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tion. La nouvelle réunion promet de dépasser encore
en spendeur sa devancière.
La liste des inscriptions se clôturera le 21 courant
e t c’est avant cette date que les amateurs, que nous
engageons tous à participer à ce concours, devront
envoyer leur bulletin à M.Arm, de Bmuwere, secré-
taire, 34, Avenue du Sud, à Anvers, ou peut s’adres-
ser à lui pour obtenir le programme des conditions.
Société Royale d’EP'-rAspnie d’Anvers. —
Avis. — La.soirée de my. .4. " pnuc>?œéb pour le 20
courant aura lieu le sany ». . '.A.:Vier, à 8 heures,
avec le concours du célùtcA> / => *,y >r de Francfort.
Lundi 3 février, grand corx • r. vocal et instrumen-
tal, dans lequel se feront eut -i di e, entre autres ar-
tistes, Robert Haurmann, pivi.- <■(«• de violoncelle
à l’Académie imépriale de inusiq-ic de Berlin.
«Jatastï-opSte «lia €> (■•.optesnhre.
Le Comité de Secours aux victimes de la catas-
trophe du 6 septembre nous informe qu’il a été versé
citez son trésorier, M. Aug. Swéerts :
1° Par Monseigneur Sacré............fr. 10.—
2° Recettes faites aux différentes fêtes or-
ganisées à Malines par les soins de la com-
mission de la Fédération de Bienfaisance » 981.48
y» Par M. N. Cupérus, produit net d’une
tète gymnastique, donnée par la Société .
Populaire de gymnastique a Bruxelles. . » 10-1.—
4° Par Mgr Sacré : dette contractée sul-
les lieux du désastre................» 3.—
Le total des sommes reçues à ce jour se monte à
fr. 719,896.04.
Accident de travail. — Hier matin, à 11 h. et
demie un ouvrier du port nommé Franç. Van Diest,
âgé de 40 ans, demeurant à Wilmarsdonck a eu la
jambe gauche écrasée sous une balle de laine, en
travaillant au quai Nord du bassin Asia. Le blessé a
dû être transporté à l’hôpital.
. Commencements d’incendie. — Hier soir ra
11 h. 3/4 un commencement d’incendie a eu lieu dans
la soute aux charbons du steamer Stathatos, amarré
au quai Est du bassin Asia. L’équipage l’a prompte-
ment éteint et il n’y a presque pas eu d’avaries. _
— Ce matin à 3 h,, un commencement d’incendie
a eu dieu au quai-Jordaens, sous le hangar n° 19.
/Une balle de coton avait pris leu, mais le feu a été
promptement étouffé par l’agent de police Dumercy.
L,e drame conjugal du Kiel. — Ce matin ont
eu lieu au milieu d’une grande affluence de curieux
les funérailles de la malheureuse épouse Janssens,
tuée par son mari, rue de Limbourg, 137,au Kiel. Ce
dernier est en ce moment, comme nous avons an-
noncé, l’objet d’un examen médical tendant à éta-
blir s’il jouit bien de la plénitude de ses facultés in-
tellectuelles. . . .
Les vois. — Hier soir à 6 heures la police a arrêté
un nommé M. D..., qui avait volé au port 5 kilos de
Laine.
— Hier soir entre 6 et 8 heures une tentative de
vol avec effraction a eu lieu au préjudice des époux
Wdryk tenant un magasin d’aunages rue de la
Couronne. Déjà les voleurs avaient enduit de savon
hoir un carreau destiné à être enfoncé, lorsque la
venue de voisins .les mit en fuite, c’est la quatrième
tentative dont celte maisonest l’objet depuis quelques
semaines.
Saisie de viande. — Ce matin il a été saisi
chez deux boucliers de la ville de la viande provenant
d’un veau malade, et procès-verbal a été dressé de
ce chef.
Navigation. — Nous apprenons par dépêche que
le steamer belge De Ruyter, capitaine Arfsten, est
arrivé à Boston le 8 janvier avant-midi, venant
d’Anvers.
Nous apprenons également par dépêche que le
steamer postal belge Noortllancl, de la Red Star
Line, a quitté New-York liier, en route pour Anvers.
Lïnünenza à Gand. — On nous écrit de cette
ville :
“ La maladie à la mode, dont on a affecté de
rire, n’est pas aussi] bénigne que certains le pré-
tendent. Elle fait rage à Gand au point de désorga-
niser les services publics.
» Le théâtre a dû fermer ses portes depuis plu-
sieurs jours et, chose curieuse, ce n’est pas seule-
ment faute d’acteurs mais encore et surtout tante
de spectateurs ; il n’y avait littéralement plus per-
sonne aux dernières représentations, tout le monde
étant ad lit. On cite une seule famille abonnée, dont
sept personnes sont atteintes.
» Les écoles sont fermées partout depuis deux jours
et l’école normale dont la rentrées dos’ élèves avait
eu lieu le 2, a été licenciée d’office avant-hier.
« Plusieurs grands établissements industriels
chôment en partie. Un de nos confrères, dont le n°
parait d’habitude vers 1 heure après-midi, a été
lbreé de recruter et d’emprunter à droite et à gauche
quelques ouvriers, et parvient avec peine à mettre
sous presse vers le soir ; il doit d’ailleurs desservir
ses abonnés de la ville par la poste, presque tous
ses porteurs étant malades.
■ Y Enfin nos médecins sont sur les dents.
SOCIETE ANONYiHE
DES
TRAVAUX D’EAU D’ANVERS
3e Rapport trimestriel de la Commission de chi-
mistes, chargés de l’examen de l’eau fournie par la
-Société :
' Pendant la période des fortes chaleurs, l’attention des
a nalystes a porté spécialement sur la teneur de l’eau
en microorganismes et en matières organiques. Malgré
les conditions désavantageuses de l’été, la composition
de l’eau, purifiée par le système Anderson s’est montrée
invariablement la même : les substances organiques
n’ont pas dépassé 50 milligrammes ; la teneur en ammo-
niaque salin et albuminoïde a toujours ôté insigni-
fiante, et on n’y a jamais trouvé de traces de nitrites.
Le nombre des nhcroorganismes a été loin d'atteindre
celui que l’on admet généralement pour les eaux pota-
bles très pures (250 colonies). Il a été en moyenne de
25 colonies par centimètre cube. Les espèces bacté-
riennes de l’eau d’Anvers appartiennent exclusivement
aux bactéries aquatibles, qui habitent normalement les
eaux courantes.
Ou peut donc affirmer quo l’eau delà distribution d’An-
vers est irréprochable sous tous les rapports.
Le lr octobre 18S9.
(Signé) th. swarts,
C. VAN ERMENGEM.
Feuilleton du PRÉCURSEUR. N° 3
.10 ÜS
(MM Dlil TABLE ÜE CAFÉ)
rFissîOT»SEï!,E IM SIlAESEKOOINCIK.
. — En effet, Monsieur Jelle.
— Le soleil semble rire au ciel...
— Et appelle le monde dans la rue...
— Et au café. Allons, Mieke, servez-moi bien vite
un excellent verre du tonneau — pour boire, voyez-
-vous !
Oui, Monsieur Jelle.
— Et puis tantôt nous irons ensemble voir la ca-
valcade, pas vrai, ma chérie?
— Mais, Monsieur Jelle, que dirait votre femme?
répondit Mieke en riant, sachant que la proposition
n’etail pas sérieuse.
— Mon Dieu, Mieke, elle ne sera pas inquiète.
Cupidon m’a bien touché un jour, mais je lui ai dé-
robé deux gentils bambins et ces lapins-ià me serven t
aujourd’hui de cuirasse contre toutes les llèches de
Vénus, mère et filles.
Entretemps Mieke a servi le verre demandé.
— .S’il vous plaît, Monsieur Jelle.
■ — Je vous remercie, Mieke. .
EL Jolie boit une bonne lampée eu faisant claquer
sa langue ; puis il s’assied à cheval sur une chaise,
les yeux tournés vers la rue.
Quelle vie, quel entrain !
Il pleut du monde.
. Jeune et vieux s’en vont bras à bras. .
C’est un cortège sans fin, qui passe en poussant
des cris d’allégresse.
. Jelle est en extase.
Sk c|lï&nd l’abolition des droits de feux et
fallaux sur l’Escaut ____ ~
AU BÎSKABO^ Marché St-Jacques, 30/1, se
trouvent exposés les articles de la Chine et du Japon qui
ont ftffittè a l’Exposition de Paris et qui ferment un
choix îles plus variés pour ETRENNKS et CADEAUX.
r’Aï’F® DIVERS
Les grèves. — On écrit de Charleroi, 8 jàhViefy
à la Gazelle ;
Il n’y a pas encore d’antêfio’rât'ôn dans la situation,
et comme fait «ligué de mention!.je ne puis que vous
signaler la reprise du travail au"charbonnage du Petit-
Try, à Lambusart, et l’extension de la grève à celui de
Masses-S t-François, à Kantiennes. Les deux- charbon-
nages sont à peu près voisins. C’est une singularité à
noter.
Des meetings importants ont eû lieu, hier, dans un
grand nombre de communes-. On évalue à plus de dix
mille le nombre des ouvriers qui y ont assisté. Tous ont
vote la proposition de continuer la grève. Ils no l’ont
peut-être pas fait avec enthousiasme à raison de leur
misère, mais la confiance qu’ils ont dans la justice de
leurs revendications et l’appui moral qn’-ils rencontrent
dans toutes les elassesde la population les y auront en-
gagés.
A ce propos, je ne puis que vous confirmer le senti-
ment de réprobation qui s’élève de plus en plus vive-
ment contre ’ la décision «les directeurs des charbon-
nages. C’est un toile générai, eu face duquel il faut bien
le dîrôjje n’ai encore entendu se dresser aucune opinion
contraire.
L’eriibarras des métallurgistes, verriers , fabricants
de briquettes et autres industriels tributaires de nos
ôhârfionnages, est sans égal. Je vous parlais hier de la
quasi-impossibilité d’employer les charbons étrangers à
cause do leurs prix élevés rendus ici à pied-d’œuvre. Ils
reviennent environ 30 fr. les 1000 kil., ce qui fait une
différence de 18 à 20 fr. à la tonne avec lescliarbons in-
digènes.
(Jile fabrique qui consomme dix wagons par jour voit
donc de ce chef ses dépenses journalières augmenter
d’environ 2,000 francs-. Et elles sont rares celles qui ne
voient que. leurs bénéfices annihilés par ce surcroit de
frais généraux. La plupart travailleraient donc à perte,
quand elles escomptaient une période de prospérité.
Jugez si MM. les directeurs (le charbonnages doivent
être bien en cour pour le moftient parmi leurs pairs du
monde industriel.
On écrit de Haine-Saint-Pierrq, ^janvier. .
La situation, depuis hier, ne s’est pas beaucoup modi-
fiée. A la fosse Saint-Marie, dos charbonnages de La
Louvière et La Paix, le chômage est complet, environ
125 grévistes.
La gendarmerie surveille -les environs pétas assurer
la liberté.
Le bruit circulait ce malin, dans Haine-Saint-Pierre,
que les ouvriers delà fosse Saint-Barbe, de la même
Société, avaient refusé de descendre au trait de 4 h.
On m’assure à la direction qu’il n en est rien.
Aux charbonnages de Haine-Saint-Pierre, huit ou-
vriers ont demandé à être remontés. Ils étaient atteints
de 1’ influenza.
La situation s’est améliorée aux charbonnages de For-
tifies, Landelies et Fontaine-FEvcque,
Calme absolu partout.
On écrit de Mohs-, 8 janvier : _
La situation s'assombrit encore. Il y a ce matin en-
viron 6,000 grévistes dans le Borinage, un millier en
plus qu’hier. Plus personne ne travaille à Quaregnon,
où 3,000 ouvriers chôment : ils se répartissent entre
les charbonnages du Ricu-du-Cofffi', du Couchant du
Flénu, dés XXIV Actions et du Sud de Quaregnon
(St-Féiixl : ISO. sur 450 au n° 12 dos Produits, et 550 au
n° 20 do là théine Société ; ces deux puits ne sont en
giWfe que depuis aujourd’hui.
Les 6Ó0 ouvriers du n° 25 des Produits, à Flénu, con-
tinuent à chômer. A Belle-et-Bonne, à Flonu, le n" 20 a
repris, mais il manque 236 ouvriers sur 2-50 au n" 30.
A Hornu-et-WasmeSjâlVasmesj la situation est meil-
leure qu’hier, il reste 85Ô grévistes sur 1,200 hier matin ;
à Pâturagcstet-Wasmes, a Pâturages, meme nombre :
350.
Ali charbonnage de Noirehain, une cinquantaine de
mineurs sont revenus aujourd’hui, il ne reste plus que
180 grévistes.
Au Midi de Mons, à Ciniy, la direction a 'pris une ex-
cellente mesure. Après des pourparlers avec des char-
bonnière, on est tombé d’accord sur une augmentation
générale des salaires de cinq pour cent, çt les trois cent
vingtrquatre ouvriers sont descendus ce matin -. ils tra-
vaillent avec une nouvelle ardeur. Le charbonnage
aura vite regagné l'augmentation "accordée. •
Cet exemple est à. méditer par les directeurs-gérants
do nos charbonnages ; dans bien des cas, Un léger ac-
croissement de salaire pourrait empêcher bien des
situations troublées qui portent préjudice aux deux
parties.
On écrit de Sêi’âîhg, 8 janvier :
. Tous les fosses de la rive droite sont ce matin au com-
plet-, à part, nous devons bien le répéter, des absences
assez nombreuses produites par l’épidéirtié de gri ppe qui
semble ne pas être encore arrivée à sa période de dé-
cro’ssance,
La situation lie change pas sur la rive gauche. Toujours
grève à la houillère des Ressaies. Le charbonnage des
Bons-Buveurs de cette Société travaille..
Les deux puits de la Société do la Concorde, le Vieux-
Maket et le Champ-d’Ciseaux, chôment à peu près com-
plètement.
Au Xhorré à Flômalle-Grandô, aux houillères du
Oosson à Jemeppe, aux charbonnages du Horioz à Til-
leul’, bref dans tous les autres établissements charbon-
niers de la rive gauche, on travaille, mais la production
est partout considérablement réduite par suite d’ab-
sences des ouvriers malades.
On écrit d’Angleur, 8 janvier f
Le charbonnage des Agnesses, qui alimente tes hauts-
fourneaux de Grivegnée et est uhe dépendance de cette
usine, est eu grève depuis ce matin. Le trait n’est pas
descendu, malgré une augmentation de salaire annon-
cée.
Les ouvriers trouvent cette augmentation insuffi-
sante. Les ouvriers du trait du soir ne descendront pas
non plus,
\}inflüenza fait des siennes/ ici aussi. Quantité de
travailleurs sont alités. Au Chemin de fer, le nombre
des absents est considérable. ‘
Trônibè èn Chine. — Plus de 100 personnes
noyées. — On télégraphie de Shangaï :
Une grande trombe s’est, abattue sur te Yang-tse-
Kiang près de Non-Kin. Plus de cent personnes ont
péri et de nombreux bateaux ont été détruits et
coulés.
Explosion de pétrole. — A Lima, dabs l’Ohio,
une terrible explosion de pétrole a ébranlé lundi der-
nier les maisons de la ville. ÎOOO barils de pétrole
avaient sauté, et 10 personnes ont été grièvement
blessées.
— Voilà la vie telle qu’elle devrait être toujqurs j
La belle, la joyeuse vie qui ne pense ni à soiifiHr, ni
à mourir.
Mourir !
Qui parle donc de mourir?
Qui donc, au milieu de cette fête, évoque le kfa
gubre fantôme de la mort? .
—- Monsieur Jelle, répète la voix, tandis qu’un
petit coup sur l’épaule le rappelle à la réalité, Mon-
sieur Jelle?
— S’il vous niait? .
— Madame Yàtl Lèntegaal vient de mourir subi-
tement, la" famille vous attend.
Du coup Jelle se lève comme mû par un ressort.
Le sourire disparaît dé ses lèvres.
Un pli profond creuse son front.
— Oui, Monsieur Jelle, cela est arrivé à tafeîl.,.
Au dessert Madame a été frappée d’une attaque
.d'apoplexie:
C’était la vérité. La mort qui n’épargne ni la jeu-
nesse, ni la vieillesse, ni la richesse, ni la pauvreté:
la mort qui enlève sans distinguer le coupable, l’in-
nocent, l’homme heureux et le misérable, la mort
venait de prendre une nouvelle proie, frappant à la
table du festin la vietùne qu’elle s’étâit Choisie.
Sans pitié, sans merci, elle avait, au milieu de la
fête-, pendant que les invités, le verre à la main, por-
taient la santé de leur hôte, foudroyé la jeune,
riche et belle femme et l’avait renversée inerte sur le
tapis, juste t u moment où dans toute la ville s’éle-
vait — dérision amère — un long hurrah poussé par
la foule enthousiaste, qui acclamait l’apparition de
la Cavalcade.
Jelle vida son verre avec un geste de dépit et sui-
vit le domestique en traînant la jambe, sans serrer
la main du patron, sans adresser un traître mot à
Mieke.
Etait-ce distraction ? Peuteêtre oui.
Peut-être aussi se retirait-il discrètement, à des-
sein, pour ne pas troubler la fête en prononçant ce
triste mot de “ mourir...
VI
Voilà tonie une bande qui nous arrive .
Unè bande, que dis-je ?
Non, une belle, une'honorable société, triée sur le
volet/ -
Ce sont des dames et des messieurs, habillés à la
dernière mode, des étoffes les plüs riches, chargés
d’or et de bijoux précieux.
L’incsadie de l'Alè&aar du Havre. — Voici quelques
renrefgttements complémentaires sur l’incendie de l’Al-
ôazar du Havre, que nous avons signalé :
L’Alcazar, d’un style oriental, était iffie«es plus belles
salles de concert de Frafece.îl avaitétôconstruit en 1885.
Cettiyqite salle no forme plus qu’un amas de décom-
brea-, L® murs soûls restent debout. Les pompiers ont
travaillé à préserver les maisons voisines, et notamment
un entrepôt d’alcool, séparé seulement pSv un -mur de
l’Aleazar, . -7....,,.
il j‘ éîvalt là Vili iifinleiAsé danger. Hetfréuèbfiient, les
mesures do pféservatfaû tfiH êû UH "résultat efficace.
A.tfdis ftçttVè! fit (ternie, une forte détonation s’est
produite. C'était un tube d’oxygène qui venait clé faire
explösfon. .
Une deuü-heurc plus tard, la coupole et le lustre s’ef-
fondraient. . -
Lus loges des artistes on pu être préservées^ Sauf urte
seule qui contenait toute la gai’de-i'Obe-, la riiusique, les
monologues et chansons dû Contigue Hcrvier, ainsi que
quelques perihiqûfis et quelques effets .appartenant au
regièshur-. •
La caisse et les papiers ont pu être sauvés! On a réussi
à sortir de son écurie un âne qui conduit la voiture-
réclame de l’établissement. Les instruments des musi-
ciens ont été la proie des flammes.
On ignore les causes deeet ineendie. Les pertes sont
considérables maïs elles sont couvertes par une assu-
rance. .
Un naufrage, digne de prendre place dans la nomen-
clature des naufrages célèbres-, s’ehfc produit dernière-
ment dans nos parages. Un trois-mâts anglais quittait
Sydney-, le 25 avril, chargé de charbon pour San-Ffan-
cisco.Lecapitaineavaitfaitie voyage plusieurs fois,quoi-
que ce fut son premier commandement. Le 17 juillet, le
navire échoua sur un récif qui entoure File Starbuek.
Le navire fut complètement désemparé et il lié pouvait
être question que d’abandoîlfler fepave. Starbuek est
un ilôt madréporique que les 'cartes plàeent par 5°53 de
latitude et i35°55 de longitude ouest, méridien de
Greenwich-. Cette indication est probablement inexacte
et c’est, à cela qu’on attribue les naufrages dont l’ile est
parfois le théâtre .Starbuek est à pciUe - élevée de plu-
sieurs pieds au dessus du niveau de lamer. Elle mesure
quelque Cinq milles de long sur un demi-mille d : large.
Dû récif qui l'entoure à là distance d’un mille, fin aper-
çoit les bâtiments qui servaient, il y a à pehie’q.qelciubs
années, à l’exploitation du guano: aujount hui aban-
donnée. Les najifragfis ifilFeiit les embarcations à la
mer dans l’espoir d’atterrir promptement. ,
Los trois petits bateaux -tournèrent vainement au-
tour du récif; ils ne trouvaient point de passe. La nuit
tombait, les hommes étaient las do manœuvrer les avi-
bons; ils essayèrent de se réfugier près du navire som-
bré, espérant plus de chance au ; lever • du joui': Mais
quand le matin se leva, chaque embarcation était en
pleine mer. Les deux plus grandes avaient des provrê
sions; l’une avilit l’eau-, et- Ituitrè la nourriture, comj -
tant ne pas se quitter et partager. Le canotque montait
le capitaine avec huit hommes erra à l’aventure pen-
dant 23 jours. Les vivres ôtaient si limités que du pre-
mier jour au dernier la mémo pensée les hanta sans
trêve : manger ! Heureusement dos pluies abondantes
les désaltérèrent et remplirent ISuFS boites de féf lMnC..
On arriva à la dernière boite dfi tôriser'ies.Lcs matelots
sombres, l’esprit- égaré, délirant sous les rayons brû-
lants du jour et les tortures de la faim'toujours crois-
sante et plus cruelle, sommeillaient à demi et son-
geaient.
L’un d’eux,soldat de l’armée du Sainte avaitIchigteffips
soutenu le courage do s.ôs éaitlarades par ses exhorta-
tions et 86g prières ; il les avait entraînés à chanter
aVefi lui, mais lui àussi-, abattu comme les autres, §fi
tenait coi et muet. .
Lèpre regards inquiets fit sournois trahissaient leur
pensée.
Chaque jour, le capitaine servait la ration ; malgré
les clameurs, il avait maintenu cette portion exigu!),
Il voyait des yeux furtifs se glisset' voi’s lui chargés de
honte et d’ourtacc. Il h’osait plus se livrer au sommeil,
observé qu’il était de visions de vampires altérés de
sang et de chair fraîche. Sa résolution était prise : à la
première agression, il renversait te canot, décidé à'pé-
rir tous ensemble plutôt que de prolonge!’ quelques
misérable» Tics au moyen do chair humaine. Puis ufi
soir, un marin, malgré sa vue troublée; cria: - Terre ! •;
et ce fl’êtàlt pas Un liiiràgb. Là terre était là pi'oche et
verdoyantes Us rihlpagc leur revînt; ils trouvèrent la
force oc manœuvrer pour éviter le récif et, vers quatre
heures du matin, ils a bordaient l’une des iles Wallis. En
vingt-trois jours, avec un canot, ils avaient parcouru
une distance de 1,600 lui lies.
Trop faible pour se soutenir, chaque homme tombait
malade en touchant fa terre-. Lés Imtigêiiés àrrivôreiit
en liens Saniaritains et s’empressèrent autour des
infortunés. Ils les transportèrentdans leurs cases, leur
apportèrent de l'eaù et du lait dècoco, puis des ignames
et des poulets rôtis ; puis ils conduisirent les marins au
résident français M. Chauvot, dont les naufragés se
louentbcaupoàj) ainsi qiiedôs riiisskiimaifes. Quelque
tenips après on les-fit passer aux Tonga et de là en
NouVcllô-kélande. Ils ont été depuis rapatriés à Auck-
land. Lbs deux autres barques, comme on l’apprit plus
tard alTivèrent ensemble et sans porte dévie aux iles
Hnmphryd’où un bateau anglais adules conduire à
Sydney.
TBn fait Assassin. — La série des'asâassrriats commis
par des ions eh liberté continue. Aujourd’hui; c’est près
de Lupéyille que le. drame s’est déroulé;
Le'npmmé Grandadan, âgé de trèiue àhs, oifipltiyé
dauéfffie filature, «fêtait rendu avant-hier soir chez des
amis, it’S épouxScinvendér, où on le retenait à diner.
Ou venait dose mettre à table,lorsque le fils Eehwen-
der, elilànt de douze ans qui était placé à côté tic Gran-
dadaiij vit cedprnier sortir de sa poche un revolver ; il
l’entendit aussi murmurer ces mots :
— 11 faut que le fasse un malheur !... Je partirai en-
suite pour l’Amérique !
Et aussitôt il dirigea sriii i’evölvör süf la daulé
Sclnvenderqui savailÇa en disant :
— Mais c’est pour rire ! vous allez faire un malheur!
A peine avait-elle achevé ces mots que le revolver
•partit et la ïhdmcureuse tomba comme une masse, sans
prononcer une-parole ; elle avait la tète fracassée. .
L’assassiti s'enfuit alourdi déchargeant encore trois
coups de son Arme, courut chez lui, où des voisins le
Virent arriver pâle et délait, mais d’où il repartit, cou-
rant tolljoiÜ’S, et disparut.
Hier matin seulement, la gendarmerie l'a arrêté' à
Lunéville.
La victime avait quarante-fflult àns elle était nière
de sept entants.
Quant à Grandadan, on n’a pu tirer de lui que des
explications ineghérentes, contradictoires. On le croit
fou. D’ailleurs-it était lié avec la famille de sa victime
par des rapports très cordiaux et son crime ne s'ex-
plique qu’en l’attribuant à unaccès de folie;
Grand incendie en Angleterre, — On télégraphie
de Nottingham, 7 janvier, qu’une grande fabrique de
dentelles, Soie et coton, a brûlé ce matin. Les pertes
sont évaluées à-20,000 livres sterling.
Sncore fa. lion de Béaicrs, -*■= Nous avons l'acohtê la
pttmcjue nul s’est produite dimanche à la ménagerie
Reilenbaeh. Miss Sterling mordue à la jambe par le lion
Nancy, pendant qu’elle était endormie; et avait été
quitte pour une légèçe i inlispôsîtioiii
Lundi soir, hypnotisée à nouveau, elle servait encore
Une fois d’obstacle aux fauves.
Mêmes .hurlements que l’antre soir. Le lion Nancy,
pressé par la- cravache du- dompteur; s’élance, mais
s’arrête soudain ; il cravrè sa gueule béante et saisit
encore le sujet à la jambe» Le dompteur empoigne le
lion et à coups de trident lui fait lâcher pi'-isij.
Dans l’enceinte, tout le monde s’émeut ; dès dames
s’évanouissent, chacun cherche à fuir. Le lion que les
cris des spectateurs rendent plus furieux, s’élance de
nouveau sur miss Sterling, la prend au bras et lui fait
faire à -plusieurs reprises le tour de la cage.
Ils goût flceléstetirês à quatre épingles:
Les bôurgèoiyne peuvent se permettre, ce iuxe et
l’homme du peuple, l’artisan, n’oserait pàs même y
songer.
Qui sont donc ees personnages importants ?
Dieu de ma vie ! (
Ce Sont des domestiques et des servantes du voisi-
nage dont - le monde « est hors ville, aux bains,
pour éfihauper au bruit de la Kermesse; _
Qitàhri le chat n’est pas à la maison, les sotiris
dansent; quand les maîtres sopt absents ; les domes-
tiques font les seigneurs.
N’étant retenus par qui que ce soit,ils s’en donnent
à cœur j oie.
Entendez les causer et quel ton !
-■ -£ Quë pëut-en vents servir. Mesdames et Mes-
sieurs, (îèmanàe Mieke avec un sérieux impertur-
bable, feignant de no pas connaîtrelcà clients qui lui
arrivent et de les prendre pour ce qu’ils ne sont pas.
— Pour, commencer. Mademoiselle, un torchon
pour nettoyer les tables !
•— Et une allumette pour allumer inoh cigare.
— Et vffilà... Et que puisse voûs servir, ainsi
qu’a cés dà|hesf
— Un kirsch.
— Un cognac.
— Une chartreuse.
— Un bittér:
— Et pour ces Messieurs ?
— Unpale-àle.
— Un stout.
— Encore un stout.
— UHÜ grenadine.
— De siffle. é
Et Mieke s’éloigne rapidement pour, servir ces
clients difficiles.
— Un beau brin de fille, fait remarquer un des
domestiqués on suivant Mieke du regard.
— Penh ! vous trouvez cela beau... Ei fin, elle est
passable pour une servante de cabaret, .. Cela est
coté partout à la même valeur qu’un torchon ! répon-
dit une desservantes avec un ton de souverain mé-
pris, qui ihe fit frisonner.
— Nous . savons bien, Ma-de-moiselte Sophie,
qu’une bonne d’eniaiTts comme vous:..
— Une gouvernante, corrigea Sophie orgueil-
leusement. - .'
—■ En-effet, une gouvernante vaut plus, beaucoup
plus, mais cola n’empêche pas, voyez vous, que Mieke
est propre et gentille.
venait fie lui., donner jiriepièee do gdfq. qqi
is lé poids j l’iiidülpô eii possédait ftlifalriiré
Redenbèeh lutte avec acharnement. ; il conserve un
riàrc sang-fl'oid ; le lion, frappé violemment, lâche sa
proie et se retourne vers le dompteur.
Alors c’est une lutte, terrible, entre l’homme et le lions
le sang coûte de ta gilet;ld de l'aèinl il. étais l’houliiie a
le dessus, Il ne l’aurait peut-être pas et; salis T.'és ptirj
ftôlittes prèsciites qui o'nt rèclarûé à grands cri à la fin
du spectacle'. . , , i
, Lajohlie (Uldâfite emportée immédiatement et.le doc-^,
teiff appelé.
On a clù lui faire l’amputation de la jambe'. Son état
est grave.
1 OAUOOfû vt’O portent à la eônnatssanec dij public
Liai oUltoMïlitEli] qu'lia 'ont mis cil âdtivjte.leuf fa
brique de chocolats, et due dès ré-jèu.V, riç Jli'dfiiill èci'à
Vendu, partout ; iià c-sfiorent fine le chocolat sera con
Sôirtrrfê àVeela même eorifianee que les biscuits qui sont
répandus à peu près clans le monde entier.
5Ó E. DE BEUKELAER & G", Anvers.
L'affaire Gouffé. — Nous avons, dît qùo'Mmo Eyraûd
avait l’intention de demander le divorce.Cette dame a
été interrogée par M. Doppfer, juge d’instruction.
Comme nous l’avons dit, clic ne peut croire à la culpa*
bilité do sou mari qu’elle dèçlare Incapable d'uii ct'iniç:
Tous lds jüUftfellè attefid le retour de TabSëfit ; iüais
depuis le départ de son mari, M"1" livraud ,se trouve
sans ressources. Ce nom d’Kÿr'auclfçüiiiÔéiie de tifouyer
un emploi ; personne fie yief.it â soii ajdef Elle veut rè-
colirii' ati divorce qui lui permettra de reprendre son
nom de jeune fille.
L’une des demoiselles Gouffé et la domestique de
l’huissier disparu ont été entendues également par M;
Doppfer. Le docteur Laeassagne, fclrirge par lu parquet
d; Lyon des constatations médicales relatives au ca-
davre U'fiuvé il. Millerjo vent S’entourer de yenseJgno-
iiients ne laissant .aufeuh doute sur 1 identité de la.vi.c--
time, et le juge (FinstructiqÜ les a demandés à diffé-
rentes personnes, de la fanlfile doj’huisslçr; Les Vête
pients que portait ordinairéiileiit Gdufié v'éiit t-fre r-X;
pédiés à l'.yôil:
. Un abbé, nommé P..., a écrit au juge d’instruction
p )tir lui demander à faire certaines révélations au sujet
de la disparition do Gouffc. L’abbé envisage les choses
à sa manière, et il ci dit qu’il serait pour la justice un
auxiliaire sérieux1.
Triste; aventure d’un invalide. — Un habitant
d’AsSen (Pays-Bas), qui S’était expatrié, avait été victime
d’un accident de chemin de fer aux Etats-Unis. Le mal-
heureux fut amputé des deux jambes; il avait subi la
-terrible opération avec un rare courage et, grâce à sa
forte constitution et à l'énergie de son caractère, il était
même revenu à la santé. Il se fltTnettre deux jambes
mécaniques et retourna ah pays: Souvent on voyait
nrivaliue; noifimé J: S., se firdiSefi# pai; les i'uéS de
Grôiiiiigue. -
Dernièrement, se sentant fatigué, J. §... s’était re-,
posé dans un endroit isolé près du Padespoei, slii' la
route de Groningue à Winsüw ; il avait ôté ses jambes
mécaniques qui 1m pesaient. Saisi par Te''froid rigou-
reux qui régnait alors, le malheureux ne put remettre
les pièces artificielles, et il resta IA» dans le froid et
Uilmiuloil. jusqu’à Ce que'sescris furent entendus par
un facteur dos postes. Le pauvre invalide reçut lors des
sicours ; il fut ensuite placé sur un eliari )t de
paysan et conduit àT’hôtital de Groningue, où il est en-
core ça traitement, .
tlne VTticéfi partie détruite iJar ie feit: —. Là po"
üte Ville de Wahliler; sltuee dans i'diiiaô, a été éjifdir
vée, samedi dernior, par un épouvantable incendie. En
pende temps, la principale .partie dé là ville ,cst deve:
nU'pdâ jprdie dbs qâmmeà: lia banque1/ iiil fiuf’càu fie
jôiirnal avec son imprimerie, l’office télégraphique, ulle
brasserie, des cafés et un grand nombre d'importantes
maisons ont brûlé de fond en comble. Il faisait un froid
intenseau inoment deT’incendio fit le. vêtit ,était d’uiie
éxtl'éniè vidlençOi LdS lirfliltï'hfs jlrfkfis do Itisfcrdeiit et
d’abri, ont liorriblement souffert.Beaucoup auront con-
tracté des maladies mortelles. Il y a plus de mille habi-
tants de Wardner dans une détresse complète.
De l’or à, bon marché. — Availt-liier. dans l’a près-
midi. le prdpriütalre d’ull bul'èaü dû tetilflti de la rue
Saint-Martin, à Paris; a l'equis deux gardions (le la paix
pour faire conduire au commissariat de police' un fiche-
tem- m............. . .. < - - ■
n’avait pas IC lloic! ,
autres sur lui, toutes pareilles.
Pressé de questions, celui-ci a déclaré se nommer
C’..., âgé de trente-quatre ans, ouvrier bijoutier chez
M. I...et c’est avec lui qu’il commettait la fraude.
Ils procédaient.de la manière suivante ;
Le.patron et l'employé mettaient une eol'tai'no quan-
tité de fiieües de 2Ö franc,4 dansuil bain d'acide ; fin bout
d’un laps de temps, ils ressortaient les pièces : cJmènfift
d’elles avait un gramme en moins, mais la gravure
n’était pas trop détériorée et le son n’en était pas al-
téré. Gu n’est qu’au poids qti’oii pouvait s'apercevoir de
la fraude»et,pour éelq. aytjHr une très grande habitude.
Une perquisition faite, hier soif, au uonltcild (lu bijou»
tier, rue Chapon, a fait découvrir plusieurs lingots d’or
provenant de cette opération chimique. Ce petit com-
merce durait depuis longtemps.
Patron et employé ont ôté envoyés au Dépôt:
i-ës débordements du Pô. — Dix maisons écrou-
lées. — On mande de Pavie, sous la date du 6 janvier :
Le Pô est sorti de son lit; lagrandedigue près de Mez-
zanino s’ost rompue et tous lés environs sont inondés.
Dix niaisoi1s,â0sftntéerdnléb8rniu6es fiar tes bmiX: (tu
redoute les plus graves conséquences jiaf suite des inon-
dations. Le village de Bnsca est partiquliôreinenten
détresse. Les secours .ont été promptement organisés ;
mais on craint que les mesures prises d’urgence ne
soient inefficaces.
Une famille de centenaires, — On mande
d'Edimbourg, 7 janvier !
. Hier; le hôülinô Pierre Laing, uhari'etior., est oijtré
dans sa 106mc ânhée. Son père est iilort â l’âge de 109
fins, et son grand-père, qui combattit à.Oulloden en
1746, atteignit l’âge do 135 ans. Le charretier Lamg est
très vigoureux et continue à conduire soii' cheval. Il ne
vit que de bouillie de froment, de pommes de terre et de
harengs fumés. Il s’est marié à l’âge de 60 ans et a plu-
sieurs enfants.
Chronique judiciaire.
§y PROCÈS DE PRESSE GREFFE 8tu CNE ACTION EN DIF-
FAMATION: — A la 2° chafiibrécivile du tribunal d’Aiu
vers viCnt de se terminer un procès traînant depuis
fort longtemps, et dont nous nous sommes occupé l'an-
née passée. ■ .
La Société Côckerill avait intenté un procès en diffa-
mation contre une société d’assurances allemande, la
Deutsche Transport \ersicherungs-Geselschaft, de
gejTlm qui avait répandu sur le continent, à des mil-
liers d exemplaires, iiilè Ôîrcfilaire contenant à fadresse
de la. demanderesse des imputations excessivement
graves, relatives à des fraudes d’assurances de mar-
chandises transportées par mer. .
Cette circulaire avait été insérée dans le Oesterrische
Zeitung, de Vienne, dans le Zeitschrift fur Versiche-
cmgswcsün, de Berlin, \o Nieuws van den Dag. d’Ain-
stë'rdaià et Y Echo de la DoUrlfe, de Bruxelles. Ces
journaux.ont été poursuivis eh même temps.
. M° Heiîdrickx était chargé des intérêts de la partie
demanderesse, fit M6 Vranoken plaidait polir la uôfem
deresse.
Après de nombreux incidents, des enquêtes, des plai-
doiries kilométriques, l’affaire s’est terminée par la
condamnation solidaire de la Varsicherungsgesell-
schaft et do trois (les feuilles incriminées â 2000 fr. de
dommages-intérêts et â de fiôinBretises insertions dans
des journaux belges et étrangers. L’ECho de la Bourse
en est quitte pour une insertion.-
— Et qu’il est à regretter qu’elle soit condamnée
à Végéter Ici/.; . .
— Cela ne dépend que d’elle, observa Rik, le
cocher. Je sais de bonne source, moi, que si Mieke
voulait, elle ne resterait pas une demi-heure ici.
— Vous voulez peut-être l’épouser, vous! ricana
Lien, la femme de chambre.
— Mol pas, Lien, moi pas ! mais toujours quel-
qu’un de tes bonnes connaissances.
— OUi-dà, et qui est ce phénix, bien entendu si ce
n’est pas un secret ?
— Je puis bien vous le dire, a vous, Lien, mais ne
le divulguez à personne ; ce phénix n’est personne
d’autre que votre « jeune maître ».
— Si celui-là s’en mêle et le veut, elle ne restera
pas longtemps ici.
— Voilà en quoi vous vous trompez. Il parait que
les servantes de cabaret — que vous appelez torchons
— savent aussi quelquefois résister aux riches et
beaux Messieurs qui les désirent. Aussi votre Mon-
sieur Pol n’a jusqu’à ce jour rien pu obtenir de
Mieke que le verre de bière et de liqueur qu’elle donne
atout le monde contre paiement....
— Mais, Rik, comment savez vous tous ces de-
tails ? .
— J’en connais encore bien d’autres, mais peu
importe de qui je les tiens ; en tout cas, .ils sont vrais
Et ce disant il lançait à Lien un regard qui en
disait long et qui là fi t rougir jusqu’à la racine des
cheveux.
Puis, sans transition,a brûle-pourpoint, et comme
s’il demandait la chose du monde la plus indiffé-
rente : „ . ^ , ,
— Lien, est-ce que votre jeune Monsieur Pol est
également en voyage ?
Et l’autre, gênée : . , , .,
— Non Rik, il est un peu indispose et doit gar-
der la chambre... Oli 1 si ce n’était cela,mes amis,.je
vous offriraisce soir, chez nous, une petite fête dont
vous mo.diriez des nouvelles. ■ , ,
— Nous savons, Lien, que vous etes passée mai-
tresse pour rédiger jiu menu, qui ferait venir 1 eau
à la bouche d’un roi, et pour choisir des vins a ten-
ter un saint, mais — et il appuya sur ces mots _
mais quand votre jeune maître est malade, seul a
la inaison et qu’il doit garder la chambre et que
vous devez le soigner, alors nous comprenons votre
situation et nous nous inclinons 1 ,
— contre la force il n’v a pas de résistance, ob-
serva Dirk, le jeune valet de pied.
— Alors c’est moi qui vous invite, dit Colette, la
0 chambre, qui ont siégé (la
ittc affairé; eqnipiéte-
uituiti reuu» ou .i«uip îuuisjJUBiuiOil» se fef.i'duÈalefit à
i’aùdieficie de Ce jour.
Le Substitut du- profiufcmi1 du Roi a demandé uile
nouvelle remise à huitaine de son avis dans l'affaire
dont ils’àgit: •
Vól ai: port. — La plus grande partie de Taudienee
fie la 3'- chambre coi îvctioimeile aôîé.ppiseaujourd'hui
par l’instruction do mômes — et nombreuses — affaires
(le vols de grains, sucre, charbons, etc. etc,, aux (mais,
i,ç tribunal condamne les cuupablli âgés de plus de
16 ans à 15 jours eu un Ihois d'emprisonnement:
i î.i: iJihui: ;>r. i:À iii r. SôNÀp.vRfiL — Là ■ 'dUÈ fi'àssjsfel
do la Seine a.jugé hier les "auteuradu crime de la. rue
Bonaparte. On so rappelle encore de quoi il s’agit. Une-
ceucierge, la veuve Rûehn, une pauvre vieille de 75ans,
égorgée dans sa logo par trois jeunes chenapans, dont
l’ainéa un pou plus tic 20 ans: les deuxautres en ont 17.
De ces trois précoces bandits,deux ont été condamnés
à mort. Le troisième a eu dix ans do réclusion.
' I.ft Cour d’appel de FrahcforDsiir-krMeifi vient de
rendre soll aiTtit tlajiîj le laifietix procès dit des, cloches
fie ltlieilibrohleil, qui durait depuis Une uiâaiitedallilOosi
1,’oi igiiie de ce prdcès est uh cortfiit eiltro le eurê de la
localité et le Conseil municipal: -, .
Gëiiii-ei affirmait que-les cloches de l’église apparte-
naient; cil èai'taitieS circonstances, fitissi bieii à. la mit;
nicipalité qu'au cure, et; ptitii' affirmer ce droit; quel-
ques conseillers avaient pénétrè (le force dafis le cto'eliçr
et.mis les cloclies en branle àTdccasion d’un anniver-
saire quelconque.
Pendant que les édiles étaient à sonner à tmtr de
bras, le curé, furieux, donna deux tours de clef à la
porte (lu rlochev et enferma les sonneurs.
il fallut enfoncer la porte pouf les délivrer, après
avoir expulsé le pretre (iui défendait ymoureusement
leââboi'ds do.In pbrte Veriôuiltee; .Ii'oû Je pifoeGs:
La Cour à «ÖnnÖ gaiü de cduSo ft fa. municipalité et
condamné le curé.
. Cotte affaire avait, jusqu’àç)qs.iliern.iers.tepips,(léfi'ayû
nu Landtag de Prusse les nonibreuses discussions siir
les questions de droit ecclésiastique.
Convocations et inl'orniations.
Cercle Artistique.—Mercredi 15 courant, à 8 heures,
concert de musique historique par Mesdemoiselles
Hflssolînnns et Coomans, cantatrices,MM. IirnestHuys-
maîis, dirc-ctéûr des concerts historiques, Merck,
violoncelliste, Séville et Begin, ténors.
Société tlfe Méôficifië d’Anvers: — Séance vendredi
10 courant; â l'Athéitee lUfjrajt dafis lë lbcal (le la bibliô-
tbfitjue de lit sobiêtÖ, SôtiS la présideheg de'Mf L. Desguifii
président: . , . .
Réunion à 8 Heures très précises dû sdlr;
Association libérale et constitutionnelle d’Anvers.
Sous-comitc de la S* section. —Réunion mardi I4jan-
vic-r, à 8 1/2 heures dû süir, au local Cité, n. 1.
Bulletin de la Bourse,
AfalVKÏÏ» Ôjfinviefa- S S à heures.
La Bourse a été ferme.- Argentins et provinfflales efi
reprise ürefi acheteurs': .
Les Brésiliens ïrióntcbt do 74 34 à 75 1/4.-
Les 4 1 2 0.0 valent 82 1/2. Cédules t). 40 1/4 à 40 1,2,
ficiite or A 68 1/4 à 68 1/2. Uruguay 5 0/0 71 5’8 à 71 3/4,
Mexiijltc dfi iid à 3b Pérou 18 1/2 offert,
v Métalliques et Hongrois sàtis vrtriatioiis.
Portugal 62 3/4 demandés.
Belges sans variations;
Dépêches tclégraphitjfiës.
BRUXELLES, 9 janv.
Métalliques____:------I
— Cours d’ouverture.
Lots Turcs....I-------
Belge 30/0;....-------
,f 4 WO:, ;.. I----
Coûts d’ouVèrtÜîè.
Ch. de fer Autr.: 502 -
v Nord Esp. I 867 —
. ’i, Saragossc 317 —
CtSS. mêler fr. < I3tü -
Banq.Ottomaiië! 58.»
Panama........ 77 —
Suez.......... 2287 -
Hongr. 4 0/0 or. Si 3/4
Rio-Tinto.............
Portugais.....| 63 5/16
Espagnol 4 0/0.. 72 2/16
Rente 3 O/O:... ; ,87.70
>, 41/20/0.. 100 67
Banq. de Paris. 787 —
Egypte70/0.... 470 —
Lombard....... 316 —
Italierento50/0 03 75 -,
Turquie 5 0/0... 17 82
« Iota... 76 25
Mobilier Esn.,.' RW -
Suez, rètiettes W’.OOO fe.
LONDRES, 9 jauv.
G nsblid. jangi. t S71/2
Rente, turque.. 171/2
Kipagiiol cxt..l
5 0,0 Italien — I
ilon.gr. 40/0 or. I
Pérou.........I
Autr. 4 0/0, or.. I
5 0/0. Russe 1873
Egypte unifiée, t vf''S ......
Uruguay 1883..I 713/4 Uio-Tiiftô;..-..
4 0,0 Américain '----- Central Pacilic.
LONDRES, 9 janv. — l’argent en barres a clôturé
bier a 44 5/8 pence.
GOLD A DIAMOND SIIARES. Dépêche de M. A. Jonas
représenté à Anvers par M. Otto S; Fiuxca. — Cours d’ou-
verture. — Langlaagte 4 11/16; Mav's 111/16; Ivnîghts
1 9/16 ; Jumpers 3 5/b ; Woolhuter 3 1/16 ; Siinmer 6 1/2,
Crushing's Salisbury 424, GrôÀvhree f-2408, Durban 1180.
BERLIN, 9 janv. — Cours d’ouverture.
m
857/8
181/8
93 3/4
9â 7/8
713/4
* Cours d'ouvei turc,
Mexicain 1386.. i 94
Brésil 1883 ... 84
Argentins 1882.
B.-Ayres 1883..
Cluliehs,......
Portugais 3 0/Ö.
Banque Ottom.
Actions Suez...
Varn;i
100 -
1001/2
eoi s
m/i
903/4
10 -
351/4
Autr. rentepap.i 75 20
» », arg. 75 90
Créd, mob. aut. 180 10
Cli. de fer autr. 101 70
Russe S.fOûost.l. 74 60
VIENNE, 9 .ja
Autr.rentepap i 86 80
Créa. mob. dut.! 3?] 3Ö
4 p. c. Hong.ôrl 98 00
SAINT-PÉTERSBOURG, 8 janV,
87 53
252 40
17 65
84 50
4 0/0 Hongr. or.
Soc. command.
Turquie rente.
n lots...
Russe 1880,40/0
— Cours Jd’ouvcrturc.
I Marknoten....I 57 60
I Napoléons..... 9 311/1
Lots de 1864—i 2541/2
a 1806.... 229 —
Emprunt 1873 .--------
Impériales.....| 7 40
NEW-YORK, 8 janv. — I
en baisse,plus tard il y a ei
marché calme mais ferme.
Funded Loan 1871, 4 0/0........
N.-V. Lakc Ilrie Wst. sliares....
Canada Pacific bonds ord.......
Wab. St-Louis et Pac.bonds priv.
Missouri Kansas Texas sharôs...
Union Pacific sliares..........
Central Pacifie sliares........
Canadian “ « ..........
Atch. Topeha & Santa Fé shares.
Illinois Central.............. •
St-Louis et S. Franc, act. priv...
Lak.e Shore shares.............
Chicago North West priv........
Canada South shares............
Louisville et Nashville Raih-oad.
Chicago Milw. et St-Paul.......
N.-Y. Ontario et Western......
Denver Rio-Grande.............
Chicago Burl. et Quincy shares..
Atchison Topeka et Santa Fé....
St-Paul et M. Manitoba shares..
Michigan Central shares........
Taux de i’arg. sur fonds de l’Etat
» a autres valeurs,.
Change sur Londres à 60 jours
» » Paris (pars en or).
» » Berlin.
I Act. oh. russes.
!II. Emp. Orient.
2371/4
100 1/4
1001/2
6 —0/0
. m,
I Escompté...
A Bourse aux fonds a débuté
uno forte réaction et en clôture
7 janv.
126 -
201/4
321/4
107 8
671/8
341/2
751/4
331/8
118 —
381/2
105 —
1411/2
K —
857/8
U93/S
191/2
161/2
112 —
94 —
4 -0,0
4 —0/0
4 801/2
5'231/S
941/4
' 323/4
103/4
661/2
34 —
75 1/2
325/8
118 -
371/2
1041/2
141 - ■
543,-4
857/8
691/4
193/8
161/4
112 P2
93 —
1 -0/0
1 -0/0
4 81 3/4
5 221/2
943/8
iioJsr «i,- iiiîlieeh rt fio ili ilç
An tirage au sort, :/jhl,a eujieu fa ç janv., les
1'. :.nms «ont échqes aux( obligations soi va;
» 5'874. ... » ÎOCG i
’ Voici les n' » remboursables chacun i âr 140 th. :
425 0584 19752 30618 38682 4Ù5H' fat-77 65500
2882 10208 25282 31485 39902 491)85 84744 60629
0732 19353 26983 370.11 42311 50876 62131
LS, n>* Bdlvaufl SÔüt rètoij'onrsablet iiar 115 th; :
9:82 88f-
Tous Le? antres numéros compris dans les fériés sor-
ties le P oçt. dr, eont remboursable» par 57 th.
Le paiement te fera â partir du 1 juillet prochain.
Lots «le Triestto à II. KO «le 1 NffO.
Au 3.™ tirage des primes, qui a eu lieu le 2 jafif., les
principaux prix sontéchu> aux numéros suiranis :
N” 4120...... Fl. 10000 | N“ 088 ....... Fl 200
* 7386 ...... - 1000 I • 3429.......... . 200
» 8152.. . J000 » 5728....... „ «cO
- 4it . m | . 10414 ,....... » 2C0
Le paiement se fera à partir du 10 jahvler 1890.
Lot» «le Lnybacli à II. Sü «le I 87».
Au tirage des primes, fait 2 janvier, les princi-
paux prix ont été gagnés par les numéros suivants :
Na 25456.... Fl. 25000 I N» 46771 .... Fl eff)
- 31814 ... . 1500 . 54513................ 60Ö
•• 43123.... . 600 | » 624'8........ - 600
Le paiement se fera à partir du 2 juillet 18 0.
iit’s füiitteiiiik-ifie (fâirit!-Pmiijiiè Marie Uàllié-
i'Iuë van Wjilkdt, épflusé dé M. Eilounrd
Hchewyck, liée h lldreirionde, le 5 mai l»j0. ilécé-
déc. a Anvers, le 7 janvier 189Q, auront.liou le vendredi
JitiivlPr; if. 1') H: dtl rrtatHi; bd l'église paroisSidlb «b
baint-Laursitr: . -, . ,.
Réuniona la mortuaire, nie ftù Moulin'; 29' à 9. x,? fi
Los amis ut connaissances qui, par oubli, ü’aurUiiüt fififl
reçu de lettré do faire part, .sont priés de considérer le pré*
sont avis comme en tenant, lieu. 216
AVIS AUX DAMES.
Pour montage et réparations d’Éventail* ,
îdressez-vous chez Mm™ A. F, PASSEDQUET, nie <Io
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d’Bventails; •
En vente â îfl Lllffâiriô LEGROS. 35, Vieille
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livre de caecet.8 à l’usage du comiiiéfcè dfi Êtflâ dtl
Nord et d’Amérique. Prix fr. 3
Théâtres, Concerts, etc.
T’Iit-âti-c Itoynl. — Jeudi 9 janv., à 7 3/4 hLedit.
Vendredi 10, au bénéfice de M, Ligne!. — 2<- représentation
de Manon,
VlatimaChe S«îIiouwhm*g (bést. Van Doeselaerl.
— Zondag 12 fan.-, ten 7 «fc, — Met medewerking van den
Heer.E. Van llavermaetc van (imn ; Jam S/tors, drama in
ambtenaar op reis, blijspel met zang in 5 badr.'
Thtifita'o <!«'•« Variétés.- Direction J. Armand).—
Samedi lljSfiV., -à 3 h. — Les Femmes eullantes, comédie-
bouffe en o actes.
Dimfôrcho 12 janv., â 7 1(2 h. — La Boitte’, comédie èn 4
actes. — On commencera par : PrCtc-moi ta femme,
comédie èh 2 aetos
— Tous les saIfs, grand spectacle-concert.
Prix des places : Loge 3 fr.,- sbffle 2 fr., fauteuil» fr. 1.50,
réservée 1 fr. — Entrée 60 centimes.
Bc WSoIIes-e. — Maandag 13 jan., ten 7 1/2 ure, luis-
terrijke VeiteWSing en Bal in den Schouwburg Et Bartlo,
ÏViiI én Vermmik. --- Zondag 12 jan., ten 7 ure,
tG'önftelkundig Avondfeest en Bal. in het lokaal El Bardo.
PARTIE COMMERCIALE
5^1«co d’Anvers dn 9 «lanvleri.
CAFES.- — Cote officielle. — Santos good average en
francs par 50 kilos entrepôt ;
11 h. 2i/2h, 11 h. 2 1/2 h.
nvier..... 102.1/2 103-
•vrier.... Ï02 - 1(« 1/2
1011/2 101 -
1011/2 101 —
lOl 1/2 lOt -
1011/2 ICI -
fanv
Février.
Mars
Avril
Mai.
Juin.
Juillet.... 1011/2 101 -
Août.,..... 1011/2 101—
Septembre. 1011/2 101 —
Octobre,... 101— K» 1/2
Novembre.. 100 — 991/2
Décembre.. 99 — 981/2
BUENOS-AYRES. 8 Janv. — Cours de l’or 233.
Enregistré par la Caisse de Liquidation depuis hier
midi jusqu’à ce jour à midi.3500' sacs Santos.
Marché irrégulier pour les termes aux cours c.otés.
CEREALES. — Marc hé soutenu pour les froments avec
demande régulière; roux d’hiver d Amérique fr. 18 3/1 à 20
suivant qualité; blanc de Syrie sunérieur, sous vapeur par
Inaoldsby, payé fr. 191/4; Égypte 'Manu, en déchargement
par steamer Congol, payée pour la distillerie fr.22et en dé-
tail fr. 22 1 1 ; blanc dur du Dâimbc fr. 17 J/2 â 17 3f4, (Vo-
menl dur d'Azoff fr. 10 3/4 à 18. Seigles sans changements.
Orges calmes. Avoines soutenues: russes fr. 16 à 16 1/4.
Mais sans variation notable: mixed d’Amérique flottant
fr 12 â 11 12, Odessa fr. 12 1/2 à 12 l/l,Cinquantino fr. 10
1/4 les ICO kii.
COTONS. — Cote officielle. — Coton d’Amérique, janv,
fr. 66 1/4, févr. fr. 66, mars fr. 66 1/2. — Colon:* rt-s Indes :
Dlioltcrah janv. fr. 54 12, févr. fr. 54 1/2, mars fr, 54 3/4 ;
Oomra janv. fr. 51, févr. fr. 54 1/4, mars fr. 54 t/-i, —
Marché inchangé aux prix de la cote.
CUIRS.—Onavendu aujourd’lnules quantités suivantes :
CPIIlS SECS I)B BÜE.NOS-AYRKS.
N»7.......... 168 vaches, mat., iProv.), 10/12k..i. —
a 18 , 451 a « 10 kil. et plUs,ia lr'
Du ire 30.. .. SO) » » 10 iU/100 kM.» à fr. 90.
CUIRS g.U.ÉS DE BUÉNOS-AYKES.
Du n» 1081... 100 bœiifK/ iwat:, 25;33 kil., â fr, 53.
CUIRS SALÉS DE MONTEVIDEO.
— ......... 28 vaches, mat, 25/28 kil., par
Hogarth, à fr-72,
CU1RS SAI.ÉS DE SANTA-ÉLK.NA.
Du n» 103o... 407 bœufs, ,20/25 kil., à fr. 52.
CUIRS SALÉS DE ROSARIO.
N«4054 ....... 244 vacilles, mat., 14/21) kil., à fr. 42.
» 1067......... 55 boeufs, a av.,25/32 kil., à fr. 52.
FRUITS. — Corinthes : Marché sans variation, demande
régulière. Il a été traité, depuis lmit jours, env. 10,000 kilos
Ceplialonic pour l'exportation à fi. 9 3/4 les 50 kilos, ainsi
que pour la consommation 10,000 kilos dans les prix de
il. 15 1/2 â 153/4 les 50 kil.
Figues : Marché par continuation faible et avec: pou de
demande. On a vendu 2000 cabas OonfSdrôpour l’exporta-
tion à fr. 4 40 le cabas et pour la consommation 1503 calais
Comadre dans les prix de fr. 5.70 à 5 80 le cabas.
Prunes : Marché ferme avec tendance à la hausse. Env.
10,000 kilos Bosnie ont été vendus pour la consommation,
au prix de fr. 153 1/2 les 100 kilos.
Oranges : Marché plüs calme et en baisse. Il a été traite
1500 caisses «le Valence dans les prix de fr. 18 à 19 la caisse
en consommation. ,
ESSENCE DE TEREBENTHINE. — Marché ferma
essence d’Amérique disponible ti. 21, févriei/avril (1. 211/1,
4 derniers mois réunis n. 18; essence française fl. 21 les 50 k.
HOUBLONS. — Marché ferme; Alost 1883 disp. fr. 29
payé et vendeurs; les Poperitighe-village disp, se cotent de
fr. 30 â 35; les Poperinghe-villo fr. 35 a -10les 50 kil. suivant
qualité; Alost et Poperingbe-viilage, récolte 1899, sur oct.-
nov. fr. 50 à 51, . ....
grosse cuisinière des Streepmans, vous dînerez chez
moi et je ferai de mon mieux pour né pas trop vous
faire regretter que Mademoiselle Lien est “ empê-
citée « et ne peut recevoir. .
Ces derniers mots, d’un ton railleur et ironique
qui firent rougir Liën une seconde fois.
— Eh bien, mes amis, dit Colette en s’adressant
au cercle, la proposi tion est-elle accep tée ?
— Avec enthousiasme! par acclamation!
— Fiez vous donc à moi... Je ferai bien les choses
et largement! D’abord nous dressons la table dans le;
grand salon vert. Notre .« monde r, n’y met les pieds
que pour les grands diners et nous ne ferons pas de
mal non plus en nous enfonçant dansles coussins...
Du reste ces coussins sont aussi bien à nous qu’à
eux, puisqu’ils no sont pas payés.
— Ali ! Ah ! déjà si loin que cela ! Ils vont bien,
les Streepmans !
— Ils iront encore plus loin et presto! Mais peu
nous importe ! qu’ils s’arrangent comme ils l’enten-
dent .. Nous disons donc : le dîner servi dansle grand
salon vert. L’argenterie — ou au moins la composi-
tion qu’ils intitulent pompeusement du nom d’ar-
genterie — sortira du l’armoire. Quant au menu...
— Oui, voyons.
— Ecoutez :
H ni très de Zélande . ,
potage printanier royal
Filets à la Béarnaise
Poulets de Bruxelles
Homard
Etc., etc.
— Bravo! bravo! ,
— Avec cela unedélicieuse bouteille de Sauterne,
un Bordeaux de 46, du Bourgogne de derrière les
fagots et du champagne glace de la. Veuve, si lecœur
vous en dit, ou du Rœderer, si cela vbus convient
mieux. - ' ...
— Superbe! parfait!
— Je propose un ban... . , , ,
— Mais attendez donc. Et apres le dessert, con-
cert, et après le concert, bal ! ■
— Maintenant vous vous moquez de nous ?
— Je dis concert et bal, et vous aurez les deux.
J’invite le professeur de piano de la demoiselle et
celui-là soignera pour l’orchestre.
— C’est jeter inutilement 1 argent. ,
— Qui parle de dépenser de l’argent? Nous avons
la musique gratis, à l’œil. _
•— Il y a quelque chose là-dessous.
— Oh! si peu. Notre demoiselle, vois-tu, a un
faible pour notre orchestre, et notre orchestre pour
notre demoiselle... Moi j’ouvre les yeux pour ne rien
voir, vous comprenez ?
— Parfai tement ! bravo ! bravissimo !
— Vrai, Colette, aussi vrai que je m’appelle Dirk,
si j’étais roi, je vous décorerais.
— Vous n’etes pas roi, vous ne me décorerez donc
nas, répondit Colette, qui avait une logique serrée.
Du reste, je n’y tiens pas. Il vient chez nous, à la
maison, beaucoup de ces décorés qui échangeraient
parfois volontiers le ruban qui orne leur boutonnière
contre un de mes roastbeafs.
— Ca c’est vrai.-
— Parlons peu,parlons bien. Je vous attends donc,
chez moi, à six heures. Entretemps je vais iüe pré-
parer à vous recevoir aussi dignement que possible.
Allez d’abord faire une petite promenade, cela vous
mettra en appétit et la faim vous fera peut-être
trouver mes plats assez bons pour que vous ne re-
grettiez pas ceux que Lien pourrait nous offrir...
— Accepté ! mais avant de nous séparer, nous
irons encore prendre un apéritif.
Et ce disant, tous se lèvent majestueusement, avec
force compliments et quittent la salle en toisant la
monde comme s’ils étaient des personnages impor-
tants.
Je crois même que Lien a fait la moue à notre
Mieke, parce qu’elle ne l’aidait pas promptement à
ramasser un petit bouquet dé llêurs d’oranger qui
était tombé de son corsage.
VII
-Une grande voiture jaune à estrade attelée de trois
maigres rossinantes, s’arrête devant notre porte.
Quatre musiciens en rupture de conservatoire :
trompette, basse, violon et tambour se trouvent der-
rière le cocher, et soufflent et raclent et tainponûeut
comme des enragés.
A l’intérieur de la voiture, entassées comme do.-,
harengs dans un panier, une quarantaine de femmes
et de jeunes filles chantent et hurlent à tue-tête.
Ce sont les femmes de l’Allée des Cygnes, ven-
deuses de crabes, de crevettes et de poisson.
Elles se sont cotisées toute l’année, mettant, toutes
les semaines un sou de côté ; de cette façon elles ont
récolté la petite somme qui leur permet aujourd’hui
de rouler en voiture et de s’amuser comme des mil-
lionnaires.
[A continuer).
8 yuiv
I.A COMPAGNIE 1)U GAZ CONTRE LES COMMUNES DE
RonoERiioi t et de iiEuciiEM. — Les membres de la
. .SORISSEN,
11LAS. |