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plomaltqucs et dés documents officiels nous apprendra bientôt les
rôles respectifs qu'ont joué les souverains et les puissances dans ces
grands événements et c jour, dit-on, n’est pas éloigné où te lumière
de riiisloirc éclairera toutes ces questions,
Quant à la Russie, elle se montre plus Sympathique que jamais à la
France. Le comte OrlofT, qui avait connu autrefois le prince Louis
Napoléon en Allemagne, avait Vcçti pour inslrticlions de témoigner à
l’empereur des français^ loule |a déférence compatible avec le but de
sa mission. Le plüny, otèntiaire russe a mis un grand lactk remplir les
intentions do son souverain. On raconte qu’un haut salon diploma-
tique (ma’,s non officiel), celui de M""> Pozzo di Borgo, lui a fait des
avancer, qui n’ont pas reçu l'accueil qu’on on attendait. A l'invitation
qui lui était adressée, le comte,OilolT aurait poliment répondu que
>'es instructions lui interdisaient de faire aucune visite partout où sa
présence pourrait donner lieu îi do malignes interprétations. Et mal-
gié les instances de la maîtresse de maison, malgré les souvenirs que
pouvait invoquer la famille d’un ancien ambassadeur de France en
Russie, ic comte Orloff ne se rendit pas b la soirée.
La signature eie la paix a donné aux plénipotentiaires des vacances
dont iis avaient grand besoin. Ils peuvent vaquer maintenant à leurs
affaires, et no plus tant assister aux bals,, aux soirées, aux concerts,
aux séances de l’institut. Ils se dédommagent par une fréquentation
assez assidue des petits théâtres, et notamment du Palais Royal.
Grassot a le privilège de dérider la physionomie sévère dos diploma-
tes. On les voit aussi presque chaque jour se promener au bois de
Boulogne, dans de splendides équipages
LccouiteOrloffsurtoutaffecleuniuxe.de véritable boyard. Culte
son revenu personnel qui dépasse 12 initiions, il a reçu b son départ
de l’empereur Alexandre une lettre do crédit illimitée sur la maison
Rothschild. Dès le premier jour de son arrivée b Paris, il a commencé
par tirer une traite de 600 0 0 fr. pour ses frais d’tnstaiiation.
On parle toujours du prochain voyage de l'empereur Alexandre b
Paris. Déjà, grâce a la levée do l’interdiction ,|ni leur était faite de
venir en France, un certain nombre d’ç.jtjciers russes sont arrivés dans
la capitale, cl tètent la paix b lo'jr manière. Ils annoncent ouverte-
ment que le czar pourrait bio- accomplir son projet avant le mois de
juin : ils ajoutent que ta ^,aix (quoiqu’on en ait pu dire), est très popu-
lairc a Saiut-Pélershç,urget dans toute la Russie.
Déjà les bulio’ms maritimes font connaître qu’à paitir du !r mai le
sci vice des bateaux b vapeur français de lu maison Châteauneuf
et G» sofa rétabli entre le Havre et la capitale de la Russie. Lié té pro-
chain on fera des trains de plaisir.
il court depuis quelques jouis b Paris un bruit qui a mis quelques
halonsen émoi. On assure que M. le comte de Pans, qui a aujourd’hui
dix-huit ans, aurait publié un manifeste sous forme de lettre adressée
U son cousin, M. le comte de Chambord. Cotte démarche serait une
sorte d adhésion conditionnelle b la fusion des deux branches. Une
des conditions serait l’adoption du drapeau tricolore pat la branche
aîude. il serait curieux que les choses en vinssent là.
Madame Ristori va jouer mardi prochain la Mêdêe de M. Ernest
Leguuvé, traduite en italien. Une répétition de cette pièce a eu lieu
! autre jour dans !e salon de l’hôtel Montmorency où est descendue la
troupe italienne. On s'attend b un grand succès. M. Légouvé si mal-
mené par Jl"« Rachel a trouvé entin sa Médée. Aprè.% la répétition, il
disait a qui voulait l’entendre que jamais tragédie n’avai'i eh. de pareil
interprète. On a parlé, de i’ironie de Rachel , il paraît qu'elle est de
beaucoup dépassée parcelle de la Ristori.
•1 ai assisté hier b ia première représentation de Françoise, comédie
en d actes, de Mm« Georges Sand. C’est une œuvre charmante et
sérieuse b la loiL, comme tuut ce qui sort de la plume de l'auteur, une
belle prose émaillée de mots spirituels. L’action se passe b Bourges en
Bern, mais Mon plus au milieu des traînés et descavées de la Sologne.
Sau«i est sortie du Rüroclrame ; la nouvelle pièce n’a plus celte
odeur de sainfoin de Cluudte et du Chanipi ; oliemeten scène des
bourgeois do Bourges : C’est utfe satire des ridicules de la province,
une nouvelle édition des précieuses ridicules au XIX» siècle. Les mots
comiques y abondent, ce qui est nue nouveauté sous la plume de
i auteur d’Evenor et Leucippe. Le succès a été franc et complet. Mm*
Rose Chérie, Lesueur, Berton, Dupuis cl une jeune débutante,M,lc Delà
Porte, ont fait merveille.
M. Octave Feuillet vient de terminer une comédie en un acte pour
le Théâtre-Français, intitulée le Parc, qui va prochainement entrer
en répétition. .
Mais le bruit de Paris, qui sera bientôt le bruit de toute la presse
et qui réjouit d’avance tous ies cabinets de lecture, c’est le prochain
voyage b Jérusalem,,, devinez de qui?... d’Alexandre Dumas. Ce
touriste infatigable va chausser ses bottes de sept lieues, et partir b la
découverte de la Palestine, l.b, comme en Espagne, ü aura pour com-
pagnons de voyage Desbarolles et Giraud, auxquels vont s’adjoindre
Céiesttn Nanteiiil et Paul Bocage. Après avoir remonté le Nil, la cara-
vane se dirigera par l’Abyssinie et !a Mecque vers la Terre-Sainte, but
de te pélérinage. Alex. Dumas prétend que la Palestine n’est encore
connue que sous le rapport poétique et religieux, et il vent en faire le
sujet de nouvelles impressions de voyage et d’un roman historique.
Voyez-vous d’ici Fauteur des Trois Mousquetaires faisant son entrée
sur uneânesse, dans les rues de Jérusalem ! La ville sainte en frémit
d avance. Après avoir accompli celte croisade littéraire ethumoristique,
le fécond romancier ira cherche# b Constantinople, et ensuite b Ka-
miesch et à Sébastopol, le sujet de nouveaux récits. A propos d’Alex.
Dumas et pour finir,voici un mot spirituel de son fils : Pana, disait-il,
a tant d amour-propre que s’il avait une voiture, il serait capable de
monter derrière, pour faire croire qu’il a un nègre.
Alexandre Dumas a été le premier b rire aux éclats de cejolitnanque
de.respect filial.
Un savant assure que nous aurons, cette année i856, le retour de
la comète de 1811.
Un touchant exemple de tolérance religieuse est rapporté en ces
termes par le Courrier du Bas-Rhin :
<< La commune de Neuvviller, canton de la PclUe-Pierre, d'une po-
pulationa peu près égale de catholiques et de protestaus, vient de
f.erf!r®î,. un ^scuurl intervalle, cl son curé, M Vegt, et son pasteur,
M. Swiiling. B 1 ’
» Depuis vingt-neuf ans, les rapports les plus bienveillans avaient
existe entre ces deux ecclésiastiques et cuire leurs paroissiens res-
pectifs.
» Le curé est mort le premier, il y a trois semaines environ, A cette
occasion, le pasteur a fait sonner lès cloches de son église en même
temps que sonnaient celles de l'église catholique. C’est le pasteur qui
aconüurt le deuil du curé. Le cercueil était suivi par les enfants de
l ecoip protestante, par leurs instituteurs et par leur institutrice.
, v> Le 23 de ce mois, le pasteur mourait b son tour. Les dociles de
1 église catholique annoncèrent aussitôt celte nouvelle perte b la com-
mune en môme temps que l’église protestante, et le jour de l'enterre-
ment, après le service dans l’église protestante, le vicaire catholique,
les sœurs et les enfants des écoles catholiques, se sont joints au cor-
tège pour accompagner au cimetière le corps du pasteur.
» On eût dit, b voir l’affliction profonde de la commune, dans ces
douloureuses circonstances, qu’elle ne formait qu’un seul troupeau
sous une seule conduite spirituelle. »
BOURSE ME PARIS l)U 4 AVRIL.
On lit dans le Bulletin financier de la Presse :
3 heures. — Les affaires onl été presque nulles sur la renie depuis
le début du parquet. Les cours étaient lourds et légèrement en baisse.
La spéculation délaissait de nouveau le 5 0,0 et se portait sur les
actions de chemins de fer. Mais la hausse de ces valeurs, en rédui-
sant le revenu des grandes lignes, finira par ramener ies capitaux sur
la rente.
Le 3 0/0 est resté quelque temps b 73 60 ; il a fléchi lentement b
73 43, il est demandé de nouveau b 73 30.
Les deux cotes de Londres sont venues comme celles d’hier à 93
US. La banque d’Angleterre n’a pas suivi l’exemple de la banque de
France ; elle n'a rien changé hier au taux de son escompte, qui est
toujours b 6 0.0 pour les courtes échéances et b 7 0/0 pour les longues.
Cependant toutes les lettres de Londres arrivées b nos banquiers
s’accordent b dire que l’argent est devenu abondant, et qu’on trouve
facilement b la Bourse de Londres b reporter les valeurs sur le taux
de 6 0/0.
Le Crédit mobilier est demandé au cours moyen ; mais le prix de
1700 offre de la résistance et amène beaucoup de réalisations. On a
fait 1695 et 1680.
Les primes dont 10 étaient Très recherchées ; on les Icnail encore de
1830 b 1873 pour la fin d’avril,
La Caisse des chemins de fer était recherchée de 58a à 590, coupon
détaché. La banque de France a monté b 5600. Le crédit foncier
à 730.
Les actions de la Compagnie maritime élaient faibles. Elles ont
fléchi b 570. Les petites voitures se tenaient à 117 50. Le gaz parisien
à 800.
Les Verreries donnaient lieu b beaucoup d’affaires, et elles étaient
tenues de 110 b 111 25. La compagnie américaine était calme de 575
à 380.
Les actions des Docks était calmes de 198 25 b 198 50.
Les chemins de ferautrichiens étaient tenus de 92875 b 930.
Les actions de chemins de fer étaient très recherchées'. Presque
toutes les lignes se négociaient en hausse. .
On a détaché aujourd’hui le coupon de dividende de 50 fr. sur l’Or-
léans, de 32 50 sur l’Ouest et de 7 fr. sur le Béziers. .
L’Orléans a été demandé b 1285 et 1290; on le tient même en ce
moment b 1295. L’Ouest a varié de 877 50 b 882 50.
Le Nord a monté b 1052 50; l'Est b 1007 50; l’Est nouveau b 845 et
850; Lyon b 1310; le Midi h 770. .
Le Victor-Emmanuel était fort recherché de 657.50 b 660, le Sainl-
Rambert de 640 b 645.
Nous avons vu reparaître les actions de Manage b Erqueliucs qui
n’avaient pas été négociées depuis longtemps et qui ont été vivement
recherchées b 525 et 530. ,
On parlait d’une fusion probable de ce chemin avec la Compagnie
du Nord, etd’un prolongement qu’il aurait obtenu pour se relier avec
le chemin de Bruxelles.
La ligne d’Erqueiines se trouve déjà en communication directe avec
le chemin du Nord, et l’on vient de décider l’établissement b Erque-
lines d'un dock pour recevoir les houilles qui desserviront Paris et
toute la vallée de l’Oise.
La spéculation n’était concentrée aujourd’hui que sur les chemins
de fer. Toutes les autres valeurs étaient délaissées.
3heures. — La rente a été très lourde jusqu’b la clôture qui s'ctl
faite de 73.50a 75.45.
Le crédit mobilier était tenu de 1680 b 1685.
Les chemins de fer étaient moins demandés qu’au début. Leurs
cours élaient néanmoins très fermes.
Le cours moyen ressort sur le 3 0/0 b 75, seul cours du comptant, et
b 93.07 10 sur le 4 1/2 0/0,
Changes. — Londres, 25.37 1/2 b vue, 21 92 1/2 b 90 j.; Francfort,
211 »/» b vue, 209 1/2 b 90 j.; Amsterdam, 211 7/8 b vue, 210 1/8 b 90 j.;
Anvers, »/» b vue, »» b 90 j. ; Berlin, »»» b 90 j.; Hambourg, 188 »/» b
vue, 183 1/2 b 90 j.; Naples, 470 à vue, 465 »/» b 90 j.; Vienne, 242 1/2
b 90 j.; Pétersb., »»» b 90 j.; Madrid, 530 »/» vue, 523 »/» b 90 jours.
IIOliîiÆKDF,.
La Haye, 1 avril.
M*1* la princesse Mai ianne des Pays-Bas est partie pour l'Allemagne.
S. A. R. s’est embarquée rc malin b 6 heures b berd du pyrosS-aplih
de Mederlnndcr en rade de Rotterdam-.
— Un tableau statistique sur Immigration luiliandai.se en 1855 cons-
tate que le nombre des émigrants s’est ••levé à 077 chefs de famille ou
célibataires dont 68 personnes aisées, 459moins aisées et 169 pauvres.
Le nombre des femmes émigrées monte à 327,celui des enfants b 1060.
BOURSE D'AMSTERDAM ME 4 AVRIL.
La tendance générale des fonds était favorable aujourd’hui.
Les transactions ont clé très animées en intégrales et 4 0.0 hollan-
dais, ain.-i qu’en fonds russes, autrichiens et mexicains.
5 heures : Inlégr. 63 5/8 b i 116; Esp. 1 f/4 0/0 21 15/16 h 25 ; 3 0 0
irit. 40 f/16 ; mélall. 5 0,0 81 f 1/16 à 3/4.
..............---------------------------
BELGIQUE.
. Bruxelles, 4 avril.
S. A. R. Mgr. le duc de Brabant a visité, ces jours derniers, les aie-
liers de MM Gaffait, Madou et Portacis, et a examiné avec un grand
intérêt les tableaux qu’ils ont sur le chevalet, les études et les croquis
qu'ils ont eu portefeuille. Le prince a commandé b chacun de ces
artistes un tableau de grande dimension, destiné b la galerie qu'il se
propose de créer dans son palais de Bruxelles.
— La collection dus portraits des présidents du Congrès national et
de la Chambre des Représentants qui orne la salle de lecture de la
Chambre, vient d’être complétée par le placement du portrait de M.
Delehaye, dû b M. Th. de Motive!, ue Gat:d.
— if paraît que la reconstruction du théâtre de la Monnaie coûtera
onze cent mille francs environ.
— Le marché aux grains de ce matin, b Bruxelles, n’était que nié-
dioerement fourni, et les prix se sont maintenus avec f rmeté ; la
vente a été assez rapide.
Le froment s’est vendu de fr. 32 b 55 l’hcct.; le seigle de fr. 21b
22 id. ■
Au marché de la place du Grand-Hospice, ies pommes de terre se
sont vendues b raison de fr. 8 80 b 9 les 100 kiiog. il y eu avait 430
sacs.
OBSER VATOIRE KOI AI, ME BU UXELLES, 4 ÜVllt, il m idi, (29"
jour de la lune. — Baromètre observé, 75amm77 ; thermomètre cent,
du baromètre, i l°5 ; température cent, de l’air, I2»2 ; id. maximum,
depuis hier midi, 17"! ; id. minimum, — 9°7;eau tombée, in,™87;
vent, OSÜ.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du i avril.
PRÉSIDENCE DE M. RÖUS8ÜLI.E, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte b deux heures un quail par l’approbation du
procès-verbal de la séance d’hier et par l’analyse des pièces adressées
b la Ghafiibréi
m. dfxfosse. je viens d’apprendre que M. le minisire de 1 inlerieüf
a déposé les explications qui ont été demandées sur la pétition des
professeurs du Couscrvatoife dt; Liège. J'en demande l’iiiipression; la
discüssiôn poüi’ra être fixée ultérieurement. — Cette prôprisitidn est
adoptée.
m. vander donckt, au nom de la section centrale qui a examiné
le budget des dotations, dépose le rapport sur ce budget.
m. vASPER donckt, rapporteur de la commission des pétitions.
Les administrations de Bourseighe-Ylcffle et autres communes de-
mandent la construction d'une roule de Bcauraing b Willerzies se
raccordant avec le chemin de fer b Vineux. La commission propose le
renvoi b M. le ministre des travaux publics. — Ces conclusions, ap-
puyées par M. Lcsoinne, sont.adoptées.
L’adrhiuisti'bUôh communale de Philippeville demande que les ter-
rains militaires de la place soient cédés b la ville purement cl simple-
ment. La commission conclut au renvoi b MM. les ministres de la
guerre, de l’intérieur et dos finances.
m. ne R.ULLF.T-i.ATOtR appuie ces conclusions et se plaint de ce
que l’on a commis un déni de justice envers la ville de Philippeville à
laquelle aucune compensation n’a été accordée après la destruction
des fortifications.
si. mercier, ministre des finances. Le gouvernement a fait tout ce
qu’il pouvait faire en restant dans les termes de la loi. Il a accordé un
subside considérable b la ville et lui a cédé un grand nombre de bâ-
timents et de terrains militaires. H ue pouvait faire davantage sans
sortir de la légalité et sans donner ouverture b des réclamations de la
part des villes qui sont dans la même position.
si. de baillet-l atour . La ville de Phillippeville étant aujour-
d’hui percée b jour,est devehüe tin village plutôt qu'une ville, il fallait
nécessairement des chemins de ronde. C’est pour la construction de
ces chemins qu’on lui a accordé des subsides. Ce n'est pas lb un grand
avantage.
J’insiste potirqtic, sans s’écarter de la loi de 1854, on accorde une
compensation b cctle ville.
m. THiÉi’RY. U ne s’agit pas de statuer au fond. La ville de Phillip-
peville est privée de toute garnison, elle a droit b une compensation.
Je pense que le gouvernement examinera sa réclamation avec bien-
veillance.
m. F. de MÉRODE. Il y a des villes, comme Anvers, qui accepte-
raient avec reconnaissance le démantèlement,
11 rt’en est pas ainsi pour Phillipeville, elle qui a été construite
comme place de guerre, et qui perd tout par la destruction de ses
fortifications. Je pense donc que le gouvernement doit examiner sa
réclamation avec bienveillance. .
Les conclusions de la commission sont adoptées.
M. Lis président. L’ordre du jour appelle maintenant la suite de
la discussion sur le projet de loi relatif b la cession du chemin de fer
de Contich b Lierre.
m. van hoorebeke (pour un fait personnel). L’honorabie rappor-
teur de la section centrale a dit hier que la convention qui fait l'objet
du débat émanait de mon initiative. Je viens rétablir les faits.
La convention dont il s’agit est un acte auquel je suis complètement
étranger, auquel je n’ai concouru ni directement ni indirectement et
pour lequel je n’ai fourni aucune espèce d’instruction qui puisse m’être
opposée.
La convention de 1853 réservait la reprise de la section de Conlicli b
Lierre ; mais c’était un droit qui était laissé au gouvernement. Ce
droit, je n’ai pas cru devoir en user, parce que, après exanien, j’ai
jugé que la concession serait onéreuse pour l’Etat. Seulement une né-
gociation a élé ouverte, mais je n’en ai pas connu le résultat; j’accepte
volontiers la responsabilité de tous les actes que j’ai posés pendant
tout le temps que j’ai été au ministère des travaux publics, mais ceux j
auxquels je n’ai pas concouru, j’en laisse la responsabilité b d’autres.
m. prévinaire. Je m’applaudis des paroles que j’ai prononcées
hier. Je suis heureux d’apprendre que l’acte sur lequel nous discutons
n’a pas élé posé par l’honorable M. Van Hoorebeke. Si je l’avais pensé,
e’est que M. Dumon, ministre des travaux publics, venait de déclarer
qu’il n’avait pas pris l’initiative de cette mesure.
m. dumon, ministre des travaux publics. Je ne conteste en aucune
façon la déclaration çle l’honorable M. Van Hoorebeke. Nous sommes
d’accord, je crois. La négociation a eu lieu sous l’administration de
mon prédécesseur, mais il n’en a pas connu la conclusion. La respon-
sabilité de l’initiative lui appartient, mais la responsabilité de l’exé-
cution m’appartient b moi exclusivement.
• m. van îiooREREKE. Pardon, il s’agit de bien s’entendre sur les faits.
Je nie avoir pris l’initiative de la convention telle qu’elle se pré-
sente aujourd'hui. Je n’avais pas cru devoir exercer le droit que réser-
vait au gouvernement la convention de 1853, mais je n’ai pas voulu
repousser systématiquement la cession du chemin de Lierre b Contich.
Cela dépendait des conditions, car si ces conditions élaient celles qui
onl été imposées b la compagnie de Landen b Hasselt, je serais prêta
l’accepter. C’est dans ce sens que la négociation avait été ouverte.
m. i,E président. L’incident est clos, la parole est b M. Verhaegen.
m. verhaegen. Le débat qui vient de se clore me donne la con-
viction b moi que la convention est tellement mauvaise que personne
n’en veut plus la paternité. Cette paternité est tellement lourde que
tout le monde la répudie. Il y a quelque chose de plus. L’honorable M.
Coomans disait hier qu’il était surpris de voir le gouvernement pré-
senter un projet pour voir autoriser le parcours de la Compagnie sur
une partie du railway de l’Etat, parpe que c’était un poavoir dont le
gouvernement était en possession et qu’il pouvait se passer de l’auto-
risation de la législature. Eh bien ! la convention est tellement mau-
vaise que le gouvernement n’ose pas prendre sur lui, alors qu’il en a
le pouvoir, d’après l’honorable M. Coomans, de la ratifier, et que c’est
b la Chambre qu’on vient imposer la responsabilité de cet acte. La
Chambre prendra-t-elle cette responsabilité ? II est de sa dignité, il
est de l’honneur du Parlement belge de ne pas entrer dans cette voie
et de répudier line responsabilité aussi lourde. Tout le monde ici est
pur, j’en suis convaincu ; mais prenons garde qu’au dehors on ne
soupçonne le Parlement de soigner trop les intérêts privés et de com-
promettre les intérêts généraux.
L’orateur critique les différentes dispositions de la convention et
insiste sur le danger de créer des lignes particulières qui feraient une
concurrence b celtes de l’Etal, et dont les représentants viendraient
se substituer aux représentants du pays. Il vote contre le projet.
m. de theux. L’honorable préopinant, comme l’honorable M. Pré-
vinaire dans la séance d’hier, s’est élevé contre le danger d’autoriser
la constrnclion de lignes concurrentes b celles de l’Etal. Il est trop
tard pour faire prévaloir ce système alors que les lignes concédées
ont acquis aujourd'hui une importance supérieure b celle du réseau
de l’Etat. Ce système aurait d’ailleurs pour effet de condamner b l’iso-
lement les localités qui n’ont pas encore de chemins de fer et j’ai
trop de confiance dans l’équité de la chambre pour supposer qu’il
puisse être admis.
L’honorable M. Prévinaire regrette la construction tic la ligne de
Landen b Hasselt; mais ce doit être le commencement de ia ligne de
Hasselt b Anvers, dont la construction, b mon avis inévitable et pro-
chaine, aura l’approbation des honorables députés d’Anvers.
Abordant les détails de la convention, l’honorable membre suggère
l’idée de deux amendements, l’un tendant b déclarer Part. I3de ia
convention annuellement révocable, l’autre convertissant la cession
en une location à un prix représentant l’intérêt b 5 p. c. du capital
employé, résiliable annuellement. Il pense qu’ainsi toute objection
disparaîtrait. '
m. rogier. M. le ministre des travaux publics n’a pas encore dit si
la compagnie aura le droit de prendre les voyageurs et les marchan-
dises b Anvers pour Vieux-Dieu et pour Contich, ou si elle aura seule-
ment le droit de parcours pour ses voyageurs et ses marchandises.
m. dumon, ministre des travaux publics. Il s’agit d’un droit de par-
cours et non d’un droit de trafic. Jamais le gouvernement ne consen-
tira b céder b la compagnie'des voyageurs et des marchandises qui
appartiennent b la ligne de l’Etat.
m. verhaegen. Ce n’est pas dans la convention.
m. dumon, ministre des travaux public. Non, mais cela ne s’inter-
prète pas autrement.
m. rogier. Je crains qu’il n’en résulte de nombreux conflits. Re-
marquez que le chemin de fer n’est pas fini b Anvers ; il se prolonge
en Hollande. Les convois ne pourront-ils pas prendre sur la ligne de
Hollande des marchandises en destination de Vieux-Dieu qui profite-
ront b la compagnie? Il suffirait pour cela que la compagnie de Turn-
hout se mil d’accord avec la compagnie de Kollerdam.
m. coomans. Allons donc !
M. rogier. M. Coomans est-il chargé d'expliquer la convention ?
m. coomans. Est-ce b moi que vous vous adressez !
M. rogier. Oui, monsieur, puisque c’est votis qtil m'interrompez.
m. coomans. Je réponds que le bon sens rej>oûssc voire ifitëfbfë-
tation.
m. RohiKR. je l’exarilinc ilvée le bon séns. -te n’y mets pas de ma-
litêi Je cfots ijiie éetix qui ont fait la eotivëuiion y Ont fins j lus de
malice que ceux qui l’interprètent
Je crois que sans céder la ligne de Contich b Lierre, le gouverne-
ment peut éviter l’inconvénient des transbordements. Il suffira pour
cola d’avoir des convois directs d’Anvers b Lierre, on dit que les ex-
ploitations b courte distance sont très onéreuses. Je crois,au contraire,
qu’elles sont les plus avantageuses paFce qu’elles sobt ies plus par-
courues, surtout b proximité d’une grande ville comme Anvers.
A quoi bon admettre sur la section d’Anvers b Contich un concur-
rent qui viendra gêner les opérations du gouvernement, lui enlever
des voÿagetiis et des marchandises. J’ai voté la concession du chemin
de fer de Turnhout, mais notre devoir est de garantir les intérêts de
l’Etat et de ne placer les intérêts des compagnies qu’en seconde ligue.
m. de theu x dépose un amendement qui déclare résiliable d’année
eu année l’art. 13 de la convention relative au droit de parcours.
si. nutfüx, ministre des travaux publiés, répondant aux observa-
tions présentées par MM. Verhaegen et Rogier, nie que la Compagnie
puisse être admise b interpréter le droit de parcours qui lui est accor-
dé en ce sons qu’elle puisse enlever des voyageur-set des marchan-
dises b la ligne de l’Etat, il ne peut admettre que ce droit de parcours
qui existe pour d’autres Compagnies, et qui n’a jamais donné lieu b
aucune difficulté, fasse naître, comme l’a prétendu l’honorable M Ver-
haegen, de nombreux procès. Il soutient que l'amortissement, qui est
purement fictif,n’empêche pas que le gouvernement ne doive, en repre-
nant le chemin de fer, le payer son prix, puisqu’il n’a rien perdu de
sa valeur.
L’honorable ministre déclare qu’il se rallie b l’amendement proposé
par M. de Theux.
m. verhaegen. Je crois que, par suite de cet amendement, il
faudrait ajourner dé nouveau ia discussion,
xi. de mérode-vvesterLoo. Aux voix !
m. v erhaegen. Les cris aux voix ne n’em;écheront pas de dire
que nous devons faire prévaloir les intérêts dé l’Etat sur les intérêts
privés. La Chambre né peut modifier la convention Nous devons
l’adinetlre ou la rejeter. Nous ne pouvons la modifier comme le
propose M. de Theux. Cet amendement ne peut avoir d’autre résultat
que de faire prononcer l'ajonfnement.
xi. mAi.oü. On accuse constamment les détenteurs du projet de
défendre des intérêts privés. Il doit leur être permis de repousser
une accusation aussi odieuse. Nous disons qu’il est de l’intérêt de
l’Etat d'admettre la cession de ia ligne de Contich b Lierre, parce
que c’est un fait acquis que l’exploitation d’une petite ligne est tou-
jours onéreuse. On serait tenté de croire que les honorables membres
qui mettent cela en doute n’ont jamais vu fumer une locomotive.
H est procédé au vote par appel nominal sur l’art, l'du projet de
loi portant approbation de la convention. Il est adopté par 30 voix
contre 52 et 2 abstentions (MM. de Naeyer et Lebailly de Tillegbnm).
ONT voté pour : MM. Vilain XIIH, Wasseige, Brixhe, Coomans,
Pcchamps, Dédceker, de Hacrne, rie Lacoste. Dcllafaille, de Man
d’Atlcnrode, de Mérodè/Félix), de Mérode-Weslerloo, de Portemônt,
de Renesse, de Ruddere.de Te Lofceren, de Sécus, Desmaisièrcs, de
Theux, de T’Serclaes, Dumon, F'aignart, Janssens, Juiliot, Landeloos,
Lesoinne, Magherman, Malou, Matthieu, Mercier, Moncheur, Osy, Ro-
deribaih, Tack, Van Cromphaiti, Vander Donckt, Van Overloop.
Onl vêlé contre : Vervoorf, Visart, Ansiau, Anspach, Coppieters
TWalIant, de Bailtet-Laiour, de Breyne, Dellosse, Deijége, de Perce-
val, de Steerihault, Dubus, Goblet, Lange, Loos, Maertcns, Manijius
Mascart, Orts, P'rcvinaire, Rogier, Sinave/fhiéfry, Thienpont, T’Kinl-
de-Naeyer, Tremotifoûx* Vandenpeercbooni, Van Groolven, Van Hoo-
rebeke, Van Tseghem, Verhaegêri, Rousselle.
M. LE T'RÉsIïént invite les membres qui se sont abstenus à moti-
ver leur abstenlioff. , , ,. .
M. DE NAeVer, N’ayant pas assisté a l0,ltc la discussion, j ai con-
servé des doutes. ^ •
vi. uébaILly de tili.eghem. Je me suis abstenu p«.rce f*u.® ie.„
suis pas convaincu que la convention garantisse suffisamment m. “*
lérêts de l’Etat.
m. verhaegen. Il fallait voter contre. .
11 est procédé au voie par appel nominal sur l’art. 2', relatif au droit
de parcours. Il est adopté par 36 voix contre 30 et 2 abstention (MM.
de Naeyer et Le Bailly de Tilleghem).
L’article additionnel proposé par M. de Theux est mis aux voix et
adopté.
Le second vole est fixé b mardi.
m. mercier, ministre des finances, présente le projet du budget du
département de l’intérieur, pour l’exercice 1837.
La séance est levée b cinq heures.
Demain b deux heures séance publique. — Ordre du jour : Echange'
d’un terrain entre l’Etat et la ville d’Anvers : budget des aon-valeurs ;
pétitions ; naturalisations.
ASmERS, » AVRIL
Le veut est de nouveau tourné au S.-E.
— Le bateau à vapeur hollandais Princesse Marianne , •
est parti ce matin pour prendre à la remorque le 3-màts
brêmois Anna Lange, qui se trouve en rivière, venant de
New-York et qui sera en rade cette après-midi.
Deux steamers-remorqueurs amèneront demain en ce
port, le 3-màts anglais Hotspur, venant de Callao , chargé
de guano. C’est le plus grand navire que nous aurons reçu,
chargé de ce précieux engrais.
— Le navire hambourgeois Concordia s’est rendu'au
chantier du Stocketsel, pour subir des réparations.
— Le nommé Th..., qui a donné lundi dernier trois
coups de couteau à sa femme légitime, a élé mis en liberté,
sous caution.
— Le 3-màts américain Mathilde, cap. Lee, quittera
après-demain notre port, pour New-York, avec 300 passa-
gers-émigrants. Il sera suivi de près par les 3 -màts Atlas
et Washington, pour la même destination et la barque
américaine Storm Bird, en destination de Boston, E.-U.
Ces trois bâtiments emporteront environ 800 émigrants.
— Ce matin ont eu lieu, avec les honneurs dûs à son
grade, les funérailles du vérificateur des douanes Delmor-
tier, mort subitement, mercredi dernier.
— Le conseil de discipline de la garde civique se com-
posera comme suit, pendant le 2° trimestre de cette année :
Juges : Huart, capitaine; Steeuveld, lieutenant; Mertens,
sous-lieutenant ; J. Pulinckx, sous-officier, 2e comp. 4'
bat. ; Vandeken, caporal, 5° comp. 2e bat. ; Verdeyen,
garde artilleur.
Juges suppléants.- Le Grelie, capitaine ; Van Hellingen,
lieutenant ; Mast, sous-lieutenant ; Verellen, sous-officier,
Ie comp. 4° bat. ; Decleer, brigadier, artilleur ; Questiau ,
garde chasseur-éclaireur.
— On nous écrit de Bruxelles :
« La Société Louis Hymans et Cie, fondée pour la publi
cation du journal le Congrès National belge est, m’assure-
t-on, décidément dissoute. Ce journal, qui n’existait encore
qu’à l’état de prospectus, ne paraîtra pas. M. Tardieu, son
gérant, est rentré à l’Indépendance, en qualité de sténogra-
phe, et M. Louis Hymans, son rédacteur en chef passe au
journal la Presse belge qui va devenir ainsi l’organe de la
fusion libérale à Bruxelles. Quant à l'Etoile belge, qui a
failli être vendue à la défunte Société, elle reste entre les
mains de ses anciens propriétaires et rien ne sera changé
dans sa position.
— Nous avons à enregistrer un nouveau progrès dans
la fabrication des plumes d’acier et des porte-plumes, dû
à un négociant de Bruxelles, duquel nous avons déjà eu à
signaler plusieurs inventions de ce genre, M. J. Alexandre,
ayant ses établissements à Birmingham (Angleterre). Il
s’agit cette fois d’une plume fabriquée de l’acier le plus pur
et qui par sa construction forme une espèce de réservoir
d’encre, dont-le mérite est que l’écrivain a moins souvent
recours à l’encrier, d’oü résulte pour lui une grande éco-
nomie de temps, à part l’inconvénient qui est évité de de-
voir à tout moment imbiber la plume d’encre. Le second
objet est un porte-plume qui, moyennant une petite langue
d’acier, règle la plume et la rend molle ou dure à volonté.
Nous croyons devoir recommander ces deux objets à
l’attention de nos lecteurs,
— M. le ministre de la justice, par arrêté du 1' de ce
mois, a approuvé l’adjudication de la construction d’une
nouvelle prison à Louvain. Les entrepreneurs sont MM.
Keiler et Stevens, entrepreneurs à Anvers, qui se sont en-
gagés à faire cette construction moyennant la somme de
1 million (590 mille francs.
— M.le comte de Jonglte d’Ardoye,envoyé extraordinaire
et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges près
la cour de Russie, est parti de Berlin pour St-Pétersbourg.
— A l’ouY’erture de la séance du conseil communal de
Tournai du 29 mars, M. le bourgmestre a fait connaître le
résultat de la demande faite par la députation envoyée à
Bruxelles afin d’obtenir la construction d’un chemin de fer
direct de Lille à Tournai. Il résulte des explications four-
nies par l’honorable président que M. le ministre Dumon
ne pouvait appuyer la demande delà ville de Tournai, parce
que la ligne projetée ferait une rude concurrence au che-
min de 1er de l’Etat et diminuerait ainsi les recettes du
trésor. Toulfois, M. le bourgmestre ne perd pas l’espoir de
voir dans un temps plus ou moins éloigné, et par la force
même des choses, l’établissement de cette ligne.
Le collége est chargé de solliciter de nouveau et de faire
les démarches voulues auprès des Chambres pour obtenir
la construction du chemin direct de Lille à Tournai.
— Nous croyons connaître enfin îe doyen des bourg-
mestres de Belgique : c’est M. le comte Vilain XIIII, ancien
président du Sénat, dont ia nomination comme bourgmes-
tre de Basele date du 3 avril 1800. Cet honorable magistrat
a rempli pendant quelques années les fonctions de bourg-
mestre de trois communes à la fois, à savoir : Gand, Rup-
pelihoiide et Basele. Il est encore aujourd’hui bourgmestre
de Basele 6t mourra en cette qualité . . . le plus tard pos-
sible, selon le vœu de ses nombreux amis.
— On écrit de Thielt, a avril :
Notre marché aux toiles de ce jour était à peu près fourni
comme celui de la semaine passée. Nous avions peu de
marchandise fraîche en vente; par suite, les transactions
ne se faisaient que lentement, aux prix du dernier marché
pour la bonne marchandise.
» Le temps sec que nous avons par continuation n’est
lias favorable aux lins semés dans les terres légères ; il est
à craindre que la pousse de la graine ne soit inégale, si
nous n'obtenons bientôt une pluie chaude.
• — Mathieu Coîpin, de Genek (Limbourg), arrêté sous
i’accusation d’avoir assassiné sa maîtresse, la fille Elisabeth
Buitens, dont le cadavre a été retrouvé dans le Démer,
vient d'être mis en liberté, faute de preuves suffisantes de
culpabilité. (Vedette.)
— On mande de Vienne, jeudi, 3 avril, que le célèbre
banquier, baron Sina est à la dernière extrémité.
— La journée du 1er avril a été, cette année, un véritable
-événement pour le port de Dunkerque, qu’un-chaud et
splendide soleil et une brise de S.-S.-E. ont favorisé la
sortie de la plus grande partie de la flotte des pêcheurs à la
morue en destination pour Islande. Les premières sorties
ont commencé vers 7 heures, il était plus de 10 heures
lorsque les deux ou trois retardataires se trouvaient dans
le chenal ; on a évalué à 73 le nombre de bâtiments qui
sont sortis pendant ces trois heures. Le départ des autres
bâtiments s’est effectué à la marée suivante, et il en reste
encore six à appareiller.
99 bâtiments, jaugeant 8,017 tonneaux, ont été armés
cette année au port de Dunkerque pour la pêche à Islande,
et 11 jaugeant 762 tonneaux au port de Gravelines. Total ;
110 bâtiments 8,779 tonneaux et montés par 1,840 hommes,
en prenant le terme moyen de 14 par navire. Le plus
fort tonnage par navire est de 184 tonneaux et le plus faible
de 34. Le plus grand nombre d’hommes d’équipages par
navire est de In, et le plus petit nombre de 12.
Coir«ii|ioit(SnRee. — F.jgofsts publlrti.
Nous recevons la lettre qui suit :
« Monsieur,
« l.’un de me voisins, rue des Faucons, écrit F. jn journal de cette
ville que les hafiitans de cette rue sont disposés à céder leurs caves
sous la voie publique, pour que le collège puisse y faire consirnire
son égout.
» Pour conserver mes droits, je crois devoir constater que, pour ma
part, j’ai fait six réserves et que d’autres eu ont fait de leur côté.
» Agréez, etc. »
Cette lettre, émanant d’un intéressé lui-méme, prouve
que nos premiers renseignements étaient exacts et que,
méconnaissant leurs propres intérêts, les habitants de la
rue du Faucon mettent obstacle à l’exécution d’un ouvrage
qui augmenterait considérablement la valeur de leurs pro-
priétés,
p-
üienfnleance.
Nous sommes priés d'annoncer quC Ies ,?rb^s non réclamés 1e 7
avril de l’exposition ouverte par la société . Jaxlcpendancc, étab.ie au
Vieux Coq, canal St-Pierre, seront vendus au des pauvres.
Jusqu’ici l’heureux propriétaire de ia belle pendulê ne s est pas fait
connaître.
Tablettes «lu Précurseur.
Le Précurseur de ce jour est accompagné d’une feuille
de Tablettes contenant : 1° la fin de : le Chemin du Trône,
par M. Molé-Gentilhomme ; 2° le Baby Show aux Etals-Unis;
3° les Chemins de fer, oraison funèbre delà diligence, par
Léo Lespès; 4° Tribunaux, des Procès des chiens, par Jules
Lemoinne, 8° les Sillons, poésie.
Concertzaal «1er Philharmonie.
nedereandscu kunstverdond. — Luislerlijk teller-en toonkundig
AVONDFEEST, met de medewerking van den beroemden violoncellist
servais, op Maendag 7 À prit 1856, len voordeete van behoepige
huisgezinnen. .
Programme.
1° Ouverture van Guillaume-Tell, uitgevoerd door ’t orkest van den
koninkiyken Schouwburg dezer stad. - 2° Aanspraak door den Hr F.
H. Mertens, eerevoorzitter van ’t Kunstverbond. —3° Aria voor vioot
door den Hr H. Beumer, eerste solo-viool van den grooten Schouwburg
te Brussel. — 4» Arlevelde en zijn zoon, duo, gezongen door de HHe”
Tillex en Poels. —5° Groot aria voor violoncelle door den Hr Servais.
— 6° Opwekking tol liefdadigheid, door den Hr Etnm. Rosseels. —
POOS. Gedurende de Poos zal er cene geldinzameling gedaan worden
ten voordeclc van behoeftige huisgezinnen. Onmiddelijk daarna de
uitreiking der prijzen aan de schrijvers der tooneelslukken bekroond
in den kampstrijd door ’t Nedcrlansch Kunstverbond uiigeschreveu.—
7° Ouverture van Si j’étais Hoi, door’t orkest van den Koninklijken
schouwburg — 8» De openiuy van ttubens graf, voorgedragen door
den heer P. Van Duyse van Gent. — 9° Groot aria voor viool, door den
heer H. Beumer —'10° Voordragt door den heer Jan van Rijswijck.—
11° Oe blinde, romance, woorden van Emm. Rosseels, muzijk van en
gezongen door den heer H. Cartol. — 12» Variatiën voor violoncelle
door den heer Servais.
Het feest zal ten 7 ure ’s avonds beginnen.
Théiltre «les TapSéïés.
Zondag 6, (7 ure.) De Advokaelen, biyspel in 3 bedryven ; Dal komt.
van Familiair te zijn,, biyspel in een be'dryf ; Peer en Lijn, biyspel in
een bedryf.
PARTIE '(MSERCIAÎË
Pince «l’Anvers, «ï«j 3 avril
BOIS DE TEINTURE. — Env. 10,000 kii. Campêche St-Domingue
onl été réalisés à fl. 4 1/4.
CAFE. — Marché soutenu mais sans affaires en I” main.Enrevente
on a fait quelques I00"»5 de balles Brésil.
CEREALES. — Le seigle signalé dans notre bulletin d’hier comme
ayant été vendu à fl. H 1/8 était du seigle indigène et non d’Amérique
comme on l’a imprimé parerreur.
Aujourd’hui ies affaires sont demeurées très calmes et la tendance
était faible pour froment et pour seigle. Une partie seigle indigène
livrable en mai a été vendue à fl. il1 par 70 kii. — Pour grosse orge
anglaise on a payé fl. 8 7/8 par62 kil.
Une dépêche télégraphique de St-Pétersbourg que noii3 publions
plus loin, mande que l’exportation des céréaîcs est autorisée de tous
les ports russes.
MIEL. — Nous connaissons la veulerie 30 barils Havane, par Adan.
SOUFRE. — On a cité la vente de 10,000 kil. soufre brut et 5,000
kil. raffiné en canons.
SUCRES RAFFINES. — Des affaires importantes onl été citées à la
bourse de ce jour. On a fait 50,000 kil. pilés RBB ; 50,000 lui. pilés
L et S ; 100,000 lui. pilés JG et F; 50,000 kil. pains 7 kil. RG et 63,000
kil. pilés diverses marques. On a fait en outre en revente env. 100,000
kil. litllers nus et pilés RBA.
SUMAC.— On a réalisé 123 balles Sumac Tyroi.
VENTE PUBLIQUE DU 5 AVRIL.
RIZ. — On a vendu publiquement, 200 balles riz Madras sain, de
fr. 9 1/2 à 16, par 50 kil.
SAVON. — De 50 caisses savon bieu pâle de Marseille, en état sain,
il n’a été vendu que 10 caisses k IV. 43, par 50 kil., le reslea été retiré.
DROGUERIF7S. — 33 balles gomme asphalte, ont été retirées k fr. 20.
Marché au suif du 5 avril.
Au marché de ce jour peu de suif a été présenté à la ventG et la de
mande était active. On a payé de 40 à 42 12 et l’on est resté k 40 par
pierre d’environ 4 kii.
Déjicciic téiégcajiiiique.
* St.-Pétersbourg, 4 avril.
Hépéchc de ln mniaon J. II. KÉIIPIv.
L’exportation des céréales est autorisée de tous les ports
de l’empire. — Le seigle est monté de 8 à 6 roubles.— Fro-
ment et graine de lin très fermes.
JJIRtlIES
Bruxelles, 4 avril. — Huiles: Marché sans variation.
Ghains : Marché sans variation.
Gand, i avril. — Nous avions un marché assez bien fourni en
froment qui s’est écoulé rapidement avec une légère hausse.
A cause du petit approvisionnement de seigle, cet arlicle s’est ven-
du avec une augmcnlalion d’un franc à l'hectolitre. L’orge a subi
aussi une faveur de 50 centimes 5 l’hectolitre.
Les autres grains sans variations
Les graines et les Hunes sont eu baisse avec peu d'affaires.
Froment r. et b!, fr.28 — » 53 50
Seigle........ 20 00 ,, 22 —
Orge............ 14
Avoinek fourrage ‘
>> à brasser.
Bouquette. ...
Fèves k chevaux.
Fèves k pigeons..
Gr. de colza..
50 »
■— >,
10
12 — » —
i6 50 » —
15 50 » —
16 50 » —
55 — à 3i
16 25
Il 30
Gr. de lin
...fr.28 — » 51
» de chanvre.-----------»
Huiles de colza.. fi. 61 — »
w de lin________ 47 — »
» de chanv. 48 — »
Tourl. de lin.. .,s. 7 1/2 »
» de colza . 6 — »
» de chanv.
Pommes de terre .
6 -
8 —
8 3/4
6 1/4
iü -
Nos marchés au lin et aux éloupes étaient aujourd’hui peu fournis,
on y remarquait un grand nombre d’acheteurs. Le lin commun donl
le marché était presqu’exciusivement composé, s’est vendu de fr. 3 7)
k il. 3.89 ; la qualité supérieure très recherchée s’est vendue cher.
Les prix des éloupes n’ont pas éprouvé de variation.
Au marché aux toiles, environ 230 pièces étaient présentées en
vente ; il y avait moins d’acheteurs que d’habitude. Les blondines en |