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NOUVELLESJTRANGERE^.
FRANCE.
Paris, 3 décembre.
Aujourd’hui, dès le matin, une grande affluencede curieux
s’est rendue au cimetière Montmartre.
Vers onze heures la foule, dont l’attitude était passive,
avait beaucoup augmenté.
L’autorité a ordonné d’évacuer le cimetière ; les assis-
tants ont obéi à la première invitation, excepté trois per-
sonnes qui ont été arrêtées.
Après l’évacuation du cimetière quelques centaines de
personnes, parmi lesquelles se trouvaient beaucoup de cu-
rieux, ont continué à circuler devant le cimetière, mais la
pluie avait diminué les groupes. . ,
Vers trois heures, un certain nombre d'individus persis-
tant à se prononcer avec affectation devant le cimetière,
la police les a dispersés sans autre résistance que celle de
quelques récalcitrants qui ont été arrêtés.
Dans l'intérieur de Paris personne ne soupçonnait cet
incident. La physionomie de Paris n’a pas été un instant
modi liée. , ,
Toulouse, 3 décembre.
Le Progrès libéral a été acquitté. ,
Le gérant de l'Emancipation a été condamné à deux
cents mânes d’amende.
Paris, 3 décembre.
M. de Laguéronnière partira aujourd’hui ou demain
pour se rendre à Bruxelles.
Le conseil d’administration du câble transatlantique
français à Londres vient de publier la déclaration
suivante :
Les accusations de quelques actionnaires français pu-
bliées dans la Gazette nationale de Berlin sont des calom-
nies entièrement dénuées de fondement.
La Compagnie possède le droit d’atterrir le câble dans
l’Etat de New-York, et les assertions contraires sont fausses.
Le ministre de l’intérieur de France, M. Pinart, a fait
annoncer officiellement, dans le Moniteur, que le capital a
été souscrit entièrement bonâ fide-, donc les assertions
contraires sont complètement fausses.
Le dire que les concessionnaires de la Compagnie au-
raient porté en compte pour la construction du câble un
montant plus élevé que la Société ne paierait en réalité est
une calomnie indigne, et aussitôt que les auteurs de ce
bruit seront connus, des poursuites judiciaires seront diri-
gées contre eux.
La fabrication du câble avance rapidement ; presque r>00
lieues sont déjà achevées.
Conformément aux statuts, l’assemblée générale des ac-
tionnaires aura lieu mardi prochain à Londres.
L’embarquement du câble à bord du Great-Eastern
commencera dans le mois de janvier prochain.
BELGIQUE.
Chambre des Représentants.
Séance du 3 décembre.
PRÉSIDENCE DE M. MOREAU, VICE-PRESIDENT.
La séance est ouverte à deux heures et demie.
L’ordre du jour appelle la continuation de la discussion
des articles du budget des voies et moyens.
La discussion est reprise sur l’article Patentes.
m. de theux. .le ne puis admettre la supposition que M.
le ministre des finances a faite dans la séance d’hier. 11
n’est pas exact que la participation des cabaretiers aux
opérations électorales soit plus favorable à mon opinion
qu’à la sienne. Mais la question n’est pas là. Je soutiens
u’une loi qui crée des électeurs au seul titre de débitants
_e boissons introduit un élément vicieux dans le corps
électoral. Il importe que la législature remédie à cet abus.
m. DiiMORTiER. La question qui nous occupe a fait en
1838 l’objet d’une discussion dans cette Chambre. Il a été
entendu à cette époque que l’impôt sur les débits de bois-
sons était un impôt indirect.
Plus tard, l’honorable M. Frère a proposé d’échelonner
l’impôt selon l’importance des débits.Il pense, lui, que l'im-
pôt est direct et qu’il doit compter dans le sens électoral.
Mais il ne suffit pas d'une déclaration ministérielle. La
Chambre, appelée à inscrire dans la loi que le droit de dé-
bit serait compté dans le cens, a répondu négativement.
Vous me direz peut-être qu’il y a des arrêts de la cour de
cassation. Mais les arrêts peuvent être discutés. Il y en au-
rait cent que je ne pourrais me rallier à leur opinion. Ce
qu’il faut consulter avant tout, c’est le sens commun. Or, le
sens commun m’empêche d’admettre que l’impôt sur les
débits de boissons soit un impôt direct.
Le système de M. Frère a eu pour conséquence de faire
des électeurs par catégories, ce qui est contraire au vœu
de la loi; il a engendré des abus que depuis quinze ans on
demande de faire cesser. L’agriculture est exclue du corps
électoral, les cabaretiers y sont admis en foule. Cela est
injuste. Le fermier représente un plus haut degré de for-
tune et d’intelligence que le débitant de boissons.
Je n’examine pas la question de savoir si les cabaretiers
appartiennent plutôt au parti conservateur qu’au parti li-
beral; ce qui me préoccupe c’est la justice, l’égalité. Il faut
supprimer l’impôt sur les débits de boissons, sauf à l’attri-
buer aux villes qui pourront y trouver un petit bénéfice.
Quant aux agriculteurs, je demande que l’impôt compte
à celui qui le paie. C’est là le seul principe qui soit con-
forme à la justice.
Je termine en déclarant que j’accepte la proposition de
M. Frère, ayant pour objet de rejeter le droit sur les débits
de boissons du cens électoral pour la province et la com-
mune. ..
m. frère, ministre des finances. L’honorablè M. Du-
mortier a soutenu encore que le droit dont il s’agit n’est
pas un impôt direct. J’ai déjà eu l’occasion de démontrer
que c’était une erreur. Ce serait faire perdre le temps de
la Chambre que de recommencer cette sempiternelle dis-
cussion.
M. Dumortier, opposant le fermier au cabaretier, s’est
attaché à prouver que celui-ci jouissait d’un privilège et
que l’agriculteur était exclu du corps électoral. Mais lors
de la discussion de la loi communale, M. Dumortier est-il
venu proposer de compter au fermier, pour le cens com-
munal, la totalité de l’impôt foncier qu’il paie à la décharge
du propriétaire? Non, il a proposé de ne lui compter qu’un
tiers de cet impôt. L’honorable membre a donc reconnu
alors, en sa qualité de rapporteur de la section centrale,
que le système qu'il préconise aujourd'hui était inadmis-
sible. La vérité est que le fermier se trouve dans la même
position que le boutiquier pour l’impôt à acquitter sur la
valeur locative.
L’honorable M. de Theux a affirmé que la question de
l'înMll/winrt rt Art Arthnyirttî . 1 r-, 1 XI ^ 1 ,, v, ^
plus, les cabaretiers étant tellement nombreux que la po-
lice est débordée. 11 y a beaucoup de cabarets honnêtes,
mais il en est qui sont des lieux d'immoralité. Il ne faut
pas que les cabaretiers puissent se prévaloir d’un impôt
fictif pour obtenir le droit électoral.
m. bei.cour. M. le ministre des finances s’étonne qu à
propos de cet impôt on soulève constamment 'la question
électorale, mais rien n’est plus naturel, car lorsque l’impôt
a été proposé, la question électorale est née avec l’impôt
(M. le ministre des finances fait un signe de dénégation).
Gette question ne cessera d’être soulevée que lorsque la
législature aura pris une résolution définitive.
L’honorable membre appuie de nombreuses considéra-
tions historiques la thèse de M. Dumortier. Il cite les dis-
cussions parlementaires de 1838 et de 1849. Il ne nie pas
que la loi de 1849 n’ait reconnu au droit de débit des bois-
sons le caractère d’un impôt direct, et ne l’ait implicite-
ment compris dans le cens électoral; mais la loi de 1838 re-
posait sur un système diamétralement, opposé. Nous som-
mes donc, dit l’orateur, en présence de deux systèmes
différents.
M. le ministre des finances a réveillé dans mon cœur une
espérance en constatant qu’il n’est pas fié au point de vue
communal, et qu’il y a peut-être quelque chose à faire pour
contrebalancer l’influence des cabaretiers dans les élec-
tions des communes. Il n’y a là qu’une question de mora-
lité. Revenez donc, je vous en conjure, au système de 1838
qui a été surtout adopté pour des raisons de moralité.
L’orateur cite quelques exemples des roueries électo-
rales qui résultent de la participation du droit de débit des
boissons alcooliques à la formation du cens. Il signale une
commune oü le même mobilier servait à tous les cabarets
fictifs, malgré les visites de la police ; aussitôt que le com-
missaire était sorti d'un cabaret, on transportait, les bou-
teilles et les verres dans un autre local avant son arrivée,
et c’est ainsi qu’une foule de prétendus cabaretiers étaient
inscrits sur la liste des électeurs. (Hilarité générale.)
Jerespecte, ajoute-t-il, la conviction do l’honorable mi-
nistre des finances. 11 est évident qu’il ne peut pas biffer
du sens législatif l’impôt des boissons, puisque la loi le
considère comme un impôt direct. La Constitution r.e le
lui permet pas; mais puisque pour la commune nous ne
sommes pas liés par la Constitution, examinons la ques-
tion au point de vue purement administratif. C’est ce que
M. le ministre des finances se propose de faire. Je le sui-
vrai sur ce terrain. . .
La discussion est close sur le droit de débit de boissons
alcooliques.
L’article est adopté.
« Douanes. » ,,. .
m. jacobs. L'article relatif aux douanes a donné lieu à
maintes discusssions dans cette Chambre. Pour nous livrer
à un débat utile sur cette question, il faudrait que le gou-
vernement nous en fournit les éléments dans le tableau
général du commerce. Le gouvernement devrait à l’avenir
nous donner l’indication de tous les articles du tarif des
douanes, le produit de ces articles, la proportion, le droit
ad valorem et le droit sur laquotité. De cette manière nous
pourrions nous livrer l’aanée prochaine à un examen
sérieux. „ ....
M frère, ministre des finances. Je crois que tous les
renseignements sont indiqués au tableau du commerce.
Toutefois, j’examinerai s’il y a des lacunes à combler. Il
est cependaut difficile de tout indiquer.
m. jacobs persiste à croire qu’il serait facile de donner
des renseignements plus détaillés.
m. dumortier critique le système douanier en vigueur
en Belgique et attribue au système du libre-échange la erise
dont le commerce et l’industrie ont à souffrir,
m. vermeire. Je demande la parole.
m DUMORTiEn.Pourmapart,jerestefidèle à mes opinions
de protection modérée, et j’appelle la plus sérieuse atten-
tion du gouvernement sur les inconvénients du système
actuel
‘ m. vermeire. La cause de la détresse de l'industrie est
une cause générale etnon une cause spéciale. Il ne faut pas
l’attribuer à notre régime douanier, car dans les pays oU le
système protecteur existe, les crises sont autrement grandes
qu’en Belgique. ., .
Contrairement aux vœux de M. Dumortier, . engagerai
le gouvernement à faire disparaître les droits dans lame-
sure du possible, sans grever les revenus du trésor d'une
manière considérée. Après avoir fait tant de sacrifices pour
créer des relations avec les pays étrangers,il serait illogique
de parler d’aggravation des droits d'entrée sur certains
articles.
si. jonet estime que le régime douanier a contribué au
développement du bien-être général. Il rappelle le dis-
cours qu’il a prononcé l’année dernière pour combattre
l’opinion de M. Dumortier.
L’orateur engage M. le ministre des finances à simplifier
le tarif des douanes.
I m. frère, ministre des finances. Depuis les réformes que
nous avons réalisées en matière de douanes, le commerce
et l’industrie n’ont fait que prospérer. Il n’y a donc pas lieu
do s’arrêter aux doléances de M. Dumortier.
Plusieurs honorables membres sont d’avis qu’il y a en-
core des réformes à introduire. Tout en partageant cette
opinion,.je crois que l’heure n’est pas venue de s’en occuper.
m. dumortier insiste sur ses précédentes observations.
Quelle est, dit l’honorable membre, la première source
de la richesse des peuples ? C’est le travail. Orje système
protecteur n’a d’autre but que d’assurer le travail national,
le travail de l’ouvrier. 11 est bon de donner de l’instruction,
mais il faut avant tout donner les moyens de vivre : Primo
vivere, secundo philosophant. (Rires.)
Comment, vous petit pays, vous pays enfant, vous pré-
tendez rivaliser avec la grande Angleterre! Non, il faut
en revenir à la protection, mais à une protection modérée.
Tel est le seul moyen d’assurer à l’ouvrier la vie, l’exis-
.tence et l’honneur. (Hilarité générale.)
m. vermeire fait remarquer que c’est donner à l’étran-
ger une mauvaise opinion du pays que de le déclarer in-
capable de lutter avec l’industrie anglaise. La Belgique
peut soutenir la concurrence avec tousles autres pays. Nos
filatures, les fabriques de Verviers envoient leursqiroduits
dans toutes les parties du monde.
m. le président. Il est parvenu au bureau un amende-
ment ainsi conçu :
« A partir du ]«• janvier 1869, ledroit de débit de boissons
alcooliques et de tabacs cessera d’être compris dans le cens
électoral pour la province et la commune.
» Signé : Delooür. »
La séance est levée à cinq heures.
, Demain séance publique à deux heures.
4- décembre.
M. J. Dirickx, capitaine de la 5me compagnie (4e ba-
lillon) de la garde-civique, vient d’être l'objet d’une
taillon) do la„ . ...
démonstration des plus flatteuses. Les lieutenants,
sous-officiers et gardes se sont réunis hier soir dans le
salon du premier'de la Maison des Brasseurs, rue de la
Victoire, et lui ont offert un beau service de table, à
l’occasion de son récent mariage. Le plus ancien garde
a , , . . de la compagnie a exprimé à M. Dirickx, au nom de
1 influence des cabaretiers dans le corps électoral est une +ous jeiirs sentiments d’estime et de sympathie, et les
question essentiellement belge. Eh bien, ce qui se passe ici ’ — - • ■ ■ > -*«-
1v.tnn H'av AAnli avivi a1 • 1a YA/tmrt ni a! n a ad a a aa a X+X a av.
n’a rien d’exceptionnel ; le même état de choses a été con-
staté en Angleterre où les minorités ont attribué leur in-
succès à l’intervention des cabaretiers dans les élections.
J'ai dit que la participation des débitants de boissons
était favorable à l’opinion catholique. Je suis aujourd’hui
a môme de le prouver. Le nombre des cabaretiers élec-
teurs est de 2641 dans les communes de 15,000 âmes et au-
dessus et de 5253 dans les communes au-dessus de 15,000
habitants.
Voilà ce qui résulte de mes calculs. Ainsi, il est clair
comme le jour que la suppression des débits de boissons
exercerait une influence considérable dans les campagnes
et une influence nulle dans les villes.
Mais on reproche à l’impôt de faire de faux électeurs.
J’ai ordonné une enquête à cet égard et je puis dès à pré-
sent en faire connaître les résultats. Les fraudes pour ob-
tenir le droit électoral pour les Chambres se réduisent à
1,300. Dans ce nombre de 1,300 il y en a la moitié à peu près
dont on no eonnaît pas les causes. Pour le reste, il n’est pas
constaté du tout que ce soit l’impôt sur les débits de bois-
sons qui aide particulièrement à la création de faux élec-
teurs. Il est même à remarquer que les autres impôts prê-
tent plus facilement à la fraude.
La fraude est inhérente à tout système électoral. On a
prétendu que notre système avait pour résultat de provo-
quer à la consommation des boissons fortes.
Voilà de la pure invention. On n’impose à personne un
minimum de consommation. L’influence du gouvernement
est nulle en cette matière. Rien n’autorisait à prétendre que
nous poussions à la consommation des boissons alcoo-
liques. C’est à cela que j’ai répondu.
On a fait un éloge pompeux des mesures restrictives qui
avaient été prises en Russie pour remédier à l’abus des
boissons fortes.
Mais il ne faut pas aller bien loin pour constater le ré-
sultat des mesures de cette nature. En France, il n’est pas
permis d’ouvrir un cabaret sans en avoir reçu l’autorisa
tion. Je n’ai pas vu que cela eût pour résultat d’améliorer
sensiblement la situation au point de vue de la consomma-
tion! C’est cependant le seul point qu’il faudrait soigneu-
sement examiner. Pouri ma part, je m’avoue impuissant
à indiquer un remède. Après avoir examiné tout ce qui
s’est fait dans les autres pays, je ne suis pas arrivé à cette
conclusion que je pusse soumettre à laCbambre un projet
de loi qui eût quelque efficacité.
Toutes les mesures qui ont été conseillées ici ont été
pratiquées ailleurs et sans utilité. Je le répète, c’est par des
moyens moraux qifon peut arriver à un résultat.
m. dumortier. J’attends toujours la démonstration que
le droit de débit de boissons distillées est un impôt direct.
L’orateur revient sur les considérations qu’il ahnaintes
fois fait valoir pour attribuer à ce droit le caractère d’un
impôt indirect.
Parlant de la situation faite aux fermiers dans le corps
électoral, il prétend que M. le ministre des finances déna-
ture sa pensée en lui attribuant l’intention de réclamer un
privilège en faveur des fermiers qui ne paient pas d’impôt.
En droit, au point de vue légal, dit l’orateur, le fermier ne
paie pas l’impôt foncier; mais chacun sait qu’en fait il le
paie. Ne jouons pas sur les mots ; allons au fond des choses.
Il n’y a qu’un système rationnel, c’est que l’impôt compte
à eeluijqui le paie. Ce sera le seul moyen de réparer l’in-
justice commise en 1848 par la suppression du cens diffé-
re?'u enlr,e 'es villes et les campagnes.
membre, revenant àla question du droit de
débit des boissons alcooliques,engage la Chambre à inscrire
dans la loi que cet impôt ne compte pas pour la formation
du cens électoral. Il prétend que cette mesure est néces-
saire dans 1 intérêt de la police des villes, qui n’existe
vœux qu’ils formaient pour son bonheur. M. Dirickx
a remercié avec effusion et cette petite fête intime a
continué au milieu d’une cordialité toute fraternelle.
Sa Majesté le Roi vient de prendre 000 lots dans l’ex-
position de la société royale de bienfaisance établie à
l'Etoile, rue du Chaperon, 30,
Nous apprenons avec une vive satisfaction que notre
éminent artiste Ferd, Pauwels, vient d’obtenir à l’Ex-
position des Beaux-Arts de Berlin, la grande médaille
a’or. C’est lin nouveau et brillant succès pour l’école
belge, non moins que pour M. Pauwels, et nous l’en
félicitons doublement. Nous avions déjà appris que
l’œuvre qu’il a exposée à Berlin est un tableau histo-
rique très-remarquable comme conception et comme
exécution, et nous nous ferons un devoir d’en entrete-
nir très-prochainement nos lecteurs.
LIBERALE VLAAMSCHE BOND. ,
Afdeeling der 3ds wijk.
De leden van den Bond, die de derde wijk bewoonen,
worden dringend verzocht morgen zaterdag, om 8 1/2
ure ’s avonds, in ’t Café Ortelius, Kammestraat, bijeen
te komen. — Dagorde ; Zeer belangrijke mededeelingen.
Hier après-midi, une servante qui lavait les vitres
du premier étage d’une maison dans la rue de l’Hôpital,
est tombée sur le pavé et a été relevée -grièvement
blessée. On craint pour sa vie.
— Hier soir, un commencement d’incendie s’est dé-
claré dans une maison delà rue d’Argile. Les pompiers
s’en sont rendus facilement maîtres. Les dégâts sont
sans importance.
— Société de musique. — Samedi 5 courant, àmidi,
répétition générale.
Samedi 5 courant, à 8 heures du soir, séance musicale
dans la petite salle de concert de l’Harmonie, entrée
rue d’Aremberg. /
— Voici les prix des denrées alimentaires des diffé-
rents marchés ;
Bœurre par kilogr. . . fr.
» par 1/2 .
Pommes de terre.
Œufs..............
2-50 à 2-90
1- 30 « 1-55
0-90 » 1-24
2- 25 » 2-60
Renseignements météorologiques transmis par l’observa-
toire de Paris.
Matinée du 4 décembre.
36 Greencastle ; 41 Valentia; 47 Penzance; 50 Scar-
boro; 53 Brest, Greenwich ; 57 Paris ; 60 Bordeaux ;
63 Leipzig, Cette, Strasbourg ; 65 Lyon ; 67 Berne ; 69
Rome ; 70 Naples. Vent frais ou fort sur les côtes
de la Manche. Mer houleuse en Bretagne ; très grosse
à Valentia et à Penzance; vent fort du S.-E. à Bor-
deaux; baisse de 3mill. à Paris.
FAITS DIVERS.
On lit dans Y Organe de Mous :
Ce matin les membres du comité de secours institué après
la catastrophe des Chevalières ont été assignés à comparaî-
tre, dans le délai de la loi, huitaine franche, devant le tri-
bunal civil de Mons, pour s’entendre condamnera déposer
la totalité des fonds appartenant aux familles des victimes,
ainsi qu’un compto détaillé de leur gestion depuis 1865. Le
procès est intenté par une veuve, qui demande le partage,
entre tous les ayants droit, de la somme souscrite.
— On écrit de Lennick-St-Quentin :
Dimanche dernier, pendant lagrand’messe, il a étédonné
lecture de la lettre pastorale de l'archevêque de Malines et
du mandement des évêques instituant la nouvelle société
de Saint-François de Sales.
Ne trouvant sans doute pas suffisantes les récriminations
contenues dans ces actes, le curé de Lennick-St-Quentin
s’est livré à des commentaires, à des attaques d’une vio-
lence inouïetant contre l’ordre de choses établi que contre
ceuxquine se soumettent pas aveuglement à toutes les
volontés du clergé.
Pendant près d’une heure la chaire de vérité a retenti
de ses violences : hors de lui, ne se possédant plus, trépi-
gnant, frappant du poing, il a donné à ses ouailles réunies
pour entendre des paroles de vérité et de douceur, l’exem-
ple de ce que peuvent les passions et le fanatisme po-
litiques. .
La révision de la loi de 1842 et l’établissement d’écoles
non soumises à l’autorité ecclésiastique, ont soulevé les
flots de sa colère : « Les Chambres, disait-il dans ses décla-
mations, les Chambres où les ennemis de la religion, les
libéraux, les francs-maçons, dominent aujourd’hui, ne
s’occupent qu’à défaire les bonnes lois pour y substituer
des lois mauvaises, des lois de parti; les catholiques ne
sont comptés pour rien; les libéraux, les francs-maçons,
au contraire, peuvent prétendre à tout : toutes les places
sont pour eux, pour eux tous les avantages, toutes les fa-
veurs, et les hommes du gouvernement sont aujourd’hui si
acharnés contre le parti de l’Eglise, que pour un catholique
il est inutile de demander môme, certain qu’il est de ne
rien obtenir. •>
Peu après, renchérissant encore sur ces mêmes idées,
ce digne prêtre prêche la désobéissance aux lois ; il n’y a
ni rois, ni ministres, ni gouvernements, s’écrie-t-il, qui
puissentvous forceràagircontrairementàvotre conscience
et votre conscience n’a pour guide que Dieu et son Eglise.
Vos pasteurs sauront au besoin vous donner l’exemple, et
comme les martyrs en Chine et au Japon, ils sont prêts à
verser leur sang pour assurer le triomphe de la vraie
religion.
Puis faisant un rapprochement de la situation de l’Eglise
avant et après 1830, il rappelle que la révolution a été faite
en grande partie par les catholiques; et que cependant il y
a lieu pour eux de regretter le régime hollandais.
Enfin, pour clôturer son beau discours, il s’est attaqué
directement aux libéraux de la commune, à ces hypocrites
qui sc font des associations politiques créées dans un but
anti-religieux, à ces mauvais chrétiens qui soutiennent de
leur bourse les sociétés impies, al ors quils n’ont jamais un
centime à donner à l’Eglise, à son chef ou à ses serviteurs.
Tout cela, on le sait bien, n’est que la répétition de cequi
se lit chaque jour dans certaine presse catholique. Mais
ces dires n’empruntent-ils pas une gravité exceptionnelle
au caractère dont est revêtu celui qui s’en fait l’interprète?
Y a-t-il quelque chose de plushonteux que le scandale pro?
voqué par les violences d’un prêtre dans la chaire de vérité-
— Le mort vivant. — A propos de la nouvelle de sa
mort, que nous avons empruntée à d’autres journaux, M.
Vries adresse la lettre suivante au Public :
« Paris, le 30 novembre 1868.
- Monsieur le rédacteur,
» Ce n'est pas sans une certaine surprise que je lis dans
vos colonnes l’annoncedema mort,à Porto-Rico. Vousavez
voulu, sans doute faire une épigramme à mon adresse en
disant que j’étais mort d’un cancer.
« Sans doute, comme tous les autres,je suis appelé à faire
. ce long voyage (non celui de Porto-Rico, je n’ai pas encore
songé à quitter Paris, mais celui d’outre-tombe) ; toutefois,
avant de l’entreprendre, je désire, s’il plaità Dieu, rendre
encore quelques services à mes semblables. Peut-être,
M. le rédacteur, pourriez-vous regretter, vous-même, de
m’avoir envoyé prématurément dans l’autre monde s’il
vous arrivait d’etre atteint de cette maladie réputée in-
curable.
“ Je vous prie de vouloir bien insérer la présente dans
votre plus prochain numéro, et me croire,
- Votre bien dévoué,
» J. H. Vries,
» (surnommé le docteur Noir). »
— On a découvert récemment près de Hildesheim, dans
le Hanovre, un assortiment complet d’argenterie que 1 on
crut d’abord provenir du seizième siècle ; mais un savant
archéologue, M. Unger, de Gœttingue, prétend que la pré-
cieuso vaisselle appartenait sans doute à Quintilius Varus,
dont l’armée fut, dans ces parages, exterminée par les Ger-
mains, ce qui rendit l’empereur Auguste presque fou de
désespoir. La trouvaille faite près de Hildesheim est d’une
valeur presque inestimable. ( Weser zeitung, de Brême).
— Un fait géologique des plus curieux se produit en ce
moment aux environs de Vérone. Le Monte Baldo, qui
longe les bords du lac Garda, menace de se changer en
volcan. Des détonations souterraines se font fréquemment
entendre; tous les habitants ont déserté leurs demeures. A
Desenzano, de l’autre côté du lac, une maison à trois étages
s’est enfoncée dans le sol, mais incomplètement,de manière
que l’étage supérieur, qui se trouve maintenant au rez-de-
chaussée, est encore occupé.
-- Le Sun publie une lettre d’Auckland (Nouvelle-
Zélande, où une quantité prodigieuse d’or a été décou-
verte récemment.
La présence de l’or dans le district de Thames, dit le
correspondant, est en quantité incroyable; c’est un fait qui
ne laisse plus maintenant aucun doute. Les mineurs y af-
fluent de toutes parts, et s’accordent à dire qu’il n’y a pas
danstoute l’Australie de champs aurifères plus riches. Le
district de Thames, qui était un véritable désert, est devenu
en peu de temps le centre d’une prodigieuse industrie, le
rendez-vous de milliers d’individus, de chercheurs d’or. Le
travail y est incessant. Des bandes d’ardens explorateurs
vont dans toutes les directions, creusant des puits, visitant
les passages, les issues qui conduisent dans les monta-
gnes. Le travail déjà accompli est vraiment merveilleux.
Le pays est excessivement abrupt, tourmenté, montueux,
couvert de pins en certains endroits. On aurait réellement
de la peine à trouver dans tout le district, dont la super-
ficie est évaluée à 140 millions carrés, un espace d une
douzaine de mètres carrés parfaitement nivelé.
» Ce n’est pas la seule région aurifère de la province. Le
district de Kaipara, au nord d’Auckland, est aussi riche,
sinon plus riche que celui de Thames. Nos piocheurs s’y
rendent avec facilité et à peu de frais ; il leur suffit dé
quelques shilling dans leur poche pour y vivre à aussi bon
marché, sinon aussi confortablement que dans la ville
d’Auckland.
” Le district de Thames, ou Huraki (nom primitif), est à
environ 40 milles dans l’est d’Auckland.
» Les champs aurifères partent du cap Colville, suivent
les bords de la rivière Thames vers Coromandel, ce véri-
table Eldorado, et s’étendent à 20 milles environ dans l’in-
térieur du pays. Presque tout ce magnifique territoire ap-
partient aux naturels, qui ont cédé une grande portion à
notre gouvernement local.
» Chaque mineur paie 20 shillings pour sa licence, dont
15 shillings sont versés dans les mains du propriétaira du
sol. Plus de 6000 de ces licences ont déjà été délivrées et
payées, et on croit que leur nombre excédera 30,000 avant
la fin de cet été. Pour cette redevance de 20 shillings, le
minour est mis eu possession d’un terrain de 150 pieds de
longueur sur 50 pieds de largeur. Ce terrain s’appelle un
daim. Mais il arrive le plus souvent que trois mineurs s’as-
socient entre eux, unissent leurs daims et travaillent en-
semble.
» Les premiers daims ainsi obtenus, et appartenant à
trois individus, ont augmenté rapidement de valeur. Plu-
sieurs ont été immédiatement cédés pour plus de 50,000 fcv,
il en est un dont on a offert et refusé 500,000 fr.
» Personne ne doute que cette surface de terrain, aiisi
limitée rigoureusement, ne doive contenir pour moins de
1 million de livres sterling (25 millions de francs) du pié-
cieux métal.
» Aucun autre claim n’approche de celui-ci en valeur. Il
y èn a beaucoup qui rapportent de 5,000 fr. à 6,500 fr. par
semaine. Dans tout le district, on affirme qu’une tonne le
quartz donne 12 onces d’or. Il en est ainsi dans les charnus
aurifères du district de Thames. Leur découverte a pro-
duit une puissante et soudaine révolution dans ce coin
éloigné de la province. Une nouvelle commune, de 50
acres d’étendue, y a été créée pour la commodité des
mineurs. et plus particulièrement pour les piocheurs à
gages. Cet emplacement a été loué par les naturels pou?
une période de trente et un ans, et moyennant une
redevance de 25,000 fr. par an, à un spéculateur euro-
péen qui immédiatement Ta sous-loué pour quatre fois et
prix. Des lortunes se réalisent en quelques heures. Prè»
ae là est Shortland, la ville où réside le gouverneur, con-
struite sur un emplacement loué aux naturels. Tout cela a
été créé en peu de mois. La ville eét déjà de moitié aussi
grande que Wellington. Comme la fièvre de l’or se propage
avec une très grande rapidité, nous nous attendons à y
voir affluer toute la populationdu Sud. »
» Une autre lettre de la Nouvelle-Zélande, publiée par
l’Express, dit :
« Les champs aurifères du Thames sont certainement les
plus riches en quartz qui aient été découverts dans le
monde entier. Il n’y a aucune exagération dans tous les
rapports qui ont été faits.
» Des maisons de commerce «je Melbourne envoient des
machines à broyer et autres instruments, l’outillage des
mineurs étant insuffisant. Le Thames Advertiser nous
apprend que 12.000 onces d’or ont été le produit de quinze
jours de travail. »
Chronique judiciaire.
révision du procès lesurques.
Les débats se sont ouverts hier devant la chambre crimi-
nelle de la cour de cassation de France.
La parole a été donnée à M. Faustin Hélie, conseiller
rapporteur. Ce magistrat a rappelé avec détail les déclara-
tions des témoins, les interrogations des accusés, les actes
d’accusation et les procès-verbaux dressés dans les cinq
Erocès dont le résultat a été la condamnation do Courriol,
esurques, Bernard, Durochat,Vidal, Duboscq et deBerldy,
comme auteurs ou complices des assasinats du courrier et
du postillon de la malle de Lyon.
La lecture de ce volumineux et très-remarquable travail
n’a pu être terminée aujourd’hui. La continuation en a été
renvoyée à demain Vendredi.
Le siège du ministère public était occupé par M. De-
langle, procureur général, assisté de M. Charrins, avocat
général.
A la barre se trouvait M. Bozérian, avocat de la famille
Lesurques, et Me Housset, curateur à la mémoire de
Dubosq.
COUR D’ASSISES D’AIX.
Affttire <Hte des empoisonneuses de Mnrsellle. —
Sept accuscSs.
Audience du 3 décembre.
M. le procureur-général Mervillo occupe le fauteuil du
ministère public.
L’audience s’est ouverte à 10 heures par la lecture de
l’acte d’accusation.
On prévoit que le procès ne durera que jusqu’à samedi,
car les permis délivrés par le président ne sont valables
que pour les 3, 4 et 5 décembre.
Nécrologie.
Ce matin est décédé en notre ville un des plus
anciens et des plus honorables négociants-armateurs
d’Anvers, M. Cateaux-Wattel, officier de l’Ordre de
Léopold, président du Tribunal de Commerce, membre
du Conseil d’administration de l’Ecole de navigation,
membre-secrétaire du Conseil d’administration de la
Caisse de prévoyance pour les marins naviguant sous
pavillon belge, etc., etc. M. Cateaux a rendu, non
seulement à la navigation et au commerce, mais à la
chose publique de longs et désintéressés services. Il a
été membre de l’administration communale, membre
et président de la Chambre de commerce et il a pris
une part active à tout ce qui avait pour but l’accrois-
sement de la prospérité d’Anvers. Par l’affabilité de
son caractère et sa philanthropie il avait mérité
l’affection et l’estime de ses concitoyens. Sa mort cau-
sera d’universels regrets.
BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
Paris, 4 décembre.
La Grèce accède à la convention monétaire de 1865.
L’arrangement entrera en vigueur le lr janvier 1869:
Le Moniteur publie la note suivante :
“ Les bruits répandus depuis quelque temps pou-
vaient faire croire à des projets de rassemblement au
cimetière Montmartre pendant la journée du 3 décem-
bre, et l’autorité avait dû prendre les mesures néces-
saires pour maintenir la tranquillité et la libre circu-
lation aux abords du cimetière.
” Une foule assez nombreuse s’est montrée boule-
vard de Clichy de deux à quatre heures et demie. La
circulation, un moment interrompue a été rapidement
rétablie. Quelques arrestations ont dû être faites, mais
l’ordre a été maintenu constamment. »
Londres, 3 décembre.
Le Globe annonce que la Reine a accepté la démis-
sion de M. Disraeli. •
Londres, 3 décembre.
M. Gladstone est actuellement auprès de la Reine.
Berlin, 3 décembre.
M. le baron Nothomb et M. Thile, sous-secrétaire
d’Etat, ont signé aujourd’hui un arrangement tendant
à faciliter entre la Belgique et la Prusse le repatrie-
ment des aliénés, des orphelins et des enfants aban-
donnés.
M.de Bismarck a rendu visite aujourd’hui à M. Be-
nedetti et à quelques autres personnages diplomatiques.
Pesth, 3 décembre.
La délégation autrichienne, après l’insistance du
ministre de la guerre sur la nécessité de fortifier la
frontière de Galicie, a adopté avec de légères réduc-
tions le budget extraordinaire de l’armée ae terre.
Pestii, 3 décembre.
Le budget de la marine a été adopté par les deux
délégations.
La clôture des délégations aura probablement lieu
samedi.
La Chambre basse a approuvé le traité postal conclu
avec la Suisse.
Athènes, 3 décembre.
M. Droussos, candidat proposé par le ministère, a été
élu président de la Chambre.
Batavia, 12 novembre.
L’expédition de Bali est terminée.
DERNIERES NOUVELLES.
Bureau télégraphique Ilavaa-Buliicr-
Meute i*.
Londres, 4 décembre.
Le Times dit que M.Disraeli aconseilléà la Reine de
faire venir M. Gladstone, parce que celui-ci serait dis-
posé à abandonner sa première résolution sur l’Eglise
d’Irlande.
Hier, M. Gladstone s’est chargé de former le nou-
veau cabinet.
Les journaux libéraux recommandent les libéraux ;
lord Kimberley ou lord Argyle comme ministre de
l’intérieur, M. Childers aux finances, M. Goeschen au
commerce, lord Clarendon ou lord Granville aux affai-
res étrangères, M. Cardiwel à la guerre.
Southampton, 4 décembre.
Le steamer Nova Scotian appartenant à la Compagnie
The Montreal Océan Steamship Une est arrivé ici des
Etats-Unis.
Vienne, 4 décembre.
Suivant des nouvelles de Bucharest publiées par la
Presse, le ministre Ghika a donné à l’occasion de la
réception des consuls des assurances pacifiques, lais-
sant entrevoir que le prince Charles aurait, par initia-
tive personnelle, tâche d’effacer la mauvaise impres-
tioncausée parla lettre provocante de Golesco au Grand
Vizir.
Bulletin des Bourses.
Amsterdam, 3 décembre. — Les fonds hollandais 4 0/0 sont
un peu plus fermes, les 2 1/2 0/0, par contre, plus offerts.
Des fonds étrangers les Espagnols, par suite des cours réduits
de l’étranger et des ventes assez importantes pour ces places,sont
en nouvelle baisse. Les Autrichiens, Russes et Américains se
sont bien soutenus.
paris, 3 décembre. — Le 3 0/0 retourne vers 72 fr. Quant au
5 0/0 Italien, il a dépassé les plus hauts cours du mois dernier,
et il s’achemine vers 58 fr. Toutes les valeurs obéissent à l’impul-
sion des rentes.
Le bilan hebdomadaire de la Banque de France constate les
résultats suivants : Augmentation sur le numéraire, 12 millions
800mille francs; sur le portefeuille, 18 millions600 mille francs;
sur les billets, 23 millions 400 mille francs ; sur le compte du
trésor, 5 millions 900 mille francs. Diminution sur les comptes
des particuliers, 1 million 800 mille francs. Les avances sont
stationnaires.
LONDRES, 3 décembre. — Les fonds anglais sont calmes ; les
Consolidés valent 92 3/8 à 1/2 ex-dividende au comptant et 92 1/2
à 5/8 ex-div. sur terme. Les 3 p. c. réduit et nouveau se cotent
92 3/8 â 1/2. En fonds Turcs 6 p. c. 1862, quelques affaires ont été
conclues de 62 1/2 à 64; 5 p. c. de 40 5/8 â 41; Espagnols 3 p. c.
nouveau 40 5/8 à 41.
Le bilan hebdomadaire de la Banque d’Angleterre constata
les résultats suivants ; Il y a augmentation sur le trésor de
148,098 liv. st.; sur le portefeuille de o31,209 liv. st. ; sur les billets
de 266,855 liv. st.; et diminution sur le numéraire de 169,189 liv.
st, ét sur les comptes des particuliers de 17,130 liv. st,
Dépêches télégraphique».
BRUXELLES, 4 décembre.
(Cours d’ouverture).
Métalliques...... 505/16
Nouv. métalliques-------
Bons Amér. 1882.. 763/4
Langrand.................
PARIS, 4 Déc. - (Cour
VIENNE, 3 décembre.
(Cours d'ouverture).
Cercle Artistique.
Section de musique. — Samedi, 5 décembre, répé-
tition générale à huit heures dif soir.
Cours de M. 4L. Madier-Montjau aîné.
La prochaine conférence de M. Madier-Montjau aura
lieu demain samedi, ij décembre, à huit heures etdemie
du soir, au Cercle Artistique.
Sujet : Schiller-, ffallemtein (première étude).
Rente 3 0/0 à terme
Crédii mob. franç.
Crédit, mob. espag.
Emprunt italien..
Consol. Turcs 5 0/0
Ch. de fer Autrich.
Crédit mob. Autr. 242 50
Lots de 1860..... 91 60
Napoiéon d’Or.... 9 46
Métalliques 1846..-----:
i d'ouverture). Fermeté.
7175 gNouv. emp. autrlc.--------
303 — Iciî. de fer Lomb.. 426 —
-----iaO/O Amér. 1882... 841/2
58 10 13 0/0 Espag. inter. 301/2
40 95 83 0/0 • extér. 333/8
663 — JNouv. empr.Russe----------
LONDRES, 4 Décembre. — (Cours d’ouverture).
Consolides angl...
S. emp. Brés. 1865.
l/2û b. Amér. 1882.
S.defsrltlin.Act..
» Erie »
5ôusol.Tures50/0.
Domanial.........
? 0/0 Mexicains ...
5 0/0 Grecs 1824/25.
50/0 Grecs Coup..
925/8 à------
743/8 • 745/S
5 0/0 Russes 1862..
Espagnol, passive.
.. nouv. 30/0
5 0/0 Italiens..
Chemin de fer :
Sambre et Meuse.
Rotterd am- Anvers
Namur-Liége.....
Luxembourg......
Lombards........
-----à — ■
563/4 » 57
103/4 » 11
163/4 . 17
bier de Séville, opéra comique en 3 actes. —Ouverture de Guil-
laume-Tell. — Chœur du serment de Guillaume Tell. — Air
chanté par MU' Dardenne. — Prière de Moïse. — Apothéose -
Marche funèbre.
Bureaux â 6 heures ; rideau à 61/2 heures.
IVntlonaa) Tooneel van Antwerpen (Théâtre des
Variétés). — Bestuur van Ei.oy Lemaire. — Zondag 6 december
— De Arme en de Ryhe, drama in 5 bedrijven en 6 tafereelen. —
Koppen en Letteren, operette in 1 bedrijf. — Eene vrouw die
drenkt, blijspel met zang in 1 bedrijf.
Aanvang 7 ure.
Cercle artistique, rue Aremberg. — COSMORAM A. —
Exposition artistique de photographies sur verre. 2500 vues dans
65 appareils. — Ouvert tous les jours de 10 h. du matin â 10 h/
du soir. — Entrée 1 fr.;6 billets 4 fr.; abonnement personne!
pour un mois 5 fr. — Catalogues à 50 centimes.
2991 th. mets, de Cologne.^ v
Café-concert de la Modalité. — Tous les soifs8
heures, représentation extraordinaire. — Airs, romances, duos,
chansonnettes, etc.
Prix des places : Premières, 1 fr.; secondes 53 centimes.
Æii i m %.r<
Place d’Anvers du 4 décembre.
CEREALES. — Le marché a de nouveau été calme aujour-
d’hui pour tous les grains et presque pas d’affaires ont été con-
clues en froment et seigle. En orge, on a vendu en bloc, un char-
gement de 18,000 bect. Taganrog. à livrer par steamer, â prix
non divulgué.
CUIRS. — On a vendu aujourd’hui les quantités suivantes :
CUIRS SALÉS DE BUENOS-AYRES.
— ..... 400b/fs,25/32 k., par Alba. à fr 67.
— ..... 500 « 25/32 k., par dito, à fr. 69.
— ..... 633 20/25 k., par dito, à fr. 66 1/2.
CUIRS SALÉS DE MONTE-VIDEO.
— ..... 167 Urug., b/fs, 20/25 k., par Valid, à fr. 67.
N “234.... 207 » >> 20/25 k.,p.st.C?ewtfns,âfr. 66.
PEAUX DE MOUTONS. — La demande pour les peaux de
moutons en laines continue bonne â des prix pleinement soute-
nus. Il s’en est encore ainsi vendu aujourd’hui 70 balles par
Kathleen, de Buenos-Ayres, au prix defr. 107 1/2 par 100 kilos.
LAINES. — Il s’est encore traité aujourd’hui, en diverses par-
ties et qualités, environ 130 balles laines en suint de la Plata, û
des prix soutenus.
PETROLE. — Les prix actuellement établis pour le pétrole
raffiné d’Amérique, ont provoqué une demande plus active
pour cet article, en majeure partie pour la consommation.
Il s’est ainsi traité en disponible environ 2000 barils, dans les prix
de fr. 53 pour parties et de fr. 531/2 à 54 endétail, suivant qualité
On demande encore en ce moment fr. 53 1/2 â 54. Sur livraison
courant de ce mois on a payéfr.52 1/2 et les vendeurs demandent
fr. 53. Sur janvier il y a vendeurs a fr. 52 et acheteurs à fr. 51
et sur les 3 premiers mois réunis on demande fr. 5i et on offre
fr. 50 par 1Ó0 kilos. Par navires sous voiles on a payé fr. 53 par
100 kilos.
RIZ. — Il continue toujours à régner une bonne demande ré-
gulière pour les riz pelés, pour la consommation 7 à 800 balles
Nécransie ont ainsi eu acheteurs, hier/et aujonrfi’hui, en diverses
parties et qualités.
SAINDOUX. — Le marché pour le saindoux d’Amérique est
moins ferme,par suite de l’arrivée de quelques renforts ; la mar-
chandise disponible, s’est détaillée aujourd’hui dans les prix de
fl. 42 à 41 1/2 par 50 kilos.
Sur expédition en décembre, par voilier de New-York, il s’est
traité depuis hier, 250 colis Wilcox au prix de fl. 36 par 50 kilos.
SUIFS.— Nous avons appris la vente de 30/1 pipes suif de
saladeros bœufs de la Plata, en débarquement par le navire
Amileare, de Montevideo.
Voici quels ont été les prix payés au marché tenu à l'estaminet
hel Holleken, Plaine Falcon, à Anvers :
CEREALES : 4 DÉC.
Froment...........par 122 kiï. fr. 32 75 à —
S iitri
Orge......
Avoine____
S.iiiasin..
Fèves.....
Racines d
chicoiée..
112
100
80
100
105
100
24 25
23 75
19 50
26 —
32 75
22 -
27 NOV.
33 - à------
25 - -------
24 50 » - -
19 50 -----
26 - -------
33 - » - -
21 50 - - -
Huile de Pétrole.
Hangars de la ville, situés près des nouveaux bassins.
Mouvement du 21 au 27 novembre 1868.
PETROLE
En mag. au 21 nov.
Entrés depuis lors.
Raffiné. Brut.Napht .Raflin. Napht Naph.Total,
bris. bris. bt ls. cais. caiss. tourils.colis.
5789
282
5922
674
18195 20197
1794 51903
- 1156
Sortis depuis lors.
6071 £04 6596 18195 20197 1794 53059
1087 2 0 2238 257 25 39 3846
Stock au 28 nov,. 4984
4358 17838 £0172 1755 49213
Plaine Schyn.
PETROLE
Raffiné.
bris.
En dépôt au 28 novembre —
Brut. Résidu.Naphte.Total
bris. bris. bris. bris.
- 62o - 620
DÉPÊCHES COMMERCIALES.
Service de l’agence Havas-Bullier-Reuter.
é*A1SASS, -4 déc.— FARINESmarq. (1.159 k.esc. 1/20/0).
3. -4.
Disponible et courant du mois... 62.50 62.25
Janvier................ —.— —
61
77.25
77.75
77.75
81.-
4 premiers mois............... 61.—
FARINES type-Paris (les 100 kil. nets.)
Disponible et courant du mois... —.—
HUILE de colza les 100 kil. (esc. 10/0).
Disponible et courant du mois... 79.—
Janvier....................... 79.—
4 premiers mois............... 79.—
4 mois de mai................. 82.—
HUILE de lin (les 100 kil. Esc. 2 0/0.)
Disponible «t courant du mois... 81.— 80.—
4 premiers mois de janvier... 82.— 81.50
ESPRIT -16 Nord tin (l’hect. 90 degrés. Esc.l 0/0.)
Disponible et courant du mois... 75.— 75 —
4 premiers mois............... 74.50 74.50
4 premiers mois chauds........ 75.— 74.75
SUCRES bruts (les 100 kil. bonne 4“ n» 12).
Disponible et courant du mois... 61.— 60.75
LIVERPOOL, A. déc.—Cours d’ouvert. — COTONS :
Ventes probables 10,000 h. Marcli4 calme et prix sans variation.
Les ventes totales de la semaine s’élèvent à 85,500 balles, dont
13,700 bal. par spéculation et 22,700 balles pour l’exportation. Les
importations de la semaine s’élèvent à96,9i.o balles.— Le stock â
ce îour est évalué à 368,375 balles.
On cote le middling Upland U l/4d.; H.-Orléans 00d.: fair
Bengale 0 00/d.; fair Dhollerah 8 l/2d.
IVE'X-YOIÎK, 3 déc. — Par câble tranaaU, --(Soir.)
*.
COTONS : Middling Upland...... 25 —
PETROLE : Raffiné............... 321/2
Changes : Sur Londres 30/j...... 1091/4
( Plus haut..... 1353/8
Cours de l’OR : Plus bas...... 135 —
( Cours de clôture 1351/8
Bons américains 5-20 (1882)...... 1107/8
„ » (1885)... 1075/8
Chemin de fer Illinois........ 144 —
» « Erie............. 373/4
Le steamer Damascus est arrivé.
3.
243/4
321/2
1091/4
1351/4
135 -
1351/8
1111/4
108 -
144-
381/8
Service particulier.
DUNDEE, a déc. - LINS : Par suite des prix plus
élevés demandés pour cet article, les affaires sont difficiles.
FILS de lin et d’étoupe : Les fils sont fermes et se cotent a des
prix plus élevés. . .
TOILES : Marché sans activité; les détenteurs paiaissant avoir
des prétentions plus élevées.
NURENBERG, 3 déc. — HOUBLONS : De plus
fortes affaires ont été conclues à notre marché de ce jour. Les
recettes se sont élevées à 700 balles. La vente a été facile à des
prix en hausse de fl. 2, soit de fl. 17 à 24. La qualité convenable
§our l’exportation manque. Les provisions sont épuisées. La ten-
ance des prix est meilleure.
RIGA, 1 déc. — LINS : Arrivages depais le 1/13 novem-
bre 11,000 berkowitz. Fermeté croissante. Manque absolu de
vendeurs.
GRAINE de lin à semer : Se cote 9 Rs par baril pour qté ord.
Change : Sur Paris 346 1/2 c. — Gelée.
ALEXANDRIE, *8 novembre.- COTONS:Bonne
tenue. Fair 20 Tqfully (air 20 3/4 T.; good fair 211/2 T.; lully go oit
fair 22 1/2; fair livrable en décembre 191/4 T.
Pret ; Pour Marseille fr. 14 par tonneau.
Change : Sur Paris fr. 5-26 la piastre.
NEW-ORLÉANS. 1 déc. — COTONS : Le low-nùd-
dling se cote dans la parité de fr. 126 par 50 kil. rendu au Havre,
avec un marché calme. Recettes des 4 derniers jours 19,000 b.,
contre 16,000 b. d’expéditions pour l’Europe.
DÏJ ét. — COTONS ; Le\ow-middling se cote dans la parité
de fr. 124 les 5ükilog., rends au Havre. Les prix sont plus fa-
ciles. Les recettes augmentent,'
HAVANE,» déc. — SUCRES: Les terrés se cotent
8 3/8 rx par arrobe le n» 12.
Change : Sur Londres 15 1/4 00 prime ; sur Paris — dito.
Frets : Pour le Canal, 40 si), pxr tonneau.
8ÎOXIELW, 8» nov. — COTONS : Oomrawuttee nouv.
8 5/8d. livrable dans 15 jours ; Hinghenghaut nouv. 9 1/Sd. dtspo
nible; Sawginned vieux 8 l/4d. disp. ; le tout coût et fret.
X,OtrVAÏAT, î déc. — CÉRÉALES : Marché passable
mant bien approvisionné et prix en biisse de 54 cent,
froment, et de 38 cent, sur le seigle. — On cote :
sur le
From.100k.fr. 28.30 27.93 27.57
Seigle...... 21.60 21.22 20.84
Sarrasin.... —24.35 — .—
Avoine fouir. —.— 22.11 —.—
• brass. —.— 23.----------.—
Orgen.100kil.fr. 24 Ö3 h. 0 00
Huilecolza l’h. 67 27 h. 0 fi)
« . épur. 72 27 h. 0 ûü
- de lin...... 67 27 h. 1 4b
Graine d« colza..-------b. 0 00
j\ïj E657,7V AS-:S&ïiïi, 3 déc. — On note par hectolitre :
THEATRES, CONCERTS, ETC.
Ehéâtre Royal d’Anvers. — Direction de M. H.
Michexu.— Vendredis décembre, représentation extraordinaire.
— Hommage â ia mémoire de rqssini. — lr début de M. Martin,
larÿton. — Les Yeux du Coeur, vaudeville en 1 acte. — Le Bar-
Pois,.......j,...fr. 21 76 à 24 /2
Graine de colza..-------------
» de lin.... — — * ~ —
P. de terre 180 k. 4 50 » b ~
Beurre, le hilog. 2 63 » 3 1®
(Eufs par 25........ 2 63 » 3 —
From. blanc...fr. 2u 25 â 23 50
» roux.......20 — » 23 —
Méteil.......... 17 5.1 » 20 50
Seigle.......... 16 50 » 17 —
Avoine......... 10 50 » 12 66
Fèves.......... — — »------
HIîULOO, 3 déc. — Voici les prix du marché :
From. bl. l’h. fr. 23 08 b. 0 00 ' ' ’ “ '
» roux............b. 0 00
Seigle.......... 16 30 h. 0 00
Sarrasin....... 17 08 b. 0 46
Avoine.......... 9 25 b. 0 65
Orge........... 15 — b. 0 20
FévWà chev fr . 19 40 h. 0 00
Graine de colza .----b. u w
. de lin .Te.-----b. 0 00
P. de terre 100 k\ 6 — JJ
Beurre, le kil.... 2 76 b. 0 04
Œufs par 25.... 2 58 h. û 00 |