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portaüoi
Samedi ï Février.
1891. — Cinquante-sixième année. — f 38.
Samedi 7 Février.
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fî.o* manuscrit» ne «ont pan rendus).
LE PRËC1JRSEUR
Journal Politique, Commercial, Maritime, Littéraire et Artistique.
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CHEMINS DE FER DE L’ETAT. — Pour BriixeUes 2.40 E. 1» 2e ot 3» cl. oorr. Londres vià
Ostende, o.00, 6. E. corr. Paris, 6.18, 7.29, 7.52 E., 9 E., 9.10, 9.56, (10.39 E. mercredi seul ),
10.43 E., 11.45 E. pour Bruxelles et Paris (corr. dir.). — 12.30,1.10 E., 3.07 E.,3.38, 4.20 (5.00R.
corresp. directe 3° cl. Paris), Luxemb.-Suisse-Italie, 5.04, 5.50, 6.44 E, 7.41,8.26 E., 9.23,10.18
E. (corresp. Paris le et 2» classe). — Pour Termonde et Gand 5.40, 6.55, 8 23, 9.25, 1.14, 2.38,
4 46, 7 15,7.42 par Boom : 9 56, 3.38 par Mal. — Pour Alost (par Ternùmde) 9.50. 3.38, /par
Bruxelles), 5.1», 6.18, 9.10, 9.56, 6.44 E., 12.31, 1.10 E. 3.07 E., 4.20, 5.5Ô. — Pour
Louvain a.°0, 5.38 A., 6.18, 9.10, 9.53, 11.45 E. par Brux., 1.10 E., 3.38, 5.00 E., 6.44 E.,
9.23, 10.18 E. — Pour Nmove, Grammont, Lessines et Ath (par Bruxelles-Nord) 5.00, 10.44 E.,
12.30, 3.38, 6.44 E. — Pour Hérent. et Turnh. par Contich 6.05, 8.09, 10.45, 2.41, 5.42, 7.20,10.05
Jusqu’à Lierre. — Pr Bruges, Ostende (par Mal.) 9.56, 5.00 E.; (par Brux.) 9.56, 10.44 E.—
Pour Courtrai, Mouscron, Tournai et Lille 5.00, 9.56, 12.30, 4.20, 5.00 E. — Calais 9.10.12.30,
6.44 E. -Tirl., Liège et Verviers 5.00.6.18, 9.10, 12.30, 1.10 E., 3.38, 5.00 E., 5.50, 6.44 E.,
10.18 E — Landen 5.00, 9.56, 12.30, 5.00 E., 5.50, 6.44 E. — Pour Spa 5.Ó0, 940, 9.56
12.31, 1.10 E., 5.00 E. — Pour Allemagne 5.00, 5.38 E., 6.18,9.10, 9.56, 12.30. 5.00 E., lO.lë
E. - Pour Boom 5.40 6.55. 8.23, 9.25, Tl.05, 1.14, 1.52, 2.38, 4.46,7.15,7.42, io.20. - ketour
.50,7.40,9.20, 9.49, 12.20, 12.23, 3.05, 3.20, 6.07, 6.33. 8.o8 9.16. - D’Anvers (feud) à Boom 5.35,
.03,10.04, 11.35, 4.14, 7.07, 8.16. - Retour : 4.48, 6.15, 7.55, 10.41, 2.33, 4.30, 7.28. - D’Anvers
à Eeckeren, Cappoll., Calmpth., Essoheh et Roosend. 6.08, 7.49, 10.11.12.10, 2.30, 4.52, 6.47,8.10,
— Pour Esschen, Roosendaal, Rotterd., La Haye et Amst. 6.08, 7.35 E. 1« et 2« cl., 10.36 E.,
3.28 E., 6.47.---En outre pour Rotterdam 8.10 soir.
P. Â. DELA MONTAGNE
DIRECTEUR-GÉRANT.
BUREAUX : Rue de l’Amman 1, et
Plaob du Musée, Anvers.
De bru VRï.ïU'VV pr Anvers 2.45 E., 5.19,6,27 E., (corr. dir de Paris), 7.15,8 15 E., 9.17 E., 9.30
E, 9.a9, 11.Q3 B., 12 E., 11.00,1.33, 2.30 Ê., corr. dir.Paris, 3.43, (mercredi seulem 4.87 E.), 4.43
E. pour Anv.-Sud, 4.50, 5.19 E., 5.28 E., 5.45, 6.39, 8.20 E.,9.04,10.65 E., 11.12 E., 12.17.
FER aRAND CENTRAL BELGE. — D’Anvers pour Lierre 6.12, 7.03,9.21,
10.O3, 1.33, 3.09, 5.17, 6.38, 7.25. - Aerschot, Louvain 7.03, 9.21,1.33, 5.17, 7.25. - Ottigmes,
JHourus, Lodelinsart, 7.03, 9.21, 1.33, 5.17. — Charleroi 7.03, 9.21, 1.33. — Berzee, Walcouft,
Manenb., Vireux 7.09,1.33. — Diest, Hasselt, Maastricht, Aix-la-Chapelle 7.09, 9.2Ï 1.33,5.17.
LIGNE D ANVERS-GLADBACH. — D'Anvers pour Hérenthals, Gheel, Moll, Neerpelt
Ruremonde, GlacjLbach6.12, 10.53, 3.09,6.38. ... .. * .
LIGNÉ D’ANVERS A CONTICH. — D’Anvers (Sud) pour Hoboken, Wilryck Vieux-Dieu,
Contich et Lierre 6.02, 8.48,3.18,7.18 soir. ’
D’Anvers pour Gand 6.02, 7.12, 8 E., 9.15 E. Pet ?» cl., 10.55,12-50
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pour Anvers 7 h. mat.'et 12.30 h. soir.
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a Pvctterdàm, et haasensteln & vogler, à Co-
logne et à Amsterdam.
Pourl Allemagne, a M. RUD.MOssE, à Cologne.
A BRUXELLES, à MM. LEBÈGUE & C», dlTeC-
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89, Marché aux Herbes.
PAYS DEWAES.
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W annonces sont, mesurées au li$no-
mitre: — Les titres Se paient 'd'après l’espdet
gu ils occupent. On ne peut garantit les datés
d insertion.
12 «SU
Examens électoraux,
r 1/2 k.entt
i centime»
18 O.'/ri
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35 0.6 «i
50 0.38-!
60 0.70 J
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.'35 1.05
i.40 0.®
i.40 o.$4
i.15 1.50 J
,.- 1.25-
I Nous rappelons aux Libéraux que les exa-
liens nour l’obtention (lu diplôme électoral
Knt imminents ; nous les engageons instam-
ment à ne pas tarder à faire parvenir au sé-
Kétariat de l’Association, rue de là Cité, 1,
Kurs demandes d’admission à ces examens.
■ Les pièces qui doivent être versées à I appui
les demandes d’examen devant être recueil-
les nar les soins du bureau, nos amis poli-
■oues comprendront qu’il est de la dernière
Kportance que ces demandes parviennent le
|lus tôt possible.
RÉSUMÉ politique.
■ Comme on l’a vu par nos dépêches, ily a eu quelque
Jri talion à Barcelone,à la suite du pointage électoral
a donné gain de cause au candidat conservateur
Kiitre le candidat républicain, M. Salmeron. L’ordre
«si rétabli, mais les manifestations républicaines
Hurraient bien se renouvéler dans cette ville, où il
■a beaucoup de, manufactures, et qui est une des
plus remuantes de l’Espagne. A Logrono aussi il y a
eu des désordres, provoqués, ceux-ci, par les car-
Bstes, furieux également d’être évincés par les con-
Kvateurs. En somme, on a vu avec quelle facilité le
■binet Canovas a,fait tourner à son avantage la
LÏSando réforme électorale, inaugurée par les libé-
|a.n- Le Journal des Débats dit à ce propos: « Il
liait facile de pressentir que l’application du suffrage
Kiversel, du moins à ses débuts, ne produirait pas
de changement profond dans leséleçtions espagnoles.
De tous les modes de suffrage, c’est généralement
le blus conservateur et nous savons par notre propre
fa&toire combien ses premiers pas sont aisément di-
Heables.
■En ■
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>0-23-
18 — 20-
.7- 18-
6 — 17-
_ Belgique, le suffrage universel donnerait les
■mes résultats. Il y aurait même cette circonstance
■gravante que notre pays n’a jamais connu qu’un
toit de suffrage très restreint, tandis que l’Espagne
lÿassé par des régimes très diflérents, et qu’elle
ne fait pas, pour la première fois, l’épreuve du suf-
jjjage universel. On voit que lorsque l’on invoque
■temple des autres pays, on a toujours soin de
Aoisir. On évite de citer l’Espagne, où les catho-
liques viennent de l’emporter à une si écrasante ma-
î «itè. Il semble que le peuple eût dû avoir quelque
Knnaissance pour les libéraux qui l’avaient rendu
vie publique. 11 n’en a rien été, comme on le
-H tut. Quant à la pression officielle dont on parle,
; sans vouloir en tirer les conséquences qu’elle im-
- Ijque, que prouve-t-elle, sinon que le suffrage
uif versel est aisément corrupti ble ?
-. lé-ffiyarmi les pays de suffrage universel, on range
■entiers l’Allemagne, mais on omet généralement
■dire que le suffrage universel y est à deux degrés,
■ qui est bien différent. Pour co qui touche la
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/®aoce, nous avons vu qufe le suffrage universel à
failli livrer ce pays aux pires aventures,sous la con-
duite d’un général de parade, qui jamais n’eût été
pris au sérieux dans un pays de suffrage restreint ;
■ l’on a appris plus tard que les élections du Nord
qui donnèrent une écrasante majorité au générai
■bulanger, avaient été faites presque exclusivement
lyec les millions de la duchesse d’Uzès. Loin de nous
idée de combattre toute extension du droit de sùf-
pge en Belgique; cette extension est nécessaire, et
elle doit être large. Mais ce qui se passe à l’étranger,
■politique expérimentale, la seule raisonnable, ne
nous fait que trop voir ce que nous deviendrions
aïec le suffrage universel sans aucune garantie.
BULLETIN télégraphique.
■ (Service particulier du Précurseur/.
Paris, 7 février.
■Jne rixe sanglante a eu lieu hier dans un bouge
de la rue des Anglais; un ouvrier cordonnier atteint
déliré alcoolique a frappé six personnes à coups
de tranchet et les a blessées très grièvement.
L’aéronaute Jovis est mort.
Rome, 6 février.
Le Moniteur de Rome se dit chargé de démentir
■ciellement l’interview du Pape publié par le
WÊgaro.
-e Don Quichotte dit que Crispi vient enfin de
|evoir la punition de son orgueil et' de sa ty-
■nnie.
.La Capitale se félicite de la tin de la crise minis-
E«Snelle, mais se demande ce qu’il sortira de la crise
omique.
Messagero ne croit pas à la vitalité du nou-
cabinet à cause des réductions de dépenses
■htaires.
■ Londres, 7 février.
.On mande de San Francisco qu’il vient de se con-
«tuer dans cette ville une société au capital de
■nnllion de dollars pour favoriser la colonisation
ues juifs russes en Caüfornie.
H Berlin, 7 février,
dfc fara'lra^ ‘l.'i'on a renoncé au moins provisoire-
ment a construire, .un grand hôpital spécialement
■ccteaux tuberculeux traités par la méthode Koch.
au Reichstag et constate avec plaisir les dispositions
de plus en plus amicales manifestées par les hommes
d’Etat allemands lorsqu’ils ont à parler de l’Angle-
terre.
Pour le Morning Post les Italiens ont déjà fait
une longue étape sur la route de la ruine où Crispi
voulait encore les amener. Aussi a-t-oii fait halte
et lui a-t-on tourné les talons.
Le correspondant du Times à Rome télégraphie
qu’un ancien ministre de la guerre, dont on a parlé
comme successeur probable du général Bertele Vialo,
lui a dit qu’avec 10 corps d’armée, soit 223,000
hommes, au lieu de 12 l’Italie serait suffisamment
protégée.
11 n’y a que ces 223,000 hommes qui soient bien-
armés. Il n’en est pas de même pour la milice mo-
bile et la territoriale. il ne* faut pas moins trois ans
pour armer la milice mobile aussi bien que l’armée
active.
Pour la territoriale il faudrait 7 ou 8 ans..
La suppression de deux corps d’armée réaliserait
une économie de L0 millions.
En ce qui concerne la flotte 16 millions d’écono-
mies seraient possibles en réduisant l’escadre et en
simplifiant l’administration.
Adoptions d’écoles.
Nous avons parlé hier de l’arrêt rendu par
la Cour de cassation dans l’affaire de Laeken.
La question s’était posée à l’occasion de l’adop-
tion d’office, par le gouvernement, de. l’école
de Saint-Roch. La commune de Laeken sou-
tenait que cette adoption, faite par simple
arrêté ministériel, était illégale. En consé-
quence, elle avait refusé d’inscrire à son bud-
get les frais d’éçolage réclamés pour cet
établissement. D’où l’envoi d’un commissaire
spécial, signification de contrainte, etc. La
commune tint bon. Le directeur de l’école
Saint-Roch assigna M. Bocksteel, bourgmestre
de Laeken, en justice de paix, et perdit son
procès. Il se pourvut alors en cassation, et,
comme nous l’avons annoncé hier, la Cour a
confirmé la sentence du juge de paix. Voici,
maintenant, d’après la Gazette, les considé-
rants de cet arrêt, qui peut être gros de
conséquences ;
Sur le premier moyen: Sens du mot « gouver-
nement »,
Si co mot est un terme générique et peut parfois
désigner le ministre seul, tel n’est pas le cas dans
l’article 4 § final de la loi du 20 septembre 1884. Le
mot » gouvernement » y désigne le chef du pouvoir
exécutif.
Le but du législateur de 1884 a été d’accorder la
même protection aux trois groupes intéressés, c’est-
à-dire a ceux qui désirent le maintien de l’école dans
son état primitif, aux vingt pères de famille qui ré-
clament le cours de religion et â ceux qui veulent
l’adoption d’écoles libres.
Le rapport de la section centrale et notamment la
déclaration faite par M. De Lantsheere prouvent que
ces trois groupes ont droit à la même protection
royale. La liberté de conscience est le principe fon-
damental de nos institution?.
La signification à donner au mot “ gouvernement »
résulte donc à la fois du sens naturel de ce mot, de
l’intention du législateur et de l’exécution donnée à
la loi.
Sur le deuxième moyen : Délégation des pou-
voirs.
La souveraineté réside dans la nation qui, seule,
délègue ses pouvoirs sontinaliénables et intransmis-
sibles. Le législateur de 1831 a d’ailleurs fait appli-
cation dé ces principes contre le système d’empiete-
ment hollandais.
Le Roi n’a d’autres pouvoirs que ceux que lui con-
fère la Constitution. Aucun texte ne donne au Roi
un droit général de délégation,. Le législateur de
1884 ne Ta point'Voulu davantage, Son seul but
ayantété d’assurer la protection royale.
En conséquence, la Cour, de l’avis conforme de
M. Mesdach de ter Kiele, procureùr général, rejette
le pourvoi, condamne le demandeur aux dépens et à
payer une indemnité de 150 francs au défendeur
Bockstael.
Nous avons fait remarquer que la thèse qui
vient de triompher est celle que M. J. Van
Ryswyck avait toujours soutenue au Conseil
communal d’Anvers.
*
. Paris, 7 février.
— ne rencontre à l’épée serait décidée entre M. Lar-
net, directeur des Beaux-Arts,etM.PaulLordon,
8uite d’un article paru dans l'Echo de Paris.
■ Londres, 7 février,
■ne correspondant parisien du Times télégraphie
■i est inexact que des propositions aient été faites
■mbique8 aiS *la Coini)agniû Portugaise de Mo-
■v™ , , Londres, 7 février.
■ après le correspondant du Times à Vienne ,
■ Arnimes du district de Dronitza auraient pris
et cause pour leurs compatriotes impliqués dans
■ meurtres récemment perpétrés en Vieille Serbie.
*L!S, ™cuonnaires turcs auraient dû se retirer à
■„.'ni as Près d’un millier d’Anamites se diri-
■ aient vers Pratchina.
■tabli PTObable toutefois Que l'ordre sera bientôt
informè de Madrid que, d’après un
. gramme de la Havane, les autorités coloniales
■nièV.iac?US-s d’avoir P^què la fraude'dans les
■mères élections coloniales.
tléclare au sujet du manifeste des
E f™ allemands, relatif à la manifestation du 3
Ik™* i ‘ .ne dorait Partager les illusions des par-
Beté rlï mJ?Urnee de travail de 8 heures. La pau-
Eltefn européens leur interdit formellement
In, ^ trava‘l de la classe ouvrière. Ce n’est
. P us tard, quand l’Europe sera devenue plus
B ’ qu ou y pourra songer.
■ „ Londres, 7 février.
P Corning Post est satisfait de la s
La mutinerie militaire.
Les faits étaient plus graves que ne le con-
statait la Gazette dans l’article que nous avons
reproduit avant-hier. U Indépendance, dans
son numéro d’hier, contenait déjà les rensei-
gnements rectificatifs suivants :
Nous sommes à même de donner les détails les plus
circonstanciés sur les incidents regrettables qui so
sont .produits dans tes jou rnées de mardi et de mercredi
■à la caserne des grenadiers.
Comme nous l’ayons dit, plusieurs hommes de ce
régiment avaient été mis mardi au cachot, La cause de
cette5punition était le refus qué tes grenadiers de la
classe de 1887 avaient oppose à un officier leur en-
joignant d’éplucher les pommes de terré. Mais s’il avait
fallu punir tous tes récalcitrants, 1e local si exigu ré-
servé aux détenus n’y aurait pu suffire. On se contenta
donc de mettre au cachot les militaires les plus re-
muants. Un caporal fut englobé parmi tes rebelles.
Mais à pçine les .soldats étaient-ils ehtrés dans 1e
cachot qu ils en brisèrent les banquettes et le matériel.
Passant la tête par la lucarne, ils invectivaient les
officiers qui passaient près du cachot. Et ils redou-
blèrent encore de rage, lorsque le capitaine de semaine
intprvint pour les inviter à cesser.
Vers midi, une grave nouvelle se répandit à la ca-
serne. Le lieutenant-colonel Itouen venait de recevoir
deux soldats dès carabiniers, qui affirmaient avoir en
tendu dire par deux militaires du régiment des grena-
diers qu’on dévait mettre te feu 'à la caserne Sainte-
Elisabeth pendant la nuit de mardi àméreredî. Aussitôt,
tout 1e régiment fut aligné dans la cbiir de la caserne,
et les deux carabinier? Dirent invités à indiquer les-
deux grenadiers, do qui ils avaient entendu ce propos.
Après avoir passé devant les lignes des soldats, tes
carabiniers dirent Qu’ils ne pouvaient reconuaitre les
auteiirs de cèt entretien.
On juge de l’émoi répandu dans le régiment par cet
” nt. Le lieutenant-colonel Rouen, rassemblant tous
; seance d'hier
niers recommencèrent leur vacarme. Quelques instants
après, ils mettaient te feu à leur literie, et dansaient en
chantant autour des flammes. Alors, les hommes de la
garde de police pénétrèrentdans le cachot et éteignirent
le feu. Le lendemain matin, lorsque tes officiers firent
l'appel des détenus, ils les reconnurent a peine, tant
leur visage était' noirci par la fumée. Le lieutenant-
colonel commandant le régiment réclama mercredi,
dès la première heure du matin,des billets d’écrou pour
les hommes qui avaient passé la nuit au cachot. La
voiture cellulaire arriva vers II h. à Sto-Elisabeth. On
mit aussitôt les menottes à trois d’entre tes hommes
qui se trouvaient toujours enfermés dans le cachot, et
on les emmena sans tarder à la prison de Saint-Gilles.
En traversant la cour de la caserne pour monter dans
la voiture cellulaire, les détenus levèrent, parait-il,
leur poing en l’air, criant à l’infamie et réclamant
vengeance.
UE NOMBRE DES PRÉVENUS.
Les incidents que nous venons de rapporter ont ré-
pandu la plus vive émotion, non-seulement dans les
casernes, mais encore à travers la ville, où l’on avait
appris ces actes de rébellion militaire, de façon assez
confuse cependant. .
L’enquête n’en a pas moins suivi son cours à Sainte-
ElisabeMi, pendant toute la journée de mercredi. Jus-
qu’à présent dix simples soldats et un caporal sont
convaincus d’avoir pris part à la manifestation de di-
manche.
La Gazette de Bruxelles essaie de faire
croire que rien ne s’est passé ; c’est ce qui fait
supposer à bien des gens que les faits sont
encore plus graves qu’on n’est parvenu à le
savoir. Ne vaudrait-il pas mieux de dire tout
simplement que l’ordre est rétabli, ce qui était
aisé à’ prévoir. Pour un commencement, ce
qui a èu lieu était déjà très fort. L’ordre est
aonc l’établi. Pour combien de temps?
La manifestation de conscrits qui a eu lieu
à Manage contre l’impôt du sang, est aussi
un indice dont les esprits clairvoyants, s’il en
est encore dans les sphères gouvernementales,
feront bien de tenir compte. Il y a de ces
mouvements qui, l’heure venue, s’étendent
avec rapidité sur tout le pays.
Commerce, industrie, marine, finances,
Sucres. — Situation des comptes d’entrepôt à
la fin du mois de janvier 1891 :
ENTREPOTS PUBLICS. — DÉPOT AVEC DÉCHARGE
DE L’ACCISE.
1891 1890
kil. kil.
Sucre raffiné................ 1,495,763 470,380
Sucré brut de betterave .. . 14,574,443 15,899,407
sucre de betterave (sortie des fabriques)
1891 - 1890
kil. kil.
Régime d'entrepôt fictif (en-
trepôts publics)............. 12,596,019 10,083,323
Entrepôts fictifs'........... 9,757,840 6,091,908
Tableau indiquant approximativement la fabri-
cation du sucre brut de betterave à la fin du mois
de janvier 1891 :
Mois de janvier.......... 11,946,813 kilogrammes.
Mois antérieurs..........142,557,050 »
Total depuis le commence-
ment de la campagne (1" juil- ------
let: 1890)................154,503,863 kilogrammes.
Bureau Veritas. — L'administration du Bureau
Veritas vient de publier la liste des sinistres mari-
times, signalés pendant le mois de décembre 1890, con-
cernant fous tes paviHons.
Nous relevons dans cette publication la statistique
suivante :
Navires à voiles signalés perdus ; 4 Allemands
12 Américains, 46 Anglais, 1 Autrichien, 2 Danois, 1
Espagnol, 1 Grec, 10Français, 8 Italiens, 18 Norwégiens,
4 Portugais, 4 Russes, 2 Suédois ; total : 113.
pan? ce nombre sont compris 4 navires supposés
perdus par suite de défaut de nouvelles.
Navires à vapeur’ signalés perdus : 1 Allemand, 15
Anglais, 1 Autrichien, l Belge, 3 Français, 1 Portugais,
1 Suédois ; total : 25.
Causes des pertes. — Navires à voiles : Echouement
74, abordage 3, incendié 1, sombrés 8, abandonnés 13,
condamnés 10, supposés perdus 4 ; total : 113.
Navires à vapeur : Ecnouement 14, abonjage 3, in-
cendiés 2, sombrés 3, abandonné 1 ; total : 23.
Lancements. — Le 4 de ce mois a été lancé à
Papendrecht, du chantier de la veuve P. van den
Adel, leYoilier en fer du Rhin Drie Gebroeders,
de 65 làsts, construit pour le Compté de M. P. J. de
Landsheer, à Selzaete.
La Rotterdamsche Lihwidatiehas (Caisse de
Liquidation d’affaires en marchandises) à Rotterdam,
a enregistré en 1890 1,159,500 sacs café. Le compte
de profits et pertes -présente un bénéfice net de
fl. 21,999.52, sur lequel, après prélèvement de la
réserve statutaire de 150/0, l’administration propose
la distribution d’un dividende de fl. 17.50 par action,
soit 7 e/0 sur fl. 250 versés.
Les exportations de New-York. — Pendant la se-
maine finissant le 20 janvier il a été èxporté de New-
York pour Anvere les marchandises suivantes : 950 b/s
cotou (valeur 52.250 doll.p, 1339 s/s farine de froment
(dolL 4717) ; 151 b/s cuit- (doil. 13,079) ; 100 tierç. viande
(<joll. 1400); 27 bouc, tabac (doll. 3240); 161 c/s tabac
(doll. 7342); 781,100 ft tourteaux d’huile (doll. 7791);
730,231 S lard (doll. 49,131) ; .657,932 a saindoux (doll
49,131) ; 3s863# jambons (doll. 5525); 71 c/s appareils
électriques (doll. Silo) ; 69 b/s déchet de coton (doll.
1966) ; 3 bar. liqueurs (doll. 150) ; 4 c/s machines (doll.
885) ; 35 fûts sirop (doii. 550); 5000 douves (doll. 500); 17
c/s quincaillerie (doll. 1200); 450 s/s café (doll. 11,615) ;
2o4s/s matériel ffe papier (doll. 300); 152 pièces cèdre
(doll 6i0); 1 c/e manufactures (doll. 4J8); 22c/sparfu-
mertes-((loll. 255) ; 4 b/s déchet desoie (doll. 520) ; 5.c/s
machines â écrire (doll. 600); 50 hits huile à graisîser
(doll. 600); 30 fûts Viande (doll. 350); 50 tes provisions
(doll. 400); 715 col. cuivre (doll. 27,000) ; 100 bar. char-
bon de bois (doll. 700) ; 65 fûts extrait de campêche
(doll. 1749); 45 e/s conserves (doll. 200); 724 b/s istle
(doll. 9369) ; 7512 bushels froment (doll. 6760) ; divers
(doll. 468); ensemble pour une valeur de 257,805 dollars.
Postes. — Avis.
he départ du steamer Desdeniona, de la Ham-
burg Pacific Dampfschiffs Line, d’Anvers pour le
Chili, est fixé au 10 février, â 1 heure du soir.
La dernière levée de la boite au bureau central,
Place Verte, aura lieu A midi.
INSTITUT SUPÉRIEUR DES BEAUX-ARTS, a ANVERS. —
M. Alfred Cluysenaar est nommé professeur d’art déco-
ratif et monumental à lTnstitlit supérieur dès Beaux-
Arts d’Anvers, en remplacement dé M. De Taéÿé, décédé.
contributions directes, douanes et accises. —
Sont nommés receveurs des contributions directes et
accises : à Looçhristy, M. Verhelle, actuellement rece-
veur des mêmes impôts à Ertvêldè ; à Seneffe, M. Bl'on-
diau, îd. à Marquain ; â Marquai», M. Delattre, actüél-
1 entent vérificateur en douanes de 1“ classe à Tournai ;
à Dour, M. Dupont, actuellement receveur des mêmes
impôts à Brugelette ; à Grebhéndonek.M. Van Themsche,
ici. à Oostmalle ; à Oostmalle, M. Minne, actuellement
commis des accises de lre classe, dans la province de la
Flandre orientale ; à Arc-Ainières, M. Maréchal, àctüël-
lement receveur des mêmes impôts â Paliseul.
Receveurs des contributions directes, douanes et
accises ;
A Hensies. M. Hennekinne, actuellement receveur des
mêmes impôts à Leers-Nord ; à Lccrs-Nord, M. Parfait,
id. à Guirsck ; à Ophoven, M. Ernalsteen, actuellement
commis aux écritures dé 3“ classe à Anvers.
Receveur des douanes, accises et entrepôt de 4e classe
à Ostende.M.Krcmer.actuellementreceveur des douanes
et des accises de 5' classe à Agimont (station).
Receveurs des douanes et des accises de 5e classe, M.
Quéntet, actuellement receveur des douanes, accises
et entrepôt de 6* classe à Arion ; de 7« classe, à Loozen,
M. Tielemans, actuellement vérificateur des douanes de
4' classe à Anvers.
puisons. — M. Spilliaert, contrôleur de lacomptabi-
lité des prisons au ministère de la justice, est nommé,
en remplacement de M. Van Damme, décédé, membre
de Ip, commission centrale chargée de procéder à l’exa-
men des candidats pour tes emplois de tous grades dans
1 administration des prisons.
BELGIQUE
Bruxelles, 7 février.
un drame sur le canal.— Non loin de l’écluse n° 54,
près des abattoirs de la ville, se trouve un bateau de
cabotage dans lequel habite la famille R...
Jeudi, vers 10 heures du soir, 1e père et la mère, ne ■
voyant pas rentrer leur fille Jeanne, âgée de 22 ans,
s’informèrent dans le voisinage. N’obtenant aucun ren-
seignement qui put les mettre sur la trace de la jeune
fille, les deux bateliers s’en retournèrent dans leur ba-
teau où, fort inquiets, ils attendirent l’arrivée de
Jeanne.
Tout en discutant les causes plus ou moins possibles
de ce retard singulier, 1a mère dit tout à coup à son
mari :
— Mais, tantôt, n’as-tu pas entendu le bruit d’une
chute à l’eau ?
— Oui, certainement, répondit 1e père d’une voix
étranglée par le doute qui s’etait fait dans sa pensée.
Cela serait affreux !
Et 1e malheureux, fou de désespoir, se mit aussitôt à
sonder le canal tout, autour de son bateau.
Nous renonçons à décrire son angoisse chaque fois
que sa gaffe rencontrait, au fond de l’eau, une certaine
résistance.
Le malheureux, alors, hésitait à la retirer.
Longtemps, bien longtemps, 1e pauvre batelier chercha
do la sorte, seul, dans la nuit.
Et rien, toujours rien !
Et sa fille ne revenait pas.
Enfin, à une hëiire et demie du matin —il y avait
dope trois heures que durait cette recherche lugubre —
le malhëüreux sentit son crochet s’embarrasser dans
des vêtements.
Il fallut'qti’il réunît toutes ses forees.tout son courage,
et c’est en tremblant que lo pauvre homme ramena à
la surface ùné masse informe. Sa femme éclaira au
moyen d’une lanterne : c’était le cadavre de la jeune fille !
En rentrant,la pauvre enfant avaitglissé delà planche
j etée en ppn t du bateau à la berge et était tombée à l’eau.
Seulement, comme il se trouveencore d’énormes glaçons
sur 1e canal, la malheureuse avait passé sous l’un d’eux
et n’avait pas réussi à se dégager.
Cette mort tragique a causé un grand émoi dans 1e
quartier,-où cette famille était fort estimée.
Depuis tes fortes gelées, ces bateliers étaient là, blo-
qués par les glaces, et' vivaient de privations.
un cour de bourse. — Voici les faits qui ont motivé
l’émoi qui a régné hier à la Bourse et causé 1a baisse
subite des fonds brésiliens.
Hier matin, on recevait à Londres, de la maison de
banque C..., représentant à Paris tes intérêts brésiliens,
un télégramme donnant ordre de vendre d’urgence
tous les fonds brésiliens, une révolution ayant eélaté
au Brésil. , .
Immédiatement, 1a place de Londres vendait tout ce
dont elle pouvait se débarrasser, ce qui provoqua
aussitôt une baisse.
Au cours de la vente, on télégraphia à 1a banque C...,
que l’écoulement des fonds- brésiliens marchait à
souhait. Mais quelle ne fut pas la surprise des banquiers
anglais, quand on leur répondit de Paris que la maison
n’avait donné aucun ordre : la dépêche signée C ... était
Malheureusement, plusieurs télégrammes avaient été
envoyés de Londres aux principales places, provoquant
partout un désarrpj cemptet.
A Bruxelles, cette nouvelle avait produit une baisse
énorme. . „ ,,, ,, ,
Cette manœuvre criminelle a été dénoncée au par-
quet. Une enquête estouverte. Espérons qu’elle amènera
la découverte du coupable. (Chronique).
incidéfi . ,
ses officiers dans le courant de faprès-midi, leur or
donna aiors de redoubler de sévérité. Et de fait, jamais
dp mémoire de soldat, on n’a sévi autant pour les
moindres peccadilles que ces derniers jours à la caserne
des grenadiers.
Les punitions sont inscrites sur le tableau noir de
chaque compagnie. Ainsi, uu jeune soldat de la classe
de 1890 est très sévèrement puhi pour avoir laissé
traîner ses souliers sous son lit.
Dans l’aprôs-midi de mardi, l’effectif de 1a garde de
police a été doublé ; et tes officiers de la compagnie de
piquet reçurent Tordre de coucher à la caserne. D’autre
durent regagner la caserne beaucoup plus tôt qu’habi-
tuellement.
Mardi, vers neuf heures et demie du soir, l’officier de
garde fut subitement prévenu par la' sentinelle postée
près du cachot, que les détenus brisaient leur lit do
Camp. L’officier se rendant auprès-des-tapageur?; fut
reçu avec des rieanefoqnts. Le capitaine de
Actes Officiels.
Sciences lettres et beaux-arts — M. Prosper
de Haulleville est nommé conservateur en chef des
musées royaux des arts décoratifs et industriels
et du musée d’ethnographie. Il sera spécialement
Chargé,indépendamment des attributions visées à l’art.
4 du règlement organique des musées royaux des arts
décoratifs et industriels, de 1a section des types et mo-
dèles contemporains et de la conservation des collec-
tions du musée d’armes d’artillerie ;
M. Joseph Destrée, conservateur adjoint au musée
royal d’antiquités et d’armures, est nommé conserva-
teur aux musées royaux des arts décoratifs et indus-
triels et au musée d ethnographie. II sera chargé de la
section des ancie'ûnes industries d’art-antiquités et du
musée d’ethnographie ;
M. Van Hammee est nommé conservateur aux mu-
I séos royaux des arts décoratifs et imlu-urteij. 11 sera
leurs'; fut chargé do la section des chefs-d'œuvre d’art niunu-
lo police mental, moulages et photographies et.la la scctitifi de
intervenant à son tour pour rétablir l’ordre, tes prison- j peinture décorative, cartons, dessins, çsquisses.
CHRONIQUE LOCALE
Cercle artistique. — L’annonce d’une lecture de
M. P. Lamberts, qui jouit en Hollande d’une répu-
tation méritée, avait attiré hier uii public relati-
vement nombreux. Parmi les morceaux qu’il a
présentés, nous avons remarqué une excellente tra-
duction en vers néerlandais de la Robe, de Manuel,
que M. Lamberts a lue avec un accent très-drama-
tique et une grande puissance d’émotion. Mais la
pièce de résistance de la soirée, C'était une nouvelle
humoristique de M. J. Gram. A parler franc, ce n’est
jij très-fort ni très-spirituel, ni même très-amusant,
mais M. Lamberts a salivé les pauvretés du fond
par l’art consommé ayée lequel il a détaillé le récit
et le dialogue. Il a une diction colorée, pleine de
chaleur, faisant ressortir les moindres intentions,
les exagérant parfois, mais toujours avec bonheur.
Son organe, du reste, le sert admirablement; ample,
étendu, il prend avec une étonnante souplesse toutes
les intonations, tous les accents; toüs lés timbres,
depuis le fausset clapissant de la petite bonne jus-
qu’au baryton grave du pédant, qui arrondit posé-
ment ses périodes redondantes. Une musique animée
achève d’illustrer et de faire vivre les paroles ; .les
gestes variés, naturels, les airs de tête, les inten-
tions du regard, rien n’y manque. M. Lamberts est
plus qu’un lecteur ; il trise le comédien d’aussi près
que le permettent les conditions de la tribune aux
conférences.
L’auditoire a témoigné sa satisfaction par des
applaudissements chaleureux et prolongés.
L. V. K.
Patronage libéral. — Cette nouvelle institu-
tion, bien que n’existant encore depuis que peu de
mois, est en pleine voie de prospérité. Le nombre des
jeunes gens fréquentant rétablissement est considé-
rable et les fêtes se succèdent avec un grand succès.
Pour demain la direction a organisé une soirée
dramatique, consistant en la jolie pièce het Geheim
van den Veroordeelde, qui promet d’être très in-
téressante. La section de symphonie, placée sous la
direction de M. Servé, y prêtera son précieux con-
I eours. , , , .... .
Félicitons une fois de plus les liberaux dévoués
qui ont doté notre ville de cette œuvre si éminem-
I ment utile et humanitaire.
Parmi les actes officiels publiés par le Moniteur
de ce jour figure la nomination de M. Allr'ed Cjuype-
naar, artiste-peintre à Bruxelles, comme professeur
d’art décoratif et monumental à l’Ins titut supérieur
des Beaux-Arts d’Anvers, ën remplacement de M. De
Taeye, décédé.
Il avait été un moment question de M. Cluysenaar
pour la direction de l’Académie.
he Handelsblad a reçu la nouvelle que M. Al-
brecht De Vriendt, le nouveau directeur, est entré
hier en fonctions.
Hulp voor Allen. — Pendant la 2me quinzaine
du mois de janvier, il a été secouru par les soins de
cette société de bienfaisance 120 ménages.
Il leur a été distribué en espèces fr. 443 ; 653 bons
de pain; 20 hectol. charbon; 100 kilos haricots, le
tout représentant une valeur de fr. 674.
-Les secours alloués pendant la lre quinzaine se
montaient à fr. 1084, soit pour la totalité du mois de
janvier la somme de fr. 1758.
M. le Bourgmestre a reçu de la société de chant
Ste- Cécile une somme de quinze fraucs pour les
pauvres de la ville.
Ce don a été transmis au Bureau de bienfaisance.
Saisies de viande. — Pendant le mois de jan-
vier on a sàisi à l’abattoir 1,054 kilos viande fraîche,
869 kilos issues, 17 kilos viandës fumées et salées
par l’inspecteur Vinck en ville, en tout 1,940 kilos.
Chemin de fer d’Anvers â Gand. — Le service
des trains au 2 novembre 1890 indiqué au guide
officiel des voyageurs pour la période actuelle est
repris depuis le 6 février 1891.
Lundi 9 et mardi 10 courant, les bureaux de
l’Hôtel de ville, et de la Recette communale ainsi
que les Bibliothèques seront fermés à midi.
Bateau sombré. — Hier matin à 4 1/2 heures le
bateau d’intérieur Pülmyre, appartenant à M. Lis-
snyder, chargé de 300,000 kilos de froment, a sombré
dans le bassin au bois, au quai Sud où il était amarré.
Le bateau aurait reçu des avaries par suite du dé-
placement d’un vapeur.
Carnaval et philanthropie. — Pendant les
4 jours de carnaval la Société Philanthropique
anversoise : Aidez-vous les uns les autres, dont
le siège est place Verte, 33, fera collecter sur la voie
publique ainsi que dans les cafés. Les collecteurs
seront porteurs d’une carte de la société.
Pilotage. — Avis. — Un télégramme adressé le
lr de ce mois, par le consul de Belgique à Frederiks-
hayen, au ministre des affaires étrangères, fait con-
naître que lès bateaux phares Skogen et Lasoe-
rende ont été replacés dans leurs mouillage.
Garde-civique d’Anvers. — Voici le résultat
du tirage au sort des membres du Conseil de disci-
pline pour le 1er trimestre 1891 :
membres effectifs : MM. De Winter, F., capitaine,
Infanterie; Robyns, J., lieutenant, id.; Spelier, L., sous-
lielitenant, id.; Elen, H., sergent-major, id.; Vander
vobrt. G., caporal, id.; Van Wolveteer, L., garde, id.
membres suppléants : MM. De Jardin, Ch., capitaine,
Infanteriê; Raéthdonckx.F., lieutenant, id.; Moulckëré,
J./sous-lieutenaht. id.; Stroobants, J., sergent-major,
id.; Van Lidth de Yeude, A., caporal, ChasSèurs; De-
màerschalck, P., garde, Infanterie.
Navigation. — Glaces. — On nous mande
d'Q4çssa,5, que la glace diminue et que les steamers
intérieurs parviennent peu à peu à se dégager et à
sortfr.
— A Hambourg les glaces flottantes sont encore
dangereuses. Le steamer Union, venant d’Alten-
warder, s’est fait une voie d’eau le 2 et a dù aller au
chantier pour réparation.
Mort subite. — Cette nuit à minuit et demi un
nommé François Rowell, matelot, né en Angleterre,
âgé de 55 ans, en logement au n° 5, quai Est Kat-
tendyk, a été trouve mort devant .1 escalier de sa
chambre à coucher. Il avait succombé â la rupture
d’un anévrime. Le cadavre a été transporté à l’hô-
pital.
Vol de diamants — Cette nuit des voleurs in-
connus se sont introduits dans l’atelier de faille de
diamants, établi cliézM. De Beuckelàër, rue Dierck-
sfens, et ont volé au préjudice de M. Corneille Sels,
ruè St-Laurent, 92, pour 1000 lr. de diamants à moi-
tié taillés.
Navigation.— Le st. Friesland, de la Red Star
Line, est arrivé ce matin à New-York.
Analyse du gaz d’éclairage (par le chimiste de la
ville).— Mois ae février 1891. — Qualité satisfaisante;
pression 33 millimètres ; pouvoir éclairant 17 93 bougies
exigé par te contrat 14 00 bougies;:excès 3.93 bougies
Les Rais de Car-naval.
Le restaurant de la Croix Blanche restera ouvert
les nuits comme toutes les années, les prix seront
comme au joui-.
Spécialités : Soupe à l’oignons, Huîtres, Poissons.
Cuisine chaude, Café, etc- 524
voyaient à leur grand étonnement des cadavres de sau-
mons, absolument intacts ou lacérés par le choc des
glaçons, parfois même coupés en doux, refluer vers les
■bords de ces cours d’eau. On èn fit ainsi une abondante
récolté a Powfoott, à huit kilométrés en aval du point
ou 1 Annan vientsejeter darts te Solway. Ces poissons
remontant a 1a surface aux premiers symptômes de
débâcle, avaient évidemment été broyés par les glaçons
sentrechoquafit. (De Chenil)
Le brouillard était si intense, hier après midi à Paris,
qqe les réverbères ont dû être allumes.
La voiture de M. Lievens, boulanger à Charleroi,
dans laquelle se trouvait sèiil le'domestique, s’était
engagée sur la-voie au passage à niveau du chemin de
foi- de Jamioulx, à Marcinéile, la barrière étant large
ouverte.
A ce moment arrivait à toute vitesse le train dé
Jamioulx.
La voiture fut pulvérisée, le domestique projeté â
plusieurs mètres de distance ; 1e cheval, effrayé; prit le
moi*3 aux dents et s’élança dans unecourse folle trainant
derrière lui ravant-train de la voiture.
On releva 1e domestique assez fortement blessé à la
japibe ; on espère cependant que cet accident n’aura
pas pour lui de suites graves.
Voici comment on explique <
la barrière est confiée a une!
Chs. Leeman, chaussures sur mesure, rue des
Juifs, n° S.Breveté pour chaussure dé chasse. 175
I»i-otest«ntische KIrehe, L. Winkelstraat, 5
SonntagVormittags,ll 1/4 Uhr, Deutscher Gottesdienst,
PFARRER SEITZ.
Culte protestant. — Il deutsche evang.
Gemeinde, Avenue du Commerce (Norwegisehe Kirehe)
Service divin : Dimanche à 12 heures.
PASTOR MEYER.
A quand l'abolition
fanaux sur l’Escaut.
droits de feux et
17
FAITS DIVERS
Les écrevisses de Meuse. — On sait que la Meuse,,
comme bien d’autres cours d’eau, d'ailleurs, a été dépeu-
plée d’écrevisses par une déplorable épidémie.
Or, il parait que tes amateurs peuvent se réjouir
tout espoir n’est pas perdu ; la Meuse se repeuplera
dans un avenir prochain. En effet, dans la haute
Meusé et la Meuse moyenne, on a observé que les ruis
seaux affluents étaient remplis des jeunes crüstaeés,
qui, fatalement, descendront le fleuve et regagneront
les anciens habitats.
La dé,bàcle des glaçons dans 1a Semois a pris de
graves proportions. , , T ...
La Semois jirésentait- un terrible spectacle. La rivière
a débordé sur une grande étendue. Les glaçons se sont
répandus dans tes prairies jusqu’à trois Cents mètres de
la rive. A certains endroits, les glaçons ont atteint, par
leur accumulation, une hauteur de 4 mètres. Les prai-
ries ressemblent à de vrais glaciers. Quantité d’arbres
ont été emportés par l’eau. Les dégâts causés aux
champs et aux prairies sont considérables.
Saumons tués par une débâcle.—Toutes les rivières
du sud de l’Ecosse avaient été congelées partes froids
intenses du commencement de janvier 1861, quand, le
samedi 10 janvier, une légère débâcle commença a se
manifester ; 1e lendemain et le surlendemain, d énormes
blocs déglacé étaient entraînés par les flots du Sol-
way, de TEden, de l’Esk et de la Nith, et les riverains
, . . on explique ce inalheur : La garde de
la barrière est confiée a une femme dont la demeure
est située à 154 mètres du passage à niveau ; cette
femme se he a sa pendule pour faire son service ; or, il
se fait par hasard que sa pendule s’est arrêtée précisé-
ment a 9 heures moins quelques minutes.
Trop éloignée'du passage à niveau pour entendre
1 arrivée du train, trompée par sa pendule, te pauvre
femme a été la cause involontaire d’un grave accident.
Un drame de famille s’est déroulé, jeudi matin, aux
portes de Blois (France). M. Saule, conseiller municipal,
qui habite au hameau de Villejoint. a été tué par sa rille
qui a tiré sur lui six coups de revolver à bout portant.
M. Saule maltraitait souvent sa femme et sa fille. Il
leur rendait la vie impossible. A différentes reprises,
Mmo Saute avait dù fuir le toit conjugal pour ne plus
être l’objet des brutalités de son mari. La victime était
la cause des brouilles survenues ehtre sa fille et son
gendre, brouilles qui ont amené une séparation. On
ajoute que le matin même, 1e conseillermumcipal de-
vaât faire saisir sa fille qui lui devait quelque argent.
La coupable s’est constituée prisonnière a la gendar-
merie de Blois.
Adrienne Saule a été confrontée avèc le cadavre de
son père ; elle n’a manifesté aucun regret. H y a trois
semaines, d’ailleurs, lors d’une saisie que leur père
faisait opérer chez eux, elle et son frère avaient déclaré
au commissaire de police, requis pour cette opération,
qu’un malheur arriverait.
Jeudi matin, en se constituant prisonnière, la parri-
cide a dit à M. Cahuet, commissaire de police : « Ça y
est, te malheur est arrivé, papa est mort. •»
La mère, qui a poussé sa fille à commettre 1e crime,
été arrêtée, ainsi que 1e fils Saule.
M, Saule a reçu deux baltes dans 1a tète et une dans
chaque main. ■
Un escroc. — Un ieune homme à la mise soignée et
aux allures distinguées, se présentait avant-hier chez
M. M ... eoncierge au n° 44 de la rue Beliechasse à
Paris, auquel il apprenaitqù’aiprès éntente avec lé gé-
rant de l’immeuble il devenaitTocâtaire, moyennant un
loyer annuel de 8,000 fi-., d’un somptueux appartement
sis au premier étage de la maison : « Je suis 1e comte
du Mesnil, ajouta 1e nouveau venu avec bonne humeur,
et j’arrive pour voir mon nouveau logis. » Séduit par
Jes manières de grand seigneur de ce locataire inat-
tendu, M... montra en détail l’appartement désigné.
Aü cours de 1a conversation engagée pendant cette
visite, le brave homme, qui est originaire de la Bel-
gique, fut à 1a fois surpris et honoré d’apprendre que
e comte du Mesnil était un de ses pays. EU outre, sa
joie ne connut plus de bornes quand le' comte lui eut
fait savoir qu’il lui avait fait te grand honneur de 1e
remarquer pour sa bonne tenue et sa correction â l’hôtel
du due de Morny, chez lequel M... avait été précédem-
ment en service. La visite terminée on redescendit à la
' je. Là, le locataire voulant gratifier son futur con-
ciérged’un dénier-à-Dieu royal saperçut que malheureu-
sement l'argent lui faisait défaut. Ce contretemps était
d’autant plus désagréable,expliqua le comtè,qu’il devait
en toute nàte se rendre aux coursesà Levallois : « Qu’à
cela ne tienne, objecta au comte 1e concierge empressé,
je vais vous ën prêter. » Et, de fait quand 1e comte du
Mesnil quitta la loge, il emportait avec lui les éconômtés
du pauvre concierge qm, après quarante-huit heures
d’attente, s’est décidé, comprenant, mais un peu tard,
l’escroquerie dont il venait d'êtrë victime, à aller por-
ter plainte à M. Brongnard, commissaire de police du
quartier dés Invalides.
Un drame terrible s’est déroulé, mercredi, à midi,
au Mans, dans ia maison portant te numéro 71 de la rue
Montoise.
Dans cette maison habitaient M. Mareau PiDguet,
rentier, avec sa mère et une bonne, la fille Marie
Chausson, âgée de trente ans.
Il y avait des discussions continuelles entre Mme Ma-
reau-Pinguet et cotte fille, qui ne voulait supporter
aucune observation. Le matin, ses maîtres lui annon-
cèrent son renvoi prochain.
À cette nouvelle, Marie Chausson entra dans une
fureur épouvantable. Elle s’arma d'un long coutelas de
boucher et se précipita sur sôn maître. M. Mareau-
Pinguet tomba Frappé d’un coup de couteau en plèine
poitrine.
Pensant qu’il était mort, Marie Chausson s’enferma
dans sa cuisine et, après avoir pris soin d’enlever son
corset, sü larda littéralement la poitrine de coups de
couteau/ On l’â transportée à l’hospice où elle est morte
dans la soirée.
L’ëtât de M. Mareau-Pinguet est considéré comme
désespéré. C'est un ancVén nègbciâfît (jrii jouit àù Mans
d’une grande considération.
Paris. — Plusieurs de nos lecteurs descendus sur
notre recommandation, à l'Hôtel de Russie, l rue
Drouot, 2 boulevard des Italiens, nous écrivent pour
nous remercier, joutant qu’ils n’ont eu qu’à se louer
sous tous les rapports, davoir suivi notre avis. Nous
u’en sommes pas surpris, connaissant 1e grand confor-
fortable de la Maison et l’affabilité du propriétaire.
Aussi sommes-nous heureux d’avoir recommandé l’Hô-
tel de notre compatriote.
Pour répondre à un de nos correspondants concer-
nant tes prix, nous l’informons que par une heureuse
innovation supprimant ces nulles détails ennuyeux et
vexatoires qui grossissent sournoisement 1e prix des
chambres, M. A. Riguelle a établi ses prix nets compre-
nant chambre, éclau-age électrique, bougies et service.
Dû reste, pour plus amples renseignements et tarife,
nous conseillons de s’adresser directement à AL A. Ri-
delle. 378
Un curieux souvenir de jeunesse de Sardou. —
Le dramaturge célèbre fut, jadis, un fervent disciple
d’Allan Kardec ou, à tout 1e moins, il tôi/ioigna quelque
s yrrfpafhîë poiii’ lés théories de cet îlluininô. '
On raconte qué, alors, Sardoü entretenait quelque
commerce avec l’esprit de Beaumarchais — il eût pu
choisir plus mai l’esprit auquel il s’adressait ! — et que,
avec tes formules usitées par tes spirites, il lé consul-
tait ffèqüëntmerit.
Il eut, à ce que l’on assure, l’idée de lui demander, un
jour, où se trouvait maintenant Mozart, dans quels
espaces infinis il habitait éternellement.
C’était, en fait de musique, 1e maître pour lequel
Sardou professait lé plus d’ail mi ration.
— Prends un crayon, lui répondit avec une obli-
geance extrême, l’auteur du Mariage de Figaro, du
fond dès inondes inconnus.
Sardou obéit et se mit à tracer, sous l’inspiration
mystérieuse, des lignes et des traits — des traits et des
-lignes; — tout à coup, 1e papier lui manqua.
L’auteûr dramatique se préparait â reprendre une
autre feuille-,lorsque quelques petits coups secs, frappés
sur la table, l’avertirent que 1 esprit, avait à lui parier.
— Va telle rue, tel numéro, lui dit-il -, c’est là que
tu trouveras le papier qui t’est nécessaire. -
Un pareil ordre ne souffrait pas de réplique : Sardou
prit une voiture et courut à l’adresse indiquée.
Là, il put croire, un instant, que l’esprit, par un de
ces caprices qui sont — au dire des spirites — fréquents
chez ces invisibles, s’était moqué de lui.
Il ne trouvait pas, en èffet, 1 ombre d’une boutique de
papetier.
Rentré chez lui, Sardou se met de nouveau en rapport
avec l’ombre de Beaumarchais :
— Retourne 1 lui fût-il dit laconiquement.
A force de s’informer, l'auteur des Faites de mouche
apprit que, dans là maison, demeurait eu effet un mar-
chand de papier en gros : il monta chez lui, obtint faci- |