Full text |
fl®
abandonnée à l'industrie privée tant que celle-ci n’aurail pas su-
bi une profonde organisation. Or, comme la réforme des habitudes
industrielles d'un pays n’est pas l'œuvre d’un jour et que nous
licsirées alimentaires. — Meimmeut commercial.
industrielles d’un pays n’est pas . .
nous trouvons, dit la commission, en présence d’une situation qui
appelle des rémèdes immédiats, nous sommes allés au plus pressé
et au plus essentiel, en proposant une combinaison qui permette
de donner du travail et un salaire normal à la classe des tisserands
est, de beaucoup, la plus nombreuse et la plus éprouvée par
Du 20 au 25 décembre 1849, il est entré, au port d’Anvers, deux
navires chargés de denrées alimentaires.
Les importations effectuées consistent en 163,440 kil. de riz.
Le tableau suivant indique les quantités enlreposées,mises en con-
sommation ou déclarées en transit du 20 au 23 décembre 1849:
qu
s la misère. » .
On peut ajouter que si l’industrie dont il s agit venait a tomber
immédiatement et sans transition dans le domaine privé, la concur-
rence qui s'établirait entre les fabricants entraînerait peut-être une
diminution dans les prix de revient, mais que celte diminution serait
entièrement supportée par le tisserand, tandis que sous l’empire du
système actuel, tous les efforts de l’administration tendent au con-
traire, à relever le salaire de c« dernier tl 6 le rétablir au niveau de
scs besoins.
L’administration a d’ailleurs cnmprisque l’initiative qu elle a prise
principal, meut dans l’intérêt des simples travailleurs, devait pou-
voir profiler en définitive à tous les agents préposés hiérarchiquement
à l’œuvre de la production. Aussi rie fait-elle mystère ni de ses pro-
cédés, ni de ses opérations, et elle a spontanément annoncé que les
industriels seraient admis à la maison de Saint Bernard où l’on s'em-
presserait de les metlre au courant de tous les détails de la fabrica-
tion a prétendu enfin que l’adminislralion était placée dans des cir
constances telles que toute concurrence devenait impossible pour les
entrepreneurs particuliers privés des ressources dont elle dispose.
Mais ici encore les faits viennent déposer contre cet argument.
Tout fabricant peut disposer des ouvriers libres auxquels s’adres-
se la maison de Saint-Bernard, et cela d’autant plus aisément qu'il
peui se mettre directement en rapport avec eux sans devoir recourir
aux agents intermédiaires.
Sur le taux de 8 francs que cet établissement paye pour le lissage
de chaque pièce de toile, le fabricant qui se trouve sur les lieux
pourrait obtenir une réduction de fr. 1 75, puisqu’il serait affranchi
de la commission exigée pour la surveillance et la responsabilité de
la matière première ,
En achetant directement les fils en Ecosse on pourrait épargner
encore de ce chef la commission de2 p. c. qui doit être ajoutée aux
frais de. l’administration.
Le fabricant qui serait placé au centre de sa production n’aurait
pas à payer un double transport pour les envois de fil et les retours
en toile, ce qui peut être évalué à 2 p. c. sur la valeur d’une pièce
de loile. . , , ,
Enfin, les formalités adminislralives provoquent en général des
frais que l’un peul éviter dans le commerce; ces formalités sont sou-
vent un obstacle à la réalisation de bénéfices qui n’échappent pas k
l’industriel stipulant i.ireclement avec le producteur.
Ainsi, on pent estimer qu’il obtiendrait de ce chef une réduction
au moins de 5 p. c. sur l’achat des ingrédients nécessaires à la fabri-
cation.
Il résulte de ce qui précède que le fabricant particulier jouit de plu
sieurs avantages qui manquent à l’administration, il est vrai que sous
d’autres rapports celle-ci occupe une position privilégiée; cependant
en tenant compte de tout ce qu’il peut y avoir de favorable et de dé-
favorable dans les deux gestions, il est permis de croire que des chan-
ces au moins égales de succès exislenl pour l'administration privée.
Le gouvernement, par un arrêté royal du 30 avril i849, en auto-
risant l’enlèvement temporaire de l’entrepôt public des fils de lin sim
pies, écrits filés à la mécanique cl mesurant au plus 12 000 mètres au
kilogramme, pour être tissés en loile, a assuré aux tabricanls parti-
culiers un avantage équivalent à celui qui a permis â la maison dt
Saint Bernard de donner un si rapide développement à son indus
trie, il ne reste plus à ceux-ci qu à imiter les procédés suivis pat
l’administration des prisons en instituant des ateliers de préparation
des fils sur une échelle suffisante, et en livrant, comme elle le fait,
aux tisserands les chaînes et les liantes de manière à obtenir un lis-
sage uniforme et à forgier des assortiments de toiles conformes à cel-
lcs’que la maison de Saint Bernard livre aujuurd hui à l’exportation.
Envisagé de ce point de vue, le seul vrai, l’essai tenté dans ce der-
nier établissement, loin de constituer, comme quelqut s-uns l’ont pré-
tendu, une espèce de monopole, revêt au contraire le caractère d’un
œuvre d’initiative dont l’industrie limère toute entière est destinée à
rceueilliir, en dernier résultat, les bénéfices
Mais, comme on l'a déjà fail observer plus haut, il esl essentiel que
cette œuvre soit poursuivie, d’abord au point de vue du maintien de
la loyauté dans les Iransaelions, ensuite dans l’intérêt du travail des
prisons. Celles-ci, lorsque l’industrie privée ne sera mise en mesure
d’exploiter pour son compte les importants débouchés qu’an lui pré-
pare. pourront se dispenser d’associer à leurs opérations les ouvriers
du dehors, mais elh s.conlinutront à y trouver pendant longtemps en-
core un moyen d'utile et lucrative occupation pour les prisonniers.
Le champ de l’exportation est assez vaste en effet pour que les deux
industries s’y rencontrent sans se nuire mutuellement ; et grâce â cei
accord et à celle conciliation de leuisdroits et de leur intérêts res
peclifs, on peut affirmer dès à présent et sans crainte d’être démenti
par l’expérience, que la question du travail des détenus, si vivement
contraversée dans d’autres pays, aura reçu en Belgiqne une solution
vraiment pratique.
Pour mettre la Chambre à même d’apprécier les détails financiers
de l'opération à laquelle s’est livrée la maison de Saint Bernard, je
dépose avec cel exposé le compte-rendu de la fabrication des toile»
pour l’exportation dans c.t établissement,’ depuis le mois de mai
1848 jusqu'au 30 septembre 1849.
Ce compte se résume comme suit :
Dépenses pour achats de toute nature et y com- _
pris les droits d’entree des fils.................fr. 1,150.043 41
Salaires payés aux ouvriers libres............... 54,030 76
ld. Id. aux détenus.......................... 28 009 49
Frais de lissage à Saint-Bernard................. 7,990 01
DENREES.
En entrepôt
au
20 décemh.
Total des dépenses.
Montant des droits d’entrée des fils. . . .
Id. des toiles vendues........................
Valeur des objets restant en magasin au 30 sept.
Excédant sur les dépenses ou bénéfices
menlalion des ateliers en 1850. L’emploi du
peut être déterminé de la manière suivante :
Achat de fils....................
» decharhon....................
> de chlorure de chaux. . .
» de sel de soude ....
Salaires des ouvriers libres . . .
> » déienus. . ,
Frais accessoires et imprévus .
fr.
375,000
1 500
17,500
4 800
50 000
16,000
35,200
Tolal.
500,000
fr. 1,007 500 00
4 537 50
52 780 00
14 560 00
200.000 00
35,000 00
185,622 50
1,500 000 00
Froment
Seigle...
Orge----
Avoine..
Fèves...
Farines .
Riz.....
1,240 075 67
QUANTITES
EntreposéesjSorties du 20 au 25déc.
du 20 au
En consens | En transit
23 décemb.
1,355,402
129,043
137,923
483,049
2,105,417
kilog.
319.375
319,375
kilog.
4,595
4,595
kilog
269,716
269,716
HAITI
Des nouvelles de Saint Domingue,du 29 novembre dernier,sont ar-
rivées : elles sont intéressantes. L empereur Suulouque avait publié
un ordre, portant qu’à partir du 5 décembre, aucun navire étranger
ne pourrait prendre une carhaison à Haïti sans y avoir apporté préa-
lablement une cargaison Les négociants étrangers ne pourront faire
le commerce dans l'ile que sous la condition de payer une patente de
1,800 dollars espagnols (c’est le double de la patente actuelle) et ne
pourront employer un commis étranger sans payer 1.000 dollars. Le
droit d'exportation sur le sucre et lé café est élevé de 5 dollars à 500
par 1,000 livres : la même augmentation frappe d’autres marchand!
ses Les importations et les exportations ont été tarifées. Une lettre
particulière contient ce qui suit : « Le nouvel empereur établit des
taxes et des droits exorbitants, sans doute pour soutenir sa dignité et
assurer ses prérogatives. Le peuple est tellement frappé d’admiration
du changement qui a eu lieu, qu’il ne s'occupe pas d’aulre chose, et
c’est ainsi que l’affaire a passé sans bruit »
Dans la nuit du 13 au 14 nuvemhre le feu a pris, place Valliére, au
Port-au-Prince, par l’imprudence d’un enfant, dans la maison occu-
pée par M'ie Desvignes. Tout aussitôt, la corvette française la
Naïade, le vapeur français le Çrocodile, le brick de guerre anglais
le Persian, les bâlimens marchands américains et autres débarqué-
rent leurs équipages avec les instrumens propres à combattre le feu.
Les marins anglais, français et américais ont excité l’admiration de
mule notre population par leur ardeur au travail, et ont puissam-
ment contribué à arrêter les progrès des flammes qui cependant ont
anéanti un îlot de maisons.
Le jour qui suivit l’incendie, dit le Moniteur Haïtien, M. le
comte de Gressier, aide-de-camp de S. M. l'empereur, s’est rendu
auprès de M. le Consul général de France eide M. le consul (l’Angle
terre, et leur a fait compliment,au nom de S. M L, rie la noble con-
duite des équipage de la Naïade, du Crocodile et jdu Persian, pen-
dant la malheureuse nuit du 13 au 14. »
111 497 81
471.693 10
706,811 69
1,290,002 60
49,928 93
1.240,073 67
Sur les fr. 471,903-10, produit des ventes, fr. 277,781-31 sont en-
caissés; il reste donc à recevoir fr. 193,911-79.
Les droits d’entrée de fils étrangers étant de fr. 111,497-81, il ré-
sulte de ce qui précède que la somme totale, pouvant être considé-
rée comme remboursée, est de fr. 589.279-12.
Les chambres législatives ont alloué un premier crédit de 8.00.000
fr. pour la fabrication des toiles destinées à l’exportation. Cett<
somme, est déjà en partie rentrée dans la caisse de l’Etat et ne lar-
dera pas à être restitué intégralement avec les bénéfices produits par
l’opération Pour que celle-ci puisse être continuée sans interruption
et recevoir l’extension que rendent nécessaires les importantes com-
mandes déjà parvenues à la commission de Saint-Bernard, il sera né-
cessaire d’ouvrir un double crédit, l’un de 500,000 fr pour couvrir
les dépenses de Tanné courante, l’autre de 1.500,000 fr. pour l’ali
----..,.u— — ifiKo ii„i a,, premier de ees crédits
Le crédit spécial pour 1850 est représenté par les dépenses sui-
vantes, évaluées approximativement.
Achat de fils . , • . .
» de charbon ....
» de chlorure de chaux. •
» de sel de soude. . . .
Salaires des ouvriers libres . .
» » détenus. .
Frais et occessoires imprévus y
compris l’apprêt des toiles cl la
teinture des fils.............
veile vacance parlementaire le calme industriel qui s’est éla- j
bli pendant la prorogation d’août ; dtÎDS tous les cas, sans
doute, la chambre ne voudrait pas se séparer sans avoir volé
le budget et décidé définitivement la quostion du chemin de
fer d’Avignon.
■ TAtillK.
On écrit de Rome, à la date du 20 décembre au Constitu-
tionnel :
Nous ne savon» rien de plus que la dernière fois sur le relour du
pape; il esl parfaitement arrêté en principe; mais l’époque, bien
qu’tlle semble prochaine, esl encore indéterminée, puisqu'il a pris
terme jusqu’au 8 janvier pour en fixer positivement le Jour. En atten-
dant, l’on prépare, l’on meuble et l’on chauffe les apparlemens du
palais apostolique du Vatican où le souverain pontife prendra désor-
mais sa résidence, et l’on y prépare les logemens de sa tour.
Les cardinaux commencent à rentrer à Rome; hier, les Eminen-
lissimes Clarelli et Pianetli sont revenus ici, et l'on travaille à répa-
rer tous les apparlemens que le cardinal Lambruschini occupait
au palais de la Consulte, et que l’état-major général a remis ces
jours derniers entre les mains de M. A. Item Pic-ci, agent du cardinal.
Nous avons aussi des nouvelles de eel excellent cardinal Franzuni,
préfet de la Propagande, qui se propose de revenir dès qu’il sera en-
tièrement remis d'une chute assez grave qu’il a faite à Naples en des-
cendant de sa voiture.
Tout le monde ici dit que i’emprunl esl conclu entre le gouverne-
ment pontifical et une maison de banque française; que la négocia-
tion a été conduite dans le plus grand secret, et qve le saint-père
n'atlend que le relour du courrier qui doit en même temps apporter
les lingots, pour donner sa réponse définitive sur l’époque de son re-
tour.
Il vient d'y avoir dans l’armée expéditionnaire de la Méditerranée
un mouvement de troupes. La première division, qui occupait la Co
inar/'a et les châteaux roma ns, vient de rentrer â Rome et d’élre
remplacée par les régimens appartenant à la deuxième division, qui,
jusqu'à présent, étaient demeurés ici Le 20' et le 66« de ligne vont,
sous peu de jours, se rendre à Civila Vecclna , où les attendent déjà
les bâlimens qui doivent les transporter, ce dernier en France, et le
20', dit-on, en Algérie. L’armée expéditionnaire va subir de cette
façon une diminution d’environ 5 000 boinmes, y compris les mala-
des, les convalescens, et ceux qui ont fini leur temps.
Un sacrilège vient d’étre commis dans l’église de l’Ara-Cœli. Des
malfaiteurs s’élaient cachés dans celle église au moment où le frère
sacristain en fermait les portes. Pendant la nuit de samedi à diman-
che, ils enfoncèrent la portedu tabernacle, s’empalèrent du saint-
ciboire dans lequel étaient renfermées 300 hosties consacrées pour la
Communion générale du lendemain, et s’enfuirent en ouvrant la
grande porte qui regarde le long escalier qui conduit au Capitole. On
ne sait que penser de ce vol sacrilège; car les malfaiteurs ont laissé
une grande quantité d’objets d’une valeur infiniment Supérieure qui
se trouvaient dans l’église, et se sont contentés d’emporter le saint-
ciboire et les hosties. La police n’a rien pu découvrir encore qui ait
pu la mettre sur la trace des auteurs de celte horrible insulte à notre
sainte religion, et l’autorité ecclésiastique a immédiatement ordonné
un triduo en l’honneur du Saint-Sacrement si odieusement profané
l e tnunicipe a aussitôt offert à l’église de l’Ara-Cœli, le don d’un ci-
boire en remplacement de celui qui a été volé.
Le ministre de la guerre vient de remplacer provisoirement les
anciens chefs de corps qui avaient été mis en place par le gouverne-
ment républicain; le lieutenant-colonel Maceroni est nommé com-
mandant de la 2* division militaire à Ancône, le major Galasri, com-
mandant de l’artillerie; les major Saraciuelli, Muccioni et Speragana
au commandement des régimens d’infanterie Tous sont d’excellentes
gens, mais il n’ya dans tous ces choix que deux militaires dignes de
ce nom; c’est le lieutenant colonel Maceroni et le major Spardgana.
Hier. un a commis dans la rue Sun-Claudio de Borgognoni un vol
considérable au préjudice d un orfèvre. Les malfaiteurs ont enfoncé
la devanture de la boutique, et l’ont presque entièrement dévalisée.
Dans la même journée, un parricide a été commis en jdein jour près
de la Via Condolli. Un fils a frappé son |>êre de deux coups de poi-
gnard en pleine poitrine. Ce sont les gens du peuple même qui l’ont
arrêté, et qui l’auraient mis en pièces si la force ne fût venue l’arra-
cher de leurs mains pour le livrer à la justice. Plusieurs homicides
ont encore eu lieu dans le» rixes particulières, et les crimes de celle
nature se multiplient d’une manière effrayante.
A propos de crimes, l’on vient de découvrir à Sainle-Croix-de-Jé-
rusah m six cadavres de prêtres et deux de laïcs, victimes des fusilla
des de la république Mazzini, Sterhini, Cicervacchio et compagnie
Les fouilles continuent, et amèneront certainement d’autres décou-
vertes du même genre ; car ce monastère, comme celui de Saint-
Calixte, a été le théâtre de bien tristes exploits.
Plusieurs journaux ont annoncé que M. de Persigny était parti
pour se rendre à son nouveau poste Ils étaient mal informés, car M.
de Persigny était encore hier à Paris.
Quelques journaux ont parlé d’une prétendue lettre de M. le prési-
dent de la république à M. Dupin, relativement à la visite en corps
des membres de l’assemblée à l’Elysée. Ce fail n’a pas le moindre
fondement. Le noie insérée au Moniteur de ce jour, et que nous re-
produisons dans une autre partie de notre feuille, en fait foi.
Nous apprenons que depuis quelques jours un grand nombre de
volontaires ont écrit au ministère de la guerre pour demander à faire
la campagne de Buenos-Ayres.
On vient de placer aux archives du dépôt de la guerre, la corres-
pondance militaire du maréchal Bugeaud. Cette correspondance a
été classée avec le plus grand soin. Elle forme environ 2 volumes,
en y comprenant plusieurs mémoires et manuscrits encore inédits.
Nous apprenons que noire consul général en Haïti a fait au gou-
vernement de l’empereur Faustin Soulouque (les réclamations contre
le nouveau droit de patente dont les étrangers viennent d’étre frap-
pée. Les résidents des autres nations se sont joints au représentant
de la France.
On avait annoncé que’ M. Thayer avait résolu de retarder il’ une
heure, à partir du l'janvier prochain, le départ des malles postes et
la levée des boîtes au grand bureau de la tue J. J . Rousseau. L’ad-
mimslalion des postes fail annoncer aujourd'hui que l’heure delà
levée des boites ne sera pas changée.
C’est décidément lundi prochain que Monsieur Bineaù a promis de
faire connaître à la commission du budget ses nouvelles propositions
relatives au chemin de fer de Lyon. On dit que le ministre est revenu
à l'exécution de celte ligne pat l’Etat, et qu'il mettrait seulement en
adjudication la ligne de Lyon à Avignon.
Vers une heure de l’après-midi, une vérilable lempêle s’est décla-,
rée hier sur Paris. Un vent glacial, soufflant du nord-est, chassait
devanl lui des tourbillons de neige En quelques inslants les toits, les
arbres, le sol ont été couverts d’une profonde couche de neige, et la
circulation est devenue presque impossible; de nombreux accidents
ont eu lieu sur plusieurs points de Paris, notamment sur les boule-
varts dejmis le Château d’Eau jusqu’à la Bastille, où la ligne des pe-
tites boutiques de marchands forains qui garnit la chaussée aux a|>
proches du jour de l’an a été presque entièrement renversée.Il serait
difficile de rendre le désespoir de ces pauvres gens; c’était une véri-
lable scène de désolation.
Le relevé lie la Banque de France arrêté avant-hier 27 décembre,
était attendu avec impatience pareequ’on espérait y trouver quelques
changements importants provenant de l’adoption de la nouvelle loi
qui étend la circulation à 52 millions. Il parait que la Banque ne re-
fuse plus des billets de 500 ni de 1.000, mais qu’elle ne donne des
coupons de 100 fr. que pour des appoints; elle continuait à conten-
ter toutes les demandes (le billets qui arrivent à la fois, elle attendrait
avant un mois son nouveau maximum de 523 millions. Nous voyons
en effel que malgré le semestre du 5 p. c. qui a commencé le 22 et
qui nécessite beaucoup de billets dé banque La circulation des billets
a augmentée depuis 8 jours de 5 millions 1/2, et s’élève à 436 millions.
Mais d’un autre côté, les espèces affluent avec la même rapidité, et
s’élèvent maintenant à 431 millions. C’est une augmentation de sept
millions, et l'écart n’est plus que de 5 millions entre l'encaisse et les
billets. Le compte-courant du trésor a diminué de 4 millions, seule-
ment, ce qui indique que le trésor avait de fortes sommes d’argent
au dehors de son compte à la Banque pour le paiement du semestre
CHEMIN DE FER DU NORD.
Produits du chemin de fer du Nord de la semaine du 17 au 29 dér.
Total. .
il esl à remarquer ponrees nouveaux crédits, comme pour celui
qui a élé accordé, par la loi du 17 juin dernier, qu’ils ne constituent
qu'une simple avance dont il ne sera disposé qu’à mesure des besoins
et qui rentrera sucessivement dans la caisse de l’Etat avec le bénéfice
réalisé sut les produits rendus.
En conséquence de cel exposé, j’ai l’honneur de soumettre à la
Chambre le projet de loi suivant.
Le ministre de la justice,
De Haussy.
PROJET DE LOI.
Article 1». Il est ouvert au département de la justice :
1° Un crédit supplémentaire de cinq cenl mille francs (500,000 fr.),
à lilre d’avance pour l'exercice courant. Ce crédit sera ajouté à l’al-
location portée à l’ail. 48 chap. X du budget du département pré-
cité, pour l’exercice de 1849 ;
2» Un crédit su|ip!étnentaire de quinze cent mille francs (1.500,000
fr.), à litre d’avance pour l'exercice prochain. Ce crédit sera ajouté
à l’allocation portée à l’art. 49, chap. Xdu budget du département de
la j uslice pour l’exercice 1850.
Ait. 2 Les deux crédits mentionnés à l’article qui précède, seront
affectés à la fabrication de toiles destinées à l’exportation. Celle fa-
brication continuera à avoir lieu dans les prisons, avec le concours
des ouvriers liniers des Flandres, qui seront principalement chargés
à domicile, de l’opération du lissage.
Art. 3. Une somme de deux millions de francs (2,000,000 fr.) sera
portée au budget des recettes de 1850.
Art 4. 11 sera rendu comple de l’opération aux chambres Iégisla
lives dans les premiers jours de la session de 1850 1851.
On écrit de Gaëte, 16 décembre, à la Riforma :
« Les nouvelles de la Lombardie sont aussi tristes que possible.
Les incendies se multiplient. On a brûlé la maison de campagne d
Bt-nilemli, appelée la Mula-Face, elc’esl à peine si les bœufs ont pu
être sauvés.
» Le lendemain on a mis le feu à la propriété de l’orfèvre Giova
nelti ,de Mantoue. La bande incendiaire esl composée d’une qua-
rantaine de bandits qui paraissent être en rapport avec d’autres ban
des semblables.
» Ces misérables envahissent les maisons, exigent une certaine
somme d’argent, et en cas de refus ou d’impuissance, ils brûlent la
maison et tuent le malheureux habitant.
■ A côté de Caralolde on a tué une femme, à Metdole une maison
a-été envahie et la propriétaire blessée mortellement. A Birbesl, il y
a eu trois incendies ;à San-Giucomo un ; les gardiens du château
Grimaldo ont été tués.
j Ceux qui peuvent fuir les campagnes se réfugient dans les gros
villages. L’audace de ces brigands est d'autant plus grande qu’ils sa
vent que les habitants sont tous désarmés. >
ANCLETËKHE
BOURSE DE LONDRES DU 28 DÉCEMBRE.
Les fonds anglais plus fermes et en hausse avec assez d’affaires. On
a traité les Consolidés à 96 1/4. 96 i/2, 96 3 8,1/2 et restent 96 1/4 à
3,8 ; 3 p. c. réduits 96 1/4 a 1,2 ; 3 1/4 p e. 97 5 8 5/4 ; Actions de la
Banque 202 à 204 ; Bons de l’eciliquier 59 à 61 s.
Les fonds étrangers se soin un peu améliorés. Mexicains 26 1/8 à 5/8
Espagne 3 p. c. 37 1/2 à 7/8 ; 5 p. c 19 1/8 ; Portugais 36 1/4.
chahicie.
Paris, 29 décembre.
Le bruit d’nne nouvelle et prochaine prorogation de l’as
semblée pendant le mois de février semble s’accrèdiler
nous remarquons que ce projet est hautement approuvé par
les journaux de l’Elysée qui invoquent en faveur de celle nou
1^41,051 voyageurs. . . .
Bagages, marchandises, etc.
fr.
146,892 75
251,655 65
Total. . . fr.
Semaine correspondante de 1848.
34.104 voyageurs........................... fr.
Bagages, marchandises, etc............. »
598,528 40
96 646 18
194.461 78
Total.
fr. , 291,107 96
M. Louis Blanc Jugé par NI. P-J Prouillion
M. Louis Blanc ayant cru pouvoir intervenir dans la con-
troverse engagée, depuis bientôt deux mois, entre MM.Pierre
Leroux et P -J. Proudhon, a provoqué, de la part de ce der-
nier, une réplique vigoureuse dont nous avons extrait les
passages suivants :
vette» arrivées par cette voie sont excellentes, elles confirment plei-
nement celles éoliieâiies daiis la dei nièrè lettre de nôtre corn S| on-
danl d’Oian. Il esl positif que la prise de Zaateba a produit partout
e meilleur effet.Cet événement,en fesant tomber les armes des mains
des révoltés de l’Est, .i consolidé la paix.au centre et à l’Ouest, et l’on
peut être aujourd’hui sans crainte pour le maintien de la tranquillité
dans celte nouvelle colonie.
M. le contre amiral Delassaux.appelé au commandement supérieur
de la marine en Algérie, dont nous avons annoncé dernièrement le
départ de notre port, est arrivé’à Alger et est entré immédiatement
en fonction.
Rien de nouveau en rade et dans le porl. Le calme le plus complet
règne partout.
Ae semblée législative.
(Présidence de M Dupin.) — Séance du 29.
Suile de la discussion du projet de loi relatif à un crédit extraor-
dinaire à ouvrir |>our assurer,pendant une partie de l’anuée 1849, le
liaiement du subside consenti à titre d’avance, en faveur du gouver-
nement de Montevideo, par la convention du 12 juin 1848.
M. de Lagrange combat l’intervention La position de Rosas,dans
ees contrées, esl des plus difficiles, ii serait exposé à être déposé, s’il
ne monlrait jtas, parfois, énergie et violence. Ort a beaucoup exagéré
ses torts envers nos compatrioies.Oribc s’est montré à diverses époques,
plein d'égards pour les Français, maigre la guerre financière et ar-
mée que nous lui faisions. Qu’il y a-t-il â faire? Est ce la paix, est-ce
la guerre? Le statu quo est impossible plus longtemps. Plus de
Je m’étais dit : que ferons-nous de Louis Blanc ? un conlroversislc
ou un insulteur ? •— A son choix L’un comme l’aulre convient à le
Poix du peuple. CVsl à lui de jirouver par la manière dont il répon-
dra à nos interpellations, qu’il a encore plus d’esprit que de faconde.
Sinon, auteur sifflé, il faut qu’il disparaisse de la scène révolu-
tionnaire.
Et Louis Blanc garde un silenec prudent. 11 se contente de protes-
ter que si lui, le premier ouvrier de la République, il redevient ja-
mais homme d’Etat ou ministre du progrès, il sera le très humble
serviteur du peuple; qu’il gouvernera avec le peuple!... En vérité,
Cet homme n’a rien dans sa pannelière. Ce n’est qu’un grignolteur
de croûtes politiques Je m’en veux d’avoir élé si longtemps à le
noire, et surtout à le dire, jugez |ilulôt.
A lui demandé sur quoi il fondait la nécessité, sous un régime éga-
litaire, dans lequel le crédit, le travail et le débouché sont garantis ù
tous, d’une représentation extérieure de la société. — A réjiondu.eri
secouant les oreilles : Comprends pas !
A lui demandé itérativement : Comment conciliez-vous la théorie
du crédit gratuit, dont vous revendiquez,concurremment avec Pierre
Leroux, la paternité, depuis que l’idée a-fait fortune, avec votre ini
tiative du pouvoir, avec vos tendances communistes, avec voire
amour de la dictature, avec votre système de l’Etat factorum, avec
voire économie de pot au feu ;
A dit : « Que j’étais un gladiateur de profession, un déchireur de
renommées populaires, on |>anégyrisle des tyrans, jongleur,tendeur
de gluaux, semeur de doutes, souffleur de discordes, éleignèurde
lumières, calomniateur du peujile, race de Thrasyinaque race de
» Lysandre, race de Tallien (c'est pour tout de bon qu’il se croit Ro
» hespierre), sophiste, philippis.le, et. qui pis est, helléniste, Galiim-
» fré, géant, orgueilleux, vaniteux, grossier, brutal, idolâtre de moi-
» même. Satan écolier, Eroslrale, enragé ; — que j’ai été élève gra-
» luit au collège de Besançon ; que j’appartiens à Pitl et Cobourg ;
» que j’interdis l’audace aux républicains ; qu’après l’avoir défendu,
lui, Louis-Blanc, dans un article du Peuple, je fais rire, aujour-
d’hui, la réaction à ses dépens, elc., etc., etc. t
Que dites-vous de cel apendiceà la litanie, composée à mon hon-
neur par Pierre Leroux : Malthusien, électrique libéral, individua-
liste, bourgeois, athée et propriétaire ? chœur de séra|ihins I Quand
le premier dit : Tue, l’autre répond : Assomme I Ces getts-là rie sa-
vent seulement pas que l’injure, pour être de bon goût, et sejfaite
tolérer des honnêtes gens, doit être l'expression juste du fait et de
l’idée, et ne jamais dévoiler la passion secrète et vilaine de celui qui
y a recours.
Tout cela enlremèlé de poignées de mains chaleureuses aux douze
et quinze délégués composant jadis la claque du Luxembourg, et de
quelques lieux-communs sur le gouvernement et l’Etal, couvés de-
puis le 9 thermidor dans les chaufferelles des tricotleuses.
Certes, nous avons eu bien des mystifications après février, mais
il faut l’avouer, je ne me serais jamais attendu à celle-là.
Quoi 1 voiçi un homme qui prend des métaphores pour des idées,
s’en vient nous dire que l’Etal est la tête de la société ; que dans
l’Etat réside l àme du peuple, comme suivant Descartes, l’âme de
l’homme a son siège dans la glande pinéale.
Et cet homme, l’Américo Véspueci du socialisme, a fait, malgré
sa crasse ignorance, un livie que tout le monde a lu, de l'Organi
salion du traçait ! Sans savoir un mot de l'organisation, il s’est fait
compter, à force de palabres, parmi les organisateurs ! le 22 février,
le peuple attiré par l'étiquette, l'a choisi le premier pour faire par-
tie du gouvernement provisoire. Membre (te ce gouvernement, il a
osé solliciter par six mille pétitionnaires et sous le nom de ministère
du progrès, la dictature! il esl encore jiour une foule de gens que le
cliquetis des mois frappe plus que l’évidence des raisons, l’expression
la |dus pure, la plus avancée de la révolution.
Cette ombre rabougrie de Robesherre ose plaider la cause du
pouvoir,.ou pouvoir fort, et toujours plus fort I A quoi sommes-nous
donc destinés, grand Dieu, si nous devons entendre encore Louis
Blanc nous chanter l’air du Pouvoir fort, la musique de l’Etat orga-
nisateur, initiateur, travailleur!... Qh 1,il faudrait désespérer de
notre race, si l’on devait juger de son génie par de tels échan-
tillons Mais ne nous décourageons pas : ne cessons de frapper sur
ces crânes vides : c’est le meilleur moyen de donner au peuple la
conscience de ses propres lois, et de loi apprendre à juger ses mai-
lles.
Voulons-nous donc que l’édifice démocratique et social soit une fois
fondé ? Commençons |iar purger le sol ; menons le feu aux broussail-
les : nous avons encore plus d’un marcassin à faire partir.
Ne croirait on pas lire une page inédite de Rabelais ?
moyen terme; il faut à nos Français la sécurité; à la 'république de
l'Uruguay, l’indépendance !
L'orateur conclut en disant que dans son opinion, il est impossible
que la France, qui a déjà un riras engagé en Afrique étende l’autre
sur l’Amérique
M. Delarochejacquelin La France est engagée, depuis plus de
dix ans. dans des négociations qui ont compromis sa dignité : Peut-
elle soi tir de cette affaire d’une manière honteuse? Voilà la pre-
mière question que je me propose d’examiner. La seconde est celle-
ci : quel esl le meilleur moyen d en finir. L’orateur fait l'historique
de l’affaire de Buenos-Ayres, el suit jias à pas, M. de la Grange dans
ses assertions pour le refùter Une foule de diplomates ont été en-
gagés dans la question. L’une d’eux rappelait qu’elle avait coûté à la
France plus de 80 millions.
Est-ce donc pour un mince intérêt que celle dépense a étjé faite ?
— Non, sans doute. L’intérêt de la France est immense, et personne
ne pourrait mieux l’attester que l'honorable M. Tltiers, qui a soutenu
celte thèse âla tribune et dans la presse.
M de la Rochejacquetin. Cela prouve que le gouvernement re-
gardait la solution de celle question très importante à la France.
M.de la Roehejacquelin dit que nous né pouvons abandonner Mon-
tevideo. Nous y étions avant les anglais, nous y étions les premiers de-
puis 1825 II y avait 20,000 français contre 800 anglais. En 1845, le
gouvernement anglais se rallia très franchement à,nous pour terminer
celte guerre. Aujourd’hui nous voulons abandonner Montevideo, et
laisser I Angleterre y prendre le premier rang, qui nous appartient à
si hou droit Mais les intéréts de la nation française, ceux de notre
commerce, nous sollicitent de sortir de ce fâcheux état du statu-quo,
et de rétablir des relations qui, d’un côté, par Montevideo, rappor-
tent 40 millions à la France-, el 60 autres par le Brésil.
Noua avons dépensé 80 millions dans celle guerre. Je ne calcule
pas sur la lâcheté des soldats d’Oribe; je calcule sur l'honneur delà
France. (Très bien!) El je maintiens qu'on ne |>eut pas reculer sans
perdre l’influence de la France dans l'Amérique du Sud Je préfère la
guerre à une reculade honteuse. Depuis onze ans, nous sommes joués:
le seul moyen de nous relever, c’est de faire la guerre.
L’orateur fait l’énumération des forces d'Oribe et de Rosas, qui
moutent à 20.000 hommes, composés de 4 â 6000 hommes d'infante-
rie et le reste de cavalerie, connue sous le nom de gauchos, et très
peu redoutable en ligue. t
Il est évident, ajoute l’onteur, que si la Fiance prend une résolu-
tion énergique avec Rosas , et avec une expédition peu considé-
rable, on eu aura bien vile fini il n’y a pas de moyen terme à
prendre. J’invoquerai encore une fois l’autorité de M. Tltiers, qui di-
sait, « que la politique suivie insultait le bon sens et I humanité, et
qu’il fallait une bonne fois qu'Onhe ou les français fûssent maîtres de
Montevideo. » L'orateur termine en poussant le cri de guerre contre
Rosas.
M.Laliitte,ministre des affaires élrangèrers.J’éprouve un sentiment
|)émble en montant à cette tribune : c’est de me trouver, quoique sol-
dat, plus pacifique que l’orateur qui en descend.
SI. le ministre entre de suite dans la question en l’abordant au
même point de vue que le cabinet précédent. Le gouvernement
est dans l’Intention de ne jioint soumettre à l’api>robation le traité le
Predour, auquel du reste il rend toute justice.
M. le ministre pense qu’en négociant de nouveau avec Oribe et
Rosas, on obtiendra un traité qui jiouira êlre soumis à la digne ap-
probation de l'assemblée. — Aujourd'hui Montevideo esl une ville
ruinée. Le» habitants, las de subir un siège de sept ans5 se sont reti-
res et ont porté leur industrie ailleurs. Montevideo ne compte plus
aujourd'hui que 2 200 français. Oribe a aujourd’hui 12,000 hummes
La ville est entièrement bloquée.
Avant de, faire un coup de main, comme le conseille M. de Laroche-
jacquelein, il faut penser au lendemain. Nous n’avons d’ailleurs pas
le droit de nous emparer de Montevideo. Nous ne pouvons confis-
quer le commerce de ces |>arages.
Nos intéréts nous défendent de ratifier le traité le Prédour. En ce
moment, de nouvelles négociations sont en train. Nous avons l’espoir
fondé qii’rlles réussiront.
M. baru. rapporteur de la commission. La commission n’est pas
d’avis d’accepter le traité le Prédour Elle comprend que le statu
quo ne peut pas continuer. Il reste deux solutions : L’abandon pur et
simple ou l'intervention. Devant ces conclusions, elle a cru devoir
s’incliner devant le gouvernement, et lui laisser le soin d’examiner et
d’arrêter les mesures les plus conformes à l’intérêt public, et d’en
réf rer à l’assemblée.
Le slatu-quo esl une ruine perpétuelle. Le projet de traité de l’a-
miral Le Prédour fait une part trop belle au président Oribe el mau-
vaise à la France. Il n’y a que deux choses à faire : l’abandon ou
l’action. La commission, à une grande major ité,avait pris son parti.
Si elle ne s’est prononcée, c’est qu'au delà de nos intérêts, il y a les
intérêts de l’Amérique du Nord, les intérêts de l’Angleterre, aux-
quels une conquête dans l’Amérique porterait ombrage. Ce n’est pas
à une commission à s’établir comme gouvernement, et à prononcer
la paix et la guerre. Op doit laisser au gouvernement son initiative.
Il |iroposera et l’Assemblée maitresse alors, jironoucera la paix ou la
guerre.
L’orateur repousse ensuite la jioliliijue d’abandon. Ce serait livrer
a Oribe tous nus nationaux. Les habitants assiégés de Muntevideo ont
déclaré, et cela d’après tons les documents envoyés par nos agents,
qu’ils aimaient mieux mourir que de rendre leurs armes, et que du
moment où les français lesahandonneraient, ils s’enseveliraient sous
les ruines de la ville, (mouvi ment.) Il y a donc, pour ne point suivre
la politique d’abandon une raison d’honneur et d'humanité. (Bien.)
M Dai u rétablit l’importance de Montevideo. Ces pays manquent
de bras et, ils sont immenses Notre commerce y réussit très bien.
On pourrait y envoyer d’Europe, à l’avantage réciproque des deux
inondes, des milliers d’individus qui, tourmentés par le désir du bien-
être,iraient enrichir ces contrées et s’enrichir eux-mêmes.Enfin,nous
avons pi nsé que c’était line conquête à faire,non pas continu les Por-
tugais et les Espagnols d’il y a deux siècles, mais une de ces conquê-
tes (jue nous conseillent les idées modernes : la conquête de la civi-
lisation 1 (Très bien ! Irès bien !)
L'orateur ajorileque noire commerce tombera parallèlement avec
notre influence.
L’orateur examine les craintes formulées par M. le ministre lou-
chant 1 Amér ique du Nord et l'Angleterre. Il ne les parlage aucune-
ment : la rivalité de ces deux puissances faisse une belle part à la
France. Et celte dernière, depuis que l’Angleterre s’est séparée d’elle,
est entièrement libre de son action et desa volonté. (Très bien !)
(Le discours de M. Dam produit une grande émotion tfans l’assem-
blée. Il reçoit en descendant à son banc de nombreuses félicita lions.)
M Houher, ministre de la justice, monte à la tribune. (A lundi !
à lundi !)
Une agitation exliême régne dans t’assemblée.
M Soulier, Je conçois qu’à l'heure avancée où se trouve-laséancé
il ne me reste pas le temps nécessaire pour répondre au discours que
vous venez d’entendre. Ma réponse aura nécessairement quelque
étendue. (A lundi ! à lundi t)
La séance est levée â 6 heures 40 minutes et renvoyée à lundi.
et
Nouvelle» «l’Afrique.
Oo mande de Toulon, 24 décembre i
» Nous avons eu hier un courrier du Nord de l’Afrique, Les nou-
HOMiAAUE.
Les fo
achats, c
d'hier.
Les foi
plus faib
Belges
Le 5 p
sans cha
Portiq
Russet
La lia
d'influen
que hier
Mexic;
Cours
de 510 j
ilUérieui
Françaif
L’irr
à son et
dus qu’
Les i
Paris, t
Les c
sont de
crùi
cett
c’et
il:
BOURSE DE PARIS DU 29 DÉCEMBRE.
Les fonds publics n’onl pas é|rrouvé aujourd’hui de changements
bien notables A l’ouverture de ta bourse, ils montraient une légère
tendance â la baisse; mais vers la clôture, il1 y avait quelques de-
mandes. Le 5 0/o a varié de 92 f. à 92-25, el reste à 92 20, en hausse
de 5 c. sur hier. Le 5 0/Q et la plupart des autres valeurs, n’DUt
éprouvé que d’insignifiantes variations. On attend tranquillement la
liquidation, el, si aucun accident ne survient, il esl probable qu elle
se feia dans les prix actuels. Aucune nouvelle de nature â influencer
les cours n’a circulé La hausse des fonds à la bourse de Vienne du
24, donne un démenli à la nouvelle publiée par un journal anglais
d'une insurrection dans les provinces autrichiennes situées s«tr les
frontières de Turquie.
Au comptant, comparativement aux cours de clôture d'hier, le 5
p c. ferme eu hausse de 10 c. à 92 30, et le 3 p. e. en baisse de 5 c.
à 56 45 — Fin du mois, le 5 p. c. a débuté à 92 15; il est descendît à
92 05 pour remonter à 92-25 et finir à 92 20, en hausse de 5 c. Le 3
p c a varié de 56-45 à 56-60, dernier cours,également en hausse de
5 c.— On a négocié les prunes fin prochain de 92-80 à 95 dont 2, de
93 30 à 93 50 dont 4 et de 95 80 à 95 70 dont 50.
fonds étrangers : les 5 0 0 belges (1840 el 1842) à 96 3/4 n’ont pas
varié; le 4 i/2 0.0 a élé négocié à 88 1/2. Le 5 0/0 Ptétnuotais (certi-
ficats Roihschild) a varié de 89.15 a 89.50, dernier cours en baisse
de 20 c. sur hier. Il ne s’est rien fait en autres fonds du Piémont. La
rente de Naples à 96.50, n’a pas varié ; l’emprunt romain de 84 5/4
à 84 i/2, a fl clii de 1/2 |>. c. sur hier. Les fonds d’Espagne négligés)
on a traité le 3 0/0 extérieur à 58 1/4 et le 5 0/0 intérieur à 29 7(8.
BOURSE D’AMSTERDAM, DU 28 DÉCEMBRE.
La bourse a été moins animée aujourd’hui, on a fait moins d’affai-
res mais en général les cours restent fermes.
aussi i
rupluri
le mou
Hiet
basse |
A 4
schorri
elles ri
Kiel; j
donc d
— L
a quilt
Il nou
Au poi
que l’e
le ban
de sa
depuis
la mai
aucun
embar
quipat!
où le i
réfugii
trer la
Le 1
eore à
affreu:
Le I
lot, e
a’ayat
Le i
mer ai
march
drale.
«ette i
Vienm
actuel
Corde
même
A ;
par si
et eau
domru
Nol
rèes, ;
Tendit
11 c
(longt
rejete
men c
la sig,
dansé
Le pr
faute,
nich <
Il ava
Appo
demoi
figura
Moor
janvn
paux
avons
assisl
Robe!
AI oui!
fl’acci
que c
allant
-dice t
fticol
To
’tèes i
Hami
perso
lèe. 1
ble e<
banqi
a
conse
«tant,
»
T Ass
188 t
II.
vois <
longs
No
pond:
Le
>
» |