Full text |
Le Précurseur,
qui est particulière au Brésil, est l’infériorité habituelle des cafés de ce
pays.
Le premier fait est surabondamment démontré par la baisse pro-
gressive dont il vient d’étre parlé, et il aurait éclaté cette année avec
une bien plus grande évidence, si quelques spéculateurs des Etats-Unis
li’avaient, dans la prévision de la taxe d’entrée de 30 °/o dont il a été
question dans le congrès américain, considérablement augmenté leurs
achats et fait des anticipations d’approvisionnement.
Le second fait n’a pas besoin d’être établi; il est de notoriété publi-
que sur les divers marchés de l’Europe. Quelques colons étrangers, il
est vrai, ont fait dans ces derniers temps de louables efforts, au Brésil,
pour se soustraire aux conséquences de celte regrettable infériorité.
Non-seulement ils ont remplacé par des dalles en pierre les aires pou-
dreuses qui avaient servi jusqu’ici de séchoirs aux cafés brésiliens, et
sur lesquelles cette fève contracte le goût terreux qu’on lui reproche,
mais ils en ont encore modifié la préparation en s’attachant à dépouil-
ler la gratne, aussitôt après la cueillette, de la pulpe rouge qui la re-
couvre, et qui sans cette précaution, décomposée par l’humidité de
l’atmosphère, dénature bientôt la couleur normale du café et lui com-
munique une amertume désagréable. Ces tentatives, encore isolés, du
reste, ont été couronnée^ de succès, et les produits, ainsi préparés,
se sont vendus, sur le marché brésilien, fort au-dessus du cours géné-
ral des cafés.
Aucune amélioration analogue ne s’est fait sentir jusqu’ici au Brésil
dans la culture de la Canne et dans la fabrication du sucre. Cette denrée
demeure aujourd’hui précisément ce qu’elle était il y a vingt ou trente
ans. Aussi le colon de la Havane continue-t-il de vendre ses produits 30
ou 35 0/0 plus cher que le planteur brésilien ; cependant les cours se
sont légèrement relevés cette année, comparativement à ceux des an-
nées précédentes. Il est vrai que les quantités vendues ont été beau-
coup moindres, et, sur la seule place de Rio, il y a diminution de 6,033
caisses, soit de 61 0/0 dans l’exportation de 1843. qui est en effet tombée
de 13,400 caisses, à 9,453. Si la qualité se fut améliorée, l’équilibre entre
les deux années se serait, probablement maintenu, quant à la valeur
exportée.
Après ces deux articles, les cuirs occupent le premier rang dans les
exportations du Brésil. Cette branche d’industrie a été exploitée, en
1843, avec une activité sans exemple, due, en grande partie, à l’état de
guerre où se trouvent Montevideo et Buenos-Ayres, dont les troubles
prolongés avaient suspendu les transactions avec l’intérieur. La reprise
des opérations commerciales de cette province, qui s’occupe presque
exclusivement de l’élève de bétail, a fait affluer les cuirs sur le marché
de Rio, à ce point qu’au Heu de 198,082 pièces exportées en 1842, il a été
expédié de ce port, en 1843, 345,070 pièces, dont la majeure part ie à des-
tination du Portugal et delà Méditerranée.Marseille excepté,(92,049en
Portugal, 97,552 pour la Méditerranée). Les prix, sans compter la dé-
préciation du change, ont offert une diminution de 4 à 5 °/o sur ceux
de l’année précédente.
La sortie des boisde jacararida, palissandre et autres bois précieux du
Brésil, sans offrir un accroissement aussi considérable, a cependant
éprouvé un mouvement de hausse assez prononcé, qu’on peut évaluer
îi 40 0/0 au-dessus de l’exportation précédente. Les prix nominaux sont
restés à peu près stationnaires en 1843, sauf pour les qualités supérieu-
res, qui ont été rapidement enlevées pour la France et l’Angleterre.
Le manioc, le maïs, le riz, les haricots noirs et le ricin figurent pour
des (juantités peu considérables dans les tableaux d’exportation du Bré- •
sil, à l’exception du ris, dont il a été expédié 12,000 sacs, 8,000 sur la
Plata, et le reste sur le Portugal ; à l’exception aussi du tapioca, fécule
du manioc, dont il s’exporte par an 4 ou 5,000 barils (en presque totalité
sur Liverpool, 1,553 sacs ; sur Hambourg, 1,211, et sur France environ
800). Ces produits méritent cependant une attention particulière, en
ce qu’ils constituent pour le Brésil une véritable source de richesse et
représentent peut-être la moitié de sa force productive agricole, la-
quelle est évaluée, consommation et exportation réunies, à près de 500
millions par an. Sans la possession de cette richesse intérieure, le Bré-
sil aurait à faire chaque année des achats considérables à l’étranger.
Les quatre premiers forment, avec la carne-secca ou viande sèche de Rio-
Grande et de la Plata, la base de la nourriture des nègres et des pay-
sans.La plupart des fasenderos (fermiers)eux-mêmes et la classe moyenne
des villes, ne joignent guère à ces aliments généraux que la viande de
porc, dont il se fait surtout à l’intérieur du pays, une immense con-
sommation.
Le manioc est, à proprement parler, le froment de la zone torride, et
sa valeur, comme capital, balance peut-être, au Brésil, celle du café lui-
même.
Le maïs est aux bestiaux ce que le manioc est aux nègres. Les innom-
brables trains de mules qui, dans tout l’empire, transportent les pro-
duits du sol au lieu d’embarquement, sont exclusivement nourris de
mais et d'herbe de Guinée.
Cette herbe qui sert de fourrage pour les chevaux, est très abondante
dans le centre et au sud du Brésil, et est d’une grande valeur dans le
pays. Elle se sème comme le trèfle et la luzerne, et se donne aux che-
vaux encore verte. On la coupe suivant les besoins de la consommation,
et on en fait, sur la même terre jusqu’à huit et même dix récoltes par
an.
Chaque fazendero, chaque petit propriétaire cultive annuellement la
quantité de manioc, de maïs, de riz et de haricots, noirs nécessaire à la
consommation de sa ferme. Il en est de même du ricin, dont Vhuile, fa-
briquée sur place, sert pour l’éclairage usité dans l’intérieur. Ainsi une
plantation bien administrée peut toujours se suffire à elle-même, et
sauf le vêtement fourni par l’Industrie étrangère, l’enceinte de la pro-
priété du cultivateur brésilien subvient avec abondance aux besoins de
ses habitants.
Les mules et mulets sont l’objet d’un commerce considérable, ces ani-
maux sont élevés principalement sur les bords du Rio-Grande et dans
la province de Mattogrosso, où ils se vendent, par tète, environ 6 fr. 50
e.. encore indomptés. On les amène dans la province de Saint-Paul, où
déjà ils valent 105 fr. en moyenne, et leur prix, lorsqu’ils ont été domp-
tés, monte généralement à ISO fr. De là, on les répand dans les pro-
vinces de Rio et des Mines, où ils se vendent généralement par lots de
sept mulets, valant de 1,400 à 2,100 fr., ce qui fait par tète de mulet, 202
ou 300 fr.
Le rhum, qui, s’il était mieux fabriqué, trouverait des débouchés
nombreux et faciles, est presque en totalité consommé dans le pays.
Les quelques milliers de barils qui s’exportent annuellement sont d’or-
dinaire destinés à la côte d’Afrique, ou ils paient les achats de nègres
de traite. _
La production du colon, après s’être déplacée, tendait progressive-
ment à diminuer. Pendant les deux années précédentes, les ventes
n’ont guère dépassé en valeur le chiffre de 3 millions de francs.
Cette évaluation paraît beaucoup trop faible. La seule province de
Maragnan, celle, à la vérité, qui fournit le plus de cotons, a exporté, de
1857 a 1840, une valeur moyenne annuelle de 3 millions et demi de
francs.
La qualité exceptionnelle des colons maragnans, qui sont aussi longs,
aussi blancs et beaucoup plus fins que ceux de Fernambouc et de Pa-
rayba, les fait rechercher du commerce anglais , qui les emploiè pour
certaines fabrications. Nos manufacturiers les emploieraient égale-
ment avec succès s’ils introduisaient quelques modifications dans leurs
métiers. C’est ce que les filateurs anglais ont fait, et ils ont pu ainsi
acheter au Brésil de fortes quantités ue coton, et, par suite , y placer
une quantité d’autant plus grande de marchandises.
Le tabac du Brésil est peu estimé et ne s’exporte guère que dans
les possessions portugaises d’Afrique. Il est généralement destiné à la
consommation intérieure.
En somme, on évalue à cinq millions de francs ce que produit la vente
à l’étranger du coton, du tabac, du riz. du manioc et de la viande sèche.
Plusieurs essais ont élé récemment faits au Brésil pour acclimater
des cultures empruntées à d’autres pays : le thé, le mûrier, la vigne ont
été principalement l’objet de tentatives plus ou moins heureuses. Le
thé a réussi. On voit à Rio et dans quelques fazendas ^fermes ou planta-
tions) de l’intérieur, des plantes de cet arbuste en plein rapport,et dont
l’entretien est peu dispendieux. Quant à sa préparation, elle laisse
beaucoup à désirer. Le thé du Brésil, au reste, n’est encore que d’une
qualité médiocre ; néanmoins, il commence à se placer depuis que les
marchands sont parvenus à imiter la forme et les dessins des caisses
chinoises.
Les encouragements donnés, soit par le gouvernement, soit par les
autorités municipales, à l’éducation des vers a soie et à l’industrie vinicole
n’ont produit, jusqu’à présent, aucun résultat digne d’être mentionné.
Les métaux précieux pourraient devenir, pour le Brésil, une source
de grandes richesses, si les travaux des mines étaient dirigés avec
plus d’habileté, et si la main-d'œuvre était moins chère ; cependant les
mines de Gongo-Soco et de Cala-branca exploitées par une compagnie
anglaise, offrent des bénéfices qu’on assure être satisfaisons.
L’exportation a été, en 1843. plus considérable qu’elle ne l’avait été
depuis longtemps.Le chiffre total des diamants, de l’or, etc., embarqués
à Rio pour l'étranger, s’est élevé à 15 millions et demi de francs.
D’abondantes salines, existent au Brésil, surtout entre Alagoas et Sia-
ra ; mais elles servent uniquement aux besoins des localités voisines.
Les débouchés, qui ne peuvent guère être que dans le pays même,
leur manquent au dehors par suite de la cherté du fret brésilien, le ca-
botage étant exclusivement réservé au pavillon national. Dans la sai-
son la plus favorable, l’assurance pour la navigation côtière du Brésil
s’élève de 13 à 20 0/0, ce qui est considérable. Elle n’est que de 1 0/0 du
Havre ou de Marseille à Rio.
Il a été produits des échantillons de houille provenant de Elle Sainte-
Latherine et de la partie continentale de la province de ce nom. L’exa-
men auquel ont. été soumis ces charbons, parait laisser quant à présent,
au brésil, peu d’espoir de tirer de son propre sol le combustible néces-
saire à sa navigation à vapeur et à ses industries..
DERNIER COURRIER DE PARIS.
2 heures 1/2. — Au moment de mettre sous presse, le courrier français est
en retard
VILLE D’ANVERS.
■tcinlioursciiient de l’emprunt communal de fr 000.090 5 p.0/Q-
Les bourgmestre et échevins, revu la délibération du conseil com-
munal du 5 novembre 1842, approuvée par arrêté royal du 10 décem-
bre suivant, relative à l’émission u’un emprunt spécial communal de
fr. 900,000, à l’iulérét de 5 0/o- et portant :
* Art. 2. Cet emprunt spécial dont l’émission aura lieu soit en une
» fois, soit partiellement, sera constitué en obligation de mille francs
» à l’intérêt de 5 0/o l’an, et un amortissement annuel d'au moins un pour
» cent du capital nominal émis.
» Il viendra en déduction du restant à émettre sur celui de francs
» 5,000,000, de manière que dans aucun cas ce dernier capital ne sera
» excédé.
* Art. 5. L’amortissement commencera le lr mai 1845
» Il aura lieu au pair, par forme d’un tirage public entre toutes les
» obligations émises.
» Il sera loisible à l’administration de la ville d'augmenter la somme d
• affecter spécialement à l'amortissement, et même de rembourser la totalité
» des obligations. »
Vu la résolution du conseil communal du 21 de ce mois;
Considérant que les circonstances qui dans le temps ont déterminé
l’administration de la ville à contracter l’emprunt spécial précité à l’in-
térêt de 3 0/q, n’existent plus, et que le moment opportun pour son
remboursement est arrivé ;
Voulant concilier les intérêts de la ville avec ceux des porteurs d’o-
bligations 5 0/o du susdit emprunt spécial ;
Arrêtent :
Article. 4. Il est offert anx détenteurs des obligations de l’emprunt
spécial de fr. 900,000 contracté en décembre 1842 a l'intérêt de 5 0/o,de
les échanger dès à présent contre les obligations 4 0/o de l’emprunt
communal de fr. 3,000,000 qui leur seront délivrées avec une prime de
2 0/o soit au cours de 98 0/o, avec paiement d’un 0/o pour la différence
du coupon 5 0/o à échoir au lr mai prochain, de manière qu’en échange
de chaque pièce 5 0/o avec coupons, y compris celui qui échoit le D mai
1845, le porteur recevra une obligation à 4 0 0 et une somme de trente
francs en numéraire.
Art. 2. Outrecette bonification il sera accordé aux agents d’affaires,
courtiers, détenteurs ou porteurs d'obligations 5 0/o échangées, une
commission d’un quart pourcent de leur valeur nominale, sur le même
pied que cela a eu lieu pour l’émission de ces obligations et de celle
4 pour cent.
Art 3. Les porteurs d’obligations 5 0/o qui voudront profiter de l’é-
change qui leur est offert, devront remettre leurs titres à cet effet au
bureau de M. le receveur communal au plus tard avant le 20 janvier
prochain, passé ce délai il ne sera plus admis aucun échange, et les
obligations 5 0/o faisant partie de l’emprunt spécial de fr. 900,000 dont
il s’agit, seront remboursées en numéraire et au pair, le lr mai prochain
avec paiement du coupon d’intérêts échéant à cette époque.
Art. 4. Les obligations qui ne seraient pas présentées au rembour-
sement le D mai prochain, ne produiront plus aucun intérêt après cette
époque.
Art. 5. Immédiatement après leur échange, les obligations 5 0/o se-
ront annihilées par les soihs de M. le receveur communal, qui les pro-
duira, lacérées, a l’appui de son compte comme pièces justificatives des
paiements de lu prime et de la commission.
Hôtel-de-Ville d’Anvers, le 24 décembre 1844.
35 (Suivent les signatures )
Erratum. — Par une de ces distractions dont on ne se rend pas
compte parfois, il a élé dit. hier dans ce journal, en parlant de sourds-
muets, « ces infortunés privés de la vue et de l’entendement. » Nous
supposons que l’intelligence de nos lecteurs y aura déjà substitué la
parole.
Tablettes «lu Précurseur.
Le journal de ce jour est accompagné du Titre et de la Table
des matières de la troisième série des Tablettes, qui se trouve
ainsi au complet. Mardi, les abonnés recevront la Couverture
et la première feuille de la quatrième série, dans laquelle nous
commencerons le cinquième volume du Juif tKn-aiit.
JPAItTIE €’O ft MERCIAEE,~
Société Pliilotnxe.
2 heures. —• La dette active espagnole était recherchée, elle a été
traitée à 24 1/2 et reste A. et 24 5/8 P.
MARCHÉS.
Bruges, 18 janvier.
Notre marché d’aujourd’hui était peu fourni à cause de la fermeture
des barrières. — On a vendu le froment de fr. 14-87 à 16-50 l’hectolitre.
—Le seigle de 9-79 à 9-97. — L’orge à 9-97. — L’avoine de 5-98 à 7-08. —
Les féverolles de 9-75 à 11-33. — Le sarrasin de 8-16 à 8-84.
Rotterdam, il janvier. — Revue hebdomadaire.
Café : La position de cet article s’est améliorée et il se présente plus
de demande, tant pour l’intérieur que pour l’extérieur. On a offert en
vain 21 1/2 c. par partie pour Java bon ord. En général les détenteurs
se tiennent à l’écart et semblent vouloir attendre le résultat des ventes
du printemps delà Société de Commerce.Le Brésil ne se trouve au mar-
ché qu’en seconde main et en petite quantité.
Thé : Sans affaires, cependant les prix sont fermes.
Sucre brut : Calme, à cause du manque de parties disponibles. Le
raffiné éprouve toujours une bonne demande.
Riz : Est demandé, mais les affaires sont restreintes par suite du man-
que de parties en pe main. Le Caroline vaut f. 11 3/4 à 12; Java de table
pelé f. 10 1/2 à 11; Java pelé 8 3/4 à 9 ; Java blanchâtre f. 7 1/2 à 8.
Potasse : New-York 1844 f. 13 1/4 en entr.; d» Perlasse f. 14 1/4 en ent.
Métaux: Etain Banca f. 41 nominal; Plombd’Angl. f.10 1/8 ent.; d’Al-
lemagne f. 10 1/4 en cons.
Condrcs, 17 janvier.— Revue hebdomadaire.
Sucres : Maurice. Cette sorte est offerte à une baisse de 1 s. à 1 s. 6
d. pour moyen et bon blond, dont le marché est amplement pourvu;
les prix de l’inférieur et brun ont rétrogradé de 6 d.; il y a eu cepen-
dant une bonne demande ; en vente publique on a traité env, 10,604
sacs et414 caisses aux prix suivants : beau blond de 61 à 64 s.; bou de
59 s. à 00 s. 0 d.; bon moyen, de36 s. à 58 s. 0 d.; moyen de 33 s. à 55 s;
bas de 51 s. 0 d. à 52 s. 6 d., beau brun de49s.0d.à51 s.; bas de 45 s.
Aujourd’hui il ne s’est fait que peu d’affaires par contrat privé. On a
offert aux enchères 349 sacs, qui ont été réalisés savoir : le moyen
blond 54 s. à 55 s.; bon moyen 50 s.; bon 58 s. à 59 s.
Indes Orientales : Quoique le Bengale se soit trouvé en grande quan-
tité au marché, la baisse n’a point été générale, seulement en quelques
circonstances on a accepté des prix au dessous des précédents ; la de-
mande a élé bonne, aux enchères on a traité env. 10,015 sacs. Aujour-
d’hui on a présenté en vente publique 3,704 sacs et i43 caisses, la ma-
jeure partie a trouvé preneurs à une baisse de 1 s. à 1 s.lid. pour
blond. Le Javase maintient aux prix précédents; la quantité au marché
est restreinte et ne suffit pas à la demande. Les détenteurs de Manille
sont désireux de réaliser et se sont soumis à une réduction de 6 d. sur
les prix précédents ; on a offert aux enchères 5,423 sacs, le tout a trouvé
preneurs, savoir : le bon moyen (good middling strong grey) de 19 s. 6 d.
à 20 s.; moyen de 19 s. à 19 s. 6 d.; humide de 18 s. à 19 s.
Etranger: Le blond de la Havane est tenu aux pleins prix précédents;
les affaires par contrat privé ont été de peu d’importance. On a fait des
offres pour de fortes parties à des prix en baisse, mais elles ont été re-
jetées par les détenteurs. En blanc il s’est également fait peu d’affaires,
mais les prix restent fermes. Lu marché est mal pourvu en Brésil brun,
pour lequel des pleins prix sont offerts ; le blanc est ferme et il y a une
bonne demande ; on a traité une cargaison sons voiles, délivrable à
Amsterdam, de 580 caisses à 22 s. 6 d. Des autres sortes de sucres
étrangers, seulement de petites parties ont trouvé preneurs, cepen-
dant l’aspect du marché est ferme. On s’attend sous peu à une forte
demande pour toules les sortes.
Café : Le Ceylcn bon ord. a été bien recherché et les prix précédents
se sont maintenus fermes mercredi et jeudi, mais hier il s’est déclaré
une baisse deüd. à 1 s. En Moclia, ou a offert aujourd’hui aux enchères
883 balles et 67 1/2 balles, le tout a été traité à une baisse de 2 s. à 3 s.
Savoir : le bon à beau ord. vert de 59 s. à 61 s. 6 d ; le bon ord. brun 58
s. à 59 s, Le Singapore est tenu ferme, rien n’a été offert aux enchères;
les meilleures qualités, qui ont le plus de recherche, ont été prises de 53
à 42 s.; qualité commune de 50à 53 s. Les autres sortes des Indes-Orien-
tales attirent l’attention à cause de leurs bas prix. Batavia, qualité
commune de 24 s. à 28 s.; Sumatra bas à bon de 20 s. à 25 s„ et Padang
de 23 s. à 27 s. 250 sacs Manille ont été traités aux enchères de 36 s. à
56 s. 6 d. pour fine ord. pâle; l’avarié d’eau de mer 1™ classe à 34 s. 6 d.;
2» classe 34 s.; 3' classe 29 s.
Riz : Le marché était bien pourvu en Bengale, les prix ont décliné
de 3d. à6 d. Aux enchères le moyen blanc a été traité de 10 s. 6 d. à 11
s. ; bon moyen de 11 s. à 11 s. 6 d. ; il s’est fait peu d’affaires par contrat
privé. Le marché du Java est faible et les prix milieu à la baisse. Le
Patna se cote de 13 s. 9 d. à 18 s. et Caroline de 23 s. à 27 s. Ces sortes
sont tenus fermes.
Liivei’pool, d fî janvier.
Coton : Le marché reste très ferme et on a traité aujourd’hui 8000
balles à de pleins prix. Le cote est de Bahia 5 d. à 5 1/4 d. ; Pernam 5
1/4 d. à 5 5/4. ; Egypt 5 1/2 d. à 7 d. ; Surate et Madras 2 3/4 d. à 31/2 d. et
Amérique 3 d. à 4 3/4 d.
ESitvre, 16 janvier.
Coton : Les demandes ont encore été assez actives aujourd’hui, et il
s’est fait des achats pour les départements de l’Est, principalement dans
les qualités de f. 57 à 59. On croit qu’il s’est traité quelques lots par spé-
culation.
Les ventes d’hier ont été de 1,859 balles; celles d’aujourd’hui sont de
762 balles.
Aitnlrs, 15 janvier.
Huii.es et savon : Les huiles d’olive restent sans changement.
3000 kil. huile de palme ont été vendus aux environs de 58 fr., prix
auquel on tient les 50 mille k. qui restent en magasin.
On marchande les huiles d’élipée.
En savon, l’épicerie s’approvisionne dans les cours 42 50 à 43 fr. Il ne
se fait rien pour les époques éloignées.
Siew-Yorli, 31 décembre.
Coton : Les ventes pendant ces derniers jours ont été animées, tant
Eour l’exportation que pour la consommation. On a traité env 2750
ailes à une baisse de 1/4 à 3/8 c. La cote est pour New-Orléans ordin.
de 4 3/8 à 4 5/8 c.; middl. 5 à 5 1/4 c.; fair 6 1/8 à 6 1/4 c.; good fair à fine
7 1/8 à 8 c.; Upland et Florida ord. 4 1/4 à 4 1/2 c.; middl. 5 à 5 1/4 c.; fair
5 1 2 à 5 3/4 c.; fully fair à good fairG à 6 1/4 c. Les importations depuis
ie lr courant, ont été de 33,406 halles et les exportations depuis le lr
jusqu’au 24 s’élèvent à 14,541 balles. ;
Potasse : On a traité env. 200 barils pour l’exportation à D 3-75. La
perlasse à un peu décliné, on a traité 50 à 65 bar. de 4 à 4-06 1/4 D. Le
stock est de 10.571 barils potasse el 9,451 bar. perlasse.^
Les importations durant cette saison sont évaluées à 76,600 barils. II
a été exporté du 1> au 24 de ce mois 2977 bar. potasse et 900 bar. per-
lasse.
Riz : Affaires très restreintes avec tendance à la baisse.
Café : Le marché est calme ; cependant les prix n’ont point varié.Les
dernières ventes ont été de 700 b. Brésil de 6 1/8 à 6 3/4 c. à 4/m. et 200
balles St.-Domingue à 5 1/2 c. compt. On cote le Java de la Compagnie
de 9 à 10 1/2 c. ; Sumatra de 61/4 à 1/2 c.
Cire jaune : Nous avons à noter la vente 10,000 liv. de 29 à 29 1/2 c.
comptant. .
Métaux : Peu d’affaires.On a traité 1,000 saumons à 3-75 doll. compt.
Garance : Faible : la D» qualité non robèe de 16 à 16 1/2 c.; les qualités
moindres sont invendables.
Huiles de baleine : On a vendu 300 bar. huile du Sud a 32 c. pour
l’exportation.
PARTIE MARITIME,
Sinistres.
NEW-YORK, 31 déc. — Le navire norwégien Æolus, c. Torbjornsen,
parti d’Anvers en juillet 1844, et de Cardiffen septembre 1844 pour New-
York, est considéré comme perdu, aucune nouvelle n’étant parvenue
de ce navire depuis son dernier départ.
Nouvelles île Mer.
BRUGES, 18 janvier. — Départ : du 17. Le koff hanovrien Vrouw
Vrouwke, c. Huizenga, pour Gand, avec vin..
TEXEL, 17 janv. — Arr.: le koff hollandais Geertina. c. Legger. d’An-
vers; S’ Hertogenbosch, c. Westerouen van Meeteren, de Batavia; De
Jonge Arie, c. Post, deSurinani; Sophia Maria, c, Henriehsen, de Venise,
eten dernier lieu de Harwich;*Vrieudschap,.c.Landeweer, de Bordeaux.
LONDRES, 17 janv. - Arr. : le sloop belge Anna Paulowna, c. Deboo,
d’Anvers; Jonge Johanna, c.Van Duin, de Scheveningem.
FALMOUTH, 16 janv. — Arr.: Mars, c. Dunn, de Cadix; Taurus,c.Tin-
dal, de Palerme.
RAMSGATE. 16janv.— Dép.: Anne Agathe, c. De Boer, p. Rotterdam.
PORTSMOUTH. lOjanv. — Dép.: Concordia, c. Muloch, p. Rotterdam.
HÀRWICH, 16 janv, — Arr. : Vr. Dieuwke, e. Buma; Zwei Gebrùder,
c. De Roos; Freundshafft. c. Teppema; Drie Gebroeders, c. Fokkema, et
Cornelia. c. Boontje, de Worcum.
LEITH, 15 jan. — Arr. : Vr. Hendrick, c. Muncke, de Harlingen.
NORTHSHIELDS, 16 janv. — Arr. : le brick suédois Adolph, c. Wick-
strom. d’Anvers.
DUNKERQUE, 13 janv. — Arr.: Schwardorff. c. Everaert, de Palerme.
Dép.: Emilie, c. Gullin, et Edouard-et-Rose, c. Ménage, p. Bordeaux.
LIBAU, 9 janv. — Arr. du 8 : Hoop en Verwachting, c. De Boer, de
Riga à Anvers.
SMYRNE, 28 déc. — Dép. du 23 : Clipper, c. Holland, et Southamp-
ton, c. Hooper, p. Falmouth. .
SURINAM. 25 nov.—Arr.: le steamer de la marine royale néerlandaise
Curaçao, c. Hinlopen, de Helvoet.
BATAVIA, 28 sept.— Arr. du 27 : Amboina, c. Laurens, et Samarang,
c. Steur, de Rotterdam.
Dép. du 28 : Admiraal Tromp, c. Herman, p. Amsterdam.
Vents.
Texel 17, S.-S.-O.— Helyoet 18, S. — Londres 17, S. — Deal 16, S.S.O.
— Falmouth 16, N. — Hull 16, E.-S.-E. — Liverpool 16, S.-S.-E.
Mouvement «lu Port d’Anvers.
Arrivages. •
Du 18, au soir. — Le brick suédois Minona, cap. Lundgrehn, de Li-
vourne, ch. de marbre, huile, etc.
La goélette belge Ville d’Ostende, c. Delpierre, de Villa-Nova, ch. de
fruits. _ ■.
Du 19, au malin. — Le sloop belge Voltigeur, cap. Vink, de Vlaenn
gen, avec poisson salé.
Le 5 mâts-barque anglais Treasurer, c. Smith, ’d’Odessa, chargé d
graine de lin et laine, a la consignation de M. Jos. Verbeéck
Le pieyt belge Barbara Catharina, c. Bohn, de Londres, chargé de
coton et laine. . .
La barq. suéd. Utile, c. Handjun, d’Odessa, ch. de gr. de lin et laine.
Le brick pruss. Die Oder, c. Witt de Berdianska, ch. de gr. de colza.
Le 5 mâts-barque américain Hull, c. Putnain, de Sumatra, à la con-
signation de MM. Frères Nottebohm, chargé de poivre.
Départs.
Du 19, au malin. — Le steamer anglais Soho, c. Whitcombe, pour
Londres, chargé. .
La goélette kniph. Rhein, c. Heyerdahl, p. la Havane, chargé.
Chargements îles navires déjà annoncés.
MARIE KEY (belge) de Rio-Janeiro ; 1696 balles café, Jean Key, con-
signataire. — 781 d" d». Juste Van Stratum et C">. — 700 d» d»,
A. Ellerman.— 215d»d», J.-B. Donnet. — 238 d° d», Ch.Loyaerts. —
5000 cornes, à ordre. ,
EXPRESS (danois) de Rio-Janeiro, à la consignation de MM. Freres Not-
tebohm ; 1045 balles café, Jollie et O.— 81)0 d»d». Juste Vau Stratum
et O. — 98 d» dn, A. Ellerman. — 63 d° d», à ordre.
ELLSWORTII (américain) de la Havane; 1154 caisses sucre, Osy et C%
consignataires. . .
LEOPOLD I" (belge) de Céphalonie, à la consignation deM. Spilhaerdt-
Caymax; 42 futailles corinthes, Eg. Van Regemortel. —■ 43d»do,
D. Mauroy et Cc. — 43 d" do, D.-J. Pauwels.— 45 d‘> d», J. Govaerts.—
44 d" d", Michiels-Loos.
AID (anglais) de Séville ; 31 futailles huile d'olive, 12 d" olives, 646 caisses
oranges eteitrons. G. etc. Kreglinger, consignataires.
JUNO (hanovrien) de Bordeaux ; 304 futailles vin, J.-J.Wuyts, consigna-
taire.—54 d» d», P.-J. Renson. —12 iFd», Cavens et C«. —20 caisses
d°, A. üiscry. — 55 d* prunes, De Winter-De Coster. — 59 d" d°, 10
futailles d°, 23 do vin, 1 caisse d". à ordre.
WOODHOUSE (anglais) de Hull, àlaconsignation de M. Decker-Cassiers;
255 colis marchandises, 23 balles d°, à d° fil, D. Mauroy et C». — 5 d°
d», 40 d» marchandises, 2 d° fil de lin, 6 colis marchandises, S.-A. Le
Vino et C« —1 barrique scies, H. Janssen.— 1 d» fil de fer, Elskamp
frères. — 7 balles marchandises, L. Mayer et C«. — 18 caisses mé-
caniques, P.-J.Vander Schrieket C'.—2 balles marchandises,Koch
et C«. — 3 do do, David et De Boe. — 2 bottes acier, à ordre.
ftg/ÿî. Annoncé. — Far MARTIN (mecklenbourgeois) venu d’Odessa :
101 balles laine. Van Staphorst, Lantz et C«.
METMllHSOt.OGIE. — 20 JANVIER 1845.
Vent (19).........
Lever du Soleil...
Coucher du Soleil..
Leverde la Lune...
Coucherdela Lune.
Sud.
7 h. 54 M.
4 h. 29 S.
1 h. 56 S.
3 h. 24 M.
Pleine Mer.........
P. L., 23 janvier...
D. Q., 31 janvier...
N. L., 6 février...
P. Q., 14 février...
2 h. 33 S.
2 h. 37 S.
2 h. 13 M.
6 h. 55 S.
3 h. 17 M. |