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Vendredi 31 Hars.
<8711. Qnarapte oRième ^ 90
ABONNEMENTS ;
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LE PRECURSEUR
Journal Politique, Commercial, Maritime, Littérair*
Ut* NUMÉRO *8 CBNTtHea.
PAiSMENÏ PAR ANTICIPATION.
, CHEMIN U’« PKK U IC L I-ITaT.-D’àxvihw p» MaiiftM et Bruxelles à 5.30, 6.50, 7.40 E., 9.15
9.50, 10.50 R-, 12,30, 1.15 E.. 3.15 S., 3.3-3. 1.15 E.. 5.50, 8.50 B.. 3.55, 10.15 E. - Lierre 6.55,
7.15, B.iS, 11.00, 1.50, 5.35, 5.45, 7.40. — Termoaèe et Gand 5.40, 9.50, 12.30, 3.33, 4.45 A.,
8.55. — Aidât (par Tërmonde) 5,40. 9.50, 12.30, 3.33, 8.55: (par Bruxelles) 5.40, 9.15
[E. Jusqu'à Bruxelles) (B. de Bruxelles) 10,50 E., 12.30, 3.33, 8.50 E. — Lokeren (par
Ter-monde) 5.40, 9.50,12.30, 4.45 E. — Ninove, Grammaat. Leesinos, Ath [par Bruxelles-Nord)
5.40, 10.50 E., 12.30,3.33,6.50 E. - Brug., Ostende (p. Mal. et Gand) 5.40,9.50, 12.30, 3.33,
4.45 E. (p. Brux.) 5.40, 6.51. 9.50, 10.50 B., 12.30. 3.15 E.. 3.33. 4.45 E. - Courtrai, Mouscroa.
Tournai, Lille, 5.40, 9.50,12.30, 3.33, 4.45 B - Calais 5.40, 12.30, 4.45 E. 1« et 2° cl -Lout.,
Tirlem., Liège et Verviers 5.30, 9.15 E., 9.51, 12.30,4.45 (b/lieua de Ma Unes) 6.50 (id.) 8.55 (Jraïq.
Louvain) 10 E. - Landen 5.40, 9.50, 12.30, 4 45, 6.50. - Spa 5.40. 9.15 E., 9.50, 12.30. - Alle-
magne, dèp. 5.40, 1er. troHo 4.55 m.; dép, 9.15. boite8.30; dép. 12.30, boîte 11.45; dép. 4.45,
boite 4.10 s. ; départ 10 15, boite 9.30 s. — De Bruxelles p* Anvers à 5.32, 6.38 E., 7.27, 9.16 E..
9.51. 10.50 E.. 12.43. 2.30 . 3.40. 4.34 5.39 E., 6.30. 8.05 2.,9. 11.30 S.
LI >NE AN VERS-BOOM. - D’Anv., 5 00,11.10,4.55,7.40.— DeBooMprAnv.6.40,12.05,5 40,8.45.
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RÉSUME politique.
La Chambre des communes d’Angleterre s’est
occupée hier de la question du titre d’impératrice
à conférer à la Reine.
A. une demande de M. Rylands si la proclama-
tion de ce titre sera ajournée jusqu’au retour de
Sa Majesté en Angleterre, M. Disraeli a répondu
nue si le projet sur l’adjonction du titre d’impéra-
trice devient une loi et si la publication de la pro-
clamation est nécessaire, le cabinet donnera à la
Reine tel Conseil qu’il jugera compatible avec la
dignité de la couronne et lebien-être de la nation.
Même question à la Chambre des Lords, où lord
Richmond a proposé la seconde lecture du projet
de loi, appuyé par lords Granville et Salisbury.
Lord Snaftesbury a dit qu’il ne peut pas concilier
la déclaration de lord Derby disant que le projet
ne soulève qu’une question constitutionnelle avec
Ta récente déclaration de M. Disraéli que le projet
implique des considérations politiques graves. Il a
traité les arguments relatifs à la Russie de fanfa-
ronnades. De son côté lordKimberleya dit qu’il est
heureux que les ministres siégeant à la Chambre
des Lords n'aient pas, répété les arguments ridi-
cules et funestes relatifs à la Russie.
Lord Cairns a fait observe que le titre ne sera
employé qu’aux Indes, mais qu’il figurera sur les
documents légaux.
Enfin la seconde lecture a été adoptée.
La Correspondance politique de Vienne an-
nonce qu’hier et aujourd’hui le conseil des minis-
tres d’Autriche a tenu des séances qui se sont
prolongées pendant plusieurs heures et dans les-
quelles on a discuté des mesures à prendre pour
relever le crédit des chemins de fer.
La Correspondance politique dans son bulle-
tin financier affirme qu'une personne de la haute
finance, appartenant à une maison de premier
rang, a dit aujourd’hui à la Bourse, d’après une
communication qui lui a été faite par une personne
compétente, que le gouvernement ne pense nulle-
ment à suivre une politique inactive dans la ques-
tion des chemins de fer. Il a compris qu’il devait
couvrir le déficit résultant de l’exploitation des
chemins de fer garantis, et se propose de présen-
ter auReichsrath un projetée loi assurant aux
actions de priorité des chemins de fersubvention-
nés la totalité de l’intérêt exprimé sur les titres.
La nouvelle publiée par la Gazette d'Augs-
bourg sur une retraite prochaine de l’empereur
de Russie parait être confirmée partiellement.
Le Czarewitch, écrit aujourd’hui un correspon-
dant de la Paît Mail, d’après ce qu’on dit dans les
cercles politiques de Berlin, prendrait la régence
de l’empire au moins durant cet été ; de pleins
pouvoirs lui seraient accordés pendant cette
période.
D’après des avis de Berlin la presse russe se
retire graduellement delà position conservative
qu’elle avait prise au début de l’insurrection de
r Herzégovine. On n’insiste plus sur ce double
thème d’abord tant rabâché de respecter l’intégra-
lité du territoire turc et d’agir pour la question
d’Orient de concert avec l’Autriche, h'Invalide
officiel, au contraire, attribue la dangereuse posi-
tion des insurgés à la partialité de l’Autriche
pour la Turquie et oublie complètement que
les procédés de l’empire autrichien ont été jusqu’à
ce jour encouragés par le gouvernement russse.La
Gazette de Moscou, d’ordinaire bien informée
pour la partie étrangère, a subitement changé de
ton, et ne propose rien moins que le retrait immé-
diat des troupes turques du territoire insurgé et,
sinon lacessionde l’Herzégovine au Monténégro,du
moins que cette province soit placée sous l’ad-
ministration duprince Nicolas,quisereconnaîtrait
de ce chef le vassal du sultan. Cette suggestion
est mise en avant pour ce motif que la Gazette
de Moscou croit que tout espoir d’exécuter le
programme de réformes doit être abandonné par
le mit que les troupes turques concentrées dans
l’Herzégovine encouragent le fanatisme mahomé-
tan et que la Porte ruinée et impotente ne peut
effectuer rien de sérieux dans le sens du progrès.
Sans mentionner l’opposition de l’Autriche à des
plans pareils la Gasette conclut en invitant l’An-
gleterre à se joindre à la Russie pour coopérer à la
réussite de ce nouveau projet. Deux autres jour-
naux de St-Pétersbourg le Golos et le Peters-
burgkiya Vedomosti assurent aux Esclavons
du Sud que quoique la Russie ne soit pas actuelle-
ment en situation de les secourir immédiatement,
elle ne les opprimera jamais par des mesures de
coercion ni ne permettra jamais qu’une autre
puissance pèse violemment sur leurs destinées. Le
Vedomasli va jusqu’à garantirauxllerzégoviniens
que s’ils se croient assez forts pour pouvoir lutter
avec avantage contre les Turcs ils peuvent du
moins compter sur la neutralité des puissances.
Ce langage insolite contrastant si complètement
avec les autres bruits semi-officiels déjà propagés
antérieurement, ne pourrait être tenu sans impu-
nité, vu les rigueurs des lois russes sur la presse,
s’il n’y avait pas une approbation indirecte de ce
changement de front en haut lieu. Tout au moins
dénote-t-il l’existencecertainede courants opposés
à ceux que nous avons signalés au début des com-
plications.
Travaux législatifs,
( Correspondance particulière du Précurseur).
Bruxelles, 30 mars.
Le discours prononcé aujourd’hui par M. Frère-
Orban est, pour une bonne moitié , une seconde
édition développée de son discours de la veille. 11
a reproduit, dans sa péroraison, trois thèmes qu’il
avait exposés dans son exorde : la critique des
jurys combinés, la distinction entre la liberté des
professions et l’admission aux emplois publics, et
la défense de sa situation personnelle dans le
parti libéral ; mais il faut bien le dire. sur le ter-
rain tout spécial où chacun l’attendait, s’il ne s’est
pas dérobé, il a paru faible. Sa formule , il la
maintient, mais il ne l’a pas expliquée avec une
clarté suffisante, et pour la justifier il a eu recours
à certaines vigueurs d’accent mêlées à des finesses
de polémique plutôt qu’aux ressources d’une logique
serrée et complète.
C’est par exemple une confusion inexplicable
que celle que l’honorable membre établit entre les
grades scientifiques et les diplômes professionnels.
Il affirme l’incompétence de l’Etat quant au pri-
vilège de la collation des grades scientifiques.
C est, dit-il, le droit de tout le monde sous le
régime de la liberté d’enseignement,. Personne,
que je sache, n a jamais contesté cela. Personne
n a jamais prétendu qu’il appartint à l’Etat seul de
conférer des grades de docteur en n’importe quelle
branche, en tant qu’il s’agisse de grades purement
scientifiques. Les facultés des Universités délivrent
a chaque instant des diplômes de docteur, et per-
sonne ne leur en conteste le droit ; mais ces
diplômes, très recherchés des étrangers qui les em-
portent dans les contrées transatlantiques où l’en-
seignement supérieur n’est pas organisé, ces di-
plômes n’ont en Belgique qu’un caractère purement
scientifique et honorifique ; ils ne confèrent aucun
privilège et n’ouvrent aucune carrière. Pourquoi ?
Parce que nous sommes sous le régime non pas de
a Alerté des professions, mais du diplôme
Professionnel obligatoire, et de l’intervention de
j Etat. Si la collation des grades scientifiques est
le droit de chacun sous le regime de la liberté de
1 enseignement, la collation des diplômes profes-
sionnels est une prérogative de l’État, tant que le
diplome professionnel est obligatoire, tant qu’il est
necessaire à l’exercice de la profession.
Etc’est précisément parce que la formule de
M. Frère confond la libre collation des grades
scientifiques droit de chacun, avec la libre colla-
tion des diplômes professionnels obligatoires,c’est
pour cela que sa formule est si vivement critiquée
par un grand nombre de ses amis politiques.
A ce point de vue l’éminent homme d’Etat n’a
nullement justifié son système, qui reste sous le
coup d’une critique fondamentale.
Dans une lettre adressée tout récemment à
à M. Hymans, M. E. De Laveleye expose nette-
ment cette question :
« Pour l’exercice de la médecine et du barreau,
il faut des garanties ou il n’en faut pas. Si le pays
n’en a pas besoin, supprimez toute entrave et
proclamez la liberté complète. S’il faut encore des
garanties, ayez-en de sérieuses et qui ne trompent
pas le public.
» Or évidemment l’enregistrement (formule de
M. Frère) n’est pas une garantie sérieuse et il
trompe le public, car il met le même visa sur tous
les diplômes, quelles que soient leurvaleur et leur
origine. On pourrait y inscrire, il est vrai, les
lettres habituelles S. G. D. G. «
Là est le vice de la formule de M. Frère, le
point faible de son discours, le trou de sa cuirasse,
son talon d’Achille.
L’orateur a été comme hier très animé, très
vibrant, très émouvant. On a admiré son élo-
quence, on a subi l’ascendant de son talent- Mais
le dissentiment qui s’est élevé entre lui et une par-
tie de la gauche n’a pas disparu.
Il va sans dire qu’il n’est pas question à!exécuter
pour cela un homme de cette valeur. Comme l’a
dit M. Van Humbéeck, un dissentiment si grave
qu’il puisse être ne fait pas oublier les longs ser-
vices d’un chef illustre.
M. Van Humbéeck a combattu la thèse de M.
Frère. Il a été un peu bien indulgent pour les ju-
rys combinés, contre lesquels M. Frère a cent fois
raison. Mais il a préconisé le système de l’examen
d’Etat, de l’examen final unique, qui n’a aucun des
inconvénients ni des jurys combinés, ni du Conseil
d’enregistrement. *
Comme solution actuelle. M. Van Humbéeck de-
mande l’ajoui nement. La droite en a haussé les
épaules, ce qui prouve, comme le disait M. Jacobs,
comme le rappelait hier M. Tesch, qu’elle est bien
décidée, à profiter de l’occasion.
Il n’en sera pas moins étrange que le ministère
refuse l’ajournement sur la formule inattendue de
M. Frère, après avoir demandé l’ajournement sul-
les questions du graduât en lettres et des écoles
spéciales.
Notre correspondant gantois nous faisait
hier 1 eloge du rapport présenté par M. Callier
à l’Association libérale de Gand. Ce travail est,
en effet, remarquable et nous sommes heureux
d’en mettre le fragment suivant sous les yeux
de nos lecteurs. Les libéraux d’Anvers y trou-
veront l’expression fidèle de leur respect poul-
ies héros de la liberté en Belgique et de leur
attachement aux principes qui peuvent seuls
rendre la patrie forte au dedans et respectée
au dehors :
* C’est en invoquant le grand nom de Marnix que le
candidat du parti libéral est descendu dans l’arène
électorale, et c’est sous l’égide desglorieux défenseurs
de la liberté de conscience au XVI' siècle, qu’il s’est
présenté aux suffrages de ses concitoyens.
» Nos adversaires. Messieurs, avaient espéré faire
de cette glorieuse solidarité un épouvantail aux yeux
de l’opinion publique ; ils avaient cru que par ce nom
de “ Gueux », dont pour la seconde fois les défenseurs
de la liberté se font un titre de noblesse, ils dénonce-
raient ceux-ci au mépris public. Leurs espérances ont
été déçues. Mais ils avaient espéré plus encore ; ils
avaient espéré que la violence aa leurs attaques ferait
reculer le parti libéral dans la voie dans laquelle il
était entré. Là encore, Messieurs, nos chefs et le parti
tout entier leur ont donné un démenti ! Non, Messieurs,
la parti libéral ne reniera pas ses glorieux ancêtres!
» A travers les guerres, les tortures, les supplices,
au prix de sacrifices et de souffrances inouïes, les
Gueux du XVI’ siècle ont combattu contre Rome, pour
les droits de la conscience, pour la liberté de la pen-
sée, pour la dignité de la personnalité humaine. De
cette lutte gigantesque, dans laquelle une poignée
d’hommes de courage et de foi, ont su résister aux
deux puissances les plus formidables du temps, Rome
et l’Espagne, représentées par Pie V et Philippe II, ces
personnifications du fanatisme le plus cruel, ils sont
sortis vainqueurs, et ont conquis pour nous ces liber-
tés précieuses qui font notre orgueil, et que l’odieuse
intolérance de leurs ennemis leur refusait.
» Leur victoire, n’a cependant pas complètement dé-
sarmé leurs ennemis. A travers les siècles, la même
lutte se continue, et c’est encore au fond, le même
com bat que nous combattons aujourd’hui, e’est la même
cause sacrée que nous avons encore à défendre, ce sont
les libertés si péniblement et si glorieusement con-
quises que nous avons à préserver de toute atteinte.
» Si aujourd’hui la liberté de conscience, la liberté de
penser, la liberté des cultes nous sont garanties c’est
aux gueux du 16® siècle que nous le devons. Et si la
lutte dans laquelle nous nous efforçons encore aujour-
d’hui de conserver et de défendre ces précieuses con-
quêtes n’a plus le coractère de barbarie et de cruauté
qu’elle avait alors, si le fer et le feu ne sont plus les
armes du combat, c’est encore à eux, c’est à leurs
principe de tolérance que nous le devons !
» Et Ton osait espérer que le parti libéral les répu-
dierait!
» C’est un hommage pieux, Messieurs, que nous de-
vons à leur mémoire, et ils l’ont bien compris ceux
qui, comme eux jadis, relevant la tête sous l’insulte,
se sont écrié : » Oui ! nous sommes gueux, et comme
les gueux de Marnix nous délivrerons la patrie de la
tyrannie des prêtres! »
» Nous avons donc le droit de le constater, Mes-
sieurs, dans cette mémorable journée du 24 novem-
bre, c’est le principe même du catholicisme ultra-
montain qui a été vaincu, et c’est la déchéance de
ceux qui ne sont au pouvoir que pour faire prévaloir
ce principe funeste au sein du gouvernement, que
notre victoire a décrétée !
» Ai-je encore besoin, Messieurs, de vous rappeler
la part que le pays tout entiera priseà notre triomphe.
Qui de nous n’a présent à l’esprit l’émotion qui a saisi
la nation entière à cette nouvelle si pleine de pro-
messes : “ à Gand, le libéralisme a vaincu ! » Et qui
de nous ne conserve gravé dans sa mémoire, le
souvenir de cette manifestation unique dans les
Annales du pays, dans laquelle par un élan spontané
le libéralisme du pays tout, entier s’est donné rendez-
vous dans la ville qui venait de vaincre pour féliciter
les vainqueurs et se réjouir avec eux de ce grand
événement qui marquait l’heure de la délivrance com-
mencée !
» Qu’il nous soit permis, Messieurs, d’exprimer en
votre nom, toute notre gratitude à toutes les associa-
tions qui ont pris part à cette manifestation grandiose
et de leur dire qu un tel honneur paie et au-delà, tous
les travaux, tous les déboires, toutes les fatigues de
la lutte!
» Messieurs, nous serions ingrats si, en rappelant
le souvenir de l’élection du 24 novembre, nous ne rap-
pellions en même temps que le résultat en a été ob-
tenu avec le concours et par l’union de toutes les for-
ces du parti libéral.
» Peut-être notre ennemi avait-il espéré nous trou-
ver désunis, et s’était-il flatté de nous vaincre grâce
à nos dissensions intestines.Mais ici encore messieurs,
il s’est trompé ! L’amour de la patrie, le sentiment
profond des dangers auxquels une théocratie odieuse
exposait la paix de son existence et jusqu’à cette
existence elle-même, l’abnégation, la voix du devoir,
ont parlé plus haut que toutes les considérations se-
condaires et un même élan, a confondu dans les rangs
de la même armée tons les défenseurs de la liberté
menacée.
« Cette lutte dans laquelle tous les efforts ont tendu
vers un même but, dans laquelle tous les rangs ont été
confondus, à eu cet effet Messieurs, de rendre plus
claire la nécessité d’une union plus intime entre toutes
les forces du parti libéral, et nous pouvons le dire, de
rendre unanime au sein de notre Association le désir
ardent de voir cette union se réaliser le plus prompte-
ment possible. C’est sous l’empire de ces sentiments de
concorde et. de paix dictésà la fois par l’intérêt du parti
et la reconnaissance des services rendus, qu’un certain
nombre de nos membres ont saisi votre Comité central
d’une proposition tendant à ramener dans notre sein
la fraction du parti qui en est actuellement écartée.
.HEMIN Jü» FER GKa.vl i,»m,
DKPARTS D’ANVERS pour : Lierre, à.:», 7.U, s).Si. U.Uu,
- Aerschot, Louvain,Di63t,Ha»*eit,7.12, 9.33,1.50, et 5.45.— Mn-ain-. :ir < ■ >
7.12, 9.33, 1.50 ot 5.50. — Roosendaal, Brada. Dordrecht, Rotterda n. . ,
10.25 t. 30, jusqu’à Breda. '.41', 6.4a.—uttiguies. Lododn tn, r.utrlam,.
Wsridiûb-mrg, Vireus et aurdelâ, 7.12,9.33, (Jiisqu’a Walcourt). I Vj. :
• Hereùtiïsr*.Turn!)'>ut et Tilbourg 5.40, 11.00 'jusqu'à Turaltou!’,.'. .
CHEMIN DE FER DU PAYS DE WAS-i - D’ANvî.-.i 7 , . • >r.
25..-j)eaaNu4.25. J.9.2&’, 10.50,2.10, 5.25’, 6.55.
BATEAUX A VAPEUR. - Départs d’Anvras (Veerdam) pour Tamise 10
— Pour Boom 8 h. mat., 1.3) et 6 h. soir. — De Boom pou; Anvers 0 10.30
De Boom pour Tamise 10.30 mat. —De Boom pour Rupalmouda 10.33 mit. 4
pour Anvers 7h. mat., 1 à. soir. — De Temise pour Boom 7 h. mat. I h. s. — De Rupelmoude
Boom 9.15 mat., 2.15 h. soi". - Da Rupet monde &'Anvers 7.15. 1! h. mat., 1.15 et 4.;*) b. soir.
Le service de Dimanche comme dans la semaine.
Votre Comité, Messieurs, s'inspirant des mêmes senti-
ments a cherché avec les signataires de cette proposi-
tion de quelle manière Tunion pourrait se faire, tout en
maintenant dans l’intérêt du parti tout entier l'inté-
gralité de notre programme, et la force de notre
règlement. »
Notre correspondant nous a donné hier le
texte de la résolution proposée à l’assemblée
qui l’a adoptée à l’unanimité des voix.
Nous félicitons le libéralisme gantois de ce
résultat heureux. Il nous promet une victoire
complète et décisive dans un avenir prochain.
Nous donnons plus loin la fin de la plaidoi-
rie de Me Clausel, avocat de MM. Carlin, De
Decker et consorts. Nous ne l’accompagnerons
d’aucun commentaire, préférant reproduire
ceux de \’Univers, feuille ultramontaine dont
les appréciations ne subissent aucune influence
politique hostile aux prévenus. Loin de là !
Les voici :
L’affaire en police correctionnelle contre» l’opéra-
tion » des huiles s'est continuée mardi à la 11*
Chambre. L’avocat des accapareurs a plaidé pendant
toute la durée de l’audience. Nous dirons peu de
choses,—il n’y a,en effet, que peu à en dire, — des
petits mots à double entente, des points d’interro-
gation à peine posés pour n’y pas répondre, et des
malices au gros sel dont il a aspergé son adversaire.
C’est, parait-il, de la monnaie courante d’avocat. Ce
qu’il y a de fâcheux pour l’orateur, c’est que le tribu-
nal s étant fait assez longtemps attendre, la plup art
de ses mots avaient déjà éclaté d’avance dans l’au-
ditoire : ils avaient dû traîner quelque part, comme
au cercle du Louvre, par exemple.
L’avocat défendeur, après donc les hors-d’œuvre
d’usage, a présenté son client, la petite bourse, mais
la très forte tête de la compagnie spéculatrice. Nous
le pouvons peindre maintenant en trois phases et en
trois phrases. En 1870,ils’est trouvé comme par hasard
avoir justement cent mille sacs de farine à offrir aux
gens du 4 septembre. A 70 francs l’un, le compte est
Facile à faire. En 1872, il s’est trouvé avoir à payer
juste, — non, pas toutà fait, — un million à des gens
qu’il n'y a pas lieu de faire intervenir ici. Il s'agissait
encore de céréales, si nous avons bonne mémoire. En
1875-1876, il a en magasin, à Paris, 25 millions de kilo-
f ranimes d’huile de colza accaparés avec des capitaux
trangers. Quel article travaillera-t-il la saison pro-
chaine ?
Revenons à la plaidoirie faite, non pas trop en sa
faveur, mais surtout en faveur des actions d’éclat de
la spéculation. L’orateur a parlé beaucoup plus alors
pour son auditoire de spéculateurs que pour les juges;
car si ces derniers écoutaient avec recueillement, les
premiers buvaientles paroles de celui qui mettait cer-
taines de leurs manœuvres au rang des beautés de
notre époque. Nous ne nierons pas qu’il n’ait étéhabiie
en quelques points ; mais entre l’habileté et la raison,
il y a un abîme, qu’il a tenu à ne pas franchir comme
nous l’allons voir.
L’article 419 punissait bien jadis les accaparements;
mais cet article a tant, mais tant vieilli depuis 1810...
que c’est comme si il n’existait plus. Donc, l’accapare-
ment n'étant plus défendu, n’est-ce pas, c’est qu’il est
permis. Ce n’est, pas plus difficile que cela de défendre
des accapareurs —
Mais supposons que ce malencontreux article n'ait
pas été tout à fait égaré, on comprendrait, à la rigueur,
qu’on l’appliquât à une demi-douzaine de marchands
à huile ayant chacun un stock et qui s’entendraient
pour faire une opération de Bourse. Mais penser qu’on
rappliquerait à une demi-douzaine de rentiers ou ban-
quiers qui donneraient leur argent à un compère pour
faire un stock d’huile avec lequel on espère « taire
suer » les baissiers et les consommateurs, cela ne fait-
il pas frémir? On pourrait donc peut-être punir une
coalition de marchandise, mais non une coalition de
capitaux destinée à agir sur le prix des marchandi-
ses. ... Eh bien, on dit ceci, et ce n’est pas plus diffi-
cile que cela de défendre les accapareurs.. ».
On ose dire que les rachats d’etranglement faisant
monter d’une bourse à l’autre — l’histoire dit même en
une demi-heure — le cours de l’huile de 99 à 108 fr. 50,
par exemple, sont des suroffres coupables lorsqu’elles
sont faites dans de certaines conditions ! On se dissi-
mule alors avec humilité derrière le courtier de com-
merce, qui opère officiellement. Par exemple, on a bien
soin d'oublier de rappeler le peu de cas que fait de ces
opérations et de cette cote officielle un jugement du
tribunal de commerce que nous reproduisions, pour la
seconde fois à huit mois d’intervalle, le 14 de ce mois,
jugement rendu dans un cas identique à celui qui
nous occupe, et dans les considérants duquel les juges
déclarent qu'ils entendent ne pas « avoir égard à de
prétendus cours officiels qui ne présenteraient ni sin-
cérité ni loyauté, » et qui déclarent que « si, en prin-
cipe, les cours représentés comme officiels doivent
servir de base aux décisions de la justice, ce n'est
qu'autant qu'ils sont l'expression fidèle d'opérations
sérieuses et légales et qu'ils n'ont été viciés par aucune
manœuvre ni aucun artifice blâmables. » L’avocat a
bien lu cela — nous le lui avons vu lire — mais il
l’oublie au bon moment. Et voilà comment ce n’est pas
pins difficile que cela de défendre des accapareurs.
On vient ensuite demander aux consommateurs de
quoi ils osent se plaindre. On déclare d’abord que de-
puis un certain nombre d’années le prix de l’huile de
eoiza a été, en moyenne, de 115 fr. les 100 kil. Eh bien,
pendant la dernière campagne, la cote n’a atteint ce
prix qu'un seul jour! Mais pourquoi, mon Dieu, cette
cote a-t-elle été si... modeste? Nous allons vous le
dire puisque vous l’ignorez C’est que la fameuse » opé-
ration» n’a pu, malgré son accaparement, arriver
à, toutes ses fins. Cette pauvre victime d’opéra-
tion avait beau accaparer chaque jour tout ce
qu’elle trouvait à acheter, le lendemain il arri-
vait d'autre marchandise de l’étranger pour béné-
ficier des prix qn’on voulait bien lui accorder. Ah !
sans cela, elle vous aurait fait voir où eile aurait
mené les cours; mais il est tant venu d’huile de tous
le; côtés qu’elle n’a pas pu tout acheter et que le reste
a suffi à tous les besoins de la consommation, mais a
dû se payer, par exemple, aux prix payés par l'opé-
ration elle même pour faire le vide. Tout le monde
sait cela; c'est connu comme le loup blanc; tous les
journaux l’ont dit; mais pourquoi ne pas l’oublier au
bon moment? Et voilà commentée n’est pas plus diffi-
cile que cela de défendre les accapareurs...
Pourquoi aussi la justice serait-elle venue porter
son œil vigilant sur une opération de ce genre ? Est-ce
qu’il n’y a pas de précédents? Ne savons-nous pas qu’à
la suite de la liquidation des farines dites de spécula-
tion de juillet 1874, la justice commença une instruc-
tion et rendit plus tard une ordonnance de non-lieu X
Nous savons cela ; mais il s’agissait de l’accaparement
de 25 à 30.000 sacs d’une marque spéciale de farines,
marchandise qui ne sert guère précisément qu’aux
jeux des spéculateurs. Cela représentait de 4 à 4 mil-
lions et demi de kilogrammes, et — chose importante
à noter — la liquidation ne rendit victimes que des
spéculateurs, et les prix de farines de consommation
n’en éprouvèrent pas de contrecoup. Le tribunal de
commerce a été, dans tous les cas, plus sévère que le
parquet ! Mais pour les huiles, n’est-ce pas ici autre
chose? Il s’agit cette fois d’abord de 25 millions de
kilog.accaparés d’une marchandise non plus fabriquée
en vue du jeu, mais bien destinée à la consommation.
Or, il est notoire que les prix des huiles ont été faus-
sés. non pas autant qu'on l’aurait voulu, mais enfin
ils l'ont été. On oublie ces choses pour les besoins de
la cause, et voilà comment ce n’est pas plus difficile
que cela de défendre les accapareurs...
Eh bien ! nous nous trompons, c’est très difficile de
défendre leur mauvaise cause. C’est être écrivain qui
est facile, lorsqu’il est aussi aisé de faire voir où est
l’habileté et où est la raison. Nous allons dire où se
trouve la raison. C’est que le jour où un jugement, —
qui va faire le tour du monde, — viendrait à per-
mettre aux spéculateurs d’agir avec la liberté quo leur
allouait mardi leur défenseur à la 11' chambre, les
consommateurs seraient la proie de tous eesgens qui
ne vivent que de jeu et aux dépens des consommateurs
qui y laissent leurs sous, ou des imbéciles qui y lais-
sent leurs millions ou ceux des autres. Il n’en pourra
pas être ainsi heureusement pour les consommateurs,
parce que l’article 419 n’est pas effacé de nos codes et
que l’article 417 est la raison !
Mardi prochain, nous entendrons les conclusions du
ministère public. Comme nous avons entendu l’houo-
substitut demander les dossiers aux avocats, nous de-
vons nous attendre à une étude intéressante de l’affaire.
Le Figaro s’occupe également de l’affaire et
nous apporte quelques fragments d’une lettre
de M. DeDecker.Le député anversois se fait en
ce moment; à Paris un succès que le Figaro
célèbre en ces termes :
“ Nos lecteurs comprendront, que nous ne vou-
lions pas les entraîner dans les détails et la discus-
sion de ce procès. Nous nous bornerons à leur
donner l’exposé de l’affaire, qui semble préoccuper
vivement le haut commerce parisien, et nous
n’avons pas, quant à nous, à apprécier la moralité
qu’il y aurait à tirer des faits révélés par cette
curieuse contestation. Mais nous ne pouvons pas-
ser sous silence certains documents dont il a été
donné lecture, et qui sont autant de chefs-d’œuvre
de netteté, d’élégance et de délicatesse. Ce sont
les lettres d’un grand personnage belge, M. De
Decker, qui aurait, eu des intérêts considérables
dans l’association que M. Carlin dirigeait, et se
serait reposé ainsi, dans de petites spéculations
au-delà de la frontière, des soucis et des travaux
de la politique.
Le courage de nos adversaires, écrivait-il, doit joli-
ment s’amoindrir. Ils laissent bien les plumes à leurs
huiles. S’ils ont l’espoir de se rattraper, ce sont des
carrés imbéciles.
Moi, qui tiens les clefs du magasin, je les ferai suer
encore bien longtemps, et je les pincerai définitive-
ment'-sttr lès quatre premiers mois (de 1875). Tout ce
que nous leur demandons, c’est de ne pas pousser la
sottise jusqu’à sauter, car nous désirons voir la cou-
leur de leur argent...
Le recul de ces derniers jours va un tt.re les baissiers
en liesse. Ce ne sera qu’une fiche de consolation, oui
pour mieux dire, une fichue consolation. Vous pour-
riez faire écrire quelques articles dans les journaux,
iis ne sont lus que par les imbéciles. Servez donc aux
baissiers quelques lignes qui leur donnent la collique.
Pas trop tôt cependant, pour qu’ils vendent encore un
peu en blanc...
» Voilà qui est dit galamment et, encore une
fois, on ne reprochera pas à l’auteur de ces lignes
de manquer de clarté et de précision. Nous ne sa-
vons pas si M. De Decker mène ses adversaires
politiques avec une tendresse et une aménité aussi
caractéristiques, mais, à coup sûr, si ces discours
sont taillés sur le patron de ses lettres,ils doivent
avoir une saveur toute particulière.
» L’affaire a été remise à mardi prochain pour
les conclusions du ministère public. Nous ferons
connaître le jugement qui aura terminé ces inté-
ressants débats. »
Comme il est question dans plusieurs jour-
naux de l’abrogation de l’article 419 du code
pénal en Belgique, nous croyons utile de met-
tre en regard l’article 419 et celui qui le rem-
place dans le code belge de 1867.
CODE DE 1810. CODE BELGE.
Vendredi 31 Hars
terdarn
royaume
mis, Ha
’Uce da la Bourse, 8
f.œvnsEs. Dklizy Daviks et g»
Strand, et A. Mabriub. >3
Covent Garden
leu directeurs
ti&t Tl OMS
on«es Is uetit» ligne
(fin du Joaros’I
s, la ligne
''vort. In ligne
■' TV,A
le.» annonces de la France s'adresser
seins' veulent à MM. G. L. Daubb * 0,31?>ii.
ruo du Faubourg Montmartre, Paris.
et 4
Da Tamise
Les annonces sont mesurées au ligno
mitre.— Les titres se paient d’après l’espace
a a'ils occupent
Sa»
Ce qui! est, sise lestiaff. Ses etudes et son travail
l’ont poussé fort avant dans la carrière maritime. Il
est partisan des mêmes réformes que son prédéces
seur, l’amiral de Saint-Bon, bien qu’il n’ait jamais
exercé un commandement sur mer. M. Brin, qui a
été appelé à prendre le portefeuille de la marine
après !e refus de MM. de Brochetti, dei Carretto, et
Menzani, n’appartient pas au Parlement.
FRANCE.
ART. 419. — Tous ceux
qui par des faits faux ou
calomnieux semés à des-
ART. 31L -
nés qui par
frauduleux
Les person-
’ moyens
38,
sein dans le public, par auront opéré la hausse ou
des sur-offres faites au la baisse des prix des den-
prix que demandaient les rées ou marchandises ou
vendeurs eux-mêmes, par des papiers et effets pu-
réunion ou coalition entre
les principaux détenteurs
blies, serout punies dun
emprisonnement d’un mois
d’une même marchandise à deux ans et d’une amende
ou denrée tendant à ne de 300 à 10,000 francs.
pas la vendre ou à ne
ia vendre qu’à un certain
prix on qui, par des voies
ou moyens frauduleux
quelconques, auront opéré
la hausse du prix des den-
rées, marchandises, pa-
piers ou effets publics au-
dessus ou au-dessous des
prix qu’aurait déterminés
la concurrence naturelle
et libre du commerce, se-
ront punis d’un emprison-
nement d’un mois au
moins, d’un an aa plus...
On le voit, le fait de produire facticement la
hausse, est toujours punissable.
On commence à voir clair dans la situation mo-
rale de la cause carliste si chère à nos feuilles clé-
ricales.
Déjà des faits nous prouvent que l’armée de don
Carlos était un ramassis d’aventuriers sans prin-
cipe ni convictions et faisant uniquement la
guerre par métier et au marc le franc. Nous vou-
lons parier des engagements d’un certain nom-
bre de carlistes qui, ces jours derniers, se sont
présentés à Harderwijk (Hollande) pour prendre
du service dans l’armée des Indes. Une armée pro-
testante !
La plupart ont été admis.
Il est donc bien indifférent à ces gens-là que leur
étoile les conduise à l’orient ou a l’occident. Ils
sont payés et. ils tuent, voilà tout.
Et nos cléricaux qui appelaient cela une “ armée
de la foi ! »
Plaintes contre le chemin de fer.
Dossier des Corporations.
Anvers, 30 mars 1876.
A Monsieur le Ministre des Travaux Publics,
Monsieur le Ministre,
3filice.
Levée «le 1»Î6. — Kemise «lu coutingeut,
Un arrêté ministériel du 22mars dit que les miliciens
désignés pour le service et compris dans le contingent
de la levée de 1876 seront remis à l’autorité militaire
aux époques ci-après, savoir :
A. — Miliciens pour lesquels le versement de deux
cents francs mentionné à l'article .64/4 de la loi n'a
pas été effectué.
Les 30, 31 mai, l", 6, 7 et 8 juin dans la province de
Hainaut ;
Les 29,30, 31 mai, 1", 2 et 3 juin dans les provinces
de Brabant, de Flandre occidentale, de Flandre orien-
tale et de Liège ;
Les 29, 30, 31 mai et lr juin dans les provinces d’An-
vers et de Namur;
Les 29, 30 et 31 mai dans les provinces de Limbourg
et de Luxembourg.
B. — Miliciens pour lesquels le versement de deux
cents francs a été effectué.
Le 20 juin dans toutes les provinces.
MM. les gouverneurs sont chargés de l’exécution du
présent arrête, chacun en ce qui le concerne.
Caisse générale d’épargne et de retraite
Sous la garantie de l'Etat.
31janv. 1875 ACTIF.
4 509 843
30 222 767
17 956 716
48 210 823
1 394 649
784 150
Encaisse à la Banque
Nationale............
Placements provisoir»
Id. définitifs..
PASSIF.
Déposants...........
Fonds communal......
Mandats en circulation
Produit des place -
ments.............
Fonds de réserve....
MOUVEMENT DU MOIS.
Selde................
Id. depuis le lr janv.
31 dec. 1875. 31 janv. 1876
887 877
34 481 825
22 100 605
5* 281 763
876 248
151 417
+ 7 173 353
5 355 470
35 691 967
21 569 581
57 207 265
1 618 452
885 144
Vetes officiels,
Consulats. — Des arrêtés de diverses dates portent
ce qui suit : M. Everard a été nommé consul de Bel-
gique à Soerabaya (Java) ; démission honorable des
fonctions de consul de Belgique à Port-au-Prince
(Haïti), a été accordée, sur sa demande, à M. Hart-
mann; M. Ritter a été nommé consul de Belgique à
Port-au-Prince (Haïti) ; M. Maekwitz a été nommé
consul de Belgique à Saint-Louis (Missouri) ; sous la
date du 2 mars, le capitaine Thellusson, a reçu l’exe-
quatur de vice-consul de Grande-Bretagne'et d’Ir-
lande à Ostende ; M. Schoelberg a reçu l’autorisation
d’exercer les fonotions d’agent consulaire des Etats-
Unis de Colombie à Liège ; M. de Meulemeester a reçu
I’exequatur de consul des Pays-Bas à Gand.
NOUVELLES JjTRANGfiKfiS.
ITALIE.
Programme du ministère.
Eu voici les principaux passages ;
Politique étrangère. — Notre politique étrangère a
été, dans ces dernières années, rendue plus facile par
les grands événements qui se sont accomplis en Eu-
rope. L’Europe a compris que l’Italie était une nou-
velle garantie de paix et de tranquillité. Nous nous
efforcerons d’apporter, dans nos restions avec les gou-
vernements étrangers, une prudence égale à celle de
nos prédécesseurs, mais nous ne voulons ni ne pou-
vons oublier que l’Italie, pour parvenir à la haute
position que son passé, sa situation géographique et
le nombre de ses habitants lui assignent, et qui ne lui
est pas toujours accordée volontiers, doit chercher,
dans les sympathies des peuples civilisés, la confirma-
tion de cette sécurité qu’elle a déjà obtenue de l’as-
sentiment et désintérêts des gouvernements étrangers.
Politique religieuse. — La discussion qui a eu lieu
l’année dernière dans la Chambre, sur la politique
ecclésiastique, a déjà donné l’occasion à l’ancienne
opposition de développer ses idées à ce sujet, et l’on se
rappelle qu’elle obtint le concours de députés qui
siègent sur les divers bancs de cette Chambre. Nous
avons hâte de déclarer, aujourd’hui, qua, ni dans
cette question, ni dan6 aucune autre, legouvernemeDt
ne se montrera agressif ; aucun esprit d’hostilité, mais
en même temps, pas de i èves de conciliation ; équi-
table et ferme application des lois générales ; inter-
prétation stricte et rigoureuse des lois spéciales
de privilèges, lois qui ont été dictées par une
prudence politique que les résultats ont pu montrer
excessive, mais qui ne peuvent, en aucun cas, être
répudiées sans de nouveaux et graves motifs ; aussi,
le ministère comprend-il l’obligation dans laquelle il
est de donner leur accomplissement aux promesses
tant de fois répétées, de présenter des projets de
lois pour résoudre les questions tant de fois restées en
suspens, tant en vue d’entourer de sanctions légales la
liberté de conscience et les droits sociaux contre les
abus dans l’exercice des cultes, quo de régler l’admi-
nistration des biens ecclésiastiques, afin que l’asso-
ciation spirituelle des catholiques demeure un fait
spontané, vivifié par l’ingérence laïque.
Traités de commerce. — La question des droits de
douane et des traités de commerce implique néces-
sairement une diminution de la liberté absolue des
échanges. L’examen des traités de douane ne peut être
soumis au critérium d’un principe rigide et unique ;
aussi faut-il veiller à ce que, sous la forme de quotes
proportionnelles d’impôts, on ne laisse pas se glisser
des intentions de faveur et de protection. Mais vous
comprendrez, messieurs, que pour arriver et dégager
ces deux éléments ; celui des taxes proportionnées aux
besoins du Trésor, et celui qui pourrait résulter de
droits restrictifs et protecteurs, il faut une étude minu-
tieuse et attentive que nous ne manquerons pas de
faire, aussitôt que nous aurons pu examiner les négo-
ciations entamées.
Les soussignés délégués des corporations réunies,
ont l’honneur de vous informer que les expéditions de
marchandises, dans la circonscription d’Anvers-
Bassins, sont «empiétement entravées par le manque
total de bâches.
’ Depuis des mois nous avons fait connaître cette
situation àM. Bollekens, chef de station, qui nous a
toujours fait des promesses, mais ne nous a donné
jamais aucune satisfaction, comme nous l’avons pu-
bliquement constaté dans notre dossier du mois de
décembre dernier (5,11,16,23, 27,28 décembre 1875).
En ce moment, Monsieur le ministre, tous les ga- .
rages sont encombrés, depuis des jours et des jours, nouveaux ministres italiens
de wagons chargés qui ne peuvent partir, faute de
bâches; de là, impossibilité de charger d’autres wa-
gons, et retard, hautement préjudiciable,de toutes les
expéditions.
Cependant, le commerce traverse actuellement une
période de calme; que serait-ce donc si quelque mou-
vement venait à se produire? On arriverait à cette
étrange conséquence, de voir tout le trafic suspendu,
uniquement à défaut de bâches.
Nous vous prions donc avec la plus vive insistance
> hifsn vouloir donner les ordres nécessaires nour
Voici quelques détails biographiques sur les
de bien vouloir donner les ordres nécessaires pour
qua les stations d’Anvers-Bassins soient immédiate-
ment pourvues des bâches requises pour répondre aux
besoins.
Les pétitionnaires vous présentent, Monsieur le
Ministre, l’assurance de leur haute considération.
Pour les corporations réunies,
la commission déléguée.
Bureau Veritas.
M. Mancini, est un savant légiste et fut le président
du Congrès de Bruxelles sur le droit international et
a toujQurs été un infatigable promoteur de la loi pour
l’abolition de la peine de mort. M. Mancini fut libéral
de bonne heure. Exilé de Naples dès 1850. ensuite
professeur de droit à l’Université de Turin, il eut tou-
jours l’ambition de doter l’Italie d’un code pénal sanc-
tionné par la scienee et qui puisse servir de modèle
aux autres nations. Préritl'- nt du comité pour l’érec-
tion d’un monument à Alberico Gontili, c’est assez dire
s’il est partisan de la liber lé de conscience.
L’honorable Zanardelli, avocat, a combattu comme
volontaire en 1849 et 1859. Nommé commissaire royal
dans la Vénétie après la guerre de 1866, il s’est mon-
. tré esprit indépendant.
| M. Giovanni Nicotera est habile et actif. Sans avoir
une érudition profonde, il parle avec netteté et. conci-
j sion. Personne mieux que lui ne connaît la manière et
: l’occasion de présenter une question pour surprendre
] et embarrasser ses adversaires.
L’honorable Coppino, qui fut déjà ministre de l’iu-
! struction publique avec Rattazzi, en 1867, parle avec
élégance. Libéral et modeste, il est animé d’un grand
! désir de bien faire.
st Sicilien
I M. Maiorana-Catalabiano est Sicilien. Savant et
La direction du Bureau Veritas vient de publier la ! orateur, il parle avec profusion. Il a pour maxime do
statistique suivante des sinistres maritimes, signalés I fuira peu et bien
pendant le mois de février 1876, concernant tous les Lo sénateur Melegari, dernièrement ministre d’Italie
pavillons. j à Berne, est un ancien patriote. Il fut professeur de
Navires d voiles signalés perdus. 1 droit constitutionnel à {‘Université de Turin ea même
«as*™ Attisa. ♦ : i^ÆyssïiaarÆSi a^sss:
Norwó^fifirib', 4 Allemands, 3 Grecs* & Autrichiens, Z . y iipMtAnnnt»0>f>npi*A) f ouïs '«pnutpup
Danois, 2 Hollandais, 12 pavillons inconnus; total 86. | ^antfoldaf £ tSp* de gus® studieux en
su0posés Pe,~ l temps de paix, est le premier ministre delà guerre qui
dus. nar suite de défaut de nouvelles. ne soit pas Piémontais.
dus, par suite de défaut de nouvelles.
Navires à vapeur signalés perdus.
4 vapeurs Anglais, 1 Français, 1 pavillon inconnu ;
Le commandeur Brin, directeur des constructions
navales avec le grade de contre-amiral, est né, il y
a 44 ou 45 ans, à Turin dan* une condition modeste.
La Chambre des députés a validé hier l’élection de
MM. Ancel, Anisson-Duperron et Alicot.
Dans la commission d’amnistie, une motion d’ajour-
nement de M. Allain-Tàrgé a été repoussée. Les au-
teurs de la proposition seront entendus demain.
Les bureaux ont nommé des commissaires unanime-
ment. favorables au projet de loi attribuant à l’Etat la
collation dégradés universitaires.
Le commission du Sénat chargée d’examiner la loi
sur la lavée de l’état de siège Ta approuvée par 7 voix
contre 2.
Nous trouvons dans la République française
les lignes que voici :
Plusieurs journaux annoncent le mariage de M11* de
Gontaut-Biron, l’une des filles de l’ambassadeur de
France à Berlin, arec un certain M. de Talleyrand-
Perigord ; celui-ci, malgré son origine et son nom
français, serait un hobereau (juncker) silésien, et au-
rait servi dans les armées prussiennes pendant ia cam-
pagne de 1870-71, en qualité d’officier de hulans. Nous
comprenons à merveille qu’au lendemain d’une guerre
aussi désastreuse pour nous, notre représentant au-
près de l’empereur d’Allemagne ait eu pour mission
de pauser des plaies, de calmer l’irritation des esprits ;
mais, e’est à notre sens, pousser un peu loin l esprit
d’apaisement que de donner sa fille à un ancien Fran-
çais qui n’a pas craint de marcher contre les compa-
triotes de son père. Nous espérons encore, pour M.
de Gontaut-Biron, qu’il ne tardera pas à démentir cette
nouvelle.
Exposition Universelle de 1870.
Le Journal officiel publie le décret suivant :
Le président de la République française,
Sur le rapport du ministre de l’agriculture et du
commerce;
Vu les décrets des 5 avril, 2 juillet J870 et 30 décem-
bre 1871, concernant l’institution d’une commission
supérieure chargée de proposer les différentes mesures
relatives aux expositions internationales ;
Considérant qu’une exposition universelle interna-
nationale doit avoir lieu prochainement à Paris et
qu’il importe, en vue de cette exposition projetée, de
compléter l’organisation de la commission aotuelle en
y adjoignant un nouveau membre de la Chambre des
députés et en y appelant M. le préfet de la Seine et M.
le préfet de police, ainsi qu’un membre du conseil
municipal da Paris.
Décrète :
Art. lr. Sont nommés membres de la commission
supérieure des expositions internationales :
MM. Coehery, membre de la Chambre des députés;
Le préfet de la Seine :
Le préfet de police ;
Binder (Louis), membre du conseil municipal de
la ville de Paris.
Art. 2. Le nombre des membres de la commission
se trouve définitivement fixé à 45 et ne pourra plus
être augmenté.
ANVERS, 31 Mai-e.
A-seCciation li berale et constitutionnelle
et Liberale Vlaamsche Bond.
Le sous-comité de ia 1" section se réunira samedi 1er
avril, à 9 heures du soir, chez Mm* Ve Vanderheyden,
quai Jordaens.
Ordre du jour ; Communications imporantes — Elec-
tion provinciale de mai prochain.
Le sous-comité de la 3* seetion se réunira vendredi
31 courant, à 81/2 heures du soir, dans le local Grand
café de l'Univers, Place Verte, 31, au 1er étage.
Sous-comité de la 4e section. — Vendredi, 31 cou-
rant, à 8 1/2 heures du soir, réunion des membres an
local habituel, le Lion d'or, rue Haute.
Le sous-comité de la 6* section se réunira samedi
lr avril, à 9 heures du soir, dans le local habituel
Maison Verte, chaussée de Malines.
Ordre du jour : Elections provinciales.
Le sous-comité de la 8me section se réunira lundi
3 avril, à 8 heures du soir, dans le local Nieuwen
Buiten, rneSolvyns.
Fédération litoêM-at®.
'om-comité de la 5mo section. — Demain samedi,
à 9 heures du soir, réunion des membres de la fédéra-
tion au local habituel chez le sieur De Baeker, coin de
la rue de la Constitution et de l’Offrande.
Mertens-Vereenigiii#.
Section d’éducation et d'instruction. —S"
avril, séance à 6 heures, au local Café du s -,
rue Butte du Moulin.
Samedi 1 avril à 8 1/2 heures du soir, répétition géné-
rale pour la section de symphonie. — Les membres
qui n’assisteront point à cette répétition n’auront pas
droit de prendre part au grand concert c a 10 avril
prochain.
Société pb.ilan.th.ropiq.ue d’Anvers
Réunion de la commission administrative, vendredi
31 courant, à 8 1/2 heures du soir, rempart Ste-Cathe-
rine, 69. — Ordre du jour : Demandes de secours.
Banque de Belgique.
Les actionnaires de la Banque de Belgique sont
priésd réunir demain 1er avril, à la salle de
vente des courtiers, à deux heures et un quart,
pour su . .icerter sur les mesures à prendre dans
leur intérêt.
Garde eivitfue d’Anvers.
Ordre du jour.
Le lieutenant-colonel, commandant ad intérim,
a l’honneur de rappeler à MM. les officiers, sous-
officiers, caporaux et gardes des 1er et 2a bataillon
infanterie que dimanche prochain, 2 avril, aura
lieu leur inspection d’armes obligatoire,. remise
par suite de mauvais temps. Les lieux et heures
de réunion, ainsi que toutes autres dispositions
inscrites dans leur billet de convocation, restent
sans changement.
Anvers, le 30 mars. Le lieut.-colonel
commandant ad interim.
J. Mono.
Une servante a été arrêtée pour vol avec effrac-
tion d’une somme defr. 43 en argent et de 150 ci-
gares au préjudice de ses maîtres.
' — Un commencement d’incendie a eu lieu hier
soir dans une maison de la rue Falcon. Les habi-
tants, aidés des voisins, sont parvenus à éteindre
le feu en peu d’instants.
La cause de cet accident est attribuée à un des
locataires qui, étant en état d’ivresse, s’était mis
au lit avec une pipe allumée.
— Le gouverneur de la province, président du
conseil d’administration de l’Académie royale des
Beaux-Arts à Anvers, fait connaître que, la place
de professeur de peinture d’après nature étant
devenue vacante à l’Académie, par le décès de M.
J. Van Lerius, les postulants à cet. emploi sont
invités à faire parvenir leurs demandes au bureau
de l’Académie, avant le samedi, 29 avril, à midi.
Pour renseignements s’adresser à l’administration.
— Le steamer Vaderland, de la Red Star Line,
a quitté notre port hier soir pour Philadelphie au
moment où le Sicilzerland, de la même société,
arrivait de New-York. Outre un plein chargement
le Vaderland emportait 172 passagers et les malles
pour les Etats-Unis.
D’autre part nous apprenons par dépêche que le
Kenilworth, également de la Red Star Line, est
arrivé à New-York hier matin, venant d’Anvers.
« I
La Belgique
3 8Q
17.-
tnmestro,
eemestro,
5 561 768
2 459 355
Versements....
Remboursements
3 <U7 514
3 228 931
6 147 550
2 571 653
J-3 102 413
+ 3 575 897
I RB. WILDIER». P. PALM, VEIsMLEREA
ÜARNIER. GOEDEMÉ, DAGLIXCKX. |