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ANVERS, MERCREDI 23 DÉCEMBRE 1835.
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r. I
METEOROLOGIE.
Thermomètre: — 5n. glace
Baromètre. — lleau temps.
Pleine mer. — 1 h. après midi.
Lever du soleil, 7 h. 44. m.n
Lever de la lune, 11 h. 50 m. :
P. L. le 5 à 5 h. 45 m. matin.
N. L. le 19, à 9 h. 25 m. soir.
Vents. — S.O.
Etat du ciel.— Pluie, Neige.Grêle
liasse mer, — à 7 h. du matin.
Coucher du soleil. — 4 h.
Coucher de la lune. — 5 h. 10 m.
1). Q. le 13, à 4 h. 55 m. matin.
P. Q. le 20, à 7 h. 43 m. soir.
ON S’ABONNE
A Anvers, au bureau du Précurseur, rue Aigre, V’ 520, où se
trouve une boîte aux lettres et où doivent s’adresser tous les avis.
En Belgique et ù l’étranger. chez les directeurs des postes.
La quatrième page consacrée aux annonces, est a nichée à la
bourse d’Anvers, et à la bourse des principales villes de commerce.
Le prix des annonces est de 23 centimes par ligne d’impression ;
Un soin tout particulier sera porté à les rendre exactes, claires et
très-visibles.
Po.rriîS DK 1.4 VILT.K.
Ouverture: G heures du matin. - Fermeture 9 du soir.
Le Journal parait tous
Jour do sa publication.
les Jours , et porte la date du
23 Décembre.
BE 3ÛA S’RÉQUEKTCB BES NAUFBAGES EHT
AWÖX.ETSRRB EX BES CAUSES QUI
LES PSOISHISEWT,
À en juger par les progrès de l’astronomie et de la
science nautique; par les perfectionnements introduits dans
la construction des chronomètres et des instruments, d’ob-
servation; par les soins apportés dans la rectification des
cartes marines et dans le relevage des côtes et des ports où
les vaisseaux abordent le plus ordinairement; enfin , à eu ju-
ger par l’établissement de cette multitude de phares qui s’é-
lèvent sur les bords de la Méditerraunée et des deux Océans,
ou est natueilement conduit à, penser que les naufrages et les
accidens de mer sont moins fréquents aujourd’hui qu’aulre-
fois : c’est une erreur. Il résulte des relevés faits par le
Lloyd, que, de 1793 jusqu’en 1829, la perte des navires de
la marine anglaise marchande s’est élevée pendant cette pé-
riode à 557 bâtiments, ternie moyen, par an. Eh! qu’on ne
pense pas que cette moyenne ait été affaiblie par le moins
grand nombre de sinistres survenus durant ces dernières
années; bien air contraire ; en 1829, 159 navires au long
cours [ou de grand cabotage ont été entièrement perdus,
284 furent jetés à la cote, 21 coulèrent bas, 35 furent aban-
donnés à la nier , 12 furent condamnés par suite de trop
fortes avaries, 8 chavirèrent et 37 se perdirent sans qu’on en
ail entendu parler depuis; en tout : 454. Cette même année,
les accidents arrivés aux navires qui transportent le charbon
et à ceux qui font le petit cabotage ne furent pas moins dé-
sastreux: 109 se perdirent entièrement , 297 furent jetés à
la côte, 07 coulèrent bas, 13 furent abandonnés à la mer,
3 chavirèrent, et lO dispariigenl sans qu’on ait su ce qu’ils
étaient devenus; ils ontdù cimier baset périr avec leurs équi-
pages. Dans cette longue nomenclature de sinistres, les ba-
teaux à vapeur sont au.nombre de quatre (l). Cette perte
énorme n'a pas été depuis en diminuant; car, en 1833, on a
constaté que .800 vaisseaux marchands avaient été ou entiè-
rement naufragés ou jetés à la côte. Ainsi, chaque année, un
navire anglais sur Irente fait naufrage; et puis quelle foi
ajouter à tous ces tableaux de statistique qui présentent le
chiffre des importations et des exportations, et dans lesquels
mi ne trouve pas même une colonne servant à indiquer d’une
maniéré approximative l’évaluation des cargaisons des navi-
res naufragés; omission grave, et qui,.tant quelle ne sera
pas remplie, empêchera qu’on ait des données exactes sur les
relations commerciales qui existent entre les différents peu-
ples.
La marine marchande de la Grande-Bretagne, en y com-
prenant celle des colonies, se comppse en ce moment de
24,300 navires de toute espèce, montés par 100,000 mate-
lots. Le port total des vaisseaux enregistrés est d’environ
2,650,000 tonneaux," et eii estimant en gros leur moyenne à
(l)-De 1817 à 1851 , les Américains ont perdu 52 paquebots à vapeur.
FEUILLETON DU PRÉCURSEUR.
SCÈMES 2D22 BIVOUAC.
Suite (Voyez no 7.)
Quand je retournerai chez mon père je n’y trouverai pour recom-
pense de mes services à la patrie que ce que les Cosaque y auront laissé.
Chacun son tour. Il faut bien que le soldat vive. Vive l’empereur ! »
■— Et il courait, laissant derrière lui la rage et le désespoir. Je n’ou-
blierai jamais que dans les plaines de la champagne , près de Mery-sur-
Seine, j’avais pu, ainsi que quelques autres officiers, me jeter sur un lit
dans une vaste ferme encombrée de soldats. Tout à coup des cris, les
Hammes, la fumée,me reveillèrent. C’était la fermière qôi, dansl’ivresse
de sa douleur et de sa vengeance, avait elle même mis le feu à son propre
toit 5 et quand on voulait sortir du milien de l’incendie, on trouvait
cette malheureuse, la fourcheà la main, essayant de fermer les passa-
ges et de rejeter dans l’incendie les coupables de ses malheurs. Les
coupables ! Elle se trompait ; ils étaient ailleurs; ses coups ne pou-
vaient pas porter jusqu’à eux ! — Au milieu de tant et de si tristes scè-
nes , l’insouciance militaire n’en était pas ébranlée plus que des propres
maux de la troupe. Ce qui l’attristait un moment, c’est quand la pluie,
tombant à torrents, étouffait le feu du Bivac; contre ce malheur, on
était sans défense , et alors on traitait la gloire comme elle le mérite ,
et l’empéreur n’était pas mieux traité que la gloire. Mais , dans les tems
ordinaires, c’était un beau spectacle, à la nuit tombante, que ces lignes
de feux sans nombre., qui couraient d’un bout à l’autre de l’horizon
comme des feston de lumière, s'élevant sur les collines, redescendant
«u fond des vallées , et renvoyant au ciel les clartés qu’il verse à la
10 liv. st. par tonneaux, la totalité du matériel de notre ma-
rine de commercé équivaut à une somme de 26,500,000 liv.
st. (662,500,000 frs.) Assurément une aussi grande masse
de richesses, ù laquelle se lie l’existance d'un nombre aussi
considérable d’hommes, mériterait qu’on n’omît rien de tout
ce qui peuten assurer la conservation. Et pourtent, nous le
disons à regret; ces objets, d’une importance nationale si ma-
jeure, ont été jusqu’ici et continuent à être presqii'entière-
ment négligés; en Angleterre bien plus, par suite de l’insou-
ciance qu’on y a mise, on a laissé s’introduire et s’enraciner
des abus si graves qu'il sera très-difficile de les faire cesser,
lorsqu’on se décidera à apporter enfin une salutaire réforme
dans les lois qui régissent la marine marchande anglaise.
Que de fois dans l’année n’est-on pas péniblement affecté,
en lisant les journaux, par les récits des naufrages qui s’y
trouvent rapportés! Mais il s’en faut que tons les sinistres
qui arrivent soient publiés; le plus grand nombre, au con-
traire, omis dans les feuilles publiques, n’est connu que de
ceux qui y sont personnellement intéressés. Les naufrages
qui ont lieu sur nos propres côtes sont bien indiqués; mais
combien aussi y a-t-il de navires qui périssent en pleine mer,
ou qui vont se perdre sur des plages lointaines, et dont le
public n’enleud jamais parler 1 Sans doute, une grande par-
tie de ces malheurs est le résultat naturel du développement
de la marine anglaise, dont le pavillon Hotte sur toutes les
mers; mais nous n’en sommes pas moins convaincus que
plus des deux tiers de ces naufrages, pour ne pas dire ies
trois quarts, doivent être attribués à des causes tont-à-fait
locales, et que nous allons successivement signaler : 1° les rè-
gles vicieuses que suivent les compagnies d’assurances dans
leurs opérations ; 2" la mauvaise construction des navires
de commerce; 3" le défaut d’instruction des capitaines à qui
on confie le commandement. Passons successivement en re-
vue ces trois causes.
L’assurance des vaisseaux contre les risques de mer offre
sans contredit plus d’avantages que celle des maisons contre
l'incendie ; mais elle a des inconvénients. Si elle procure de
la sécurité, elle rend aussi moins vigilant, et fait naître
quelquefois de coupables idées. L'armateur dont le navire
est assuré s’inquiète moins de sa construction et de la capa-
cité du capitaine , que s’il courait seul tous les risques du
voyage. II est également arrivé, et les régistres de nos tri-
bunaux en font foi , que des vaisseanx et des marchandises
ont été expédiés dans l’intention formelle de les perdre et de
bénéficier par ce moyen sur les assureurs ; heureusement
ces cas sont très-rares. S’il y avait uni grand nombre de
personnes assez perverties pour vouloir faire fortune par
ce moyen , le malheur serait d’autant plus grand qu’il serait
à peu près irrémédiable; car dans l’état actuel de notre ci-
vilisation, il est impossible de nous passer de compagnies
d’assurance. Ce sont elles qui ont favorisé le développement
de nos relations commerciales ; ce sont elles qui déterminent
les spéculateurs à placer ou à conserver leurs capitaux dans
les entreprises maritimes; sans les compagnies d’assurance,
point de constructeurs, point d’armateurs au long cours;
partout dans nos ports régnerait une incertitude, une dé-
terre, Cela fait, deux pieux, plantés dans le Sillon, eu portaient un
troisième auquel pendait la marmite.
Le cuisinier de service la remplissait comme il pouvait : l’eau du
ruisseau, du puits, de l’étang voisin ; puis, le boeuf et le pain , quand
il y avait distribution ; autrement, le pain blanc du paysan, les légu-
mes qu’on lui avait arrachés , la pomme de terre des cantines, le salé ,
dont, le matin , à la hâte, le vieux Grognard avait eu la précaution de
charger son sac.
Quand tout manquait, on attendait une heure ou deux la picorée.
« A h ! vous voilà ! vous y avez mis le temps. Vous êtes donc allés cher-
cher du macaroni chez les Napolitains,et le piment chez les Espagnols.
Soyez tranquille, mon officier; il n’y a pas de misère. Quand vous
allez voir ce qui sortira de cette botte de paille, vous nous en direz des
nouvelles. Vous ne dîniez pas mieux chez votre comtesse de Cuuifur-
stein.» — On se pressait. Quelquefois des miracles, poules, canards ,
moutons tout entiers, qui criaient encore. — « Mille bombes! vous
aurez ruiné la compagnie, vous autres. Toutes ces tètes de gibier ont
dû coûter un argent fou. — Ne t’inquiète pas, mon vieux , c’est moi
qui régale. » — Quelque fois rien, ou peu s’en fallait. D’autres par-
taient aussitôt, se croyant plus habiles. Ou bien la lassitude l’empor-
tait, et,on en passait par ce que le sort avait voulu. Il se trouvait bien
toujours, dans l’arrière-fond des cantines, un quartier de veau, ou
de porc, ou de mouton, qu’on suspendait sur le foyer comme on
pouvait, et qu’on regardait rôtir avec recueillement. C’était le moment
du silence pour la troupe. Dans cette attente on procédait à d'autres
soins, on nettoyait les armes, ou préparait la toilette du lendemain ,
on réparait les ravages de celle du jour, on faisait les lits. — « A l’ou-
vrage ! criait le sergent. La paille est bette et bonne. Nous aurons une
nuit de rois. Voyez la chambre du capitaine, » — Une ligne d’échalas
rpîx de l’abonnement.
Pour Anvers.
Pour la Belgique.
A l’anqée. . .
Par semestre.
Par trimestre.
fr. GO
» 50
»> 15
À l'avinée. . .
Par semestre.
Par trimestre
fr. 72
» 58
» 18
Pour l’étranger 20 francs.
tresse, une langueur continuelle. Mais si rien ne justifie l’o-
pinionde ceux qui voudraient voir aboliflescoi'npagriies d’as-
surance, il n'est pas moins vrai que la manière dont elles
opèrent est on ne peut plus vicieuse. Sans doute il u'est pas
toujours facile d'assurer un vaisseau eu pleine coimnaiSsaiice
de cause, et d'avoir la certitude que la prime demandée est
le juste équivalent des risques auxquels il sera exposé. Cès-
risques, et par conséquent la prime, dépendent en partie de
1 état du navire, du caractère et de l’instruction du capitaine
et de la bonté de l’équipage ; en partie de la nature de la car-
gâison qu il doit prendre à bord; en parti encore du genre de
voyage qu’il fera. Ces deux dernières circonstances1 sont
d une appréciation assez facile ; mais ii n’en est pas de mê-
me pour l’état du vaisseau et la capacité du capitaine et de
1 equipage, 1! est très-difficile d’obtenir sur ces deux objets
dés renseignements,exacts, qui pourtant seraient essentiels
si foii tenait à établir l’assurance sur une base parfaitement
juste poil ries deux parties. (J^usuite à un prochain numéro.)
ALLEMAGNE.
On écrit de Constantinople, le 27 novembre :
Il y a quelques jours le grand-seigneur s’est rendu in-
cognito au palais de Therapia et y est resté jusqu’au len-
demain. Depuis, la nouvelle a été répandue que lórd Pon-
sonby y à eu ude conférence secrète avec le sultan. On ne
sait pas si cette nouvelle est vraie, mais depuis ie départ
d’un courrier pour Londres', elle s’est accréditée géné-
râlement.
Le sultan a donné l’ordre à un de ses favoris de se tenir
prêt à partir pour l’Angleterre, pour y aller visiter, ainsi
qu eu France eten Belgique, les établissemens industriels,
afin de les faire imiter en Orient. Le sultan Ta chargé de
s enquérir minutieusement de tout ce qui regarde les arts"
et les industries, et de voir quels sont ies premiers qui
pourraient être implantés dans l’empirié ottoman.
(.Mercure de Souabe.)'
— Ou écrit de Prusse, 13 décembre : Depuis son retour
à" StV-Pétersbourg, l’empereur s’occupe de préférence de
tout ee qui peut encourager T industrie russe. Il s’agirait
à St.-Pétersbourg de s’entendre avec notre gouvernement
et avec celui d’Autriche pour faciliter les transactions com-
merciales et donner ainsi un grand essor au commerce et
à l’industrie. Les gouvernemens de Prusse , d’Autriche et
de Russie étant en relations fort amicales, on (pourra fa-
cilement s entendre etpreiuire des arrangemensqui seront
d’une grande utilité pour les trois états. Pour donner un
exemple de l'amitié que les'monarques se portent, il suffît
de dire que Temperuur Nicolas a bien voulu diner chez
l'ambassadeur autrichien à Berlin, et cela à l’occasion du
mariage d’une parente du comte Ficquehnont.
( Gazette d’Awjsbong.)
— On écrit de Vienne, 12 décembre :
Malgré la grande tranquilité qui règne dans le mondé
politique, l’attention des véritables hommes d’étàt est
néanmoins fixée sur le dénouement de plusieurs dflicultés
qui sont à Tordre du jour. Nous ne croyons absolument à
était établie à l’entour du foyer,''marquant les limités du nouvel état
plus haute, du côté du vent et de la pluie , opposant aux intempéries
le rempart débile d’une étroite cloison de paille ou de branchages._
Souvent on allait, s'il y avait abondance de matériaux , jusqu’à proje-
ter, pour le capitaine et les officiers, un toit, ni plus ni moins solide,
à trois pieds de terre, en avant de la haie commune. Alors la paille
fraîche était étendue sans tarder sous l’abri protecteur. Et déjà le capi-
taine, ou du moins ses jeunes lieutenants , sortis la veille des écoles et
plus ardents que robustes , goûtaient un premier sommeil, quand, tout
à coup : « Mon lieutenant, la soupe! Vous n’entendez pas la cloche du
château de Mr. votre Père? vous êtes servi. » — Alors tout le monde
est sur pied. Joie universelle. C’est un coup de feu , un assaut de quo-
libcts, de dictons, de réminiscences. — «La soupe! Mon Capitaine,
à vous l’attaque. « — Il se trouvait souvent une assiette, toujours une
cuiller pour lui; cuiller de bois ou d’étain, qui voyage attachée au
Shako du chef des Grognards. L’assiette est de bois, de fayence, de
porcelaine, suivant la statistique du voisinage ou la fortune de la com-
pagnie,. Quoiqu’il en soit, le capitaine et les officiers ont donné le si-
gnal. Alors, on s’apprête, la dîme doit être levée en faveur des sentinel-
les. Car à l’armée les absens n’ont jamais tort. Leur part faite, à cha-
cun la sienne. Plus heureux que les chefs des cuisines opulentes, le
cuisinier de la troupe assiste à son succès. I! est témoin de l’appétit
qu’il excite et qu’il satisfait. Il entend ses louanges; il en jouit. Son
confrère-des cités est obligé de s’applaudir lui-même , de se complaire
seul dans son ouvrage, d’imaginer à part lui tout ce qui se passe, à
Tautreétage, dans l’ame charmée de çoncives qui l’ignorent; c’est toute
une-poésie de fatuité dont il s’enivre , aliment incomplet et vide, au-
quel est condamné son orgueil, faute de mieux. Ici ce sera autre cho-
se : des réalités seront offertes au cuisinier du Bivac. L’un est comme |