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1 §43. — M.° 19.
Om «’a&OMMe «
A Anvers au bureau du Précur-
seur, Bourse Anglaise, N» 1040;
en Belgique et à l’étranger chez
tous les Directeurs des Postes.
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, MARITIME ET LITTERAIRE
PAIT. — LIBERTÉ. — PROGRÈS.
AîVVTEItS* HlntancSic 19 Janvier.
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Pour Anvers, 15fr ; pour I.ij raj
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Réclames
>9 Janvier.
ClÜI’BXinKXT.
2° ARTICLE.
Nous avons dit que l’on s’était ému, et dans le sein du Col-
lége et dans le sein du Conseil communal, des justes plaintes
de l’autorité militaire, puis, qu’après avoir étudié la question
avec un soin extrême, la majorité du Collége avait soumis une
proposition au Conseil, proposition qui avait obtenu l’assen-
timent de la commission des finances et qui eût été adoptée
à une grande majorité, si elle n’eût rencontré cette pierre
d’achoppement don t nous avons parlé dans notre premier article.
Voici ce dont il s’agissait :
Des mauvais locaux que la ville fournit aujourd’hui pour le
casernement des troupes, une partie ne lui appartient pas. Les
loyers que l’on paye de ce chef s’élèvent annuellement, en y
comprenant les frais d’entretien ordinaire, à la somme de
1-4,500 francs.
Cette somme, à 4 1/2 p. c., représente un capital de 322,200
francs.
Le Collége a d’abord examiné s’il convenait aux intérêts com-
munaux que l’on améliorât ces casernes, qu’on les mit en état,
qu’on les rendît réellement et non fictivement disponibles .comme
l’exigeait la loi, en y joignant, à cause de leur insuffisance,
celle de Hesse, devenue vacante.
Il a fait faire l’estimation des dépenses qu’entraînerait cette
amélioration. Il s’est convaincu, qu’en observant une stricte
économie, elles s’élèveraient pour le moins à 185,000 francs; ce
qui, joint aux 322,200, qui forment le capital du loyer, consti-
tuait à la charge de la ville une somme de 407,200 francs; et cette
charge n’était le prix d’aucune propriété.Les bâtiments amélio-
rés, réédifiés en partie, demeuraient la chose d’autrui.
Le Collége ne pouvait adopter un pareil projet, sans sacri-
fier les intérêts publics; il le rejeta, puis il examina la ques-
tion de savoir s’il ne conviendrait pas de construire une nou-
velle caserne, pour loger les 1,000 hommes maintenant repar-
tis dans les divers locaux qui n’appartiennent pas à la ville et
dans quelques-uns qui lui appartiennent,tels que le bâtiment du
Steen, la maison de Quarantaine, la ruelle de Sanders, le canal
St-Jean et la rue des Nattes.
L’estimation des dépenses fut également faite et il en résulta
qu’elle ne dépasseraient pas 439,000 francs, en y comprenant
l’acquisition des terrains nécessaires.
Il n’y avait certes pas à hésiter entre les deux projets : d’un
côté, il s’agissait de restaurer de mauvais bâtiments, dont plu-
sieurs sont la propriété d’autrui ; de tenir, comme par le passé,
les troupes éparpillées dans tous les quartiers de la ville ; de ne
leur fournir, en définitive, que des logements qui seront tou-
jours défectueux ; de s’imposer à tout jamais la charge d’un
entretien dispendieux ; — d’un autre côté, on rendait la ville
propriétaire d’un grand et beau bâtiment, entièrement neuf;
on remettait à sa disposition cinq bâtiments qui lui appar-
tiennent et qui sont employés au casernement; elle pouvait en
faire un usage plus utile, en tirer profit, soit en les louant, soit
en les aliénant, ce qui devait diminuer considérablement les
frais de construction de la nouvelle caserne; on réunissait les
troupes, au lieu de les tenir disséminées ; on les logait d’une
manière convenable, digne d’une grande ville qui se respecte ;
et tout cela, pour une différence de quelques mille francs !
Il n’y avait pas à hésiter, avons-nous dit. Aussi, la majorité
du conseil n’hésita-t-elle pas et nos échevins comprirent-ils
tout de suite qu'il était de l’intérêt de la ville d’adopter immé-
diatement le projet de construire une nouvelle caserne, que ce
serait là un acte d’excellente administration.
La proposition du Collège, approuvée préalablement par la
commission des finances, fut soumise au Conseil. Bien peu de
gens doutaient qu’elle ne fût adoptée presque unanimement.
Cependant quelques-uns s’étaient mis en tête qu’elle ne le
serait pas. Des objections furent faites. On émit la crainte que
la garnison ne fût diminuée et l’on prétendit que l’on aurait
construit une chose inutile. On demanda d’attendre que la
loi sur la force de l’armée eût été adoptée, avant de prendre
aucune résolution.
Cette objection n’était pas fondée : M. le ministre de la
guerre s’était de lui-même chargé d’y répondre par une dépê-
che. Il avait affirmé que, dans aucun cas, le nombre des trou-
pes ne pouvait être réduit à Anvers ; que, d’après les régle-
ments, un homme ne doit être de garde que pendant une nuit
sur quatre, et qu’en ce moment chaque soldat de notre garni-
son est de service une fois tous les trois jours; qu’en cas de ré-
duction de l’armée, on dégarnirait sans doute les villes ouver-
tes, mais jamais la principale forteresse du pays et sa citadelle ;
qu’ainsi, l’on pouvait être convaincu que les casernes de la
ville ne cesseraient pas detre occupées.
L’exemple de tous les temps est d’ailleurs là pour prouver
qu’à aucune époque, la garnison n’a été chez nous moins nom-
breuse qu’elle ne l’est maintenant.
Cette objection se trouvait par cela même renversée, et c’é-
tait la principale que l’on eût mise en avant, pour entraver,
sous prétexte d’économie, la construction d’une caserne nou-
velle : nous disons sous prétexte, parce que nous montrerons
plus tard qu’il n’y en a que l’apparence et non la réalité.
Cependant, malgré cela, malgré les excellentes raisons qui
militaient en faveur du projet présenté par le collége, malgré
la conviction intime quelle avait de la nécessité où l’on était de
remédier à l’état déplorable du casernement, la majorité du
conseil,— pour quel motif ?.nous ne le définirons pas,— semblait
plutôt incliner vers le rejet que vers l’adoption de ce projet.
Ce fut alors que dans le but de tout concilier, de réserver
l’avenir, tout en donnant à l’autorité militaire la juste satisfac-
tion quelle réclamait, un honorable conseiller présenta un
amendement, d’après lequel on aurait ouvert, au budget, un
crédit de 200,000 francs, destiné à l’amélioration du caserne-
ment. Il n’y avait rien de précis, rien de préjugé; le conseil se
réservait le droit d’examiner ultérieurement s’il serait plus
utile d’en faire usage pour mettre simplement en bon état les
locaux existants, que de faire construire un bâtiment neuf.
Même dans ce dernier cas, toutes les réserves économiques,
étaient faites pour l’avenir. Le conseil devait encore décider
s* l’on ne se bornerait pas, en attendant que la nécessité s’en
fit sentir, à ne faire exécuter que la moitié des travaux com-
pris dans le projet primitif, de manière à loger 5 ou 600
hommes.
Cette combinaison était d’une convenance parfaite, sous tous
les rapports, et cependant, comme il y avait parti pris, les
choses ont été arrangées de telle sorte que la majorité n’a pu
être atteinte, que le parité des voix a équivalu à un rejet. Que
le projet du Collége ail été repoussé, on le comprend encore
jusqu’à un certain point; mais l’amendement deM. Jacobs, qui
conciliait tous les intérêts et toutes les prétentions, cela est
vraiment inconcevable.
Tel est l’état de la question, ajournée par ce vote du Conseil.
Nous en continuerons l’examen, dans un troisième article.
Dans le comité secret de jeudi, un membre de l’opposition a avancé
que le ministère n’avait pas osé recourir à la voie diplomatique pour
aplanir les difficultés relatives à l'article 19 du traité du b septembre,
qu’il a demandé à un auguste personnage d’intervenir directement
auprès du roi de Prusse. Cette intervention a eu lieu ; elle a amené le
résultat désiré; mais il a été dit que la réponse, conçue dans les termes
les plus bienveillants pour le personnage qui avait écrit à Berlin et
pour la Belgique, s’exprime d’une toute autre manière sur le compte
du ministère.
Ce fait curieux n’a pas été nié, et il paraît, en effet, qu’il ne pouvait
l’être; il est réel,la plupart des membres de la Chambre s’en entretenaient
avant-hier dans la salle des conférences ; quelques-uns citaient, sinon
les termes, du moins le sens de certains passages de la réponse arrivée
à Bruxelles. Nous ne répéterons pas ce qu’ils en rapportaient de peur
de commettre quelque inexactitude ; mais nous pouvons assurer que
les citations étaient accompagnées de commentaires qui n’étaient pas !
faits, assurément, pour relever la considération dont le cabinet est en-
touré.
Il y a eu vendredi soir, chez M. de Sécus, une grande réuniondesdé-
utés de la droite. Le bruit était généralement répandu hier, à la Charn-
re, quedans cette réunion M. de Theux avait déclaré qu’il était prêt
à prendre la direction des affaires, et voici la liste qui circulait :
M. de Theux, à l’intérieur ;
M. de Lacoste, aux affaires étrangères ;
M. Dechamps, aux travaux publics ;
M. Cogels, aux finances,
Et M. Malou, à la justice.
On ajoutait, mais il n’est pas besoin de dire que c’était sans doute par
plaisanterie,qu’avec un ministère formé de cette manière, la droite ne
serait pas complètement satisfaite. (Indépendance.)
Au dernier bal de la cour on a vu, se mêlant au corps diplomatique,
M. Haumann nommé récemment consul de Venetuela en Belgique.—Cette
nomination due à l’amitié que M. Nolhomb porte à l’éditeur du journal
de la rue du Nord a paru indisposer plus d’un diplomate.
(Observateur.)
Texas et ITIexique.
Le steamer Acadia. arrivé à Liverpool, apporte des nouvelles de New-
York jusqu’au 51 décembre. Les séances du congrès n’ont offert aucun
intérêt. Le nouveau message du président Tyler sur l’annexion du
Texas a jeté quelque confusion parmi les différents partis.L’insistance
que met M.Tyler auprès du sénat pour hâter la solution de cette question
parait devoir avoir l’effet contraire. En somme, un correspondant qui
paraît bien informé trace en ces quelques lignes l’avenir etles résultats
de la session actuelle du congrès :
1° Aucune mesure définitive ne sera prise pour l’annexion du Texas;
2° les chances pour l’adoption de l’occupation de l’Oregon sont fort
douteuses ; 5» on touchera à peine au tarif, ou si l’on opéré des réduc-
tions, elles seront insignifiantes. Ainsi la solution de trois des plus im-
portantes questions qui occupent en ce moment les esprits aux Etats-
Unis, sera laissée à l’administration de M. Polk.
M. Cushing, ministre plénipotentiaire des Etats-Unis , est arrivé à
New-York avec le texte du traité qn’il a conclu avec la Chine.
Les nouvelles de la Vera-Cruz sont du 2 décembre. Ellesnous appren-
nent que la plupart des villes du Mexique se sont prononcées contre
Santa-Anna, qui a pris la fuite vers Queretaro avec les débris de ses
troupes. La révolution s’est opérée sans effusion de sang, vu l’unanimi-
té du mouvement. Si Santa-Anna est fait prisonnier, le peuple deman-
dera sa tête , car, lui vivant,la libertédu Mexique n’est jamais assurée.
D’autres nouvelles publiées, assure-t-on, d’après les notes de M. Cus-
hing, qui a traversé le Mexique à son retour de Chine, disent que San-
ta-Anna a fait une sorte de 18 brumaire : le congrès a été dissous par
la force, et Santa-Anna proclamé dictateur par le président ad intérim.
Ce triomphe n’a duré que quelques jours, car la garnison et les habi-
tants de Mexico se sont insurgés, et le président Cavaliero et ses minis-
tres ont été jetés en prison. Le nouveau ministre de la guerre a sommé
Santa-Anna de quitter le commandement des troupes que la constitu-
tion lui défend de conserver. S’il refuse, il sera déclaré traître et rebelle ;
s’il obéit, il se met à la merci de ses ennemis. Quoi qu’il en soit, sa po-
sition semble désespérée, et il ne lui reste plus qu’à s’arracher par la
fuite au sort que lui réserve la vengeance de ses concitoyens.
La réaction contre Santa-Anna s’est manifestée à Mexico par des ac-
tes peu équivoques. Le portrait du dictateur a été jeté du haut du bal-
con de son palais à la foule qui l’a mis en lambeaux. La fameuse jambe
qui avait été inhumée avec tant de pompe a été déterrée de nouveau,
et ignominieusement traînée dans les rues. Le buste de Santa-Anna,
qui occupait la place d’honneur au théâtre qui porte son nom, a été mis
en pièces ainsi que la grande statueélevée en son honneur à la Puebla.
Celle-ci a été d’abord couverte d’outrage, on l’a pendue par le cou, puis
on lui a coupé la tête, on lui a craché au visage, et la foule s’est enfin
partagée ses débris mutilés.
Le 5 décembre, le général Kinston, président du Texas, a adresssé
son message annuel au congrès de cette république. Le président dit
dans ce document que dans l’année qui vient de s’écouler, les rela-
tions du Texas avec le continent de l’Europe se sont étendues par des
traites d’amitié, de commerce et de navigation, conclus avec plusieurs
Etats de l’Allemagne. Quant aux rapports avec l’Angleterre et la Fran-
ce, ils sont sur le pied le plus amical. Ces deux Etats attachent toujours
le plus haut intérêt à la prospérité du Texas, et ils continuent leurs ef-
forts pour amener la solution du différend avec le Mexique. Le passage
relatif aux rapports avec les Etats-Unis se borne à constater que le
sénat américain n’a pas encore ratifié le traité d’annexion.
ESPAC1ÏE.
Madrid, Il janvier. — Les journaux publient le manifeste des députés
démissionnaires; il est signé par 19 députés. C’est un document d’une
grande étendue. Voici le passage le plus important; il suffit pour don-
ner une idée de l’esprit dans lequel ce manifeste est conçu :
« L’unique motif de la démission des soussignés, c’est le sentiment
» de leur honneur et de leur dignité comme hommes publics. Les sous-
» signés auraient pu se montrer moins susceptibles et plus indulgents
» s’il ne se fût agi que de leurs personnes; mais se trouvant revêtus
» du caractère de représentants de la nation, ils ont dû faire preuve
» de fermeté, puisque c’est dans l’exercice de leur prérogative et quand
» ils discutaient les affaires du pays, qu’ils ont reçu de la part des rni-
» nistres une offense, aggravée encore par une décision du congrès.
» Ce qui donne à cet outrage un caractère de gravité peu ordinaire,
» c’est qu’il a frappé les soussignés au moment où ils entraient dans
t> la plus grave et la plus transcendentale de toutes les questions lais-
» sées pendantes par l’injustice de la révolution. »
La discussion de la réforme a continué dans le sénat. La séance a été
levée après quelques débats sans grande importance. Dans la chambre
des députés a été mis en discussion le rapport de la majorité de la com-
mission sur le projet de loi de dotation des intérêts du clergé.La séance
a été levée très tard. .
La démission des députés de la fraction Vilurha n’a produit aucune
sensation dans les provinces. ,
— Stourse de Madrid du fi. — 5 p. C. ol 7/16 au comptant, oi i;o d
60 jours. — 5 p. c. 24 au comptant, 24 f/2 à 60 jours. — 4 p. c. 21 3/4 au
comptant. — Dette flottante 78 à 30 jours. — Coupons 27 f/8 a 60 jours.
Dette sans intérêt 7 au couptant, 7 3/10 à 60 jours. — Compagnie géne-
rale de l’Iris, 120 au comptant.
FKAAXT),
Paris, 17 janvier. — La chambre des députés, dans les bureaux, a
examiné le projet de loi tendant à accorder une pension a M.Villemain,
pair de France, ancien ministre de l’instruction publique.
Ce projet a été attaqué par quelques membres de l’opposition, par
M. Luneau notamment, qui en a demandé le rejet. lia été défendu et
approuvé par la presqu’unanimité dans chaque bureau.
— Pendant que M. le ministre des affaires étrangère^ proclame 1 im-
puissance d’Abd-el-Kader, les correspondances de l’Algérie assurent
que l’émir songe à réorganiser les hostilités.—«Nous sommes certains,
lit-on dans une lettre de Djemàa-el-Ghazouat,qu’Abd-el-Kader esta 40
kilomètres de nous et qu’il forme des bataillons réguliers pour lé prin-
temps prochain. » .
h’Echo d’Oran dit de son côté : « Le petit mouvement de cavalerie
» de l’émir a été beaucoup grossi sur la frontière de l’est. Les tribus
» nouvellement ralliées en ont concu de l’inquiétude, et un certain
» nombre de tentes des Ouled-IIelloulc des Acliach ont quitté notre ter-
« ritoire pour passer au Maroc. Du reste, aucun acte d’hostilité n’a,
» jusqu’à présent, justifié ces craintes. » .
— Il est arrivé récemment à Paris une caisse d’un travail remarqua-
ble. renfermant un costume complet de chevalier de l’ordre de la Jar-
retière offert au roi des Français par la reine Victoria. Ce costume est
en velours, rehaussé de riches broderies. On assure que le roi. sur tes
instances de la reine, a consenti à s’en revêtir ; mais si le costume est
d’une rare magnificence la coupe en est quelque peu étrange, et 1 on
assure qu’il a excité chez les illustres spectateurs du travestisseme nt
chevaleresque une hilarité que le roi a franchement partagée. Cepen-
dant le roi porte la Jarretière les jours de réception, et pour cela, il a
adopté le bas de soie et la culotte blanche.
— Plusieurs journaux anglais ont déjà annoncé que le magnifique
bœuf du prince Albert avait été servi le même jour, à la même heure,
à l’occasion du jour de l’an, sur la table de la reine d’Angleterre et sur
celle du roi des Français. Et comme les feuilles de Londres croiraient
commettre un attentat contre la vérité historique si ellesnous faisaient
grâce des plus minutieux détails, elles avaient ajouté que le morceau
offert à la famille royale de France était de la culotte. Aujourd’hui, f/te
Spectador cité par le Mornin i-Post annonce que M. le comte de Monîa-
livetaenvoyéau fournisseur de la reine Victoria une tabatière avec le
portrait du roi, pour le remercier de cet envoi gastronomique.
— Les truffes, qui se vendaient, il y a quinze jours, lOfr.ledomi-
kilog., à Périgueux, sont descendues subitement, à cause de la cessa-
tion du froid, à 3 fr. 50 c. et 4 fr. le demi-kilog., à ce que nous apprend
un journal de cette ville. u
— iiulleiiii «le la bourse. — Le 3 p. c. ne varie pas , 85 13^et 80-20
ont été les seuls cours de la bourse avec un lieu plus fermeté à la clô-
ture. Le 5 p. c. est au comptant comme hier à 122-13 ; fin du mois , ce
fonds a monté de 10 c., à 122-23.
Les importantes opérations que l’on traite par courtiers sur les pro-
messes d’actions des nouvelles lignes de chemins de fer a concéder ,
absorbent toute l’attention des spéculateurs, qui abandonnent la renia
pour les actions. La dernière liquidation en 3 p. c. a, du reste, été tres
onéreuse pour les courtiers qui limitent leurs affaires le plus possible.
On fait les nouvelles lignes comme suit : Orléans-Bordeaux 647-30, 630;
Orléans-Vierzon 720; Amiens-Boulogne 570; Nord (Laffitte) 523 ; Stras-
bourg (Ganneron) 510; Troyes-Montereau (Carrette et Mingue!) 343 ;
Troyes-Montereau (Leroux) 522-50. Les anciennes ligues sont dans les
prix d’hier; Rouen et Orléans se sont relevés. _
Les fonds belges sont fermes avec peu d’affaires : 5 p. c. ancien 103 ;
5 p. c. (1840) 104 3/4 ; 5 p. c. (1842) 106 1/4 ; 2 1/2 p. c. 62 ; Banque 650. —
L’emprunt romain n’a pas varié, 105. — La rente de Naples monte rapi-
dement à 98-50, 1 p. c. mieux qu’hier. Les certificats Rothschild ont
monté de 15 c. seulement, à 100-73.
Les nouvelles de Madrid, qu’on regarde comme favorables, surtout
pour la partie financière, ont donné un peu d’activité au 5 p. c. ; ce
fonds a fait 57 3/8, 1/2, 5/8, 1/2. 5/8. L’actif est moins animé à .36 5/4. —
Le 5 p. c. prrtugais est coté à 59 1,2 1/4.
Chambre des pairs
Fin de la séance du IGjanvier.—présidence de m. i.e ciiascelier pasqcier.
m. le dcc de broglie défend le traité de Tanger et soutient qu il
aurait fallu abandonner l’Algérie, si on avait agi autrement, il invoque
la nécessité de maintenir la paix avec l’Angleterre, et pense que le gou-
vernement a fait chose sage et prudente en prenant toutes les précau-
tions pour que la guerre avec le Maroc ne devînt pas une guéri e avec
l’Angleterre, et par suite une guerre avec presque toute l’Europe, tu
agissant ainsi, le cabinet a bien agi et a donné à ses successeurs, s il en
a jamais (oh ! oh !). un salutaire exemple
m. de boissy. M. le duc de Broglie vous a dit qu’il mettait en doute
que les ministres eussent des successeurs. (On rit). Ils en auroni. gar-
dez-vous d’en douter, et selon moi, le plus tôt sera le mieux. (Nouveaux
rires). . „ , . ,
L’orateur se plaint de ce que depuis trois jours on fasse valoir le sys-
tème de la peur; le premier jour on faisait peur de l'anarchie, hier on
faisait peur de la guerre, et aujourd’hui on veut faire peur dos con-
quêtes.Rien de tout cela n’est à craindre, et surtout il n’y a pas â crain-
dre de faire des conquêtes. Il persiste à attaquer le traité comme
ayant été dicté par l’Angleterre, et se prononce contre le système de
l’alliance anglaise tel qu’il est pratiqué parle cabinet.
Le deuxième paragraphe est adopté.
Le troisième paragraphe, relatif à l’Algérie, est adopté.sans discus-
sion. , ,
On passe au quatrième paragraphe, relatif aux rapports de la France
et de l’Angleterre.
m. de ségi r-lamoigxos propose d’ajouter au paragrapne ces mots :
« Et hâter le succès des négociations qui, en garantissant la répression
» d’un odieux trafic, doivent tendre à replacer notre commerce sous la
» surveillance exclusive du pavillon national. « . . , .
m. gcizot, de sa place. Le gouvernement n’a aucune objeclioti a faire
àTamendement; cet amendement exprime avec véritéle double butque
nous poursuivons : reprimer un odieux trafic et replacer noire com-
merce sous la surveillance exclusive de notre pavillon Cet amendement
exprime précisément ce que nous voulons; nous y adhérons.
Le paragraphe est adopté.
Le paragraphe 5, relatif au voyage de la reine Victoria a Eü et à celui
du roi en Angleterre, est adopté sans discussion importante.
Le sixième paragraphe est relatif à la bonne intelligence qui rogne
entre la France et les puissances étrangères.
m. de boissy commence un long discours et entre dans la discussion
de la bonne intelligence entre la France et l’Angleterrre.
m. le présidekt. Il s’agit dé la bonne intelligence entre la France et
les puissances étrangères, et non entre la France et F Angleterre.
m. de boissy. Mais l’Angleterre est une des puissances étrangères.
(On rit.) ,
m. le présidekt. Eh bien, parlez.
m. de boissy continue son discours, mais l’interrompt bientôt pour
demander le renvoi de la séance à demain.
La séance est levée à 5 heures et demie.
Séance dit 17 janvier.
La séance est ouverte à deux heures. ...
m. d’harcourt revient encore sur la question du droit de visite; il
veut qu’on réprime un infâme trafic, mais il s’étonne que depuis trois
ans, que la Chambre des Députés s’est prononcée à l’ununimité à cet
égard, le ministère ait tenu si peu de compte de cette démonstration.
Un débat s’engage entre M. le président, itl. le comte Mole et M. Boissy
sur la question de savoir s’il faut reprendre la discussion relative au
droit de visite, et M. le président fait, observer qii’elie esl fermée.
m. peboissy soutient qu’hier la plupart des pairs étaient absents et |