Full text |
P.-S. Le baron Nothomb est revenu de son voyage
d’Italie; il a repris les affaires de la légation belge
à Berlin.
Poursuites contre les socialistes._________
On écrit de Meeklembourg-Schwerin, Ier janvier,
à la Vossische Zeitung :
“ Le 28 décembre, la ville de Schwaan, située à
2 milles de Rostock, fut jetée dans la plus grande;
agitation.
» Avec le train de l’après-dînée débarqua un
magistrat de la cour criminelle de Butzow, le con-
seiller Bölkowqui, accompagné d’une escouade de
police de Schwaan, procéda à des perquisiui n-
chez un grand nombre de bourgeois et 'd'habitants
de la ville, où des portefeuilles et autres papiers
furent confisqués.
» Ce n’est pas tout. Cinq pères de famille : le
maçon Mau, l’horloger Gold, le tailleur Hassel-
wanter, l’ouvrier charpentier Bergemann et le
maçon Dreier furent arrêtés, et les deux premiers
nommés furent encore conduits par le train du soir
à la prison cellulaire de Butzow,
» On croit généralement qu’il s’agit de poursuites
dirigées pour infraction aux lois contre le socia-
lisme, mais si tel est-le cas on ne comprend pas
l’intervention d’un magistrat de la cour criminelle
et un déploiement considérable de police, qui
seraient justifiés seulement dans des poursuites pour
des délits communs de grande gravité.
« De plus on n’a plus rien appris depuis huit mois
à Schwaan des tendances socialistes et aucune des
personnes qui viennent d’être arrêtées n’avaient,
pris part aux dernières agitations.
» On conçoit la désolation des familles de ces
malheureux. Quelques-unes se trouvent dans une
position précaire et la femme de l’un 'des prison-
niers était malade et alitée lorsqu’-cn est venu
arrêter son mari. »
FRANCE.
(Correspondance particulière du PrécuksbuF).
Paris, 3 janvier 1879.
Je ne sais si l’on se préoccupe autant en Belgique
qu’en France de la question de l'inamovibilité des
magistrats. Vous savez sans doute que, chez nous,
aucun magistrat, sauf les membres du parquet
et les juges de paix, ne peut être ni révoqué,
ni même changé de résidence sans une longue pro-
cédure devant la Cour de Cassation, procédure qui
se termine presqu’infailliblement à la grande hu-
miliation du garde des sceaux poursuivant.
C’est ainsi que nous n’avons pû encore débarras-
ser nos tribunaux de ces hommes néfastes qui ont
présidé, flanqués d’un préfet et d’un général, ces
commissions mixtes, d’exécrable mémoire, qui
ont peuplé de victimes innocentes les pontons, les
forts d’Algérie et les lieux de déportation. Jeunes
procureurs en décembre 1851, l’abjection de ces in-
quisiteurs nouveau modèle, a reçu pour salaire
des postes éminents.desdécorationset les plus sédui-
sants sourires de l’entourage napoléonien. Le
premier président Raoul Duval, mort il y a’quel-
ques mois,avait brillé au sein de ces tribunaux fan-
taisistes, et par toute la France on trouve encore,
sous l’hermine de la Cour suprême,ou la robe rouge
des cours d’appel, de ces personnages qui ont livré
leur honneur en échange des faveurs du pouvoir.
C’est là l’un des dangers sérieux que nous fait
courir l’inamovibilité à côté des avantages qu’elle
p eseute : le mauvais exemple de cette turpitude
prospère.
Il est un autre péril, plus général celui-là et cer-
tainement plus choquant dans la pratique quoti-
dienne. La plupart des magistrats actuèls,ceux qui
ont dépassé la quarantaine eu particulier,tiennent
leur situation de l’Empire et se sont soumis jus-
qu’en 1870 aux exigences d’une politique pour
laquelle tout était instrument de corruption ou
d’ecrasement. Ces hommes sont restés fidèles au
fond du cœur au régime qui lesafaitscequ’ils sont.
De là mille incidents divers ; Jugements impla-
cables dans tonte affaire de presse républicaine,
manque d'égards vis-à-vis des fonctionnaires libé-
raux, affectation de mépris à l’égard du gouverne-
rnèrit central qui se permet d’être liberal et, répu-
blicain.
Un exemple sur omit :
A Alençon, le 1er janvier, le tribunal civil, pré-
sidé par un sieur Lemaître, bonapartiste à tous
erins, s’est refusé à assister à là réception officielle
du préfet, formalité prescrite par la loi. L’an der-
nier déjà, M Lemaître s’était distingué par une
excentricité du même genre. Le préfet, retenu par
d'impérieux devoirs, ayant df! retarder la cérémo-
nie pendaritquelques minutes, le président se retira
surlechaæn en déclarant avec une majesté digne
de Louis XIV, qu'il n avait pas l’habitude d’at-
tendre.
Il est vrai que les membres de son.parquet qui
sont parfaitement amovibles,ne entrent pas devoir
imiter sa retraite, résignés à attendre sans mur-
mures l’arrivée du préfet.
Je trouve cette petite anecdote très concluante,
et, comme le disait je ne sais quel député à la
tribune : Ce sont les inamovibles qui tueront
l’inamovibilité.
L’incident franco- tunisien.
On lit dans la France :
I ' lirnatum de la France au beyde Tunis a été
exi iié samedi par un courrier de cabinet, fie qu’il
en:.Lient,mous u’aurons pas la présomption ou i’in-
di - rètiop de le révéler avant l’heure; mais nous
;po vous affirmer, sans craindre de nous tromper,
qu'à est à • peu près conforme à ce que nous fai-
cous prévoir dans notre -numéro du 29 décembre. '
Nous avons omis jusqu’à présent de révéler un
détail encore inédit decetteaffaire,détail qui mon-
tre bien quelle doit être notre circonspection :
Lors de la tentative de violation dedomioile faite
au détriment de notre compatriote. M. de Sincy.
par- Ie3 officiers du bey, le consul général d'Alle-
magne a été très vivement sollicite de faire par ie
de l'expédition, comme son collègue autrichien. I'
s’y est énergiquement refusé en déclarant - que
les instructions qu’il avait reçues du prince Bis-
marck étaient de ne contrarier en quoi que ce soit
la France à Tunis, et d'y encourager, au con-
traire, toutes les tentatives f rançaises *>.
Marseille, 1er janvier.
Le préfet, recevant la municipalité, représentée
seulement par le maire et quatre adjoints a témoi-
gné ie désir de voir les membres de la minorité dé-
missionner, afin de pouvoir accepter en bloc les
démissions de tous les conseillers municipaux et
convoquer prochainement les électeurs pour for-
mer un-conseil homogène.
La Lanterne est-elle autorisée à tenir ie lan-
gage qu’elle tient ?
A cette heure, nous pouvons l’affirmer, l’amnistie ne
rencontre plus, même au sein du gouvernement, ùn
seul opposant...
II est à peu près certain que l’amnistie — sauf quel-
ques restrictions relatives aux crimes de droit com-
mun — sera comprise dans le programme que doit pré-
senter le gouverneméüt à la rentree ués Chambres.
La Marseillaise :
Si 1878 a été l’année glorieuse, l'année du labeur
triomphant, et si elle s’appelle désormais l’année de
l'Exposition de la République, — 1879 doit avoir la part
plus belle encore : il faut qu’elle soit dénommée plus
tard, dans l’histoire, l’année réparatrice, l’année de
l’Amnistie.
PAYS-BAS
On organise à Amsterdam un grand cortège aux
flambeaux à l’occasion des fêtes du mariage de S. M.
le Roi. On dit que 54 sociétés y prendront part. Ce
sera d’un effet grandiose.
On écrit de La Haye:“S. A. R. le prince Alexan-
dre quittera lundi, 6 janvier prochain, la résidence
pour faire un voyage en Belgique, en France et en
Espagne^ Le prince voyagera incognito sous le nom
d8 comte de Buren. «
BELGIQUE.
Bruxelles, 3.janvier.
Nous lisons dans la Gazette de Cologne du 2-
janvier :
Le roi des Belges,'colonoldu régiment de dragons
n° 14 de la Marche Electorale a fait don aux officiers
de ce régiment, en garnison à Colmar de son portrait
en pied, grandeur naturelle, en uniforme de colonel
du dit régiment.
Ce présent était accompagné d’une forte somme d’ar-
gent à distribuer à la musique du régiment.
Le chef de station de Bruxelles-Nord informe que
toutes les voitures de pla-.o numérotées dt l’agglomé-
ration bruxelloise sont provisoirement autorisées à
Stationner rue de Brabant, pour le ser vies des voya-
geurs à l’arrivée. .
On sait que c’est, lundi prochain. 6 janvier, que
doivent, avoir lieu de nouvelles élections'communales
à Scheerbeek, pour le renouvelle,rient triennal du con-
seil et le choix de quatre conseillers pour occuper les
quatre sièges créés par la loi du 4 juin 1878. if régne •
des à présentbeaucoupd’animation parmi lés électeurs
des deux partis en présence. On parle démesures ex-
traordinaires à prendre pour assurer Je maintien do
l’ordre-
Inondations — Pour la seconde fois depuis le com-
mencement de la mauvaise saison, les eaux de la
Senne et des nombreux affluents de cette rivière com-
mencent à déborder aussi bien en amont qu'en aval.
A partir du lr janvier la crue a fait de rapides progrès
de nouveau.
Cette recrudescence vient, de motiver l’avis suivant
ue vient de faire publier M. le premier éehevin Van-
érstraeten, faisant fonctions de bourgmestre :
« Ville de Bruxelles. — Le bourgmestre prévient les
habitants que. d’apfès les informations reçues jusqu’ici,
la cruo de la Seine devient de nouveau menaçante.
» Il engage ceux (ie ses concitoyens dont, lés caves
■sont en dessous de la cote dé 16ra00 (c'est-à-dire
à plus de 2 mètres 50 centimètres en contre-bas du soi),
a l'intersection du Marché aux Poulets et du boulovord
Central, à prendre des mesures protectrices pour les
objets qui s’y trouvent.
EIcSioh anveraoie.
Contich, le 3 janvier 1879.
Monsieur le Directeur,
Permc-ttez-moi d’user de vos colonnes pour appeler
l’attention de qui de droit sur la situation suivante :
Le train qui fait le service entre Anvers et Boom
comprend une seule voiture de seconde classe, com-
plètement, insuffisante pour recevoir le nombre de
voyageurs de cette catégorie. '
Les jours de fête et surtout le vendredi, jour de
marche, on est obligé d’entasser les voyageurs et. de
faire envahir l’unique voiture de F0 classe par un
grand nombre de personnes munies d’un coupon de
seconde. Cet’e situation dure depuis longtemps et le
public s’en plaint, vivement.
Ne vous semble-t-il pas. Monsieur le Directeur, que.
l’administration des chemins de f*r pourrait ici, à peu
de frais, donner satisfaction aux nombreux voyageurs
qui fréquentent la ligne de Boom î
Votre abonné,
À. J.
FAITS mVFItS.
Terrible explosion à bord d’nn navire de guerre
. anglais.
Nous recevons de notre correspondant de
Londres les nouvelles suivantes, en date d’hier
soir :
Une dépêche du Standard de Ismid, 2 janvier,
dit qu’un terrible accident est arrivé au matin de
cette date, à bord du navire de guerre Thvnderer.
Pendant l’exercice d'artillerie une pièce de 38
éclata avec un bruit formidable.
La tourelle du navire fut entièrement détruite
et lorsque l’alarme causée par l’explosion eut quel-
que peu ce«sé, on constata que sept hommes avaient
été' tués et quarante blessés.
De son côté le vice-amiral sir G. Philips Hornby
a télégraphié d’Ismid à l’amirauté à Londres, à Ta
même date, pour lui annoncer ce désastre. Le
chiffre des morts est plus important encore que la
dépêche du Standard le fesait prévoir. Deux offi-
ciers, les lieutenants Coker et Daniel et huit mate-
lots ont été tués. Le canon a éelaté devant le
tourillon, l’embrassure a été projetée par dessus
bord.
Parmi les blessés douze sont au plus mal.
C’est à-bord du cuirassé le plus puissant de la
flotte anglaise que cette accident s’est produit.
Autre explosion. — Le steamer Tohushima-
Daru, faisant son premier voyage entre Osaka
et Awa (Indes-Orientales) a été détruit par l’ex-
plosion de sa chaudière; 83 personnes ont péri.
Exposition universelle de Paris en 1878. — Com-
mission belge. — M. le commissaire général de Bel-
gique, ayant, quitté Paris avec tout, le per-onnel du
commissariat, il n’existe plus de bureau avenue de
Friedland, 21, à Paris.
Toutes les communications concernant l’Exposition
doivent être adressées au bureau de la commission,
118, boulevard du Nord, à Bruxelles, et ce jusqu’au 25
janvier courant.
A cette date toutes les affaires de l’Exposition seront
liquidées et il n’existera plus de bureau spécial.
(Communiqué.)
Inondation. — On écrit de Liège : L’inondation re-
couvre une grande partie de la vallée en amont et en
aval de Liège. L’ile Monsin, à Herstal, est presque en-
tièrement inondée ; on passé encore à pied sec sur la
route de Jupille, mais les eaux viennent en battre les
bords à niveau de l’empierrement.
Lors des grandes inondations du mois de février
1850. les eaux de la Meuse s’étaient élevées,à l’échelle
du Séminaire, à.63m14 et non pas à 62m 10, comme on
nous l’a fait dire hier par erreur. Le niveau des eaux
en 1850 était donc de 2 mètres pins élevé qu’aujour-
d’hni.
On signale de tontes parts une crue rapide et consi-
dérable des eaux.
A l’échelle du Musée, près le pont de la Sambre, à
Nantir, elles marquaient jeudi 3ni85, soit une augmen-
tation de 10 centimètres depuis la veille après-midi.
A Maastricht,, toutes les campagnes des environs
sont envahies par les eaux de la Meuse.
— Le niveau des eaux de la Meuse a diminue de 15
centimètres depuis hier |soir.
Nouvelle disparition. — Une vieille dar.o de
Liège, vêtue d’une robe on cachemire noir, d’un châle
rouge, d’un bonnet à rubans mauves, est disparue de
sondomiciïe depuis avant-hier, à 9 heures.
Les personnes qui pourraient fournir des renseigne-
ments sur cette personne, âgée d© 75 ans environ,sont
priées de les communiquer au commissariat de police
eivchef.
Un malheur est arrivé, avant-hier, dans le quar-
tier St-Hilaire. à Huy. Une petite fille, âgée de 13 ans,
appartenant à la veuve Kinet-Charüer, chaussée de
Liege, demeurait depuis quelques temps chez M. Bra-
bant, cafetier; avant-hier, elle se leva vors 5 heures
du matin, alluma le feu et prépara le café sur la tarie.
Allant ensuite jeter les débris d’une tasse dans la cour,
.elle tomba dans la fosse à purin, où on la retrouva
suffoquée versé heures.
Cette pauvi e enfant aura été trompée par l'obscurité.
| Elfe so trouvait !a tête dans la bourbe de la fosse,
d’oû il eût été, parait-il, très difficile de sortir. On pré-
sume qu’eilp a été étouffée à l’instant, car aucun cri
n’a été entendu par les gens de la maison. .
Un double accident, s’est produit, hier matin, sur
la. ligue du Luxembourg, entre les stations de Cineyet
Pour en finir avec les choses de la politique,
signalons l'indignation qu’affectent les feuilles
réactionnaires en enregistrant la nomination du gé-
néral Billot, sénateur, comme commandant de la
division de Lille. Avec leur mauvaise foi accoutu-
mée, ces journaux oublient de signaler la vaillante
conduite sur la Loire du 18e corps d’armée et de
son chef. On ne parle que de la jeunesse et du peu
d’années de service du général, sans sa souvenir
que l’une de nos rares victoires est due à sa bra-
voure intelligente.
Il est vrai,qu’en échange,nos ad versai res prônent
en toute occasion, la prévoyance de Le Bœuf et
l’honnêteté de Bazaine.
Vous ne lisez pas le Français, je pense,la feuille
de MM. de Broglie et de la camarilla cléricale. Eh
bien! vous le regrettez quand vous saurez quelles
fleurs littéraires naissent et s’épanouissent dans ce
parterre dont le jardinier en chef à nom des Houx.
Je cueille au passage une de ces petites curio-
sités.
« Le contraste, dit le Français, entre ce que les
républicains ont dit tout haut en d’autres temps et
C© q n'ils écrivent et pensent maintenant tout bas
frappe tout le monde; *
Ecrire tout bas! vaut bien la peine d’être noté,
quand ce ne serait que pour placer cette délicieuse
locution en regard de cette autre, du même crft :
«* Un virtuose qui chantait de main de maître! «
Vous raconterais-je enfin quelle émotion poignante
vient de ressentir le Paris qui s’amuse? Léonide
Leblanc, l’illustration demi-mondaine des derniers
quarante ans, l’actrice de l’Odéon devenue à force
d’obstiné travail une artiste presque passable et
une candidat e à la Comédie Française, Léonide
Leblanc a failli s’empoisonner. Quelle àngoise pour
le duc d’A... (retour de Besançon) et pour ses nom-
hreuxamis d'autrefois et d’aujourd’hui, groupés au-
tour de ce lit de douleur !
Enfin ! rassurez-vous. Elle est sauvée !...
H. Y.
C’est demain dimanche que les sénateurs seront
élus, et c'est le même jour que leur élection sera
proclamée. En effet, à la différence des députés dont
f’élection n’e-'t proclamée par une commission de
recensement que le jeudi qui suit, le dimanche du,
vote, les sénateurs sont proclamés, immédiatement'
après le dépouillement du scrutin, par le président
du tribunal civil qui occupe de droit le fauteuil au
bureau électoral.
Quant à la vérification des pouvoirs, elle se fait
au Sénat, dans'la mêm« forme qu'à la Chaur re ffi-s
députés.
Les procès-verbaux et les dossiers des élections
sont transmis par les préfets au ministre de i’inté-
Tieur, qui les envoie au président, du Sénat.
A l’ouverture de la session,ces procès-verbaux et
dossiers sont répartis entre les bureaux du Sénat
par ordre alphabétique do département et soumis
d'abord à l’examen de commissions de trois mem-
bres tonnées dans chaque bureau par ie tirage au
Ces commissions fonj leur rapport au bureau,qui
«e prononce pour ou contre la validation et charge
un de ses membres de taire un rapport sur leqnel, à
son tour, le Sénat statue définitivement en séance
publique.
Les sénateurs dont les pouvoirs n’ont pas encore
été validés peuvent prendre part aux délibérations
et aux votes du Sénat.
Toutefois le droit de prendre part aux votes est
suspendu pour tout membre dont l'admission a été
ajournée par le Sénat.
Tout sénateur dont l’élection est contestée ne
peut, ni dans le bureau ni en séance publique,
prendre part aux votes sur la vérification de ses
propres pouvoirs.
11 suit de ce qui précède que, le 14 janvier pro-
chain, les nouveaux sénateurs pourront au début
de la session, avant d’avoir été validés, prendre
part à l’élection du nouveau bureau du Sénat,
ANVERS, 4 Janvier.
Willems-Fonds. — Lundi prochain, ie 6 jan-
vier, à 8 heures dû soir, aura lieu la troisième
séance littéraire et musicale, au Théâtre.Royal.
M. Flor. Van der Ven. secrétaire du Willems-
sV.'i *•ii:».:';.--* de l.i omf > ■ 1 Ml! • Si, .•••kx
— la charmante cantatrice — chantera 2 Lieder
et un air du Fréisehûtz. M,!o Nul Uni us exécutera
trois beaux morceaux pour piano. En outre on fera
de la musique classique, quatuors de Haydn et de
Mendelsohn. L’entrée à cette belle séance est abso-
lument libre et gratuite.
Drame de la rue du Caillou. — Nous appre-
nons que John Reisin. l’auteur présumé du meurtre
de la veuve Van RPo.y, a été fortement Indisposé
la semaine dernière, ‘dans sa cellule.
John Retsin avait des visions lugubres et son
son sommeil était très agité à tel point que le
médecin a dû prescrire des”cal niants et interdire
des visites pendant trois jours.
Son état s’étant sensiblement amélioré, il a pu
être transféré à Bruxelles, il y a deux jours, pour
paraître devant la chambre de conseil de la cour
d’appel. En attendant, il a été enfermé à la prison
des Petits Carmes.
Oa sait que la chambre de conseil du tribunal de
lr0 instance de notre ville avait déeidéson maintien
en état d’arrestation.
Inondations. —• Par suite de l’abondance de la
pluie, dés eaux du Schyn sont sorties de lenflit en
plusieurs endroits.
Au Dam, à la fabrique de soufre de M. Meeus, les
eaux sont entrées en telle abondance qu’on a été
obligé de cesser, le travail.
Les tomieteries de MM. Rillaer, Van de Wiele et
Yerstraeien. également au Dam. sont inondées.
Tout le poitfer.Ferdinand se trouve submergé de
telle manière que des habitants ont dû se sauver au
grenier de leurs maisons pour ne pas être noyés.
Des campagnards arrivés ce matin en ville par le
ehemin de fer du Pays de Waes nous rapportent
que plusieurs villages, entre autres Stekene, Vra-
cene et Melsele sont totalement submergés et que
la circulation, par la roirte pavée est devenue im-
possible.
Le temps s’est remis heureusement au beau au-
jourd’hui et il est à espérer que tout rentrera dans
son état -normal.
>" Les voleurs de boîtes da S/rfJdcrsbond re-
commencent leurs exploits.
Dans là journée du Nouvel An, il est disparu à
l'estaminet, Jn rte Klok, coin de la rue Delhi et de
ia rue des Images, chez le sieur Ph. Van den Nyden,
j une boite du Liberale Slrijdersbond de ia 5" sec-
lion portant le n° 4.
Toute la journée, le café était rempli de monde
et la boîte so trouvait derrière le buffet. On no
peut vraiment -s’expliquer comment ce hardi filou
est parvenu a s’emparer de ce butin ainsi que d’une
boîte de sardines se trouvant sur une étagère pla-
cée à pi us do 2.50 mètres du sol.
Le■ tantinet n’est- pas resté un instant vide.
La poli e informe. .
”Pour un baiser ! — Hier soir, vers 9 heures, un
jeune couple marchr.it précipitamment et se. diri-
geait vers Berchem, par ia nouvelle Banque et la
chaussée de Malines.
Il était suivi de près par un jeune homme d’une
vingtaine d’années, qui grommelait et paraissait
; assez surexcité.
Tout-à-coup il rejoignit les deux amoureux et
essaya.de les séparer on interpellant brusquement
ia jeune fille :
Tu m’as promis de m’embrasser et tu le feras,
disait-il.
Sur quoi l’autre individu s'élança sur lui et une
' violente lutte s’engagea entre eux.
L’inconnue qui les accompagnait prit la fuite,
délaissant les deux rivaux.
La lutte a été assez chaude. Mais aucun descom-
battants n’est resté sur le carreau.
Deux jeunes filles, âgées l’une de vingt et un ans et
l’autre de vingt-deux ans, ont été atteintes par la ma-
chine de tête du train de marchandises, n° 1319, venant
de Namur, et grièvement blessées.
Morte de peur. — Le jour de Noël, dans la soirée,
une jeune fille de 18 ans, habitant la rue de J allers, à
Wazemmes, près Lille, rentra dans sa famille en di-
santqu’ellevenait d’être bien saisie par suite desaboie-
ments subits, d’an chien qu’elle n’avait pas vu venir à
elle. -Elle ne.se sentait cependant pas. snr le moment,
le moins du moiide incommodée et. elle finit même par
rire de l’aventure.
Le lendemain matin, il fut, impossible de la réveiller
et il en fut de meme pendant les trois jours suivants.
Le dimanche matin, elle s’éveilla pour quelques mi-
nutes ci dit à son père qu’elle sentait le besoin de
dormir encore. ' ■
Elle se rendormit, en effet, et le soir, les médecins
appelé par la famille effrayée de cet état extraordi-
naire, constatèrent qu’elle avait cessé de vivre.
Trente mille frames de rente. — La justice vient de
mettre fin'aux hauts faits d’une exploiteuse des .plus
hardies qm avait trouvé le moyen de se constituer
' quotidiennement un revenu d’une centaine de francs
aux dépens d’un grand nombre de pauvres diables.
Chaque jour paraissait dans diverses feuilles spé-
ciales une anuonce informant le public qu’elle dispo-
sait d'une place de garde particulier, comportant des
appointements de deux mille francs et d’autres avan-
tages.
Inutile de dire que cette aventurière recevait force
lettres à l’adresse qu’élle avait indiquée
A toutes, élle répondai t par la demande d’une somme
de 6 ou 8 francs en timbres-poste, destinée, disait-elle,
aux frais de diverses démarches nécessitées par les
renseignements à prendre.
La crédulité, humaine est si grande que, durant un
mois, les timbres-poste tombaient comme grêle dans
l’escarcelle de la rusée qui, chose à peine croyable, en
recevait delà sorte pour plus de 100 francs chaque
matin.
A la fin, cependant, un sieur Mousset, demeurant
dan- lo département de l’Orne, outré des retards que
subissait sa demande, fit prendre des informations
sérieuses à Paris, et le pot aux roses fut découvert.
La dame X .. n'atteindra pas le but dore vers lequel
elle marchait déjà si gaillardement., les portes du
dépôt s’étant, ouvertes toutes grandes pour larecovoir.
Un crâne intéressant. — On attend à Paris par le
prochain paquebot la tête du fameux chef canaque
Ataï, principal instigateur de la révolte, un pur type
néo-calédonien, tué par les troupes françaises dans lès
premiers jours do septembre. Le gouverneur de la
Nouvelle Calédonie eh a récemment annoncé l’envoi
au Muséum d’histoire naturelle.
Dédié aux bossus.— î! vient de mourir, rue Cuvier,
à Paris, un bôsisn dont la bosse, à coup sur, était celle
de la statistique. Et devinez à quoi, pendant plus de
cinquante aus, i! a appliqué sa bosse ! Aux bossus!
A la levée des scellés, ses héritiers ont découvert,
au lieu de testament, un volumineux manuscrit, mo-
nographie .soigneusement, détaillée de la bosse, corn-’
portant deux mille feuillets environ, où il n’est abso-
lument question que de bossus, ce qui par parenthèse
ne les a pas fait rire, comme... vous savez qui.
Célibataire, riche, indépendant, d’une sauté de fer
notre homme n'avait reculé devantaucan sacrifice, de-
vant aucune fatigue, devant aucun danger, pour recueil-
lir les innombrables observations consignées dans son
gigantesque travail. Bavait voyagé partout, d’abord eh
France, où il a établi le nombre des bossus par commu-
nes; puis dans toute l’Europe, au-delà des hiers, fouillant
les Amériques, l’Océanie, les Indes, la Chine, i’Iado-
Chine et le Japon, l’Abyssinie, le Sahara, la uuinco,
toute j’Afrique. depuis les Sources du Nil jusqu’aux
chutes du Zambèse
C’est en Europe, dans la zone tempérée, qu’il a ren-
contré le plus de bossus rachitiques. C’est eu Espagne,
parait-il, qu’il y a le plus de bossus. Dans une petite
localité, au pied de la Kierra- Morena, on en compte un
sur treize habitants.
'En France, lé bassin de la Loire en est. peuplé; le
rachitisme y règne presque à l’état endémique.
Au nombre des remarques singulières contenues
dans le manuscrit, une des plus curieuses est certai-
nement celle-ci : les gibbosités ont un rapport intime
avec la configuration et l’aspect des contrées où elles
se produisent. %
C’est ainsi que celle des bo=sus des Pyrénées affec-
lent ordinairement la forme de pics et de pointes me-
naçant le ciel, tandis que celle des habitants des bords
do la mer, présentent, de haut en bas, des pentes suc-
cessives et des déclivités accusées ; la bosse des bossus
.
des plaines s’applatit et s'étale comme un champignon
écrasé. 1
Combinant les moyennes des chiffres rapportés de
toutes les pàrtiesdu globe,notre statisticien arrive à ce
résultat numérique, qu'il n’y a pas moins d’un bossu
sur mille individus, ce qui donne environ un million de
bossus pour la terre entière.
Puis, établissant que la hauteur moyenne de chaque
bosse est de 20 centimètres — il a fait plus de 0,000
calculs pour arriver à ce résultat —il multiplie le mil-
lion de bossus par la hauteur de la bossé, ce qui donne
une élévation de200,000 tnôtrofc: c’est, a diré que toutes
les bosses étant superposées, oh escaladerait par cette
nouvelle et étrange échelle 10 Cordillères, surmontées
de 25.Monts-Blancs auxquels il faudrait ajouter comme
appoint toutes les Pyramides réunies, rehaussées de
toutes les flèches des cathédrales de l’Europe.
Le dernier feuillet du manuscrit de cet original con-
tient son testament, dans lequel il est dit qu’il veut
qu’on mette sur sa fosse une bosse de marbre en guise
de monument, avec cette inscription :
Ci gît un bossu
Qui de la bosse eut
Le goût, et sur la bosse sut
Plus qu’aucun bossu.
Une mendiante du grand monde. — Il y a quel-
ques années, un drame épouvanta la capitale du Bré-
sil. Pendant la nuit, des malfaiteurs massacrèrent
toute la famille du comte de C... Les cadavres des
victimes furent trouvés le lendemain pêle-mêle ; un
seul manquait ; c’était celui de la fille aînée du comte.
Il y a un an environ, une jeune femme débarqua à
Paris et s’installa sous le nom de la comtesse de C...
dans un élégant àppartemëfat du boulevard Hauss-
inaun. .
Dès le lendemain, elle se présentait chez les princi-
paux personnages de la colonie brésilienne.
Elle raconta que après le massacre de sa famille, les
malfaiteurs, qui s*étajéut nécessairement emparés des
-richesses qui se trouvaient dans la maison, l’avaient
jetée dans une voiture et qu’elle s’était trouvée ensuite
à bord d’un navire qui fit aussitôt voile pour l’Angle-
terre, où elle avait réussi à s’échapper, grâce au dé-
vouement d’un matelot.
A l’appui de son dire, la jeune femme montrait des
pièces authentiques, destinées à lever tous les doutes.
Le récit d’une si grande infortune était de nature à
toucher le cœur de tous ceux à qui elle s’adressait.
Aussi des sommes lelativemeht considérables étaient-
elles mises à la disposition de la .jeune Brésilienne.
Mais voici que. par un hasard étrange, on a appris
que la véritable fille du comte de C,.. avait été retrou-
vée.
Cette nouvelle étant parvenue à Paris, la fausse
comtesse a été découverte, et hier! elle était arrêtée.
Elle a d’abord soutenu qu’elle était' réellement de la
famille des victimes; puis elleà fini par avouer la
vérité, sans pourtant vouloir déclarer son véritable
nom.
Mais comment les pièces qu’elle possède sont-elles
entresses mains? Elle prétend qu’elles lui ont été ven-
dues à Londres par un: matelot brésilien, qui la mise
au courant du drame dont la famille du comte de O...
avait été victime.
L’intervention du matelot brésilien a rencontré plus
d’un Incrédule. L’envoyé plénipotentiaire do Rio de
Janeiro est du nombre de ces derniers. Et comme il
pense que l’aventurière pourrait fournir à la justice
ae son pays dés renseignements précieux sur l’assas-
sinat de la famille du comte de C..., il a adressé, dès
hier soir, une demande d’extradition au gouvernement
français.
En attendant qu’il soit fait droit à cette demande, la
fausse comtesse aura à répondre deyant les tribunaux
français du délit d’escroquerie commis en France.
Les œufs en Italie. — Le Corriere mercantile de
Gênes, explique pourquoi les œufs coûtent-si cher. Une
seule société pourvoit d’œufs tous les marchés de
Vienne, de Berlin, de Londres, de la Hollande, de
Paris, etc.
Voici quelques données sur le nombre fabuleux
d’œufs que la Soeiété Cirio fait émigrer à l’étranger :
Du 1er décembre 1877 au 1er décembre 1878, 1,388 wa-
gons d’œufs sont sortis de nos frontières. En calculant
que chaque wagon en contenait, an moins 130,000, on a
ISO millions d’œufs exportés dans une année.
On peut calculer que chaque omf a été payé en
moyenne au producteur 5 1/2 centimes. C'est donc une
somme de 9 millions 900,000 fr.qui est entrée en Italie.
Ce n’est pas tout: l’exemple de la maison Cirio a éjé
imité par d’autres négociants. On peut donc porter à
300 millions le nombre des œufs exportés cette année
des diverses parties de l’Italie.
Naufrage. — De Nantes, on écrit que le F janvier à
l’ouest de la pointe de la C-onbre, un navire que l’on
suppose espagnol a péri corps et- biens.
La doyenne des sages femmes. — Une femme qui
était probablement la doyenne des femmes exerçant
son art, l’art de Lucine, Mr"-8 Pinchart, vient de mou-
rir à Fournies (Nord) à l’âge de quatre-vingt-treize
ans.
C’est la commune qui s’est chargée des frais de ses
obsèques, en reconnaissance des services qu’elle y a
rem ras.
Elle exerçait depuis 1809 et avait aidé 1,500 enfants
à entrer darîs ie monde.
Onze médailles lui avaient été décernées. .
Les suites d’un sermon. — Le bon vieux temps de
la danse de St-Gui, va-t-il nous revenir?
On se le demande en lisant le passage suivant d’une
dépêche que je Times reçoit de Paris, 2 janvier :
« Pins de 20 personnes de Verzegnes (Italie) et des
environs sont devenus subitement folles.
» Dans le nombre se trouve Une fillette de 12 ans et
la plupart des autres sont des jeunes femmes. A cer-
taines heures du jour ces malheureux se lancent dans
les conversations !< s plus extravagantes, les pins in-
cohérentes et les plus indécentes, quoique jusqu’à
présent il n’y avait rien à dire sur leur conduite et
que leur éducation ne laissait rien à désirer.
r- Cette singulière maladie est attribuée à la contem-
plation d’images représentant l’enfer et à la suite d'un
sermon sur les flammes éternelles. »
VARIA.
Un négociant qui a, pendant l’année écoulée, ressenti
tout particulièrement les effets de ia crise, recevait
hier matin la visite-d’un jeune homme, assez correc-
tement vêtu, qui venait » la lui souhaiter bonne et
heureuse. •>
— Mais, fait le négociant surpris, je ne crois pas
avoir le plaisir...
— Mon nom, en effet, ne vous est pas connu, répond
le jeune homme ; mais monsieur comprendra ma dé-
marche quand je lui aurais dit que je suis le commis de
- De M* X..répète machinalement le marchand,
qui comprend de moins en moins.
— Oui, M» X___, l’huissier; c’est moi qui ai eu l’hon-
neur de signifier à monsieur tous ses protêts de l’au-
née dernière.
I! venait demander des étrennes !...
<lonvocaÜons et information!*.
Libéraux Réunis. — Sous-comité de la S* section. —
Samedi, 4 janvier, pas de réunion pour les membres.
Avis. — Les délégués des sociétés libérales' popu-
laires du comité-d’organisation du concert-monstre à
donner en faveur des veuves et orphelins victimes du
sinistre du steamer Hermann Ludwig, sont instam-
ment priés d'assister à la réunion de lundi, 6 courant,
à heures du soir, au local de Paardeicei, rempart du
Lombard.
Ordre du jour: Communications importantes; dis-
positions spéciales.
Liberale StrijdersbonddeBorgerhcut. — Mardi 7
courant. 'à 8 1/2 heures, du "soir, réunion au local De
Eenhoorn, chaussée dé Turnhout, 139.
Garde civique.—Dimanche5jartvier 1879, à 9 heures
du matin, local de la Bourse, petite tenue, exercise au
cordeau obligatoire, pour tous les officiers, sergents-
majors, fourriers, sergents et caporaux des quatre
bataillons infanterie.
line circulaire qu’ils recevront samedi matin, leur
fera connaître tous les détails de cette réunion, qui se
renouvellera tous les dimanches des mois de janvier
et février. .
La théorie du V bataillon de lundi 6 janvier est
refrise au lundi 13 de ce mois.
Eglise protestante. — Dimanche 5 janvier à 10
heures du matin, sermon français, par M. Andry, pas-
teur à la Rouverio. ' 212
Perdu hier dans la rue du Vanneau, entre 3 et 4
heures du soir, 3 billets de 100 fr. Les numéros sont
connus. Bonne récompense à celui qui les rapportera
au bureau du journal.
Perdu hier entre une et demi heures, dans lo trajet
de la rue de la Commune à la rue de l’Amman, un
billot decent francs. Récompense à qui remettra le
billet à notre bureau.
valent ce qu’ils ne possèdent pas par les facultés
naturelles, s’ils veulent briller au premier rang.
M,!c Ghiomi est une des demi privilégiées et sem-
ble avoir compris la nécessité de ce que nous venons
de dire Elle s’est senti la vocation dramatique et
l’a embrassée avec feu et passion, voilà pourquoi,
jeûné encore, elle peut déjà s’appeler tragédienne.
Fille s’est aperçue en suite qu’elle avait une voix et
elle s’est mise à la travailler; seulement, ici iedon
naturel était moins prononcé, le labeur aurait donc
dû ëtfé plus grand, plus opiniâtré et effest cêfloiit
elle ne s’est pas assez rendu compte.
Pesant aussi bien l’un, elle aurait ne-pas du faire
plus mal l’autre; le mom-nt psychologique pour
elle était de se lancer le jour où elle se sentait
aussi maîtresse de son organe que de son geste, liés
lors ses succès auraient été complets et d’emblée
l’étoile aurait brillé au firmament artistique.
L’impression généralequ’elle a produite sur nous
dans Faust. et que nous avons fait connaître, n'a
pas été modifiée beaucoup par la Traviata. L'effet
produit sur le public a même été moins grand dans
le second que dans le premier opéra.
Nous nous expliquons cette réserve du public ;
mais pour ce qui nous regarde, nous fesons large-
ment la part des circonstances, dont l’auditoire
n’a pas tenu compte.
D’abord, Mlle Ghiomi, ayant été malade, se trou-
vait incomplètement rétablie et ne jouissait pas de
la plénitude de ses moyens. La respiration était
oppressée, haletante parfois,ce qui gênait beaucoup
l’artiste. Ensuite dans Faust elfe avait pour parte-
naires MM. Warot, Devries et Choppin, trois
artistes dignes de succès sans l’aide d’aucune
célébrité, tandis que dans ia Traviata, elle
n’avait que M. Du wast et encore ce rôle italien
mixte convient-il moins à notre ténor léger que
ceux qui sout franchement du domaine de l’opéra
comique français, les compositeurs de • cette der-
nière école se basant d’avantage sur le médium de
la voix pour le genre mixte.
Quant à M. Lonati, c'est bien le plus triste
Georges d’Orbel que l’on puisse rêver.
Ces diverses circonstances ont empêché Mne
Chiomi dese produiredans les premiers actes comme
elle l’aurait voulu et comme elle le pourrait; ce
n’est qu’au quatrième quelle s’est relevée complè-
tentent et qu’elle s’est montrée dans toute la pléni-
tude de ses moyens. Elle le joue admirablement et
lui donne un cachet réaliste et empoignant.. Aussi
le public lui a-t-il pleinement rendu justice en l’ap-
plaudissant et en la rappelantavecunanimité. Pour
résumer nos appréciations au sujet de MUe Chiomi,
nous dirons qu’elle possède toute l'étoffe voulue
pour faire une grande artiste;ie travail lui donnera
ce qui manque encore à la cantatrice et si elle pou-
vait rencontrer un compositeur voulant écrire pour
elle des rôles spéciaux, chose que nous condamnons
en principe, mais que nous subissons au besoin, elle
en ferait sans doute de belles créations et sa répu-
tation serait bientôt complètement établie.
Nous apprenons que M1Ie Chiomi, par un senti-
ment de dignité artistique qui sera apprécié de tout
le monde, ne veut pas laisser les habitués de notre
scène lyrique sous l’impression des circonstances
défavorables où elle s’est produite hier, et qu’elle
donnera une dernière représentation mardi pro-
chain. Elle choisira Lucie de Lammermoor, pour
se présenter comme canfatrice devant le public
anversois.
Les représentations de Faure, au théâtre de la Mon-
naie, commenceront le H janvier. Le célèbre bary-
ton nous apporte, cette fois, un rù!e dans lequel il ne
s’est jamais fait entendre à Bruxelles, ëelui ae Peters
de Y Etoile du Ford.
Lettres, sciences et arts.
Conférence de M. Madisr-Montjau.
Bulletin télégraphique,
AGENCE HAVAS-REUTER.
Marseille, 3 janviei.
En vue des prochaines élections municipales, les
électeurs républicains ont été convoqués, pour di-
manche et lundi, à l'effet de nommer les délégués
au comité central, dont la réorganisation aura lieu
dans les mêmes conditions et sur les mêmes bases
que pour les élections précédentes.
GIbucôstër, 2 janvier.
Sir Hicks Beach a assisté hier a une réunion de
conservateurs ; il fait observer qu’on exagère beau-
coup la misère, dans des buts de parti ; il y a tout
espoir pour une paix permanente. Le maintien de
la paix est dans l’intérêt de l'Angleterre et celui de
tout Etat européen.
Londres, 3 janvier.
On mande de Calcutta, 3 janvier, à l’Office Reu-
ter : * Une dépêche de Quettah annonce qu’une
grande partie de la division Stewart a passé le 31
décembre par le défilé de Chawaja, se dirigeant sur
Candahar. La division Biddulph avançait par la
passe de Khojak. »
Londres, 4 janvier.
On mande du Caire, le 3janvier,à l’Office Reuter,
qu’un décret, qui vient, d’etre publié, accepté les
propositions relatives à l’organisation d’un dépar-
tement spécial pour l’administration et la surveil-
lance systématiques des travaux de canalisation.
Berlin, 3 janvier.
M. le comte de Saint-Yallier, ambassadeur de
France à Berlin, est parti ce matin, à 9 heures 1/4,
pour Friedrichsruhe.
Il reviendra samedi à Berlin et assistera au dîner
offert par l’Empereur.
Vienne, 3 janvier.
La Correspondance politique publie la dépêche
suivante de Scutari (Albanie),en date du lr janvier ;
*• Les habitants de Podgorizza, ont télégraphié
au Sultan qu’ils sont décriés à ne se soumettra
d’aucune façon aux stipulations du traité de Beriin
qui concernent leur district.
Le Medîchliss de Podgorizza a fait détruire les
maisons des habitants de Spuz qni pendant la
guerre sont allés à Danilovgrad pour faire acte de
soumission au Monténégro, ft
La Correspondance politique publie un télé-
gramme dé Constantinople disant que la France,
l’Angleterre, l'Allemagne et l’Autrichè approuvent
la nomination projetée de Rustem paena comme
gouverneur <îe la Roumélfe orientale.
Le gouvernement russe ne s’est pas encore pro-
noncé à cet égard.
Rome, 3 janvier.
La prétendue mission du comte Corti à Vienne
est démentie par T Italie.
Tunis, 3 janvier.
Aucun ultimatum du gouvernement français n’a
été reçu par le gouvernement tunisien, relativ8-
mentaux difficultés entre M. de Sancy et le gou-
vernement tunisien. On s’attend, cependant, à ce
que le gouvernement français exige des excuses et
la destitution des fonctionnaires qui se sont com-
promis dans cet incident. Il persistera également
dans sa demande d’une enquête.
Washington, 3 janvier.
Il n'y a presque pas de demandes d’or. Les déten-
teurs de bons et. de chèques payables en or préfè-
rent recevoir du papier.
M. Caleb Cushingest mort.
Le Standard publie un télégramme de Khost du
3, disant qu’une partie de la colonne Roberts est
entrée hier à Khost sans résistance.
Les indigènes observent une attitude peu ami-
cale ; ils refusent l’entretien des troupes.
Un public très nombreux assistait hier soir à la
conférence de M. Madier, à la Loge Maçonnique
de la rue du Mai. Nous avons remarqué avec plai-
sir un grand nombre de dames; plus pratique que
nos frères de Hollande, où la question de l’émanci-
pation de la femme est devenue une véritable - scie »
où des oratrices, dont l’excentricité fait le plus
grand mérite, viennent protester en faux chignons
et en falbalas contre la tyrannie des hommes, la
Loge travaille a établir entre l'homme et la femme
l égalité intellectuelle, seule base possible de Léga-
lité dans les droits sociaux et politiques, seul gage
de la paix et du bonheur du foyer domestique. La
Loge avait décidé d’organiser des Conférences
publiques où les dames seraient admises; comme
l’a constaté M. Victor Lynen, qui présidait la
séance, l’essai a réussi ; il a annoncé que sous peu
d’autres orateurs se feront entendre.
La question de lutte contre le cléricalisme en
Belgique et en France a été traitée par M. Ma-
dier de Montjau avec un incontestable talent.
L’orateur a commencé par établir un parallèle
entre les deux pays et nous nous plaisons à constater
que le tableau qusil a tracé dé nos mœurs et de nos
institutions politiques, ne se ressent, guère de ten-
dances chauvines; il a montré les libertés inscrites
dans notre constitution, prenant corps dans la
pratique, ayant pénétré dans nos mœurs et il a
rapproché cette situation des raillé et mille entraves
apportées en France à l’excercice du droit de
réunion, de la presse, de la parole. En Belgique,
les libéraux puisent dans cette liberté lesarmes les
plus redoutables pour combattre le cléricalisme ;
en France, le travail des républicains est condamné
àse faire d’une façon moins ostensible. Malgrétout,
l’orateur préfère eh somme la situation de la France,
pareeque, si là Belgique a, au point de vue des lois,
une avance considérable sur la France, en revanche
elle a ses Flandres, ses villes sur lesquelles le joug
du prêtre pèse encore de tout son poids ; et en
France au contraire, l’esprit de voltaire a pénétré
partout et a émancipé les masses.
Dans la seconde partie de sa conférence, M. Ma-
dier a essayé de prouver, et ce n’était que trop
facile, que la lutte entre le libéralisme et le clérica-
lisme se fait à armes inégales ; en Belgique, le
clergé ne jouit pas seulement de la liberté, mais il
est encore payé par l’Etat, sans qu’il so.it astreint
aux devoirs les plus élémentaires du fonction-
naire, L’orateur préfère de beaucoup la situation
en France où le concordat grève les finances du
budget des cultes,mais impose en revanche au prê-
tre les obligations du fonctionnaire.
Outre la liberté, outre la force considérable accu-
mulée par dix-huit siècles d’existence, dont qua-
torze siècles de domination absolue, le catholicisme
a deux armes terribles : le Confessionnal et la
damnation éternelle.
Or, dit M. Madier, puisque l’égalité n’existe pas
pour le prêtre, il n'a pas le droitffexiger la liberté,
car, comme le faisait cette Révolution de 89, si
philosophique et si pratiqué en même temps, ne
séparons jamais cette indissoluble trinité : Liberté,
égalité, fraternité !
Partant de là, M. Madier a exposé ses vues au
sujet de la position du prêtre dans la société mo-
derne ; c’est un système de compression et d’inter-
vention continuelle de l'État qui nous paraît dater
de 1848, cette époque des théories extrêmes. Nous
nous bornons, à demander pour le prêtre le
droit commun sachant d’ailleurs,qu’il préfère tout,
les persécutions, les poursuites, tout ! — à ce droit
commun.
En finissant, l’orateur alu quelques extraits des
discours d'hommes politiques marquants, signalant
le danger du cléricalisme: Paul-Louis Courrier,
Casimir Perier (1823), le discours de Gambetta à
Romans, et le mot du leader des gauches fran-
çaises : *• Le cléricalisme, c’e-t l'ennemi! « Il a cité
avec éloge un passage « d’un homme éminent, qui
'> pourrait, comme orateur, comme financier,
•i comme organisateur, être ministre en France,
•• en Angleterre, do M. Frère, - qui prédisait, dès
1864, que la lutte du clérical et du libéral s’éten-
drait à tons les pays européens.
Ad. K.
Bulletin de la Bourse,
Ama-i-s, 41 janvier — 3 heures 414. — La
bourse a été terme pour les Métalliques ’qui restent
demandées à 52 3/10 an 15 courant après avoir fait 52.
Au comptant., nos fonds Nationaux sont toujours
bien tenus ; le 3 0/t> Belge se maintient à 77 1/16 et le
4 1/2 Û/0 a atteint, le cours de 103.
En Métalliques, nous relevons les cours de 52 l/g à
52 3/16. Les Nationales ont fait de 53 1/2 à 53 5/8. -
■ Les Valeurs Hongroises sont également bien tenues ;
les 5 ù’O se cotent 70 i our ceux de 1871 et 70 3/4 pour
ceux de 1873.
En Bons du Trésor 60/01874, on a fait97 7/8 et 98.
Le 5 0/0 Turc se cote nominalement II 1/2.
Dépêche* lélêgruj)Iifi|ue*.
BRUXELLES, 4 janv. — (Cour* d’euverture:.
Métallique»....! 54 — IPiastre».....i 133/4
Turc*.........i 11 75 I Emprunt 1872.. 1---
Bon» liquidât..!--- (Banque belge..! — —
PARIS, 4 janr. — (Cour* d'ouverture'.
Emprunt 1371..
. 1872..
Rente 8 0/0....
Crédit tnoh. fr.
Kmpr. italien..
Con. Turca5ü/0
Ch.de for Autr.
Ch. de f. Lomb.
113 57
7/ 22
493 —
77 —
11 75
560 -
V.de Paria,1875
Eusse»........
Suez..........
Nord Esp......
Lot» Turc»....
LONDRES, 4 janv. — (Cour» d’ouverture).
Conso’id. angl.
5/20 b. Am. 1882
Ch. de f. 111. act.
» Erio •
Eam. Turc 50/0
- Ott. 1869.
Espagnol* 3 0/0
Italiens 5 0/0—
Emprunt 1871..
- 1872..
135/8 - 137/8
73 3/4 . 74 -
Rente arg....
. pâp....
Varna........
Chem.de fer :
Rott-Anvera..
Namur-Liège.
Lusembturg..
Lombard»_____
*.ols d’Autriche â D. IOO «le fifitSSM.
Au 83“e tirage au sort, quia eu lieu le ^ janvier, les
14 séries suivantes, de 100 pièees'eh’aéune, sont sorties:
775 1036 1348 1982 2045 3118 3204
978 1145 1730 2020 2128 3200 3599
Les primes sont échues aux numéros suivants :
Serie 1348 N“ 66...... Fl. 200000
- 978 » 97.......... - 40000
» 3204 » 87......... » 2O00Ù
Obligations «lu «liemiu do Ter
DB 8TUHLWEISSENBURG-RAAB-GRAZ.
Les séries suivantes sont sortiesau tiragedu F janv.:
236 1020 1338 4299 4984 6769 8212
1005 1326 3115 4480 5941 8180
Le tirage des primes aura lieu le F avril 1879.
Grands Magasins de Nouveautés
Fa,ls THIÉRY et ÇIE
Canal au Fromage et Marché au Lait, Anvers.
VA l’AKAITRE la nomenclature des
SOLDES ^ OCCASIONS
nü’ sont ie principal attrait de ia gu indé mise en
VENTE de FIN l»E SAISO V,
Grâce à un bon marché auquel on n’est pas habitué
à Anvers, tous les articles composant cette mise en
vente constituent les occasions rares : ce mot. dont
bien des maisons abusent, a, dans ces magasins, sa
véritable signification, puisqu’il s’applique a des arti-
cles ayant subi un rabais de 30 et 40 0/0 au-dessous du
prix coûtant réel. 209
t Le service funèbre de M. .D a» I rançolM Hoef-
litige]», époux de dame CoimlonceDlerlckii,
décédé le 28 décembre, aura lieu le mardi 7 janvier, A
9 h., à l’égliso paroissiale de St Jean, â Borgerhout.
Les amis et connaissances qui, par oubli, n’auraient paa
reçu de carte de faire part, sont, prié» de considérer le pré-
sent avis comme on tenant lieu. 219
VILLE D’ANVERS. — DEMANDES DE BATIR
DU.23 DECEMBRE 1878 AU 3 JANVIER 1879.
M. S. Van Besten pour Van den Haselkamp, rue
St-Willebrprd, 60. Maison angle avenue d i Commerce
et rue de la Giroflée.
M. E. Suetens pour J. Mastboom, longue rue d’Argiie
223. Neuf maisons, rue Van Luppen.
M. De Gol. rue de l’Eté, 4L Huit maisons, angle rues
de l’Eté et de l’Alouette.
Le sirop Pectoral Dhont guérissant rhumes, bron-
chites etc. les plus rebelles, se trouve à la pharmacie
du Mortier d'&r, Rlapdorp, 49, à l et 2 fr. la bouteille'.
4292
Ofrouique théâtrale.
THEATRE ROYAL.
Les gloires artistiques sont rares et la nature ne
prodigue pas aussi généreusement ses dons, que
certains mortels se plaisent à le croire. Heureux
encore ceux envers lesquels eliene s’est pas montrée
trop avare et qui se sentent soutenus par l’influence
de quelque bonne fée, leur facilitant la route et
combattant pour eux les funestes malveillances
d’un esprit méchant.Mais il est dudevoirdecesder-
niers de combattre de leur côté et d’acquérir par îe
tkulletin mêtêorftlogfque.
OBSERVATOIRE ROYAL DE BRUXELLES.
3 janvier (3 h.) — L’atmosphère reste extrêmement
troublée sur toute l’étendue d-: l'Europe. En Belgique
là tetopéràtur-e, la pression atmosphérique et le vent
sont soumis à des fluctuations excessives, tandis que
de nouvelles tem pétés se préparent sur les côtes occi-
dentales.
Avis télégraphiques transmis aux ports et aux mines
(9 h. 20 matin). — Baisse barométrique de 1 l/2ram par
heure, à Bruxelles, depuis hier soir 10 heures.
A 2 h. 25 soir : Aux ports. — Lé vent paraissait avoir,
perdu do la force ce matin ; ,m;vs ia situation générale
reste très mauvaise. Nouvelle baisse'barométrique de
I5um*.sur côtes occidentales..
Pressions : 747 Valence : 740 Thurso, Shields, Brest;
./r,5 Shetland, mer du Nord, Skager Rak, Dantzig:
755 Lorient, Bruxelles, Hambourg, Breslau; 735 Stock-
holm (minimum).
Scintillation observée par M. Montigny (hier soir de
5 à 6 h.) — Très-forte à 158 par 20 étoiles ; plus marquée
à l'Est, où son intensité est 163 par 10 étoiles, qu'à
l'Ouest, où elle est 154. Trait aminci, mais fortement
pointillé pour les étoiles observéesàu N.-E. et au S.-O.
Couleurs vives avec prédominance du bleu.
Le F janvier à 6 b. matin la scintillation avait une
intensité excessive ; les étoiles éprouvaient en moyenne
211 changements de couleur par seconde.
Agence commerciale privée du Mexique,
1 SS, rue «le» .luils, Anvers.
Avis est donné à Messieurs les négociants, indus-
triels et expéditeurs ayant des relations avec le
Mexique, que les bureaux de l’Agence sont ouverts à
partir de ce jour au N" 15, rue des Juifs, à Anvers, et
u’ils.sont tenus conformément à Partiele 33 du tarif
ouanier Mexicain de Taire viser en triplicata toute
facture de marchandises destinées au Mexique.
Les heures d a bureau sont de 10 heures au matin à
midi et de 3 à 5 heures du soir.
Toute information désirée touchant ie tarif on de
toute autre nature sera fournie gratuitement à ces
heures désignées.
133 EMII.IO RIFJHA'CK.
Doolmir JULES LECOCQ (+).
Maladies générales et spéciales.
Consultations et vaccinations tous les jours, de 10 à
4 heures, Rué St-Joseph, 46, Anvers. 108
Hôtel Vortiruggen, Courte rue Neuve, 46.-*
huîtres d’ostexde à fr. i .50 la douzaine; fr. 10 le eeni
pour la vi le. Bavière de Francfort. 161
Pour les meilleures huîtres, s’adresser à ia Croix
planche, au Port, Arrivage tous les jours. 55 |