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ANVERS, MERCREDI 4 .JANVIER 1837.
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• jiiiô.'vfv tous les avis.
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ABONNEMENT.
Par an /. . . 60 tcn
6 ,mois . . 30 *
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OCR LA BELGIQUE-
Par 3 mois . . 18 fr^
pour l Étranger.
Par 3 mois . ‘20 fr.
ANNONCES.
25 centimes la ligne.
La quatrième page con-
sacrée aux annonces , est
affichée à la bourse .1' Au vers
et à la bourse de* ; rinci-
pales villes de Cuiuuieie.
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, MARITIME ET LITTÉRAIRE.
FAIX.
LIBERTÉ.
PROGRÈS.
BCCAC]]
A M É R IQ U E.
MESSAGE D’ADIEU DU PRÉSIDENT JACKSON AU CONGRÈS.
- sus recevons aujourd’hui le Message d’adieu du président Jack-
r , qui passe en revue ia situation intérieure et extérieure des af-
f . es i!e l'état ; ce document étant d’une longueur démesurée, nous
i- e; sommes bornés à en citer les passages les plus saillans.
m ne lira pas sans étonnement le langage tenu par le président â
i ;rd de la Belgique. Les termes dont il s’est servi ont un air de
i - ce et d’intimidation tout au plus compréhensible, si la question
(,' ; demnité était chose jugée. Quoi qu’il en soit, nous ne cesserons
i ■ vpéter ce que nous avons dit cent fois à cet égard; les nations,
r ::ue les particuliers,ne sont considérées qu’autant qu elles suivent
f. 'clament les lois de l’équité,et l’équité exige que l’on répare le tort
t, .' l'on a causé à autrui.
s simples réflexions nous sont suggérées par le passage du dis-
< urs du général Jackson relatif à la Belgique, sous peu nous re-
i ’ Irons sur celte importante question d’indemnité.
\ «ici quelques passages du Message :
>1 vous adressant ce message annuel, je me félicite d’avoir à
•v entretenir de l’état prospère de notre pays. L’état de nos
e*» lires doit exciter notre orgueil.
I regrette que plusieurs questions étrangères, pleines d’intérêt,
O” (-oient pas-encore terminées, entre autre celle des limites du
T ri! F.st; je ne connais pas au juste les intentions do l’Angleterre
• 't égard.
'V is relations diplomatiques se sont renouées avec la France ,
1 dispositions des deux pays n’ont en vue que leur bien-être.La
i» illettré intelligence existe dans nos relations avec la Russie,
1 ' (triche, la l’russe, Naples, la Suède et le Danemark, tous ces
]■ Naples excepté, ont avec nous des traités avantageux et li-
iVi';anx.
;s réclamations des portugais ont été reconnues fondées, le
y < i'iient a été différa à cause des divers changemens politiques
d" -e royaume.
.'Espagne n’est pas encore pacifiée. Nos relations avec ce pays
s- t sur lu meilleur pied. Je regrette les charges imposées à notre
i •• mieree par ses possessions d’outre-mer.
'.es réclamations des américains pour les pertes qu’ils ontes-
; ées lors du bombardement d’Anvers, ont été soumises aux
; tvernemens hollandais et belge. On exigera de ces états, en
i- ■••ps opportun , le règlement de cette affaire.
\vec le Brésil et tous les autres voisins de ce continent nos
i .ohms sont sa lis lésantes autant que les ressources des peuples
« la politiquedes gouvornemens le permettent.Les réclamations
i. ..liées de nos concitoyens à l’égard de quelques-uns d’entre
i v sont l'objet de nus plaintes , il n’y a du reste pas de danger
< . v lies nesoientpas ruoonnuesetsatisfàiles,qiioique tardivement,
a moins que nos différons avec le Texas ne fassent malheureu-
s .iîMttl une exception à l'egard du Mexique. La grande itnpor-
!. .ce de cette affaire exige que nous n'aqticipions pas sur les
> ncinens. Le désir reconnu des Tenions de s’unir à notre
t. .îème. no peut être que l’ouvrage du temps et notre conduite
;. ; et égard doit être circonspecte. J’ai confié une autorité diseré-
t : maire à un officier général do notre armée , il pourra avan-
i .r sur le territoire réclamé comme l'osant partie du Texas,
i nr protéger nos frontières et celleb de nos voisins contre les
i vastations des indiens.
Le président entre ici dans quelques autres détails relatifs à
cette affaire.
Des traités de commerce ont été faits avec les royaumes de
SI iscat et de Siam. Rien n’a interrompu les bonnes relations
ce le chef distingué do l’empire Ottoman et les puissances
1 o baresques; un traité de commerce a été négocié avec l’em-
i l eur de Maroc.
Les mesures financières de ce pays restent en rapport avec ses
3 agrès. Les recettes du trésor de cette année s'élèvent à environ
- ■ (591,898 dollars ; celles de la douane sont évaluées à environ
fi,. 323,151 d° ; celles des terres et autres fermages à environ
'. 090.000. Les dépenses de l’année ne sont évaluées qu’à
009,000 de dollars, ce qui laissera un boni dans le trésor au
.’ 1 janvier prochaiside 41,723,959 dollars. Cette somme, excepté
I ! i0,000 de dollars, sera répartie entre les différens états.
Après plusieurs considérations sur l’état de finances, il dit :
L’expérienees des autres nations nous avertit de hâter l’ex-
t Pion de la dette publique ; mais nous nous féliciterions en
\ . il de la disparition de ce mal, si nous iTcvitions le mal égale-
i .it grand d’accumuler les revenus publics. Il n’y a pas do
( ..Aime politique mieux établie que celle qui dit que les dépenses
imprévues et les gaspillages sont souvent une même chose.
II y a toute apparence que , par notre système actuel , les
i vues continueront à excéder les dépenses, et il est de notre
d voir de vérifier si ce résultat est conforme aux véritables vues
é notre gouvernement. Si on laisse accumuler les excédens au-
'< l i des appropriations, on doit les garder dans le trésor comme
t. le fait maintenant ou les distribuer au peuple : les conserver
» ns le trésor .«ans emploi est impraticable : il n’entre pas dans
J génie de nos institutions libérales d’enlouir l'argent du peuple.
Après de longs développemens sur cette matière et sur le
i iyen de distribution des excédens, il ajoute :
Le moyen le plus avantageux et le plus simple contre ces diffi-
i étés , est que les recettes n’excèdent pas les besoins du gou-
1 niement et que les peuples conservent eux-uièmes la balance
la pauvreté pour qu’ils eu profitent eux-mêmes.
M. Jackson entre dans de grands développemens sur les ban-
< kis; la sécurité des fonds publies et en général l’intérêt du
peuple, demande que ces opérations soient arrêtées et le devoir,
< 1 chaque branche du gouvernement est d’adopter tous les
?i. iyens légitimes propres à y parvenir.
Les mouvpruens militaires devenus nécessaires par 1er aggres-
sions des Seminoles et tribus Creeks indiennes , ont nécessité
l’emploi de presque toutes nos forces régulières.
11 serait heureux pour l'humanité que ces hostilités eussent
un terme. Lors des hostilités subites en Floride , Alabama et
Géorgie, on a été obligé de s'emparer de propriétés particu-
lières: ces propriétés seront remboursées.
Le président finit son message en remerciant ses concitoyens
de leur coopération à ses travaux et en les assurant qu’il n’a
jamais eu d’autre but que leur bien-être.
ESPAGNE. — MADRID, 25 décembre.
La Gazette officielle contient la nouvelle loi des mesures exceptionnelles et
une liste de 44 contribuables à 14,000 réaux pour l’emprunt forcé des 200 mil-
lions, qui n’ont pas encore fait leur premier versement. On assure que l’inten-
dance va prendredes mesures énergiques contre les retardaires grands d’Es-
pagne,dont nous avons déjà donné les noms, figurent dans celte liste.
Gomez à franchi l'Ebre, le 17, à 10 heures du soir à Mijangos, Quoique celte
nouvelle ne soit pas officielle , elle est du moins continuée par toutes les
correspondances de Medina de Pomar, Burgos, etc., arrivées en ville. Gornez
a pris la route d’Orduna par la Morenda du Cosa, à la tête de 600 fantas-
sins et 700 cavaliers j il emmène avec lui un convoi de 200 ânes et 80
mulets chargés. Une colonne de troupes de la reine forte de 1500 hommes com-
mandée par le colonel du 3° léger, don AugustiirOviedo, n’a pu arriver à tems
pour barrer le passage au rebelle Gornez. Une compagnie de la reine qui se
trouvait à Mijangos , lorsque Gomez y arriva , fut faite pr.sonnière.
Cet évènement a produit parmi les soldats du colonel Oviedo, un soulève-
ment générol à Medina de Pomar, contre lui. Les soldats de la colonne s’em-
parèrent de» canons et du culonel qui fut enfermé dans la forteresse par ses
propres soldats.
Les deux brigades portugaises qui se trouvaient à Palencia, sont parties de
cette dernière ville pour Hegnosa, se dirigeant sur la Biscaye.
Il n’y a pas eq de séance à la chambre. -
Aujourd'tiui dimanche point de bourse.
Depuis quelque lemps l’état de la guerre s’est amélioré. Un grand pas a été
fait dans la carrière lie la pacification, eu obligeant Sanz et Gomez à se tenir
dans leurs premiers retranohemens. Enfin les Asturies et la Galice respirent, et
bientôt l’Estramadure et l’Andalousie auront réparé les désastres causés par lo
passage des factieux.
Barcei.oxk , 23 décembre.
La junte générale du commerce et des fabriques a fait connaî-
tre aux autorités , par une déclaration datée du 20 de ce mois ,
que la tranquillité et la sécurité pouvant seules assurer le succès
de leurs travaux et de leurs spéculations, il était urgent de mettre
un terme à l’anxiété publique. A leur avis , le meilleur moyen
pour y parvenir est que toutes les classes do la société donnent,
d’accord avec les autorités , un témoignage de leur résolution de
contribuer à maintenir l’ordre et les droits d’Isabelle , de la reine
régente et delà souveraineté nationale-représentée par l’auguste
congrès , et c’est ce qu’ils font par cette déclaration.
L’ayuntamiento de Barcelone a , par un message, témoigné
sa satisfaction A la junte du commerce en lui exprimant l’espoir
que ('union proposée entre toutes les classes serait la devise et la
sauvegarde des barcelonais.
i La junted’arinement a répondu dans le même sens à la déela-
j ration de la junte de commerce, et une proclamation du capi-
i laine-général , en date du 22 , fait connaître que tels sont aussi
les vœux tje la garde nationale.
Puisque tout le monde est d’accord , on peut espérer que la
tranquillité sera maintenue.
Le Garde National parle de la formation d’une junte de vigi-
lance.
L’entrée d'Esparlero à Bilbao , qu’il a délivré, est officielle. Les
carlistes ont levé le siège.
....... ........«u i mrirDi—BBMB m 1 -■ - -
PRUSSE. — Berlin , 19 décembre.
Les bruits qui ont couru en Angleterre et en France , sur la
maladie de l'empereur Nicolas , se sont reproduits dans cette ca-
pitale, et ont acquis une certaine consistance. Ou assure que l’au-
tocrate a été victime d’une tentative d’empoisonnement , et que
par suite, il est tombé dans un profond état de marasme. On
ajoute que cet état a si fort alarmé l’impératrice , qu’elle a écrit
à son frère, le prince Charles de Prusse, de bâter son voyage
projeté à St-Pétersbourg.
Voici maintenant un autre bruit «assez généralement répandu;
On dit que la mort de Charles X , venant après celle de la prin-
cesse Badzivil , a fait une profonde impression sur l’esprit du
vieux roi de Prusse, et même affaibli ses facultés intellectuelles,
au point que le prince royal sera désormais appelé à prendre une
plus grande part dans la direction des affaire* publiques. La
princesse Radzivil était 1 aînée de la famille royale. Le roi de
Prusse vient immédiatement après.
FRANCE. — Paris, 2 Janvier.
RÉCEPTIONS RU 1 JANVIER.
Nous ne sommes point dans l’habitude de donner ordinairement
les discours d’apparat, mais nous croyons, dans la circonstance ac-
tuelle, devoir reproduire ceux du corps diplomatique et du président
de la chambre des députés, puisqu’ils servent à caractériser les in-
tentions qui animent ces deux corps.
Voici le discours adressé au roi par M. lç comte d’Appony, au
nom du corps diplomatique :
« Lfc corps diplomatique, toujours organe fidèle des souverains qu'il a l’horç-
neur de représenter auprès de Votre Majesté,, l’est particulièrement aujour-
d’hui qu’il est admis , Sire , à vous exprimer ses hommages} et ses vœux. Iis se
confondent avec les sentimens de gratitude qup flous devons à la providence ,
pour la protection qu’elle accorde si visibement r» votre royale personne, et qui
s’est signalée de nouveau à l’occasion de l’horrible attentat qui a menacé en-
core lo repos et le bonheur de la France. _
» L’année qui vient de s’écouler a vu l’Europe se maintenir dans la jouis-
sance de la paix, l’union et la confiance présider aux rapports entre les cabinets,
et cet accord constant servir de nouvelles et de plus en plus fortes garanties à un
avenir d’ordre et de prospérité. Lo bautc sagesse de V. M,, objet d’unanimes
hommages , a procuré ces bienfaits à la France , et ils sont pour vous , Sire ,
la plus doue* Récompense de vos çénérçux efforts.
» Daigner , Sire , agréer le sincère et respectueux hommage de* ujjiik qu<*
forme le corps diplomatique , «à l’occasion, du renouvellement de l’aiiuee-. pu i*j
la conservation des précieux jours de V. M., pour son bonheur et celui de soir
auguste famille.
Le roi a répondu :
«C’est toujours avec une bien vive satisfaction que je reçois l’expression de»,
sentimens du corps diplomatique. Mais aujourd’hui, lorsque mes jours et ceux
de mes fils viennent d’être de nouveau menacés, et de nouveau sauvés par la
divine Providence , je me félicité plus vivement encore de vous voir réunis au-
près de moi pour vous associer aux témoignages d’affection et de sympathie dont,
la France m’entoure de toutes parts, et qui forment la plus douce consolation
que je puisse recevoir dans une circonstance aussi pénible.
»Si l’année qui vient de s’écouler nous laisse ces douloureux souvenirs, ait
moins elle nous a donné de nouveaux gages de la continuation de cette bonne*
harmonie et de cette confiance qui subsistent heureusement entre tous les gou-
vernemens. Je suis heureux de voir que mes efforts pour la maintenir sont ap-
préciés par les souverains que vous représentez auprès de moi. et je suis bien
touché des vœux que vous m’offrez au nom du coi pj diplomatique, pour la
France, pour ma famille et pour moi,
Discours de M. Dupin, président de la Chambre des Députés.
» Sire, il y a quelques jours , la Chambre entière est venue, dans un morne
silence, exprimer à V. M. sa profonde douleur. Elle ose, aujourd'hui, se livrer
à l’espérance; vous la voyez se presser autour du trône et vous saluer de set
vœux. Vous ne doutez pas, Sire, de leur sincérité : c’est l’avant-coureur dç çe^
loyal concours , que le Roi nous a demandé et qui ne manquera jamais à sa per-
sonne, à sa dynastie, à tout ce qu’exigeront de sacrifices et do dévouement
l’honneur national, le maintien au vrai de nos institutions constitutionnelle* K
et la défense énergique du gouvernement qu’a fondé uotre puissante révolutioa
de juillet.
» Sire , l’année est bonne pour le Roi, quand elle est bonne pour lu France.
Nous souhaitons à notre pays lu grandeur et la paix , la prospérité des intérêts
matériels (jui font sa richesse; mais aussi-la satisfaction de ces besoins moraux
des société* humaines, qui font la pui.isance et la dignité des nations; un»,
bonne instruction dq peuple, la moralité dans les affaires, l’iiqnueur partout ,
l’honneur français et à sa suite l’accomplissement de tous les devoirs , la con-
formité des actes avec les doctrines et avec les sermens, véritable élément
d’une opinion publique éclairée, forte pour engager le bien, puissante pour dé-
concerter le génie du mal par la certitude acquise à tous , qu’il ne saurait ren-
contrer d’adhésion nulle part.
» Puisse le règne de V. M., Sire, durer do longues années ! Nous le désirons.;
pour le repos du monde , pour le bonheur de la France , et je dois ajouter en-
core, pa- celui de notre excellente reine, dont lu majesté n’a pas besoin, hélas,
d’être rehaussée par la douleur ! A nus jeunes princes, à notre brave et fidèle
armée , partout où l’intérêt de la patrie , sagement enteudn, réclamera leur$-.
services, nous souhaitons de nobles succès, où la probité de la victoire, prépa-
rée par une discipline sévpre, soit aussi soutenue par l'intégrité de l’adminis-
tration .
» Sire, une bonne justice est la première condition d’un bon gouvernement;,
l’iniquité des jugemeus ou l’impunité des coupables sont la cause la plus activa-
dc démoralisation. A la magistrature donc , souhaitons, comme toujours, 1^,
droiture, la science, la force d’âme et de caractère nécessaires à l’accomplisse-,
meut de l’œuvre de la loi , en administrant aux citoyens cette justice impar-r
tiale, la même pour tous, qui, par nue haute fiction de nos lois, ne se rend au,
nom du Uoi, que pour mieux attester qu’elle est au-dessus de tout le monde *
et que personne ne peut se pi étendre au-dessus de sou inflexible niveau. Tels?
sont les vœux , Sire , qu’en serviteur fidèle , je dépose respectueusement aux
pieds de V. M.
Le roi a répondu ;
« Je reçois av* c plaisir cette nouvelle expression des sentimens do la Chain-,
w brades Députés. Ceux dont elle m’a entouré , lorsqu’elle s’est rendue en
a masse auprès de moi , m’avaient déjà profondément ému. Cette expression.
» silencieuse alors, comme l'a dit votre président , était pourtant forte et ex-
» pressive ; mais elle n’avait pu être silencieuse dans votre enceinte, lorsque?
» j’y suis entré après l’évènement qui venait de menacer mes jours et ceux da
» mes fils ; et mon cœur a été pénétré des acclamations par lesquelles vou»
» m’avez accueilli. La Chambre connaît l’afiection que je lui porte ; elle sait
» combien les témoignages de ses sentimens me sont précieux ; elle sait sup-,
» tout combien ces témoignages sont utiles pour montrer à ceux qui méditent
» de semblables attentats, que ces attentats seront toujours vains, que la France
» donnerait à mon fils le même support, le même appui, le même concours ,
» et que leurs indignes projets seraient déconcertés et anéantis. (D’unanime9
« acclamations répondent à ces paroles.) Oui, messieurs , ce sont des vérité*
» hautement proclamées , universellement reconnues , qui nous préserveront
» du renouvellement de ces odieuses tentatives , et qui épargneront à notre
» honneur national l’injure que lui font ces misérables , et le fâcheqx reten-
» tissement qui en résulte pour le nom français dans tous les pays de l’Europe
» et dans le inonde civilisé. Il est temps de réduire à l’impuissance ce petit
» nombre d’esprits pervers qui nous exposent à le si grands dangers : je ne
» parle pas des miens ; mon sang est à la patrie , et je serai toujours prêt à le
j> répandre pour elle...(S. M. est interrompue par les cris de vivo le Roi /)|
» Mais je parle de la France , dp son bonheur, de son repos , de sa sécurité,
» de la stabilité de ses institutions. (Les acclamations redoublent avec
» énergie.) — Je vous remercie du concours que vous m'avez donné pour les
» défendre. Vous savez si vous pouvez compter sur moi, sur ma persévérance,
» J’ai la confiance qu’avec l’aide de la Providence . qui m’a tant de foi*
» couvert de son égide , nous parviendrons à préserver la France du retour de
» ces déplorables évènemens , et le vaisseau de l’Etat de semblables orages. $
CHRONIQUE ET BRUITS DE SALON,
Le DrscouRs de m. duws.
L’incident le plus mémorable de la solermité du jour de Pai\
a été le discours du président de la cfliambre. M, Dppin ,
dans ses allusions, n’a jamais été pins incisif, plus mordant. Tout
le monde a eu sa part de censure. Aussi prétencj-on que les colèc
res sont nombreuses contre ce qu’on appelle les perfidies {)u pré-
sident de la chambre, et il neserait{pasétonnant’quela dispussion,
qui eut lieu l’année dernière dans une circonstance semblable ,
se renouvelât cette année à la chambre , et que l’on demandât;
compte à M.Dupin des phrases sqivantcs qu’il s’est cru le droit dg
prononcer hier devant |e roi.
Nous souhaitons à notre pays, a dit M. Dupin, la grandeur et la
paix, la prospérité des intérêts matériels qui font sa richesse,
mais aussi la satisfaction de ces besoins morauy des sociétés hu-
maines qui font la puissance et la dignité des nations, une bonne
instruction du peuple, la moralité dans les affaires , rhonneif par-
tout, l'honneur français, et â sa suite l'accomplissement d 1 toii j
les devoirs , la conformité des actes arec les doctrines et avec les
sermens, véritable aliment d’une opinion publique éclairée ... \
nos jeunes princes à nptre brave et fidèle armée, partout où /’ƒ«-
térêt de la patrie sapement entendu réclamera leurs services, nou^
souhaitons de nobles succès où la probité de la victoire préparéo
par une discipline sévère soif aussi soutenue par l’intégrité de l’ad:,
ministration... Sire, une jtonne justice est 1a première condition
d’un bon gouvernement, l'iniquité des jugemens ou Vimputfitç
des coupables sont la cause la plus active de déiuoralisatiqq. ^ |