registrement et des domaines à Arlon ; J. Cornet, (lirecleiir de
l’enregistrement et des domaines à Mons ; C. Gdauuoir, directeur
des contributions directes, douanes et accises à Liège ;
der. inspecteur provincial de l’administration des contributions
directes, douanes et accises à Anvers ; J. Allard, directeur de la
fabrication des monnaies ; J. Le Boulengé, sous-directeur au dé-
partement des finances ; A. Heyvaert, ancien employé de la tré-
sorerie.
— ordre judiciaire.— Par arrêtés royaux du 30 décem-
bre, sont nommés ; .
1* Président du tribunal de première instance séant à Nivelles
en remplacement du sieur Le Hoye, démissionnaire, le sieuc C.
Crousse. juge au même tribunal ;
2° Juge au tribunal de première instance séant à Nivelles, en
remplacement du sieur Crousse, le sieur V. Broquet, avocat à
Bruxelles ;
3* Juge au tribunal de première instance séant à Vervlers, en
remplace r.ent du sieur Remacle, décédé, le sieur A. Allard, avo-
. cat près is cour d'appel de Bruxelles ;
4” Juge de paix du canton de Stavelot, en remplacement du
sieur Brandebourg, décédé, le sieur N. Lavalleve, avocat à Liège.
— JUSTICE CONSULAIRE. — Par arrêté royal du 2 janvier,
sont institués ;
1* Président du tribunal decommerce de Louvain, le sieur L.
Van Tilt, armateur en cette ville ;
2° Juges au même tribunal, les sieurs ; P. Bodart, négociant à
Louvain; J. Levis, id.;
3* Juges suppléants au même tribunal, les sieurs ; P. Everaerts-
Fizenne, fabricant à Louvain ; L. De Becker, négociant id.; J.
Siaes-Maes.
— notariat. — Par arrêté royal du 2 janvier, le sieur J.Del-
vigne, candidat notaire à Namur.est nommé notaire à la résidence
de cette ville, en remplacement de son père, décédé.
— pensions de retraite. — Par arrêté royal il est accordé,
à chacun des officiers désignés ci-après, une pension annuelle et
viagère de retraite sur l’Etat, savoir : D. Fivé, lieutenant-colonel,
2500 fr.; J, Van Oeyen. capitaine, 2040 fr. ; M. Renier, capitaine,
1700 fr.; E. Chaineux, capitaine, 1700 fr.; A. Hubain, capitaine,
2040fr.; W. Vandermeer, capitaine, 1700 fr.; G. Breton, capit.,
2040 fr.; J. I.ezan de Malizard, capitaine, 2013 fr.; C. Ceurvorst,
capitaine, 1488 fr.; J. Jaque, capitaine, 2040 fr.; J. Picard, capit.,
2040 fr.; A. Delvaux, capitaine, 2040 fr.; W. Dubois, capitaine,
2040 fr.
SCHLESWIG-HOLSTEIN*.
NOUVELLES ETRANGERES
Copenhague, 31 décembre.
La Berlingskc. lidenden.dit ;
o Le nouveau ministère est provisoirement composé comme
suit ;
» Monrad, président-du conseil, finances et provisoirement af-
faires étrangère* ; Lundby, guerre ; Lutken, marine ; Eugelstost,
cultes ; Quasse, justice ; Nutzhorn, intérieur.
M, le chambellan,Quaade, ministre daapis à Berlin, a été rap-
pelé. assure-t-on.
Kiel, 31 décembre.
Le duc Frédéric a reçu aujourd’hui des députations d’Altona.de
Wandsbeck, de Pioen,deSegeberg, de Wilster, de Neumünster et
de Kiel .ainsi que des Adresses de dévoûmentde Nortorpetde
Rendsbourg.
Dans la soirée, une grande promenadeaux flambeaux a eu lieu.
Kiel, ltr janvier.
Une nouvelle députation d’Itzehoe estarrivée.Ce soir,le théâtre
donne une représentation extraordinaire.
Kiel, lr janv.
Le duc Frédéric a publié hier une proclamation dans laquelle
il dit :
» J’ai voulu répondre à votre appel, et j’accomplis un devoir en
partageant avec vous les soucis inséparables d’une époque pleine
de gravité.
» L’exécution fédérale, dès le début, n’a point été dirigée contre
mon gouvernement. Aujourd'hui, elle ji’a plus d’objet.
» Je suis convaincu que la Confédération reconnaîtra aussi
comme n’existant plus les motifs qui l’ont déterminée à confier
l’administration des duchés à des commissaires civils.
«J’espère d’ailleurs que mes sujets respecteront l’administration
fédérale provisoire et éviteront tout conflit. »
Hambourg, 2 janvier.
Trois chaloupes canonnières de la marine anglaise, le Surty,
le Ruby, le lively et le navire à vapeur la Méduse, croisent dans
la mer du Nord, près des côtes allemandes,
Hambourg, 2 janvier.
D’après des nouvelles venues de Ftensbourg, le roi de Dane-
mark est arrivé hier dans cetteville.
Vienne, lp janvier.
La Gazette autrichienne dit que.l’Autriche etlaPrusse propo-
seront à la Diète fédérale qu’une Constitution commune soit don-
née au Schleswig et au Holsiein et que ces pays ne soient ratta-
ché^ au Danemark que par une union personnelle.
Dresde, 2 janvier.
Un télégramme de Francfort, publié par le Journal de Dresde,
annonce que, dans la séance d’aujourd'hui de la Diète, une motion
du président, tendante à sommer le prince héréditaire d’Augus-
tenbourg de quitter immédiatement les duchés, a été repoussée
par 9 voix contre 7.
Dernière» nouvelle*.
Francfort, 2 janvier.
DIÈTE Gerhanique. — Dans sa séance extraordinaire d'au-
jourd’hui, la Diète a rejeté, par 9 voix contre 7, la proposition de
son président, d’inviter le prince héréditaire d’Augustenbourg à
évacuer immédiatement le Holstein.
GRANDE-BRETAGNE.
Londres, 2 janvier.
Le Times dit que la nouvelle année s’ouvre avec des dangers
deguerre de tous côtéset que le discours prononcé hier par l’Em-
pereur est le seul rayon d’espoir parmi les folies des nationalités
et la perversité des théories. ,
Le Morning-Post. parlant des espérances de paix qu'exprime le
discours de l’empereur, dit : « L’Angleterre a un grand intérêt au
maintien de l’intégrité danoise. Dans le cas où l'on essaierait de
démembrer le Danemark, elle ne serait pas la seule puissance
qui s’y opposerait. «
On lit dans le Daily News :
« L’empereur est seulement l’arbitre de la guerre et de la paix
de l’Europe en ce sens qu’il peut d'une guerre locale faire une
guerre générale; mais Napoléon III n’est pas responsable des
guerres que 1 ambition de l’Allemagne du Nord ou l’impatience
de l'Italie pourraient amener. »
Le discours impérial d’hier ne rassure pas le Daily News.
FRANCE.
(Nous n'avons pas reçu aujourd'hui notre correspondance
de Paris). m
Paris, 2 janvier.
Le moniteur publie le compte-rendu des réceptions du
lr janvier aux Tuileries.
Nous en extrayons ce qui concerne la réception du
corps diplomatique :
« A une heure, dit le journal officiel, l’Empereur s'est rendu
dans la salle du Trône, où était réuni le corps diplomatique étran-
ger, rangé autour du Trône.
» S. Exc. M. le nonce, au nom du corps diplomatique, a adres-
sé à l’Empereur les paroles suivantes:
<■ Sire,
» Les membres du corps diplomatique réunis autour de Votre
» Majesté, s’empressent de lui offrir, à l’occasion de la nouvelle
» année, les vœux qu’ils forment pour le bonheur de Votre Ma-
» jesté Impériale, de son auguste famille, et pour la prospérité
» de la France.
» Interprète des sentiments du corps diplomatique en ce jour
» solennel, je suis heureux, Sire, de vous en présenter l’hom-
» mage très-respectueux. »
L’Empereur a répondu :
« Je vous remercie des vœux que vous m’exprimez au nom du
» corps diplomatique. Ils sont d’un heureux présage pour l'année
» qui commence. Malgré les inquiétudes entretenues parles ques-
tions en suspens, j’ai la confiance que l’esprit de conciliation
» qui anime les souverains aplanira les difficultés et maintiendra
» la paix. ”*~
» Sa Majesté a passé devant le cercle du corps diplomatique
dont les membres lui ont été présentés par le grand maître des
cérémonies. »
On lit dans la France.:
« On pense que le projet d’Adresse sera lu au Corps-Législatif
lundi prochain en séance publique.
•Il est permis de prévoir que les conclusions de la commission se
résumeront dans le maintien de la paix à l’extérieur et tout ce qui
ne touche ni à notre honneur ni à notre intérêt, et dans le déve-
loppement progressif des libertés publiques et civiles à l’intérieur
«Quant aux sympathies que la cause dé là Pologne excite en France
nous croyons que les commissaires de l’Adresse les constateront
tout en félicitant le gouvernement d’avoir su résister à des exci-
tations qui conseillaient de risquer, dans une aventure, la fortune
et l’avenir du pays.
» Tant que notre drapeau est engagé au Mexique, il ne peut y
avoir à la Chambre qu’un seul sentiment de patriotisme; mais
notre expédition touche à de graves questions, financières, qui
sans doute auront frappé l’esprit de la commission et appelé sa
sollicitude éclairée sur la situation et l’équilibre de nos finances.»
» Uoe dépêche particulière de file de la Réunion, du5 décem-
bre, nous assure qu’on avait presque entièrement perdu l’espoir
de voir paraître le roi Radama.
» On dit que les serviteurs de ce prince qui avaient promis de
conduire auprès de lui nos agents envoyés exprès à Madagascar,
rj’ont pas tenu leur promesse. »
Le Moniteur publie l’arrêté ministériel que voici :
« Le ministre secrétaire d'Etat au département de l’intérieur.
• Vu le numéro du journal le Courrier du Dimanche, du 27
décembre 1863 etc.
» Arrête :
«Art, l*r ne journal le Courrier du Dimanche est suspendu
pour deux mois à partir du l" janvier 1864.
» Art. 2 Le préfet de police, chargé de la direction générale de
la sûreté publique, assurera l’exécution du présent arrêté.
» Paris, le 3t décembre 1863. » boudet. »
— On annonce comme prochaine l’arrivée à Paris de l’archi-
duç Maximilien.
PAYS-BAS.
(Correspondance particulière du Précurseur.)
La Haye, 2 janvier.
La précipitation avec laquelle j’ai dû vous rendre compte
dans ma dernière lettre des discussions qui ont précédé le
rejet du budget des affaires étrangères, le jour de l’an, qui
traine partout, n’en déplaise à mes amis, les mêmes en-
nuis, les mêmes tracasseries à sa suite, voilà autant de
motifs pour lesquels je suis contraint de revenir encore
aujourd’hui sur cet échec qui a acquis une signification
toute particulière depuis les votes émis par notre Sénat
sur les autres chapitres du budget. Le budget de M. Van
der Maesen est rejeté par 19 voix contre 14, ceux des cultes
sont votés à Tunanimilé moins 4 ou 5 voix , !e chapitre
des colonies auquel l’opposition réserve toujours ses plus
belles péroraisons, avec deux tiers des voix, ceux de la
justice et de l’intérieur à runanimité. Et notez bien que
c’est lé chef dii cabinet, M. Thorbecke, qui se trouve à la
tête de ce dernier département.
Ce n’est donc nullement à tort que j’ai prétendu dans
ma dernière lettre que le rejet du budget des affaires étran-
gères, était une manifestation exclusivement dirigée contre
M. Van der Maesen. Malheureusement, il .serait difficile
déjuger delà signification de cette manifestation dans
toute son étendue, à cause du comité secret qui a précédé
le vote et dans lequel le ministre a communiqué tontes les
pièces relatives à la question du Congrès, y compris
la réponse du gouvernement, en date du 27 décembre,
à la circulaire de M. Drouyn de Lhuys, du 8 du même
mois. Toui ce que j’ai pu apprendre de cette séance
c’est que cette réponse confient un refus en termes
très courtois, motivé par l’absence de l’Angleterre du
Congrès restreint. Quelques, membres de l-'opposifion
voyant qu’il n’y avait pas beaucoup à dire de cette déci-
sion, se sont de nouveau rabattus sur la note polonaise en
tâchant de séparer M. van der Maesen de ses collègues.
Celui-ci s’est énergiquement opposé à cette tentative,mais il
était décidé que M. van der Maesen tomberait etil est tombé,
en emportant des regrets nombreux. Car, quoi qu’on dise
du manque d’expérience, dont il a fait preuve en quelques
circonstances, le gouvernement perd en lui un orateur
habile,unhommed’Eiat d'une grande lucidité,auquel nous
devons entre autres la conclusion de trois traités impor-
tants avec la Belgique, qui ont en quelque, sorte raffermi
l’entenle entre les Pays-Bas et ses alliés naturels.
Demain ou après-demain le Staats-Courant annoncera
que le Roi a accepté la démission du ministre des affai-
res étrangères, qui se propose de quitter le 4 cou-
rant son hôtel. Quant à son successeur, malgré les noms
qu’on met en avant,je puis vous assurer d’excellente source
que tout ce qui se dit à cet égard est de pure invention.
Rien n’est encore décidé.
M. van der Maesen vient de recevoir du roi d’Italie le
grand-cordon de l’ordre de Saint-Maurice et Lazare, à (oc-
casion de la visite rendue par le duc d’Aoste, second fils du
roi, à notre pays.
Notre roi vient d’accorder une médaille d’or au capitaine
lieutenant Buldwin commandant le navirede guerre fédéral
: Vander Bilt, pour le sauvetage du vaisseau néerlandais la
Johanna Elisabeth. On me communique à ce sujet quel-
ques détails d’auianl plus intéressants qu’on ne connaît
guère d’exemple de tant de mésaventures que celles qu’a
rencontrées ce dernier bâtiment. Au mois demai 1861 cette
barque quitta Batavia, avec une précieuse cargaison de
sucre se rendant à Amsterdam. Mais deux jours après
(entrée en mer, une voie d’eau se déclara à la suite d’un
violent ouragan. Un conseil de vaisseau futconvoqué et on
résolut à (unanimité de retourner à Batavia. On débarqua
une partie du chargement qui fut vendue publiquement,
on exécuta des travaux de réparation considérables au
navire fortement avarié, pour une somme de 7000 florins,
et quelques mois plus tard le voyage fut repris. Mais non
loin du Gap de Bonne-Espérance, un nouvel ouragan
éclata, la barque perdit son gouvernail et était complète-
ment à la merci des éléments, lorsque le Vander Bilt, qui
attendait le navire confédéré Alabama, aperçut le bâtiment
et le remorqua jusqu’au port de la ville duCap.La Johanna
Elisabethètaitdansun état tel qu’elle dut subir de nouveaux
travauxpourunesommede30,000 florins.Aujourd’hui lena-
vire est attendu d’unjour à (autre dansnotre pays. Quantau
Vander Bilt, conformément à la loi, le commandant aurait
pu réclamer au moins 600 livres sterling. Mais lorsque
M. Burhoven, le capitaine de la Johanna, lui demanda
combien il lui devait pour son aide, (Américain répondit
laconiquement « rien » et se déroba aux témoignages de
reconnaissance du capitaine hollandais et de son équipage,
qui n’ont pas mis moins de 21 mois pour arriver de Batavia
dans la mère-patrie. Après ces détails personne ne contes-
tera, je pense, que la récompense accordée par le roi à M.
Buldwin était plus que méritée.
On a reçu la nouvelle que les lettres et les bagages des
passagers du paquebot Rangoon, venant des Indes, de la
Chine et de Maurice, sont sauvés et qu’ils ont été débar-
qués à Suez, pour être chargés à bord d’un steamer qui
arrivera incessamment en Europe.
M. le baron Dujardin, ambassadeur belge en notre ville,
a dû quitter aujourd’hui même votre capitale, où il a passé
le jour de l’an avec sa famille, pour retourner à son poste.
En m’occupant, il y a plusieurs mois, dans votre jour-
nal de la statue du poète néerlandais Vondel,qu’on se pro-
pose d’ériger à Amsterdam, au moyen des fonds recueillis
à cet effet tant dans notre pays que dans le vôtre, j’ai éner-
giquement combattu le projet de la commission cen-
trale de confier ce travail d’emblée à un de nos sculp-
teurs. J’ai prétendu qu’il aurait été bien plus rationnel
et plus équitable d’ouvrir à cet effet un concours
entre les artistes des deux pays. J’apprends aujourd’hui
d’excellente source qu’il sera fait droit à cetle demande, ou
pour mieux dire que ce n’est qu’à la suite d’un malentendu
queM. Royer, d’Amsterdam, fut chargé d’élaborer un pro-
jet de ce monument. En outre, il n’est pas impossible que
la pose de la première pierre coincidâtavecla réunion du
troisième Congrès de l'Association internationale pour le
progrès des sciences sociales qui, comme on sait, aura lieu
au mois de septembre à Amsterdam.
J’ai été à môme de voir deux cadeaux adressés de la Bel-
gique à notre famille royale. Le bureau du Congrès de litté
rature néerlandaise de Bruges a envoyé au Roi un exem-
plaire magnifiquement relié du compte rendu de ses
travaux ; aujourd’hui achevé, grâce aux soins assidus de
vos excellents compatriotes MM. Vrambout, gouverne r
de la Flandre-Occidentale, président d’honneur, et K .
Versnaeyen, secrétaire du Congrès.
Le second cadeau consiste en un album splendide de
très grande dimension, adressé à la Reine par M. Maes,
photographe, à Bruxelles. Ce recueil contient 25 reproduc-
fions des chefs-d’œuvre de (école de peinture moderne de
la Belgique. C’est vous dire que les artistes de voire ville y
sont largement représentés. J’y ai vu des photographies
incomparables, comme exécution nette et soignée, d’après
Leys.Pauwels, Koller, Robbe, Gallait, Siingeneyer, Madou,
Dillens, etc.
Eu parlant du traité de commerce et de navigation,
concluemre les Pays-BasetlTtalie, les compositeurs éiaient
probablement d’avis qu’une pareille convention devait
contenir au moins dix articles. Ils ont été peut-être gâtés
par ce qui se fait en ce genre dans d’autres pays. Mais il
n’en est pas moins vrai que le traité en question ne compte
que six articles.
BELGIQUE.
ANVERS, 3 .janvier.
La pétition suivante a été adresséeau Conseil communal.
Elle contient diverses demandes qui méritent de fixer (at-
tention de nos édiles ;
Messieurs les Président et Membres du Conseil communal
d'Anvers.
Messieurs,
Convaincus de votre sollicitude pour tout ce qui regarde lo
commerce, les soussignés prennent la liberté de vous adresser les
demandes suivantes, dans (intérêt du service de nos bassins.
Le nombre des grues n’est plus en rapport avec la grande
quantité de marchandises qui ne peuvent être chargées ou dé-
chargées qu’à l’aide de ces machines. En mettant un nombre
suffisant de grues à la disposition du commerce, vous lui évite-
riez, Messieurs, des retards et des frais et une perte de temps
toujours très préjudiciable aux capitaines.
Les quais et environs des bassins sont souvent dans un état
de saleté qui les rend presque inabordables aux piétons. Sans
méconnaître les causes de cet état dechoses, lessoussignés croient
fermement qu’il dépend de votre sollicitude d’y amener une no-
table amélioration. .
Les rails à l'entour des bassins sont posés de façon qu’ils dé-
passent, en dedans de la voie, les pavés de toute leur hauteur.
Par là il y a continuellement desinterruptions dans la circulation,
les chevaux n'avançant que très difficilement ; ensuite les voitures
et chevaux éprouvent par là de graves dommages.
Vous pourriez remédier. Messieurs, à cet état de choses, en
faisant enchâsser les rails dans les pavés, comme celà se pratique
aux’ coupures des chemins de fer pour les chaussées et routes.
Le commerce éprouve continuellement des difficultés à se
renseigner sur la place des navires et n’a que le hasard pour lui
venir-en aide. Les soussignés vous prient de faire numéroter
les poteaux entourant les bassins et de faire indiquer la place des
divers navires sur un tableau, à planchettes mobiles, dans un
bureau établi dans les environs de ia Maison hanséatique. L’em-
ployé de ce bureau serait en outre pendant toute la journée à la
disposition du commerce pour les demandes et réclamations à
faire aux officiers du port. Ces Messieurs, forcés par leur service
môme à s’absenter de leur unique bureau, place Ste-Walburge,
sont souvent bien difficiles à trouver.ee qui constitue une perte de
temps et un/grand désagrément pour le commerce, surtout lorsque
les demandes sont pressées. Ayant à leur disposition un ou plu-
sieurs bureaux dans les environs des bassins, Messieurs les offi-
ciers du port seraient tenus de s’y présenter à dos heures déter-
minées pour répondre sans retard aux demandes et réclamations
du commerce.
Le nombre des accidents aux bassins augmente dans une pro-
portion effrayante et une enquête ouverte sur ces divers accidents
vous prouverait à l’évidence que la plupart arrivent soit par la
faute et (insouciance de (ouvrier, soit par (incurie, lanégligence
des entrepreneurs de travail, qui ne consultent souvent que leur
intérêt. De ces causes il résulte pour les administrations commu-
nales le devoir de prendre toutes les mesures nécessaires pour
surveiller les ponts et autres moyens de travail, afin que la vie de
(ouvrier ne soit plus exposée par des causes que votre sollicitude
pourrait écarter. L’exécution des règlements que vous feriez à ce
sujet pourrait être surveillée par les officiers du port, qui, ayant
été tous capitaines de navire, sauraient concilier les nécessités du
travail avec la sécurité de (ouvrier.
En proposant d’augmenter le travail déjà si rude des officiers du
port, les soussignés croient devoir appeler votre attention sur les
trop modestes appointements de.ces fonctionnaires,appointements
qui ne sont plus en rapport avec les besoins actuels, ni en accord
avec (importance de ces fonctions. Lee soussignés croient dons
que votre conseil poserait un acte de justice et de dignité en aug-
mentant convenablement les appointements de Messieurs les
officiers du port.
Lessoussignés ont (honneur de. vous, présenter-, Messieurs,
(assurance aê leur parfaite considération.
Le thermomètre centigrade marquait aujourd’hui à midi
4 degrés au-dessous de,zéro. Réaumur 5.
— Le trois-mâts barque français Suzanne, capitaine
Gelée. qui est arrivé dans nos bassins de Rio-Janeiro avec
un chargement de café et bois, a commencé le débarque-
ment le 29 décembre dernier au matin et le 31 au soir le
navire se trouvait prêt à repartir avec un chargement de
riz en destination du Havre, où ii est arrivé le 2 courant à
midi. Nous croyons que jama.is un navire n’a été plus
promptement expédié dans notre port.
— Lanouvelle qu’on nous a communiquée hier d’un
militaire trouvé mort gelé dans sa guerite, hors de la porte
Rouge, était heureusement inexact. On nous prie de dé-
mentir cette nouvelle.
C’est probablement le fait suivant qui a donné lieu à
cette erreur ; Le nommé De Waele, soldat au 4M0 régiment
de ligne, casernéau fortin 4 à Berchem, a été trouvé ven-
dredi soir couché ivre-mort dans la rue conduisant au fort.
Ce malheureux transporté à (hôpital militaire y est mort
une heure après son arrivée.
— A peine ies eaux des fortifications sont-elles couvertes
d’une légère couche de glace que les gamins s’y aventurent,
risquant à chaque pas leur vie. Nous appelons (attention
de la police sur ces faits, car déjà ce matin un garçon de
12/.ans, sous les pieds duquel la glace s’était brisée, se
serait noyé dans les eaux des fortifications de la citadelle
du Sud, si un passant, ai? risque de sa propre vie, ne fût
venu à son secours.
— Cetle nuit un commencement d’incendie s’est déclaré
dans la cave du sieur G., rue Zirk. Grâce aux prompts
secours apportés par les voisins, on s’était rendu maître
du feu avant (arrivée des pompiers.
— Un habile voleur a enlevé hier une pendule dans un
cabinet d’un estaminet de la rue Carnot.
— La garde du Longchamp y a arrêté cette nuit un
individu prévenu d’avoir commis différents vols.
— La gendarmerie a arrêté hier soir un militaire de la
garnison de Mons qui se trouvait en état de désertion.
— Ce matin entre 9 et 10 heures on a perdu dans la
rue du Rempart du Lombard, un châle de différentes cou-
leurs. On est prié de le rapporter au bureau de M. le com-
missaire Cornet.
— La place de médecin vétérinaire du gouvernement
du canton de Santhoven (Anvers) est vacanle. Les person-
nes qui désirent solliciter cet emploi sont priées d’adresser
leurs demandes au ministre de (intérieur avant le 15 jan-
vier courant.
— 14 publications de mariage ont été affichées, ce ma-
tin, à (Hôtel-de-Ville.
FAITS DIVERS.
— Une circulaire du ministre du commerce de France aux pré-
fets sur les alliances consanguines préoccupe vivement les esprits.
Les faits que recueille en ce moment la commission nommée par
(Académie des’sciences, explique tout (intérêt qui s’attache à
cette importante question de (hygiène sociale. Dans la dernière
séance de (Institut, M. le docteur Cadiet(de la Meurlheja appelé
(attention de la savante compagnie surdes faits observés dans sa
clientèle.
Sur 54 mariages entre parents au troisième et au quatrième de-
grés, 14 sont restés stériles ; 7 ont produit des enfants tous morts
avant l’âge adulte; 18 ont donné des enfants icrofuleux ou rachi-
tiques, tuberculeux ou dartreux,sourds-muets ou idiots. Restaient
quinze familles dont la descendance ne donne lieu à aucune ob-
servation.
On voit que celte importante question méritaitjde fixer la solli-
citude éclairée du ministre.
— Le fameux Masque de Fer a donné lieu en Europe à de lon-
gues et interminables discussions; son existence a même été
contestée, mais Voltaire l’a attestée dans un grand nombre de let-
tres et dans son Siècle de Louis XIV. Le dernier qui ait eu le se-
cret de (individualité du Masque de Fer est le duc de Richelieu,
qui le tenait d’une indiscrétion de la duchesse de Berry, fille du
régent. Voltaire ne put jamais obtenir du maréchal la divulgation
de ce secret. Le duc de Richelieu ne fut pas aussi impénétrable
avec le célèbre Francklin, lors de la mission de ce dernier près la
cour de Versailles. Une lettre du diplomate américain à John Jay
fait foi de celte particularité. Nous la trouvons dans un Recueil de
lettres médites de Benjamin Francklin, qui vient de paraître à
Baltimore. Nous citons textuellement.
« J'ai causé hier avec le duc de Richelieu, écrit Franklin à Jay;
il est bien disposé pour notre cause. Je (ai beaucoup flatté en lui
parlant du ministère de son glorieux parent, le cardinal de Riche;
lieu. A cetle occasion, je lui ai demandé s’il ignorait qui était le
Masque de Fer, qui évidemment était né sous le mimstère dit
carttinal. Mon in terlocuteura pris d’abord un air de mystère puis
me déclarant qu’il s’agissait d’un secret d’Elat, il m’a dévoilé ce
qui suit et ce que je ne crains pa3de vous confier.
» Le Masque de Fer était un enfant naturel d’Anne d’Autriche,
et lcducae Buckingham était vraisemblablement son pôre.Lajreine
ne sachant à qui se fier, se jeta dans les bras de sou ennemi le
I cardinal.qui arrangea tout pour cacher a chose an ro i. Ce fut
cet événement qui détermina Richelieu à rapprocher Ici.
roi de la reine, qu’on avait crue jusque-là stérile. Il n’y
avait pas de raison, en effet, pour que Louis XIII ne fût pas aussi
heureux que Buckingham. De là, la naissance de Louis XIV et de
Monsieur. L’enfant illégitime, d’abord confié à M”' de Motteville,
lui fut enlevé après la mort de Richelieu par Mazarin, qui le tint
en prison dès qu’il eût (âge de seize ans. La ressemblance du
bâtard avec Louis XIV était surprenante ; de là le masque qu’on
appliqua sur le visage du captif. On voulait autant éviter des
troubles possibles que cacher ia faiblesse d’Anne d’Autriche.
» Voilà un point d histoire, n$m cher John, qui n’a guère de
rapport avec notre révolution. Je vous la conte uniquement pour
me délasser des affaires qui m’encombrent. Les galanleries d’une
reine coquette peuvent servir d’amusement à des hommes qui
veulent fonder un peuple libre, et il est permis, selon Horace, de
desipere in loco. Je ne doute pas qu’on ne fasse encore [en France
une foule de systèmes etde romans surle Masque de Fer.Les gens
de ce pays sont frivoles autant que braves, et les petites intrigues
de courontun grand charme pour eux.»
— Eu i803, un officier de (armée des Etats-Unis, nommé Philip
Nolan, fut traduit devant une cour martiale pour crime de hauts-
trahison. La cour le reconnut coupable et on lui demanda cequ’i!
avait à dire pour excuser sou manque de fidélité envers les Etats-
Unis: — « Les Etats-Unis ! s’écria-t-il, la seule chose que j ■
demande, c’est que je n’en entende plus parler.»— La cour le prit
aumotet le condamna à ne plusavoirde relationsd’aucuneespèce
avec son pays. Les autorités de Washington ratifièrent cette déci-
sion et le malheureux Nolan fat transporté à bord d’un navire qui
parta't pour une longue croisière. Depuis ce moment, il ne met-
tait plus le pied sur la terre ferme ; aussitôt que le navire qui le
portait avait terminé son expédition et revenait au port, ou le
transbordait sur un autre qui partailàson tour et ainsi de suite
pendant près de soixante ans.
Pendant tout ce_temps.il n'a jamais été question devant lui des
Etats-Unis, défense était faite aux officiers qui (approchaient de
lui rien dire de son pays ; on éloignait de lut tous les livres, tous
les journaux qui auraient pu lui fournir quelques révélations. En
mai 1863, il tomba gravement malade, et quand il fut sur le point
de mourir, le médecin du bâtiment reçut l’ordre de (instruire
sur (histoire des Etats-Unis et de tous les changements qui
étaient survenus depuis sa condamnation; pour la première fois
ce malheureux entendit parler de bateaux à vapeur, de télégra-
phes, de chemins de fer.
Il fallut taire a ce Robinson Crusoëd’une nouvelle espèce (his-
toiredetous les changements politiques survenus dans la républi-
que de Washington, de tous les progrès de toute nature faits pen-
dant cinquante ans par cette terre privilégiée des inventeurs et
des perfectionneurs.
Nolan mourutquelques minutes après’que le médecin eut achevé
son récil ; on a trouvé dans ses papiers une lettre contenant ces
quelques lignes: «Jetez mon corps dans la mer; elle a été soixan-
te ans ma demeure, je l’aime et je désire qu’elle me serve de
tombeau. »
— On lit dans un journal anglais :
« L'essai d’une nouvelle lampe pour éclairer ies plates-formes
des chemins de fer, les gares, les magasins, etc., a été fait ces
jours derniers à Londres, dans Devonshire street.au dépôt du
Great-Eastern railway.Les capitaines Belfied et Martindale étaient
présents à ces expériences en qualité de commissaires du secré-
taire de la guerre et comme représentants des principaux chemins
de fer anglais.
» La cour de cedépôt a environ 400 mètres de long,et bien que
quatre de ces nouvelles lampes eussent été préparées, on
n’en alluma que deux. Leur lumière fut trouvée amplement suffi-
sante pour permettre aux ouvriers de travailler dans toutes les
parties de la cour sans le secours d’aucune des lampes à main ha-
bituellement employées.
» Tel est le pouvoir éclairant de ces appareils, qu’une impres-
sion en petit caractère se lit, sans la moindre difficulté, à une dis-
tance de 40 mètres.Tous les spectateurs exprimaient leur entière
satisfaction du résultat de (essai. Ces lampes sont établies d’après
le principe trouvé par M. le docteur Brown, ancien chirurgien de
la ip.arme royale. »
Théâtres, Concerts, etc.
Nous appelons encore (attention denos lecteurs sur la
fête extraordinaire qui aura lieu ce soir à 7 heures, dans
la salle de concerts de la rue St-Paul, à (occasion de (in-
stallation définitive de la Réunion symphonique, sous la
direction de M. Van den Dries.
./Nécrologie.
On annonce la mort en notre ville de M. H. J. Mahieu,
capitaine au 11* de ligne.
.jiùO
Dépêches télégraphiques
Breslau, 31 décembre.
On lit dans la Gazette de Breslau :
« Les Russes ont imposé au royaume de Pologne une
nouvelle contribulion de six millions de roubles, répartie
Au I
iilan,
;ain i
roisiè
10 c.
15 c.
— c.
Au comptant
En liquid.
Fin courant
48 1/S 0/0.
dernier cours. 94-00. — Hausse 50 c.
— 00-00. —
— . — Hausse — c.
ÆoMflree, 2 janvier — 2 1/2 heures. — Les fonds natio-
naux clôturent lourds, à une nouvelle baisse de 1/8 0/0 ; les con-
solidés à90 7/8 à 91 au comptant et à terme; les 3 ô,0 réduit» et
nouveaux à 90 7/8 à 91.
Les fonds étrangers sont dépréciés et les prix ont baissé de 1/4
à 3/8 0/0. Les Mexicains de 35 3/4 à 36; les Grecs 23 7/8 à 24 1/8,
les coupons 10 3/4 à 11 1/4 ; les Espagnols passifs 34 1/8 à 3/8, les
certificats 13 7(8 à 14 1/8, les passifs intér. 28 3/4 à 29 1/4; les
Turcs consolidés 47 1/2 à 3/4.
Les actions des chemins de fer sont très lourdes.
BRUXELLES, 2 janvier.
Amsterdam.
Berlin....
Francfort..
Hambourg.........
• o/j.
SI 3
374 -
914 -
180 —
P {Londres...
a {Paris......
! Roitsrciaai....-
4 J Vienne..........
c/i.
55 50
99 90
519 75
PARIS, 2 janvier.
Arailard....
invers.....
dimb.......
■Jsrlin....
uondres....
Kadrid.....
Pôrto......
Gènes......
90 Jouas.
315 3/4
99 7/8
189 t/ï
55 23
5 13
861/2 A
A 2101;S
A-------
1871/4
370 -
54 85
5 06
5 60
97 1 3
& V83.
991/4
891/S
Livourne....
Naples......
Vienne......
Venise......
Miian.......
Augsbourg..
Francfort...(514 —
St-Pétersb.. 1337 1/3
285/8 A
90 jocm.
97 T/S ~
971/2
205 -
342 —
977/8
2113/4
3:0 —
49977, 50064. 50(22, 50145, 50179 50406, 50496 "“ÎL’
50985, 51105, 51116, 51129 , 51202 , 51263, 5<’ ,“Ypna’
51641, 51793, 51835, 51917. 51930, 52067
52326, 52357, 52447, 52904, 52973,
53195, 53209, 53372, 53501, 53325
54473, 54594, 54601, 54731, S*7/9> £i337 5°™' “SS*
KNsax Kfinan kr/wn S7~t oooiy, .lao/o,
M. T
Swert
ans, é
veuve
Brosst
Wolve
2 er
par catégor
triels, etc.
La part de la ville de Varsovie, dans, cetle conlribu-
sur les propriétaires fonciers, les induc-
tion, est d’un million et demi de roubles.
Cràcovie, I janvier.
Les arrestations en masse, commencées à Varsovie la
■ premier jour de Noël, ont été continuées le lendemain.
On a fait en même temps des perquisitions dans plu-
sieurs imprimeries.
A cette occasion, le libiaire Polak a été jeté en prison.
Koenigsberg, 2 janvier.
Le Courrier de Vilna du 29 décembre annonce que (abbé
Mackewitch, chef du premier corps insurrectionnel formé
en Lithuanie, a été pendu le 28, à onze heures du matin, à
Kowno.
La même feuille annonce encore (exécution capitale
d’Antoine Lkowski, noble polonais du district de Prujany,
de Jean Ilrynczuk, paysan, et de Salomon, sujet prussien,
condamnés comme gendarmes nationaux. Tous trois ont
été pendus le 19 décembre à Cherechevo (district de Pro-
jany)- -
Vienne, 2 janvier.
La plus grande activité règne en ce moment dans les
ateliers et sur les chantiers de la mariae autrichienne.
Turin, 2 janvier.
La Stampa dément ce qui a été dit dans une correspon-
dance adressée de Turin à la Gazette de Cologne d’une cir-
culaire du ministre de la guerre aux divers commandants
militaires, contenant des instructions relatives à une guerre
contre (Autriche au printemps prochain. Elle déclare que
cette nouvelle est complètement controuvée.
Trieste, 2 janvier.
D’après des renseignements positifs venus d’Anapa, les
Russes continuent les préparatifs de guerre.
Les nouvelles annonçant que déjà des combats ont été
livrés sont erronées.
Trieste, 2 janvier.
Le 28 décembre on a désarmé le fort Vido, à (entrée du
port de Corfou. Les troupes anglaises partiront incessam-
ment en partie pour Malte et en partie pour les Indes-
Orientales.
Lisbonne, 2 janvier.
Les Cortès ont été ouvertes par le Roi. Le discours du
Trône annonce que le monopole des tabacs sera aboli au
mois d’avril. Le budget est satisfaisant; il n’y a pas de
déficit.
Melbourne (Australie), 25 novembre.
La guerre continue dans la Nouvelle-Zélande. Les Mavris
évacuent les positions fortifiées qu’ils occupaient.
Bulletin des Bourses.
Amsterdam, 2 janvier. — Les fonds nationaux, quoiqu»
«aimes, étaient cependant demandés pour emploi de fonds et en
hausse.
Dans les valeurs étrangères le marché n'était non plus animé,
mais la tendance éiaitaussigénéralementfavorable;lesPortu-
gais et 5 0/0 Russes 6mo série, ont principalement participé à l’a-
mélioration, tandis que les Autrichiens et Etats-Unis ont monté
d’environ 1/2 0/0.
Crédit Esp. Guilhou fl. 91 ; coup. Grecs 3 3/16; coup. Mexic.,
9 3/4 ; 7 0/0 Ohio 60.
Derniers cours à 5 heures. — 5 0/0 Mét., 57 5/8; d» Nat. 63 ;
6 0/0 Turcs 46 1/16,
Paris, 2 janvier. — Le report du 3 0/0 a atteint le prix inu-
sité de 37 cent. 1/2.
Ce fonds, qui était resté avant-hier à 66-50, a débuté aujour-
d'hui de 66-50 à 66-55. Il a rétrogradé à 66-35, cours de clôture.
Le 4 1/2 0/0 a été coté 94 fr. 75 et 94 fr. 90.
Le5 0/0 italien, de 71-65 et 71-70 a reculé à 71-40. En clôture,
ce fond a été coté 71-45.
Les actions du Crédit mobilier de 1,045 et 1,050 ont fléchi à
•1,032-50 pour rester à 1,035.
Les primes sur ces actions se sont négociées, celles de 20 fr. de
1,090 à 1,075, et celles de 10 fr. de 1,410 à 1,100 fr.
S O/O.
Au comptant dernier cours. 66-40. — Baisse
En liquid. — 66-35. — Baisse
Fin courant — 66-70. — Baisse
gaerts
La
rateui
311e éi
a par
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Ext
Plusk
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Bazar
Soulit
risse,
giiste
Les
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Bour;
à 9 3/
Les
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sent £
raien
prése
BERLIN, 2 janvier. — Paris 2m. 78 11/12 F., Amsterdam 2m.
140 7/8 F., Francfort 2m. 56-18 F., Londres 3m. 6-18 1/4 F.
BILBAO. 29 déc. — Londres 82/j. 49-62 1/2, Paris c/j. 5-18.
COLOGNE. 2 janv. — Amsterdam c/j 141 9/10 P., 141 5/10 A.;
2m. 141 0/00 P.. 140 6/10 A.; Paris c/j. 79 9/10 P., 79 6/10 A.;
2m. 79 1/10 P., 78 8/10 A. ; Londres 2m. 6-19 3/4 P., 6-19 1/4 A.
GENES, 31 déc. — Amsterdam 60/j. 212 0/0 A., Londres c/j,.
25-38 A.. 90/j. 24-93 A. ; Paris 30/j. 99 2 3 A.
LEIPZIG, 30 déc. — Amsterdam c/j. 14! 1/2 A., Londres 3/nr.
6-18 0/0 A., Pans c/j. 79 5/8 A., Francfort c/j. 57 1/13 P.
LISBONNE, 26déc.— Londres 90/j. 53 5/8 ; Paris 100/j. 529 0/0;
Amsterdam 3/m. 42 3/4, Hambourg 3/m. 48 ; Gènes 3/m. 525.
MILAN. 30 déc. — France 3/rn. 99 5/8. Londres 3/m. 25-05.
STOCKHOLM, 26décemb. —Londres90/j. 17-55 0/0, Paris 60/J.
70-00, Amsterdam c/j. 000-00, Hambourg 90/j. 132-75.
TRIESTE, 30 déc. — Londres 3/m. 118-00 Paris 3;tu. 46-70,
Amsterdam 3/m. 100-25, Francfort 3/m. 00-00.
ESeOSJPTES ;
Amsterdam 50 0, Paris 7 0 0. Londres 7 0 0, Berlin 4 1/2, Vienne*
5 0/0, Trieste 5 à 5 1/2, Hambourg 5 à 5 1/2 0,0, Francfort 5 8/0,
Brême 5 0/0,Leipzig 4 0/0,Bavière 5 0/0, Copenhague 5 1 /4 à G3/4,
Gènes 8 0'0, Turin 8 0,0, Santander 7 0/0, St-Pétersb. 8 0/0.
Ville de llrixellea.
Emprunt de 7 millions de francs (1853). — Remboursement partiel,
11* tirage au sort.
480 OBLIGATIONS REMBOURSABLES AU 31 MARS 1864.
Voici les 440 obligations sorties au pair :
65,93, 290, 322. 371, 387, 661, 684, 1290, 1376, 1573,4732
1758, 1837, 2347, 2386, 2535, 2695, 2737, 2912, 2944, 2967, 3085*
3242, 3419, 3343, 3566, 3585, 3644, 3725, 4011, 4344, 4595, 5029,
5059, 5189, 5427, 5438, 5590, 5615, 5671, 5910, 6005, 6080 6389.
6407, 6419, 6477, 6640, 6667, 6765, 6940, 7049, 7153, 7182) 7350
7515, 7516, 7540, 7545, 7605, 7620, 7960. 8047, 8126, 8138, 8162,
8221, 8663 8996, 9443, 9756, 9825,10025, 10743, 11012, 11052.
41683. 11216, 11225, 41477,11504,11555, 11610, 12106,12199
42Î52, 12313, 42334,12355,12433,12691, 12770 , 43376, 13603,
13684, 14173, 14765, 14840, 14966,45327.15705, 15737,15887,
15893, 16128, 16645, 16844, 17022, 17161, 47280, 17375,
17367, 18535, 18541, 18343, 18619, 18643, 18697 , 49627,
20004, 20297, 20574, 21030, 21240, 21378, 21518, 21660,
22394, 22416, 22550, 22605, 22852, 23300, 23395, 23418,
23574, 24066, 24079, 24301, 24311, 24443, 24531, 24588,
24615, 24619, 24696, 24714, 24762, 25133, 25247, 25282,
25049, 25702, 25851, 20100, 26157, 27044, 27056, 27061,
27268, 27600, 27751, 28003, 28080, 28371, 28732, 28783,
28910, 29065, 291491 29243, 29260, 29367. 29811, 30065,
30418, 30427, 30674, 30754, 30779, 30806, 30821, 30942,
31188, 31291, 31801, 32021, 32356, 32380, 32725, 32838,
33013, 33029, 33050, 33592, 33768, 33837, 33884, 33994,
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