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L’ÉMULATION.
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SOCIÉTÉ CENTRALE D'ARCHITECTURE DE BELGIQUE
Dans sa séance du 4 juin dernier, la Société Centrale d’Ar-
chitecture a réinscrit, sur leur demande, au tableau de ses
membres effectifs :
MM. Ghysels, Gustave, rue de Constantinople, 156;
Jansen, Jean, rue de Mexico, 35 ;
Lecloux, Alfred, rue du Progrès, i32;
Pinchart, Joseph, rue Lesbroussart, 82.
Elle a admis en cette qualité :
MM. Braun, J., rue de l’Ascension, 39;
Cautaers, Adolphe, rue de l’Église, 77, à Koekel-
berg ;
Collès, Emar, rue du Midi, 94 ;
Heyninx, François, rue de la Tulipe, 19 ;
Laureys, Léonce, boulevard du Nord, 13 ;
et en qualité de membres correspondants :
MM. Deweerdt, E., rue du Perroquet, 16, à Gand;
Hoste, Gustave, architecte communal, à Thielt ;
Van Dormael, Théodore, rue de Namur, 224, à
Louvain.
Elle a. désigné son président, M. Dumortier, son secrétaire,
M. Bernimolin, et M. Seulen pour la représenter aux fêtes
organisées à Lille, à l’occasion du Congrès national des
Architectes français.
Elle a apporté au règlement de la Caisse de défense des
architectes, les quelques modifications ci-après, de nature à
engager nos confrères à recourir aux offices du Comité de
défense juridique, pour chaque contestation d’honoraire ou
autres qu’ils pourraient avoir avec leurs clients.
Elle a notamment réduit de moitié les tantièmes à payer à
la Caisse de défense à titre de prime sur le montant des
sommes récupérées grâce à l’intervention du Comité juri-
dique, et décidé que :
Lorsque l’instance n’a pas pour but une revendication
« d honoraires et qu’elle a eu une issue favorable, le Comité
« de la Caisse de défense fixera la redevance à payer par le
« confrère qui a eu recours à ses bons officices ; cette rede-
« vance sera modérée, proportionnée au travail demandé au
« Comité, et en tenant compte éventuellement des résultats
« acquis au point de vue général. »
Le président a ensuite donné communication à l’assemblée
de nombreuses et importantes adhésions qui lui sont parve-
nues pour le Congrès international du mois d’août prochain,
parmi lesquelles celles d’un grand nombre de nos confrères
allemands, autrichiens, français, italiens, russes, suédois,
portugais, américains, etc.
MM. Cloquet, Benoit, De Becker, De Waele, P. Jans-
sens, Brunard, Lucas, s’occupent des rapports sur les diverses
questions portées à l’ordre du jour ;
MM. Saintenoy et Vierendeel ont accepté de donner des
conférences ; le premier, sur l’art architectural de la seconde
moitié du xixe siècle ; le second, sur l’architecture métallique,
sujet qu’il a brillamment traité dans un ouvrage qui lui a valu
le prix de 20,000 de S. M. le Roi.
M. Licot, fera dans les ruines de Villers, une causerie qui
ne peut manquer d’être très intéressante.
Enfin, MM. Brunard et P. Janssens présenteront un travail
intéressant sur les moyens d’assurer la propriété artistique de
leurs œuvres aux architectes, et M. Charles Lucas, architecte
a Paris, secrétaire du Comité de la Caisse de défense des
architectes français, traitera avec sa compétence bien connue,
de la généralisation de l’institution des Caisses de défense
dans tous les pays.
Manifestation en l’honneur du Dr R.-J.-H. Cuypers
Architecte du gouvernement hollandais, des Musées d’Amsterdam,
Membre correspondant de l’Institut de France, etc., etc.
Nos confrères hollandais ont célébré avec éclat, le 17 mai
dernier, le 70e anniversaire de l’éminent architecte Cuypers.
Des ietes ont été organisées à cette occasion à Amsterdam,
auxquelles ont pris part tout ce que la Hollande compte
d'artistes, d archéologues et de savants.
Nous publions ci-dessous, dans sa forme littérale et imagée,
la traduction, que nous devons a l'un de nos confrères des
Pays-Bas, d’un article publié à cette occasion dans le Nieuwe
Amsterdamsche Courant :
Un septuagénaire : Dr R.-J.-H. Cuypers
« Cest demain l’anniversaire de mon poëte, clama le
chœur des artistes avec ferveur, pendant la nuit du 24 mars
1846, et dans tous les cœurs néerlandais sa parole trouva un
écho.
« Nous pouvons dire avec la même ferveur que pour le
poëte : C est demain l’anniversaire de notre architecte ! Mais
cette parole ne trouvera cette fois-ci que dans un cercle limité
un joyeux écho, ici affaibli. Van Lennep a toujours parlé
pour tous un langage compréhensible. Cuypers, au con-
traire, ne fut compris, dans ce pays, que de bien peu de per-
sonnes. A son premier début, il trouva de l’indifférence, plus
tard de l'opposition ; il n’y a que dans les dernières années
qu'il fut apprécié et admiré, même par ses adversaires; et
c'es justement cela aussi qui donnera à la fête de demain un
caractère grand et intime.
« Cela doit être aussi instructif que remarquable de suivre
les particularités de cet artiste, si extraordinairement doué ;
ici quelques remarques rapides. Cuypers est né à Ruremonde,
où, tout enfant, son père lui enseigna l’art de manier les pin-
ceaux, tout en l’amusant. Ceci décida de sa vocation. De
l’école latine, il s’en fut à l’Académie d’Anvers, où il fit de
rapides progrès et acquit l’affection de ses supérieurs. Rentré
à Ruremonde, chargé de lauriers, il fut choisi pour recon-
struire la cathédrale de cette ville, mission dont il s’acquitta
avec talent. Ce fut pour lui une révélation, qui développa en
lui l’esprit du beau et le vrai sentiment de l’art. Il trouva des
protecteurs bienveillants ; on lui confia des œuvres considé-
rables, et le jeune artiste se sentait comme un oiseau échappé
de sa cage. Il étudia les œuvres des anciens maîtres dans son
pays et à l’étranger et dans ses doutes Viollet-le-Duc le soute-
nait de son expérience plus mûre. Il eût encore à souffrir, car
il ne trouva pas de suite des personnes qui lui confièrent des
travaux.
« Grâce à lui, les ouvriers maçons, charpentiers, etc.,
prirent goût à leur métier, et c’est presque avec des yeux
d’artistes qu’ils contemplent leur œuvre quand on ôte les
échafaudages.
« Cuypers a une grande admiration pour l’architecture
du moyen-âge, ce qui prouve chez lui un caractère noble,
et cela provient chez lui de la persuasion que l’architec-
ture entendue c’est de l’art, duquel les formes sont pres-
crites par la nécessité, ce que les architectes du moyen-âge
ont compris avec beaucoup de bon sens. Cuypers n’a jamais
perdu ce commencement de vue, cela lui a appris à calculer
et à exclure toute ornementation qui n’était pas puisée dans
la construction même. Notre artiste-architecte est parfaite-
ment capable aussi d’exécuter le monument, ce qui est
prouvé par notre musée artistique, où tout le bâtiment parle
clairement de sa destination. Tout y est, plan de fond, forme,
mesures exactes, réfléchies et calculées : c’est pour cela que
son œuvre aura sur ses successeurs une influence considé-
rable.
« Finissons avec la prière ci-jointe : que son œuvre soit
toujours davantage pour le compatriote reconnaissant et
pour la génération à venir ce que la cathédrale de Ruremonde
fut pour lui : une révélation de l’éternel vrai, beau et bon. >>
CONCOURS
Palais du Parlement, à Mexico
Le gouvernement mexicain vient de publier les conditions
d’un concours international d’architecture. Il s’agit d’élever à
Mexico un nouveau palais pour le Parlement. Ce palais est
destiné à abriter à la fois le Sénat et la Chambre des Députés.
Il doit s’élever sur une grande place de la ville, occuper
un carré mesurant cent mètres de côté et coûter 1 million 1/2
de dollars mexicains (environ 7 millions 1/2 de notre monnaie).
Les projets doivent être remis au ministère du commerce, à
Mexico, avant le 3o novembre de cette année.
Un prix de 15,ooo dollars mexains (75,000 fr.) est attribué
au meilleur projet ; une somme de 6,000 dollars (3o,ooo fr.)
sera partagée entre les concurrents classés deuxième et troi-
sième. Le quatrième recevra une médaille d’or; le cinquième,
une médaille d’argent, sans parler d’une somme de 5oo dol-
lars qui leur sera versée à titre de dédommagement. Pour
avoir le détail du programme du concours, rédigé en fran-
çais, il suffit de s’adresser à la légation du Mexique à Bruxelles,
46, rue Marie-de-Bourgogne, de 2 à 4 heures, ou bien au con-
sulat du Mexique, 37, rue du Marais, à Bruxelles, de 10 à
3 heures. En province, s’adresser aux consulats mexicains.
Qu’en pensent nos administrations centrales, provinciales
et communales qui lorsqu’elles accordent une prime de 1,5oo
ou 2,000 francs se figurent avoir fait une largesse inutile.
Façades à ériger sur la place Collignon, à Schaerbeek
Plus de cent projets ont été envoyés à ce concours.
Le jury était composé de M. le bourgmestre, président, de
M. Vanden Putte, échevin des Travaux publics, Van Oye et
Latinis, conseillers communaux, Van Ysendyck, architecte de
l’Hôtel communal, Licot et Kühnen, architectes, Lefèver,
sculpteur et Livemont, décorateur, désignés par le Conseil
communal.
Bordiau, architecte, désigné par la Commission royale des
Monuments; Devestel, Franz, architecte, désigné par la
Société Centrale d’Architecture ; Brunfaut et Dumortier,
architectes, désignés par les concurrents.
MM. Cuvelier, secrétaire communal et Jaumot, architecte
communal, remplissaient les fonctions de secrétaires du jury.
Ce jury s’est réuni à diverses reprises et à la suite de votes
successifs a rendu le jugement suivant :
Façades d’angles.
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1re prime : Het hoekhuis « de Boogen », à MM. Van Massen-
hove, avenue Brabançonne, 5, et Low, rue des Coteaux, 245 ;
1re prime : Persévérance A, à M. Bisschops, avenue de la Cou-
ronne, 40; 2e prime : Fleur de Lis, à M. Veraart, rue de la |