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ANVERS, DIMANCHE 3 JANVIER 1836
PREMIÈRE ANNÉES^VühS,
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FAIX.
fCTF.lTl-L POLITICUS, MAP.I7IM3 ST
LIBERTÉ.
PROGRÈS.
METEOROLOGIE.
Thermomètre: : — 3°. frimât.
Baromètre. Beau-fixe.
Pleine mer.— h.5 de Paprès-m.
Lever du soleil, 8 h. 5. m.n
Lever de la lune, 3 h. 18 m. s.«-
P. L. le 4 «à 1 h. 22 m. matin.
N. L. le 18, à 8 h. 45 m. matin.
Vents. — S. O.
Etat du ciel. — sombre.
Basse mer, 11 ii. du matin.
Coucher du soleil. — 4 n. 5m.n
Coucher de la lune. — 7 h. 56 m.
1). Q. le 11, à 4 h. 47 m. soir.
P. Q. le 25, à 5 h. 2 m. soir.
ON S’ABONNE
A Anvers, au bureau du Précurseur, rue Aigre, N<>526, où se
trouve une boîte aux lettres et où doivent s’adresser tous les avis.
En Belgique et à Vétranger, chez les directeurs des postes.
La quatrième page consacrée aux annonces, est affichée à la
bourse d’Anvers, et à la bourse des principales villes de commerce.
Le prix des annonces est de 25 centimes par ligne d’impression ;
Un soin tout particulier sera porté à les rendre exactes, claires et
très-visibles.
Portes de la Ville.
Ouverture: 0 heures du matin. - Fermeture 9 du soir.
PRIX DE L’ABONNEMENT.
Pour Anvers.
A l’année...............fr. 60
Par semestre............»> 50
Par trimestre............» 15
Four la Belgique.
A l’année. . .
Par semestre.
Par trimestre
. . . fr. 72
... o 36
. . . A) 18
Pour l’étranger 20 francs.
-
3 Janvier.
MESSAGE BU PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS.
Nous donnons à nos lecteurs le discours du président
Jackson.
Après le discours de la couronne française, le message du
président Jackson ne pouvait être que d’un intérêt secondaire
pour tout ce qui concerne le démêlé franco-américain. Nous
sommes cependant heureux d’y trouver aussi la certitude
que la paix entre ces deux grandes nations ne sera point
troublée.
Les paroles du président Jackson sont dignes et telles
qu’il convient au chef d’un état libre, mais elles sont aussi
satisfaisantes pour l’honneur francais. La chambre des dé-
putés a demandé au gouvernement Américain l’assurance
qu’il n’avait pas eu l'intention d’insulter la France. Cette as-
surance se trouve toute entière dans le passage suivant du
message :
« La supposition que ƒ avais l’intention de menacer ou
» d’insulter le gouvernement français, est aussi peu fondée
» qu’une tentative pour extorquer des craintes de cette na-
» tion ce que ses sentimens de justice devaient lui faire refu-
» ser, eut été vaine et ridicule. »
Il est impossible ce nous semble de trouver une réponse
plus péremptoire au vœu émis par le général Valazé. Le
but de son amendement est atteint, la France doit être sa-
tisfaite.
En lisant attentivement le Message on trouve dans d’autres
paragraphes ce désir de conciliation que tout le monde doit
partager et qui rendra bien facile la médiation delà Grande-
Bretagne. Nousciteronsentr’autres celui où le président tout
en assurant que l’honneur de son pays ne sera pas compro-
mis par une justification de sa part déclare qu’il donnera
toutes les explications qu exigeront la justice et l’intégrité
et qui se trouveront en harmonie avec les principes sur
lesquels les institutions des Etats-Unis sont fondées.
Cette déclaration de même que celle que nous avons rap-
portée plus haut doit tout dominer dans le discours qui con-
tient, nous l’avouons quelques passages amphibologiques
qui pris isolément pourraient laisser de l’hésitation, mais
qui dans l’ensemble ne laissent aucun doute sur l’esprit de
conciliation qui y a présidé.
La seule circonstance qui apportera du retard dans la solu-
tion définitive de l’affaire franco-américaine, c’est que lors-
que les dépêches de M. Barton arriveront à Washington, la
dénonciature qui en sera faite au congrès, par le président
Jackson, sera hostile à la France, celle-ci ayant refusé le
premier terme du payement de l’indemnité, malgré les expli-
cations données par M. Livingston; mais entre cette commu-
nication et les décisions du congrès arriveront les explica-
tion nouvelless et la médiation anglaise qui raffermiront les
liens qui unissent les peuples Français et Américains et les
bases de la paix générale.
Voici ce Message :
n Depuis la dernière cession du Congrès, la validité de
nos réclamations envers la France, telles qu’elles ont été
liquidées par le traité de 1831, a été reconnue par les
deux branches de sa législature, et l’argent nécessaire à
son acquittement a été alloué, mais le paiement, je re-
grette de le dire , n'a pas encore été fait.
« Une courte récapitulation des inctdens les plus re-
marquables decctte longue c.ontroverse, démontrera com-
bien peu sont fondées les raisons par lesquelles on essaie
de justifier cette conduite. En acceptant les charges de
mes fonctions, j’ai trouvé les Etats-Unis faisant sans succès
auprès du gouvernement français des réclamations dont la
validité n’a jamais été douteuse et qui ont maintenant été
solennellement reconnues justespar la France elle-même.
L’ancienneté de ces réclamations, leur grande justice, les
circonstances dont elles sont résultées, sont trop cornues
du peuple américain pour avoir besoin d’être rappelées.
« Il suffit de dire que pendant une période de dix ans
et plus, notre commerce a été presque sans interruption,
le sujet d’agressions constantes de la part de la France,
agressions dont les suites ordinaires ont été des condam-
nations de vaisseaux et cargaisons par des décrets arbi-
traires, contraires au droit des gens et aux traités existans
entre les deux nations, nos vaisseaux ont été brûlés dans
les grandes mers et des saisies et confiscations ont été opé-
rées en vertu de décrets impériaux, dans les ports d’au-
tres nations occupés par les armées et sous le contrôle de
la France. Tel est le caractère des injustices que nous
avons souffertes, injustices tellement flagrantes dans plu-
sieurs cas, que même leurs acteurs n’ont jamais dénié nos
droits à une réparation.
» On peut se former une idée de ces injustices par ce fait
que, après avoir brûlé un grand nombre de vaisseaux en
mer et avoir causé des avaries considérables par des em-
bargo sur d’autres vaisseaux dans des ports de mer, la pro-
priété américaine ainsi saisie a produit au trésor français
24 millions de francs, avec des droits de douanes fort
élevés.
» L’affaire a déjà été le sujet d’une négociation de vingt
années. »
Le président raconte ici tout ce qui a précédé et accom-
pagné la conclusion du traité de 1831, jusqu’au moment
où les chambres française furent convoquées au mois
d’août 1834. Le message poursuit en ces termes :
» Les promesses faites solennellement par la France, de
payer les termes échus de l’indemnité, n’étaient pas réali-
sées, lorsque les chambres françaises se réunirent le 31
juillet 1834. Notre ministre à Paris insista aussitôt auprès
du ministère français pour soumettre l’affaire aux cham-
bres, celui-ci refusa d’en agir ainsi.
» Trompés dans notre attente, il devint de mon devoir
impératif de consulter le Congrès au sujet des mesures à
prendre pour le cas où le traité ne serait pas exécuté; et
je voulus recommander celles que d’après mon jugement
le cas exigerait. A cette fin, une communication franche
sous tous les rapports était devenue indispensable. Hésiter
en faisant cette communication, de dire tout ce qu’il était
nécessaire pour bien comprendre l’état de l’affaire, de
crainte d’offenser d’autres nations, aurait été indigue
de nous.
il Aller trop loin, d’un autre côté dans le dessein de
blesser la fierté d’un gouvernement et d’un peuple avec
lesquels nous avons tant de raisons de maintenir des rela-
tion d’amitié et d’utilité réciproques, n’aurait été ni sage
ni convenable. Sachant par l’expérience du passé que nous
ne pourrions faire la moindreplainte directe, sans blesser
la susceptibilité de ceux qui par leur position étaient de-
venus responsables du redressement de nos griefs, et dé-
sirant sincèrement prévenir des obstacles ultérieurs à leur
arrangement, je m’abstins de faire au Congrès dans mon
messageaucuno recommandation, qui pût être regardée
commeune meuace envers la France, non seulement endc-
savouant unetelle intention, maisen déclarantmème que
sa fierté et sa puissance étaient trop bien connues pour
oser attendre d’elle quelque chose par la crainte. Le mes-
sage ne parvint à Paris qu’un mois après la réunion des
chambres et telle était l’indifférence du ministère français
à l’égard de nos justes réclamations que notre ambassa-
deur fut informé que l’affaire fût-elle soumise aux cham-
bres n’aurait pas été traitée d’urgence comme une mesure
émanée du cabinet.
» Quoique le message ne fut pas officiellement commu-
niqué au gouvernement français et nonobstant la déclara-
tion dans un sens contraire qu’il contient, le ministère
français voulut considérer la recommandation condition-
nelle faite au Congrès comme une menace et une insulte
que l’honneur de la nation l’obligeait à reconnaître comme
telles. Les mesures prises par les ministres français pour
manifestsr leur ressentiment de cette prétendue insulte
furent le rappel immédiat de l’ambassadeur français à
Washington, i’offre de passe-ports à notre ambassadeur à
Paris, et une notification publique aux chambres législa-
tives que toute relation avec les Etats-Unis avait été sus-
pendue.
n Ayant de cette manière vengé la dignité de la France,
ils s’empressèrent de signaler sa jnstice. A eette fin un pro’
jet de loi fut proposé à la chambre des députés, dans le
but de prendre les mesures nécessaires pour exécuter le
traité. Comme ce projet fut adopté et couvertien loi, dont
les dispositions ont fait naitre les difficultés maintenant
existantes entre les deux nations, il est de mon devoir de
vous présenter l’affaire sous un point de vue clair et précis,
et de tracer l’historique de son adoption.
» Le ministre des finances, dans le discours par lequel
il a ouvert la discussion , fesant allusion aux mesures adop-
tées pour repousser la prétendue insulte, recommande
l’exécution du traité comme une mesure exigée par l’hon-
neur et la justice de la France. Lui, organe du ministère,
déclara que le message n’était, aussi long-temps qu’il n’a-
vait pas reçu la sanction du Congrès, que l’expression des
opinions personnelles du président desquelles ni le gou-
vernement ni le peuple des États-Unis n'étaient responsa-
bles et qu’on avait pris un engagement pour l’exécution
duquel l’honneur de la France était la garantie. La seule
condition que le ministre français proposa de mettre au
paiement, fut qu’il ne serait point effectué avant que l’on
ne fût convaincu que le gouvernement des États-Unis n’a-
vait rien fait pour nuire aux intérêts de la France, ou en
d’autres termes, qu’aucune mesure hostile à la Franco
n’aurait été autorisée par le Congrès.
n Le cabinet français ignorait donc quels seraient la
disposition et les actes du Congrès. Mais le 14 janvier
1835, le sénat résolut qu’il était à cette époque inutile
d’adopter aucune mesure législative à l’égard de l’état
des affaires entre les Etats-Unis et la France , et aupuno
résolution n'a été [irise par la chambre des représenta™.
Ces faits ont été connus à Paris avant le 28 mars 1835 ,
époque où la commission à laquelle le projet de loi avait
été renvoyé fit son rapport à la chambre des députés. La
commission fut l’écho des sentimens du ministre , elle dé-
clara que le congrès de l’Amérique avait écarté la propo-
sition du président , et proposa l’adoption du projet sans
autre restricti >n que celle ajoutée par le ministre.
» Il est donc connu du ministère français et des cham-
bres que si le projet proposé par eux et qui avait été si-
gnalé comme le seul compatible avec l’honneur de la
France , avait été adopté ainsi , il y aurait eu depuis
long-temps une fin a cette malheureuse controverse. Mai»
cette perspective flatteuse a été bientôt détruite par l’a-
mendement apporté au projet et portant que l’argent ne
serait payé avant que le gouvernement français n’eût reçu
des explications satisfaisantes au sujet du message du
président en date du 2 décembre 1834 , et ce qui est plus
extraordinaire, c’est que le président du conseil des mi-
nistres a adopté cet amendement.
En présence d’une insulte prétendue , mais dont ils
proclamaient l’existence par le rappel de l’ambassadeur
français et par l’offre de passeports au nôtre, les ministres
français proposèrent d’abord de demander ckîs explica-
tions. Des sentimens , des propositions qu’ils avaient dé-
claré eux-mêmes ne pouvoir être imputés au gouverne-
ment ni au peuple des Etats-Unis , furent cependant
allégués comme des obstacles qui s’opposaient à ce que
justice fut rendue à ce gouvernement et à ce peuple. Ils
avaient déclaré que l’honneur de la France exigeait l’exé
cution d’un engagement dans lequel le roi était intervenu,
à moins que le Congrès n’adoptàt la recommandation du
message. Ils convenaient que le Congrès ne l’avait pas
adopte et cependant ils refusaient l’exécution de cet en-
gagement avant d’avoir obtenu du président des explica-
tions sur une opinion caractérisée par lui-mème comme
lui étant personnelle et sans exécution possible.
» La supposition que mon intention aurait étéde menacer
ou d’insulter le gouvernement français, est aussi peu fon-
dée, que serait vaine et ridicule la tentative d'arracher par
la peur, de cette nation , ce qui ne serait pas juste. Mais
la constitution des États-Unis impose auprésideritle devoir
de présenter au congrès la situation du pays pour ce qui
regarde ses affaires intérieures, et de recommandertellcs
mesures qui peuvent, selon son opinion , être requises
par les intérêts de la nation. Dans l’exécution de ces de-
voirs, il ne peut être retenu par la crainte de blesser
les susceptibilités du peuple ou de la nation dont il serait
nécessaire de parler, et le peuple américain est incapable
de permettre l'intervention d’aucune nation de la terre ,
quelque puissante qu’elle soit, dans la libre administration
de ses affaires domestiques. Les discussions qui auraient
lieu entre les divers départemens de notre gouvernement
nous regardent seuls, et nos fonctionnaires publics ne sont
responsables de leurs paroles que devant leurs commet-
tans. Si nos discussions se transforment en actes, notre
responsabilité commence vis-tà-vis des puissances étrangè-
res non comme individu, mais comme nation. Si l’on
pouvait en cette occasion , demander compte au président
du langage dont il s’est servi dans son message , toute
puissance étrangère qui prétendrait avoir des explications
à demander sur le langage tenu dans son rapport par
l’une ou l’autre commission, ou même sur celui d’un indi-
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