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Nous empruntons les nouvelles suivantes au Stan- ■
dard, de Buenos-Ayres :
La concession du chemin de fer de Buenos-Ayres à Ko- '
sario s’est faite sans minimum d’intérêt. Le concession- |
naire a versé un cautionnement de 200,000 francs. La ligne
partira du faubourg d’Almayro.
Une loi récente porte qu’a l’avenir tous les raihvays au-
ront la distance des rails uniforme de 4 pieds 8 1/2 pouces.
La ligne vers Rosario est appelée à un grand succès,
le trafic occupant actuellement plusieurs lignes dé stea-
mers. '
Le gouvernement de Buenos-Ayres vient de publier un
décret, ordonnant le transfert de tous les saladeros établis
sur le bord delà rivière au nord d’Eusenada, où tous les
établissements de.ce genre devront être établis dans l’ave-
nir, â moins de se porter plus loin vers le Sud. Cette me-
sure a pour but de garantir à la ville l’eau potable et d’em-
pêcher la pollution des eaux du Parana.
L’inauguration du chemin de fer américain à Buenos-
Ayres est prochaine.
L’exposition de Cordoba se ferme le 31 décembre.
L’état sanitaire de Buenos-Ayres reste'excellent,et nom-
bre de personnes s’établissent dans les faubourgs.
Il est arrivé pendant le mois de novembre 3970 immi-
grants. Les salaires sbnt élevés.
EXPLORATION THANSANDINE.
t On a des nouvelles de l’expédition transandine de M.
Crawford, pour l’établissement d’un chemin de fer.
L’expédition est arrivée à Ancalo, après un pénible
vovage et avoir souffert du manque d’eau.
On avait reçu la nouvelle d’une invasion d’indiens et un
message, envoyé d’un des forts, a invité M. Crawford, à s’y
réfugier avee ses 130 compagnons ; mais il refusa, et avança
par Mercedes, dans la province de San Luis.
Ils se trouvent devant une ligné de soixante-dix lieues à
travers un pays stérile, désert en maints endroits, lé
Sahara de la république. .....
On a des craintes senouses sur le sort de 1 expédition
dans cette partie de la traversée, tant du côté des Indiens,
qu’à cause du manque d’eau ei de pâturage pour le bétail.
Un des membres de l’expédition est devenu fou. t est un
suppléant italien, qui était, tombé'malade. Au moment où
ie docteur Creagh, Irlandais, entrait dans sa tente pour e
soigner, le malade se leva doucement et lui tira une balle
dans la poitrine. Un médecin esi accouru, venant à 40
lieues de distance, et a extrait la balle. Le docteur creagh
est hors de danger et reviendra à Buénos-Ayres, dès qu il
•pourra se déplacer. _____
FRANCE.
Oû écrit de Versailles, le 10 janvier
u La Chambre a commencé par valider 1 élection do MAL
Vautràin et Chesnelong. On a repris ensuite la discussion
financière. ,
„ M. Montgolfier a constate quil résultait des explica-
tions données hiér que l'Angleterre se réservait le droit,
d’examiner nos tarifs, afin do savoir s il lui convenait do
maintenir ou de rompre le' traité. L’orateur n’a pas la pre-
tention d’apporter des arguments nouveaux, mais bien des
faits et des renseignements qui peuvent éclairer la Chambre.
M le président de la République croit que la perception
est facile sur les matières premières; il se trompe, car les
droits encouragent la contrebande, et des offres d intro-
duire des matières en contrebande ont déjà été adressées
à dés négociants. , > . . .... ,
- Cetimpôt ne sera pas non plus aussi productil que je
croit le gouvernement, car les primes sur une recette de
160 millions s'élèveront à 48 millions. Cette prime de 48
millions donnée a l’agriculture française pourra peut-être
surexciter pendant quelque temps la production de la lame
et de la soie ; mais, comme ce système ne sera qu’eplie-
mère, la production surexcitée aboutira à des déceptions
et non à fa richesse. , , ,
- Quant au commerce et a 1 industrie, fis ne demandent
pas un supplément de.protection. Les chambres syndicales
du Midi ont repousse le projet du gouvernement. Jeudi
dernier, une autre réunion de chambres syndicales a pro-
testé contre l’impôt sur les matières premières, tout en se
déclarant disposée â accepter tel impôt que l’on voudrait.
„ Arrivant aux drawbacks, l’orateur soutient qu’avec
les chiffres indiqués l’exportation sera impossible et même
que le marché intérieur sera menacé Cos droits énormes
vont tuer le grand marché lyonnais que l’on a eu beaucoup
de peine à établir. . .
- L’orateur croit que les chiffres énoncés par M. i hiers
sont inexacts en ce qui concerne la quantité de soie non
chargée de teinture qui se présentera à la sortie, et le taux
du drawbaek qu’il faudra accorder. M. Montgolfier repousse
les 3 0/0 de la commission, aussi bien que les 20 0/0 du gou-
vernement. Il y a beaucoup d’industries en France quifont
des bénéfices très modérés et qui ne pourraient subsister
avec un renchérissement de 3 0/0.
« On cite l’exemple des Etats-Unis. Mais les Etats-Unis
font tout juste le contraire de ce que propose le gouverne-
ment. D’abord leur sol produit la plupart des matières pre-
mières et ils admettent en franchise celles qu’il ne produit
*** L’orateur propose un impôt sur les valeurs mobilières,
5 décimes surles conlnbution s mobilières, des patentes et
des portes et fenêtres (bruit prolongé),'l’impôt proportionnel
surles factures, plus diverses taxes dites somptuaires,
entre autres une taxe sur les pianos. L’industrie française
est extrêmement préoccupée dos progrès de l’industrie
allemande. M. Montgolfier termine en donnant lecture de,
dépêches de Marseille et de Lyon protestant contre le :
projet du gouvernement. Celle de Lyon affirme que tout
est a craindre, même une émigration des classes indus-’
trielles. (Bruit.)
„ M. joubert dit que le droit de 15 fr. sur les chanvres et
les lins exotiques déterminera une hausse équivalente sur
les lins et chanvres français. L’orateur croit que, pour per-
cevoir 5 millions, le • gouvernement impose à nndustrie
verts pour nous
eloppee, de nouveaux marches se sont ou-
________s. Tout le monde est d’accord sur ee point,
que la dépréciation des matières premières a été une Donne
chose, et quand tout le monde est d’accord, il est évident
que tout lemonde a raison. (Rires et approbation).
•• AL Joubert. ajoute qu’il a proposé devant la commission
du budget un impôt de 20 c.- par 1Ö0 fr. sur les effets de
commerce et sur les factures. Son projet n’a été accepté
que sur les effets de commerce. On peut l’établir mainte-
nant sur les quittances ; il n’est pas nécesnire d’ordonner
es mesures inquisitoriales, comme le prétend le Président.
1 suffit d’établir une amende pour les quittances non tim-
brées; cet impôt rapportera au moins 25 millions, puisque
les effets de commerce rapportent cette somme.
- 0'n peut mettre 5 décimes sur les patentes ; sur l’im-
pôt mobilier, l’augmentation pourrait etre moindre. Quant
a, l’impôt sur le revenu, personne n’en repousse le principe ;
on craint seulement les mesures inquisitoriales. Rempla-
eez-le donc par un impôt sur les loyers, qui sont le meilleur
indice de la situation pécuniaire de chacun. (Bruit et appro-
bation.) L’orateur préférerait encore les 3 0/0 de la com-
mission aux 0/0 du gouvernement. Ce discours, vif, spiri-
tuel, précis, est très applaudi étévidemment fort goûté par
la Chambre.
» M.Baraghon vient appuyer le projet du gouvernement.
Les industries particulières se débattront devant la
Chambre quand on en sera n ux articles du tarif. (Bruit
prolongé.) Mais le gouvernement pose un principe juste.
L'impôt sûr les matières premières a déjà été appliqué, on
sait comment il fonc nne. Il se subdivise à l’infini, comme
une poussière. (Bruit prolongé), Il se proportionne à la
fortune de chacun. Les étoffes, en définitive, se consom-
ment en plus grand nombre dans le palais .du riche que
dans la demeure du pauvre.
- Il a un troisième avantage, l’agriculture ne s’en plain-
dra pas. (Ah! ali! — Bruit.) l.e droit sur la matière pre-
mière est favorable à l’agriculture. Il ne fâut pas chercher
exprès à protéger l’agriculture, mais quand la logique de
la situation nous conduit à un projet, favorable à 1 agricul-
ture, il arfoutpas le repousser. (Trèsbien! ft droite.)
•> C’est un impôt qui a été essayé ; ses inconyéniens sont
connus. On parle de difficultés diplomatiques ; le gouverne-
ment affirme que le droit sera accepté par l'Angleterre. On
peut ne pas partager l’avis' du gouvernement sur toutes
les questions, mais il faut le croire quand il affirme une
chose sous sa responsabilité. (Bruit.) Voilà comment l’ora-
teur comprend la question diplomatique.
« L’exportation est protégée par les drawbacks ; quant à
la consommation intérieure, elle esttoujours grevée par les
impôts; quels qu’ils soient. (Bruit persistant.)®. Raragnon
n’est pas un hommeSpécial,mais, d’aprôs-eesdonnéosgéné-
rales, il votera le projet, sauf à réviser" les tarifs avee les
intéressés. tTrôS bien ! àiiroite.)
» M. Sêheurer-Restnm'Cötiibat le projet du gouvernement,
et se prononce pour l’impôt sur le revenu. Le bruit empêche
d’entendre la plus grande partie d» ce discours.
•» M. Dussausâoy fait connaître- à la Chambre une dé-
pêche portant que l’Angleterre persiste’ dans'sa politique
de liberté commerciale. Sile traité de commerce estrampu,
les produits français, notamment les vins, perdront leur
avantage sur le marché anglais. L’orateur, ne pouvant do-
miner le bruit, demande que la discussion soit ajournée à
demain, ee qui est voté après une première épreuve dou-
teuse. »
On mande de Versailles, le 17 janvier :
u On croit être sur la trace de l'individu qui a tué un
Prussien à Lunéville. Ce serait un nommé Cremel, qui s’est
enfui dans la direction de la Suisse.
•, La plus grande indécision règne dans les cercles parle-
mentaires sur le résultat de la discussion de l’impôt sur le.--
matières premières. Les mieux informés n’osent formuler
aucune prévision. Un assez grand nombre de délégués de
chambres de commerce sont arrivés aujourd’hui et doivent
assister à la séance. » ' .
On écrit de Paris au Times :
11 se forme au ministère de la guerre une mission mili-
taire composée de 10 Officiers commissionnés et 16 non
commissionnés,pour donner l'instruction à l’armée indigène
japonaise.
lieux hommes de loi, l’un français l’autre allemand, vont
se rendre au Japon pour contribuer à la rédaction du nou-
veau code japonais, qui sera base sur le code Napoléon.
___ „ millions, le • gouvernement impose
française une charge nouvelle de 20 millions. Mais, dira le
ministre, c’est une protection donnée à la culture du chan-
vre L’orateur se déclare proteetioniste, seulement lorsque
la protection est nécessaire. Or, la culture du lin est des
plus prospères et ne réclame aucune protection. Vous dé-
mailliez donc 20 millions à l’industrie française, sans néces-
sité et. sans profit pour l’Etat ; c’est un impôt mal élabli
et mal conçue (Très bien ! très bien !)
- De plus”, quel que soit, celui qui paie finalement cette
charge, ce sera l’industrie qui devra en faire l’aVancG ; elle
sera obligée d’augmenter son fonds de roulement, d’em-
prunter lorsque le gouvernement emprunte lui-même à 6
0/0 Pourra-t-elle seulement emprunter ? A côté de la crise
financière gouvernementale, vous allez donccréer une crise
industrielle très grave. Le ministre des finances répondra
que c’est, en définitive, le consommateur qui paiera. Ce
n’est pas exact. Lorsque le prix augmente, le consommateur
resserre ses demandes, en sorte qu’en face d’un produit
grevé de charges nouvelles, qui essaiera de se développer
pour y faire face, la consommation tendra à diminuer ses
demandes.
„ L’orateur soutient ensuite que l impot se repartira d une
manière inique, car plus le produit est supérieur, moins il
contient de matière première ; en sorte qtie ce sont les pro-
duits consommés par les classes les moins aisées qui sont
le plus chargés. (Très- bien ! très-bien !) Il est impossible
d’admettre le compte de M. le Président de la République
sur la blouse do l’ouvrier' et la robe à 6 mètres. (Bruit et
rires.) D’ailleurs peut-on raisonner ainsi par infiniment pe-
tits! U est alors lacile de démontrer que l’impôt foncier est
le plus facile à augmenter. (Non! non ! — Bruit à droite.!
On peut calculer que 100 millions de plus sur la propriété
foncière, se répart u-sant sur le personnel et le matériel
des exploitations agricoles, représentent pour chaque.
Français 1 c. par jour. (Bruit prolongé à droite.)
- Messieurs, dit l’orateur, je sais que je suis dans le faux.
Je veux seulement vous démontrer ee qu’il y a d’erroné
dans ces raisonnements qui prétendent discerner quelle
sera la surcharge de chaque contribuable. (Très-bien ! ap-
plaudissements et rires.! Ne détruisez pas, par des taxes
arbitraires, les admirables richesses que la nature nous a
données. Le drawback es1< un régime de serre chaude, au
moven duquel vous voulez maintenir des industries mala-
dives au préjudice des industries saines qui n’ont besoin
que d’air pour vivre et prospérer. (Approbation pro-
longée.) Toutes les fois qu on industrie, comme en poli-
tique, vous substituez l’arbitraire à la liberté, vous ne
produisez que le désordre, (Très bien ! très bien !)
„ L’orateur ne croit pas que le traité de commerce avec
l’Angleterre ait été bien lait ; il faut le reviser, mais tout
n’a pas été mauvais dans ce traité. Il a affranchi les ma-
tières premières, les prix se sont abaissés, la consomma-
tion s’est développée, de nouveaux marchés se sont ou-
BELGIQUE.
Chambre des Représentants. i
Séance. du 17 janvier,
PRÉSIDENCE de M. THIBAUT).
La séance est ouverte à deux heures et demie. ,
m. ee président. Les soctions ont autorisé la lecture de
la proposition de loi, déposée dans la séance d’hier sur le
bureau. En voici la teneur ;
Les an. 59et60 du code pénal sont remplacés parles dis-
positions suivantes ;
Art. 59. En cas de concours d’un délit avec une ou plu-
sieurs contraventions, toutes les amendes et la peine de
l’emprisonnement correctionnel seront prononcées cumu-
lativement sans que les peines. pécuniaires puissent excé-
der le maximum de la peine la plus élevée.
Art. 60. En cas de concours'de plusieurs délits, la peine la
plus forte sera seule prononcée.
Cette peine pourra même être élevée au double du
maximum. Signé, eeliévre.
La Chambre, sur la proposition du bureau, décide que les
développements de -la proposition de loi seront présentés'
le 23 courant.
m. descamts présente un rapport sur les pétitions par
lesquelles des chambres de commerce demandent une
enquête parlementaire et publique sur la situation des
chemins de fer de l’Etat, Il eu donné lecture.
Le rapport conclut au dépôt des pétitions sur le buivau
pendant la discussion du projet do loi à l’ordre du jour.
h. rot vier pense qu’il conviendrait de fixer un jour pour
discuter lessconclusions du rapport.
m. MAi.ou, ministre des finances, croit que la discussion
du rapport et celle du projet de loi dont s’occupe là Chambre
doivent marcher de front. (Adhésion.;
L’Assemblée aborde son ordre du jour, qui est la discus-
sion du projet de loi allouant au département des travaux
publics un crédit de 12 millions de francs.
La parole est continuée à M. Sainetelette.
m. sainetelette débute par résumer son discours d’hier.
11veut aborder l’exposé des mesures à prendre pour faire
disparaître, les défauts qu’il a signalés.
Ses observations portent d’abord en passant sur les la-
cunes que présentent les canaux et qui les empêchent de
rendre les services qu’on peut en attendre. Mais c’est un
sujet qu’il se réserve de ti’aiter à fond lors de la discussion
du budget des travaux publics.
Il aborde son sujet. On ne fera rien d’efficace, dit-il, tant
qu’on n’aura pas paré aux exigences du trafic maximum. Il
v a donc là un travail à faire, indispensable et urgent.
' Il faut, pour cela, connaître ces exigences et les moyens
j dont on dispose. Il importe d’avoir l’œil constamment ou-
vert sur l’état du chemin de fer. C’est la grande question.
Prévoyons, messieurs, c’est l’essentiel. Ainsi, il est évi-
dent que le port d’Anvers est destiné à devenir le port de
l’Alsace-Lorraine. Aussi je m’étonne qu’on ne se soit pas oc-
cupé plus sérieusement jusqu’ici de Ja construction de la
ligne d’Anvers à Gladfiach.
Après les voies, les gares. L’outillage des gares doit atti-
rer notre attention spéciale. 11 faut aussi rechercher les
moyens d’activer leur évacuation, organiser un service
sérieux de eamionage.
Ce sont des questions que je recommande à l’attention
du gouvernement, en lui donnant comme exemple ee qui
s’est fait en France par l’initiative des compagnies de che-
mins de fer. Il faudrait que l’administration des chemins
de fer de l'Etat eût ses camionneurs.
Après les gares, il faut se préoccuper de l’emploi des
waggons, de ce que ceux-ci devraient légitimement pro-
duire. Ainsi, la France et l’AUemagme ont réellement ex •
ploité notre administration, car elles ont absorbé notre
matériel sans rémunération suffisante.
J’ai dans le temps préconisé l’emploi do matériel appar-
tenant à l’industrie. Je reviens à cette idée qui n’est pas
mienne, mais que jé trouve excellènte.
C’est, selon moi, un moyen de parer à la pénurie de ma-
tériel dont on se plaint depuis si longtemps. Ce système est
en vigueur en Angleterre, et il a été accepté par des com-
pagnies de chemin de fer françaises.
L’autorisation de faire circuler un matériel particulier a
été accordée à l’industrie belge, mais on n’a pas fait assez
connaître cette autorisation. La mesure est bonne, il faut
la vulgariser, car elle est pour ceux qui en profitent la
source d’une économie importante. Cela ferait en outre
disparaître les inconvénients qui peuvent résulter de la
répartition du matériel de transport des chemins de fer de
l’Etat. Par l’application générale de la mesure, la pré-
vovance sera recompensée, l’inertie et l’impéritie punies.
iluand l'expéditeur pourra fournir son matériel, les ex-
péditions se feront plus rapidement, plus régulièrement
qu’elles ne peuvent se faire aujourd’hui, même avec le sys-
tème l’abonnement, qui ne donne pas satisfaction entière,
car il contient des restrictions et, entre antres, celle qui
prévoit le cas d’encombrement.
Voilà bien des questions indiquées. On m’a promis déjà
qu’elles seraient étudiées. Je ne suis pas bien sûr que les
promesses faites peuvent être tenues, et qu’elles n’iront
lias retrouver d’autres promesses faites à d'autres que moi.
C’est pourquoi j’ai rédigé l’amendement suivant à l’art. 3
du projet cfë loi :
«• Le gouvernement est autorise à accorder des réduc-
tions sur le« prix ordinaires des tarifs pour le transport
des grosses marchandises, 4e classe, qui s’effectueront au
moyen de waggons fournis par les particuliers ei agréés
par l’administration.
» Le taux et les conditions de ces réductions seront dé-
terminés par un arrêté royal.
» Le titre d’après lequel'aura lieu l'agréation ne pourra
être modifié qu après un terme de cinq ans. -
m. d’aadiumont. Il y a longtemps que des plaintes se
sont élevées contre la manière dont s’opéraient les trans-
ports par chemin de fer. L’industrie de Liège et colle de
Charleroi, lasses de se plaindre, se sont adressées directe-
ment au prédécesseur du ministre actuel des travaux pu-
blics, convaincus que c’était à lui que l’on devait la crise
dont gémissaient ces deux, industries. (Rires à droite.)
A la suite de ces réclamations, mais longtemps après, M.
Wasseige annonça le dépôt d’un projet de loi allouant à
son département un crédit de nature, selqji lui, à do:mer
satisfaction aux besoins constatés, voilà à quoi nous usons
abouti.
Nous sommes restés dans une situation de beaucoup
moins bonne que celle des autres pays, et je crois que nous
verrons même la France et l’Allemagne faire avant nous
droit aux exigences du commerce et de l’industrie, bien
qu’elles aient été autrement éprouvées que nous. Nous
n’avons eu, nous, ni voies détruites, ni gares brûlées, ni
matériel détérioré, ni locomotives essoufflées par un ser-
vice surmené. Et pourtant, nous restons en arrière. Le
chemin de fer, je n’hésite pas à le dire, a été mal administré
et c’est ee qui a réduit considérablement le trafic.
L’année dernière, messieurs, j’ai fait bien des observa-
tions, mais on n’en a pas tenu compte. Autant de coups
d’épêe dans l'eau : J’espère trouver chez l’honorable M.
Moncheur une oreille plus favorable quo je ne l’ai trouvée
chez M. Wasseige.
Mes observations ont été corroborées par celles de l’ho-
norableM. Sainetelette. Je souhaite que les unes et les
autres reçoivent satisfaction.
Entre autres choses demandées par moi figurait l’agran-
dissement des gares et particulièrement l’élargissement de
la gare d'Herbesthal, Si M- Wasseige ne s’était pas, par |
fortune, rendu à Herbesthal. le travail que je réclamais :
n’aurait pas été fait, entrave qu’il était par les formalités I
administratives, ce ver rongeur de toute administration et
de celle de nos chemins de fer en particulier.
Il y a beaucoup à dire sur les actes de M. Wasseige pen- ,
dant son passage aux travauxpublics, mais on peut surtout !
l’accuser d’imprévoyance. On lui avait demandé l’agrandis- !
sement des gares ; il l’avait promis, et pourtant, en présen- 1
tant le projet de loi que nous discutons, il oublie précisément
ee travail. Il faut que son successeur y pense pour lui : c’est
un véritable coup de massue qu’il reçoit.
». roi vier. Oh, il n’en mourra pas'!
m. d'andrimont. Nous avons besoin de leçons ei nous
pouvons en demander à l’étranger, à l’Angleterre, à l’Aile- .
magne, où l’on fait mieux que cjiez nous. Pourtant nous i
avons été des premiers à avoir des chemins de fer. En pré* ■
Senee de cet étftt de choses, je pense que le pays à lé droit
de réclamer une enquête sur la situation de nos chemins
de 1er. Nous n’inaugurerons pus, car l’Autriche a fait Cette .
enquête, car en France une commission d’enquête a pris i
des résolutions favorables au consommateur, car en Aile- ■
magne on a aussi démontré la nécessité d’une enquête. !
Continuant, l’honorable député de Liège insisté sur l’in- i
sufHsanéc aetuelleJ du matériel, sur l’insuffisance future, i
lors même que les waggon§ demandes par le département
des travaux publics dans la projet de loi en discussion se-
ront construits.
il ne faut pas perdre de vue, dit-il, que la compagnie des
Bassins honillers sera s ods peu prêté à livrer a l’Etat 70
kiîôruôtres de chemins de for, et que ces 70 l£ilomètreS par-
courant un pays montueux; il foÎBffra mêïiie un materiel
spécial. On ne franchira pas les plateaux de Hervé sans lo-
comotive d’une force exceptionnelle.
Le-gouvernementne noms demande pas seulement le tiers
des waggons qu’il devrait nous dernandér. C’est par mil-
liers qu'il en faudrait construire.
Il y a bien d’autres observations à faire. Ainsi, entre au-
tres, il est évident que les ateliers de réparation du maté-
riel des chemins de fer sont, insuffisants. Cependant le dé-
partement des travaux publics a laissé supprimer plusieurs
ateliers dé la Société générale d'exploitation des chemins
de fer. On se borne, en outre, à faire faire à l’arsenal, je
dirai môme à l'hôpital de Malines, toutes les réparations,
si minimes qu’elles soient. C’est là qu’on envoie le waggoa
malade.
Ce n’est pas cela qu’il faudrait. Il devrait y avoir des ate-
liers de réparations dans les stations principales et, le long
de la voie même, il serait bon qu’il y eût quelques petits
ateliers disséminés, où se feraient les réparations les moins
importantes. Voilà ce qui donnerait certainement de meil-
leurs résultats que ceux qu’on obtient aujourd’hui.
J’ai encore quelques observations à faire qui pourraient
nous retenir une demi-heure, trois quarts d’neure...
voix nombreuses. A demain.
La séance est levée à cinq heures.
Demain, séance publique à deux heures.
AlS VERS, JL S Janvier.
Hier après-midi un individu, ayant récemment quitté
le dépôt de mendicité, se trouvait en extase devant la
vitrine du boulanger Beyns, Canal au Fromage. Les
grands pains à corintlies étalés derrière une glace
sans tain, lui causèrent une tentation invincible ; il
ota lestement un de ses sabots, s’en servit pour briser
la glace et enleva un pain dans lequel il se mit à
mordre à belles dents tout en prenant la fuite. Il fut
arrêté à quelques pas de là et se laissa conduire à
l’amigo sans résistance «à la seule condition de pouvoir
achever son repas.
Renseignements météorologiques transmis par
VObservatoire de Paris.
Matinée du 18 janvier.
Vent fort ou très fort entre S. et O. Couvert. Pluie.
15 Thurso; 25 Greencastle, Edimbourg; 40 Valentia,
Penzanze, Helder, Christiania; 50 Rochefort, Stras-
bourg. Stockholm, Haparanda; 55 Madrid, Lyon,
Stettin; 60 en Italie.
FAITS DI VBBÖ.
On lit dans le Moniteur :
Le Roi a accompagné Mm« la princesse de Hesse dans une
visite au Jardin Zoô'îogiquc.
il y.a eu hier soir à la Cour un dîner auquel assistaient
M-ms la princesse de Hesse, M*r le comte et Mm* la comtesse
de Flandre, S. Exc.M. dé Balau, ministre de l’empire alle-
mand, et Mm« de Balan et d'autres personnes de haute dis-
tinction.
Lettres, sciences et arts.
DÉTROIT DE MAGELLAN. — NOUVEAU CANAL.
Le steamer Europe, parti de Valparaiso le 3 novembre,
a traversé un canal jusqu'ici inexploré du Détroit, le
Smyth’s Channel.
L’un des passagers du steamer donne de cette traversé^
une description dos plus intéressantes. Le navire passait,
dit-il, entre deux rangées denfontagnes aux cimes couverte»
de neige et aux bases couvertes par une luxuriante
végétation. Chaque longueur; de navire nous déroulait
de nouvelles-beautés sauvages- et des variations d’at-
mosphère faîsaht croire à une tuerie ; la neige, Là pluie, le
soleil alternaient avec une rapidité prodigieuse. A midi;
Kismeil brillant(le tout,son éclat, le feuillage éoUVèrtdo
gouttelettes resplendissant de scintillations innomblables
et variées, pendant que des cascades se précipitaient de
tous côtés-dans les ravins.
A l heure après-midi, nous approchâmes la célèbre Passe
’ lifficile ne peut lui enlever la de la Constitution
anglaise, dont la traversée dit
palme du pittoresque. En entrant dans la Passe, on est en-
touré par un silence plus profond què celui de la nuit. En
tournant l’île Mid-Channel par l’ouest, il sembla que le na-
vire allait s’abîmer contre une de ces gigantesques mon-
tagnes, lorsque gouvernant gracieusement comme s’il était
animé, il se porta vers le canal extérieur.
Ici se déployait toute la richesse de végétation des di-
verses îles et montagnes environnantes ; les autres parties
du canal, exhibant plus ou moins le speetable de l’aridité
régnant à cette haute latitude.
Nous entrâmes ensuite dans la partie du canal dite In-
dian Reach, qui dépasse les beautés du Rhin, de l’Hudson
et du Parana.
Abordant l’ile Sunmarez, nous enfilâmes le canal orien-
tal à 5 h. après-midi et ancrâmes à Port Grappler.
Après dîner, le gig du capitaine fut lancé,et il commença,
avec le second, le médecin et quelques passagers de salon
(j’en étais) une exploration.
Nous abordâmes à l’ouest et, escaladant une petite hau-
teur, nous découvrîmes leS ruines d’un wigwan indien,
formé de joncs entrelacés et liés par de fortes herbes. Il
était entouré de débris d’un festin, soit d’écailles de moule
et d’os d’animaux ; à peu de distance on voyait les restes
évidents d’un grand feu.
Entre le Wigwam et la côte, se trouvaient quelques
canots et de grossiers instrumenta de guerre, que nous
emportâmes. La terre était couverte d’une mousse épaisse
de plusieurs pieds, dans laquelle on enfonçait jusqu’aux
genoux;
Une grande quantité de moules et de plantes furent col-
lectionnées et nous nous portâmes à l’ile Diamant, ainsi
nommée à cause de sa configuration.
La pluie commençant à tomber, nous retournâmes à bord,
fort satisfaits de notre expédition, mais fort désireux de
changer de vêtements. (A continuer.)
négociations avec M. de Rothschild de Paris, MM
Thomas Gibs et Ce, de Londres ; M. Sina, deviennent
une maison deSt-Pétersbourg (chacune de cesmaisons
représentent un nombre de capitalistes) pour se pro‘_
curer la somme totale de trois millions à remettre en
rentes'5 p. c. au cours de 87 1/2.
On croit que l’opération sera mise à exécution
avant le lr mai.
Le Times ajoute que cette nouvelle demande encore
confirmation.-
Madrid, 17 janvier.
La. Gazette publie une longue circulaire du ministre
del’intérieur recommandant aux gouverneurs despro-
vinces de combattre par tous ces moyens légaux les
adversaires des Institutions et de réprimer principale
ment l’Internationale laquelle est hors de la loi et hors
- On nous assure que le collège éelievinal de Bruxelles
vient de traiter avec M. Avrillon, secrétaire du grand
Opéra de Paris.pour la direction du théâtre de laMonnaie.
, {Etoile)
— L’individu, auteur du vol de plus de 10,000 fr.,commis
au préjudice d’une maison de change rue de la Madeleine,
à Bruxelles, a été arrêté hier matin à Gand.En descendant
de chemin de fer, il fut recon nu par Un employé de la sta-
tion. Peu après, il étâitarrêi ’• dans un café borgne. Il avait
encore sur lui une bonne p;i rtie dé la somme volée. Il a été
ramené dans la journée à Bruxelles sous bonne escorte.
— Nous avons reproduit un articulet de Y Etoile, annon-
çant que l’hôtel deM. !•• icvalier W-yns de Raucourt, situé
chaussée de Wavre, 2e . Bruxelles, vient d’être acheté
par quelques dames de la haute société belge, et offert par
lies au St-Père pour servi ;• de palais au représentant de
................. de Belg’
ilgiqi
. ,.as de tout point exacte : on nous
t 1 ant fait au Pape est l’œuvre d’une
i ; e Naraur, famille, qui n’habite pas
(Echo du Parlement.)
couverte vient d’être faite à l’ancien
.düte-Marie, au Parc, à Môns.
i ornent on est en train de transformer
n vastes salles destinées à recevoir les
; oui- la province du Hainaut.
t rassé la vieille chapelle du couvent des
nds qui la subdivisaient en cellules, on
orte murée dans le large mur qui sépare
loître.
tte petite porte murée depuis tant.
. i s les déblais, pourquoi ne pas satis-
. un mouvementée légitime curiosité?
i : l’antique porte est défoncé, et l’on
l’entrée d’un petit escalier,
v. c... .ûtenfln à une petite cellule voû-
i-hauteur-de l’église, et avant’eu ja-
rrée dp côté - de l’église et une
-qui ressem-
Sa Sainteté prt
Cette nouvelle i
assure que ce don
famille de la pfovi
Bruxelles.
— Une curieux
couvent des Filh •
On sait qu’en <
cet ancien couve.i
archives de l’Eta!
Après avoirdéb;
murs et des ent; !
aperçut une petit
l’ex-sanctuaired i
Qu’était-ee qu
d’années ?
Puisqu’on était . i
faire immédiate) i ;
Vite un maçou.
Le mur qui mas u
s’aperçoit qu’il nn e
Ce petites;-.... o.
téeenpiei : . > è •
dis une peu: ouvon
autre du côté du clou
11 va sans dire que eutréede ladite cellule
blait à un tomber i eiait, aussi murée.
.Niais voici où i > éalité devient vraiment curieuse, et
donne un intérêt ve. iable à cette singuliôre.découverte.
Sur les dalles de ia singulière cellule, on a trouvé des
ossements, des débris de vêtements, une espèce d’aumô-
nière pourrie, et un petit soulier de femme. .
Quesignifientces débris en semblable lieu ?
Il est d’abord évident que cette cellule n’était pas un
tombeau fait dans un but d’y placer un cadavre.
Les deux ouvertures ou petites lucarnes donnant l’une
dans l’église (pour la prière !) et l’autre dans le cloître (pour
la nourriture!) démontrent que la cellule était destinée à
un être vivant.
Mais qu’était l’être vivant enfermé dans cet odieux ca-
chot, et pourquoi cette séquestration... murée?
Qui nous répondra?
C’est une énigme, sans doute, mais l’histoire des couvents
a plus d’une fois prouvé à quel degré cruel était poussé
jadis l’abus des in-pace. (Cruzette de Mans.)
— On lit dans Y Echo d’Arcis (Aube) : ■
•• Samedi matin, un batteur en grange, nommé Jeanson,
se rendant à son travail, vers 6 heures.et demie, vit une
femme la face contre terre au milieu d’une mare de sang,
dans la ruelle qui borde la propriété des époux Verpot. Tl
courut avertir M. Royer .lobé, maire de la commune.
» Celui-ci accourût aussitôt. Ayant relevé la tête de cette
femme, il reconnut Angèle Bourgogne, femme Verrot, âgée
de trente-trois a
Bourgogne avait passé là pour échapper à son assassin ; de
chaque côté, cette fenêtre est maculée de sang. Elle s’est
enfuie, sans autres vêtements que ceux de nuit, jusqu’à une
distance de 70 mètres. Là, eut-elle de nouveau à lutter
eontre son assassin où s’afïaissa-t-elle épuisée ? C’est ce que
l’instruction révélera.
» Dans une chambre voisine de celle de la veuve Bour-
gogne, reposait le bisaïeul, très-sourd, âgé de 85 ans. Le
soir, selon son habitude, sa fille, Mmo .Bourgogne, l’avait
enfermé et avait pris la clef de sa chambre. Il dormait
pendant qu’on anéantissait trois générations qu’il avait le
bonheur de voir entourer sa vieillesse : sa fille, sa petite-
fille et son arrière-petit-fils.
- Quatre personnes ont été arrêtées; la justice'poursuit
ses investigations avec une grande activité. »
— On mande de Haïti que lejour de la Noël, la prison de
Jacmel a été la proie des flammes, ainsi que plusieurs mai-
sons avoisinantes. Les détenus, au nombre de 15Ö, ont pu
s’échapper et se sont réfugiés probablement dans les forêts;
quatre d’entre eux, cependant, qui étaient enchaînés, ont
péri dans les flammes.
A l’instar de ce qui se fait depuis longtemps dans les
établissements scolaires de la Grande-Bretagne, les direc-
teurs de lycées, colléges et pensionnats français instituent
aujourd’hui des cours de péde.strianisme. On habituera
ainsi la jeunesse aux marches forcées en graduant la durée
et la vitesse de la course. Le cours sera divisé en trois
partjes : la marche simple, la marche gymnastique et le
pas do course. Les jours de promenade, il y aura dés con-
cours de vitesse et de fond, absolument comme pour la
race chevaline. En Angleterre, le pédestrianisme est non-
s< ulerhent apprécié au point de vue de la régénération du
corps par la gymnastique, mais constitue une branche im-
portante du sport, Il se fait de fort gros paris sur des cham-
pions célèbres et certaines courses d’hommes ont été aussi
suivies que le Derby d’Epsom. Des juges sévères exigent
l’o .servation stricte de foutes les conditions ét.abtiès, la
principale oblige les concurrents à marquer le pas en ap-
puyant d’abord le talon, de telle sorte que toute la plante
du pied touché le sol Chaque fofs. On arrive ainsi à une ten-
sion dû mollet qui développé considérablement les muscles,
mais seulement un projet de loi, concernant l’alloca-
tion des'moyens pour continueras travaux de fortifi-
cation.
, Vienne, 17 januvier.
Le Pesti Naplo, le Lloyd et \a Ré forme, se fondant
sur des avis reçus d’Agram, considèrent la tentative
de compromis avec le parti national, en Croatie comme
ayant échoué.
' Ces journaux demandent que la Diète croate soit
immédiatement dissoute.
VieNne, 17 janvier.
Le ministre d’Autriche au Brésil, comte Ludolf, a été
accrédité comme ministre en mission extraordinaire
près la Porte.
DERRIÈRE HEURE.
Vienne, 18 janvier.
Le journal le Vaterland rapporte ce qui suit sur
l’audience qu’eurent chez lèministre des affaires étran-
gères, M. Andrassy, plusieurs catholiques inquiets du
sort du Pape. Le ministre se référant à la nomination
de 30 évêques italiens, faite récemment par le Pape,
a conteste que celui-ci ne soit pas libre. Ce ministre
ipsista sur l'amitié austro-italienne et sur la politi-
que de paix que le gouvernement poursuit.
M. Andrassy finit en exprimant l’avis qu’il ne
connaît pas une puissance catholique, y compris l’Au-
triche, qui soit en situation d’offrir un asile au pape.
Paris, 18 janvier.
Une lettre de M. Deserres, de Paris, dit qu’il vient
de faire 400 lieues afin de se mettre à la disposition
des autorités pour répondre dans l'affaire Arbmel.
Londres, 17 janvier.
Le Times publie la dépêche suivante en date de
Paris 18 janvier : « Oi) assure que JVf. Thiers a été en
St-Petersbourg, 18 janvier.
Le Messager du Gouvernement publie le budget
de l’empire pour 1872. Les recettes sont de 497,197 80’
roubles, les dépenses de 496,813,587 roubles. Excédant
3,844,221 roubles. 1
Clii‘onI(|uo Ju<liciaii*e.
Le tribunal de première instance de Bruxelles est saisi
en ce moment d’une affaire curieuse dont l’issue peut avoir
une importance capitale tant au point de vue de certaine
croyance qu’au point de vue de l’histoire de Bruxelles.
Chacun se souvient encore de tout le bruit qui se fit, l’an-
née dernière, à propos du jubilé que le clergé bruxellois
avait projeté de célébrer à l’occasion du cinq centième an-
niversaire du miracle des hosties profanées par les juifs.
Un grand nombre de brochures contre et en faveur de la
célébration de ce jubilé furent publiées. L’une d’elles était
due à M. Ch. Potvin qui s’était montré parmi les adver-
saires les plus ardents de la solennité projetée. Dans son
travail intitulé : Jubilé d’un faam miracle, M, Potvin,pour
infirmer l’authenticité du miracle de 1370, avait reproduit
la mention, au régistre des comptes, de Godefroid de la
Tour, receveur du due Wenceslas, qui relate les sommes
entrées au trésor par suite de la confiscation des biens des
juifs. Une des phrases de ce vieux grimoire avait été ainsi
traduite par M. Potvin : De sacramentïs puniceet furtive
acceptis, d’où M. Potvin concluait què le miracle n’avait
jamais existé.
Ce travail émut vivement le clergé et un de ses mem-
bres, le vicaire De Bruyn, publia, à son tour, une brochure
dans laquelle la phrase susdite avait été' tronquée par M.
Potvin et datait être transcrite comme suit ; de sacra-
mento punito et furtive AGCEPTO. Mais le vicaire De
Bruyn ne se bornait pas à cette contestation. Il invectivait
son contradicteur et allait jusqu’à accuser M, Potvin d’être
un faussaire.
M. Potvin a déféré cette aecusation. au tribunal devant
lequel il a assigné le vicaire De Bruyn pour s’y entendre
condamner à payer 5,000 francs de dommages-intérêts pour
calomnies et injures.
M. Potvin demande en outre que le tribunal ordonne une
enquête afin d’établir son entière bonne foi dans l’interpré-
tation du grimoire.
’ Les plaidoiries ont cemmencé avant hier. MMes Jottrand
et Edmond Picard plaident pour M. Potvin, et MM" De
Volder et Féron-De Beeker pour le vicaire De Bruyn.
Nous aurons soin de faire connaître la décision du tri-
bunal. .
BnUetin des Bourses.
Amsterd am, 17 janvier. — Les fonds hollandais sont un Ben
plus faibles aujourd'hui. Les actions de la Société de Commerw
calmes et presque sans changements.'
La position pour les fonds étrangers est généralement bonne et
quelques valeurs ont môme éprouvé une assez forte avance • ainsi
U y a hausse de 1/2 0/0 sur les Turcs par suite des meilleurs cours
de Londres et de 1/4 sur les Autrichiens par suite dibrdros d’achats
pour l’étranger. Les lots Turcs et Hongrois, de même que les
actions de banque autrichiennes sont également en forte hausse.
paris, 17 janvier. — Déjà très fermes à l’ouverture du parquet
la Rente et 1 emprunt ont continué leur mouvement ascensionnel/
de o6.30 lè3 O/Os'est élevé à 56.55, et le 5 0/0 a monté de'91.30à
Parmi nos grands établissements decrédit, le Crédit foncier
était calme de 937.50 à 9.40 ; la Société générale se traitait cou
ramment au-dessus de 600 ; on la tenait même A6Ö5 à terme
I.es actions des chemins français continuent à ne donner lieu
qu à des affaires fort restreintes, et leurs cours, aussi bien au
comptant qu’à terme, ne sont guère que norainnux.
Le 5 0,4) italien, sans raison plausible, a assez sensiblement
fléchi aujourd’hui ; ouvert à 68.05, il est descendu un instant L
67.65 ; actuellement, toutefois, il a repris *67.85.
Lo Dollar est ferme à 107 3/8 et le Honduras en avance a 187 50-
l’Extérieuro espagnole sa négocie à 32 1/4, et les Domanial,-!
d’Autriche sont bien tenues à 272 fr.
Trois heures. — La fermeté de la Rent? et de l’Emprunt a par
sisté jusqu’à la clôture, qui se fait sur ces deux valeurs en hausse
ir hier.
Le 50/0 italien, en revanche, est resté faible ; mais comme nos
renseignements ne nous ont rien appris qui soit de nature âjusii-
flèr cette baisse, nous continuons a croire que • les réalisations de
bénéfices en sont la principale, pour ne pas dire l’unique cause.
i.ondres, 17 janvier. — Les fonds anglais sont stationnaires et
trés peu demandés ; les Consolidés valent 92 5/8 â 3/4 au comnt
et 923/4 sur terme et les 3 pic. nouveau et réduits 92 d/8 il 3/4 Les
fonds étrangers sont fermes:
népéclies télégraphiques.
BRUXELLES, 18 janvier.
(Cours d’ouverture)
Métalliques....
BônsAmér. 1882.
Piastres.......
Empr. Morgan..
Turcs..........
Emprunt 1871...
Rente .
553/16
321 S
VIENNE, 17 janvior.
(Cours de clôture).
Crédit mob. Aut. I dib 80
Lots de 1858.,
108 70.
148 70
9 161/2
62 80
Ville de Pari3 253.
PARIS, 18 janvier. — (Cours d’ouverture).
Rente 3 0/0 â terme 56.50 Çh.de fer Lomb...
Crédit mob. franç.-------- 6 0,0 Amér. 1882....
Crédit inob. espag.------- 3 0/0 Espag. intér..
Emprunt italien.. 67 15 3 0/0 •> 1869...
Morgan.................... Créd.foncier franc.
Consol. Turcs 5 0/0 52 40: Ville de Paris, 1871
Ch. de fer Autrich. 918— Société générale.:.
Lots Turcs................ Emprunt 1871............ 91 50'
LONDRES, 18 janvier. — (Cours d'ouverture.
Espagnols 3 0/0..
Italiens 50/0.
8-1/4 . S3/8
173/8 » - -
185/8.» 183/4
Pïécrologlo.
Nous apprenons avec regret la mort d’un officier
distingué de l’armée belge, M. Bremer, capitaine d’ar-
tillerie qui, pendant l’internement des prisoûniefs
français, commanda le fortn01. La sollicitude éclairée
qu’il témoigna à ces soldats lui valut la croix de la
Légion d'honneur et les sympathies de tous ceux qui
eurent l’occasion d’apprécier son dévouement.
L’enterrement du capitaine Bremer aura lieu demain
à 2 heures. On se réunira rue du Prince.
La/ville de Bruxelles vient de perdre un de ses meilleurs
et dé ses plus dignes citoyens, M. Hector Goffârt, qui avait
conquis à juste titre l’estime publique par sa haute inté-
grité.
M. Goffart qui avait occupé pendant plusieurs années
les fonctions de conseiller communal et dechevin des tra-
vaux publics, vient de succomber à une hypertrophie du
cœur, à l’âge de 61 ans.
M. Goffart était chevalier de l’ordrede Léopold et officier
de là Couronne de Prusse.
: DERNIERES NOUVELLES,
AGENCE HAVAS-BULLIER-REUTER.
Marseille, 17 janvier.
| Une nouvelle réunion de négociants qui a eu lieu
aujourd’hui potir protester contre l’impôt sur les mg,-
| tières premières a voté lamême résolution que la réu-
I nion précédente,
Bordeaux, 17 janvier.
La Société de l’agriculture proteste contre l’impôt
; sur les matières premières,
Londres, 17-janvier.
i Un meeting important a eu lieu aujourd’hui à Man-
sion house.
Le shériff Bennet occupait le fauteuil de la prési-
dence, par suite de l’absence du lord-maire.
, Des resolutions ont été adoptées tendant à favoriser
l'introduction du système métrique et décimal à IV
gard des poids et mesures pour la fabrication ét l’iô-
. . i düstrie, à faire enséîgner ce système dans les écoles
•• Un douloureux spectacle s’offrit ensuite aux personnes et à le recommander avec instance au gouvernement,
qui pénétrèrent dans I habitatiqn.Dans la chambre a droite, ainsi qu'une monnaie décimale corollaire nécessaire à
la veuve Bourgogne estlà, affaissée,^latete etfo dos ap- ce sv^me
La Haye, 17 janvier.
La première Chambre a adopté par 29 voix contre 6
le traité avec l’Angleterre concernant la cession des
Consolidésangl.. 925/8 à 923/4 Français 1870,60/6
5/20 b. Amér. 1882. 921/4 » 921/2 Emp. franç. 1871.
Ch.deferlllin.act. 108 — «110 — Pérou.......
» Erie » 33 — *-----ChèViinsde fer :
Empr. Turc 5 0/0. 503/4 » 51 — Anvers-Rofterd..
Ottom. 1869 601/8 » 603/S Namur-Liégo_
321/4 » 321/2 Luxembourg...
„ 66 — » — — Lombards........
Nouv. Amér. 905/8 à 90 7/8.
FRANCFORT, 18 janvier. — (Cours d’ouverture). Faible.
Àutr. rente arg..| 64 — ICréd.mobil.Autr.1 351 -
» » pap..-------- IBous Amér. 1882. 961/4
Lots d’Autr. Isa).. | 911/2 fCh.de fer Autr... 4211,2
- » 1864.. i--- U.ombards.......I 2171/4'
MADRID, 17 janvier. — 3 0/0 Espagnol intérieur 3 0/0 28 85
dito extér, 33.10. '
Crédit communal Néerlandais.
Au 4me tirage des primes qui a eu lieu à Amsterdam le
15 janvier, les 28 obligations suivantes sont sorties :
9958..
18104..
24358.
36745..
42236.
3611..
3936..
5003.
fl. 5000
500
150
150
150
150
150
100
100
100
N» 10447 .
- 11682..
» 18169..
» 20728..
» 20957..
- 27145..
» 28884 .
» 33658..
» 41365..
fl. 100
» 100
» 100
» 100
» 100
» 100
» 100
•• 100
>• 100
N» 41723.....fl. 100
- 44745....... 100
- 47087..... » 100
» 50090..
» 50380..
» 52998 .
-- 56467. .
» 68947..
» 69407 .
Le paiement, se fera à partir du 13 août prochain.
Lots de Prusse à ÎOO tii. de
Au tirage de l’emprunt à 3 1/2 0/0, qui a eu lieu le 15 jan-
vier, lés primes sontéchues aux numéros suivants : '
N° 22651.th.90006
» 33541. » 25000
79487. » 10000
» 66466. » 2000
» 66430. » 1000
» 79455. » 1000
» 106914. » 1000
N° 22680...th,500
500
500
500
325
325
» 325
N* 146709
- 33501.
14Ö674.
143775.
146782.
116212
» 128154..
» 140687 .
» 74496 .
» 101546..
143267..
Les 35 numéros suivants sont rembou rsables par 150 th
11034 52241 66356 80714 88664 128119 143259
22656 52264 66478 80750 93235 132Ó49 143701
33537 52280 74445 80751 100808 139131 144844
33594 66322 77733 80794 100811 140652 146746
52228 66337 79428 88646 106941 143218 14678S
Voici les numéros remboursables chacun par 120 th.
th.325
» 200
11022 52270
101510 116278 140616
52285 79488 100824 101528 116294 143203
52233 06332 80728 100825 101575 128112 143750
52250 60378 80775 100868 101597 1 -150 146740
52252 66482 80780 101502 106984 L 191
52254 77739 88666 101505 116251 132039
Les autres numéros sortis sont remboursables par 115
et 112 tli. — Le paiement aura lieu lé lr avril 1872.
puyés contré une chaise, dans son fiphu, du côté du sein
gauche, elle a doux coupures faites par un instrument
tranchant. Attendant son gendre, la porte du corridor
n’était pas fermée ; aussi l’accès de la maison fut-il facile.
: | PO^onsMWaisessurlacôtedâamoée.
dans un cabinet où reposaient sa fille, Mm8Verrot de Bout- | - Stockholm, 17 janvier,
gogne, et son fils, âgé de sept ans. | LeRoiaouvertleRêichsrath. Le discotirs mentionne
» Le plus grand désordre était dans ce cabinet; de nom- , ia situation excellente des finances. Il annonce la pré-
breuses traces de sang semblent indiquer une lutte ener- sentation de divers projets de loi concernant laré'duc-
» L’enfaiit n'existait plus ; encore dans son lit, il avait , tiOB de plusieurs impôts. r „ . . ,
une main sous la tête. Deux fenêtres éclairent ee cabinet ; I Le Roi déclare qu il ne sei a soumis au Reichstag
l’une d’elles avait été ouverte ; indubitablement Angèle | aucun projet concernant la réorganisation de l armee,
Oii($i)< a Holloway — Guérisons sans douleurs. -
Toutes los : laies, blessures,' ulcérations et autres maladies qui
affectent h- peau trouvent un remède sûr dans cet onguent qui a
provoqué les louanges les plus enthousiastes de la part de ceux
nu’il a guéris de maux de jambes, d’abcès, d’ulcéres chronique-
dont ils souffraient depuis nombre d’années, lorsque tout espoii
de guérison avait, disparu. Nul,si ce n’est-celui qui a expérimenté
l’effei adoucissant de cet onguent, ne peut so faire une idée du
bien-être qu’il procure en diminuant l’inflammation et la douleur
Une fois qu’on l’a employé, il n’a pas besoin d’étre recommandé
et les patients le recherchent de nouveau avec empressemeui
comme le remêle le plus facile et le plus efficace pour toutes les
affections ulcéreuses. Dans les cas de névralgie, rhumatisme et
goutte, son application judicieuse produit un soulagement ex
fraordinaire.
THEATRES, CONCERTS, ETC,
'l’Iiëftti-e roynl d’Anvers (direction de M. A. Vas
Caneghbm!. — Jeudi 18 janvier, abonnement courant. — D
Cheval de Bronze, opéra comique en 3 actçs. — Au h acte, Grand
Pas Chinois.
Bureaux à 7 h.; rideau à 7 1/2 heures.
Mardi 23 janvier, a.u bénéfice de M, Jourdan. — Lara.
Tooneel v«n Antwerpen (BesèunrB.
Lemaire). — Zondag 21 jânuarij. — De Londemehe Bandieten,
drama in 10 tafereeTeir,
Begin ten 7 ure.
Maatschappij ïic Vrije Kunst. — Zaturdag 2)
januari), gemaskerd en ongemaskerd nachtfeest in de
: vereemgdo zalen van het Théâtre des Variétés.
| Kaarten zijn op voorhand te verkrijgen in het lokaal der maat-
I schappij, Café Beige, Teuiersplaats ; m den Boer van Tkiemn.
Mechelsche Plein en in den Wateraeus, Gerardstraat, aan den
1 prijs van : fr. 2.50 voor eenen heen .en juffer. Des avonds aan het
, bureel : fr. 2 voor eenen heer enfr. 1 voor eeue juffer.
I Crèehe-éeole-gnrtHenne Marie-Henriette. -
: Exposition-Tombola ouverte au Palais, Place de Meir, tous les
JourejlcJI àjjieures. — Prix du billet^ ljtranc.
! P A RTIE CO M ME R C IA LE
Pince d’Anvers du 18 .lui,vier.
j CEREALES; Le marché pour froment est. resté soutenu dts-
puis hier et il a régné une assez bonne/ demande pour ce graiu.
On a fait du froment roux danois disponible, de fr. 35 à 35.»
: transbordé et de fr. 35.50 à 36 par wagon, d’après qualité et dit
: froment j roux danois, sous voiles, de fr. 35.25 à 35.5(1 transbordé
i par 100 kilos. Hier après-midi, on a traité un bloc de 8ÜÛÛ
i heet. beau froment do Sandomirka, arrivé par Fanny David, te
, fr. 34.75 à 35 par 100 kilos. On à de plus traité du froment rouî
de Stralstind, flottant, â fr. 34.50, ainsi que 100 lasts froment dé
même provenance, a expédier en mars-avril, à fr. 34.75 par 100
kilos. En autres grains nous n’avons pas eu connaissant
d'affaires. ■
■ CRINS. — On a de nouveau vendu aujourd’hui 1 balle crinmè
. langé de B.-A., par Lacydon, à fr, 1.75, et 1 balle queues, de
beenl's, sans qupirs, de B.-A.,par dito, à fr. 1.80par 1/3 kilo,
j CUIRS, — On a vendu aujourd'hui les quantités suivantes :
CUIRS SECS OE BUENOS-AY.RES.
— ...... 145b/fs,mat., 30.37,TOOà esp., p. Kepler, à fr. 147.
CUIRS SALES DE MONTE-VIDEO ET DE I.'URUOÙAY.
i -- ....... 992 v/sPatag.,20/25k., par Beftha cl P(U<lù‘f,
i ■ à fr. 76.'
-r ..... 700 Urug. ly&, 20/25 k„ g. ldalüu à fr. 82.
| * 350. » - » 25pk.,-pw<HtO,âfc,81.
! — 300. » - 3v7t0k,,,p&rdtfcqâfiuSl.
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