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factions idéales ; l’Allemagne des compensations ma-
térielles. Don Quichotte garde ses moulins à vent, et
le Sancho Pança germanique aura la farine.
Le Pape, considérant que depuis le seizième siècle
la nation espagnole se regardait et était regardée
comme ayant la souveraineté desiles Carolines; que,
d’autre part, l’Allemagne et l’Angleterre refusaient
de reconnaître cette souveraineté parce que le terri-
toire réclamé n’avait jamais été effectivement oc-
cupé, le Pape décide que la souveraineté de l'archipel
appartient à l’Espagne, mais que l’Espagne, de son
côté, sera tenue d'y établir le plus tût .possible une
administration régulière avec une force suffisante
pour garantir l’ordre et les droits acquis.
C’est très bien, comme fiche de consolation. Mais
il y a des clauses additionnelles, par lesquelles l’Es-
pagne accorde à l’Allemagne l’entière liberté de
commerce, de navigation, et de pèche, avec le droit
d’établir une station navale et un dépôt de charbon ;
de plus, le droit de faire des plantations et des éta-
blissements agricoles comme pourront le faire les
sujets espagnols. Or, comme les Espagnols n’ont
jamais rien occupé ni établi dans ces îles, comme
tout le commerce qui s’y fait est aux Allemands, aux
Anglais et aux Américains, il est à craindre que
l’Espagne en soit pour une souveraineté nominale,
qui, dans le cas où elle voudrait la rendre efièctive,
lui coûterait beaucoup plus cher qu’elle ne lui rap-
porterait.
Ce n’est pas tout. L’Angleterre avait déclaré
qu’elle consentirait aussi à reconnaître la souve-
raineté de l’Espagne, mais au même prix que l’Alle-
magne; et avant-hier, le nouveau ministre anglaisa
Madrid, sir Clare Ford, a signé le protocole qui
donne aux Anglais les mêmes droits accordés aux
Allemands. C’est tout ce que voulaient le3 deux gou-
vernements dans la Note collective de 1875.
Vodà donc l’Espagne lotie et nantie d’une souve-
raineté qu’elle sera obligée d’entretenir à ses frais
pour la sécurité et le bénéfice d’autrui. C’est ce qu’un
proverbe appelle faire cadeau d’un éléphant. Mais,
eu Espagne, pourvu que l’amour-propre soit sauf,
tout est sauvé. Le peuple espagnol, en immense ma-
jorité, ne savait pas l’autre jour qu’il y avait des
Carolines, ni qu’elles étaient à lui. Il a suffi de lui
dire qu’on y touchait pour le mettre en ébullition et
le faire partir en guerre. Le voilà satisfait ; on lui
rend ses Carolines. Et maintenant que va-t-il en
faire ? Va-t-il faire concurrence à tous les marchands
de coco allemands et anglais qui sont déjà installés
dans ces misérables îlots? Et ce n’est pas tout. Il y a un
point que la décision du Pape awgneusement laissé
decô.é ; c’est celui qui touche la propagande reli-
gieuse Il y a plusieurs de ces îles qui appartiennent
entièrement à des missions américaines; et les So-
ciéiés bibliques anglaises, avec la liberté commer-
ciale, feront bientôt là comme à Madagascar. L’Es-
p.igue sera-t-elle bien heu reuse d’avoir à les protéger?
Il y a autre chose encore. Pour prix du rétablisse-
ment des bonnes relations, l’Espagne s’est engagée à
renouveler pour une longue échéance le traité de
commerce avec l’Allemagne. C’était la plus forte de
ses armes défensives, et elle l’abandonne pour long-
temps. Naturellement, l’ADgleterre en demandera
autant.
Décidément, le nouveau ministère espagnol a bieu
fait de lever brusquement la session des Cortès.
ROYAUME-UNI.
La retraite du vice-roi d’Irlande.
On prétend que lord Carnarvon, arrivé à Dublin
avec le chimérique espoir de désarmer à force de
bonnes paroles, de bonne grâce et de bonnes inten-
tions l’hostilité de la Ligue nationaliste, serait sin-
gulièrement désillusionné et ne songerait plus,
dans si lassitude, qu’à la retraite. D’aucuns ajoutent
que la véritable cause de la démission éventuelle
du lord-lieutenant serait l’adoption par le ca-
binet d’une politique contraire à son désir persistant
de conciliation. Quoi qu’il en soit, on affirmait que
lord Salisbury profiterait de cette circonstance, soit
pour remplacer lord Carnarvon par un personnage
purement ornemental, qui serait en réalité subor-
donné à son principal secrétaire, ne ferait point par-
tie du cabinet, soit même, solution plus hardie, pour
effacer l’un des derniers vestiges du qualisme, en
abolissant l’office de vice-roi et en créant un nouveau
département de secrétaire d’Etat chargé purement
et simplement d’administrer de Londres l’Irlande.
Il est vrai que l’on oppose un démenti officieux à
cette dernière information, mais il est hors de doute
que de fort bons esprits dans le parti conservateur,
et notamment dans ses organes dans la presse, pro-
fessent que l’abolition de la vice-royauté est lacon-
diiion préalable sine qua non de l’unification com-
plète des trois royaumes.
P.-S. — Le Standard apprend que lord Car-
narvon donnera sa démission à la fin du mois.
FRANCE.
A la Chambre.
La séance d’hier s’est ouverte à deux heures, sous
la présidence de M. Pierre Blanc, doyen d’âge. Sont
appelés à siéger au bureau comme secrétaires d’âge:
MM. Jaurès,Millerand, Gaudin,Hubbard,Crémieux.
M. Blanc, président d’âge, a prononcé le discours
suivant :
Messieurs les députés,
Lorsque, pour la première fois, j’ai eu l’honneur de
présider cette assemblée, j’ai reçu d’elle un accueil si
bienveillant et. si flatteur gueje manquerais au plus
précieux de mes devoirs si je ne m’empressais pas de
lui exprimer mes plus vifs remerciements.
Qu’elle me permette encore aujourd’hui delnirap-
peler que ce que le pays veut avant tont, c’est d’abord
un p avernement qui s’identifie avec lui, qui l’admi-
nistrr. énergiquement selon ses inspirations, ses mœurs
et ses besoins, qui adopte une politique progressive
plus rpissante que par le passé.
C'est ensuite dans le Parlement une majorité républi-
caine qui, par son loyal et ferme concours, assure la
stabilité gouvernementale; c’est encore, dans toutes les
administrations, des fonctionnaires fidèles et dévoués à
la République.
C’est enfin, dans le parti républicain, la trêve absolue
aux divisions et, entre ses fractions, la concorde et la
conformité d’action.
Ce sont bien là les conditions indispensables pour la
marche en avant que vous avez saluée de tous vos ap-
plaudissements ; aujourd’hui, j’ai le ferme espoir que
nous touchons à leur accomplissement.
Tous ici, nous sommes profondément émus des souf-
frances qui pèsent sur le travail et les industries natio-
nales. Tou tue possible devra être fait pour apporter un
prompt remède à cette douloureuse situation; il n’y a
pas à l’heur© actuelle de préoccupation plus pressante
que celle-là. C’est par elle que nous commencerons.
Un événement considérable et heureux a clos l’année
1885 : je veux parler de l’élection présidentielle qui
s’est accomplie au Congrès de Versailles. Un éminent
homme d’Etat avait dit: La République sera au plus
sage, au plus digne, au plus dévoué. Cette prévision
s’est réalisée, le 30 janvier 1879 ; elle vient de se
renouveler le 28 décembre 1885. M. Jules Grévyaélé
élu et réélu président de la République.
Saluons dans un hommage respectueux l’iihistre
citoyen que la nation a conservé à la première magistra-
ture de l’Etat, comme le gardien le plus fidèle desa
Constitution et de sa liberté ; saluons dans ce grand
honneur le représentant le plus vénéré de la démocra-
tie ; associons-nous aux joies de la France, qui dans
cette réélection voit une nouvelle consécration de la
forme de gouvernement à laquelle elle est inséparable-
ment unie.
M. J ules Grévy, par la constance dans ses opinions et
la fidélité aux principes démocratiques, a mérité d’étre
appelé le républicain sans tache et sans défaillance. Ce
titre convie tous les républicains à se rallier autour de
lui et à joindre leurs efforts aux siens pour rendre in-
destructibles les institutions de la République.
Et maintenant, chers et honorables collègues, met-
tons-nous courageusement à l’œuvre ; donnons un plein
essor à la puissance réformatrice qu’une nouvelle as-
semblée possède à son origine ; n’éparpillons pas nos
travaux ; sachons les concentrer dans chaque session
sur l’élaboration de deux ou trois lois, les plus utiles
au relèvement du travail national et de nos finances, et
à nue juste répartition de l’impôt. Donnons sur-
tout aux affaires du pays le pas sur la politique.
Elles sont le terrain sur lequel tous les partis peuvent
le mieux s’entendre et les dévouements s’unir. Je ter-
mine. messieurs, dans la consolante certitude que la
Chambre de 1885 remplira dignement tous ses devoirs.
(Vifs applaudissements au centre et à gauche.)
Pendant le vote pour l’élection des vice-présidents,
le doyen d’âge proclame le résultat de l’élection du
président : M. Floquet est réélu par 243 voix, sur 298
votants; il y a eu 33 bulletins blancs ou nuis; M.Brisson
a eu 10 voix; la droite s’est abstenue en grande partie
de prendre part au vote.
Au Sénat.
La séance s’tst ouverte à deux lieu res, sous la
présidence de M. Carnot, doyen d’âge. Prennent
place ou bureau, comme secrétaires d’age : MM. de
Ve' iiir-nc, Alorellet, Isaac, Georges Martin, Garrigat
Le . } en d’âge a passé en revue les travaux du
. Au sujet des crédits du Tonkin, M. Carnot s’est
exprimé en ces termes :
Eclairé par les lumières que la polémique avait ré-
pandues. ayant pu comparer les appréciations diverses
et cohsulter-les documents, libre de tout engagement
“ et À l’abri de toute influence, le Sénat s’est déterminé
avec une fermeté prompte et réfléchie.
: V pas voulu qu'aprôs avoir dépensé tant de sang
et tant d’argent, le prestige de notre pays fût diminué
et son drapeau taeûé, que des populations entières
fussent victimes de leur confiance dans notre protec-
tion. (Très bien ! très bien !)
Enfin il a désiré qu’une vaste carrière fût ouverte a
notre commerce. (Très bien! Très bien !) C’était une
question d’humanité, c’était une question d’intérêt
national ! (Vive approbation sur un grand nombre de
bancs). -
Vous en êtes demeurés convaincus, et nos soldats, a
l’autre bout du monde, ont dû entendre cette parole
d’encouragement, inspirée par un esprit politique à
votre patriotisme : Ce n’est pas pour une vaine gloire
que vous venez de combattre; vous avez fiait une œuvre
utile à la France; la France vous en sera reconnaisante.
(Apllaudissements à gauche et au centre.)
Quanta moi, si j’ai bien compris votre sentiment,
mes chers collègues, je me féliciterait au déclin de l’âge
d’en avoir été Fmterprête. (Applaudissements sur les
mêmes bancs.) '
Après avoir entendu le discours de M. Carnot, le
Sénat décide qu’il tiendra séance jeudi à une heure
pour la constitution du bureau définitif.
BELGIQUE.
Bruxelles, 13 janvier.
On raconte, en ville, la désagréable mésaventure
suivante qui vient d’arriver à un négociant bruxellois
de passage à Paris.
M. G. D.... le négociant en question, avait été charge
par M. S..., imprimeur bruxellois, de faire encaisser à
Paris des coupons de titres de l’emprunt de la ville de
Paris 1876. Arrivé dans la capitale de la République
française, M. G. D . , descendu chez un chapelier de
ses amis, pria le garçon de courses de celui-ci d’encais-
ser les coupons. *
Le changeur chez lequel se rendit le garçon déclara
les coupons impayables, les titres auxquels iis apparte-
naient étant frappés d’opposition. Le garçon arreté et
conduit au poste raconta que c’était M. G. D. ., un
ami de son patron, qui l’avait chargé de l’encaissement.
M. G. D... fut mandé chez le commissaire. Ce ne fut
qu’à l’intervention de plusieurs négociants parisiens,
amis de M. G. D... que le négociant bruxellois dut de
n’étre pas arrêté.
M. S..., l’imprimeur qui avait chargé M. G. D.. , de
faire toucher les coupons, est parti pour Paris à la nou-
velle de la mésaventure arrivée à son ami.
L’instruction de cette affaire est menée activement
par le parquet parisien.
L’assemblée générale des élèves en médecine a eu
lieu hier. Les « grévistes » ont déclaré à l’unanimité
qu’il fallait continuer à protester jusqu’à ce que, le
conseil d’administration de l’Université ait pris une
décision, , „
Il n’y a aucun dissident jusqu’ici, chacun reste ferme
dans la détermination qu’il a prise. .....
Des protestations se sont élevées contre l’attitude du
conseil des hospices, qui ferme les portes des hôpitaux
aux étudiants.
Selon toutes probabilités, le conseil des hospices se
réunira aujourd’hui.
Hier, après-midi, la nommée Julie Tribout visitait
tous les magasins de la rue Neuve, où elle faisait des
achats. Mais, n’ayant pas d’argent sur elle, on s’aperçut
bien vite qu’on avait affaire à une malade.
La police fut requise et la jeune fille fut conduite au
bureau de police de la quatrième division.
On s’enquit immédiatement de son identité et on
apprit que sa mère habite Montagne-aux-Herbes-
Vofci son histoire : Samedi, elle se rendit à l’hôtel de
ville de Louvain , accompagnée d’une religieuse du
couvent du Bon Pasteur qui devait la faire inscrire à
la mairie. Elle laissa la religieuse an clan et disparut.
Un étudiant lui prit un coupon de chemin de fer
jusqu’à Anvers, où elle passa la journée de dimanche.
N’ayant «plus d’argent, elle est revenue à pied à
Bruxelles.
Sa famille a été prévenue.
Au bureau de police de 4ma division, où elle est restee
pendant quelques heures, elle n’a fait que raconter des
histoires insensées.
A TvTV F) RH, 13 Janvier.
Le correspondant bruxellois du Journal de Liège
raconte ainsi une nouvelle connue de plusieurs An-
versois ;
« Une petite nouvelle cléricale pour finir. Une noble
dame V... morte il y a quelque mois, a laissé sa femme
de chambre légataire de tous ses biens.
» La noble dame possédait, inscrites en son nom,
entre autres valeurs, de 3U0 à 340 actions de la Banque
Nationale. Ces jours derniers, la femme de chambre,
escortée de deux révérends pères jésuites, est ronue
requérir l'administration de la Banque Nationale de
transférer ces titres au porteur et de les lui remettre,
ce qui a été fait. Je crois inutile d’indiquer ici le nom
de la noble défunte, mais il est facile de le découvrir,
caries propriétaires de 300 Banque Nationale ne sont
pas nombreux.
» Quoi qu’il en soit, voilà un million que Ton se gar-
dera bien de consacrer à alléger les souffrances des
classes nécessiteuses. »
La Société Royale d’Harmonie d’Anvers
informe ses membres que la Soirée de Musique, an-
noncée pour le 16 janvier, aura lieu vendredi pro-
chain, 15 courant, à 8 heures, dans la petite salle du
local d’hiver (entrée rue d’Aremberg) avec le con-
cours du célèbre quatuor Hecktnann, de Cologne.
Programme : 1° Quatuor (fa majeur op 77 n° 2),
(Jos. Haydn); 2° Soli ; 3° Quatuor (do majeur op 59
n° 3) (L. Van Beethoven.)
Exécutants : 1er violon M R. Heckmann ; 2e violon
M. Otto Forberg; Alto M. Théodore AUekotte ;
Violoncelle M. Richard Bellmann.
Dimanche 24 janvier 1886, à 12 3/4 heures,
deuxième Matinée Musicale, avec le concours de
M»® Marie Douglas (violon) et M. Seguin, artiste du
Théâtre Royal.
Vol. — Hier après-midi entre 2 et 4 heures un vol
de coupons d’étoffe, velours vert, bleu, brun, étoffe
bleue à carreaux etc. d’une valeur globale de 90 fr.
a eu lieu au préjudice deM. Kruismans, rue Loos, 15.
Accident. — Hier soir à 6 1/2 heures un petit
garçon nommé Eugène Gyselinckx, demeurant rue
des Choux 27, est tombé dans le bassin de jonction
en portant à souper à son père. Il a été sauvé, et
rappelé à la vie par les soins qui lui ont été prodigués.
Objets trouvés. — Voici une liste d’objets
trouvés du lr au il janvier et qu’on peut réclamer
au bureau de police central :
« Un bracelet en or, 16 boulons en fer, un châle
noir en laine, un calepin contenant des papiers au
nom de Hiketite, un parapluie en coton, 3 clefs de
porte dont une pliante, un lingot de plomb, deux
différents pendants d’oreilles garnis de perles fines,
un foulard d’enfant en soie.
Echos anversois.
Anvers, 12 janvier 1886.
Monsieur le Rédacteur du Précurseur.
Hier vous signaliez la bonne tenue de nos laitiers et
laitières enec sens que la visite de la police lors du der-
nier examen du lait n’avait laissé aucune trace jdés-
agréable. En effet, le lait de tous avait été approuvé
comme n’ayant aucun brin d’eau de trop. Comme vous
le faisiez remarquer aussi et à juste titre, c’est grâce au
zélé et à la diligence de notre police que nous sommes
redevables de ces résultats efficaces.
Ne serait-il pas bon. Monsieur le Rédacteur, en ce
temps de rude concurrence et de falsification effrénée
en toutes sortes de marchandises, telles que farine,
sucre, café, chicorée, beurre et autres denrées alimen-
taires, falsification beaucoup plus dangereusement
nuisible pour la santé que la mise d’eau dans le lait,
que l’édilité agisse de même envers les détaillants de
ces marchandises.
Par exemple, pourquoi ne pas faire chez les mar-
chands d’épiceries ce qu’on fait envers les marchands
de lait. Tout aussi bien qu’on vérifie le lait, on pourrait
et oa devrait, me semble-t-i], pratiquer les mêmes
moyens pour rendre la falsification,, si non impossible,
du moins difficile, pour toutes nosdenrées alimentaires
quelconques.
Le lait est examiné, la viande l’est, à plus forte raison
les farine, sucre, café, chicorée, beurre etc. devraient
subir les analyser nécessaires pour éviter les abus
de falsifications méchantes qui ont-déplus igraves con
séquences pour ,1a Jsanté.
Je me permets de signaler ces points à votre sollici-
tude.
Votre dévoué lecteur.
La police est chargée de faire ces constatations, et
c’est dans ce but que la ville a nommé un chimiste-
expert. De plus, tout habitant d’Anvers a le droit de
faire analyser gratuitement par ce chimiste les den-
rées alimentaires dont il veut être sûr. Ii suffit d’en
remettre un échantillon au commissaire de police de
la section. Nous avons souvent appelé l’attention de
nos lecteurs sur ce point. Vous n’êtes donc pas lec-
teur si dévoué que vous le dites, o lecteur.
Chronique théâtrale.
On nous écrit de Bruxelles à la date du 12 de ce
mois :
I.a représentation de M. Lassalle, le premir- baryton
de l’opéra de Paris, donnée ce soir >r sv;(trede la
Monnaie, a été un véritable évènem» ri >•: trsiique.
Le spectacle se composait de que*:-- : ai lies : l’ouver-
ture do Guillaume Tell jouée par forchestre, le 3®°
acte (VHamlet d’Ambroise Thomas, un intermède et le
4mo acte d’Henri VIII de Camille Saint-Saëns.
L’orchestre a admirablement exécuté l’ouverture de
Guillaume Tell. Quant à l’intermède ii comportait
plusieurs morceaux parmi lesquels nous citerons spé-
cialement: l’air de Paul et Virginie de Massé et
Th lleluia du Cid de Massenet chantés Dar Mlle Dal-
mont. la Solitaire de Saint-Saëns chanté par MUa Duvi-
vier et l’air de Jérusalem de Verdi chante par M. Viola,
un ténor qui est doué d’une voix pure ayant beaucoup
d’éclat dans les notes élevées.
Nous n’av»ns pas à foire l’éloge de M. Lassalle. Ce
qu’on remarque surtout chez lui, c’est la vigueur et
l’éclat de la voix, son beau timbre, le style et la
méthode. Il a été splendide dans le rôle d’Hamlet. On a
fait un bon accueil à MUo Duvivier. On se rappelle que
c’est elle qui créa à Bruxelles un des principaux rôles
d'Eérodiade. Elle a chanté le rôle de la reine d’Hamlet
en virtuose consommée. Nous n’avons aussi que du
bien à dire deM11” Dalmont dans le personnage d’Ophé-
lie, elle possède une très belle voix de soprano.
Le clou de la soirée a été le 4raa acte A’Henri VIII.
Cet opéra n’a pas encore été représenté à Bruxelles.
On sait que le 4m‘ acte est l’un des plus beaux de la par-
tition. C est l’acte du fameux quatuor qui a fait courir
tout Paris et qui a été fort bien accueilli Ce soir au
théâtre de la Monnaie. Avec quel éclat M. Lassalle qui
a créé le rôle principal à l’opéra de Paris, a incarné le
personnage d’Henri VIII. Pour ce qui est de M118 Dal-
mont (Cathérine d’Aragon) elle a dit avec autorité les
bedes stances du début et s’est très bien acquitté de son
rôle dans le quatuor. Mu» Duvivier (Anne de Boleyn)
s’est également fait applaudir.
F. AIT® DIVERS
Tentative de meurtre. — Le sieur De Jonghe, cor-
donnier, demeurant rue des Armuriers, à Bruges, a
tenté de tuer sa femme l’avant-dernière nuit, vers
minuit.
C’est à la suite d’une querelle de ménage que les
époux en sont venus aux mains : le mari, armé d’un
couteau de cordonnier, a donné deux coups de cette
arme, l’un au côté gauche de la tête et l’autre au bras
gauche; une forte hémorragie s’en est suivie.
La femme, poursuivie par son mari, a cassé un car-
reau de vitre et a appelé au secours. Des passants sont
allés quérir la police et lorsqu’on pénétra dans la mai-
son, le mari s’etait déjà enfui, il y a des traces de sang
sur la rue et dans la maison. La femme est alitée et ne
peut proférer aucune parole, mais elle a conservé sa
présence d’esprit; elle écrit ce qu’elle désire.
Le parquet s’est rendu sur les lieux avec les méde-
cins légistes.
Deux accidents rapportés par le Journal de Liège
et arrivés dimanebe.
Une habitante de la rue du Viaduc, la veuve Schn-
ma.eker, mettait sécher du linge à des baguettes de hefis,
placées en travers d’une des fenêtres du premier'étage
de son habitation, et s’appuyait sur ces baguettes poui'
se soutenir, quand l’une d’elles céda, précipitant la
malheureuse dans la cour.
Cette femme, âgée de 48 ans, né s’est fait que de lé-
gères blessures ; mais elle éprouve de vives douleurs
qui font craindre des lésions internes.
Un peu plus tard, le sieur Nizet, habitant la com-
mune de Hodimont, charretier au service de M. De-
gueldre, conduisait une charrette de houille rue des
Franchimontois, à Andrimont, à la fabrique de M.
Pirenne, fils.
Quand il se fut engagé avec sa charrette sous le
porche de l’établissement, il voulut, en se jetant de côté,
éviter de recevoir en pleine poitrine le brancard de la
charrette que le moindre mouvement du cheval, dans
ce passage étroit, pouvait lancer contre le mur, mais il
fitnn faux pas et roula à terre. La charrette lui passa
sur le corps.
Nizet a été tué sur le coup. La victime, âgée de 60
ans, jouissait de l’estime de tous.
Fâcheuse nouvelle.— Nous avons signalé dans notre
numéro d’hier, dit YOrgane de Mons, une rumeur cir-
culant au Couchant de Mons, et d’après laquelle on sus-
pendrait les travaux au charbonnage de l’Agrappe.
Nous n’avons reçu à ce sujet aucune communication
de l’administration de cette houillère ; mais d'après
quelques renseignements par nous recueillis,le bruit en
circulation serait sans aucun fondement.
Nous estimons que la direction de l’Agrapne ferait
bien, toutefois, de démentir catégoriquement elle-même
cette rumeur. La population ouvrière qui lui doit Je
pain serait ainsi rassurée;-
Le parquet de Liège recherche activement un sieur
Edouard A .., ex-négociant à Liège, poursuivi pour
banqueroute frauduleuse et qui vient de lever le pied
en enlevant une femme mariée, ainsi que son enfant,
âgé de quatre ans. Edouard A... a un œil de verre et
porte un pince-nez à monture en or.
L’accidents du jour. — Samedi soir un employé du
chemin de fer Nord Belge a été tamponné pour deux
wagons. Il a été tué sur le coup. Il était veuf [avec six
enfants.
Un train quittait, jeudi dernier, la gare de Liancourt
(France), et avait déjà parcouru une centaine de mètres,
lorsque la portière d’un des compartiments s’ouvrit
brusquement et un jeune enfant, qui s’était jeté en
jouant contre cette portière, tomba sur la voie en pous-
sant un cri.
Sa mère, affolée, et sans calculer-le danger qu’elle
pouvait courir, se précipita hors du wagon pour sauver
son enfant. Les voyageurs témoins de cette scène firent
arrêter par leurs cris le train en marche : oa courut re-
lever la mère et l’enfant, qui, par bonheur, n’avaient
éprouvé dans leur chute aucune lésion et remontèrent
en wagon.
Une épidémie de suicide semble en ce moment ré-
gner sur la ville de Lille. Lundi matin encore "fon
trouvait pendu dans 1’ >■ alier de la maison qu’il habi-
tait rue au Vent, à Fi va i.ille, un journalier, le sieur
Yvon Van Overmeire, âgé J • h ans.
Pour mettre son projet âe.LLon, le malheureux
s’était servi d’une lanière de ru;:-. Ln locataire qui
aperçut le corps étendu sur l’escal i t. se hâta de couper
la lanière ; mais il était déjà trop tard, le corps était
refroidi. A la suite de la mort de sa femme, survenue il
il ya environ un an, Van Ovei'meii© était resté seul
avec deux enfants. On suppose que c’est le chagrin qui
l’a porté à cet acte de désespoir.
Terrible incendie à Calais. — Nous avons
annoncé hier, dit XEcho du Nord, d’après une dé-
pêche de notre correspondant particulier, qu’un ler-
nble incendie avait éclaté à Calais. Voici quelques
renseignements complémentaires sur ce sinistre qui
a jeté une vive émotion dans la population :
Le feu a pris naissance au premier étage des maga-
sins de la manutention militaire et s’est rapidement
propagé par une fissure île la cheminée. Le bâtiment,
qui a une longueur de 35 mètres sur 25 de largeur, a été
construit en 1823.
En moins d’une demi-heure, il ne restait plus que des
débris fumants, en dépit des secours apportés par la
pompe de la gare sous la conduite deM. Victor Vasseur,
accompagné de deux inspecteurs de la police. Malheu-
reusement. l’eau manquait totalement, et malgré fes
efforts qui furent déployés pour arrêter le progrès des
flammes, il fut impossible de rien sauver. Dès le début
de l’incendie, M. Vasseur, commissaire central, a télé-
phoné à la compagnie des eaux, et peu de temps après,
grâce au concours des pompiers conduits par MM. De-
labre, capitaine, et Ringot, lieutenant, de la gendar-
merie et d’ttn détachement du 8e de ligne, on réussit à
préserver les maisons voisines, ainsi que des wagons
de fourrages qui se trouvaient alors en gare. C’est lundi
matin seulement, vers 9 heures, que tout danger était
conjuré.
Quant au bâtiment, il n’en reste plus que quelques
pans de murs ;!les pertes d’après une première évalua-
tion, ne paraissent pas inférieures à 70,000 francs ; elles
sont couvertes par une assurance.
Le service d’ordre a été habilement organisé par les
soins de la police Sur le lieu du sinistre on remarquait
MM. Van Grutten, maire ; Leroux, conseiller muni-
cipal, ainsi que tous les officiers du 8e de ligne, du génie
et de la douane.
L’occasion est peut-être opportune de signaler la
nécessité d’une prompte installation d’un réservoir.
Nous savons que le Conseil municipal est saisi de la
question ; il est urgent qu’une solution intervienne le
plus rapidement possible.
*Un drama mystérieux. — On écrit de Roubaix
à X Etoile :
Un affaire qui passionne en ce moment la ville de
Tourcoing et même sa voisine Roubaix, fait beaucoup
de bruit dans ces deux villes. Hier matin, on trouvait
en face de l’estaminet du Point-Central, boulevard Gam-
betta, à Tourcoing, un homme presque nu et recouvert
en partie par la neige tombée la nuit précédente. L’in-
dividu avait cessé de vivre et était couché sur le côté,
a têté appuyée sur le bras gauche. Le peu de vêtenimit
qu’il avait étaient en lambeaux ; de plus, il porta’t à la
figure, à la poitrine et aux coudes des excoriations. Cot
ensemble d’indices faisait tout naturellement croire
qu’on se trouvait en présence d’un crime.
Le sieur Henri Roussel, fileur, qui, le premier, fit
cette lugubre découverte alla appeler le cabaretier Du-
tilleul, et, tous deux, après s’être munis d’une lanterne
(il faisait encore nuit), se rendirent près du cadavre.
M. Chamberlain, commissaire de police, prévenu aussi-
tôt, arriva bientôt aussi sur les lieux et fit transporter
le corps àl’Hôtel-Dieu, où le docteur Dewyn procéda à
un examen sommaire.
Il résulte de l’enquête que le cadavre serait celui
d’un sieur Henri Bonte, âgé de 22 ans, ouvrier tisse-
rand, demeurant à Roubaix. Il était vêtu d’un paletot
en drap bleu, d’un pantalon en drap gris, de deux
filets à manches en drap noir, d’un tricot de laine,
’une chemise rayée bleu et rouge et chaussé de
bottes. Il n’avait pas d# coiffure. On a retrouvé dans
les poches de ses vêtements un franc, un paquet de
t ibac et un cigare. On apprit, en outre, que Bonte s’était
amusé samedi soir après son travail avec deux cama-
rades d’atelier. Il est allé avec eux dans plusieurs
estaminets du boulevard d’Armentiôres. et au dire de
l’un des deux ouvriers qui l’accompagnient, le sieur
Neyrinck. tous trois sortaient ensemble à 111/2 h du
soir du cabaret Dutiifeul. Feyrinek, arrêté par la gen-
darmerie, a déclaré que Bonte serait tombé sur le
boulevard Gambettà.â cent mètres du cabaret Dutilleul,
et que lui, Neyrinck, et son camarade Vincent auraient
essayé vainement de le relever.
L’instruction qui se poursuit révélera ce qu’il y a de
vrai dans les déclarations de Neyrinck et dans celles de
son ami Vincent, qui a, lui aussi, subi un premier inter-
rogatoire. 11 y a d’ailleurs encore beaucoup de points
mystérieux à éclaircir dans cette affaire.
Grand incendie. — Bix-sept victimes. —
On écrit d’Aix-la-Chapelle à XUnion libérale de
Verriers :
Il y a environ un an qu’un grand incendie avait ré-
duit en cendres le vaste établissement de la Rheinisch
Fuch labrik à Aix-la-Chapelle. Vendredi passé une cata-
strophe semblable a eu lieu dans cette ville.
Vers 6 1/2 h. du soir, lorsque les ouvriers étaient
encore à la besogne, le feu a éclaté dans la grande fila-
ture de MM. Kayser et Biesing et Jos. Coutzen —
fabrique construite il y a une quinzaine d’années par
M. J. J. Bosson, de notre, ville, — et il s’est propagé
avec une telle rapidité, qu’en quelques minutes ae temps
l’etablissement entier était en îeu. Les pompiers arrivés
très promptement, ont constaté qu’U n’y avait pas
moyen de sauver cette fobrique et se sont bornés à
éviter que les fabriques avoisinantes de Straeter et C*
et de Decbamps et Drouven ne fussent atteintes.
L’établissement en question se composait d’un rez-
de-chaussée, 1er étage et grenier et contenait 18 à 20
assortiments.
Malheureusement 13 ouvriers n’ont pu se sauver à
temps et ont péri dans les flammes. Entre autres vic-
times on signale le contre maitre, une femme mère de
2 enfants et se trouvant en état de grossesse, et une
jeune fille qui allait se marier dimanche prochain.
On attribue le feu à des flocons de laine qui volaient
dans l’air et qui se seraient allumés aux becs de gaz et
seraient tombés ensuite sur les machines.
Le magasin à laine et la me chine à vapeur, construits
en annexes, ont pu être sauvés. L’établissement occu-
pait environ 80 ouvriers.
Des derniers renseignements de la Gazette de Cologne
il résulte que le nombre des manquants s’élève non à 13
mais à 17. Cinq cadavres carbonisés ont été retrouvés.
Deux ouvriers s’étaient dévoués pour sauver un de
leurs camarades, tombé inanimé, mais ils ont dû s’en-
fuir devant les flammes qui les mettaient sérieusement
en danger.
:= Les pertes sont couvertes par des compagnies d’as-
urances.
Un wagon-poste en feu. — On écrit dé Gênes :
Le 3 janvier dernier, est arrivé" à Brescia, tout en
flammes, le wagon-poste transportant les correspon-
dances et les lettr> s chargées d’Autriche en destination
de ntalie. Ce wagon avait pris feu, à peu de distance
de Brescia, on ne sait par quelle cause.
Quelques lettres recommandées ont pu êti© sauvées
encore ; mais beaucoup de plis contenant des valeurs
sont totalement détruits. '
Les journaux et les correspondances qui ont survécu
au désastre au lieu d’être distribués le 4 ou le 5. ne l’ont
été que le 7 ou le 8 janvier. La plupart portaient des
traces de l’incendie. _
Horrible tragé île dans leMississipi. — Une femme
de couleur, Celia Perryman, a éie assassinée avec scs
deux enfants, un garçon et une fille, âgés respective-
ment de huit et onze ans.
Un nègre, Sam Wilson, âgé de vingt-deux ans, pen-
dant l’absence de la mère et du garçon, a outragé la
petite fille qu’il a ensuite tuée â coupsae hache. Il a fait
venir après cela le garçon dans la maison et l’a tué
comme sa sœur; puis il s’est mis à fiacturer les. meu-
bles et a volé tout l’argent et les objets de quelque va-
leur qu’il a pu trouver.
Mme Perryman. étant arrivée sur ces entrefaites, le
misérable l a tuée avec sa hache avant qu’elle ait pu
pousser un cri. .
Enfin il a mis le feu à la maison, et s’est sauvé ; mais
les voisins, étant accourus à temps pour éteindre l’in-
cendie, ont bien vite deviné ce qui s’ôtait passé. Ils se
sont mis à la poursuite de ce monstre et, l’ayant rat-
trapé, iis l’ont pendu incontinent sans autre forme de
procès.
Combat naval à propos d’huîtres. — On sait —
dit le Courier des Etats-Unis — que les huîtres sont
élevées dans certaines baies, comme on élève le bétail
sur terre ; certains pêcheurs peu scrupuleux le savent
mieux que personne et trouvent plus lucratif d’aller
pêcher dans les bancs artificiels qu’en pleine mer. Les
pirates d’huitres, comme on les appelle sur les bords de
l’Océan, sont devenus si nombreux dans certains pa-
rages que la police s’est vue dans la nécessité de fréter
des bateaux à vapeur spéciaux pour protéger la pro-
priété des éleveurs. L’autre soir, un véritable combat
naval s’est livré dans la baie de Cheasapeake (Mary-
land), entre le bateau de la police Governor Thomas,
commandé par le capitaine Griffith, et 8 barques de
pêcheurs ou plutôt de voleurs d’huitres.
Le capitaine Griffith, ayant surpris les pirates, vers
onze heures du soir, en train de charger tranquillement
leurs bateaux sur un des bancs d’huitres de la baie, a
voulu saisir leurs barques et les mettre eux-mêmes en
état d’arrestation. Mais les pirates ontouvert le feu sur
le bateau de la police et une vive fusillade s’est engagés
entre les huit barques et le Governor Thomas. Bientôt
le capitaine Griffith, pour eu finir plus vite, a eu re-
cours au canon. Les pirates ne se sont pas rendus pour
cela, mais ils ont cessé leur feu et se sont enfuis en
pleine mer. serrés de près par le bateau de police. Les
personnes qui, de la rive, ont assisté au combat, disent
qu’il a duré près de deux heures et qu’il a dû certaine-
ment y avoir plusieurs tués et blessés de part et
d’autre.
Encore un naufrage. — Une dépêche particulière
nous annonce que lundi après-midi, le vapeur belge
Brabo Antreup est entré au port de Dunkerque, ayant
à bord huit iiommSB de l’équipage du brick allemand
Hoveran, qu’il a débarqués. Ce dernier navire a été
coulé le 12 décembre, Le capitaine a péri en ne voulant
pas abandonner le Hoveran qui sombrait lentement. Le
BraboAntreup avait pu recueillir les malheureux
naufragés survivants.
Effets merveilleux des Capsules Guyot contre les
engorgements, les rhumes anciens et les glaires. —
« J’ai employé trois flacons de Capsules Guyot contre
un engorgement qui m’occasionnait des vomissements,
et j’en ai obtenu le meilleur résultat. Ces capsules ont
produit un effet très rapide.
» E.. contrôleur des contributions. »
* Pendant l’automne de l’année dernière, j’ai fait
usage des Capsules Guyot mn flacon de 60 capsules)
contre un rhume très ancien. L’effet en fut satisfaisant,
tellement que je n’aurais pas cru, malgré mes soixante-
trois ans, que ces capsules pussent avoir un effet pa-
reil. Non-seulement mon rhume diminua, mais l’appé-
tit augmenta sensiblement. » N., meunier a D. »
« Depuis trente ans je souffrais d’un catarrhe négligé,
avec expectoration difficile. Sans consulter mon méde-
cin, j’ai employé contre cette toux des Capsules Guyot
(deux à chaque repas). J’en ai obtenu le meilleur ró.- ui-
tat. La toux cessa, fes mucosités se dégagèrent com-
plètement. « V., curé à D. »
Bien spécifier pour éviter les contrefaçons nom-
breuses et inefficaces, Capsules Goyot blanches, pré-
parées 19, rue Jacob, Paris. Prix : 2 fr. 50. 132
lettres* sciences est arts.
La pluie d’étoiles et la comète désagrégée.— Nous
avons reçu de toutes les parties du monde, écrit Ca-
mille Flammarion dans le Voltaire — France,Espagne,
Italie, Sicile, Angleterre, Allemagne, Russie. Suède,
Sibérie, Etats-Unis, Mexique, Venezuela. République
argentinè, etc — des documents du plus haut intérêt
sur la pluie d’étoiles du 27 novembre dernier, et aujour-
d’hui nous pouvons donner à la fois l’exposition et
l’expimatiou de Ce grand phénomène. La date du 27
novembre restera une date de triomphe pour les
astronomes, nouveau témoignage en faveur des théo-
ries modernes de la science. Au milieu des multiples
divagations sociales qui nous environnent, il est doux
pour l’esprit pensant de sentir qu’il vit dans une
spbèx© intellectuelle plus calme et plus sûre, et de sa-
voir que ses idées et ses opinions reposent sur la con-
naissance de la vérité.
Dans la nuit limpide et transparente, une lointaine
étoile semble se détacher des eieux, glisse en silence
dans la voûte nocturne, file, file et disparait. Comme
un point d’interrogation qui ne brille un instant que
pour s'évanouir dans l’espace, le métêore sollicite la
pensée, et bien des rêves se sont accrochés à son vol
oéieste pour aller aussi se dissiper dans l’inconnu.
L’autre soir encore, tandis que des milliers et des mil-
liers d’étoiles neigeaient d’Andromède, pins d’un habi-
tant de nos campagnes s’est demandé si toutes les
étoiles n’allaient pas tomber do la sorte et si la fin du
monde n’était pas prochaine. Les relations que nous
avons reçues du midi de la France, d’Italie, de Grèce,
de Jérusalem, en font foi. En Espagne, l’idée domi-
nante était celle de quelque connexion mystérieuse
avec la mort du roi, arrivée l’avant-veille. D’autres
témoins du phénomène, non moins frappés de sa gran-
deur, se sont simplement demandé quelle pouvait en
être la cause. Or, n’est-il pas plus satisfaisant de con-
naître d’avance ces faits de l’histoire de l’Univers ? Un
lecteur, passionné de l’étude du ciel, m’écrivait que les
visiteurs de son observatoire, qui étaient accourus
pour s’informer de la cause d’uu pareil phénomène,
avaient été stupéfaits de le voir non seulement expliqué,
mais encore représenté d’avance par le dessin dans un
chapitre de mon Astronomie populaire, publiée en
1879.
Etdu reste, quoi de surprenant ? A l’heure actuelle,
on n’enseigne encore l’astronomie, c’est-à-dire les élé-
ments de la connaissance positive de l’univers, ni dans
les écoles primaires, ni dans les écoles secondaires,
collèges ou lycées, et même à l’Ecole polytechnique la
géodésie, les instruments, la géographie, la cosmo-
graphie, le calendrier, la navigation et les théories
mathématiques occupent tant de place dans le cours
qu’il ne reste que quelques leçons pour l’astronomie
proprement dite. Allez au Collège de France ou à la
Sorbonne, vous n’y pourrez pas non plus apprendre
l’astronomie. Ceux qui désirent acquérir quelques no-
tions sur l’organisation de l’univers no peuvent le faire
qu’en dehors de leurs études classiques, comme une
curiosité de surcroît. Il semble cependant que la pre-
mière chose que devrait apprendre l’habitant d’une pla-
nète quelconque, ce serait d’abord de savoir où il est.
Si l’on ignore ce premier point, toutes les idées qu’on
peut avoir sur n’importe quelles questions sont erro-
nées dès leur principe.
Quoi qu’il en soit, la pluie d’étoiles filantes du 27 no-
vembre est venue confirmer Les théories astronomiques
enseignant que b’s étoiles filantes S' iit des essaims <le
de corpuscules décrivant autour du Soleil des ellipses
très allongées que la Terre peut traverser dans son
cours annuel autour du même astre, et surtout elle est
venue confirmer la conjecture que les étoiles filantes
sont le produit de la désagrégation des comètes. La
conjecture devient aujourd’hui certitude.
Non peut-être encore que toutes les étoiles filantes
dérivent des comètes, ni que toutes les comètes finissent
en désagrégation ; il sera téméraire de généraliser ab-
solument. Mais il n’est plus douteux que les principaux
essaims d’étoiles filantes suivent dans l’espace les routes
de comètes connues, ni que ces essaims dérivent de
comètes anciennes désagrégées.
Plusieurs de nos lecteurs peuvent avoir été témoins
de la pluie d’étoiles filantes du 27 novembre 18/2.
Ce soir-là, de six • heures à minuit, les étoiles tom-
bèrent du ciel par flocons ; on estima leur nombre à
cent soixante mille. Elle émanaient toutes du meme
point du ciel, voisin de la belle étoile Gamma d’An-
dromède. J’ai raconté ailleurs l'effet que cette pluie
d’étoiles produisit à Rome, où je me trouvais alors, et
comment le pape Pie IX en fut lui-mêmé assez li-appé.
Le phénomène fut observé de tous les pays sur lesquels
le ciel était pur, de l’Italie, du midi de la France, de
l’Espagne, etc. Mais, .de tous les spectateurs, ce furent
les astronomes qui en reçuren encore la plus grande
émotion, et voici pourquoi :
Une comète était depuis longtemps perdue, et toutes
les recherches faites pour la ©trouver étaient restées
saus résultat. Elle avait fait naufrage en pleine océan
céleste ! En vain les vigies du ciel avaient-elles essayé
de découvrir les débris du naufrage, les télescopes
n’avaient pu retrouver le moindre vestige de la catas-
trophe. Véritable catastrophe, en effet. Avant de s’éva-
nouir dans l'immensité et de disparaître aux yeux des
astronomes, la comète avait d’abord été fendue en
deux dans toute sa longueur. Découverte le 27 février
1826 par Biéla, capitaine autrichien à Johannisberg
(encore une découverte due à un amateur), et dix jours
plus tard, indépendamment. parGambartà Marseille,
cette comète télescopique, dont la révolution était de
six ans et neuf mois, était revenue en vue de la ferre
en octobre 1832, suivant ponctuellement la route as-
signée par le calcul, et de nouveau elle était reparue
en 1845, lorsque arriva la catastrophe dont nous venons
de parler.
En effet, les astronomes la suivaient tranquillement
au télescope, et tout marchait à la Satisfaction générale
depuis le 25 novembre 1845, jour où on l’avait retrou-
vée lorsque, spectacle inattendu, le 13 janvier 1816 oïl
vit l’astre chevelu se partager en deux sur toute sa
longueur et former ainsi deux comètes — semblables,
mais non pas égales — une grande et une petite, ayant
chacune une tête et une queue, et cheminant côte à côte
dans l’immensité éthérée.
Puis elles se séparèrent lentement. Le 10 février, on
pouvait déjà compter soixante mille lieues do distancé
entre l’une et l’autre. Elles ne semblaient toutefois se
quitter qu’à regret, car pondant plusieurs jours on crut
apercevoir une sorte de pont de lumière jeté de l’une
à l’autre. Bientôt ce pont disparut ; la petite comète
se fondit en quelque sorte comme ©es petits nuages
blancs que l’on voit s'évanouir au sein de l’azur céleste
lorsque, dans les beaux jours d’été, couché dens l’herbe
épaisse, ou regarde le zénith. Vers la fia de février, le
couple coirétaire disparut dans les profondeurs du
ciel.
Qu’allaient-elles devenir? L’histoire de l’astronomie
rapportait bien quelques cas analogues de comètes bri-
sées, mais on mettait la légende sur le compte de l’ima-
gination populaire ou de l’exagération des cui’ouiqueurs,
et les astronomes n’y croyaient guôrer Cependant, il
fallait bien ici se rendre à l’évidence. Les deux jumelles
furent suivies par la pensée, à déiaut du télescope, et
l’on calcula minutieusement quelles perturbations pou-
vait exercer sur ces légers flocons célestes l’attraction
puissante de planètes aussi lourdes que Jupiter ou
même la Terre. Le calcul montra qu’elles devaient re-
venir de nouveau six ans et neuf mois plus tard, et en
effet elles furent redécouvertes une belle nuit du mois
de septembre 1852, mais elles étaient fort diminuées, et
de plus séparées par une distance de cinq cent mille
lieues... Depuis, on ne les a plus jamais revues.
Ainsi la comète de Biéla, brisés en deux depuis 1846,
était considérée comme pei'due. D’après les calculs
astronomiques, elle aurait dû revenir en vue de la
terre en 1859, 1866, 1872, 1879, 1885, mais tous les téles-
copes braqués sur le ciel n’ont pu parvenir à en décou-
vrir la moindre trace.
Nous nous trompons, et c’est ici que l’événement
acquiert toute la nouveauté de son iutérêt. Le 27 no-
vembre 1872, on a vu tomber du ciel, comme nous le
rappelions tout à l’heure, une pluie d’étoiles filantes
d’une richesse incomparable. Ces météores semblaient
tous venir d’un point radiant principal situé dans la
constellation d’Andromède. Or, l’orbite décrite autour
du soleil par la comète de BiéF est inclinée sur l’orbite
t -rrestre, et par conséquent a le-ei la coupe en deux
points diamétralement opposas par une ligne d’inter-
section que le caleulpeut déterminer. C’est comme si,
par exemple, nous inclinions une feuille de papier sui-
te milieu de celle-ci tenue horizontalement et traversée
par cette autre feuille de papier. Le plan de l’orbite ter-
x estre et celui de l’orbite cométaire se croisent sur un
angles de 12 degrés ; la ten-e. dont la vitesse de transla
tiou autoardu soleil est de 106,000 kilomètres à l’heure
coupe ce plan le 27 novembre et croise px-écisément là
l’orbite de la comète. Aussi, la théorie exposée en 1870
parSehiaparelli ayant conduit à assimiler les orbites des
étoiles filantes à celles des comètes et ayant montré que,
selon toutes probabilités, les étoiles filantes du 10 août
et du 14 novembre décrivent dans l’espace les mêmes
orbites que des comètes connues, nette pluie d’étoiles
filantes du 27 novembr e 1872 fut-elle immédiatement
attribuée à la comète de Biéla. Le soir même. Klinker-
fues envoyait de l’autre côté du globe, à Madras, cette
dépêche inattendue pour les télégraphistes : « Biéla
touché terre ; cherchez près Thêta Centaure. » Toute
affaire cessante, l’asti-onomede Madi-as, Pogson. braqua
son télescope vers la zone indiquée et y trova effecti-
vement une pâte nébulosité d'aspact cométaii© ; mais le
mauvais temps qui arriva dans la nuit même, et qui
dura plusieurs jours, empêcha dé la retrouver.
Déjà, en 1832, cette même comète de Biéla avait failli
rencontrer la tei-re ; du moins 1e bruit en avait-ii couru
et les craintes avaient-elles été un moment sérieuses.
Toute l’Europe eut peut- un instant. Si, en effet, la terre
venait à passer juste à travers la tête d’une comète,
avec sa vitesse de 106,000 kilomètres à l’heure, — celle
de la comète étant égale, de son côté, à 150 000, — on
ne sait pas encore an juste ce qui pourrait arriver. Mais
les craintes étaient prématurées. Le 29 octobre 1832, la
comète devait bien réellement traverser l'orbitx© ter-
restre, tout contre la route que notre planète parcourt
autour du soleil, à 30,000 kilomètres en dedans de
cette orbite. Pour peu que te noyau et la chevelure
eussent des dimensions de quelque importance, la
tei-re pouvait être prise dans la nébulosité, être ou
bombai dee, ou échauffée, ou asphyxiée, etc. « Oui, écri-
vait à ce propos François Arago, 1e29 octobre prochain,
une portion u<> l'orbite de laten© se trouvera comprise
dan-, la nébulosité de la comète, mais... la terre elle-
même n’ai-rivera au même point quele 30novembre...»
La distance entre les deux corps ne devait descendre
au-dessous de vingt millions de lieues.Tout était sauvé
Eh ben! l’evénement tant redouté pour 1832 s’est
produit le 27 novembre 1872 et vient de se renouveler
le 27 novembre 1885. Seulement, heureusement pour
nous sans doute, la comète n’existait plus à l’état de
personnalité céleste ; depuis 1846 elle était morte, ré-
duite en morceaux, puis érniextée le long de sa route,
sous l’influence des perturbations planétaires, désa gré
gée en corpuscules infiniment petits, dont le choc sur
notre planète errante est aussi inoffensif que celui d’une
mouche contre une locomoti ve.
Mieux que cela, notre globe, étant lancé dans l’espace
avec une vitesse cinquante fois plus rapide que celle
d’un boulet de canon, a traversé l'auti© soir une sox-te
de nuée de moucherons qui filait, elle-même avec une
vitesse plus vertigineuse encore.Dès qu’elles atteignent
les hauteurs de notre atmosphère, ces poussières
cosmiques, toutes minuscules sans doute et de la gros-
seur de têtes d’epingles, de grains de plomb, de balles
peut-être, s’enflamment par le frottement. La tempéra-
ture de l’espace étant de 273° au-dessous de zéro, notre
bolide, doué de cette température ultra glaciale avant
de toucher à notre atmosphère, arrive en quelques
secondes à déterminer une chaleur de 3,340°, chaleur
que nos foyers les pins intenses ne pourraient
pas produire. Cette élévation de chaleur serait atteinte
fors même que le bolide ne ferait que traverser les
couches les plus raréfiées des hauteurs aériennes, où la
pression n’atteint môme pas ur millième d’atmosphère.
A 100.000 mètres de hauteur, une étoile filante devient
visible, à cause de cette transformation de son mouve-
ment en chaleur et en lumière.
Il en résulte comme conséquence qu’aucune étoile
filante ne pent arriver jusqu'à terre ; elles sont inévi-
tablement évaporées avant de pénétrer jusqu’aux
couches inférieures de notx© atmosphère. D'abord,elles
n’arrivent pas sur nous de face. La terre, croisant un
essaim d’étoiles filantes, le coupe toujoux-s plgs ou
moins obliquement.Ces corpuscules glissent en quelque
sorte sur la rondeur extéx-ieux© de notre atmosphèx©.
quelque traversable et x-aréfiée que soit cette limite, et
ressortent après avoir suivi plutôt des tangentes que
des sécantes.Ces projectiles qui arrivent le plus de face
pénètrent davantage et nous restent; mais ils sont
évaporés, et leur vitesse est devenue nulle avant que
la résistance de l’air leur ait permis d’atteindre le sol.
On les retrouve à l’état de poussières ferrugineuses
microscopiques à la surface du sol. Si, le 28 novembre
dernier, tm avait eu la curiosité de foire fondre de la
neigé prise en Suisse à la surface du sol, on aurait cer-
tainement recueilli dans les résidus une grande quan-
tité de ces poussières ferrugineuses, attirables à l’ai-
mant,comme Ebremberg et Reichembach l’ont reconnu
il y a près d’un demi-siècle. „
D’après ce que nous venons de dire, on a pu s’aper-
cevoir que nous foisons une distinction enti-eles étoiles
filantes et les uranolithes. Gomme apparence, comme
phénomène optique, on peut sans doute passer gra-
duellement de la plus petite étoile filante au bolide le
plus lumineux et des bolides aux chutes d’ui-anolithes.'
Mais il ne fout pas toujours s’arrêter aux apparences.
Les essaims d’étoiles filantes ne se composent pas,
comme on pourrait le croire, de corps de tontes dimen-
sions, depuis le gx-ain de poussière jusqu’au bloc de
pierre ou de fer ou jusqu’à la montagne. Et la meil-
leure pi©uve, c’est que, sur plusieurs centaines de mil-
liers irètoiles filantes, comptées ou non, dans les nuits
du 27 novembre 1872 et du 27 novembi© 1885, apparues
au zénith du continent européen, ou n'a pas signalé
une seule chute d’urapolithe, même de la grosseur
d’une noix. Les aranolithes ont unô'orJjÉBè différen te
Sur cette immense quantité d’étoiles filantes, disons-
nous. ou n’a pas eu à constater une seule chute d’ura-
nolitne, ni même un seul passage de bolide de pre-
mier ordre, ni une explosion vue ou entendue. Les
phénomènes les plus éclatants ont été quelques étoile*
filantes de l’éclat de Vénus et quelques traînées aban
données par la fusion d’une ou plusieurs étoiles dan*
les hauleurs de l’atmosphère. Il n’est pas douteux que
dans la soirée du 27 novembre dernier, pondant six
heures au moins, la terre a traversé le gros de l’essaim
annulaire des corpuscules cosmiques émanés de ]»
désagrégation de la comète de Biéla. Ces corpuscule*
cosmiques peuvent s’être égrenés tout le long de l’or.
bite à Ja date du 27 novembre, nous pouvons nous
attendre â voir encore l’année prochaine, aux mêmes
heures, des étoiles filantes rayonner du Gamma d’An-
dromède ; mais le gros de l’armée est passé et nous nè
le croiserons de nouveau qu’en 1898, les retours de
l’essaim capital des restes du noyau au périhélie, étant
presque de six ans et demi juste.
Concluons en remerciant le ciel de ce splendide feu
d’artifice; L’observation du phénomène a avancé nos
connaissances sur la constitution de l’univers en con-
firmant nos théories sur la nature des orbites d’étoiles
filantes et sur leur parenté avec les comètes. Recon-
naissons une fois de plus qu’il n’y a rien d’indifférent
dans l’étude de la nature. La minuscule étoile filante
qui glisse dans les hauteurs silencieuses de l’atmos-
phère comme un rêve si vite évanoui nous instruit sur
les lois formidables auxquelles elle obéit, sur la consti-
tution même de l’univers. Elle nous dit peut-être, en
son langage symbolique: « Vons aussi, pauvres hu-
mains. vous êtes des étoiles filantes; vous ne brillez un
instant que poux- vous éteindx©; mais vous obéissez
comme nous à des lois supérieures: un ordx© suprême
emporte tout dans l’insondable destinée. »
Convocations et informations.
Association libérale et constitutionnelle. — Sous-
comité de 7e section. — Réunion, jeudi 14 courant, à
8 h. du soir, au local Café du Grand Central, rue
E lierman, 8, ehezjie sieur Jan Van der Vliet.
Ordre du jour : Communications divers.
Exécution de » Mors et Vita ». — Vendreli 15
courant, à 8 h. très précises du soir. Répétition d’en-
semble à l’Athénée.
Société royale de Géographie d’Anvers. — Séance
jeudi J4 janvier 1886, à 8 i/2 heures du soir, à l’Hôtel
de Ville |Salle des Serments).
Cercle Artistique. — Aujourd’hui mercredi 13 à 8
1/2 h , Conférence par M. Franck Geraldy, ingénieur
des ponts et chaussées de France.
Sujet : Le Roman scientifique.
Jeudi 14 à 8 J/2 h.. Conférence néerlandaise par M. J.
Sabbe. prof, à l’Athénée de Bruges.
Sujet : Drie Jubeldagen (Roosebeke 1382. Yperen
1383 en Antwerpen 1383).
Bulletin de la Bourse.
AiVVEKW, l ^janvier. — 2 114 heures. —
L’Uruguay est en grande reprise aujourd’hui,on débute
à 41 1/2, on lait même 41 3/-4 pour des bagatelles, mais
en clôture ou se retrouve à <1 1 4.
Les valeurs orientales sont également plus fermes :
l’Egyptienne à 323 1/2, le Turc à 13 1/2, le Lot à 34 7/8.
On x©prend également à 54 et 54 1/4 en Espagnole.
Fonds Belges bien tenus: on fait 103 3/8 à 103 1/2 en
4 p. c. Beige : 9o 7/8 à 91 en uois et 90 3/4 à 90 7/8 en
Annuités.
Valeurs étrangères sans variations.
Notons des transactions en Argentitî nouveau à 80
1/2. le 5 p. c. 1884 étant à 81 3/4 environ.
Exposition en baisse à 99 environ.
Dépêches tèlégraphiqxHes.
BRUXELLES, 13 janv. — Cour* douvarfura.
Métalliques------------* Lots Turcs... 35 —
Espagnol 40/0..I 54— i Belge 3 0/0.; ——
Tares aouv. ,.,1 14 12 s » 40/0..i — -=»
Rente 3 0/0.....
» 41/2 0/0..
Banq. de Paris.
Créait mob. fr.
» foxic.Egyp.
Egypte 7 0,© ...
Alfa.....
Esp. 4 0/0______
-locgr. 4 0/0, or
I Salie rente £0/0
PARI3, 13 janv.
81 47 ■
110 52
Cours d’ouverture.
Nord Esp.
280 -
147 -
543/8
96 50
3 Crédit foncier..
I Rxo-Tiuto.....
f Panama........
üanq. ottomane
■ Suez..........
527 -
403 -
320 —
1338 —
405 —
487 —
2200 -
;xuea, rosettes 220,oui1 fr.
BERLIN. 13 janv.
Ciréd. mob. auî. i 492
Autr. Mét pap. ! 66 80
» National.: 67 40
4 0/0 Hoxxgr., or 81 20 »
Russe 18$, 4010’. 82 60
— Cours d’ouverture,
ü Or.Russe,2» ém.i 61 30
' Ch. de fer autr.’ 425 —
l Soc. command.; 201 —
J Turcs nouv....j 14 —
i Lots Turcs......I 33 —
VIENNE, 13 janv. — Cours d’ouverture,
autr. Mét, pap. 83 90 j Marknotem.............i 62 20
Créd. xuob. aux. 298
6 0/0 Hongr., or 101 30
Napoléons.
MADRID, 12janv. — 4/ 0/0 Espagnol intérieur 55.80 —,
4 0/0 Espagnol 55 €3.
NKW-yORK. 12 janv. - La Bourse aux fonds a débuté
dans des conditions irrégulières et restée ainsi pendant
quelque temps ; plus tara marché très ferme et en clôture
faible.
i 11 Janv.
Funded Loan 1871, 4 0/0......... 1231/8
N .-Y. Lake Erie Wst. 3hares.... 251/2
Canada Pacific bonds ord........j-------
Wab. St-Louis et Pae. bonds priv. 20 —
Missouri Kansas Texas sharox... ! 301/2
Union Pacific sharea............; 53 5/8
Central Pacific shares..........( 43 —
obligat..........) 1131/2
New-York Cent:
Illinois Central..............
St-Louis et S. Franc, act, priv...:
Lake Shors share ,............
Chicago Nortb West priv.........
.aaada South sharer...........
Louis ville et îîâshvtlle Rallroad,
Chicago Mil», et St-Paur......
V.-Y. Ontario et Western......
Denver Rio-Graxxde............;
Chicago Burl. et (Juiney eharea.,.
Atchison Topeka et Sauta Fé....
St-Paul et. M. Manitoba shares.,.
Mtefeigan Centra! shares.......
Taux Sel’arg. sur fonds de l’Etat
» » auvaleurs.....
CbwMt» *nr Londres à 60 jours,..’
104 7/8
1391/2
471/2
861/2
'.361/2
401/2
427/8
93 -
201/4
19 -
.88 — .
95 -
1111/2
731/2
11/20/0
11/20/0
4 851/2
5 171/2
951/2
12 janv.
1231/4
251/2
20 —
307/8
535/8
425/8
1131/2
105 .
1391/2
86 3,i
136 -
407/8
422/8
927/8
201/4
181/2 -
138 -
94 5/8
1111/2
72 —
1 -0/0
1 —0/0
4 851/2
5 171/2
951/2
F*U!ïi!es Ooloway. — Pour fortifier une constitution
débilitée, ces Pilules sont plus efficaces qu’aucune autre mé-
decine. Les personnes nerveuses et toutes celles qui soutirent
des organes digestifs affaiblis ou dont la santé a été dérangés
par des affections bilieuses, des maux d’estomac, des dou
leurs de foie, devront immédiatement essayer ces Pilules. La
teux, le rhume, l’asthme, la courte haleine, cèdent aux pou-
voirs curatifs de cette admirable médecine. Les guérisons
effectuées par ces Pilules ne son* pas simplement superfi-
cielles et temporaires ; elles sont complètes et permanentes.
Elles sont aussi douces qu’efficaces et peuvent être données
en toute confiance aux femmes faibles et aux jeunes enfants.
Leur action sur le Ibio, l’estomac «t les intestins, est immé-
diate, salutaire et permanente ; elles restaurent toujours
la santé.
tLes funérailles de M. h innlulns Tlelemans,
décédé à Anvers, Canal des Récollets, 5, le 12 janvier, à
l'âge de 48 ans, auront lieu le vendredi 15 crt. à 10 h.
du matin, en l’église paroissiaje de Saint-Antoine dé
Padoue.
Les amis et connaissances qui, par oubli, n’auraient pas
reçu de lettre de l'aix-e part, sont px-iés de considérer le pré-
sent avis comme en tenant lieu. 286
Le Scheldegalm d’Anvers publie tous les jours un
bulletin politique, les nouvelles politiques du pays, le
compte-rendu de la Chambre, du Sénat, dix Conseil
communal, une chronique complète de la ville et de
l’intérieur, unè chronique judiciaire, une revue litté-
l’aire, un roman intéressant, tous les tirages, la situa-
tion du port d’Anvers : ari’ivées et dépai'ts, les cours de
clôture de toutes les Bourses, la cote officielle et non-
officielle de la Bourse d’Anvers, tous les marchés de
l’intérieur, etc., etc. — Le journal parait à 6 heures du
soir. — On s'abonne à la poste.
En vente à la Librairie Louis LEGROS, Vieille
Bourse, 35, à Anvers : -
Vient de paraître : Stanley 5 années au Congo
(1879-1884), beau volume orné de beaucoup de gravures,
cartes, etc. — Pi'ix fr. 20. — Cet excellent ouvrage du
célèbre voyageur est en vente à la librairie LEGROS,
Vieille Bourse, 35, aux mêmes conditions qu’à Paris et
Bruxelles.
carte dc congo depuis l’Equateur jusqu’à l’Océan et
la vallée du Niadi-Kwilu, croquis établi à l’aide de
reconnaissances exécutées à la boussole de poche par
les explorateurs de l’Association internationale du
Congo. Prix fr. 3.
MOUVEMENT COMMERCIAL, INDUSTRIEL et MARITIME dè
la place d’Anvers (Rapport sur l’année 1883),
Prix fr. 10.
traité des assurances en toutes matières, extrait
des pandectes belges, encyclopédie de législation, de
doctrine et de jurisprudence belges, par Picard et Hoff-
schmidt. Prix fr. 7.50.
carte des voies navigables de la Belgique. Prix fr. 2.
Théâtres, Concerts, etc,
Théâtre Royal. — Jeudi 14 janvier, à 7 1/2 h., pour
lo 2®° début de M110 Delprato, 1» chanteuse falcon. — Les
Huguenots, grand-opéra on 5 actes et 6 tableaux.
Lundi 18, abonnements généralement suspendus, repré-
sentation au bénéfice de M. L. Van Remortel, contrôleur
général.
Vlaamsche (bést. Van Doese'aerfl
— Woensdag 13 januari, ten 7 1/2 ure. — De Rustverstoor-
ster, blijspel in 4 bedrijven. — Vooi'af : Zieleketens, tooneel-
spel in 1 bedrijf.
Turcs nouv
Lots Turcs,
14 02
34 3/4
1 |