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■T’ai oublié de vous dire que sur l'enregistrement par le
droit lise, nous obtenons encore 15 millions; nous arrivons
â la somme nécessaire. Nous arrivons au résultat indis-
pensable. On nous a dit : Pourquoi pas un impôt sur es
transactions? Si la base apportée ici est réelle, malgré les
vexations, la base serait très belle.
M. Deseilligny parle de 100 milliards. C est un savant
homme, mais qu’en sait-il ? Le produit appréciable de la
France est d’une vingtaine de milliards. Mais comment ob-
tenir une base de 100 milliards sur les transactions, et
l’on se croit modéré ! C’est dépasser tout ce qu’a pu inven-
ter l’imagination des romanciers financiers. (On rit.)
Il n’y a que 7 milliards d’effets de commerce en circula-
tion, et l’on parle de 100 milliards do transactions. Au lieu'
d’un essai modéré, on nous propose la base la plus immo-
dérée. On a émis l’impôt sur les quittances, et quelle
que soit la mauvaise volonté du contribuable, un impôt de
10 c. est facilement perçu ; la perception est appuyee. sur
lar modicité de l’impôt.
Si l’on veut baser un impôt sur les quittances en propor-
tion de la’ valeur, il faudra des précautions, et vous ne
voyez pas que vous arriveriez à la plus universelle et à la
plus grande des vexations ! Vous figurez-vous toutes
les transactions du commerce pendant toute la .journée
frappées d’un timbre proportionnel? Il faudra, un agent
derrière chaque négociant ! (Mouvement.)
C’est l’exercice universel. lit vous voulez que nous tas-
sions reposer sur un pareil impôt la fortunede l’Etat, l’équi-
libre et te salut de la France !
M. Thiers réfute ensuite l’impôt proposé par M. Clapier
sur les produits fabriqués. Les produits les meilleurs de la
France seraient frappés par le bon marché. L’impôt sur les
produits manufacturés nous entraînerait à favoriser seule-
ment le bon marché, et l’on oublie que nos fers ne se sou-
tiennent que par la protection et par l’immense fabrication
•qu’exige le développement si considérable des chemins
•de fer. , , ,
J’en reviens à l’impôt sur les produits fabriques : c est
•encore, plus qu’ailleurs, l’exercice universel. Et d’ailleurs,
•qu’appelez-vous le produit fabriqué ? A quel moment le
saisir ? Vous irez donc dans tous les magasins ? Enfin vous
rétablirez une véritable inquisition. Et véritablement je
me demande où est l’homme de sens qui peut .s’arrêter à
de pareilles hypothèses ? (Sensation prolongée).
Nous ne sommés! pas un gouvernement qui demande des
ressources pour se livrer à des dépenses d’un caractère
contestable ; nous plions sous la nécessité ; nous nous
sommes adressés aux hommes les plus expérimentés, et je
vous dis : Nous allons à la confusion.
La commission a trouvé 32 millions au lieu de 50 par
l’impôt sur le revenu ; il y a le décime qui est inacceptable.
Si vous n’acceptez pas l’impôt sur les matières premières,
vous ferez une chose grave ; je ne saurais comment établir
l’équilibre, et l’équilibre, c’est le salut, et je ne saurais
comment couvrir la situation ; non pas que ma personne
puisse couvrir quelque chose d’aussi grand que l’Assemblée
nationale. (Mouvement.)
Je vous demande une petite aide et je puis vous citer
ce fait qui nous donne raison d’avoir agi comme nous
l’avons fait. Ainsi, si vous ne nous aviez pas donné ce que
nous vous demandions par la loi sur la Banque, eh bien !
nous aurions été dans l’obligation de créersans loiun excé-
dant de 20 millions de billets.
A d’autres époques on nous a opposé des contradictions
et vous avez vu que nous avions raison. Vous avez vu que
nous n’étions ni un si mauvais citoyen ni un citoyen si mal
habile qu’on vous disait !
Je vous demande également de maintenir la trêve de
Bordeaux. Je dis que I on peut déplaire aux uns en voulant
plaire aux autres. Si nous abandonnons cette trêve, Dieu
sait quels malheurs fondraient sur la France. Ce n’est d’au-
cun parti que je me préoccupe, c’est de la France ; c’est de
ce parti seul, de la France, que je me préoccupe. Il ne faut
pas oublier que nous avons à nous garder du danger. Ce
n’est pas l’anarchie politique qui nous menace, c’est l’anar-
chic intellectuelle. (Très-bien- ! très-bien !)
On a parlé do liberté et de sentiments libéraux, ajoute
en substance M. Thiers, et ce n’est pas lui qu’on peut sus-
pecter à cet égard. Si j’ai défendu le pouvoir, dit-il, c’est
surtout dans les moments de danger ; habituellement j’ai
défendu la cause de la liberté, et ce n’est pas de ce côté
(la gauche) que je devrais être suspecté.
Ce n’est pas du reste la liberté qui, aujourd’hui, est en
péril. C’est plutôt l’unité de nos vues. Le gouvernement est
sous lavague.il fait tous ses efforts pour se tenir aü-dès-
sus ; le gouvernement est l’émanation de l’Assemblée, et il
no résistera pas dix minutes à votre volonté. .
Vous ne sauriez, sous le gouvernement, douter un instant
de la liberté ; c’est tout au plus du pouvoir que vous pouvez
douter. Mais, je vous en supplie, termine M. Thiers, ayons
de l’unité d’esprit ; acceptons ce qui nous paraît juste,
malgré quelques inconvénients et ne soyons pas la risée
des peuples en n’étant qu’une nation de diseuteurs qui,
dans le péril le plus extrême, ne sait que contredire et
n’aboutir à.rien.
Je ne veux pas diminuer votre liberté; mais qu’est-ce
que je fais? Je cherche à user, moi aussi, de ma liberté
comme vous usez de la vôtre ; moi j’use de la mienne; mais
m’épuisant, je vous donne ma parole, uniquement dans le
but du bien et dans les vues les plus patriotiques. (Applau-
dissements réitérés. —M. le président de la République est
félicité par un grand nombre de députés.
La suite de la discussion est renvoyée à lundi prochain.
La séance est levée à six heures dix minutes.
Le projet de loi portant fixation des tarifs spécifiques
sur les matières brutes, textiles et autres, a été distri-
bué samedi. Voici le texte de l’exposé des motifs ;
L’exposé des motifs du budget de 1872 a développé les
raisons qui ont déterminé le gouvernement à proposer un
impôt sur les matières premières, avec exonération com-
plète de droits en faveur des marchandises destinées à
l’exportation. •
Nous avons l’honneur de soumettre à l’Assemblée natio-
nale, conformément aux dispositions contenues dans les
articles 14 et 15 du projet de loi:
1° Les tarifs spécifiques des droits à l’importation des
matières hrutes, textiles et autres ;
2° Les bases suivant lesquelles les droits perçus seront
remboursés à l’exportation.
Dans la pensée du gouvernement, le régime de l’admis-
sion temporaire sera substitué au drawback toutes les fols
que cette substitution sera possible, et surtout lorsqu'il
s agira d’un produit fabriqué avec une matière première
qui a son similaire en France.
D’après l’article 14 du projet de budget de 1872, les droits
<td volorem devaient s’échelonner de 2 à 20 p. c. Mais vous
voudrez bien remarquer que,dans l’établissement des droits
spécifiques que nous vous soumettons, le taux de 15 à 16
p. e. de la valeur n’a pas été dépassé, en moyenne, pour les
grandes industries textiles.
PROJET DE LOI.
L’article lr contient l’exposé des modifications introduites
dans le tarif des douanes à l’importâtion des différentes ma-
tières premières.
Art. 2. Les droits perçus çur les matières brutes seront
rembourses àexportation des produits fabriqués, soit au
moyen du drawback, soit par application au régime de l’ad-
mission temporaire telqu’il est établi par l’article 5 de la loi
duSjuillet 1836. (Suit l’indication des hases du rembourse-
ment.)
Art. 3. Il sera perçu à l’importation des produits fabri-
ques, a titre de compensation des taxes établies sur les
matières brutes, des droits supplémentaires égaux aux
drawbacks fixes par l’artiçhst^ ci-dessus.
Les sels et oxydes métalliques non dénommés dans la
presente loi acquitteront, en compensation des droits ap-
plicables aux métaux, des taxes supplémentaires.
Art. 4. Ne seront admis au drawback ou à la décharge
des soumissions d’admission temporaire que les quantités
«le marchandises donnant ouverture à une allocation ou à
une decharge de 50 lr. au moins par expéditeur, et pour des
exportations accomplies quatre mois au moins après la
date d application de la presente loi.
Toute déclaration inexacte, quant à la nature, au poids
a 1 espèce ou à la catégorie des marchandises présentées
pour 1 allocat ion du drawback ou à la décharge des comptes
d admission temporaire, rendra le contrevenant passible
d une amende égale au quadruple de la somme dont le
trésor pouvait être frustré. Le drawback ou la décharge
sera, en outre, refusé pour toute la partie. En cas de réci-
dive, l’amende sera doublée.
Art. 5. Des décrets pourront autoriser l’admission en
entrepôt fictif des marchandises actuellement exemptes de
taxes, qui se trouveront tarifées en vertu delà présente loi.
Art. 6. Les chocolats et cacaos broyés, importésenAlgérie
ou d A gene en France, payeront les droits du tarif mé-
tropolitain.
«V conseil de guerre de Versailles.
Présidence du colonel Delaporte.
ASSASSINAT DE L’ARCHEVEQUE DE PARIS ET DE CINQ AUTRES
OTAGES DE LA ROQUETTE. — 24 ACCUSÉS.
Audience du 12 janvier.
L’audience est ouverte à midi et quart.
L’interrogatoire des témoins continue.
M. l’abbé Guérin, directeur des Missions-Etrangères, qui
a été détenu comme otage, confirme les dépositions des
.précédents témoins.
M. Lemarchant, sacristain à la communauté de Picpus
reconnaît François, Ramain et Langbeiu. Il a entendu rap-
pel des noms, la marché du peloton et la fusillade.
Bernard Lartigue (soixante-quatre ans), curé de St-Leu
reconnaît François et Langbein. Le témoin raconte son
évasion. Il s était habillé en bourgeois ; mais il n’avait qu’un
foulard sur la tete. Langbem lui a donné son képi ; sans
oela, il n’aurait pu s’échapper.
M. Paul Sèrny, missionnaire apostolique en Chine, ra-
conte les détails de l’assassinat des otages.
M. l’abbé Cauvel, professeur à Versailles, reconnaît
François, Ramain et Langbein.
L’audience est suspendue pour un quart d’heure.
M. Rabut, commissaire de police, raconte les mêmes
faits, avec les mêmes détails.
Nous arrivons au témoignagne le plus intéressant sous
tous les rapports.
Le témoin qui succède à,Salmon est un jeune homme, do
taille moyenne, mais vigoureux et bien fait. Sa figure est
franche et sympathique ; elle exprime l’énergie et la
loyauté.
Il se nomme Félix-Auguste Teyssier ; il est sergent dans
un bataillon de chasseurs à pied. *• - • •
M. le président lui demande s’il reconnaît les accusés,
— Oui,répond le témoin.Je reconnais François, Ramain, |
Picon,Langbein, Vattier, le cuisinier Pécliin et la fille
Grandel, qui se promenait avec son écharpe rouge. :
D. Racontez-nous rapidement les faits qui se sont passes .
sous vos veux. — R. J’ai été arrêté à mon passage à Paris, j
que je traversais pour aller en permission. Je fus conduit /
à la caserne du Prince-Eugène. /!
Là, un officier galonné (c’était Lisbonne, lo cabotin-
colonel) me dit : •■ Ah ! ah ! en voilà un bon, Ça vaffaire uii
capitaine. — Mais jô ne puis pas, répondis-je,'' j’ai une pêr
mission de trente jours, laissez-moi m’on aller. »
Devant mon insistance, on changea de ton et on me d
qu’on me gardait prisonnier.
JSSüis resté à làprfSfsêture de police depuis lo 23 mari
jusqu’au jour de Pâques, jour où on me transporta à la Rr
quette, dans la cellule 22. Le directeur François a été tr
bon pour moi, il a été enfin un homme charmant... dan
les premiers jours. " ' > \i
Je restai ainsi à peu près une quinzaine do jours, quandV
uu colonel vint me trouver ; François raccompagnait. |
Allons, me dit-il, on va vous faire sortir; vous allez pren- |
dre le commandement d’une compagnie. » -Fai refusé et je .
leur ai toujours dit que je voulais rester prisonnier, plutôt j
que d’accepter des grades dans ces conditions. Chaque jour,
à l’heure de la récréation, je me promenais ayec les otages,
et, le soir, je ne rentrais jamais dans ma cellule ; je me
cachais toujours dans un tonneau qui était près de ma cel-
lule, et je me disais : •• A la moindre alarme, vite je sors
et j’ouvre les cellules. -
D. Le jour de l’exécution, vous avez vu les hommes du
peloton d’exécution? Vous sauriez bien les reconnaître ! ,
Tournez-vous vers les accusés et regardez Pigerre,' ap- |
prochez-vous. (A Pigerre) Levez-vous, Pigerre.
Le témoin. — Oui, c’est lui qui portait le grand sabre 1 ;
Pigerre, au témoin. — Mais regardez-moi bien, voyez j
ma barque; certainement vous ne me connaissez pas.
Le témoin, revenant â la barre. — Oui, c’est lui, je crois
pouvoir affirmer que c’est lui ; mais il avait toute sa barbe
et des glands d’or à son sabre.
Al. lo président. — Parlez-nous decequisest passéalors.
— R. J’ai entendu, au bout de dix minutes, un feu de pelo-
ton. Environ trois quarts d'heüre après l’exécution, j’ai vu
le directeur François se promenant dans la première cour.
D. Avez-vous encore quelques détails à ajouter ? Rappe;
lez bien vos souvenirs. — R. Le lendemain 25, j'ai causé
avec Vattier,qui m’a dit : « J’ai la lorgnette de l'archevêque,
son bréviaire et son chocolat. J’ai pris tout cela dans sa
cellule. — Et le peloton d’hier, lui ai-je demandé qü’est-ce
que c’était ? quels hommes en étaient ? — Plus tard, me
ait-il. >-
M. le commissaire du gouvernement. — Tl est bien cer-
tain que vous n’avez été traité avec dureté que dès le mo-
ment où un colonel vous visita dans votre cellule, et, où
vous avez formellement déclaré que vous ne vouliez pas
des grades qu’on vous offrait? — R. Oui, c’est bien cela.
M. le président. — Rappelez-nous donc les paroles que
vous adressait François ? — R. A la Roquette, le directeur
me fit venir une fois et me dit : - Eh bien, mon gros, je suis
sûr que tu ne resteras pas longtemps ici, tu accepteras un
grade, tu seras capitaine, et tu toucheras 13 et 14 fr. par
jour. » Je lui répondis : - Je ne puis pas, je suis prisonnier,
je préfère rester ainsi. •• ,
Pendant cette déposition, qui porte un cachet de vérité
indiscutable, Pigerre pâlit. Ln tremblement nerveux ac-
cuse l’émotion qu’il éprouve. François baisse les yeux de-
vant le regard calme et loyal du témoin.
Là conduite du sergent Tôyssier prouve que M. Robut ne
se trompait pas dans son appréciation sur Ramain. Il lui
eût été possible de sauver les otages. Le sergent Teyssier,
qui n’avait pas, à beaucoup près, les mômes ressources que
Ramain , est néanmoins parvenu à organiser la dé-
fense ''dans la 4e division de la Roquette. Il a réuni les
prisonniers; qui, encouragés par son exemple et di-
rigés par lui, ont pu tenir tête aux assassins jusqu’à l’ar-
rivée des troupes régulières.
Le sergent Theyssier est encore cité comme témoin dans
plusieurs affaires.
Il se retire ; l’auditoire lui témoigne sa sympathie par un
murmure approbatif.
Il reste encore un témoin à entendre. C’est le sous-officier
Fr. Jos. Cuenot, ou Quenot. chef de section aux gardiens
de la paix.
Après avoir reconnu Ramain, François, Picon et Péchin,
il déposé ainsi :
J’ai été arrêté le 19 mars en sortant de la préfecture, où
j’avais été prendre des ordres. J’ai été conduit jusqu’au co-
mité central, aux buttes Montmartre.
Là on a pris nos noms. Nous étions deux, 11 y avait un
sous-brigadier et moi.
A la fin de nos noms, sur le papier, on avait écrit : fu-
siller. On nous a conduits dans le jardin où avaient été fu-
sillés les généraux Lecomte et Clément Thomas ; mais l’of-
ficier qui conduisait le détachement a dit : - Non, condui-
sons-les ailleurs ; et on nous a conduits au poste de la rue
Myrha, à Montmartre, où nous sommes restés vingt-quatre
heures. De là, on nous a conduits au dépôt de la préfecture
d# police, où nous sommes restés jusqu'au 9 avril.
Ce .jour-là, on nous transporta à la Roquette dans une
voiture cellulaire. Le jour de l’assassinat de Mgr l’arche-
vêque, pendant que nous étions à la promenade, vers sept
heures, le directeur vint nous donner l’ordre de remonter
vite, tout de suite. Vers huit heures nous entendîmes une
détonation.
D. Vous aviez dit que lorsque Ramain vous avait fait ren-
trer de la promenade dans vos cellules, il avait le cigare à
la bouche et l’air souriant ?
Ramain. — Non, non, je n’ai pas. (L’aecusé ne peut
achever sa protestation.)
M. le président au témoin. — Vous n’avez plus rien à
ajouter ?
■ Le témoin. — Non ; seulement, si le directeur et les gar-
diens l’avaient voulu, nous aurions pu nous délivrer nous
mêmes.
La séance est levée à cinq heures moins un quart.
Audience du 13 janvier.
Le conseil continue aujourd’hui l’audition des témoins,
dont il reste encore près de la moitié à entendre. On com-
prend que, ces dépositions se ressemblant forcément,
puisque les otages détenus à la Roquette ont vu et entendu
presque tous les mêmes choses, il n’est plus utile, mainte-
nant que les faits sont bien connus, de les donner encoré.
Affaire Victor IMaec.
L’interrogatoire de M. Victor Place est enfin terminé. Il
n’aura pas exigé moins de 15 à 16 heures.
Là suite dè faffaire a été renvoyée à jeudi.
On écrit de Paris au Poil Mail Gazette :
» Pendant les trois derniers mois le coût de la vie à
Paris a augmenté dans des proportions alarmantes. Autre-
fois la ville était fortement taxée, comme étant le siège
du gouvernement, la résidence de la Cour et du Parlement,
le cëntre du luxe et de la fashion, le paradis des étrangers
et - l’antre côté du Jourdain » pour les vrais américains ;
mais aujourd’hui ces avantages ontdisparu, la Cour a cessé
d’exister, l’Assemblée reste à Versailles, les riches préfè-
rent aller ailleurs et même le demi-monde déserte Paris.
» Commercialement parlant, Paris a souffert plus qu’au-
cune autre partie de la France ; il a été investi pendant
quatre mois et demi et a ensuite subi la Commune. Cepen-
dant Paris reste taxé comme aux temps les plus favorisés,
et doit payer 26,092,629 fr, à un gouvernement qui ne res-
taure pas la confiance. »
BELGIQUE.
ANVERS, 15 Janvier.
secIÉTÊ COMMERCIALE, INDUSTRIELLE ET MARITIME
D’ANVERS.
Assemblée générale des membres, mardi 16 janvier à 8
heures du soir, au Café Français, salon au l« ' ’
Ordre du jour : Lettre de M. le ministre des travaux
publics, accordant l’enquête au sujet de la répartition du
materiel du chemin de fer.
Hier on a retiré des eaux des fortifications de la ci-
tadelle du Sud le cadavre d’un caporal, attaché à la
boucherie militaire, caserné à ladite citadelle Ce
malheureux était parti en permission de 12 jours â la
Noël, pour aller recueillir un héritage d’environ 10 000
francs, et n’avait plus reparu.- On n a pas trouvé d’ar-
gent sur lui. Une instruction est ouverte sur cette
affaire.
— Le bruit de l’assassinat du sieur V. R., marchand
de toiles, était dit à la malveillance. Le sieur V. R. n'a
été victime d’aucune agression et se porte très bien.
Qûapt aux auteurs de la calomnie ils seront poursui-
vis en justice.
— Hier soir vers 6 heures sur la chaussée de Ber-
chem, une vigilante a pris en travers une charette
conduite par un charcutier d’Edeghem. Le véhicule
fut en grande partie brisé et lé conducteur enlevé de
son siège et relevé si dangereusement blessé à la tête
qu il a fallu le transporter à l’hôpital,
— La société philanthropique pour actes de coüragë
et de dévouement, de Bruxelles, a fait cadeau d’une
riche pendule à l’exposition ouverte par la société de
sauvetage d’Anvers, établie au local Café des A rcades
rue Haute, et dont le produit est destiné à venir au
secours d’ouvriérs, à qui dans des fabriques, magasins
ateliers et ùavires surviendraient quelque malheur ’
— Cercle des Mousquetaires.— Tombola du’13
janvier. — Numéros gagnants des objets que l’on peut
réclamer au Café de la Bourse, jusque mercredi pro-
chain : 1482,, 1432, 863, 255. 1
— Société de musique. — Lundi 15 courant, à 8
heures du soir, séance musicale.
— Au marché au bétail de ce jour on a exposé en
vente : 97 bœufs, 177 vaehes et 8 taureaux; total 282.
Le bœuf sur pied a été vendu de fr. 0-85 à 0-95, la
vache de 36 à 4ô c. et le taureau à 36 c, par kilogr.
— La viande dépecée a été vendue chez les bouchers
pendant la semaine passée aux prix suivants ;
Bœuf fr. 1-56 à 1-82; vache fr. 1-26 à 1-56 ; veau fr.
1-66 à 1-88 ; mouton fr. 1-60 à 1-84 ; porc fr. 1-48 à 1-80
le kilogramme.
Un PORTEUR DE JOURNAUX et UU APPRENTI-TYPO-
GRAPHE, sollicitant, CeS emploiSipeuvent se présenter au
bureau du journal.
— Nous attirons vivement l'attention de^jiégociants ;
sur «ne nouvelle manière de copier les lettres, '
remplaçant avec beaucoup d’avantage l’ancienne mé-
mode. . . .
Par ce procédé simple et facile le. 'papier du copie -
de-lettres ne doit pas être mouille, ce qui accélère
considérablement la-besogne; le papier buvard a A
supprimé, et le papier huilé est remplacé par des
feuilles en emmchâut, préparées ad 'hor. et 'que l'on
peut se procurer à Xétablissement de Demeyer-
Dmnercy, fabricant de registres et imprimeur-
lithogrdphe , nie des Récollets, 16. Seul dépôt à
Anvers.
— .Lire l'annonce du docteur Crommelinck,
Renseignements météorologiques transmis par
VObservatoire de Paris. ■
Matinée du 15 janvier-.
Veut de modéré à assez fort entre S.-0. etN.-O. Ciel
couvert; pluie. 55 Valentin. Thurso; 0b/Ponzauce,
Scarboro, 55 Constantinople.
FAITS DIVERS.
On uuus écrit d’Ostênde, 14 janvier :
•< Hier au soir s’embarqua à Douvres, à beril do la malle-
poste belge Marie Henriette, pour Ostenîlo, un jeune
nomme blond, âgé de 22 ans environ, d’un extérieur conve-
nable et parlant l’anglais et le français. Il était porteur
d’un cahier de circulation jusqu’à Spa. Son bagage consis-
tait en un sac de nuit, en toile américaine et un étui à cha-
peau en cuir jaune. 1! prenait à bord la cabine de 2e elasse.
- Lorsque ki malle fut arrivée près d’Ostende, vers trois
heures du matin, ce malheureux jeune homme se pencha
au-dessus des bastingages et se tira un coup de pistolet
dans la tête. Le eorp3 au lieu de tomber à la mer est tombé
à la renverse sur le pont. Aussitôt les hommes de l’équipage
accourent à son secours, mais peu de temps après, il ren-
dait le dernier soupir.
•• Le cadavre a été débarqué ici ce matin à 4 heures et
transporté à l’hôpital.
»• On n’a trouvé parmi ses effets aucun papier qui put
indiquer son identité. •>
Le deuxième bal de la Cour aura lieu le dimanche 11 fé-
vrier, au lieu du lundi, 12, primitivent annoncé.
— Le Mercure d’Orthaz donne à .ses lecteurs une
recette qu’on peut placer au nonibre des Connaissances
utiles; la voici :
Les fouillés des géraniums ont la propriété de guérir
promptement les coupures, les écorchures et autres plaies
de ce genre.
- On prend une ou plusieurs feuilles de cette plante qne
l’on écrase un peu sur un linge et que l’on applique ainsi
sur la plaie. .
»> Il arrive très-souvent qu’uhe seiile feuille suffit pour la
guérison. Elle s’attache fortement à la peau, aide au rap-
prochement des chairs, et cicatrise la blessure en peu de
temps. ,,
« Nous croyons devoir donner cet avis à tout le monde,
mais surtout aux ouvriers et à nos lecteurs de la campagne,
qui profiteront d’un procédé aussi simple et tout à leur
portee. «
la huitième MEftvfiitl.É fiiu MONDE. — Le Time» an-
nonce le prochain achèvement, d’un travail prodigieux,
produit de l’ilidustrie du for, et qu’il y a vingtans l’on aurait
èhcôre considéré comme impossible. Sous peu, dit le Times,
arrivera àPortsmouth, venantdo Manchester par railway,
le plus étonnant travail effectué par la main de i’iiomme.
Supposez une construction aussi colossale que l’Albert
Hall, composée entièrement de plaques de fer épaissçs de
15 pouces. . . .
Quelques-unes de ses pièces aùl'oift 26 pieds dè long,et re-
présenteront, une valeur do ‘ii'O TL chacune.
Chaque plaqüè, éhaque boulon, chaque rivet, est d’une
perfection qui ne le cède pas au mécanisme d’une montre.
Tout cela doit être, à destination, dressé et agencé de
façon à former «ne masse unique sans fentes ni Interstices.
Ce sera un objet unique dans le monde, rappelant le pa-
lais enchanté des Contes arabes et représentant les nou-
veaux forts de Spithead.
Il y a quinze ans que nous avpus. décidé de protéger les
approches de,Portsmouth par aes forts à demeure, au fieu
de batteries nôttàiitès et mobiles, et de là est issue la mer-
veille dottt nous parlons. Elle dépasse les merveilles des
contes orientaux, puisque pour la construire il ne faut pas
de fondations.Le problème était d’ériger un fort inamovible
sur le sable, aussi solide que s’il se trouvait enchâssé dans
le rocher; C’est un château de fer de 700 pieds do tour et
haut de 30 pieds.
Ce sera la dernière forme des frrtiùeàtiôiis, et sauf les
matériaux, c'est ün simple retour à la première forme.
Aujourd’hui les murs de fer sont aux boulets, ce qu’était la
pierre aux .béliers et auxdards. Auèun canon connu n’exer-
cera d’action sur le fort de Spithead, fût-il assez rapproché
pour essayer l’expérience.
En revanche le canon du fort balaiera tout objet flottant
à la surface des eaux. C’est un fort unique dans le monde
pour sa force de résistance et sa puissance d'action.
Chacun de ces forts, pour le carapace métallique seul;
coûte 450,0.00 £.. Il contiendra24 pièces de 6Ö0 sur un rang
et 25 pièces de 400 sur l’autre. Les navires coûtant jadis
A 1000 par canon, sont pour une frégate de 40 canons,
À 40,000, absorbent 100,000 £ aujourd’hui ; un navire à tou-
relle â 4 canons revient donc à £ 400,000.
En résumé, chaque fort en for coûte bien un million ster-
ling, armement compris.
A.ioutons-y les forts de terre et les navires, dit le Times,
et c’est le cœur navré que nous penserons aux dépenses-, au
génie, à l’activité que nous devons y gaspiller, et qui, ap-
pliqués à l’instruction, transformeraient le monde!
Cercle artistique*
Conférence lundi 15 courant, à 8 1/2 h. du soir, par
M. Félix Beliy, ingénieur à Paris, sur le percement de
l’Isthme américain. ■
Chronique Judiciaire.
La cour criminelle centrale de Londres (lre chambre)
vient de condamner à la peine de mort le rév. John Selby
Watson, en dernier lieu directeur d’institution à Stockwell,
du clief de meurtre commis sur la personne de sa feînme,
le 8 octobre dernier.
Là défonse a essayé d’établir que l’accusé s’était trouvé
depuis longtemps dans l’état d’insanité d’esprit, et notam-
ment avant le meurtre.
Le président de la cour, en résumant, les débats, a dit
que le fait de la mort de la dame Watson, de la main de
son mari, était acquis au débat, et que le jury n’avait, qu'à
se prononcer sur la question de savoir si l'accusé avait été
sain d’esprit ou non.
Après une délibération d’une heure et demie, le jury a
rendu un verdict de culpabilité, avec vive recommanda-
tion à la clémence royale, vu les excellents antécédents de
l’accusé.
Sur la demande s'il avait quelque chose à dire afin que
la cour ne le condamne pas à mourir, conformément à la
loi, l’accusé a dit d’une voix faible : - .Je n’ai qu’une chose
à dire, c’est que ma défense a été juste et honnête. •>
M. le président, revêtant le bonnet noir, a dit alors ce
qui suit :
•< Prisonnier à la barre, aucun de ceux qui ont entendu
votre procès ne peut s’empêcher de vous considérer avec
une vive compassion. Mon devoir est uniquement de pro-
noncer la sentence prescrite par la loi, qui veut que vous
soyez pris de la place où vous ôtes venu et remis à la garde
du sheriff de Surrey ; qu’ensuite vous soyez conduit au lieu
de l’exécution, et pendu par le cou jusqu’à ce que vous
soyez mort et que votre corps soit enterré dans l’enceinte
delà prison. Que Dieu ait pitié de son âme! »
Le prisonnier, qui était dans uu état do faiblesse très-
visible, a été emmené de son banc avec l’aide de deux
gardiens.
Comité de la rue de Poitiers, et’ prépara l’élection victo-
rieuse du 10 décembre. Il fut récompensé pnr les fonctions
d’aide-de-camp du nouveau président et par un grade su-
périeur dans la garde nationale.
En 1849, aux élections de la Législative, il fut élu par le
Nord et parla Loire, opta pour cette dernière et for,dans
l'Assemblée, un des plus énergiques partisans do lu politi-
que il-■ l'Elysée. Pendant?la durée de son mandat, il fut
i hoiivt
s te du
fut
... . , . êSi
Lors "du coup d'HtàLco fût lu i qüi prit-pôssessiôn du local
de r.Lssetiîbiée nationale.111 fit partie de là commission
consultative.
Eu janvier 1852. M. ■! • I’ersigiiy succéda à M. de Murny
èii qualité do ministre de l'intérieur, contre-signa les dé-
crets relatifs aux biens de la famille d’Orléans, dirigea les
premières élections du Corps législatif, et, résigna, par
raison de santé, son portefeuille en 1831. Sénateur depuis
le 31 décembre 1852, il fut ambassadeur à Londres, île 1855
à 1853.
Il fut de nouveau chargé de ce poste en 1859,et il lequiîla
bientôt pour prendre là direction du ministère de l inté*
rieur. Sa circulaire du 8 décembre 1860 a marqué là pâli
titli devait être faite selon lui à la presse à côté «b
les modifications parlementaires. les élections de
montrèrent tes progrès croissants de l’opposith
suivies delà retraite du ministre.
Quelques semaines après, il était nommé duc,
M, de Persigny a été lo grand doctrinaire, l’apc
régime, impérial. La.session tics conseils généraux do 1864
lui donna l'occasion ‘de proposer lo programme libéral, tel
qu’il l’entendait, de la politique napoléonienne. Lesdiaeos-
sions du Sénat, les modifications dû la Constitution lui ont
fourni le sujet de lettres et de discours nombreux, où l’on
cherchait la pensée mémo du chef de l’Etat. Ou a particu-
lièrement remarqué son discours sur le sénatus-consulte
modifiant l’article 26 de la Constitution (12 mars 1867) : M.
de Persigny s’v montrait l’adversaire très dédaigneux de
la responsabilité politique ci du régime parlementaire.
Des lettres sur la liberté de la presse, à propos de la loi
de .janvier 1868, lo montrèrent convaincu de la nécessite
de prévenir par la rigucurde là répression l'abus des droits
accordés, l! lut aussi l'apologiste ardent du plébiscite de
1870.
A l’occasion de son mariage avec la princesse de la Mos-
kowa, il avait reçu un cadeau de noces de500,o0ü fr.
Il n’a point essayé de se faire éliro à l’Assamblée natio-
nale de 1871.
Il est mort en témoignant de ses sentiments catholiques,
assisté, à ce que rapportentles journaux de Nice* de deux
frères jésuites» " . (Temps).
pilules dépuratives, qui corrigeront et empêcheront leur aeftoij:
Ces remèdes agissent avec une telle promptitude et produisent un
effet si marque que les ulcères invétérésTles jambes, les inflam
mations causées par les veines variqueuses, les crampes des
membres inférieurs sont soulagés et guéries en peu de temps par
leur action, combinée. Ils tempèrent l’agitation et stimulent la
paresse des vaisseaux sanguins et des nerfs. Quelques appljCa.
tions de l'onguent procurent un soulagement instantané a cteu*
qui ont des hémorroïdes, des fistules où autres affections de en
genre-, etJ5i.stn.Qii continue l’usage avec persévérance; on obtient
uiiè gùérîs'dfa radicale.
Aux personnes faibles de la poitrine, à celles atteintes de
rhumes, toux, catarrhes opiniâtres, les médecins prescrivent k,
séjour dans lo Midi, pros des rives embaumées par les émana
tions du pin maritime, comme â Areachon. -Se basant sur l'effica-
cité des émanations balsamiques du pin, M. LAÇASSE, pharma
( •••:■ .1 l)"t-d.»a.a eu l'uutiolive d»- cunvuti<.-ri-n un slunr ,i m-,..
patede sève ut: pin tous les principes balsamiques et résineux
de cet arbre. L’on petit affirmer aujourd'hui qu'ils sont considérés
Comme les meilleurs pectoraux.
A Paris, à la pharmacie, 7. rue de la FeniUadc : à Anvers, c!m-
M. DEBEl'L. pharmacien. Longue rue Neuve, 57, et à la PHAR
MACIF.- D POOLER 1 K, rue Ktapdorp, 49. ....... V.)
DERNIERES NOUVELLES.
AGENCE ilÀVÂS-BULLlER-RBtJTjeft.
Londres, 14 janvier.
Bulletin officiel. — La santé du prince de Galles
continue à faire des progrès satisfaisants. Elle se ré-
tablit de jour en jour. Il se passera cependant encore
quelque temps avant que le convalescent fié répreiirië
toutes ses forces. Aiicuh bulletin ne sera plus publié.
Rome, 14 janvier.
La conférence télégraphique internationale a ter-
miné ses travaux.
Un consistoire sera probablement tenu vendredi.
Demain aura lieu la réouverture du Parlement.
betiifciiiRie ui/i HF.
Londres, 15 janvier.
L’agent du comité des teneurs de valeurs espagnoles
de Londres à Madrid annonce qu’un comité s’est formé
à Madrid pour protester contre l’impôt sur la dette
intérieure et contre le déshonneur national impliqué
dans uu impôt sur la dette extérieure.
Le Times publie un télégramme de Paris, Î4 janvier,
disant due le mintstfié dés”,finances à envoyé Vendredi
à Berlin ël millions de francs en traites à coiir-lé
échéance sur Londres ét l'Allemagne et qu’une pareille
remise sera faite le 27 janvier.
Londres, 15 janvier.
M, BernsuuTTsera décoré de l’Ordre de l’Aigle Noir
Li ve RpooL, 15 j qnviçr ;
Le steamer Jfir.nés'ôtw vient 'o’àrmefi de New
Yofli.
Bulletin des Bourses,
Dépêches Iclêgruplikjues.
BRUXELLES, 15 janvier
(Courâ d'ourertqrè)
Métalliques..! 353/8
Bons Arnér. 1882.
Piastres....
Empr. Morgan.
Turcs.......
Emprunt 187i ..
Rente.......
. VIENNE, 15 janvier.
(tioürs de clôturé).
Crédit mol). Aut. 346 50
Lots de 1858..... 191 20
» - 1860.......! 105 20
» « 1864......! 144 50
Napoléons d’or... j 9 12
Aut. rente pap... j 63 —
........ {Emprunt 1871_________________1-------
LONDRES, 15 janvier. — (Cours d’ouverture.
32
isohdés angl..
MO b. Amer. 1882.
Ch.deferlllin.acrt.
h EHë
Espagnols 3 Ó/0...;
Italiens 50/0..i
925/8 à 923/4
92 - « Wm
w z : :: z
50 - - ■ -
30 "------
663/4 - 6'
Nouv. Amér. 911/2 à 913/4,
Français 1870,611-0---â
Emp. franç. 1S7L 3 - =
Pérou..........
Chemins de fer :
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Namur-Liége____
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Lombards.......
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Lemaire). - Woensdag 17 Januarij, ten ;voordeelt' van M. Hen’
drickv.— Aiv.ui Brenghel, zangspel in 1 bedrijf. — Fridolien,
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jours de 11 à 4 heures. — Prix du bille! ; 1 îfttiW:
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concert. Intermèdes de chaut, opérettes et vaudevilles.
On commencera dans la semaine à 8 h.: les dimanches et jour»
ls IVWns. é 7 heu res.
Jeudi 18 jaitvf.qu’.'-si-ntation extraordinaire, au bénéfice d--.
M. et Mme Chelu. Repertoire entièrement nouveau. Belle Tom-
bola et un cadeau à tous les spectateurs. ,
PARTIE COMiERcITle
Pince d’Anversi «lu lli .lanvler.
£ BOIS DE Tiff \ l’UItES. — Nous connaissons 1a vente do k
partie (le 15.0OJ ■ )Un :campéeheHaiti, en débarquement par Del-
phine. de Fort uti rince.
CAFES. — !is. st de nouveau traité aujourd'hui, de prenir
main. 909 sacs café Haïti do Port-au-Prmee, en débarquement
par Delphine. La demande pour cet article continue bonne j-
les prix sont trés fermes.
f-lCEREAI/ES. L.o marché pour froment a été calme nu)
d’hui.toutefois les prix.u'ont, pas éprouvé de variations. Les sri-
jjte* de ia Jter Notre, ilaf cr’ntiV, fiütêtô sétlvért'efiî .defljàg^
depuis samedi, pour l'exportation vers l'AUemegno. on d- V
vendu, en diverses parties, environ 30,000 .hectolitres, au prix
uniforme de fr. 20 par 100 kilos. Les orges et les avoines sent
calmes.
COTONS. — I/ t demande pour ce lainage, a continué active
depuis la bourse de samedi, à des prix très fermes.
On a vendu :
710 balles Louisiane, disponibles par P. /. Citfleton, h ü. \P :
it I fe
100 « Oomra. disponibles par Baron o -y.ii u A .
100 » Dhollernh disponibles par Am. u’ a fr. 100 :
150 •• Savannah. lova middling â livrer par II'.. ...... :.
attendu en droiture,a fr. 12S 1/2 ;
100 balles Louisiane low midipi- -J, à livrer par Huwlkorn,
attendu ou droitur_,u fr. 13.’.
CUIRS. — Ou a vendu anjourd liai les quantités suivantes :
CUIRS SKCS DK BÜKXJS-AVRKS.
— ..... 500 V S, mat., 24 1 esp.. p. Jtero. â fr 141.
— ..... 178 •• Roi*.. U) 2<3 k.. par AtttdMe, ft !. . 1. I
— .... 301» h/fs,niât.. 31 4/5 »c.sp . par dito, a tr. 147.
$ &. I3 II 't ià ^
— .... 700b ,ïs.mat.,34&ést\. rar F. PnroiU',Aff. 143.
OL'1RS SKCS DE MONTEVIDEO.
— .... 3(19b/f# et v/s, 13 k., par’Ptwcai. a lr. 13*.
OBtRS SALES D fi MONT t£-VI!»r)0 KT DF. t’i'RluiW.VY.
Solde n»318 H '■ ri. 25 32 k., par ' • ra-p é fr '•L
No.319...... 4V5 v.S: *82(1 k.. bar fop- S fr. 7*
SuideWfi «a vbéa K.. fwrdifoU fi;, 84... , -
— 119 Ut ug 4/ïi av.i tërid R., p. A-S-.7I
— ..... 258 - » 20.25 k.,.pur diio. h\ . i,
— .... 17 .......... 25,28 k.. par dite, à fr. 77.
Du m> 407.. 125 v.s, 25.28 k., p. Citta d?Albenga, A lr. 81.
X®352.... 1640 •• 2027, k., p. Mary Austin, exp.
•> 353..... 130 » 25/28 k., par dito, exp.
Du n® 391 . 650 I/rt'g., v.V, 20/25 k.,.p. Ihrnhard. a fr. 8).
èf.'tts SALÉS UE nUÜNüS-AYÜKS.
— . . !&7 Ms Ru-: , 20/25.k..-p- ChàrloUe. à ff. U 12
— ..... 100 - •: !iv.,-25 32Jt.„ fici-dlto; â..tr ;7U 1.2
-- ........ 75 - - » 261/5 k„ par oibi. à ô . ‘2 F/2
LAINES. *- La demande pour cet article continue L.nncâd»
prix très fermes. 11 s'est de nouveau vendu-aujourd’hui 3-’0 balles
B.-A. suint et dont 369 balles de la nouvelle tonte.
OS DE BETAIL. <>:. a vendu aujourd'hui 15,30..' pièces or,
d Importation par Charlotte, de Rosai'io.
PEAUX DE MOUT' >.\S. - Nous connaissons ia > :,to du u- 91
soit 150 balles peaux du Monte-Video par Pascal, u fr. 187 I -’onr
100 kilo.". .
PETROLE RAF h i N i-.. Paves. Viffisvits 3
P. Claes, boutiquier, 76 aus, veuf de A. Anthonis
J. Blockx, tapissier, 22 ans, Grande
£)lat«Ctvil d’Auvefisi
Déclarations de décès dü Ö au li j ait mer 1872.
sexe masculin.
J. Soleil, menuisier, 51 ans, époux de A. Mynsbergeu, rue Nor
hert. — J. Alzaa, prêtre, 71 aus, rué du Prince. — A. Bosschaert’
journalier, 78 dns, veuf do J. Iiempeneefis, Allée aüx Roses. — F’
JDe Keyzer, cordonnier, 49 ans, époux de A. Roderiguez, quai St-
Jean. — J. Lauwers, 26 ans, rue Jésus. — J. Wouters, menui-
sier, 49 ans, époux de A. Toen, rue Bogaerde. — A. Bastiaens-
sens, 70 ans, veuf do A. Rosseëls, rne du Chêne. — P. Bosschaert,
50 ans, Place de Meir. — P. Stoops, jardinier, 79 ans, époux de J.
Hirser. ChausBée St-Sernard. — P. Labeeuw, matelot, 35 ans, rué
dè la Chaise “ -
sen, Marché aux Chevaux
rue Goddaert.
6 enfant au-dessous de 7 ans, 1 mort-né.
SEXE FèMlVijJ.
M. Van Cammereu, 53 ans, épouse de Van Nés, rue Haute. —
M. De Clerck, cabaretière, 52 ans, rue des Escrimeurs. — C. Ja-
cobs, 68 ans, veuve de C. Verlat, quai St-Jean. — J. Verstraeten,
75 ans, Place de Meir. — M. Stevens, 17 ans. rue Terninck. — A.
Tysbaert, 33 ans, veuve de A. Bulens. épouse de V. Cuypers, rue
Deurne. — F. Lundefs, 2Caüs, rue de l'Eglise: F. Dliooghe, 79
ans, épouse de J. Cipedo, rue de la Pelisse. — M. Cretéii, journa-
lière, 46 ans, veuve de A. Kuykeus, rue St-Lazare. — C. Van
Doninck, 22 ans, rue des Augustin-,
12 enfants au-dessous de 7 ans, 3 mort-nées.
DÉCÈS: | NAISSANCES.
Sexe masculin.. J9 iT.(o, ,, ; Sexe masculin.. 23
. féminin.... 25 10tdl 44 - féminin.... 24
Total 47
MARIAGES.
- J. Craen 1
J. Snteystersavee E. Crispiels
— J. Diefs av ” " ” "
Gabriel avec
I schaerts avec J. V.
; Merset avec A. De Lé. — J. Jansen avec M. Goor.
avecC. Herbaut.
ec M. Desemout.
peç M. De Kaey. — F. Verstropen avec F. Joice. — A.
: M. Solheid. - J. Verdyck avec M. Claos. - J. B09-
c J. Van Ghèluwe. - .!. Yan'Gorp avec J. Alen. - B.
Nécrologie.
Le duc de Persigny vient de mourir a Nice après une
courte maladie. Jean Gilbert-Victor Fialin était né le 11
janvier 1808 à Saint-Germain Lespinusse (Loire). Il s’enrôla
à dix-sept ans, fut ensuite admis à l’Ecole de cavalerie de
Saumur, et en sortit imbu d’idées royalistes assez pronon-
cées. Il les modifia sous l’influence d’un officier du regiment
de hussards dontil faisait pàrtie,ets:asocia,enl830,au mou-
vement militaire de Pontivy en faveur de la révolution de
juillet. Sa conduite ayant été taxée d’insurbordination par
ses supèrienrs, il fut réformé.
Etant venu à Paris, il collabora au Temps, dirigé par
M. Baude. Ce fut vers cette époque qu’il quitta son nom
patronymiquede Fialin, pour prendre celui de vicomte de
Persigny, appartenant, a-t-011 dit, à sa famille,bien qu’elle
«ît négligé de lô porter. Converti par. la lecture du Mémo-
rial de Sainte-Hélène â la cause bonapartiste, il fonda
XOccident.français, revue dont, faute d’argent, il ne put
donner que le premier numéro ; on y lisait cette définition
de l’idée napoléonienne : « C’est la tradition tant cherchée
du dix-huitiême siècle, la vraie (pi sociale du monde mo-
derne et tout le symbole des nationalités occidentale*. ».
Ce numéro lui valut l'amitié de Louis Bonaparte. Il par
courut ensuite la France et l’Allemagne pour travailler à
la reconstruction du parti impérialiste,et il fut le principal
instigateur de l’affaire de Strasbourg, dont il prépara ‘los
plans et la mise en scène. Ayant réussi à s’échapper grâce
a une ruse de Mme Gordon, il se réfugia en Angleterre où il
publia une apologie de l’entreprise manquée.Associé quatre
ans plus tard à l’affaire de Boulogne, il fut condamné
par la cour des pairs à 20 années de détention. Le gouver-
nement poussa l’indulgence jusqu’à ne lui donner pour
prison que l’enceinte de la ville de Versailles. Pendant,
les loisirs de cette facile captivité, il composa un mémoire
sur X Utilité des pyramides d'Egypte.
Aussitôt qu’il apprit la chute de la famille d’Orléans en
1848, M. de Persigny accourut à Paris, s’entendit avec les
membres de la famille Bonaparte, organisa leurs partisans
én société, contribua à l'a publication de quelques feuilles
populaires. parcôurut'Ies départements, se fit admettre au 1
Dispuuible blanc...........
Selon nuance et quantité
Par uav. dans le part......
' nvier....................
471.2
48
Février ........................... «•
Mars........................... ---......... 4, iv - -
Avril...............................................» - -
Mai................... ....... — ----« — -
Juin ............................... !i-------------------
Juillet... ............;.............«------‘ —
Août.......................~ "--------------
Septomb........................ -- — • —1
Octobre..............................» -.......c.... « — -
Novemb...............................«------n
Décembre....................... — — »-------- — - * - -
2 premiers mois...................... »-------------------
3 premiers fflds..-. - ..............•-------— — *---------
Par navires en charge...u,.. <. --------------------* - -
Marché sans changement.
SUCRES BRUTS INDIGENES. — On cote:
Sucre à 88 degrés, disponible.............. fr. 60.—à - -
» •> * sur janvier et février..... « 09.— ”-
<> blanc n® 3, disponible............... » 78-”—:-
Mélasseindigène de betterave ............. • U.— >11.90
TABACS, — Marché ferme. On a vendu aujourd’hui de po-
ndères mains, 47 bouc, tabac Kentueky.
COMPTOIR
COMMERCIAL ET MARITIME
13, Rue du Faubourg Montmartre,
PARI».
SUCCURSALES ET AQENCES:
Havre. — Nantes. —■ Bordeaux. — Marseille. —
Liverpool. — Cardiff. — Anvers. — Rotterdam.
— Christiansand. — Bergen. — Barcelone, -t
Cadix. — Trieste. — Constantinople. — Alexan-
drie. — Port-Saïd, etc.
Achats et vente à commission de tous produits bruts et
manufacturés.
Avances sur consignations-connaissemeuts.
Achat et escompte de warrants.
Transports pour tous pays.
Assurances maritimes. ’
Achat, vente, armement, affrètements de navires à voiles
et à vapeur.
Encaissements et recouvrements.
Généralement toutes opérations se rattachant au com-
merce extérieur et à la marine marchande.
Le Comptoir Commercial et Maritime prête sou con-
cours à des associations déjà constituées ou à constituer
sous la forme de Sociétés Annouymes ou autres ayant pour
butdeseutreprises.de commerce et de navigation et se
charge de l’emisssion de leur capital.
li se charge également au iiôm des armateurs et négo-
ciants de suivre en leur nom auprès des Compagnies e#As-
surances Maritimes toutes leurs réclamations {règlement
d’avaries, sinistres, etc.) Un conseil judiciaire composédesî
jurisconsultes les plus plus compétents a été institué à cet»
effet.
Renseignements gratuits les plus précis et
les plus récents sur le cours des marchandises, du change
du fret et généralement sur la situation des affaires corn- entravées par m ----—
merciales et maritimes de toutes les places du globe. j ££s bateaux libres sont encore peu nombreux, et les afin-
Des télégrammes spéciaux sont adressés aux armateurs ! .«m ci»n»niina à cause du fret élevé que uemauaem *
et négociants qui en font la demande*
Adresser toutes les communications au siège principal
du Comptoir, . , L
13, RUE DU FAUBOURG MONTMARTRE,
960
DÉPÊCHES COMMERCIALES.
ROTTERDAM, lît Janv—H.-B.-R. — CEREALES:
Avec peu d’arrivages. Ventes lentes. Froment en baisse de fl. 3
â 6; graine de eanarie et pois en baisse de fi. 7 1/2; seigle en
hausse de fl. 7 1/2 par last. Graine de lin sans changement.
IMItlN, I» jnnv. — (H.-B.-R.)— FARINES : 8 marques,
les 159 k. esc. 1/2 0/0). 18. lii.
Courant du mois............... 80.— 79.75
Mars et avril................. 82.— 81.25
4 mois de mai. ............ — •— — —
Février.................. ... 80.75 80.25
HUILE de colza les 100kil. (hors barrière esc. 1 0/05-
Courant..................... 106.50 10?—
Marsetavril.................. 106.— Mb-®
4 mois d’été,................ 105.— 105.—
4 derniers mois.............. 102.— 102.—
HUILE de lin les 100 kil. entrepôt. (Esc. 2 0/0).
Courant du mois.............. 95.75 97.—
Marsetavril......:.......... 96 — 96.—
4 mois d’été.................. 97.— 97.—
ESPRIT : 3/6 Nord fin (l’hect. 90 degrés, eutr. Ësc\ t 0/A.
Courant du mois............... 56.— 56-—
Mars et avril................ 59.50 59.oO
4 mois d’été................. 62.50 b2..x)
SUCRES bruts (les 100 kil. bonne 4‘* a® 12. _
Disp, et courant du mois (88 deg.). 69 2] 69.50
Blanc 3° disp............... .JS:"} T».50
Raffiné . 153/153 lo2/153
LIVERPOOL, lSjonv.- (Ouverture). — ( OniNX .
Ventes probables 15,000 b. Marché stationnaire,prix plus calmes-
importations do ce jour 16,000 balles.
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PHILARELPHIE, 13 jany. - PETROLE : SG»
dard white disponible se cote à 22 00/ cents par gallon.
tMiUR «X» Janv. -- COTONS : Recettes de la se
marne,31.000 bal. : exportations totales ^>93,0001 bal...dont : P<w
l’Angleterre. 22.500 b. :pour la France, 500 b., et pour les auttei
pays du Continent. -,— balles. Stock à Bombay .->3.000 baltes.
In cours d’expédition 54,000 balles Marche plus calme. On eoF-
lair Oomra. u livrer le mois prochain. Rs 255 : dito DhoUejM.
à livrer dans 4 mois, Rs247; Hingelghaut nouveau, hrt’àMe Jaa
la quinzaine. Us 278. La qualité de cette sorte ne parait pas aus,s
bonne qu’au coinmenceaaent. Broach lair nouveau mach ■
livrer dans deux mois, Rs 275.
Change : S/Paris. tr. doc. à 6 ni. de vue. lr. 2.Ü». vià
Fret: Pour le Havre, par voilier, £3.2.6; pai Steamei,
•overland£3.15 par tou.
Onguent et j>» Holloway. — Soulagement m-
stantané. .— Les ■ ^ i6S jours font des progrès, les
ulcères qm. d - P heure s’approfondissent, peuvent être ar-
retés dan^ llale par cet onguent curatif et eeP
Ikulletiu industriel.
! cntRLEROI H Janv. — METALLURGIE: lln.V
! a rien de nouveau sur le marché sidérurgique ; les hauts jour
' neaux et les laminoirs ont des engagements pour pl
. mois: les prix sont très fermes et les producteurs hésitant •*
1 prendre de nouveaux engagements. . le.
1 CHARBONS : Les prix pour toutes les quahtós sopt
uns. Des marchés importants sont proposes aux [ff3
mais les exploitants hésitent à s’engager ^uJ!‘«^?Sîte‘0nt tou-
prévisions générales sont a la hausse, ^ expéditions sont to
fours entravées par le manque (le wagons de toutes les
nies. Les bateaux fibres sont encore peu nombreu
tements sont suspendus à cause du fret eleve que
I 13 janv. - Nous ne pouvons lie constater ■*
I -oontùmation ,1e la Situation fa volatile des jKt?4i£tS'& *
: 50 'mfLi Ptxrtc laminés de fonte au bois, a Æü4r. ia
îe£ ^au a §15; foi mixtes, 2*0 à 230. Fers spéciaux M
fr la 1™ classe. Fers martelés. 270 à sîSôîr.
fonte brute pour affinàgè, il s'est traite quelques an |