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Mercredi Janvier.
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«hez M. au G. AMMEL, libraire, 5, rue Brûlés.
Prix du numéro ; fcG centimes
(£.es manuscrits ne sont pas rendus).
1880. — Cinqiianle iiniènie année. — N° 13
Journal Politique,
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CHEM. DE FER DE L’ÉTAT — D’Anv. pour Malines 5.4üm.£., 3.39,4.15 s. —Pour Brus. 5.15,
6.29, 7.29. 9.18 E. arrêt à Contjch (Est), 9.53, 10.50 £., 11.50 A. peur Bruxelles Noid Midi)
et Paris corrosp. directe, 12.22,I.IOE.,8.07 E., 4.15, 4.35 Z., 4.42, 5.54, 6.50 E.,8.25 A.,9.13,10.17
E, — Pour Termonde et (-r.nd 5.43, 6.58, 8.26, 1.22, 4.46, 7.22 par Boom ; 9.03. 3.39, 9.13
par Malices. — Pour Alot r,iar lermonde) 9.53.3.39, 4.42 (par Bruxelles), 5.15, 6.29, 7.29,
9.13 E., 9.88, 10.50 E., 13.'22,1.10 E., 3.07 E., 5.54, 6 50 E.- Pour Louvain 5.15,5.40 R, 9.18
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/!., -O.,; d, 1 .AU &.> O ov, *t.**ii. U» i/v Ai., y.io, AU. Al XJ. — X OUI nuiutu, t-u
Ath (par Bruxelles Bord, 5.15, 10.50 E., 12.22, 8.39, 6.50 E. — Pour Héren tl.als et Turnhout
par Contich G.23, 10.57, 5.20, 7.25. - Pour Bruges Cstende (par Malnus) 9.53, 4.42 F,.; (par
Bruxelles) 5.15,6.29,7.29, 9.53, 10.50 E., 12.22, 1.10 E., 3.07 £., 4.15, 4.42.- Pour Courtrai,
Muuscron, Tournai, Lille 5.1D, 9.63, 12.22, 4.35 E.- Calais 9.13 E., 12.22, 6.50 E. - Tülemont,
Liège et Verriers 5.15 9.13 E., 12.22. 1.10 E., 3.39, 4.42. 5.54. 6.50 E.,10.17 - Landen 5.15,
9,5512.22, 4.42, 5.54, 6.50 E. - Pour Sp» 5.15,9.13 E., 9.50,12.22, ) .10 E„ 4.42 E - Pour
Allemagne 5.15, 5.40 E., 9,'3 E., 8.50, 12.22, 4.42, 10.17 E. - Pour Boom 5.43, 6.58,
8.26, 11 05, 1.22, 1.50. 4.46, 7.22, 10.20. - Retour 4.58, 7.12. P :,3. 12 11 i? 15. 2 \f SV/’.O5.
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ire et Artistique.
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Fleuras, Lodelinsart. Charleroi. 7.12, 9.15,1.35, 5.18. — Berzee, Walcourt, Marienb., Viraux,
7.1S, 1.35. - Diest, Hasselt, Maastricht, Aix-la-Chapelle, 7.12, 9.15,1.35, 5.18,6.06.
LIGNE D’AN VERS-GLADBACH. -
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mois de Novembre et Décembre 1885,et Janvier 1886.. — D’anvers pour Tamise 3 h s. — De
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d émission et de sous'îription.
Faits-divers, la ligne
Rubrique Anvers Ta ligne..
mètre. — Les titres se paient d’après l’espt et
au ils occupent. On ne peut Garantir les da et
iïinsertion.
RÉSUMÉ POLITIQUE.
Le Conseil des ministres français s’est réuni hier
matin à l’Elysée sous la présidence de M. Grévy.
Le Président de la république a donné lecture du
Message qu’il compte adresser aux Chambres.
puis le Conseil a commencé à discuter les termes
de la Déclaration ministérielle ; cette discussion con-
tinuera au Conseil de Cabinet qui sera tenu excep-
tionnellement aujourd’hui mercredi, au ministère
des affaires étrangères.
U a été décidé d’autre part que la lecture du Mes-
sage n’aurait pas lieu le même jour que celle de la
Déclaration, afin de n’étabUr aucune connexité
entre les deux documents. Le Message sera lu jeudi
et la Déclaration à la séance qui suivra, sans doute
Sur la proposition de M. Sarrien, ministre de l’in-
térieur, les ministres ont résolu d’envoyer aux fonc-
tionnaires de tous ordres de leurs départements une
circulaire les invitant à prêter aux préfets un con-
cours loyal et dévoué, afin de rétablir l’harmonie
entre les agents des diverses branches de l’adminis-
tration.
On trouvera sous notre rubrique France le texte
des allocutions qui ont été prononcées hier à la
Chambre et aû Sénat par les doyens d’âge de ces
assemblées, et qui ont inauguré la reprise des tra-
vaux parlementaires.
Les troubles qui Tiennent d’avoir lieu en Espagne,
à Carthagène, et dont l’Agence Havas nous a informé
hier en ajoutant que l’on n’y ajoutait pas d’impor-
tance, ne présentent en effet rien de particulièrement
redoutable. Il s’agit d’un détachement de 45 soldats
qui, conduit par un sergent, a essayé de s’emparer
d’un château, après s’être insurgé au cri de : Vive la
République ! Les mutins, déguisés en paysans, péné-
trèrent dans le fort, surprirent le gouverneur, le
garrottèrent et mirent, pour une heure, la garnison
dans leurs intérêts. Mais le général Fajardp, gou-
verneur militaire de Carthagène, ne tarda pas|à
arriver avec cinq compagnies. Les insurgés ou-
vrirent le feu, blessèrent le général, mais aban-
donnés par la garnison, justement inquiète des suites
d’une semblable aventure, ils se sauvèrent du côté
delà mer et s’embarquèrent sur un navire marchand
qui partait pour Oran.
A présent la tranquillité la plus parfaite règne à
Carthagène. Toutefois, il y a dans la folle équipée
que nous venons de raconter, un symptôme qui de-
mande à être pris en considération.
La Correspondance croit savoir que les princi-
paux chefs de la sédition de Carthagène — des agi-
tateurs zorillistes, paraît-il — sont entre les mains
de la justice.
On mande de Londres que le ministre des colonies
a reçu la confirmation du débarquement à Samoa de
marins allemands qui y ont arboré leur drapeau.
Toutefois, le gouvernement anglais a lieu de croire
que l’Allemagne n’a pas l’intention de s’annexer défi-
nitivement Samoa.
Il est à remarquer en effet que l’Allemagne, l’An-
gleterre et les Etats-Unis ont conclu un traité au
sujet de ces îles.
Le parlement anglais s’est réuni hier sans céré-
monie. M.Arthur Peel, président de ia Chambre des
communes a été réélu à l’unanimité. Les formalités
de la prestation du serment ont ensuite commencé.
Quand elles seront terminées — demain probable-
ment — le Parlement s’ajournera au 21, date fixée
pour la reprise solennelle jdes travaux et la lecture
du message de la Reine qui, on le sait, ouvrira
elle-même la séance.
Naturellement, on s’occupe plus que jamais, en
Angleterre, de la question irlandaise, dont la solu-
tion est loin d’être trouvée. On parait croire, dans
les cercles parlementaires, que la discussion sur ce
point ne s’engagera pas immédiatement, et que les
parnellistes, au début de la session, se borneront à
suivre attentivement les débats et attendront, avant
d’agir, qu’ils se soient bien rendu compte de la si-
tuation respective des deux partis, de leurs forces et
de leurs intentions en ce qui concerne l’Irlande.
En attendant, dans la presse et les Cercles poli-
tiques on émet des théories, ou forme des projets
et on les discute.
Il parait que les négociations serbo-bulgares vont
enfin commencer, mais on ne connaît pas encore la
ville où les délégués se réuniront. Il y a dos chances,
pourtant, pour que ce soit Vienne, à défaut de Bu-
charest que la Serbie avait proposé.
Quant à la solution de la question rouméliote, le
Temps ne croit pas qu’une décision quelconque ait
été prise par les puissances. C’est à la Turquie à
faire connaître aux différents cabinets officiellement
ou confidentiellement ses intentions. Celles-ci une
fois connues , les puissances pourront formuler une
proposition. Dans la situation actuelle, aucune puis-
sance ne veut s’exposer à un échec. La Russie sur-
tout ne veut entendre parler d’une conférence que si
une base de discussion est trouvée et acceptée pat
tous ceux qui prendront part à cette conférence.
La Correspondance politique publie une lettre de
St-Pétersbourg où la nouvelle de la réconciliation
entre le Czar et le prince de Bulgarie est considérée
comme très prématurée. Les victoire du prince et
ses tentatives de rapprochement avec la Russie
n'auraient rien changéà la manièrede voir d’Alexan-
dre III. Le Czar ne refusera certainement pas de
sanctionner l’union bulgare, par sympathie pour le
peuple bulgare ; mais il ne pardonnera que difficile-
ment au prince de Battenberg d’avoir agi d’accord
avec l’Angleterre.
Il n’en reste pas moins avéré qu’une action com-
mune est tentée en ce moment par les puissances en
vue d’amener la Serbie, la Bulgarie et la Grèce à
démobiliser.
L’annexion de la Birmanie par l’Angleterre parait
devoir s’accomplir avec moins de facilité que ne
l’aurait pu faire supposer la rapidité des premières
opérations militaires du général Prendergast, qui a
pris Mandalay et s’est emparé du roi Theebau pres-
que sans coup férir. La pacification de la haute Bir-
manie ne se fera pas sans quelque peine et les
daedits peuvent tenir ia campagne pendant bien
des semaines à venir. Il est à remarquer que
l’Angleterre, en Birmanie, se trouve aux prises
avec des difficultés qui ont plus d’un point d’ana-
logie avec celles que la France a rencontrées dans
l’Annam et au Tonkin. Comme la France, l’An-
gleterre est en présence d’une question de suzerai-
neté que la Chine prétend aussi toujours avoir exer-
cée sur la Birmanie et doc. .4la donne la preuve
dans le fait que la Birmanie r a payé le tribut,
décennal pour la óonnèro Ibis îm 1875; et ensuite
elle a à comba.tr:- k-o dm:-, i < ru- ,a, autre
chose que les PavillonsiNoirs birmans. Fallu il y
aura à régler un troisième point fort important,
celui de la délimitation des ° territoires gouvernés
auparavant par le roi Theebau »■ délimitation qui ne
se fera pas sans de longues négociations.
Post-scriptum.
Le budget russe.
Saint-Pétersbourg, 13 janvier.
Le budget do 1886 vient d'être public. Le déficit du
budget ordinaire est de 25 millions. Le budget ex- ‘ des dépensés sur ressources extraordinaires pour
traordinaire s’élève à 52 millions. Le déficit total de ; l’exercice courant.
77 millions sera couvert par les ressources extraor-
dinaires.
La Chambre, qui avait en tête de son ordre du
jour les budgets de la dette publique et de la gendar-
merie, a sauié ces deux objets de peur sans doute,
dit l'Étoile, d’un vote qui eut constaté quelle n’était
pas en nombre, et elle a repris la discussion, du code
rural pour amuser le tapis. •
Vers la fin de la séance, le vote par assis et levé
. sur un amendement ayant paru douteux, il a fallu
Voici quelque chose pour les protectionnistes procéder à un appel nominal et... la Chambre s’est :
Questions économiques.
Notre correspondant d’Allemagne nous écrit:
belges. Dans la 14e séance du conseil d’agriculture le
docteur Lucius, ministre (protecteur) de l’agricul-
ture, a prononcé ris paroles suivantes, extrêmement
remarquables dans sa bouche :
“ Dans notre première réunion vous vous êtes
occupés, messieurs, de nouveaux droits agricoles.
Vos propositions ont été acceptées ; les droits que
vous aviez en vue ont éié volés. Seulement on ne
peut pas dire que la-situation de l'agriculture soit
devenue meilleure, au'contraire... En tout cas,
l’expérience nous a prouvé qu'U ne suffit pas d'aug-
menter les droits. »
Quel aveu! Il est vrai que pour atténuer un peu
l’effet renversant que ses paroles ont dû produire
sur les protectionnistes de l’assemblée, le ministre a
cru devoir ajouter que peut-être les droits agricoles
n’avaient pas eu le temps d’exercer toute leur
influence.
Pas le temps? Il y a six ans et demi qu’on a com-
mencé à protéger l’agriculture allemande, et après
ces six ans et demi le chef du ministère intéressé ne
peut s’empêcher, devant l’évidenceécrasantedesfaiis,
de déclarer que la situation des agriculteurs est
devenue plus mauvaise que lors du libre échange.
Faisons remarquer que le Dr Lucius était déjà
ministre lorsqu’on a changé le tarif. Ge n’est donc
pas un successeur qui vient blâmer la politique de
sop devancier. Il est, forcé d’avouer que les droits
qu’il a lui-même préconisés n’ont pas soulagé l’agri-
culture : » au contraire. »
Au reste, il se passe depuis quelque temps dans le
monde agricole des choses on ne peut plus intéres-
santes et instructives.
Les producteurs de céréales américains (du Nord)
sont aux abois. Ils se vantaient, il y a peu d’années
encore, d’inonder l'Europe de leurs blés et cela d’une
façon définitive. Et les voici placés devant la con-
çu i-rence triomphante de l’Amérique du Sud, des
Indes et de l’Australie. Ce sont surtout, affirme-t-on,
les Indes et la république d’Argentine qui les rendent
soucieux.
Quand les Indes auront terminé leur réseau pro-
jeté de chemins de fer, les producteurs des Etats-Unis
ne pourront plus concourir avec l'a colonie anglaise
sur le marché anglais.
Ils craignent de plus que les Indes ne viennent leur
faire la concurrence chez eux ! Comme elles la leur
font déjà avec la graine de lin.
C’est que les Indes parviennent dès à présenté
livrer le blé à des prix inabordables pour les produc-
teurs des Etats-Unis.
On écrit de Chicago à la Gazelle générale du
l'Allemagne du Nord que dans l’Argentine égale-
ment » la production des céréales augmente en des
proportions étonnantes, et que dès à, présent ce pays
dispose de 9 million: de" bus/iels pour l'exportation.»
Les fermiers des Etats-Unis vont perdre aussi, dit-
on, s’ils ne prennent des mesures, le marche anglais
pour ce qui regarde la viande. Il parait, d’après le
même journal, que « l'Argentine possède maintenant
100 millions de moutons de plus que n’importe quel
autre pays, et qu’elle-pourra exporter dorénavant
300 millions de livres de laine ! -
Tels sont du moius les chiffres qu’on fait circuler à
Chicago.
Eu présence de ces faits, que font les fermiers des
Etats-Unis? Ils ont entrepris une agitation .toujours
croissante en faveur de la construction de canaux et
de l’amélioration des voies navigables naturelles. Le
transport par les chemins de fer est trop coûieux
prétendent-ils. Ils demandent donc qu’on fasse des
canaux de l’Ouest vers l’Atlantique. .
D’un autre côté, les capitalistes anglais et écossais,
qui possèdent de vastes territoires aux Etats-Unis,
s’appliquent maintenant, surtout à i’élè.e du bétail
et on les entend dire qu’ils s’apprêtent à faire une
concurrence » mortelle-aux producteurs européens.
Ii y a longtemps que j'ai appelé votre attention
sur l’exploitation des terres lointaines par les capi-
taux anglais.
C es6 autre chose cela que de faire du protection-
nisme.
Laissez les Anglais apprendre qu’on peut fairedeux
récoltes de blé dans certaines parties de l’Afrique
centrale ; que les voyageurs qui ont parcouru l’Etat
du Congo y ont trouvé d’incommensurables prairies
naturelles, qu’ils appellent <• les pâturages de l’ave-
nir, - et ils iront un jour faire en Afrique les mêmes
expériences qu’ilsont si triomphalement commencées
aux Indes.
Le phénomène le plus remarquable de notre époque
trouvée en nombre 1
Voici quels étaient les renseignements qu’avait
demandés M. Frère-Orban :
1° Le tableau, par commune, des besoins des services l
ordinaires des écoles primaires communales, des écoles !
d’adultes et des écoles gardiennes en 1885.
Le même en 1883.
2° Le service par commune des ressources desdites î
écoles en 1885, avec mention des .subsides de l’Etat et j
des provinces et des allocations communales. i
3° Le tableau des changements survenus dans l’orga- ;
ni -ation scolaire des communes depuis la loi de 1884 j
jusqu’à ce jour. . !
4° L’é'at du personnel des écoles adoptées, — écoles j
communales et écoles normales, — avec mention de J
leurs diplômes. . i
5° L’état des traitements d’attente payés aux institu- 1
teurs révoqués, et des réductions de traitement ÎDfli- :
gées aux instituteurs en activité de-service.
L'Indépendance signale une piquante inadver-
tance des A nnales parlementaires.
Rendant compte de la séance du Sénat. 9 janvier, qui I
s’est terminée par le vote du projet de loi sur le droit
d’auteur, elles constatent ceci, par habitude :
« II sera soumis à la sanction royale. »
C’est vrai, d’ailleurs ; mais il faudra d’adord qu’il
revienne-â la Chambre: à telles enseignes qu’il y est
revenu aujourd’hui même, et que M. le président l’a
renvoyé sans retard à l’examen de la section centrale.
C’est ce qu’il a fait connaître à l’assemblée en réponse
à une motion d’ordre de M. de Moreau.
Oh a dit tant de mal de la loi Jacobs, on a si
j ustement mis en relief ce qu’élle a a la fois de
désordonné et de pernicieux, qu’on peut bien
lui accorder un mérite. Ce mérite, qui résulte,
il est vrai, de ces vices mêmes, absolument
comme le bien peut-naître de l’excès du mal,
est d’avoir prouvé on peu de temps combien
la loi de 1879 était utile et équitable.
On attend sans doute de nous que nous dé-
montrions cette proposition et c’est ce que
nous allons faire, en reprenant les deux
grands griefs que l’on a articulés contre le ré-
gime scolaire précédent. On ne pourra pas
dire, du moins, que nous nous arrêtons aux
bagatelles de la porte, et que nous n’osons pas
aborder de front les arguments de nos adver-
saires.
Il était entendu, tout d’abord, que le cabinet
Frère-Orban était, en matière scolaire, un
grand gaspilleur d’écus.On n’a cessé de tabler
et de retabler surle budget de l’instruction
publique, que l’on jugeait fabuleux, et l’on a
prétendu, d’autre part, que les communes,
accablées d’écoles inutiles, pliaient sous le
fardeau des sacrifices qu’on leur imposait
de ce Chef. Si l’on avait été juste, on
aurait tout au moins accordé à notre mi-
nistère cette circonstance atténuante qu’il
avait fait son programme de l’unification et
du développement de l’instruction publique,
et que, par conséquent, il était assez naturel
qu’il apportât tous ses soins à un objet dont
fimpérieuse nécessité luiavait sautéaùx yeux.
Mais ou n’a rien voulu admettre, la passion
politique a tenu lieu de raisonnement, et le
désir de reconquérir le pouvoir a étouffétoute
loyauté, toute dignité. On est parti en guerre
comre nos écoles et on leur a opposé d’autres
écoles, où le prêtre et le grand propriétaire
catholique, le second servant de bras séculier
au premier, ont poussé de force tous ceux qui
dépendaient d’eux. Les moyens qui ont été
mis au service de cette campagne conduite
par l’épiscopat, et qui n’auraient été tolérés
nulle part, ont en partie réussi. Les bonnes
âmës, affolées par les injures ët les calom-
nies que Fou vomissait contre des écoles qui
n’avaient d’autre tort que d’être accessibles à
toutes les croi anees, et de répondre, dans le
domaine pédagogique, à toutes les libertés
garanties parla Constitution, se sont saignées
à blanc- pour soutenir le mouvement. L’en-
quête scolaire nous a dit ce qu’étaient la plu-
part de ces écoles « improvisées », mais ceci
n’a, au point de vue où nous nous plaçons,
qu’un caractère secondaire. Nous aurions
compris une pareille levée de boucliers dans
un pays où l’on aurait cherché à étouffer
"enseignement ; bien plus, nous l’aurions
- , - - trouvée admirable et nous y aurions applau-
cést 1 exploitation du nouveau-monde. Dans une <u Mais ce qu'il y a eu dudteux dans cette
aizamedannp.es les nhis incrédules en seront campagne, c’est que l’on se trouvait en pré-
sence d’un gouvernement animé des inten-
tions les plus patriotiques, des idées les plus
modérées, des aspirations les plus- pures, et
que, pour énerver un régime qui promettait
enfin de donner au pays une instruction à la
fois forte, morale et nationale, on a eu recours
à de lâches mensonges et à des manœuvres
indignes.
Quoiqu’il en soit, qu’est devenue cette accu-
sation de gaspillage que l’on jetait à la face
du cabinet Frère-Orban? Les catholiques, i'
dizaine d’années les plus incrédules en seront con-
vaincus.
Le protectionnisme estime mesure qui selon l’aveu
du Dr Lucius “ ne suffit pas » pour soulager l’agri-
eulture.
J’ai à vous dire aussi quelques mots du monopole
de l’alcool que le gouvernement cherche à introduire
en Allemagne. On compte sur 375 millions de béné-
fices nets, si le projet pa -se, ce qui n’est pas encore
certain. Le gouvernement compte qu’il pourra ache-
ter eii moyenne l'hectolitre d’alcool brut aux distil-
lateurs à 43 francs 75 centimes et que la vente lui
donnera, à 1 intérieur, du pays, 26,875 fr. I! suppose I est. vrai, ont soustrait, près de six millions au
que-la consommation allemande est de 3 millions ' ’ ’ ’ —----- — ------ -----
d’hectolitres I de sorte que l’excédent brut serait de
plus de 800 millions de francs !
Il faut déduire de ces 800 millions, 65 millions que
rapportent à présent les impôts alcooliques; puis
12 1/2 millions de pertes pour la vente à l'étranger.
Déduire aussi les intérêts des indemnités, ceux des
capitaux qu’il faudra pour organiser le service de
l’Etat etc. Bref, il resterait pour le trésor 375
millions.
Il y aura sans doute au projet de vires oppositions.
Mais souhaitez hardiment en Belgique qu’il puisse
passer, car s’il obtient son monopole, le chancelier
ne songera plus à augmenter le tarif douanier. Il
nagera dans l’or alors, ce qui est son rêve.
budget de l’instruction publique, mais outre
qùe cette somme comprenait des subsides
alloués aux communes et qui leur étaient in-
dispensables, qu’est-il arrivé? Nous avions
trop d’écoles, disait-on, et surtout trop de
belles écoles. Cependant, si nous en croyons le
Journal de Bruxelles, pour mille de ces écoles
qui. ont été supprimées, on en a adopté quinze
cents. Telle commune, qui se plaignait d'avoir
deux écoles, en a maintenant trois ou quatre.
Comment cela se fait-il ? La réponse est
bien simple. Les bonnes âmes, fatiguées
des dépenses qu’elles faisaient pour entretenir
les écoles libres, les ont imposées aux com-
munes, et voilà comment celles-ci se voient
aujourd’hui forcées d’augmenter leurs impôts
ü dans des proportions qu’elles ne pourront in-
I Î'-IYÙUX legislatifs. jj définirent supporter. Assurément, elles
La chambre •> mpr's : scs fr ivaux * n’avaient pas prévu ce coup h. uni ri comment
Ai'ouuriui > du U sé-itii - ii. tmni^eiia déposé. I faire pour repousser ce môme clergé et ces
fous k forme u’mi eaor>n« b*dut, les renseigne- i mêmes personnes pieuses qui ont soutenu
rnenls réclamés par M. Frère-Orbau en vue de la » leur querelle et soi-disant détendu leurs inté-
discussion du budget de l’instruction publique, et il | rêts ? Leur représenteront-elles que c’est à
s’est efforcé d’effrayer l'opposition en disant qu’il | présent qu’elles se trouvent à la tête d’écoles
faudrait plus de quatre mois pour les publier et que | [^utiles, que c’est à présent qu’elles savent ce
cela coûterait une soixantaine de mille francs. Mais i A, o-asnillfie-p ? Ah i si pIIas
M. Houzeau de Lehaie lui a fait observer que ces KSV
renseignements pourraient, être résumés dans un? osaient laisser voir le fond de leur cœui,
tableau divisé en colonnes dans lesquelles on inscri- j comme on en saurait long sur les regrets que
rail les indications demandées, et que ce travail ne} leur a laissés la disparition de 1 ancien ré-
présenterait sans doute pas le grand-s .lifiîcul es. : gime ! F: puis, iranifci nnt, cil «s ne pourront
M. le ministre des finances a déposé enfin !« budget ■ plus accuser le gouvernement libéral, et les
futures élections vont les trouver sans res-
sources, en présence de tous les mécontents
que les centimes additionnels leur auront sus-
cités. Car ce sont elles qui auront frappé ces
nouvelles taxe-, et cela en vertu d’une autono-
mie sur laquelle le cabinet Beernaert a eu la
cruauté d’appeler leur attention; elles seules
seront responsables de la situation qui leur
aura été imposée par le clergé et ses créa-
tures, et naturellement c’est sur elles que re-
tombera la juste mauvaise humeur de leurs
administrés.On comprend qu’avec une pareille
perspective devant les yeux, leurs idées ne
Soient pas couleur de rose. Mais encore une
fois, que faire ? Le clergé commande, il a
l’aveu du gouvernement, et au besoin sa sanc-
tion autoritaire, il fautobéir; et le clergé a tant
fie dettes à payer qu’il faut bien qu’il trouve
quelqu’un qui les paye pour lui ; il y avait des
promesses faites, des engagements pris ; c’est
aux communes à exécuter tout cela, car le
clergé n’a qu’une parole.
Ah ! pauvres petites communes ! Dans quel
guêpier vous êtes-vous fourrées ! Vous vous
insurgiez contre le gouvernement libéral, et
vous vous êtes mises sous la coupe du clergé !
Vous vous plaigniez du soliveau, et vous avez
le héron qui vous croque ! Vous parliez degas-
pillage, et jamais, non, au grand jamais, on n’a
plus sottement dépensé d’argent en Belgique
que depuis que iaioi Jacobs a substitué au
magnifique et salutaire réseau scolaire de
•1879 les écoles hybrides, boiteuses, fanatiques
et souvent suspectes que l’on sait.,.
Nous parlerons dans un prochain article du
second grief articulé par les cléricaux contre
l’ancien régime. On verra que dans l'ordre
moral, comme dans l’ordre matériel, nos ad-
versaires eux-mêmes n’ont rien gagné au
change, bien au contraire.
L'Opinion accueille un lettre dont l'auteur se
fâche fort contre le rédacteur de notre bulletin finan-
cier. Celui-ci avait trouvé plaisante l’idée de (Opi-
nion qui, dans un long article, attribuait la baisse
des fonds de l’Uruguay à des ventes considérables de
ces valeurs opérées par les ordres religieux de
l’Amérique du Sud, dans l’intention de ruiner les
finances de la République Orientale de l’Uruguay.
Notre rédacieur financier est un homme des plus
honorables et des plus compétents, qui a été récem-
ment encore l’objet de manifestations très flatteuses
d'estime à la Bourse d’Anvers, et qui nous a donné
en maintes circonstances des preuves de sa haute
impartialité et de son désintéressement. Nous lui
laissons le soin de répondre, s’il le juge nécessaire,
aux appréciations assez peu courtoises par lesquelles
l'Opinion essaie de défendre sa fantaisie mystieo- et
mystificato-financière. Peut-être notre collaborateur
trouvera-t-il, comme nous, qu’il a déjà suffisamment
ies rieurs de son côté.
La résistance aux affainenrs.
■"Nous lisons dans la Gazettes
N<>us avons déjà constaté que le pays, qui n’avait
pas cru d’abord que le mouvement réactionnaire des
protectionnistes méritait d’être pris au sérieux, s’in-
surge maintenant contra cette tendance funeste et
que de toutes parts s'élèvent des protestations.
Aux faits cités par nous, la Gazette en ajoute un
certain nombre d’autres que nous enregistrons aussi
avec plaisir :
A Liège, la Commission du budget du Conseil com-
munal a décidé à l'uaanimité de proposer au Conseil
communal de voter une protestation contre le projet
d’établir des droits sur la viande et le bétail.
Le Collège sera chargé de rédiger la pétition.
Les deux Chambres de commerce vont également
rédiger une protestation dans le même sens.
Dans une séance récente la Chambre de com-
merce de Liège. Hoy et Waremme a décidé de pro-
tester énergiquement contre le projet d’imposer des
droits d’entrée sur le bétail et les viandes.
A Namur, des protestations semblables ont déjà
été décidées.
La Ligue libérale de Bruxelles organise pour
mardi prochain uue assemblée publique à l’effet de
protester contre les droits sur le bétail étranger.
L’Union syndicale de Bruxelles s’est occupée Lundi
de la question. La proposition d'adresser aux Cham-
bres une pétition contre le projet d’impôt sur le
bétail a été adoptée à l’unanimité moins une voix
(celle de M. Van Oye).
L’assemblée a décidé que la pétition serait adressée
non seulement aux Chambres, mais encore à la Dé-
putation permanente et aux Conseils communaux de
l’agglomération, et que des démarches seraient faites
auprès des députés et sénateurs de Bruxelles pour
qu’ils appuient la demande de l’Union syndicale.
De leur côté, les nombreux bateliers des bassins
d’Anvers pétitionnent à la Chambre contre le projet
d’impôt sur la vi nde, les grains, le beurre, etc. Ils
rappellent à celte occasion que le gouvernement ac-
tuel a repoussé de, :; .vement leur petitionnement
tendant à l’abolition du droit, de péage sur ies canaux.
A Charleroi, la Chambre de commerce est saisie
de la question et les principes économiques de ce
grand centre industriel ne permettent pas de douter
ae la façon dont elle l’envisagera.
En attendant, l’Association des maîtres de forges
de Charleroi a déjà donné son avis dans les termes
suivants qui nous paraissent devoir être cités tex-
tuellement :
** Un projet de loi va être soumis à vos délibéra-
tions, tendant à établir une taxe sur le bestiaux,
moutons, porcs, à l’entrée en Belgique. Nous croyons
de notre devoir de venir appuyer auprès de vous ies
protestations qui se sont déjà élevées de tous les
points du pays contre ce projet. Nos industriels ont
trop à souffrir du courant protectionniste dans lequel
sont entraînées la plupart des nations voisines pour
que vous ne reculiez pas devant la mesure dange-
reuse que l’on vous demande de prendre à votre
tour. Non seulement nos produits destinés à l’expor-
tation pourraient avoir à subir de désasireuses re-
présailles, mais dans notre pays même les consé-
quences d’une pareille loi ne seraient pas moins
déplorables et pernicieuses.
La quantité'le bétail'produite en Belgique est
la classe ouvrière et aggraverait ses charges à un
moment où les salaires lui laissent à peine le moyen
d’assurer sa subsistance. »
^ L’Association libérale de Tournai réuniesamedi en
i assemblée générale annuelle, a eu à statuer sur une
t proposition au sujet de la révision de l’article 47 de
. la Constitution. _
1 Cette proposition^ émise dans le sens de l’adjonc-
tion des capacités au cens, était appuyée par la Ligue
des capacitaires et la Jeune Garde libérale de Tour-
nai.
Une discussion assez vive, de part et d’autre, s’est
engagée sur cette proposition ou sur son opportunité,
tont le monde étant d’accord sur le principe.
Nous extrayons de cette discussion la conclusion
du discours prononcé par M. Albert Assou, dont les
paroles, pleines de bon sens, ont rallié l’assemblée à
i’ordre du jour que l’orateur avait déposé, après le
rejet de la proposition d'émettre un vœu pur et
simple en faveur de la révision de l’art. 47 de la Con-
stitution :
« Il y aurait en ce moment, a dit M. Assou. une
propagande bien plus utile, bien plus urgente à foire:
c’est celle de prêcher partout la parole de paix, la parole
qui rapproche et non celle qui divise fort inutilement,
d’ailleurs, comme je l’ai démontré. Il y a à faire partout
dans les campagnes et dans les villes, la propa-
gande de l’union : l’union quand même, l’union à
tout prix en vue de juin prochain. Que chacun mette
d’ici la ses révisions et ses projets particuliers de côté.
Les élections finies, chacun prendra la position qui lui
convient, dans telle ou telle question. Au reste, ne
l’oublions pas : une défaite en juin servirait mal les
capacitaires. Eu conséquence de ce qui précède j’ai
l’honneur. iu-v;aurs, de soumettre à l’assemblée l’ordre
du jour suivant :
» I,'Association libérale de l’arrondissement de Tour-
nai, favorable au principe de l’adjonction des capacités
au cens pour les élections législatives, mais désirant
que cette question ne désunisse pas le parti libéral, dé-
clare subordonner la réalisation de cette mesure à l’ac-
cord préalable de la grande majorité des libéraux. »
Cet ordre du jour a été adopté à l’unanimité moins
une voix. (Indépendance.)
Ligue nationale pour la liberté commer-
ciale.
Assemblée générale le jeudi 14 courant, à
8 1/2 heures du soir, dans la salle de vente de
la courte rue des Claires.
Ordre du jour :
Nomination du comité de direction.
Projet de loi imposant le bétail et la viande.
Communcations diverses.
> Le Secrétaire provisoire,
LAURENT DE DEKEN.
Commerce, marine, finances, etc.
Un nouveau transatlantique. On vient de
lancer, à Toulon, la Gascogne, magnifique paquebot
de la Compagnie Transatlantique.
Ca remarquable navire ne mesure pas moins de
150 mètres de long sur 15 mètres 90 centimètres
de large. Le vaigrage est en orme du Canada et le
bordé du pont supérieur en teck. Il y a quatre ponts
avec teugue à l’avant, dunette à l’arrière et roufs à
la partie centrale ; ces roufssont recouverts de ponts
promenades reliés entre eux par des passerelles
volantes. Les mâts, les vergues, au lieu d’être en
bois, seront en acier et à pible. Le pont supérieur a
été consolidé d’une façon toute spéciale pour recevoir,
le cas échéant, sept canons de 14 centimètres.
La Gascogne, malgré ses dimensions colossales,
ne possède qu’une seule hélice, mais elle est énorme ;
elle pèse 25,676 kilogrammes.
La capacité des soutes à charbon n’est pas
inférieure à 1,850 mètres cubes. Toute la partie
métallique des coques est construite entièrement en
acier .sauf l’étrave et l’étambot. La Gascogne pourra
recevoir 232 passagers de première classe et 92 de
seconde.
Plusieurs des cabines de première sont installées
en forme de chambre à coucher de luxe avec des
couchettes semblables à des liis et pouvant se réunir
par deux. Le salon de conversation donne sur la
salle à manger, et le salon des dames a beaucoup
d’élégance. On les meublera avec luxe, et l’ameuble-
ment, qui comprend des fauteuils tournants, de
grands canapés, des glaces, des candélabres et des
bronzes d’art, est déjà prêt. Tout sera éclairé à la
lumière électrique et chauffé à la vapeur. Huit
caisses à eau douce assurent les besoins du bord avec
80,000 litres, et il y aura en outre un appareil distil-
latoire pouvant donner 6000 litres d’eau douce par
24 heures.
A la Gascogne sont destinées 22 embarcations
dont 10 de sauvetage, construites à bordages croisés
avec caissons à air parfaitement étanches en tôle
galvanisée. Toutes ces embarcations sont en teck et
clouées en cuivre avec appareils automatiques de dé-
clanchement de tout l’armement nécessaire pour
naviguer en cas d’abandon du navire.
Qn se fera une idée de l’importance de la Gas-
cogne, quand on saura qu’avec l’armement et l’amé-
nagement complet, elle coûtera 8 millions nets à la
Compagnie.
Comme la Bourgogne, lancée en octobre dernier
dans ces mêmes bassins, la Gascogne a été construite
sous la surveillance spéciale des experts du Bureau
Veritas. Elle recevra la plus hau te cotequece registre
accorde, avec la marque spéciale indiquant qu'elle
réunit certaines conditions de construction, d’instal-
lation de cloisons étanches et de mode d’épuisement
des eaux.
Les machines qui seront bientôt placées à bord et
qui sont gigantesques sortent des ateüers de Men-
penti, à Marseille, ainsi que les chaudières.
La machine de la Gascogne est. de 8,000 chevaux
et pourra en développer jusqu’à 8,500 en marche.
Toute montée, elle mesurera 12 mèrres 50 de hau-
teur, du niveau des carlingues au couvert des petits
cylindres. Les plaques de fondation, au nombre de
trois, pèsent ensemble 84,035 kilos ; les six bâtis at-
teignent le poids total de 60,067 kilos. Les trois con-
denseurs pèsent, réunis,fi5,201 kilos; les trois grands
cylindres 69,570 kilos; l’arbre porte-hélice 27,110
kilos ; l’hélice, à quatre ailes, 26,659 ; les trois arbres
coudés 61,221 kilos. Les quatre groupes de trois
chaudières, représentant douze appareils évapora-
toires pèsent ensemble 456,760 kilos. Les cheminées
ont un poids total de 24,554 kilos. Il n’y a pas moins
de 3,100 barreaux aux grilles des grandes chau-
dières.
insuffisante pour la consommation. Nous devons _
donc avoir recours à l’importation pour une grande i France. — Le ministre du commerce, contraire-
partie de nos besoins. Le droit, d'entrée que l’on ré- | ment aux informations publiées, n’a pas encore pris
clame ne peut avoir d’autre but que d’apporter des \ de décision au sujet de l’Exposition de 1889. Il étudie
entraves à cette importation et d’autre résultat que I en ce moment les divers sysièmes en présence : exé-
de provoquer l’augmentation du prix de la viande au
seul bénéfice des grands propriétaires fonciers, pour
leur permettre de relayer leurs fermages.
» L’augmentation du prix de la viande pèsera ainsi*
lourdement sur la grande masse de la population,
c’est-à-dire principalement sur notre classe ouvrière
déjà si éprouvée et depuis si longtemps.
» C’est à ce dernier point de vue surtout que nous
insisterons, Messieurs, pour que vous refusiez votre
vote à tonte taxe à établir sur les bestiaux et sur la
viande à l’entrée en Belgique, mesure qui ne tend
qu’à favoriser un petit nombre d'intérêts parùculiers
cution directe par l’Etat, exécution par l’entreprise
privée, constitution d’une Société de garantie avec
la participation de l’Etat.
M. Lockroy, tout en étant favorable à l’idée d’une
Exposition universelle, n’a pas encore résolu cette
question. Les agents français à l’extérieur vont être
chargés de demander officieusement aux puissances
auprès desquelles ils sont accrédités si elles accepte-
raient de prendre part à l’Exposition.
Enfin, il a été décidé qu’en aucun cas il n’y aurait
de commissaire général. Si c’est le système de l’exé-
cution par l’Etat qui prévaut, on nommera une com-
Russie. Depuis le nouvel an on frappe des
monnaies dor de 10 roubles d’un titre de 900'1 000
d or, exactement comme le titre des pièces d'argent
de poidsplem. 0
Allemagne - Le bruit court à Berlin que ia So-
ciété centrale de géographie commerciale a l’inten-
tion d organiser au moi^ de mai prochain, à Berlin
une exposition sud-aiRérieaine, dans laquelle seront
principalement exposés des produits du Brésil.
NOUVELLES ETRANGERES.
GRÈCE.
Le corresqondant particulier de la République
française à Athènes, écrit en date du 4 janvier :
Le gouvernement, hellénique n’a pas attendu la réu-
nion d une nouvelle conférence pour po.ser la om-tion
grecque devant les puissances signataires du traité de
Berlin Convaincu que ce traité sera modifie dans uil
r>eü« favorable aax Bulgares.il tient à établir que la
(jièce se verra dans la nécessité de demander des
compensations capables de contrebalancer a puissance
„S.,<S.l„derniern\Eî ei ce3 compensations lui étaient
îefusées, elle n hésitera pas à recourir aux armes pour
conquérir m c est possible, les frontières qui lui ont
été déjà adjugées par l’Europe.
C’est bien là le langage que M. Delyanni, président
du conseil et ministre des affaires étrangères, eiutifc
naguère encore aux représentants des gl andes puis-
sances a Athènes. Ceux-ci font, je dois le dire, de I nia-
bles efforts pour le détourner de la- voie où il semble
vouloir s’engager, mais ifs ne se dissimulent pas qu'ils
auront de la peine à convaincre le gouvernement b et-'
lénique qu il est de l’intérêt de la Grèce de s’en remettre
a la, bienveillance des grandes puissances européennes.
Quelques ministres étrangers croyaient, jusqu’à hier
que le cabinet d’Athènes ne sortirait pas du terrain di-
plomatique et qu’il se bornerait à des protestation» qui
seraient peut-être demeurées sans effet. Ils ont changé
d avis depuis qu’fis ont eu connaissance de ia circulaire
que M. Delyanni a envoyée, le 30 décembre, à nos agents
diplomatiques à l’étranger.
Aussi sont-ils tort inquiets. Quelques-uns auraient
meme, en télégraphiant à leurs gouvernements respec-
tas le résumé de cette circulaire, exprimés de vives
inquiétudes au sujet de l’attitude que la Grèce compte
prendre lorsque les puissances seront appelées à régler
la question rouméliote. De l’échange d’idées qui a en "
lieu entre les ministres étrangers il semble résulter
que les puissances auraient tort de croire que la Grèce
licenciera son armée et désarmera sa flotte avant d’a-
voir obtenu b“« compensations territoriales auxquelles
M. Delyanni lait allusion dans sa circulaire, que je vais
entreprendre de résumer en quelques lignes.
Le ministre des affaires étrangères commence pair
rappeler à nos agents qu’il n’a rien fait pour mettre
obstacleaux efforts des grandes puissances pour le main-
tien et le rétablissement de la paix, et cela au point de
ne pas hésiter à user de toute son influence afin d’empê-
cher que de nouvelles complications ne surgissent à la
suite d’événements qui avaient causé une si vive émo-
tion chez les populations helléniquesde l’Orient et dans
l’intérieur du royaume. Les questions de race et de pré
pondérancesoulevées par ces événements ont eu, en
effet leur contre-coup dans les Etats limitrophes dé
l’empire ottoman.
Ce n’est là qu’un préambule pour dire anx puissances
que l’attitude de la Grèce a été parfaitement correcte
jusqu’ici et qu’elle le sera aussi dans l’avenir si les puis-
sances tiennent compte des intérêts vitaux du royaume
hellénique. Au moment où elles vont se reunir en con-
férence pour arrêter les mesures à prendre en vue de
régler les affaires d’Orient, le cabinet d’Athènes croi-
rait manquer à ses devoirs de gratitude envers l’Eu-
rope et ferait douter de son désir sincère de contribuer
au maintien de la paix s'il n’indiquait franchement et
sans réticence la situation pleine de périls sur les points
plus ou moins rapprochés de ses frontières et surtout
celles du Nord, dont le Congrès de Berlin s’est déjà
préoccupé.
« Si les puissances songent à fermer une plaie ou-
verte et saignante, il en est d’autres, latentes, qui
pourraient s’ouvrir et saigner si elles ne donnent satis-
faction au sentiment national des Hellènes. Ce n’est
qu’à cette condition que le gouvernement royal pourra
aider les puissances dans leur œuvre de pacification.
La circulaire rappelle, en terminant, que le; intérêts
vitaux de la Grèce sont liés à nue rectification de fron-
tières vers le Nord et que les sentiments de gratitude
du pays envers l’Europe « lui font un devoir de lui
présenter la situation sous son véritable jour ».
Tel est, dégagé de la phraséologie diplomatique* le
sens de la circulaire du 31 décembre dernier.dont copie
a été remise hier anx représentants des grandes puis-
sance- à Athènes. Elle ne lait d’ailleurs, que corroborer
la pensée exprimée parM. Delyanni dans les entretiens
qui! avait eus la semaine passée avec les membres du
corps diplomatique, sur lesquels elle à produit une vive
émotion. Je dois ajouter que le président du conseil n’a
pas caché que la guerre avec la Turquie est inévitable,
car la Grèce ne peut accepter le rôle effacé qu’elle joue-
rait désormais en Orient devant une Bulgarie doiit ia
puissance sera presque doublée par l’annexion plus ou
moins déguisée de la Roumélie orientale.
La question grecque est donc posée par la circulaire
du 31 décembre. C’est presque une mise en demeure,,
et si la circulaire reste sans réponse, ou si la réponse
n’est pas satisfàisante, vous devez vous attendre, avant
la première quinzaine de février, à de grands événe-
ments sur les deux rines de l’Egée. M. Délvanni, que
j’ai vu après les ministres étrangers, m’a affirmé de la
manière la plus positive qu’il se tiendrait dans la voie
qu’il venait d’indiquer.Tous ses collègues, les ministres
de la guerre et delà marine notamment, sont dans les
mêmes dispositions, et fis déploient une activité vrai-
ment fiévreuse pour compléter les armements.
Avant un mois, tous es fusils et canons commandés
à l’étranger seront livrés au Pirée, ainsi que les Ax
grands torpilleurs achetés récemment à Kiel et dont
trois sont déjà pat fis pour les mers de la Grèce. Le
ministre de la marine se proposede transformer, lors-
que les canons qu’il a commandés seront arrivés à i'ur-
senal de Salamine, une partie des grauds paquebots de
notre marine marchande en croiseurs et d’en confier
le commandement, à d’anciens officiers de marine.
Vous savez que les Crétois ont adressé aux puis-
sances un mémoire pour demander leur union au
royaume hellénique. Ce mémoire était revêtu des signa-
tures des membres chrétiens de l’assemblée générale
et des notables. La Porte a contesté les signatures,
qu’elle a déclarées fausses. Pour démentir cette affir-
mation,les signataires viennent de faire légaliser leurs
signatures et d’envoyer une copie du même mémoire
au gouvernement hellénique et aussi, je crois, aux
ambassadeurs des grandes puissances à Constantinople.
Au surplus, c’est peut-être Candie qui donnera le
signal de la guerre. Si le cabinet d’Athènes n’intervient
encore pour apaiser les esprits, qui sont surexcités au
suprême degré, les Crétois proclameront leur union au
royaume de Grèce et prieront le roi Georges d’envoyer
uncommisaire prendre possession du pays au nom du
roi des Hellènes. Je crois même savoir que le commis-
saire est déjà désigné et qu’il a accepté la dangereuse
mission qui lui sera offerte par les descendants de Minos.
Il n’y a rîën de vrai dans la nouvelle donnée par les
journaux de Vienne touchant l'appel de deux autres
classes de la réserve. T> rat est prêt pour cela, mais l’ap-
p-1 n’aura lieu que quelques semaines avant la décla-
ration de guerre.
Puisque je [tarie encore de guerre, ou plutôt puisqr*
tout le monde en parle.et ne parle guère d’autre chose,
je dois vous dire que quelques ministres étrangers ont
fait ressortir, dans leurs entretiens avec le président
du conseil. les dangers d’un duel entre la Grèce et la
Turquie. Leura observations n'ont pas produit l'effet
qu’ils en attendaient. Il parait cependant que c’est sur
mer que la Grèce portera les premiers coups. Il en est
qui pensent qu’une action navalea beaucoup de chances
de réussir et que les puissances seront forcées d’inter-
venir promptement, de peur d’exposer le commerce
international de l’Orient à des conséquences désas-
treuses.
ESPAGNE
On n'est jamais trahi que par les siens.
On connaît la décision prise par le Pape comme
rMiTeur entre l’AUerrrig'ie Vi-v- '.-v-.' |’«f-
Pais rcs bureaux et eu et cous les Directeur» ûv
poste (franc in port), pour |