Full text |
» ].a loi sur lu liberté de la presse que vous aviez approuvée dans la ses-
>> sion précédente n’ayant pas répondu complètement b l’objet que vous vous
«proposiez, il m’a paru opportun d’y faire quelques changements qui,
>>- tout en accordant des facilités à l'exercice d’un droit constitutionnel,puis-
» sent mettre en même temps U l’abri les deux objets les plus sacrés pour
» le peuple espagnol. . . , .
» J'ai cru également convenable la rédaction d’une loi qui, tout en laissant
» au gouvernement la latitude réclamée par sa responsabilité, établira un
» certain ordre dans les dépenscs féspectives de l'Etat.
•> Une loi publiée il n’y a jias longtemps a décidé l’aliénation de toute la
» propriété territoriale que possédaient nos établissements de bienfaisance et
» d’instruction publique et qui servaient aux populations à remplir leurs
„ intentions particulières.. Dans la crainte que des œuvres aussi pieuses et
» aussi nécessaires ne se trouvent, par suite de celte loi, abandonnées, on
» en a suspendu l’exécution. Toutefois, comme il est nécessaire de 11e lais-
» ser aucune incertitude à cet égard cl de fixer une fois pour toutes le sort
» desdits établissements en assurant leur existence et leur avenir, mon
» gouvernement, vous présentera à.cet effet un projet de loi qui, en sauve-
« gardant des intérêts aussi importants et même en améliorant leur état, 11e
» choque pas les principes économiques qui servent de règle à i’accroissc-
» ment de la propriété et à l’augmentation de la richesse des nations.
» Convaincue des préjudices que cause l’abus des crédits extraordinaires
» pour couvrir le déficit qui s’esi toujours révélé dans les budjets de l’Etat,
» j’ai chargé mes ministres de vous proposer les mesures nécessaires pour
» obvier à ce grand inconvénient. On vous présentera, gn conséquence,
» divers projets de loi qui accompagneront le budget (le cette année.
» C’est aussi mon désir qu’il soit possible de discuter, dans la presente
« session le budget de 1839, afin de couper court au conséquences de l’état
« de choses qui fait que l’année financière peut commencer sans que les de-
rf penses faites réellement aient été votées préalablement. ,
« Les progrès qui ont été laits dans 1 administration économique du
» royaume depuis que j'ai pris les rênes du gouvernement ne sont pas
» moins notables que satisfaisants, et si vos efforts s’unissent b ceux de mon
» gouvernement, je 11e doute pas que sa mission n’atteigne le degré de pros-
« péri lé dont elle est digne.
» Telles sont. Messieurs les sénateurs et Messieurs les députes, les lois
» qui vont être soumises a votre examen, et j’ai la confiance qn'en me prê-
» tant votre concours vous vous consacrerez b celte tâche avec tout le zeic
» que réclame son importance ; de telle manière que, avec l’aide de la ui-
» s ine Providence, nous contribuerons b assurer le bonheur de la nation, b
» affermir le crédit de nos institutions et l’éclat du trône. •> _______
piussi:
Ouverture des Chambres prussiennes.
(Dépêche télégraphique.)
Berlin, 12 janvier.
Aujourd’hui a eu lieu dans la Salle Blanche du château royal
l’ouverture de la session des deux Chambres prussiennes. Le minis-
tre-président baron de Manteuffel a prononcé le discours suivant :
« Illustres, nobles el honorables messieurs des deux Chambres
de la Diète!
- « Depuis la clôture de votre dernière session, notre patrie a été frappée
douloureusement dans toutes ses parties par la maladie grave de notre roi
et seigneur chéri. Nous rendons grâces b Dieu d’avoir bien voulu exaucer
les prières qui lui ont. été adressées, pour qu’il daignât conjurer le (langer
imminent qunnenaçait l’illustre malade et de uous avoir permis d esperer le
prompt et complet rétablissement deS.M. En attendant,do pleins pouvoirs,
renouvelés récemment par le Roi, ont confiée la direction suprême du gou-
vernement à Son Altesse royale le Prince de Prusse. „
» Le mariage prochain d’un prince royal placé très près du trône, avec
une princesse d’une maison royale puissante,que des liens detamii.lc unissent
à notre dynastie, a été salué par tous les prussiens de vieux sympathiques.
Veuille Dieu pour le bonheur de la famille royale et du pays remplir les
belles espérances, qui se relient b cette alliance.
>1 Nos rapports pacifiques avec les autres puissances continuent d’être
excellents.
« l.e gouvernement de S. M. le Roi, do commun accord avec le cabinet
impérial autrichien, a exposé b la Dièle germanique les points traités avec
Je gouvernement de S. M. le roi de Danemark, duc de liolstein et de Lauen-
liourg, pour sauvegarder les droits do l'Allemagne. Nous sommes décides,
dans ces circonstances difficiles, d’accord avec les autres gouvernements
allemands de la Confédération, d'insister pour faire valoir lés droits elles
intérêts de l'Allemagne.
« De.-, traités de commerce ont été conclus avec plusieurs Etats. Ils seront
soumis b votre approbation constitutionnelle.
» La dernière récolte a donné pour la plupart des fruits un résultat plus
favorable que l’on n’attendait. A la suite de cette récolte abondante, vérita-
ble bienfait pour le pays, les prix des denrées alimentaires ont baissé peu
b peu. Cependant celte diminution des prix extraordinairement élevés, ne
s’est pas encore fait sentir sur maints autres articles de consommation éga-
lement indispensables.
» La récolte du vin de l’année dernière a donné surtout des résultats fa-
vorables. Les parties du pays qui de préférence cultivent la vigne y trouve-
ront un dédommagement pour leurs espérances déçues des années anté-
rieures. ■; -f
» Les voies de communication ont reçu des compléments considérables
par l’achèvement des ponts sur la Yïstule et le N'ogat et par l’ouverture de
quelques nouvelles lignes de chemins de fer. La circulation continue de se
développer d’une manière fort heureuse.
« Le commerce et l'industrie ont donné de bons résultats pendant l’an-
née qui vient de finir, sous les auspices d’une paix bienfaisante. Néanmoins
ces dernier» mois, une crise commerciale partie de l’Amérique du Nord et
qui s’est étendue fi toutes les places de commerce de l’Europe, a porté un
coup terrible à toutes les relations sur crédit dans leurs rapports inévila-
bles et au commercé de notre pays, surtout b quelques districts manufactu-
riers. Afin d’adoucir autant que possible les nécessités de la situation sans
J,n,û .....j.LÔl.'i SUT ili IZgtalûGoi* e.\iaUlïllc, le go»YCrne«it>iil .U- U. M. U: nul,
s’est vu porté à suspendre pour un intervallede (rois mois les restrictions
conventionnelles du taux de l’intérêt. L’ordonnance sera soumise très-pro-
chainement b gotre délibération.
» Le projet de loi relatif b la fermeture des banques de rentes, qui est
resté en suspens pendant la session dernière, ainsi que celui relatif b l’amé-
lioration de la colonisation dans les provinces orientales de la monarchie,
projet d’une importance qui vous est connue, seront aussi soumis b
vos actives délibérations et vous feront voir, Messieurs, avec satisfaction
que l’étal de nos finances est. prospère, et que les revenus de l’Etat se sont
accrus d’une manière satisfaisante. Cette amélioration a permis non-seule-
ment. de couvrir certains excédants de dépenses indispensables eide pour-
voir b l’amélioration du service des rentrées de l’Etat, mais encore d’accor-
der une augmentation de traitement b quelques catégories d’employés
inférieurs. Toutefois, dans celte partie, comme dans plusieurs autres,
maints désirs et. maints besoins, ne pourront être remplis dans le moment
actuel. ,
» Messieurs, le gouvernement de S. M. croit, dans ses efforts sincères
pour le bien-être du pays, pouvoir compterd’aulant plus sur votre concours,
es raison des douloureuses ci pénibles circonstances du moment. Animé
de cet espoir, et en vertu du pouvoir suprême qui m’est confié, je déclare
puverte la session des Chambres. »
A N G I. »: I 1: R II K.
Londres', -13janvier 1838.
ta malle de Calcutta n'est.attendue que ce soir b sept heures. Nous nous
bornons donc b rester sur la réserve pour l’appréciation des dernières
nouvelles.
Aujourd’hui encore une nonyijfe dépêche télégraphique officielle nous
confirme dans la pensée que I<&nouvelles sont réellement désastreuses.
Demain, probablement, nousfcronl mieux éclairés.
En attendant le fameux traité secret revient, sur le tapis avec une per-
sistance nouvelle. , , , .
Après les affirmations du Morning itir.erHser, voici celle du DailySews
qui maintient qu’un traité formel est conclu cuire l'Autriche et l'Angleterre ;
ce n’est pas,il esterai, dans un article de fond que se trouve cette révélation,
mais dans une lettre de Turin.
On parle toujours de modifications ministérielles, mais ces rumeurs
n’auront de base sérieuse qu’après le conseil ries ministres dejetuli prochain.
Fatale explaxion. — Xuutlx'eoaea
Les ateliers de la Compagnie Ebb-Wales, b Aberryehan, viennent d’être le
théâtre d’un sinistre affreux. Une chaudière a éclaté, et non seulement a
produit une grande perte matérielle, mais ce qu’il y a de plus regrettable
a fait de nombreuses victimes. O11 ignore la cause de l’accident. L'explosion
a jeté par terre l’atelier de* machines, magnifique construction en pierre de
taille, et Ta réduite en décombres, précipitant les pierres et d’énormes blocs
de fer dans toutes les directions. Pendant quelques instants le théâtre de
.l’accident fut enveloppé dans un nuage épais de vapeur et de poussière,
mais dès que Ton put approcher des débris on retira trois ouvriers, mortel-
lement blessés et qui succombèrent bientôt, le conducteur de la machine
grièvement blessé, et quelques autres ouvriers plus ou moins sérieusement
atteints, mais sans craintes de conséquences plus graves. (Morning Herald.)
Bourse «le I.ondres «lu •* Juuvier,
La bourse a été beaucoup plus faible que les jours derniers, et l'ensemble
des marchés b suivi le mouvement do baisse des fonds publics.
le Z O/o Consolidés est tombé 94 3/8 I 2 au comptant, et 91 3,8 3 4 b
terme; Je5O/o réduits est coté94 3/8 5/8 ; le 5 0/0 nouveau fait 91 1,2 7 8.
On a fait de 3 0/0 b 111 1/2
l.es bills de l’Echiquier sont toujours favorisés de 13 b 17 sh. de prime.
Les affaires ont été importantes sur les fonds publics étrangers, mais la
baisse a. été sensible sur quelques valeurs : 2 12 Belge 51 3/4; 5 O/o Espagnol
différés 23 7'8 ; 2 1,2 Hollandais 64 3/4 ; 4O/o d«99 ; 3 O/o Mexicains 20 t/4
1 2 ; i 12 Pérou 78 ; 3 0/0 d» 33 ; 3 0 0 Sardes 87 1/288 1/2; 0 Oh Turcs 97
îx 1/2; 4 0,0 d» 104.
Les chemins de fer sont plus faibles, par suite de l'approche de la liqui-
dation. On a coté Graud'-Luxcmbourg (act. const.) 7 5/4 7/8 ; Sambre et
Meuse 8 P4 1 8 ; Est (de France) 28 3 8 I, i .•
IRA AC F.
(Correspondance particulière du PRÉCURSEUR.)
Paris, 12 janvier,
La nouvelle la plus importante d’aujourd’hui, si tant est qu’elle se
trouve confirmée, c’est l’intention prêtée au gouvernement d’aban-
donner tout projet de modification de la loi de 1807 qui règle le taux
de l’intérêt de l’argent.
On affirme que cette résolution aurait été déterminée, avant tout,
par le retour à une situation normale (l’abaissement du taux de l’es-
compte à 5 p. c. par la banque) dont rien ne semble devoir nous faire
sortir d’ici à longtemps et aussi par les observations des différents
corps constitués compétents sur la question el dont l'opinion avait
«'•lé demandée. .
Je vous ai dit que le prince Napoléon devait donner prochaine-
ment une soirée dramatique. C’est samedi que celle soirée aura lieu.
On parle d’une comédie nouvelle de M. Alfred de Vigny, comme
devant avoir les honneurs de la représentation dans celte circon-
stance. Cette comédie serait interprétée par quelques acteurs de la
comédie française et aussi quelques amateurs Appartenant ù la
littérature.
Le discours prononcé par la reine d’ICspugne a I ouverture des
Cortès, produit ici le meilleur ofïet. — li y avait longtemps qu’on
n’avait lu un document, émané du gouvernement espagnol, conçu
dans des termes aussi libéraux et rempli de loyales intentions aussi
nettement exprimées. — La transmission de ce discours fait d’auîr#
part l’éloge du service de la télégraphie électrique entre Madrid et
Paris; le discours, qui comprend un nombre de mots considérable,
n’a pas mis plus de trois heures pour parvenir en entier de la capi-
tale de l’Espagne ici. — O11 attend maintenant d’un instant à l’autre
ie résultat du scrutin pour la nomination du président de la Cham-
bre des députes.
Je 11’ai pas à vous apprendre que l’on n’a plus aucune inquiétude
sur la santé du roi de Wurtemberg. Les dernières nouvelles reçues
de Stuttgart disent que ce souverain a repris toutes ses habitudes. Il
est, en effet, difficile d’avoir une plus belle et plus verte vieillesse
que ce monarque, aujourd’hui âgé de 76 ans. (Il est né le 27 .septem-
bre 1781). Son fils, lé prince Charles-Frédéric, héritier présomptif de
la couronne de Wurtemberg, est âgé de 3o ans et il a épousé en 1846
la grande duchesse Olga, fille du czar Nicolas.
Je vous ai entretenu, il y a une quinzaine de jours, d’un projet
d’augmentation de traitement de la magistrature. Je viens d’appren-
dre que le projet préparé sous l’administration de feu M. Abatucci,
a été retiré par M le garde des sceaux de Royer. Les juges de paix
des cantons ruraux verraient seuls leurs traitements augmentés cette
année. Une nouvelle étude des besoins de la magistrature serait
faite et un projet présenté on 1839.
Le numéraire abonde en ce moment à Marseille par suite des arri-
vages du Levant et aussi dos métaux précieux venant d’Espagne.
Ainsi un vapeur venant de Cadix a apporté, il y a deux jours, à
Marseille, une somme qui n’est pas moindre d’un million et de nou-
veaux envois sont encore attendus d’Espagne. Sur les 2,600,000 fr.
dernièrement apportés de Constantinople par le Danube, onze cent
mille francs sont restés à .Marseille.
On mande de Nantes que l’affaire entamée avec le comptoir d’es-
compte de Paris pour prêts sur marchandises el connaissements est
aujourd’hui concilie. Le comptoir d’escompte prêtera à un taux qui
ne devra jamais dépasser de 1 p. c. celui de la Banque, et il percevra
18 de commission. — Son agent à Nantes sera assisté d’un conseil
de surveillance désigné parla chambre de commerce.
C’est surtout dans les départements de l’Est que l’on se plaint du
manque d’eau dans les rivières.— Dans les Vosges, le Jura, la liaute-
Saônc, la Meurthe, la Meuse el la Moselle,les cours d’eau sont aussi
bas que dans l’été à la suite d’une longue sécheresse. Cet état de
choses porte un grand préjudice aux moulins, aux papeteries et en
général aux nombreuses usines qui existent dans ces départements.
On écrit de Genève que la neige vient de faire son apparition dans
la plaine, et qu’elle a dû être accueillie « avec enthousiasme, » —
le mol n’est pas. trop fort — par tous les agriculteurs. On se ferait
difficilement, en effet, une idée de l’incroyable sécheresse qui règne
dans ce pays, et des efforts qu’il faut pour se procurer de l'eau en
quantité suffisante pour les besoins du train de campagne et du
bétail. 11 en.est de même dans toute la Suisse occidentale.
J'emprunte la nouvelle suivante à la Gazette de Lyon, à laquelle,
bien entendu, j’en laisse la responsabilité ;
Ee lr février prochain s’ouvriront, devant le conseil de guerre de
Marseille, les débats de l’affaire Royer et Molard, officiers comptables,
accusés de détournement de près de trois cenl mille francs, au pré-
judice de l’Etat, pendant leur gestion en Crimée.
L’arrivée en baisse des fonds anglais a paralysé cette après-midi
ii la bourse les bonnes dispositions de la spéculation. 11 y u donc eu
baisse sur la majorité des valeurs, et si cette baisse a surtout été
sensible pour les actions du Crédit mobilier (elles ont baissé de 53
francs) c’est à cause du bruit répandu de la retraite de M. Ernest
André, l’un des administrateurs.— On disait à la bourse que la Com-
pagnie des messageries impériales avait obtenu la concession du
chemin de fer tl’Athènes au Pyrée.
P.S, A l’instant j’apprends le résultat de l’élection du président des
Cortès. — M. Bravo Murillo a été nommé président par 126 voix
contre 118 données à M. Mayans.
— On écrit de Constantinople, le li janvier, au Moniteur :
u Par suite (le la mort de Resehid-Pacha, la composition du cabinet otto-
man a subi les modifications suivantes :
» Aali-Pacha, grand-vizir ; Fuad-Paclia, ministre des affaires étrangères ;
Mehemed-Kupresli-Paelia, au Tanz mat. »
— Par un rapport à l’empereur, en date du 8 janvier de l’année dernière.
S. Exc. le grand-chancelier de la Légion-d’Honneur rendait compte â Sa Ma-
jesté des opérations effectuées en 1836 par la commission des anciens mili-
taires de la République et de l’Empire.
Ce rapport portait que 21,681 vieux soldats avaient été admis, du iei jan-
vier 1832 au 31 décembre 1836, à la jouissance de secours viagers.
En 1837, la commission a continué ces travaux ; elle a prononcé l’admis-
sion de 3083 nouveaux titulaires, et affecté à leur soulagement une somme
de 294,940 IV., laissée disponible, dans le courant de Tannée, par 1,783
titulaires décédés.
La grande chancellerie a, en outre, liquidé des concessions d’arrérages à
988 veuves de ces titulaires, ou ’a leurs parents qui avaient pris soin d’eux.
La loi du U) juin 1833, qui autorise la commission à continuer la distri-
bution des secours viagers institués par le décret du 14 décembre 1831,
mais sur des nouvelles bases, a eu pour effet l’inscription de près de 16,000
anciens militaires qui n’avaient pas été compris dans la répartition de 1832,
et d’élever â 27,767 le nombre total des inscriptions qui n’étaient primitive-
ment que de 12,034. (Moniteur).
— Un funeste accident, dit la Cadette des Tribunaux, est arrivé avant-
hier rue GDauchal. 17. Dans Tam-Ns-mUi, entre trois el quatre heures, une
personne se présentait chez un locataire de celte maison, M G..., âgé de
quarante-sept ans, rentier, et en pénétrant a l’intérieur, elle reculait épou-
vantée en apercevant M. G... étendu sans mouvement non loin d’une jeune
femme qui 11e donnait plus aucun signe de vie. Le commissaire de police de
la section Saint Georges, prévenu de cette découverte, se rendit immédia-
tement sur les lieux avec un médecin, le docteur Gardeilhac, qui constata
que M. G... avait cessé de vivre.
Remarquant quelques faibles signes de vie chez la jeune femme, le doc-
teur s’empressa de lui prodiguer les secours de l’art,et parvint;! ranimer peu
à peu sens ; lorsque les symptômes les plus aiarmans furent dissipés, 011 la
fit transporter à l’hôpital de Lariboissière ou les soins lui furent continués,
et T011 a maintenant tout l’espoir de pouvoir ia conserver â la vie.
L’enquête qui fut ouverte sur-le-champ parle commissaire de police fit
bientôt connaître que la mort de M. G... était tout à fait accidentelle.
La jeune femme, Mlle Pauline I.,.., âgée de vingt-huit ans, était venue
faire une visite ii M. G.. ,,qui l’avait l’ait entrer dans une pièce chauffée par
un calorifère, lis étaient assis tous les deux et causaient depuis quelques
temps,’lorsqu’ils furent surpris par une grande pesanteur à la tête et un
malaise général, suivi de l’assoupissement de l’un et de l’autre.
Le malaise et cet assoupissement avaient été déterminés, ainsi qu’on le
constata alors, par une fuite de l’un des tuyaux du calorifère. Le vapeur
s’était échappé peu à peu par cette fuite, et avait fini par s’accumuler en si
grande abondance dans la pjèçe qu’elle n’avait pas tardé à provoquer l’as-
phyxie des deux personnes qui s’y trouvaient, et â laquelle M. G... avait
succombé en peu de temps ; il est probable que, sans l’arrivée d’un tiers, la
demoiselle Pauline aurait.aussi succombé quelques minutes pins tard.
— Ou lit dans le Journal de Toulouse du 11 janvier :
Le pèlerinage à Jérusalem , pour Pâques 1838, s’organise en ce moment.
Le départ aura lieu de Marseille, te 7 mars prochain , et l’arrivée â Jaffa, le
19 mars jour de la fête de St-Joseph. — La durée du voyage sera, comme à
l'ordinaire, d'environ deux mois. Les pèlerins passeront â Jérusalem toute
la semaine sainte elles fêtes de Pâques, et visiteront tes environs déjà
ville : St-Jean du Désert, Bethléem, ie couvent grec de St-Saba, les bords de
ia mer Morte et les rives du Jourdain, la montagne la Quarantaine, etc. Ils
traverseront ensuite la Samarle et la Galilée pour se rendre ’a Nazareth, au
Thabor, au lac de Thibériadc, et venir achever leur pélérinage auUarmei.
Delà, en passant par St-Jean d’Acre, Tvret Sidon (Saïda), ils gagneront
Beyrouth, d’où aura lieu le retour en France.
j.esbjlipls délivrés par la compagnie des Messageries maritimes étant
valables pour fli.çnre mois, ceux qui voudront prolonger leur voyage, par-
courir le Liban, voir Damas, Raalbeck et les cèdres ou bien se diriger vei s
Constantinople ou Athènes, en aiirORt là pûssjjjiljté; niais les dépenses de
ces excursions, qui 11e font pas partie du pélérinage, demeureront eyçlusi-
vement à leur charge. On peut estimer les frais de v oyage en Orient k iiue
somme dé !•’ à 20 IV. par jour.
y — »»" <
Bulletin météoi'ologl«|ia£,
Elut atmosphérique de divers points de l'Europe, ie 11 janvier 1837,
à 7 heures du malin.
Noms
des
stations.
Hauteur
du baromètre
en millim. (1)
le 9
le 11
VENT.
ETAT DU CIEL.
Dunkerque. .
Mezières . .
Strasbourg. .
Tonnerre . .
Paris. . . .
Le Havre . .
Brest. . . .
N0"-Vendée .
Limoges , ,
Montauban. ,
Bayonne. . .
Avignon . .
Lyon. . . .
Besançon . .
Madrid . . .
Rome . . .
Turin . . .
Genève . . .
Bruxelles . .
Vienne . . .
Lisbonne . .
S'-Pétersbourg
769.6
773.1
774.8
772 4
772.3
768.9
766.3
768.1
771.3
775.4
773.8
769.1
773.8
765.0
763. t
771.5
773.0
773.0
770.9
774.5
773.4
773
»
772.3
773 4
771.8
781.3
766.8
767.3
773.4
770.2
771
772.0
772.0
774.3
772.1
766.3
774.3
»
772.2
769.0
773.1
771.4
1 »
| 0°3
- 1°3
- Ki
0°4
1 ;>°4
0°0
- 2,,2
- 2°5
I I06
| 2»8
- 0°6
— I°3
— J O 1
| 0°3
| I °5
»
- 7°4
| 2°6
- K“2
| 8°6
S.E. faible.
S. presque nul.
S. faible.
S. faible.
S. faible.
O. faible.
S. assez fort.
Calme.
O. faible.
E.S.E. faible.
N.O.
S. E. faible.
K.E. presque nul
N. faible.
N. presque nul.
»
S. modéré.
,S. faible.
! Calme,
S.E. assez fort,
Brouillard.
G., br. à l’horizon
Brouillard inton.
Couv., pluie line.
Couvert.
Pluie.
Couvert, bruine.
Couvert.
Brouillard.
Peu nuageux.
Beau.
Brouillard faible.
Couvert.
Beau.
Beau.
»
Quelq. vap. à Pli.
Couv. lég. brouit.
Presque serein.
Peu nuageux.
'Tl
•>
(1) Les hauteurs du baromètre sont réduites à la température zéro, et au
niveau do la mer.
(2) Le signe | indique que le thermomètre est au-dessus de zéro; le
sjgpe — qu’il est au-dessous.
liimm de Paria, «lu It Janvier.
La plupart des valeurs ont débuté à des cours assez faibles qui ont attiré
des demandes et détermine une légère reprise. Mais cette reprise n’a pas
tardé, à son tour, à avorter devant les réalisations. Finalement lu rente
3 0/0, cotée d’abord à terme à 70.13, puis à 70.50 est redescendue en clô-
ture à 70.20, avec 10 c. de réaction sur hier.
I-e comptant était faible : il a fléchi un instant jusqu’à 69.70 et a fermé à
69.80, aven 36? j}e baisse. Entre autres motifs qui ont amène cette baisse,
outre le changement d'attitude du marché dos chemins de fol-, il faut signa-
ler la faiblesse des consolides anglais, qijj viennent de fléchir de 5/8 sur les
lieux cotes d’aujourd’hui, venues Tune et l’autre à 04 3/4,
Notre rente 4 1/2 0/0 n’était pas miçux- tenue, et a fléchi de 40 c. à 83.83.
Les actions de la Banque sont stationn/iires à 3230. l.e Crédit fonciers?
niain tient à 600 fr.; le Comptoir d’eseompte à 700 fr. Le Crédit Mobilier 3 fait
preuve aujourd’hui d'une grande mobilité dans ses prix. Il a monté jusqu’à
1037.30 au début pour tomber à 083 en clôture.
Les chemins de fer ont encore subi pour la plupart des dépréciations
notables. Ainsi l’Orléans a baissé de 3 fr. à 1423 ; le Nord ancien de 3 fr.
à 960 ; l’Est de 7.30 à 757.30 ; le Lyon ancien de 2.50 à 890 et le Lyon nou-
veau de 10 fr. à 863. —Le Midi qui s’était tenu très ferme hier à 532.30, est
descendu à 362.50. L’Ouest est resté calme à 720 fr., el le Nord nouveau à
800 fr. sans changement.—Les Autrichiens ont baissé de 10 fr. à 123 fr. On
négociait les Ardennes à 493 ; les Sardes à 508.73; les chemins Russes à 52:
les Romains à 300; les Saragosse à 522.30. Les actions des Ports de
Marseille sc traitaient ü 170 fr. : les Rivoli à 101.23; les Voilures à 31.23.
Fonds étrangères. : On a fait l’Emprunt Piemontais à 91.23, et la dette
extérieure d’Espagne de 41 1/4 à 42. La dette intérieure a monté de l/i à
37 5 t ; les petites coupures ont fermé à ce même cours. L’Emprunt Romain
reste sans changement à 88.
HOLLANDE.
La Haye, 12 janvier.
Plusieurs maisons de commerce se sont de nouveau adressées à M. Myer,
ministre des colonies, pour obtenir un subside au profil de la fondation
d’un service de paquebots direct sur Ceylan. On croil savoir que le gouver-
nement 11e pourra pas acquiescer à cette demande, puisqu’il désire avant
tout obtenir un service régulier entre la Néerlande et ies Indes-Orientales.
— La haute-cour des Pays-Pas a prononcé aujourd’hui dans l’affaire des
quatre malais du TwenlUe, condamnés par la Cour provinciale de la. Hol-
lande-méridionale. La haute cour a cassé l’arrêt et renvoyé l’affaire à la
cour de la Gueldre, en motivant sa décision sur l’article 6 de la loi sur l’or-
ganisation judiciaire, les faits passés pendant l’absence de quelques accusés
n’ayant pas été portés à leur connaissance.
— Dans une commune voisine de Megen a eu lieu la déclaration à l’état
civil de la naissance d’un enfant dont la mère est âgée de 14 ans.
Bourse «l’Amsterdam du It Janvier.
Notre marché des fonds publics a été plus faible aujourd’hui. Il y a eu
quelques affaires en Intégr. naiion. el en Autrieh., Esp., Mex., Venez, et
Grenade.
Crédit Esp. Prost f. 93 1 2, 93.
Cours à 3 heures. — tntégr. 63 1/2; Esp. 11/2 p. e. 23; intér. 3 p. c.
57 9'16 à 3/8 ; Métal!. 5 p.c. 73 9/16; dito nation. 76 t 16.
BELGIQUE.
Bruxelles, 12 janvier.
Le Roi el le comte de Flandre sont revenus ce soir du château d’Ardenne.
Samedi prochain, S. M., accompagnée du duc de Brabant et du comte
de Flandre, se rendra en Angleterre, pour assister au mariage de la prin-
cesse Alice avec le prince de Prusse.
— On 11e sait pas encore comment le feu a pris naissance dans rétablis-
sement de M. Champy, rue Neuve. La perte la plus regrettable peut-êt. e est
celle de cinquante métiers à lisser d’un système nouveau.
Les malheureuses familles qui habitent' l’impasse du Promoteur et qui
s’étaient sauvées à demi-vêtues et la pinpan nu-pieds ont été recueillies au
presbytère de l’église du Finisterre.
La somme exacte des dégâts n’est pas encore définitivement établie.
L’établissement était garanti par trois Compagnies d’assurances, dont
deux de Bruxelles, l'inion et ies Assurances générâtes, et une d’Anvers, la
Compagnie de l'Escaut, pour une somme totale de 212,000 fr.
Une brasserie, établie â proximité, a couru beaucoup de dangers. Le ma-
gasin de bois des frères de Bruyn. boulangers, placé à quelques mètres de
la fabrique incendiée, a été épargné d’une façon toute providentielle.
Le vent chassait les flammèches et les étincelles jusque hors de ia porte
de Cologne, sur la baraque du cirque de M.Loisset.Les ouvriers et employés
étaient montés sur la toiture en bois pour prendre les précautions né-
cessaires.
Ea réparation des dégâts survenus au couvent des Joséphites a été com-
mencée dès te lendemain du sinistre: les assureurs se sont empressés de
remplir leurs obligations.
Au nombre des personnes qui se sont distinguées lors de cet incendie, on
cite MM. Devos, commissionnaire de ia Philharmonie de Bruxelles ; Ph.
Wynselare et J.-B. Lauterboom. Ces courageux citoyens ont enfoncé
les portes de derrière du bâtiment, et, en organisant les premiers secours,
ont préservé les habitations voisines d’une destruction qui semblait certaine.
— Par suite du départ subit de M. Delacroix, les artistes du Vaudeville se
sont constitués en société.
cette ville, ont pris le mors aux dents et se sont jetés sur la première
de ces voitures qui a été assez fortement endommagée ; on a été
obligé de, placer ies (leux bières dans un seul corbillard , pour les
transporter à leur lieu de repos.
— On écrit de Beau mont : « Emile Malden, clerc-chantre de Gran-
drieu, nouvellement nommé à cette place, est tombé dans un guet-
apens, le jour de l’an, vers fi heures du soir, au bois Mont-la-Yille.
Des coups si violents lui ont été assénés qu’il est tombé sans connais-
sance; ses vêtements étaient déchirés et ensanglantés. Certainement
le meurtrier l’a laissé pour mort. La victime de ce lâche attentat uh
dû sou salut qu’à l’abondance du sang qu’elle a perdu, ce qui a em-
pêché la congestion cérébrale. Ayant à moitié repris ses sens, le
malheureux chantre a tâché de sé traîner jusqu’à la maison de son
beau-père, qui se trouve à quelques minutes de là. Des soins lui ont
été prodigués, et maintenant il paraît hors de danger. Emile Mahiett
est d’un caractère doux et paisible, et estimé de toute la commune
de Grandrieu. Ceux qui interprètent le plus charitablement le fait,
présument qu’il a été l’objet d’une méprise. Le juge de paix do Beau-
mont s’est transporté la nuit même sur les lieux au crime et a fait
une enquête, qui a duré deux jours, pour découvrir le coupable,
mais jusqu’à présent elle est restée sans résultat connu, comme l’a
été l’enquête ae l’assassinat Richard, commis à Sivryil y a quelques
années. »
— On parle souvent des malheurs causés par l’usage de la crino-
line. Pour être juste, il faut parler aussi de ses rares avantage?. —
Samedi à Londres, entre 2 et 3 heures de l’après-midi, une jeune fille
très élégamment vêtue et dont le nom est Martha Shepperd, s’est
élancée dans la Serpentine, dans Hyde Park. Ee constable de service
qui avait remarqué l’agitation de cette jeune fille, l’avait suivie sur
le pont d’où elle s’est brusquement élancée, au moment où elle a vu
que le constable se rapprochait d’elle. Heureusement sa crinoline,
delà plus large dimension, s’est arrondie sur l’eau, gonflée connue
un ballon , et cet appareil l’a soutenue pendant quelques mi-
nutes , un petit canot de sauvetage s’est dirigé en toute nâte vers
elle, et l’on est parvenu à la sauver; elle a refusé d’énoncer les
raisons qui l’avaient poussée, à l’âge de 17 ou 48 ans, à cet acte de
désespoir, mais il ne paraît pas, d’après sa toilette, que ce soit ie
besoin qui Tait réduite à cette triste extrémité.
— S’il faut en croire une lettre adressée de Munich, le 10, â la
Gazette de Cologne, il paraît que le mystérieux coupeur de chevelures
■ s?est transporte d’Augsbourg à Munich, où ses exploits sont depuis
quatre â cinq jours Tunique objet dont s’occupe cette capitale.
— On parle beaucoup en ce moment, à Saint-Pétersbourg, dit
une correspondance russe, d’un projet tendant à établir une com-
munication télégraphique avec l’Amérique du Nord, par voie de
terre. Le projet présenté par un ingénieur belge au gouvernement,
consisterait à mener une ligne télégraphique par la Sibérie, d’établir
une communication sous-marine, entre le cap de l’Est et le cap du
Prince de Galles, puis de joindre la ligne à celle des Etats-Unis en
passant par les Amérique russe et anglaise.
Il est aussi question de plusieurs projets importants soumis en ce
moment à l’approbation du grand-amiral Constantin. L’un d’eux a
pour but l’établissement d’une caisse de retraite pour les employés
de la marine; dans l’autre, il s’agit de la fondation d’une grande
compagnie commerciale russe, destinée à procurer des capitaux à la
marine marchande de Russie.
— Singulier animal que le scorpion, dont la queue distille un
venin mortel, tandis que sa tête recèle un contre-poison qui guérit
immédiatement de sa piqûre ; c’est pourquoi Ton a soin de recom-
mander â tous ceux qui débarquent en Afrique pour la première fois
d’écraser, dès qu’ils se sentent piqués, le hideux insecte sur la
blessure.
Une expérience que Ton voit faire assez souvent dans les pays â
scorpions, prouve jusqu’à l’évidence l’efficacité du remède. Cette
expérience consiste à placer une souris sous un grand verre où un
scorpion se trouve mis à l’avance; à la vue du quadrupède, l’animai
venimeux s’irrite, courbe son dard el pique la souris, qui dès lois
se met à tourner avec une rapidité extrême et à entier au point qu’en
moins de quelques minutes elle a doublé de grosseur; mais bientôt,
exaspérée par la souffrance, elle se jettpà son tour sur sou ennemi,
le mord avec furie, et dès quelle entame la lèie de l’insecte, celui-ci
meurt à l'instant, et la souris désenfle subitement.
ANVERS, 1» JANVIER.
Le colonel Cliarras est arrivé hier soir en notre ville et descendu
à l'Ilôtel St-Antoine. Ce malin il est reparti pour la Hollande par
chemin de fer.
-- On prétendait aujourd'hui que le nommé Verpoorten ne tarder
rail pas à être mis en liberté, la chambre des mises en accusation
de Bruxelles, ayant décidé qu’il n’y avait pas lieu de le renvoyer de-
vant. les assises".
— Hier au soir, monsieur Louis Lecarpentier, fils, a monté sur
coulisse au chantier de construction navale du Stockelsel, le trois
mâts belge India, qui y subira de grandes réparations. Ce navire
appartient à messieurs J. A. Eisen et Van Linden de notre ville et
jauge 545 tonneaux.
— Le steamer Princess Charlotte est parti le 20 novembre de Sin-
gapore pour Hong-Kong.
-- La chaloupe de pêche Courrier est rentrée ce matin, après 15
jours de 111er, avec 400cabillauds, 40 lingues, 1300 églefins, 9 paniers
flottes, 1 tonne morue et 2 tonnes déchets.
— Les steamers Baron Osy el Gazelle sont partis aujourd’hui.
— L’aide-exécuteur des hautes-œuvres de notre province, Jean
François Edouard Hannoff, est décédédiinanchedernieren sa demeu-
re, rue de l’Offrande, à St-Willebrord. Il n’était âgé que de 30 ans.
Hanoff était le dernier survivant des aides-exécuteurs à Anvers.
Par son décès notre ville n’a plus ni exécuteur ni aide. L’arrêté royal
du 18 juin 1853 déclare que les exécuteurs et les aides,.de toutes nos
provinces, ne seront pas remplacés à leur décès, et qu’il n’y aura
dorénavant qu’un seul exécuteur el deux aides pour tout le royaume.
Ces fonctionnaires résideront à Bruxelles et seront nommés "par le
ministre de la justice. Les appointements de l’exécuteur seront de
fr. 3000, ceux des aides de fr. 1000.
— L’autre jour nous annoncions la mort de la dame de Bêche, (le
Y Hôtel du Miroir, rue des Peignes. Le mari de cette dame ne lui
aura pas survécu longtemps, car il est mort ce matin, dans un âge
assez avancé. Les époux de Bêche avaient 52 ans de mariage.
— Le nommé Moonens, dont nous avons dit la chiite d’une batterie
du fort St-Michel, se trouve toujours à l’hôpital. Son état continue
d’être très grave, au point d’inspirer des inquiétudes pour sa vie.
— La police vient d’arrêter un individu pour vol de poids en cuivre
au détriment d’une verdurière.
— Une quatrième cause vient d’être renvoyée devant notre Cour
d’assises.
— Les nominations suivantes viennent d’être faites dans Tadmi-
nistration des douanes et paraîtront dans les premiers jours au
Moniteur :
J. J. Delà Haye, lieutenant des douanes, à Ménin (Flandre-Occiden-
tale), nommé contrôleur de3*classe, k Wuestwezel, (Anvers.)
T. Absil, receveur des contributions etc. à Meersel, (Anvers), est
nommé sous-lieutenant des douanes à Watervliet, (Flandre-Orient.)
J. Z. Donnet, lieutenant des Douanes à Wuestwezel, esl nommé
lieutenant des douanes à Cappellen, emploi créé.
M. Thielen, lieutenant des douanes à Turnhout, est nommé lieu-
tenant des douanes à Ilaevels, chef lieu transféré.
4. B, J. Cliepoy, lieutenant des douanes à Lillo, est nommé à
Menin,' ’
Seilleur, sous-lieutenant des douanes à Brasschaet, est nommé
P.lieutenant des douanosà Wuestwezel, on remplacement de Donnet.
A. J. Snollaerts, sous-lieutenant des douanes à Anvers, est nommé
lipnlenant des douanes à Lillo, eu remplacement de Chenoy.
prackpiati, sous-lieptenant des douanes à llykevorsel, est nommé
.sous-lieutenant ^'Mei^plas, phelVliett transféré."
Danttoeve, sous lieutenant à Rdevpls, est nommé sons-lieulenapj
à Brecht, en remplacement dêSeiHetir,
— Au marché au bétail d’au jourd’hui 115 veaux ont té mis en
veillé.
—- Les grands propriétaires du polder d’Etteniioven, ont, dans la
séance d’aujourd’hui, sur la proposition de M. l’avocat Mertens, voté
un subside de deux mille francs pour l'achèvement du pavé d’Eecke-
ren par Hoevenen à Stabroeck.
— Nous apprenons que la régence de Malines vient de commander
à notre concitoyen, M. We'rts, peinlre-décorateur du Théâtre National,
tous les décors" nécessaires pour ie drame de Londensehe Bandieten,
Elle a, en outre, voté une subvention à M. Ed, Haegelsteer), pour un
certain nombre de représentations à donner de celte pièce, par notre
troupe flamande.
— M. Moreau, membre de la Chambre des Représentants, vient
d’épouser M"* Pierret de Bastogne.
— Pour Tannée 1857, le mouvement de l’état-civit de Louvain a
donné : Naissances ; 552 garçons el 476 filles; total 1028. — Décès :
373 hommes el garçons, 375 femmes et filles; total 754. — Mariages:
215. — Enfants légitimés par ces mariages : 56.
— On lit dans YCnlon libérale, de Vorviors :
« Depuis quelque temps déjà, l’administration du chemin de fer
d’Aix-la-Chapelle à la frontière, a décidé que les voyageurs venant
de Verviers, sont autorisés à prendre des coupons à ïlerbestal pour
Aix-la-Chapelle. De sorte qu’en prenant un coupon à Verviers pour
Ïlerbestal, et d’IIerbestal pour Aix-la-Chapelle, le voyageur réalise
une économie considérable sur le prix du voyage. Toutefois, la faveur
dont il s’agit n’est applicable qu’aux convois ordinaires, avant des
voitures des trois classes,
« Cette décision mettra (in aux nombreuses réclamations de nos
commerçants, que leurs affaires appellent souvent outre-frontière,
et qui trouvaient, avec raison, qu’il n’était pus juste de les empêcher
de jouir de la remise qu’accorde l'administration prussienne à ses
nationaux des environs d’Herbestal.
» Les dommages occasionnés par l’incendie qui a éclaté dernière-
ment à ia Fabrique belge s’élèvent à environ 24,000 fr.,et non à 12,000
comme nous l’avons lu dans plusieurs journaux Ainsi que nous
l’avons dit, personne n’a été blessé; seulement, un chauffeur do
l'établissement, pris de vertige et suffoqué par la fumée, esl tombé
d’une échelle, mais, dans sa cliûle, il 11e s’est fait aucune blessure,
et l’après dîner du même jour, il reprenait sa besogne. »
— on écrit de Bruges, 12 janvier :
Hier matin, dans la rue Sl-Catliérine, les chevaux attelés au der-
nier des doux corbillards, se dirigeant vers le cimetière général de
Roiitnie»ri'ie économique.
l.e pétrin mécanique, le tour à air chaud et à sôle tournante de la Société
de panification Rolland, assurent aux acquéreurs de brevet de très grandes
avantages. Le pain d’une qualité supérieure n’est pas souillé de cendre ni de
charbon comme par la méthode ordinaire et n’en porte pas l'odeur désa-
gréable, le loyer étant placé au-dessous de la sôle mobile sur laquelle re-
pose le pain et dont la chaleur enveloppe le four. Le pétrissage est admira-
ble ; la farine et l’eau étant introduites dans la caisse, le travail commence
entre les grandes et petites lûmes qui étirent et allongent la pâte sans la
briser eu se remplissant d’air ce qui donne au pain une légèreté que l’ancien
système ne procure pas. Les biscuits de mer fabriqués par ces appareils sont
tellement recherchés pour leurs qualités qu’un acquéreur de brevet M. De
Gounink, propriétaire d’une biscuiterie au Havre a exprimé sa satisfaction
à la Compagnie d’une manière toute particulière sur les brillants résultats
qu’il obtenait. Par ce mode île travail on obtient: très grande économie,
qualité supérieure, propreté et bénéfice double.
S’adresser pour voirie modèle et renseignements à M. Bertrand, Hôtel de
L'Etoile, rue des Peignes à Anvers. La même personne désire trouver près
du port un grand local propre à y établir une boulangerie et une biscuiterie.
Société «lu eheiniii «le fer <le l’F.ntre Sambre et iff eu* e
TRANSPORT DE DÉCEMBRE 1857.
11317 voyageurs . . . .
15633 kil. bagages . . .
Finances . . . .
Chevaux bestiaux. .
41640436 kil. marchandises. .
Produits divers . .
fr. 18368-95
» 497-12
» 37-23
» 33-85
» 138109-30
» 1403-93
fr. 138630-60
Théâtre royal. — Mercredi 15, (6 3/4 h.) — Abonn. suspendu. —
2n" el dernière représentai, de la célèbre Petra Tamara : Les .\nyluis en
voyage, vaudeville en 1 acte; Eslrella de l'Andalousie, ballet en I acte; l.e
Père de la Débutante, vaudeville en 3 actes ; La Falencianna, grand diver-
tissement comique en 1 tableau.
Jeudi 14, (6 1/2 b.) — Abonn. courant. — Brelan de troupiers, vaudeville
en I acte; Le songe d’une nuit d’été, opéra-comique eu 3 actes.
Vendredi 15. — Abonn. courant. — ire représentation de Mme Werlhelm-
ber,t«' sujet de l’Académie impériale de Paris : La Favorite, gr.-op. en 4 act.
Théâtre «les Variété». — vatiovaei, too.vekl. — Woensdag 13.
(6 ure.) Buitengewoone vertooning ten voordeele van M. Vau Dôeselaer ■
Een Heer die niet wil aengaen, De Stomme van /lobokeii, Engeltje de tiofiG
■waehster. Suite Grief, Alles is maer een gedacht, biyspeicn in een bedrvt'.
PARTIE COMMERCIALE.
Place d’Anvers, du 1.1 janvier,
CAFES. — On a réalisé environ 700 balles Santos par Chariot te et quel-
ques lots St.-Domingue et Brésil en revente,
CEREALES. — Marché calme et sans affaires tant pour froment que pour
Seigle et orge. — Graines oléagineuses sans demande.
FRUITS. — On a traité env. 300 cabas figues à prix sans variation.
HUILES. — Nous avons appris la vente de quelques futailles Huile d’oli-
ves à fabrique de Malaga.
SUCRES BRUTS. — Il ne s’est traité que 25 caisses Havane par Talavera
SUCRES RAFFINES. — On a lait connaître la veille de,60,0t)0 kilos patin
R. G. 4 et 3 kilos.
VENTES Pl'BJ.tQl'ES B6. 12 JANVIER.
CUIRS. — Voici le résultat des enchères tenues aujourd’hui :
9177 B.-Ayres et Montevideo sees avariés, vendus de 33 à 112 c. le 4/2 kit.
1034 Fernambouc salés secs sains. — Retirés.
679 » » avariés, vendus de 19 à 31 e. le 1/2 kil.
123 N'ouv. Hollande salés, vendus à 40 c. ie 4/2 kil,
673 Odessa salés de 37 à 38 c. lp J/2 kil., dont 475 retirés,
2098 Russie seçs ggjpsr. -r- Retirés.
1*4 a » avariés, »
711 Rutiles secs sains, y,
474 1 exas secs avS'i-ics el piqués, vendus de 40 à 70 c. le 4/2 kil.
1500 chevaux salés avariés, vendus de fr. 4.73 à 8, la pièce.
271 chevaux secs avariés el garniture, vendus de fr. 1.73 à 3,50, la pièce.
939 poulains secs avariés, Vendus de fr. 0.60 5 l .02, la pièce.
du 13.
RIZ. — Il est passé aux enchères, pour cause d’avaries, 4,000 balles riz
Arracan, par Dulin, de fr. 7 à 11, par 30 klg.
H ARCHES.
Bruxelles, 12 janvier. —
Huile de colza cpt fl. . 67 1/2 —
» décembre. ...-----------
» janvier........67------
» février........67 — —
» mars...........67 — —
l.e marché aux Htm.ES plus faible
— Huile de lin compt . 37
— » de chanvre . . —
— Tourteaux de colza. 112
— » de lin. . . —
— Graine de colza ... —
Tirlemonf, 12 janvier. — Ma rein1 bien fourni, vente rapide.
Froment . 100kil.fr. 23 20 b. 0 0.0
Seigle ... » 10 21 b. 0 00
Avoine . . » 18 45 b. 0 00
Orge. . . . 100kil.fr. 19 00 b. 0 KO
Sarrasin . . » 49 09 b. 0 OÙ
C.olzn . . » 44 57 b. 0 00
Aub«‘l, U janvier.
Froment, l’hect., fr. 17 92 h. 0 17
Seigle . . . . . . 13 50 b. 0 00
Féveroles........... 43 50 b. 0 00
Hausse sur le froment.
Avoine.........
Orge...........
Pommes de terre
8 30 b. 0 00
13 00 b. 0 00
5 00 b. 0 00
C’oui'tral, Il janvier. — Marché peu fourni et prix en haussa- TiM1
ment, l’hect., fr. 20 ü 20.30, seigle fr. 13. — Hrn.ES : lie colza en paisse de
2 11. ; Ue lin en hausse d’un demi-florin ; huile deppjzs, lu tonne de 48 lots,
11. 33 1/2 ; id. de lin 11. 43 3/4 à ilj ; tourteaux sans variation ; ii.1. de colza,
les jüO |;il., IV. 18; id.de fin 2i. '
Amzteniam, iijano.— SUCRES raffinés ; En dehors des affaires
mentionnées hier nous avons encore appris la vente de 300 ton. I! et 11 d
A S R. — CAFE : l.a taxation des 8290 bal. Padang, annoncées aux enchères
pour le 22 courant, est comme suit : n° I, 32 à 32 l 2 c.; n® 2, 32 1/2 à 33 c.;
n® 3, 35 J,2 à 34c. el u° 4, 52 à 32 1/2 c.
■toKct ilam. 12joui:. —BEURRE : |«qualité f. 34, 2,le qualité f. 55,
| ïp quai. f. is. |