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EN DIVERS PAYS.
EN STYRIE. — LA SENNERINE.
On compte en Styrie un million d'habitants, Slaves ou Alle-
mands, la plupart employés à l’exploitation des forêts ou des mines,
au travail des forges et à une quantité de fabriques. Dans les val-
lées, on fait d’abondantes récoltes de céréales et de fruits. Au pied
même du Dachstein, on voit fleurir le châtaignier et mürir le
raisin. Mais ces terrains agricoles n’occupent, comme on le sait
bien, qu’une des parcelles de la contrée. Une des richesses les plus
notables de la Styrie est dans ses pâturages. La première de toutes
est dans l’intérieur de ses montagnes, dans ses mines de sel, dans
ses nombreuses mines de l'Ennsthal, d’où l’on tire annuellement
19,000 quintaux de cuivre, 37,000 d'argent, 1,800 de cobalt, plus de
2 millions de quintaux de minerai de fer, et de la houille en quan-
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La Styrie est l'arsenal de fer de l'empire autrichien. La Styrie
répand dans le monde entier les produits de ses mines, surtout son
acier et ses faux.
A la base des montagnes pétillent les feux de la fournaise, dans
leurs entrailles retentit le marteau du mineur; sur leurs flancs, la
hache du bûcheron, et sur leurs escarpements, tapissés d’une herbe
aromatique, la jeune fille conduit en été son troupeau. C'est une
belle et forte race, cette race styrienne, race laborieuse, honnête
et joyeuse. Le travail industriel ne l’a point démoralisée, et les
mœurs étrangères ne se sont point infiltrées dans la simplicité de
ses coutumes primitives.
I1 faut le voir en ses jours de fêtes le montagnard styrien, à l’œil
vif, au pied agile, aux membres musculeux. Il faut le voir avec sa
bonne physionomie épanouie, son chapeau vert à larges bords orné
d’une plume flottante, sa redingote, ses bas ornés et verts comme le
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