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D. L’aviez-vous le 24? — R. Oui, Monsieur.
M. le président. — Poidevin, vous êtes accuse de port
d’armes et d’uniforme dans un mouvement insurrectionnel ;
qu’avez-vous A dire ?
Poidevin. — J’ai porté un uniforme, mais je n ai pas
pris part à l’insurrection, car j’étais simplement ad judant
sédentaire en rapport avec les fourriers, et je n’ai ete
d’aucune sortie. .
D. Vous vous êtes vanté d’avoir tué des Versaillais. —
R. Voilà ce que j’ai dit à une femme chez une de mes cou-
sines à la campagne : — Vous venez de Paris? me dit-elle.
— Oui, madame. — Il y a beaucoup de monde tué? — Oui,
madame. — Mon tils est dans l’armée et je voudrais bien le
voir, mais il faudrait beaucoup d’argent. — Avec trente
francs vous en verrez la fin.
Hérault, 17 ans, blond. — Je suis nul dans toutes ces
affaires-là. ’ , ,
M. le président. — Un jardinier, Alfred Benoit, prétend
que vous vous êtes vanté d’avoir fait partie du peloton
d’exécution. — R. Il a menti. Voici l'affaire : Benoit, qui
demeure au Raincy, m’a fait demander chez mon patron et
m’a dit : — Mon garçon, on m'a raconté que tu as fusille
l’archevêque.— Qui donc ça?—C’est un bruit qui court.
Alors il m a proposé d’aller travailler chez lui, et j’y ai ete
pendant trois semaines.
D. C’ost alors que vous lui avez fait des aveux. Il y avait
des enfants dans le peloton d’exécution? — R. Cela ne
prouve pas que j’y étais. . .
Larmeroh est accusé de complicité d’assassinat. J étais
de faction, dit-il, depuis six heures du soir jusqu’au moment
de l’exécution, sur la place, contre le mur opposé à celui
où l’on a tiré. J’avais pour consigne de ne laisser approcher
personne de la prison. En descendant de faction, les uns et
les autres m’ont appris la nouvelle. J’ai vu sortir les deux
charrettes à la file l’une de l’autre, mais je n’ai reconnu
personne. Pendant quinze jours, j’ai constamment ete de
garde sur la place de la Roquette.
M. le commissaire du gouvernement. — Vousn avez pas
servi pendant lé siège des Prussiens, et vous avez servi
volontairement sous la Commune. L’une des malheureuses
victimes, M. Bonjean, malgré son âge, avait pris les armes
de son pays, — R. On est venu me chercher dans mon ut le
15 avril, et j’ai été contraint de marcher. '
Lesénéchal. — Je n’ai jamais participe à 1 assassinat.
Pendant cinq jours, depuis le 23, j’ai été de piquet à la Ro-
quette, mais je faisais un service extérieur. Nous empê-
chions les rassemblements aux environs, mais nous ba-
vions rien à faire dans la prison. Le 24, dans la soiree,vers
cinq heures, j’ai vu le monde arriver, femmes, gardes na-
tionaux, bourgeois. J’ai demandé : Qu’est-ce qui va arri-
ver? Oh m’a appris ce qu’on allait faire.
Fortin.—Jen’ai jamais été dans la garde nationale et
je n’ai eu aucune fonction sous la Commune.
M. le président. — Vous avez été arrêté, parce que votre
beau-frere a dit qu’il était très malheureux d’être votre
allié, que vous aviez assisté à la scène de la prison, que
vous aviez vu fusiller les otages et que vous aviez prêté
votre sabre à un officier pour commander le feu. Vous con-
naissiez Genton et vous deviez épouser sa fille? — R. Oui,
monsieur. •
D. On dit que vous avez apporté l’ordre d execution à la
Roquette ? — Cëlâ n’est pas. .
D. Pourquoi vous en êtes-vous vanté à votre beau-irôre ?
— R. Cela n’est pas possible.
Marault prétend avoir travaillé jusqu’au dimanche 21
mai. Les gardés nationaux sont venus le chercher le lundi
et jusqu’au 28 il a été de piquet sur la place de la Roquette.
Il était de faction à l’extérieur et faisait quelques patrouilles
dans le quartier. Il a vu les gardes nationaux et la femme
La Chaise près de la porte d’entrée. En allant diner chez
lui, vers deux heures, il rencontra des gardes qu'on recru-
tait déjà pour fusiller l’archevêque. En revenant le soir, il
a entendu la femme La Chaise dire: Justice est faite.
La femme La Chaise. — Cela n’est pas.
Péchin. — J’étais détenu à la Roquette et j’étais dç ser-
vice prés du chef de cuisine. Vers sept heures, de la porte
de la cuisine, j’ai vu entrer le peloton, une bande de bri-
gands. Je reconnais Pigerre qui commandait. Par la fenêtre
yai vu passer Monseigneur. Le 25 mai, vers quatre heures,
quatre gardes nationaux sont venus chez François pour
demander le paquet de vêtements qri’on devait brûler. Il
fallait trois litres de pétrole. Mm« François a donné 2 fr.
Vattier. — Je n’ai rien de commun avec l’assassinat, le
vol et la complicité. J’étais détenu et je faisais les fonctions
de lampiste.
Le 24, vers sept heures et demie, j’étais dans la cuisine
avec Péchin. La troupe armée est entrée. Elle s’est rangée
en ligne près du greffe. Un individu qui tenait une liste a 1%
main a dit : « Vous savez combien il en manque des nôtres;
vous en avez là six à tuer. » Sur l’ordre de Ramsnn, j’ai
allumé l’escalier de la 4e section. Les hommes descendirent
les uns après les autres. J’ai vu Pigerrë.' Ils se dirigèrent
vers le mur de ronde et j’entejidis le commandement :
Charge à volonté. » Je vis descendre les otages. Le père
Allard fredonnait un cantique. Quand ils disparurent, jè
rentrai au guichet. Dix minutes après, on entendit un feu
de peloton déchiré, puis un feu à volonté. Il était huit
vique, porte à la connaissance des intéressés que le |
conseil se réunira le 30 janvier prochain, à 10 heures j
du'matin, à l’hôtel-de-ville, pour statuer sur les récla- j
mations qu’auraient à présenter les personnes nées en j
1850, ainsi que sur celles des gardes, qui, nés antérieu-
rement à 1850 n'ont pas encore réclamé ou ont acquis ;
de nouveaux droits à l’exemption.
Tous ceux qui désireraient se faire examiner dans
cette séance, devijont à cet effet se Taire inscrire préa- I
lablement au bureau de l’état-major de la garde ci- ■
vique, à l’hôtej-de-ville, ouvert tous les jours, de 11 lu ,
du matin à 1 heure de relevée.
Le lieut.-colonel président,
H. P AMS.
Une dépêche télégraphique, arrivée ce matin au pi-
lotage, annonce le passage du yacht royal anglais
Victoria and Albert, à Flessingue, à 8 1/2 heures. On
croit généralement que le navire ne remonte pas
l’Escaut à cause du brouillard.
— Nous rappelons que demain soir aura lieu au
Théâtre des Variétés le bal organisé par le Cercle
philanthropique des Mousquetaires au bénéfice de
la Crèche-Ecole-Gardienne Marie-Henriette et qu’une
riche tombola sera tirée pendant la fête.
— Société de musique. — Dimanche 14 courant, à
midi précises, répétition générale.
Lundi 15 courant, à 8 h. du soir, séance musicale.
— Le 23 janvier courant, à 10 h. du matin, aura
lieu à Flessingue, la vente publique de la riche col-
lection de tableaux, d’antiquités , de faïences, de
porcelaines et d’un beau mobilier provenant de là
succession de M. Ary Ruysch, en son vivant littéra-
teur et poète distinguée.
— Voici les prix des denrées alimentaires des diffé-
rents marchés :
Beurre par kilogramme . . fr. 2-45 à 2-90
- » 1/2 » . . « 1-25 » 1-30
Pommes de terre...............» 1-40 » 1-50
Œufs..........................» 2-45 » 2-90
Renseignements météorologiques transmis prpr
VÙbservatoire de Paris.
Matinée du 12 janvier.
Petites ou jolies brises d’entre S. et O. ; ciel couvert
ou nuageux.
57 Valentia, Greencastle ; 58 Churso, Résina, 69 Pa-
ïenne; 62 Naples, Rome, Trieste, Christiansund ; 66
Perpignan, Nienne, Yarmouth, Brest ; 68 Riga,
Bayonne ; 69 Lyon, Rochefopt ; 70 Bilbao; 73 Madrid,
San Fernando.
•< J’en ai un,disait-il à la personne qui.nous rapporte eeoit
qui m’a été spécialement recommandé comme un malfai-
teur de la plus dangereuse espèce. Aussi lui ai-je destiné
ma meilleure cellule. S’il s’en échappe, il sera bien fin !
Le même soir, après la récréation, le bon gardien fit ren-
Irer dans leur» appartements ses intéressant^ locataires.
Onze d’entre eux étaient déjà proprement casés et cade-
nassés; restait le douzième, le recommandée, qtie iloîre
gardien réservait pour la Bonne celluis.
* A nous deux, mon garÇtih, lui dit-il en lui désignant son
logis. Entre .là* et si les cheminées fument ou gi léti portes
forment mal, appelle-moi. Je suis prêt à faire de» sacrifices
toqtip toi, mon brave, car- tu jg’as été chaudement recom-
mandé. "
» — A vous l'honneur, » répond le voleur, un hercule
au cou de taureau, aux larges épaulps,
Et, ce disant, le malfaiteur empoigne le gardien,le pous.se
violemment- dans le cachot, l’enferme à triple touF et détale
vigoureusemeht.
Mais tout n’était pas fini. Restait à franchir la. porte de
la maison d’arrêt.
L’hercule tombe comme un ouragan dans la cuisine, inti-
mide la femme du gardien-, s’empare de la clef-maîtresse, et
gagne le large en riant aux éclat?. i
— Le Times constate que nous vivons mieux et plus
longtemps, donnons moins de prise aux maladies, sommes
moins enclins aux infirmités, que ne l’étaient nos bons
aïeux ; et que chaque année qui passe — aux époque^ où
nous vivons — améliore la santé publique. Des avantages,
que la spfonce affirtile; cessent de se manifester, parait-il,
dès ■qü’iî s'agit des membres do la profession médicale.
Le genre" de travaux que les docteurs professent, les
graves responsabilités qui pèsent sur eux, les constantes
pensées de mort qui Tes hantent, l’aspect lugubre des souf-
frances et la vue des dernières agonies, afïeptenwjls leUF
système ? demande le Sriiith nîeaicài Journal-, et la nature
violente (Ijes èmoiians, qui sé.nf léür pain quotidien., fiait-
ifffe panIS emporter avant I heure ?
Le docteur Casper, de Berlin; qui, en échange de dix
aimées de sa vie données à la même étude et d’une masse
-prodigieuse de statistiques consultées et compulsées, s’est
fait un recueil, les tables les plus complètes qu’il se puisse
Voir sur la « mortalité humaine » prise dans toutes les pro-
fessions, nous donne comme longueur moyenne, de la vie :
ehéz lès prêtres, 65 ans; marchands; 62; bureaucrates et
fermiers, 61; militaires, 59 ; avocats, homme de loi, 58;
artistes, 57 ; médecins, 56, etc.
_ D’après ces documentsde source certaine et authentique;
_ endap.t que cette évasion s’accomplissait, si heureuse- j l’influence que peuvent exercer sur ià Stiilté des homme»
ment, le gardien-chef appelait au secours de toutes ses , les occupations .professionnelles de chaque jour se traduit
forces, et les onze pensionnaires, croyant que le feu était 1 ch ce que les prêtres, en raison de la vie facile qui leur est
à la maison, se démenaient dans leurs loges etw hurlant ’ SMô, jouissent de l’existence la plus longue, tandis qtie les
comme des possédés. , • I docteurs n’ont en partage, au contraire, que des jours
Ajoutez à ce concert les cris de détresse de la femme du • écourtés,
gardien, et vous aurez à peu près Pidée du singulier évé- | ■" VAW.' À0 m," o-enre rh> délit
*1®vînerra* en Jeudi la maison d arrêt j que pon punit en ce pays lointain avec une juste sévérité,
d««S»fcanton est lancée aux trousses PS
du fugitif
îerie, Tort distingué du reste par son aptitude militaire;
mais personnellement doué, par stin physique, d'une obé-
_ . , , . , , , . ., 1 éité déraisonnable", Vient d’ctré renvoyé dti service pour
, — On signale la réapparition de la peste bovine dans j cette dernière eàtise.
' H n’y a pas lotigièmps, ajoute te même journal, qu’un con-
seil de révision, séant à Calcutta,fut institué pour examiner
la personne d’un officier décoré de la croix de compagnon
Eure, l’Orne et le Calvados
La peste agit eétte fois avee plus de vigueur que jamais;
des troupeaux entiers en sont attaqués en quehmes-beures,
et les animaux meurent avec une promptitude extraordi
1% personne......_...._ . . _
- ■ . . ... . ,, „ I derOrtfre du Pain,accusé de la même infirmité corporelle,
nau e. Des comices se sont réunis à cet effet, et les mesures j Le gouvernement de l’Inde vôuhüt savoir si le colonel
vont etre prises afin de limiter autant que possible le fléau. , était réellement en état de remplir ses devoirs, - Assuré-
' filent; ii le peut, répondit le conseil, si l’on peut lui trouver
un cheval assez robuste pour le porter. »
FAITS DIVERS.
- Les dames de la haute soéiété belge se sont cotisées
pour acquérir l’hôtel de M. le chevalier Wyns de Raucourt-
Legrancl, chaussée de Wavrè, 204, et elles en ont fait lion à
Sa Sainteté le Râpe.
Cette habitation, qni a un aspect tout italien : une belle
porte en fer forgé, chaussée de Wavre, et une entrée car-
rossiôre indépendante, rue du Financier, semblait faite
expi’ès pour servir à un prélat romain ; — aussi la noncia-
ture s’y installera-t-elle prochainement, et déjà elle fait
dqs préparatifs pour quitter sa résidence temporaire de la
rue de la Science, appartenant à un membre de l’Associa-
tion libérale de Bruxelles.
— Un de nos écrivains dramatiques flamands les plus
distingués, qui a le plus contribué au succès du théâtre fla-
mand, M. Félix Van de Sande, qui a obtenu récemment le
prix quinquennal attribué aux œuvres dramatiques fla-
mandes, Vient d’être l’objet, de la part du Roi, d’une dis-
tinction fort honorable. Sa Majesté lui a fait parvenir une
très belle plume en or,accompagnée d’une lettre autographe
conçue dans les termes les plus flatteurs pour M. Van de
Sande et ce à l’occasion d’une de ses dernières productions :
De Jenever, comédie de mœurs, dags laquelle l’auteur met
à nu les terribles conséquences auxquelles entraîne l’abus
des liqueurs fortes,
— Dans un meeting qui a eu lieu, ces jours derniers, à
Molenbeek St-Jean, meeting couvoqué par l’Internatio-
nale, un des membres les plus actifs de la section bruxel-
loise de cette association, s’est plaint amèrement du peu
d’ardeur dont la majorité des ouvriers de la capitale se
montrent animés à l’égard de VInternationale et du chif-
fre trop peu élevé des cotisations mensuelles versées à la
caisse.
Abordant la question à l’ordre du jour. — l’abolition des
livrets. — ce même orateur a engagé les 20,000 ouvriers
bruxellois à se réunir sur la Grand’PIace, à faire un fen de
joie de leurs livrets qui seraient ainsi abolis du coup. C'est
heures moins quatre minutes. Peu après, on nous fit 4 „ • . . , . ... ,, •
remonte;' et on nous enferma dans nos cellules jusqu’au aiT,lVer
lendemain matin. Le 25, en descendant, la porte de la 4e laJgteèçnption. 81 les 12,000 miliciens de la
prochaine levee refusaient tous de marcher, dit-il, les 8,000
gendarmes de la Belgique tle pourraient rien contre eux.
Disons à la louange fles Ouvriers attirés par l'annoncé d’un
meeting ouvrier, qu’ils ont accneilli par des rires les bile-
vesées de ce discoureur'attitré de l'Internationale,
— Le comité des mineursdu bassin de Charleroi vient
d adresser aux Directeurs-Gérants des charbonnages son
ultimatum. Il demande que la journée soit de 10 lit '
sans aucune heure sud ' '
fixé à rajsqn de Ç0 centimes meure pour___________ ^ ^
veine et les recoupéurs de voies, de 50 ceôülnes pouMes”
ouvriers à l’entretien, de 40 centimes pour les encaisseurs
chargeurs et lourteursvde 25 Centimes pour les hierclieurs
et de 15 centimes pour lés aides. Aucun gréviste ne nouera
etre|renvoyé.
, descendant, la porte de
section était ouverte et je vis quelque chose qui brillait à la
porte de la cellule 23.J’ai ramassé un petitbaril que j’ai con-
servé comme souvenir et que j’ai fait voir aux gardiens dë
la paix. C’est un objet sans valeur. J’ai dit que c'était un
souvenir de l’archevêque, mais non qu’il me l'avait donné.
M. le président. —Pigerre, vous êtes accusé de complicité
d’assassinat et de commandement dans un mouvement in-
surrectionnel. Qu’avez-vous à dire ?
Pigerre. — C’est une erreur, une grande erreur. Je n’ai
eu connaissance de l’affaire des otages que quand j’étais
arrêté et détenu à la maison de correction de Versailles.
Le ga oetobre, je vis dans cette prison le nomtiaé Picon, qui
mè parla des otages. Je lui répondis : J’ai été à la Roquette
le 27 mai, mais je n’ai rien su. PicOn appela Vattier : « Re-
connais-tu le commandant? demanda-t-il. — Vattier répon-
dit : Non, pas précisément. •> Ramain, avertipar Fraissinais
me reconnut. On me fit venir chez le capitaine instructeur
et tous prétendirent me reconnaître. Je suis devenu tout
blanc et jecroyais rêver. Demandez àLatourquel était mon
costume.
Latour. — Il avait un képi de commandant, avec un très
beau sabre. Il portait toute sa barbe et les favoris demi-
longs.
Ramain. — Je n’ai vu que le képi, mais c’est Pigerre qui
m’a laneé un coup de sabre en pointe. Je l’ai reconnu de
suite, à son arrivée à la maison de correction.
Picon. — Il avait une capote grise, un képi, un sabre.
M. le président. — Ces détails sont affirmatifs, Pigerre.
Pigerre. — Je n’ai jamais eu que la barbe que je porto en
ce moment. La nature m’a refrisé des favoris et un coif-
feur pourra le certifier.
Pigerre raconte la journée du £4 mai .
Il ne lui restait plus que quelques hommes du 35° batail-
lon qu’il commandait. Il a été successivement à la barrière
du Combat, au faubourg Saint-Martin et au boulevard
Voltaire, chez un ami.
M. le président. — Vous avez dit tout cela à l’instruction
O11 a fait des démarches pour retrouver les personnes que
vous indiquiez, mais malheureusement on n’a rien pu trou-
ver et personne ne vous connaît
Pigerre. — Voici d’où vient l’erreur. Le 27, j’ai été à la
Roquette pour voir Ferré et l’engager à faire cesser une
lutte qui devenait impossible. Vattier et Picon ont pu me
voir alors,
A altier. — Le 27, j’ai vu Pigerre qui entrebâillait une
porte de la prison et je l’ai parfaitement reconnu.
Demain on entendra les témoins. L’audience est levée.
BELGIQUE.
ÆTWERS, 12 .Janvier.
Un de nos abonnés de Saive (Liège) nous informe
qu’il reçoit le Précurseur avec deux on trois jours de
retard. L'administration des postes aurait-elle l’inten-
tion de nous combattre en provoquant des désabon-
nements par ses négligences ? Le nombre des récla-
mations ae même nature qui nous sont déjà parvenues
nous autorise presqu’àTe croire.
La pétition.relative à la désorganisation des che-
mins de 1er, déposée hier én Bourse, a été aussitôt
couverte de nombreuses .signatures. Les principales
maisons de la place ont donné l’exemple de l’adhésion
à cette démarche si nécessaire faite dans l’intérêt
général.
11 est â espérer que la pétition produira auprès du
gouvernement un effet plus efficace que la requête
qui fut adressée,il y a quelque temps,par le commerce
anversois à l'autorité communale relativement à la
construction de la nouvelle Bourse, dont l'achève-
ment, en 1872, devient problématique, une fois de plus,
aux yeux de nombreux intéressés. La requête fut
renvoyée à une commission qui a eu soin de ne plus
en souffler un traître mot. Le commerce n’a point
obtenu de réponse et attend toujours.
Cette situation ne fait pas honneur à nos écliles.
Avis. — L’administration du pilotage porte à la con-
naissancé du commerce et des capitaines de navires
fréquentant la mer Noire, qu’un exemplaire du nou-
veau réglement ' adopté par la Sublime-Porte hans le
but.de faciliter aux navires de commerce le passage de
nuit des détroits du Bosphore et des Dardanelles, se
trouve déposé dans ses bureaux.
Les intéressés peuvent en prendre connaissance tous
les jours (dimanches et jours de fête exceptés) de 9
heures du matin à midi et de 3 à 6 heures du soir/
SOCIÉTÉ COMMERCIALE, INDUSTRIEL!.)
D’ANVERS.
ET MARITIME
Assemblée générale des membres, mardi 16 janviér, à 8
heures du soir, au Café Français, salon au 1er.
Ordre du jour : Lettre de M. le ministre des travaux
publics, accordant l’enquête au sujet de la répaaUtion du
materiel du chemin de fer.
* Garde civique d’Anvers. — Le lieutenant-colonel,
président du conseil de recensement dë la. garde ci-
aidés. Aucun gréviste ne pourra
— On lit dans l'Organe de Mons ?
L’arrestation de M. Léandre Behaüï, ex-employé de la
Banque nationale, fait depuis hier le sujet de toutes les
conversations en notre ville ; et nous devons dire que cette
arrestation a été un coup de foudre, car la famille Dehaut
a joui jusqu’ici de la considération généraié, et l’on ne s’at-
tendait certes pas à voir un de ses membres incarcéré «eus
une pareille prévention» Cependant, pour en arriver à cette
mesure grave, les magistrats instructeurs ont dû avoir de
bonnes raisons à invoquer, ou sinon ils auraient fait preuve
d une légèreté impardonnable ; il convient donc de ne por-
ter aucun jugement téméraire et d’attendre qu’une instFuc-
tion minutieuse ait fait la lumière sur cette affaire qui de-
puis quelques semaines, a tant préoccupé Topinion publique.
— On nous apprend de Verin que les ouvriers ont repris
leur travail dans toutes les mines les uns lundi, d’autres
mardi et quelques-uns mercredi. La grève est -donc termi-
née, sans qu’aucune concession ait été faite â des exigences
non fondées et qui étaient le fait d’excitations vennes du
dehors. 1 (Journal de Liège.)
— Un manufacturier de Strasbourg,M. S..., ancien con-
seiller municipal de Cette ville, dont la fortune s’élevait à
600,000 fr.,et que la guerre a ruiné, était venu à Paris pour
chercher des moyens d’existence qu’il n’espérait plus trou-
ver dans son pays ïiatal, d’ailleurs si plein de douloureux
souvenirs.
Bientôt réduit au dénùment, il obtint, grâce à de bonnes
référencés, un modeste emploi d’ïnspectéur ou de surveil-
lant dans un de nos principaux magasins de nouveautés
Malheureusement M. S.. , profondément affecté et vou-
lant sans doute s’étourdir sur sa fortune disparue avait
contracté la funeste habitude du jeu, auquel il se livrait
avec passion. Une somme de 6,009 fr., produit d’une collecte
faite par ses amis de Strasbourg pour lui venir en aide, fut
perdue en deux jours.
Loin de se corriger, il fut plus que jamais en proie à la
fièvre du jeu et sous cet empire, cet homme, dent la vie
avait été saris tache, s’oublia, dans le poste de confiance où
il avait été admis sur la recommandation d’honorables
négociants, .jusqu’à opérer des détournements.
Au bout d’un mois d’exercice dans son emploi, M. S...
envisageant avec effroi tes conséquences de sa coupable
conduite, et ne voyant à cette position d'autre issue que le
déshonneur, et le rerüords réagissant sur son caractère il
prit résolüment le parti de s’arrêter sur cette pente fatale
en se dénonçant lui-même. M. S.,déclara à ses patrons qu’il
était indigné de leur confiance et fit des aveux complets
Il les pria de faire prendre à son domile les marchandises
qu’il avait détournées et leur remit le carnet sur lequel
elles étaient inscrites par ordré de date.
Ces détournements se composaient de guipures de den-
telles d’un grand prix, représentant une valeur de quinze à
dix-huit mille francs.
Ce malheureux .a été livré à la justice. Ses amis sontdans
la consternation.
Voici un fait qui prouve une fois de plu» qu’on peut
vivre de longues années avec une balle dans la région du
cœur.
On a constaté la mort subite d’un vieillard de 76 ans, an-
cien militaire,ayant reçu une balle sous le sein gauche lors
de la prise d’Alger, en 1830. Le projectile n’avait pu être
extrait.
Le ble.ssé.guérit rapidement, et puis ne cessa de se bien
porter : seulement, il ne pouvait se coucher du côté droit.
Il disaitsentir alors la balle së mouvoir’ et peser sur son
cœur.
Peu de temps avant sa mort, il était en proie à une dysp-
née résultant d’une bronchite dont il souffrait depuis deux
is.
A l’autopsie, on a trouvé la balle enkystée dans le péri-
carde, entre les orifices dès veines caves. Des adhérences
anciennes et un léger épanchement témoignaient d’une pé-
ricardite antérieure.
On se rappelle que le général Palikao, lorsqu’il était à la
tribune pourdonnerd.es renseignements sur la marche de
l'armée lors de la dernière guerre contre la Prusse, disait
souvent :
Pardonnez-moi, messieurs, si je ne puis parler plus
longtemps, .fai dans l’estomac une balle depuis vingt ans.
Je n'ai encore pu la digérer, et lorsque je parie, je souffre
beaucoup ; permettçz-moi donc de ne pas continuer. »
La Chambre criait : « Oui ! oui ! ne vous fatiguez pas, »
et le ministre de la guerre descendait de la tribune sans
avoir complété les renseignements attendus.
— Un événement tragi-comique s’est produit jeudi dans
la maison d’arrêt de Villefranche.
Le Messager de. Toulouse, rapporte que lè gardien-chef
de la prison a douze pensionnaires confiés à sa sollicitude.
En bon père de famille, il.soigne cordialement ces gaillards
et les classe, par ordre de mérite, dans les solides cachots
de sa maison.
— Oh lit dans le Courrier de France :
Avant-hier soir, une jeune femme dé ans, la veuve
D..., qui avait perdu son mari dans la funeste journée delà
bataille de Mpntretôut, a été trouvée morte, par asphyxie,
dans une liiodeste chambre qu’elle occupait au cinquième
étage d une maison de la rue des Barres Saint-Gervats.
Des exhalaisons carboniques avaient tout à coup pénétré
dans le logement d’une voisine, qui s’était mise à en recher-
cher la cause et, l’ayant trouvée, avait aussitôt donné
1 alarme. . .
On était accouru dp fous les étages, et, la porte enfoncée,
on aval; aperçu la jeune veuve, immobile et les traits
pAles, etendue sur un lit qui était d’une propreté rare.
Des rideaux fi-als et blancs l’entouraient ; il était recou-
vert d une percale bleue toute neuve.
Vêtue d’une robe de mousseline blanche, cellé qu'elle
portait, sans doute le jour dq son mariage, car Sur une
chaise placée auprès du lit étaient déposes la couronne et
le bouquet d’oranger traditionnels-,cette femine tenait dans
Sa main droite raidie une feuille de papier à lettre de cou-
leur rose, qu’on n’a pu en retirer qu'avec peine, et qui con-
tenait les lignes suivantes d'une écriture presque illisible :
•< Privée ae ressources et de toute espérance, je vais
rejoindre dans la tombe un époux tendrement chéri que
mon cœur ne peut oublier.
» Priez pour lui, priez pour môi. »
Et au-dessous ce post-scriptum :
“ On trouvera dans un porte-monnaie, placé sous l’oreiller
de mon lit, 45 francs destinés au paiement de mon terme de
janvier et 20 francs que j’y ai laissés pour subvenir aux
frais de mes funérailles,
"ai engagé tout ce que jé possédais au Mont-de-Piété
pour me procurer Cet argent. -
— Je lègue les reconnaissances de ces engagements, que
l’on trouvera sous le porte-monnaie, aux pauvres et hon-
nêtes concierges de la maison, qui ont 4 enfants ! et je les
charge de me faire ensevelir. «
Provenu de ces faits, le commissaire de police du quar-
tier s est immédiatement rendu sur les lieux, àccompagtié
d’un médecin, qui a constaté que la mort de 'cette malheu-
reuse remontait à deux heures environ, et avait été volon-
taire.
Les dernières volontés de la défunte ont été scrupuleu-
seiüënt suivies.
Son cadavre a été inhumé ce matin par les soins des con-
cierges de la maison.
— Le 2 janvier, la gendarmerie de ÜaiïJ. tSOmnie), fut
preyeruie que le nommé Monfôurny, marchand épicier et
débitant, à Sancourt; çahtori de Hâm, 45 ans, avait assas-
sine son fils et tenté d’assaèsiner sa femme.
Elle se rendit sur les lieux et se trouva ën face d’un car-
nage affreux. La femme Montfourny (Duehêne, Sophie-
Marie-Catherine-Desirée), âgée de 44 ans, était dans son
Ut, ayant 1 avant-bras gauche presque entièrement enlevé
par un coup de fusil chargé à plomb-. Dans utie chambre
voisine, sur le lit, était étendu le cadavre du noinmé Mon-1
iourny (Auguste-Désiré-Aristide), fils,âgé de 22ans, inanou-
vrier, portant au Sein gauche Une plaie large cotiiriie Plie
pièce de cent sous, produite par la charge d’tir. Mûri de fusil
tire par le père. *
A 80 mètres de l’habitation,près d’un pommier, on trouva
le cadavre de Monfourny couché, la face en l'air. 11 s’était
suicide après son double crime. Il avait encore son fusil
entre les jambes, non chargé, le bout des deux panons à
hauteur du dessous du menton. II avait, la moitié de la tête
(côte gauche) enlevée et était horrible à voir.
La femme Mönföürhy a déclaré que son mari avait passé
s A11! - ™a!S0A avec quelques personnes et notamment
te nomme Coûtant ;— qu il n’était pas ivre; mais Urt’ïe-
ment pris de boisson. -
,. Vers six heures et quart-', Montourny alla prendre son
fusil, mais Coûtai)t, après quelques instants de lutte dans
la cour, le mi retira et le donna à la femme qui alla le ca-
cher. Coûtant partit ensuite.
Monfourny rentra dans la maison et força sa femme à lut
rendre je fusil qu’il voulait, disait-il, p0up sortir. Dés qu’il
J eut, il s’éloigna et lui en déchargea un coup à environ
trois mètres. Lafemme reçut toute la éharge dans l’avant-
bras gauche.
Le fils, qui était éouché dans une pièce à côté, se leva en
caleçon et se mit à crier: Maman ! il courut dans la coût
pour desarmep son père, mais à trots ou quatre pas de la
porte il reçut à sou tour un coup de l'Usif et s'affaissa en
poussant un cri;
Monfourny père se sauva aussitôt dans le jardin, en di-
sant quil tirerait sur le premier venu, même sur les gen-
darmes.
— Une grande émotion régne, dit le Times, dans la petite
ville de Çheshunt, On a trouvé sur la voie publique le police-
constable Andrews horriblement percé de coups de couteau
reçus dans les ciFconstahces suivantes :
Un Voleur de nuit, ayant pénétré par effraction dans la
taverne de Woadman. fit main-basse sürious les objets
précieux qu’il put, découvrir èi en fit deux paquets avec
lesquels ils esquiva.
Comtne il s’échappait rapidement et tournait le coin d’une
rue, il se heurta à l’officier de police, qui. par instlllcî-
allongea le bras pour le saisir. ' -
Laissant aussitôt tomber ses detik Colis, le coupable sô
mit à fuir a toutesjambes.
Andrews le poursuivit vivement, l’atteignit deux fois-,'
mais nç put s en rendre piaitre d’une manière satisfaisante;
Il continua sa chasse jusqu'à Ce que malheureusement
arrive dans un champ de betteraves nouvellement récolté
et encore plein de feuilles et de racines, il trébucha, glissa
et tomba, 0
Le misérable qu’il allait atteindre, revenant alors sur ses
pas, fut sur lui en un clin d’cëfl, et, la bouche pleine des
plus horribles blasphèmes, jurant que jamais plus il ne
poursuivrait personne, il le frappa brutalement au visage
du 1er de ses taLons, lui cribla la poitrine de trente-huit
coups de couteau, et prit la fuite, allant reprendre toute-
fois, où il les avait laissé tomber, ses deux paquets, qû’on
qu on ne retrouva plus. '
On suppose cet assassin un forçat libéré, >< un cheval de
retour » revenu dos colonies pénitentiaires. La police de
Londres est sur sa trace. Le constable Andrews est dans
un état désespéré.
— On lit dans le Temps :
On me communique un détail des plus originaux sur les
.préoccupations qui agitaient l’ex-empereur dans les pre-
miers temps de son séjour à Metz. Le monde officiel se re-
paissait encore des illusions les plus insensées, au lende-
main de l’escarmouche de Sarrebruck et peut-être même
après l’affaire de Wissembourg; il entrevoyait déjà, j’ima-
gine, que les coups de crosse ne suffiraient pas pour recon-
duire les Prussiens jusqu’à Berlin; mais quantau fait môme
de l’entrée à Berlin, il ne soulevait pas, dans l’entourage
impérial, l’ombre d’une objection.
Seulement, triompher à Berlin n’était que la moitié du
triomphe ; ii fallait encore, il fallait surtout triompher à
Paris., puisque c’était pour cela, au fond, qu’on avait fait
1® guerre. L’ex-empereur avait donc pris des mesures en
vue de la cérémonie le programme était rédigé.les acces-
soires commandés et même confectionnés en partie : il v a
m'assure-t-on, au Garde-Meuble un dais broché de sole rt,
brodé d’or exécuté d'après les ordres de Napoléon III et
sous lequel ie nouvel Alexandre, le vainqueur des vain-
queurs de la terre, voulait entrer a Notre-Dame pour v en-
tendre Je Te Dcum réglementaire. , '
Je ne saie si le dais en question relève de la liste
Civile et s’il sera.aléné. Après çi, la broderie d’or est peut-
etre faussé comme l’argenterie impériale qui vase vendre
aux enchères la semaine prochaine, et qui est en ruolz.
Pourquoi du ruolz? Est-ce qu’on craignait que les invités
n emportassent leur couvert? En ce cas on pouvait les atta-
cher à la table, comme au Lapin blanc.
Pour le moment, on écoule, par voie d’adjudication,toute
la lingerie de table : il y a, je crois, plus de 25,000 pièces.
marin, ayant sa batterie à torpille; sôtis l’eâti- -e des dbinmages-iriterets alloués AStratiès; mis
îl y a quelque temps; dit le Times, dés expériences furent Tue-; ®ans 1 espèce, il y avait lieu d autoriser la puDUcaUoü
TaR.es avec la Torpille poisson à tête blanche, sous condi- du jugement aux frais de l’Etat ; qu il est naturel.que cette
lion titiè le gouvernement, en cas de succès, paierait publication ait lieu dans le Moniteur belge, comme compté-
Ce journal, sô livrant à des commentaires humoristiques
sur cette sorte de croisade organisée contre les militaires
obèses, fait la remarque que là société anglaise de l’Inde
revient, saris s'en douter au système adopte dans lés temps
astiques-. _ '
Ceux des Spartiates, par exemple, que l’on supposait etre
ericlins à l’obésité, étaient ffistiges par mesure sanitaire.
Un certain Nanclis, excessi vementgros, fut publiquement
exposé, et on le menaça de l’exii perpétuel s’il ne se hâtait
pas de reprendre la forme ordinaired’un Spartiate Plusto-
érants, âjotite le Times, nous accordons la pension à nos
Nànciis.
ôa'mancbe de C-upar-Fife aux .journaux de Lon-
dres, sons la date du 3 ;
« Ce matin, un meurtre .des plris, atroces, i ëtê ôomriîjà
>ar tirie femilie riomüiéé' Pàfe'rsÜri, iiiaTiée âïe,ç unboucur,
jêhaeùraht dans TÜtiïon-street, à Cupar, stir Ta personne
de sa fille, jëtitie énfânt âgée de sept ans.
» il parait què èôtte mégôrë, déjà èn état d’iyressô par
suite de trois jours passés, par elle, à boire et voulant en-
core du whisky pour continuer ses libations, com m an d a à
l’enftint de lui en aller chercher, et que spr le refus de
celle-ci, elle lui coupa la gorge. _
« Ge r-orps de la victime, à moitié vçtu, fijt découvert
gisant dans tine inare do gatfg; prir imé àdtfé jeune, fille,
qui donna immédiafement l’alarme. Une voisine accourut
Il arriva assez à temps pour voir la p'autre enfant se dé-
battre dans lés convulsions de là mort. La tête avait éfé
presque séparée du tronc par le coup de rasoir porte pâr
sa mère.
Pendant cette douloureuse scène, survint sa mère, avec
une cruche de whisky et les mains encore teintes du sang
dé sa victime. Ayant avalé sa boisson, elle tomba dans.vm
état de torpeur où ellé rçsta plongée iusaü.’au soir. Ce lut
alors qti’on l’abréta pour la ëôtldîiire prison. »
la marine de l’avenir. — Sous ce titre le Times
signale une invention qui va amener une révolution com-
plète dans la marine militaire,
Le budget anglais de la marine pour 1872-73 contiendra
un crédit pour ia construction d'un navire torpilleur sous-
, marin, ayant sa batterie à torpille-, sMs l’eau:
’ - a quelque temps, <Ht Le Times, dès expériences lurent
i .avea fa Torpille pöisjsöri à tête blanche, sous condi-
lon titiê le gouvernement, en cas de succès, paierait
15,000iiv. St) (375,000 fr.) à l’inventeur, en retour uu droit
d’émployer son intention dans la marine nationale.
Les expériences donnèrent des résultats qui dépassèrent
la puissance d’aetion promise par l’inventeur, et fl reçut la
somme promise.
Le navire modèle qui Va servir de type pour Tartillerie
de marne, d’après cette invention, st-ra de proportions
modestes. , .... . •• -
Le fait.du succès de la nOuvelié torpille et de la décision
de l’ainiratité. de construire un navire sôtis-iriârih pbur la
lànoer; ne laisse grière de doute sur le succès de son appli-
cation.
S’il est reconnu qu’un pareil navire lient faire agir une
batterie torpilleuse à une profondeur voulué sous la ligne
de flottaison, variant entrç sept et douze pieds, il y aura
lieu à construire une marine militaire entièrement nou velle;
Les cuirasses des navires devront les recptiVrir dans
tous les-sens ; les chaînes, là houille, les provisions; etc.,
: devront probablement être emmagasinés att-dëssus de la
ligne de flottaison et remplacées «ans le bas par les canons
torpilleurs.
— Óp écrit du Bas-Unterwakl :
« Ce paisible petit pays est menacé d’une grève des me-
. decins. Ces messieurs ont formé une société médicale et
décidé une augmentation dejeurs IIonoró Ires. Le Ltindratîï.
loin d’admettre ces prètotitiöils deTâ Faculté, a décidé, à
la jii’esque unanimité, qtie messieurs les médecins eussent
à soumettre letiF décision à son approbation.
« Le jôtirnal dti Bas-Unterwalu estime qtie la meilleure
' répoiise à là grève dés tüêdééiris eût été Une grève des nia-
tadegr » - N ...
— L’hippopotame femelle dii Jardin ZOologique de Lon-
dres à donné le jour; dimanche dernier, à un rejeton de
cette race de grands animaux. .
Comme le .jeune hippdp'titanie était trop bête potirtaou-
ver sa nourriture naturelle, malgré les efforts de sa mère,
on avait essayé de les isoler. Dans ce but, oh avait attiré la
mère dans son étang; mais je petit se précipita derrière
elle.On a donc du renoncer â l’intention ue le prendre pour
l’élever . au biberon.
La même hippopotame avait eu un jeune le 21 février
1871, lequel est mort, en 48 heures, faute de l’instinct né-
cessaire pbur prendbe sa nourriture iiattirellé. Cette Fois,
la femelle lié vdriïâit pas laisser le jeune vagabond dans
Sa cage, comme elle le fait aujourd’hui.
Depuis la tentative faite l’autre jour pour la séparer de
son petit, elle se tient toujours de façon à regarder d’un
œil vers la porte d’entrée et de l’autre vefs la porte de sor-
tie de sa cage,
— Un de no» confrères publie la série complète des
épouses de Brigham Yo.ung, le prophète des Mormons.
Lapreiffièrè en date, Ànn Angel), est native deNew-York
ét aujourd'hui àgéê de cinquante Hîis. Céiié-là fut une vic-
time j êlle àitiiàit Son mari, et ne se doutait point-, en
1 épousant, qu’elle dût être la première d’un chapelet d’é-
pouses. Quand il lui donna une rivale , elle souffrit cruel*
Iemerit; elle-souffrit si bien qu’elle en cdriàervé,dit-on, des
aberrations intermetteriteSi Et, jfresqtie toutes ont passé
par cette 'épreuve douloureuse. La seconde, Lucy Seely,
était mariée à un homme dissipé, mais qui l’aimait d’amour
tendre et de qui elle avait deux enfants. Brigham Young
lui persuada que Seely, à cause de»ses mauvaises mœurs,
était incapable de lui procurer *• Texaltation » céleste, et
il l’exalta si bien qu’il la décida à devenir prophétesse.C’est
une grom boulotte, courte et commune, mais fraîche et
agréable — Une assez jolie fille de fertile, ati deiiieürant.
Il y a une deces stiltaties prosaïques, le numëro4, nommé
Harriett Cook, que son caractère peu commode a fait sur-
nommer le Diable de la maison. C’est une grande gaillarde
blonde de cheveux,'yeuxbleus, teint clair, bien découplée,
dont la physionomie n’a rien de rassurant.
Le numeroô/Marie Twiss, est-eè qu’on pourrait appeler
une femme de somme. Elle fait, les gros ouvrages et tra-
vaille dur. Elle est rouge de cheveux, ale front bas et Te
visage couvert de taches de rousseur. C’est une des favo-
rites du .prophète, qui passe de longues heures dans son
appartement, et a pour elle des attentions particulières.
La plus distinguée de toutes par l'intelligence et l’éduca-
tion est ’Eliza Roxy Snow, qu’on appelle « Doux chantre
d’Israël. » Elle est poète, et I on a d'elle plusieurs volumes
de vers que Ton dit fort agréables. La plupart.dés hymnes
que Ton chante dans l’église mormonne sont de sa composi-
tion. Elle a une chambre meublée avec un luxe particu-
lier, et passe sa vie entre les livres et la broderie.
Zina D. Huntingdon fait aussi des vers 'et écrit des lita-
nies plaintives. RTie gémit sur son sort. Elle a neur ie
Brigham, et regrette son premier mari, qui est en Califor-
nie.
Amélia Patridge est une belle femme, brune et aimable,
qui était autrefois servante dans la maison de Joseph
.Smit,h, où il Ta prise. U lui a persuadé qu’aprôs avoir passé
avec lui le temps de sa vie mortelle pour « l’exaltation •>
de son âme, elle retournera pour l’éternité dans Ta famille
de Joseph Smith. ,
EmelmeFree, la-23°en date, estsnrnommée * la Lumière
du Harem. » C’est la plus belle des femmes du prophète. Il
Ta adorée, et le jour où il l’a épousée a été le commence-
ment d’une série de tortures pour toutes les antres. Mais le
jour est venu, où une nouvelle étoile s’est levée et la pauvre
Emeline, délàisséœà son tour, a failli perdre là raison et, la
vie.
Les cinq suivantes, numéros 24, 25, 20, 27 et 28, ont dti--
.. ... ,, . , .... paru-sans qu’on sache ce qu’elles sont devenues.
La scène se passe dans une sorte de salle des gardes située ! Nous ferons remarquer que dans eétte collection, que
au rez-de-chaussée du nouveau Louvre et dont on a enlevé j nous n’avons pu, faute de place, décrire complètement, il
jusqu’au parquet. L’assistance n’est pas très nombreuse : ; n’y a pas une seule Française.
un certain nombre de brocanteurs, quelques ménagères, - Il se passe en Amérique, aux Etats-Unis au Mexique
une alistocratferqùefconquer°,S occasionné par lalm
A Jn?™fÆS ?UceaCe!a P°wrrait Presser, j’ai pris pen- ! En hiver, Tés cheveux sont fréquemment éleoArisés, sur-
dfci^ C6/àCi i été peignés avec un poigne finsouvent
poussières qui flottent dans l’air. On a beau se brosser
c’est toujours à recommencer. Il faut, pour se débarrasse -
de cette poussière électrique, passer sur l’étoffe une épona»
humiiie; .
Veut-on ouvrir une porte? une étincelle jaillit du boutoà
et vous piqu-e cruellement.
Le bout d’une pincettè, un chandelier, e i un mot tous ies
objets métalliques deviennent de petits pistolets élec-
triques. .
. Deux amis qui se demneilt la iüain reçoivent ün choè
ëléciricjüé. .. ■
Il ri’est.pâs toujours prudent dé s’eiribrâsser; car des étin-
belles jaiJlisseîH il,u riez, et le baiser pique:
' Du Wut cTu nèz sÔrt uri éclair en miniature.
Enfin la tension électrique est telle qu’on a vu allumer
très, bien un bec de gaz avec les doigts.
Tels sont les phénomènes que produit l’électricité dans
ces contrées.
-— Le rapport officiel de 1870 sur l’éducation et Tinstruc- I
tion a paru l'éeemment à Washington. Dans les nombreux I
Mémoires et tableaux statistiques qui raccompagnent, on I
trouve tous les renseignements Nécessaires pour, se former i
ijrie idée det prdgi'és ScCoiüplis par les Américains au peint I
de vue pédagogique.
Le Berliner Fremdenblatt, en appréciant ce rapport,;- I
relève surtout la part de plus en plus grande que la me- I
tliode de l’Allemand Frœbel a prise, en ces derniers temps I
dans l’éducation aux Etats-Unis. M. Eaton, qui a signé ié I
rapport général, fait remarquer l'importance de cette me- 1
tliode qui tend à rétablir lès rapports de Thomme avee la
nature," rapports que la vie dans l'intérieur dos Villes tend
ad contraire, à supprimer. .
Le Mémoire stir cette importante question à été éthifië à .
üiiss Elisabeth P. Peabody, celle-de toutes les dames amc
ricaines, au djré de M. Eaton, qui était le plus à même de
faire comprendre toute la portéeTle l’idée de Frœbel.
Dans le Mémoire intitule les Jardins d'enfants et qui
n’est que le prélude d’un ouvrage plus considérable qn0
prépare M. John Kraus, miss Peabody insiste principal
ment sur ce point fondamental dii système de Frœbel, q®
d'ans l'éducation de-l’enfant, science et exercice doivent
marcher de pair. L’auteur sa demande également si cette
méthode d’éducation ue serait pas la meilleure pour leg
nègres affranchis.
Un enseignement abstrait ne parle guère à leur esprit
tandis que Les jeux et les' occupations recommandés par L
système de Frœhel conviendraient betiucoiip ïfiieux aces
intelligenéos encore matérielles. Quel vaste champ d’acti-
vite, s’écrie-t-elle, pour les âmes charitables parmi les
10,000 dames du Sua, qui, dans une pétition patriotique, de-
mandaient dernièrement la créatieii d’une école industrielle
pour les femmes, ! »
Aussi l’établis,Sement, dans le Sud, d’un séminaire pour
former des gardiennes de jardins d’enfants parait-iltrès-
désirable à miss Peabody. Déjà le Nord possède une insfi.
tution de ce genre, fondée à Boston pai'Mm<s Kriege mèfe
et fille, élèves de la baronne de Marenholz-Bülow, qui s’est
Consacrée à cette œuvre méritoire.
Çlii*oni<|«o judiciaire,
Nous avons publié Tannée dernière un jugement
rendu par ie tribunal de première instance d’Anvers,
déclarant calomnieuses les accusation s, émanées ori-
ginairement des journaux américains, et dirigées con-
tre le sieur Strauss, auquel 011 imputait d’avoir fourni
des provisions en quantité instiffisante et de très niati-
vais® qtiâlité, pour. Un traiispopt .d’éinigpants par le
foavire GîMewe Èaccarcïchl affrété pMr s'bn cciTtiL
et-commandé par le capitaine Vlassicn. Sur Tappefdn
défendeur et- sur l’appel incident du demandeur la cour
d’appel a rendu l’arrêt suivant que publie le Moniteur :
S ht l’appel principal :
Adoptant les motifs du. premier juge;
Et attendu que les faits dont l’appelant isenbært offre la I
-.ei^éesqu procès;
zisiônriëihërità ôtie
preuve sont contredits jiar tes pièces versées qü procès
qü’il Confond; danâ ses calculs; les approvisidniiëriientà tltis
le navire avait à bord lors de son départ pour New-York
avec ceux quele capitaine Vlassich reconnaît avoir achetés
pour la consommation de son équipage à Anvers, où il a
séjourné pendant plus de deux mois.
Sur l’appel incident :
Attendu que e premier juge a fait unesaine appréciation
des farts de la câtise, en limitant à la sommé de l.oÔâ.fralM's
de cinq points ensemble 142 fr ; 4 nappes de dix points, i ils se lèvent droit, etpfuV on veut les rendre unis ' plus il»
ensemble 141 fr. ;« douzaines de serviettes, ensemble 135 ! se dressent. e “ ' ■ s"
fr. ; 12 douzaines, ensemble268 fr. ; 12 autres, 220 fr,
j Tous Jes vêtements de lairis attirent les duv ètp et les
jugement aux frais de l’Etat ; qu’il esi naiurei.que c.„.
publication ait lieu dans le Moniteur belge, comme complé-
ment des documents publiés par ce journal dans son nu- 1
méro du 30 avril 1868;
Par ces motifs :
La cour met l’appel principal (d’Isembaert) au néant.
. Et, statuant sur l’appel incident (de Strauss), infirme le
.jugement dont est appel en Ce qu’il n’a pas autorisé lapa-
olication dujUgementàuX frais du défendeur: autorise lin-
tizné Strauss à faire insérer les motifs et dispositif de ce
jugement et du présent, arrêt dans le Moniteur belge, aus
frais de l’appelant Isenbaert : met, pour le surplus, àù néant
l'appel incident, condamne l’appelant à tous les dépens
d’appeL Ces dépens sont taxés à 215 fr. 63 0., non compris
le coût ui la signification dn présent arrêt.
x COl* R D’A 8 SIS E S ÖU BRABANT'
Audience du 11 janvier.
A cette audience comparaissait le nommé Pierre-Joseph I
Duchaîne, âgé de 25 ans, tailleur de pierres, né et demen-
rant à Jenneret, accusé de nombreux vois qualifiés.
U parait que la spécialité de cet accusé consistait à déva-
liser les presbytères de l'arrondissement de Nivelles.
De l’acte d’accusation, doqt il a été donnp lecture par le
greffier, M. Taquin, il résulte ce qui suit :
Le. 8septembre 1871, pendant que le curé de Branchau,
célébrait là tnesSë, ün mâlfaiîètir S'introduisit dans le pres-
bytère par une dès fenêtres du rez-de’-CjiatîssôOj dent i! '
avait brisé un carreau. Parvenu à l’étage, il fractura plu-
sieurs meubles à l’aide d’une hachette qu’il avait trouvée
dans la cuisine et s’empara d’une somme tic 38 fr., de deux
pistolets-à- uetix coups; d’une bourse, d’un porte-monnaie,
etc. . i
A leur retotfr de la messe, les habitants du ftftïsrytèW
constatèrent Je vol. Les soupçons se portèrent immédiate-
ment Sur un individu étranger à la commune,que Ton avait ■
tu rédër autour de là curé et dans l’église ; cët étranger
avait demandé à diftëreKteS pcfi’SÔHffes si la sœur du curé
habitait avec lui. .
On se mit bientôt à la poursuite de la personne signalée.
Le sacristain et son fils parvinrent à suivre sus traces
jusqu'à Perwez, où ils s’adressèrent à la gendarmerie,
Gelio-ci arrêta presque aussitôt Duçjiaine, encore nantidee
Objets dqluvês a la étire. Il avait notammoiu caché dans ses
bottés une parfié de l’argent Vdlé; / , .
L’accusé, aux premières interpellations de Jà gendaf-
rilerte: déclara Se nommer Emile Dupoilt,' et qu’il avait
côrôitiii? SëW le.vol. on atait également trouvé en sa pos-
session des papiers et (jiiailtitè d’autres ebjots, parinj les-
qjiels une boite aux saintes huiles, une bofirse et plusiemJ
quittances portant le nom dueuré Van Ongeval, àGottîgirirt
Lu brigadier ^le la gendarmerie de Perwez se rappel»
qu'un vol très important avait été commis à )a_curudi
GOttigiÜes; quelques semaines auparavant.
Pressé tle’qtiestiOné, Taéétisé avoua qu’il était aussi Tait*
teut’ do ce méfait ; puis, reféfiâtit sur ses premières décla-
rât ions, il fit connaitrc son vrai noni et sus antécédente
judiciaires; .
Le 16 avril 1809, il s’était évadé de la prison de Marché,
où-il était détenu -comme inculpé de plusieurs vols. Déjà il
avait été frappé deux ans auparavant ptir lo tribunal cor-
rectionnel do Marche, d’une Condamqation à 6 mois dé
prison pour escroquerie. Après sa fuite, il fut coiuLittiT
par défaut, à 4 années d’emprisonnement. Il avait erré en-
suite en Fraiicé, puis était revenu en-Belgique, Où il avait
commis de nouveaux méfaits.
Le 23 juillet 1871, Duchaine s’était introduit pendant les
Vépivs dans le presbytère de Gottegnies, en brisant les
contrevents d'une fenêtre, avait fracturé une armoire for-
mée à clef et enlevé de ce meubledes garnitures de salières,
une boîte aux saintes huiles, un manche à gigot, le tout en
argent, un portefeuille contenant de 1,000 à 1,100 fr. et une
bourse contenant 200 fr. Il avait pris également deux pisto-
lets simples, une serpette, des photographies, d’autres
choses encorei et dans la chambre de la nièce du curé, il
s était emparé d’une montre en or, d’une somme de 30 fr. et
tle quelques pelleteries.
L accusé avait fait cadeau, uisait-il, d-une grand© partie
des objets qui provenaient de cë vol, sans lui én indiquer
la coupable origine, à sa maitresse, Rosalie Janssen?, <]'»
demeurait avec lui à Bruxelles. Dès qu’il eut fait ces aveux,
on procéda à une perquisition dans son domicile, et Ton y
retrouva quelques-uns de ces objets, les autres avaient été
vendus par Rosalie Janssens et furent saisis entre les main?
des personnes qui les avaient achetés.
Dudiftine avait, également avoué qu’il s’était rendu cou-
pable, de complicité avec un déserteur français, d’un vol
commis au préjudice du curé de Lillois.
Le 19 juin 1871, profitant de l’absence du cure qm s était
rendu à Wittezée pour y cëlé'brerTa foesse. un voleuravaa
pénétré dans le.jardin en franchissant imc haie et une mit-
raille en construction, et, s’aidant d’une échelle, il avau
gagné lè premier étage, où il-avait pu .s'introduire en lot;
cant une fenêtre. Là, il avait brise le secrétaire et enle\e
Î2 à 13 fr. qu’il contenait ainsi que quelques reliques.
. Dans ses aveux, - il cherche à amoindrir la part quil a
prise à ce crimè, en i’àUi îbuant en grande partie à un pré-
tendu complice. . ,,
Indépendamment des cinq yojs accomplis à 1 aide U esca-
lade et d'effraction, dans les mêmes conditions, 1 instruc-
tion a relevé à la charge de l’accusé six vols simples, ae
nombreuses escroqueries et d’autres délits encore ue ia
compétence des tribunaux correctionnels. ,
L’accusation est soutenue par M. Van Schoor, substixw
du procureur-général. La défense est prés entée par M” R1S'
sonnier. Los débats prendront plusieurs audiences.
La cour criminelle centrale de Londres avait à juger le
9 janvier une accusation de bigamie contre Eve Pierlow,
oll Jones. Le 8 décembre 1871), la prévenue avait épousé
Albert Pierlow, et le 30 juillet 1871, Frederick White.
Il résulta, des débats que son premier mari l’avait aban-
donnée.
La prévenue est déelapéô COUpabLe.
La cour, tenant compté d& s circonstances, ne la con-
damne qu’à trdis .fours de pr^’oni |