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Une eonspiration carliste vient d être decouverte ; de
nombreuses arrestations ont eu lieu ; et elles ont etc sui-
vies d incarcérations; des personnes gravement compro-
mises ont été conduites immédiatement hors de Madrid;
dane-cette dernière catégorie se trouve le nommé Cavia,
celui qui envoya Rie,go sur la place de la Cabada; de ri-
goureux chàtimens attendent les coupables; aucune merci
n’est faite maintenant aux factieux. La bourse de ce jour
a est ressentie de la favorable impression produite par les
détails publiés par le journal officiel, sur les désordres de
Guergué en Catalogne , et sur les échecs des Navarres en
Arragon. ,
On parlait à Barcelonnc de la découverte d’une conspi-
ration qui avait pour but la remise du château de Mongue
aux factieux dans la nuit du 21 novembre dernier.
Le général Palafox, duc de Saragosse, est nomme com-
mandant en chef supérieur de nouvel hôtel des Invalides.
On annonce qu’une division sera incessamment formée
dans le haut Arragon pour rendre plus faciles les commu-
nications entre les armées de Navarre et de Catalogne avec
la France. Le colonel Van Halen aura le commandement
de cette division. (Idem.)
La faction de Guergué qui avait passé en Catalogne avec
3,000 hommes, est rentrée en Navarre réduite de moitié.
Un grand nombre des soldats se sont rendus dans leurs
foyers.
ANGLETERRE.
Londres, 18 Décembre. — Demain une réunion publi-
que aura lieu à Woolwich dans le but d’adresser une
pétition à la chambre des communes pour demander
l’abolition immédiate du dégradant usage de la bastonnade
dans l’armée et la marine. (Courier).
— Une grande réunion publique a eu lieu aujourd'hui
à Londres à l’effet d’aviser à des mesures propres à soula-
ger et encourager l’arriculture en Angleterre, qui est loin
d’être florissante en ce moment. (Standard.)
— Lord Brougharn a envoyé sa démisson au Beef-Stcak
Club dont le noble lord a été un des membres distingués.
(Idem).
FRANCE.
Paris, 16 décembre.
— Une lettre écrite du camp de Figuier , le 27 novem-
bre, contient ce qui suit :
» D’Abdel Kader, on ne sait rien de précis; mais il ne
parait pas qu’il ait l’intention de se retirer sans coup férir.
Je crois plutôt qu’il nous prépare quelque piège. Mais le
Sig une fois passé, nous sommes sur nos gardes; et com-
me l’armée est en force, si elle a autant de prudence que
de courage, tout nous fait croire que l’expédition sera
menée vivement, et que d’ici à peu de jours Ibrahim-Bey,
notre allié, sera gouverneur de Mascara. »
— On dit que le maréchal Soul t, appelé à Paris par ordre
du roi, est attendu d’un moment à l’autre.
— On s’attend à recevoir le message du général Jackson
dans les premiers jours de la semaine prochaine. Il est
vraisemblable que ce message nous arrivera par le Havre
et qu’il sera connu à Paris avant de l’être à Londres.
— Les députés sont presque tous à Paris. 379 ont donné
leurs adresses à la questure.
— M. le ministre résident de la confédération helvéti-
que a de fréquentes conférences avec M. le duc de Bro-
glie. On présume que ces conférences sont relatives à î’a-
l’aire de Bâle-Campagne.
— D’après son contrat de mariage et quelques actes
-subséquens, Mme de Talleyrand avait conservé l’usufruit
d’une paru ne de diamans que lui avait apportée son mari,
■et qui devait revenir un jour à lui ou à ses héritiers. Cette
parure, renfermée dans une cassette, avait été évaluée
dans le temps à 880,000 francs.
Un journal nous révèle ce matin à ce sujet une circon-
stance des plus curieuses. On prétend que Mmc de Talley-
rand dans une conférence avec l'archevêque, fit observer
au prélat que ces diamans devaient à sa mort faire retour
à M. de Talleyrand ; mais que comme le prince n’avait pas
tenu ses engagemens envers elle, elle se croyait dispensée
cacher tes diamans qn’il veut emporter ? Les inspecteurs sont si sévères!
Le voyage si long jusqu'à Rio-Janerio ! Le dénonciateur si bien recom-
pensé ! Le vol est facile, la punition est à chaque pas. Mais Dieu a
conduit Raimhaud aux Présides ; et le matelot, avec sa logique supers-
titieuse, échappera à toutes les perquisitions, et apportera des riches-
ses à sa mère.
La conscience de Raimhaud est large, j’en conviens ; mais j’ai vu ce
■malheureux jeune homme dans l’intérieur du Brésil, il se mourait de
regrets , de désespoir, et je l’acquitte.
Dans ccs vastes solitudes, qu’un soleil perpendiculair^ brûle de ses
rayons les plus pénétrans, naissent par myriades des insectes (micros-
copiques qui s’attachent à la peau, l’ouvrent, pénétrent dans la chair
qu’ils rongent sans douleur, souvent carient les os et tuent. Ces insec-
tes sont appelés biches parles nègres qui à l’aide d’nne aiguille ou
d’une fine arête de poisson, les enlèvent avec une adresse merveil-
leuse.
Raimbaud avait eu un des ses pieds attaqué par la biche ; et, dans
son insouciance delà vie, il ne paralysa pas leur atteinte. Mais lorsque,
plus tard, la douleur l’eut contraint a avoir recours à l’adresse du nè-
gre ! la playe resta profonde, et le pauvre matelot fut forcé de s’appuyer
sur son bâton pour la plus légère marche.
C’est dans ce bâton, creusé à grand peine pendant la nuit, qu’il
cache les diamans voles a l’etat. Le matin il en ferme l’ouverture avec
cette adresse de matelot que le besoin lui a donnée ; et maintenant que
cinq années d’exil sont expirées , le voilà, rêvant de sa mère , joYeux
et impatient, suivant, appuyé sur son précieux bâton, une caravane
royale qui s’achemine vers Rio-Janario. Il y arriva sans obstacle.
Le lendemain il se rendit à bord d’un navire qui devait mettre à la
voile pour Nantes sous peu de jours ; il arrêta son passage, et retourna
à terre . où il se logea fort modestement.
Lu face de sa chambre, une mulàtrese vivait, indépendante, de ses
LE PRÉCURSEUR.
de remplir les siens envers lui. M. l’archevêque se chargea
d’ètre l’exécuteur de cette disposition verbale.
Après la mort de Mmo de Talleyrand, quand on posa
le scellés, les représentans de M. Talleyrand furent sur-
pris de ne pas trouver la cassette. Une démarche eut lieu,
de la part d’une des parties intéressées, près du prélat,
qui refusa tout éclaircissement. La personne qui le ques-
tionnait allait sortir, quand elle aperçut la cassette sur un
meuble. Alors M. l’archevêque avoua une partie de ce qui
s’était passé; mais il n’en persista pas moins à vouloir
remplir jusqu’au bout les volontés de la défunte. 11 fallut
plus tard l’entremise d’un huissier pour lui faire entendre
que s» conduite ne serait pas plus légale que loyale, et ce
n’est qu’à la dernière extrémité qu il a consenti à réinté-
grer la cassette dans la maison mortuaire, où elle setrouvo
aujourd’hui sous les scellés avec le autres objets de la suc-
cession. (Constitutionnel.)
— L’incendie de la rue du Pot-de-Fer parait enfin tou-
cher à son terme, quoique le foyer principal continue à
projeter des tourbillons de fumée entremêlés de flamèehes.
Aujourd’hui les sapeurs-pompiers ont seuls suffi pour le
service. On compte que demain soir tout sera fini.
On est loin de connaître encore toutes les victimes de
cet affreux incendie, qui a dévoré les moyens d’existence
d’un grand nombre de familles. Aux maisons de librairie
déjà citées, il faut ajouter M. Rousseau, libraire, rue de
Richelieu, qui y avait des magasins, et la maison Hector
Bossangc et comjiagnie, qui y avait dos dépôts de livres
et une fonderie stéréotype.
Nous apprenons que le fonds de M. Méquignon Marvis
a été entièrement consumé par les flammes. Rien n’a pu
être sauvé , rien n’était assuré. Cette perle parait seule
s'élever à quatre cent mille francs; elle sera d’autaiit plus
sentie, que ce fonds se composait exclusivement d’ouvra-
ges de médecine , anatomie, chirurgie, botanique, chi-
mie, pharmacie, physique, histoire naturelle, ouvrages
nécessaires aux élèves en médecine.
BELGIQUE.
BRLXELLE5 , le 18 décembre.
La chambre des représentans a voté hier le dernier ar-
ticle de la loi sur la péréquation cadastrale. Aujourd’hui
elle commencera la discussion du budjet des voies et
moyens.
— Avant hier les officiers de l’état-major de la place et
de la garnison ou célébré dans un banquet à l’hôtel de la
Régence, l'anniversaire de S. M. le roi; la plus franche
cordialité a régné dans cette réunion: plusieurs toats y
ont été jiortés au roi, à la reine, au prince royal, à l’ar-
mée, etc.
ANVERS, 15 Décembre.
BOURSE DE LONDRES DU IG. Par extraordinaire.
Consolidés 91 S;8. Ardoniu 43 5[8 A. Passive 13 B[8.
Par arrêté du 14 Décembre, M. le ministre de l’inté-
rieur vient de pourvoir A la formation du conseil d’admi-
nistration de l’école de navigation d’Anvers.
Cette commission sera présidée par M. le bourgmestre
on par l’échevin qu’il déléguera.
Les autres membres sont :
MM. Belpairc , greffier du tribunal de commerce.
» Cateaux Wattel , armateur.
h Gras , professeur de construction navale à l’Aca-
démie dus beaux-arts.
» Masui, ingénieur des ponts et chaussées , chargé
en outre des fonctions de secrétaire.
■— Le sieur François de Witt, marchand de porcs à Baes-
rode, sc trouvant samedi au soir sur la grande route à
Grimbergen, y a été écrassé sous les yeux de son fils, âgé
de 12 ans, par la diligence de St.-Nicolas, qui venait de
Bruxelles. La diligence, nous écrit on, n’était point éclai-
rée, et le pavé se trouvait tellement couvert de sable, qu’il
était impossible d’entendre le moindre bruit des voitures.
(Constitutionnel des Flandres.)
— Un fait grave met émoi la presse de Londres : une
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attraits et de Bon libertinage. Raimband, qni, par prudence, n’avait
pas voulu si; présenter a la famille de l’enfant qu’il avait sauvé, cher-
cha quelques distractions et salua de la main sa jolie voisine. Celle-ci
ferma rudement sa porte, car Raimbaud était vêtu fort modestement
et ne promettait pas des madras à la coquette. Il devint fier, parce
qu'on avait cherché à i’humilier. Le soir il sortit.se présenta à un
orfèvre Européen, loi proposa la vente de quelques diamans de contre-
bande, et reutrachez lui le gousset bien garni, et couvert de vête-
ments propres et élégants.
La porte et les croisées de la mulâtresse furent ouvertes le lende-
main toute ia journée. Le surlendemain Raimbaud causait familière-
ment avec elle , et une semaine ne s’était pas passée , qu’ils se pro-
menaient par toute la ville, comme si leur liaison datait de quelques
années.
u Tu m’aimes donc baucoup , Jnama? — Ne t’en ai-je pas donné
toutes les preuves que tu m’as demandées ? — C'est vrai. Et. moi doue
qui sais si bien aimer aussi !_ Sais-tu à quoi je pense? — A quoi ,
Raimbaud ? —- A notre mariage. — Oui, mais il faut aller le chercher
eu France : nous avons le temps d’attendre, et, le bonheur ne doit pas
se renvoyer. — Ah ! c’est que je veux que ma mère nous bénisse avant.
( Juana ne savait pas ce que c’était qu’une mère. ) Dis-moi, ami, tn
m’as promis l'histoire de ta vie, raconte ; j’ai sommeil, tu m’eudor-
mèas » Elle était attendue sur une natte, et Raimbaud fit le récit que
je viens d’esquisser.
« — Quant à ma fortune elle est là, là, dans ce bâton.... Dors-tu,
Juana ? — Non, je ïYcoute. .
Et d'un œil à moitié fermé. l’hypocrite mulâtresse comptait, pour
ainsi dire, les richesses que son amant venait d’étaler sur une table
grossière d’acajou.
« Et tu as pris tout cela à Mina? — Tout, ma chère. — Tu as bien
fait. — Peut-être ; mais enfin je l’ai fait. — Allons nous être heureux
jeune dame russe ayant épousé le fils d’un pair d’Angle-
terre, vient de recevoir de l’empereur l’ordre de rentrer
sur-le-champ en Russie. Ses biens ont été provisoirement
confisqués, le Chronicle considère ce fait comme une in-
sulte de S. M. scythc à la nation anglaise.
— Des lettres de Constantinople en date du 25 octobre
dernier, disent qu’une escadre turque était sur le point de
partir avec des ordres cachetés, qui ne seraient ouverts
qu’après avoir passé les Dardanelles. Elle est composée
d’un vaisseau et de 6 frégates et corvettes. On la croit des-
tinée pour les côtes de la Barbarie.
Le London and Paris Courier, nouveau journal anglais
dont la publication, vivemant désirée, avait éprouvé des
retards , paraîtra sans nouveaux délais à Paris , le premier
Janvier 1830 , les soins apportés à sa rédaction, les mesu-
res prises pour lui donner un grand intérêt, et la modicité
comparative de son prix, lui assurent un succès mérité.
(voir les annonces à la fin du Journal. )
JOTRXALX HOLLANDAIS DU 17 DÉCEMBRE
La première chambre hollandaise a adopté le projet
de loi , relatif au payement de la dette nationale; le Syn-
dicat-d’Amortissement faira les avances 4,200,000 florins,
pour le semestre qui échoit le 81 décembre. Ces fonds se-
ront rendus au Syndicat-d’Àmortisscmens au moyen d’un
emprunt. ( Handelsblad ).
Nous recevons à l’instant la réclamation suivante :
M\ Le Rédacteur du Précurseur. '
Le Journal de Commerce d’Anvers , qui avait inséré l’at-
taque, n’a pas jugea propos d’insérer en entier la réponse
que je lui ai adressée pour ce qui m'est personnel; je vous
prie de vouloir bien donner place dans votre estimable
Journal, a la eopie de ma lettre, que j’ai l’honneur de
vous envoyer.
J’ai l’honneur d’ètre :
Goossens.
Monsieur le Rédacteur,
Les personnes qui ont si officieusement soulevé un coin du rideau
pour mettre à découvert ce gui se passe derrère les coulisse , au milieu
des erreurs grossières qu'elles débitent ont été on ne peut plus véridi-
ques en parlant de moi : Oui Monsieur il est très vrai que le jour ou
Madame Roux jouait dans Jean de Paris , je me promenais dansles
coulisses, et je vous avoue que je ne vois pas de quel grand crime je
me suis rendue coupable !... j'avais demandé à l’administration un jour
de repos, et n’étant pas malade je n’ai pas cru devoir garder la Cham-
bre. Je ne sais quelle raison a motivé la représentation de Jeanxle Pa-
ris plutôt que tonte autre pièces du répertoire de Mad. Roux ; niais je
vous prie d’être bien assuré que je n’étais pour rien dans la composi-
tion de ce spectacle.
Je pense avoir prouvé depuis l’ouverture du théâtre que je ne me re-
fusais jamais à jouer un rôle de mon emploi, et la preuve Mr. c’est que
sur 02 représentation qui ont été données depuis le 10 septembre jus-
qu’au 12 courant j’ai joué dans 48 . et je doute qu’aucun de9 artistes
dont vous vautez si généreusement (abonne volonté et le zèle puisse of-
frir un résultat pareil.
J'ai l'honneur etc,.
GOOSSENS.
CONCERT,
On nous remet une nouvelle composition du grand concert qui doit
avoir lieu samedi prochain dans la salle de la Philarmonie. C’est aveç
plaisir que nou9 y avons remarquéle Concerto pour le violon qui a valu à
M.rIL Vieuxtemps, à l’un des derniers concerts de Bruxelles des applau-
dissemens unanimes. On cite 1 ''adagio et le finale comme ayant pro-
duit une vive sensation.
Quelques amateurs qui ont eu le plaisir d’entendre la fantaisie sur
les motifs de Robert le Diable, composé et exécuté par madame
Feuillet-Dumus, nous en font les plus grands éloges. — Les journaux
fie Liège, où cette dame s’est fait entendre il y a quelques jours, lui
accordent le premier rang qui lui avait déjà été assigné par les artistes.
GRANdToNCERT
VOCAL ET INSTRUMENTAL,
DONNÉ BAR LE JELNE VIEUX-TEMPS VIOLONISTE, ET MABAMÉ
FEUILLET-DUMUS harpiste.
Samedi 19 C.t à la Satte de la Philarmonie.
PROGRAMME.
lre PARTIE :
1° Ouverture d’oberon de Weber.
2° Air de Bellini, Montechie Caputelli, chanté par Drouard.
5° Concerto pour Violon, composé et exécuté par IL Vieux-Temps.
dans ton beau pays de France ! »
Et ils s’endormirent....
A peine le jour pénétrait-il dans la chambre de Raimbaud, que
deux hommes y entrèrent. « Levez-vous. — Vous vous trompez. Ce
n’est pas «à moi sans doute que vous en voulez. — Nous ne nous trom-
pons pas, il faut nous suivre; le grand-juge vous attend au Palais,
vous Charles Raimbaud.
Et ma femme, Juana, où est-elle? — Nous l’ignorons, nous n’avons
à faire qu’à toi.... » Raimbaud suivit les deux hommes.
Un tribunal est assemblé; le matelot, appuyé sur son bâton, est
poussé rudement au centre. « D’où venez-vous ? — De Minas-Géraes.
— Donnez-nous votre bâton. — J’en ai besoin pour me soutenir. ______
Et nous pour savoir ce qu’il renferme... « Raimbaud tomba anéanti
O ma pauvre mère! Il ne dit pas autre chose.
Les diamans furent divisés en deux parts égales. L’opération ache-
vée. une femme sortit d’un cabinet voisin, s’avança vers la table
tendit un joli foulard vert, y reçut la moitié des pierres précieuses,
salua l’assemblée nombreuse qui assistait à ce jugement, et disparut
sans même jeter un regard sur le malheureux qu’elle avait dénoncé.
Séance tenante, Raimbaud fut condamné aux galères perpétuelles.
Reconduit à Minas-Géraes, il ne reverra jamais sa vieille mère, qui
l'attend toujours. Il y a peu de temps, il me montrait les choses eu-,
rieuses du lieu d’exil où s’éteint la vie. Je lui parlai de Juana. —Il ne
s’en souvient plus. — Je lui parlai de sa patrie. — Il ne nie comprit
pas. —- De sa mère, il bailla et poussa une pierre avec son pied.
Raipibaud n’est pas devenu méchant, mais il est abruti, seulement à
de longs intervalles, il prononce le nom de Marseille, et alors il frappe
ses voisins avec rage. Je le voudrais plus malheureux encore; il souf-
frirait moins. J. A. |