Full text |
tendent le repos la paix que de l’affermissement du
trône d'Isabelle. Munagorri, qui ne jouait jusqu’à pré-
sent qu’un rôle secondaire, verra sous peu une armée
nombreuse réunie sous ses drapeaux, car de6 milliers
de personnes fuient devant les carlistes et les cbrislinos,
et trouvent auprès de lui un asile sûr.
ESPAGNE.
(Correspondance particulière.)
Madrid, 23 décembre. — La question de l’état de siège des
provinces est celle qui divise le plus fortement les partis dans
je sein des cortès. M. Martinez de la Rosa, à la tête des mo-
dères, exprime le vœu que cet éiat de choses continue. M. Ar-
guelles, a la tète du parti exalté, voudrait au contraire le voir
cesser partout.
Le procès des généraux Narvaez et Cordova n’est pas encore
commencé. Le premier est à San Lucar de Barrunada et le
second reste caché, à ce que l'on croit, attendant pour voir la
tournure que prendront les affaires. Les généraux ont dans les
cortès un certain nombre d’amis parmi les membres de l'an-
cienne majorité. Ces amis qui, embrasseront leur cause par
politique, sont décidés, dit-on, à donner une leçon au comte
de Luchana : ils la lui donneront en protégeant ses deux ad-
versaires, ceux dont il a demandé la télé. Une autre protec-
tion non moins puissante est celle de l'ambassadeur d'Angle-
terre, M. de Villiers. qui porte à ce que l'on assure le plus vif
Intérêt aux deux prévenus. Ce diplomate vient, dit-on. d’a-
dresser au ministère des observationsénergiques. réclamant à
la fuis la solde arriérée due à la légion anglaise et une certaine
tolérance pour l’expédition de Munagorri.
Les nouvelles de Sarragosse portent que lors de la défense
des carlistes catalans, le comte d'Espagne fut renversé de
cheval et jeté dans la rivière de Romardin. Lorsqu’on fut par-
venu à le repêcher, il criait comme un enfant et disait à ses
gens que sa dernière heure était venue ; on eut la plus'grande
peine à le bisser sur son cheval.
FRANCE. — Paris, 30 décembre.
CHRONIQUE EX BRUITS »J3 SSLOÎt,
affaire gisquet. — Le procès de M. Gisqnel continue
bq milieu du scandale qu’il fait naître. Mais on dirait
maintenant qu’il n’est plus question de l’accusation
contre le Messager et que l’ancien préfet de police de
plaignant est devenu accusé. Il faut vraiment que M.
Gisquet ail été saisi d’une espèce de verlige pour donner
suite à sa plainte, sachant qu’il existait de pareilles
preuves contre lui, ou plutôt il est probable qu’il a cru
ces preuves anéanties. Quoiqu’il en soit nous devons
remarquer la sévérité avec laquelle Al.Plougouitn pro-
cède à l’examen des pièces et à l’interrogatoire des té-
moins. Ün ne peut dire assurément qu’il ménage M.
Gisquet. La malignité pourrait même dire que si M.
Gisquet ne s’était pas éloigné du pouvoir, on le traite-
rait moins sévèrement, et,l’on mettrait moins d’empres-
sement à faire valoir les preuves de concussions qui
sont fournies contre lui. M. Gisquet doil sc rappeler
maintenant qu’il a fait trembler le ministère en mena-
çant de relever l’emploi des fonds secrets.
Quoiqu’il en soit, le public aura obtenu un grand
avantage de la brouille de M.Gisquet avec le ministère.
Il aura été mis à même de juger que les allégations des
journaux sur les pois de vin et les m archés ruineux
pour l’état ne sont pas toujours aies calomnies et des fa-
bles. Les 100,000 bottdjons de M.Bugeaud.et les trafics
de M. Gisquet sur les ligues d'omnibus en font foi
le MABtcflAL soclt. — M. le doc (l'Orléans a été faire
bier soir une visite A M. le maréchal Soull. Il parail que
Je maréchal est lout-à-fait rentré en grâce à la cour.
La princesse marie. — Leduc de Nemours est arrivé
A Pise le 23 décembre auprès de sa sœur la duchesse de
Wurtemberg, dont la santé parait plus rassurante.
banque. — Il s’opère en ce moment un grand mou-
vement de fonds à la Banque de France. Tous les jours
des fourgons des grandes messageries apportent ou
viennent prendre des masses énormes dVcus. La des-
tination de cet argent est, dit-on, la Belgique.
i’intervention. — On nous assure que l’ambassadeur
d’Espagne a eu ces jours-ci plusieurs conférences avec
M. Thiers qui se montrerait toujours disposé à adop-
ter quelque mesure énergique pour mettre un lernie à
la guerre civile qui désole a péninsule. On ajoute mê-
me que M. Guizot partagerait sur ce point les opinions
de M. Thiers.
C’est saris doute par suito de ces hruils que les por-
teurs de rentes d’Espagne ont repris quelque courage
depuis plusieurs jours, et que les cours de ces valeurs
se sont un peu raffermis.
l’amiral lai ande. — On lit dans le Journal du Ha-
vre: Nous avons annoncé hier que le commandant
Brual se rendail à Toulon pour prendre le commande-
ment du vaisseau Vléna, et nous avons omis de dire en
même, temps que ce vaisseau serait moulé par l'amiral
LalaDde,commandant de l’escadre de la Alédiierrannée.
qaelques fois A de graves méprises et A d’infernales ruses.
Mais ce n’est pas tout : bien d'autres inconvénients fâcheux
viennent se joindre A celui-là. cl l’on pou mit aisément en
dresser un formidable tableau. A quels péril, par exemple,
n’êtei-votis pas exposé, si par hasard vous laissez tomber dans
la rue et si vous perdez une. carte portant voire nom? Atten-
dez-vous. dès lors, aux plus grands malheurs : toutes tes in-
fortunes fniagioables p anent sur votre tête. Un des moindres
désagréments qui puissent vous arriver, c’est qu'un beau
jour, quatre gendarmes, escortant un commissaire de p.dire,
se présentent chez vous; un ouvre votre secrétaire, un fouille
vos meubles, on saisit tous vos papiers, cm vous arrête, et on
vous conduit en prison; vous comparaissez devant iejugo
«l'instruction, et vous avez bien de la peine â prouver que
vous êtes un citoyen paisible et exempt de toute passion po-
litique. Votre carte a été ramassée par un conspirateur, on
l’$ trouvée dans son portefeuille et cet indice a suffi pour vous
compromettre Plus d’un fameux crimin I ne fut peut-être
coupable que d’avoir égaré une carte de visite.
— Puisque chacun ici s’exécute, s’écria un jeune homme |
d’une physonomie très originale, je vais vous raconter une J
rnésivenlure qui m’a inspiré pour tes caries de visite une |
horreur profonde :
Par une belle soirée de l’été dernier, me promenant dans le
jardin de Tivoli, je rencontrai une charmante jeune femme que
j’avais déjà remarquée plusieurs fois nu spectacle Celait une
cantatrice italienne, à la tournure sentimentale. L’nccasion.
la erriure, les illuminations et le diable aussi me poussant,
’ ésolus d'être hardi et aventureux. Encouragé par elle,
i ne pouvant lui parier, car la belle Italienne n’ét.'i' pas
3, j'eus l'idée de lui apprendre mon nom par l'entremise,
e carte de visite ; de la sorte . pensai-je. elle pourra, si
. ’ui plait. entamer avec moi une correspondance : la carte
,onc adroitement offerte et lestement reçue... Mais, par
leur, dans l'émotion, l’empressement et le trouble insé-
! ies d'une pareille action, je m étais trompé ; au fieu de ;
;rte. j'avais donné celle d'un ami que j’avais reçue le i
nèate et imprudemment placé» dans mou portefeuille- !
ILe Précurseur.
L’amiral Lalande, qui a déjà rempli la mission que
vient de lui être confiée de nouveau a reçu a ce qu'il
parait, des ordres particuliers, dans le cas où des évé-
nements que l’on semble prévoir rendraient sa présence
nécessaire sur certains points, ou l’on n’est pas sans
inquiétudes sur le mouvement des forces russes et des
résolutions que la politique de l’autocrate pourrait faire
prendre à la l’orle ottomane.
On annonce, au surplus, que depuis quelques jours
l'amiral Rosamcl est appelé aux Tuileries pour travail-
ler pendant plusieurs heures avec le roi. Lesordres qui
ont été dernièrement donnés par le ministère de la ma-
rine aux préfets de nos principaux ports de guerre, pa-
raîtraient indiquer une activité nouvelle et un but po-
sitif dans nos armements maritimes, si l’on ne savait
pas déjà toute la peine que prend ordinairement le mi-
nistre de la marine au momentdela session, pour ren-
dre, lors delà discussion de son budget la chambre plus
accessible aux dépenses et aux crédits supplémentaires
qu’exige notre établissement naval.
BELGIQUE.
SENAT.
Séance du 3t décembre.
(présidence de m. de schiervel.)
La séance est ouverté à midi et demi.
m. le baron baré de coiuoiGNE présente le rapport de la
comufission chargée de l’examen du projet de loi relatif aux
céréales. La commission reconnaît que le prix élevé des céréa-
les réclame dans l'intérêt de la classe indigente une .modifi-
cation temporaire à la loi du 31 juillet 1834 Mais elle recon-
naît en même temps que cette modification doil être en har-
monie avec les intéréts bien entendus de l'agriculture, car si
le législateur doit assurer autant que possible la subsistance
du pays, il doit aussi protéger l'agiicullure, mère nourricière
du peuple, et source première de la prospérité nationale.
Le haut prix des grains a paru à la commission être plutôt
le résultat de la spéculation que de leur pénurie, son opinion
est basée sur les ra, ports des gouverneurs des provinces qui
tous s'accordent à dire que . quoique la récolte de 1838 n’ait
pas été abondante, elle a pu suffire à I3 consommation, surtout
puisque les précédentes récoltes sont loin d'ëtre épuisées.
U ne s’agit donc que de mettre un frein à la spéculation qui
est poussée trop loin. C’est cette conviction qui a empêché
votre commission d'ajouter au projet de loi, la fermeture mo-
mentanée des distillcriesqui emploient plus particulièrement
le seigle, nourriture ordinaire du pauvre. La commission , à
l’unanimité, propose l’adoption du projet.
L’urgence de la loi est déclarée; elle sera discutée après le
budget des finances.
On passe A la discussion du budget des finances.
Au chapitre 2. art. 3, relatif au caissier général de l’état,
il s'élève une légère discussion.
Ji dumon DEïiORUER. Messieurs, un événement récent a
dû fixer votre attention sur les sociétés financières en parti-
culier, je dois donc, appeler voire attention sur la caisse de
l’état qui se trouve confiée à une société : l'événement a prou-
vé qu'une mauvaise administration de quelques années peut
compromettre les sociétés les mieux constituées. L'effet qu'a
produit la suspension de la banque de Belgique a été grand ;
qui de vous n'a pas frémi, en pensant à ce qui aurait pu arri-
ver si le crédit de la Société générale avait été ébranlé?
l'état qui dans ce moment fait des préparatifs belliqueux, a
besoin de ressources, aurait retiré une partie de scs fonds,
ceux qui ont déposé des fonds dans les caisses d'épargne, ies
auraient retirés, les billets de caisse auraient été présentés
au remboursement, qu’en serait-il résullé? Une révolution,
un bouleversement général non seulement à Bruxelles,
mais dans tout le pays. J'appelle l’attention de M. le minis-
tre sur la nécessité de voir s’il n’y aurait pas moyen que le
gouvernement fit ses affaires lui-même, de manière à ne pas
être exposé à de telles inquiétudes.
M- i.e ministre j»es finances. La convention conclue
nu e la Société généra e expire à la fin de 1839 Je ne puis
dire quelle est ia résolution du gouvernement à cet égard,
mais il prendra en sérieuse considération le pour et le contre
avant d admetlre ou de ne pas admettre une convention nou-
velle avec la Société générale pour qu’elle reste dépositaire
des caisses de l’état.
Les autres articles du budget ne donnent lieu qu’à des ob-
servations générales, et le budget est adopté à l’unanimité de
27 membres.
L'urgence ayant été déclarée, on passe do suite a la dis-
cussion du projet de loi relatif aux céréales.
M. engler propose un amendement ayant pour but de per-
mettre l'exportation en farine de la quantité des grains impor-
tés de l'étranger, accompagnés de la déclaration formelle des
introducteurs, de |eur intention d’exploiter les farines, sauf le
déchet de la rnouluVe.
M. le ministre des finances pense que la disposition pro-
posée pourrait en effet être utile ; il déclare que le gouverne-
ment s’est déjà occupé de cette question, mais il pense qu’il
conviendra mieux d’en faire l'objet d’un projet de loi spécial.
M. engler retire son amendement.
Le projet est ensuite adopté sans changement, à l’unanimité;
le sénat s'ajourne indéfiniment.
Vous jugez quel fat mon désappointement lorsque je m'ap-
perçus de mon erreur Huit jours après, je retournai à Tivoli,
espérant y retrouver mon italienne,: je la retrouvai, en effat,
accompagnée de mon ami.
Celte histoire vous enseigne qu’il ne faut jamais placer dans
votre poche la carte d’un autre .. à moins que vous ne vou-
liez vous en servir dans vos querelles.
— L’abus des cartes existe pour les billets d’invitation. Il
y a des loustics qui se procurent subtilement quelques-unes
de ces lettres dont la formule seule est gravée; il n’en faut
pas davantage pour commettre les plus mauvaises plaisante-
ries. C’est ainsi qu’un jour je reçus une belle invitation de
bal ; je ne connaissais pas la personne qui m'invitait, mais
j'étais jeune alors et sans conséquence, j'avais dix-huit ans.
àgc heureux où l'on est accueilli dans le monde, A titre de
danseur intrépide. J’aitribuni donc cette avance flatteuse à
quelque officieux intermédiaire’ j envoyai ma carie, et je fus
exact au jour indiqué. J arrivai à neuf heures précises, un do-
mestique m’annonça, j’entrai dans le salon, et je trouvai le
maître cl la maitresse de la maison en tètc-à-tcte devant la
cheminée, lisant un journal. Jis furent fort surpris de ma vi-
site, et Je ne le fus pas moins de leur solitude. Après dix mi-
na. es d'un mutuel embarras, j’entamai résolument l'explica-
iion, et, rie ia meilleure grâce du monde, je présentai ma iet-
tre d'invitation. Il était clair que j avals été joué, et, pour me
dédommager de la plaisanterie.on m’invita d une façon char-
mante el officielle A venir danser tous les dimanches.
— Votre aventure finit bien . mais j'en sais une qui n’a pas
eu un aussi heureux dénoûinent. Anatole R. . qui depuis est
devenu un artiste célèbre, mais qui alors n'était qu’un aima-
ble dandy, faisait la cour à M11' riche héritière. C'était
une affaire qui demandait à Cire traitée fort délicatement et
avec autant d'adresse que de réserve La famille de M11’’""
habitait, pendant la saison, nue maison de campagne à Saint-
Maur. Un jour . trente visites arrivent à !a fois . avec force
compliments sur le mariage de la jeune personne, et. à l'ap-
pui de ces félicitations empressées, on produit des lettres im-
primées faisant part du mariage de M11* ”* ave* M Aaatole
ANVERS, 1er JANVIER.
Par arrêté royal tlu 31 décembre sont nommés juges
au tribunal de commerce d’Anvers : M AI. Fraser (Jean),
négociant à Anxcis ; Jollie (Georges) , id. ici.; Dcvries-
Vermy leu, id. id.
Juges suppléants au même tribunal : MM. Lejeune
(Jules), négociant A Anvers; Reynicrs-Vrancken, id. id,
— I.e sieur Polei (Joseph), major du 1er bataillon île
la légion delà garde civique du canton de Namur(sud),
est nommé lieutenant-colonel commandant Cettelégion,
en remplacement du sieur Pirôtte, dont la démission est
acceptée.
— Sont nommés dans la 4e légion de la garde civique
de la ville de Liège: lieutenant-colonel , le major Dele-
bidarl (le chevalier, Alphonse-Ferdinand), en remplace-
ment du sieur Bayet, décédé.
Capitaine adjudant-major, le lieutenant adjudant-ma-
jor Hubert (François-Antoine-Joseph), en remplacement
du sieur Dcvillers (Albert), appelé à d’autres fonctions.
— Par arrêté en date du 51 décembre, l’administra-
tion communale de Tournay est autorisée à continuer
jusqu’au 31 décembre 1847, la perception du droit de
navigation établi par arrêté royal du 14 août 1823.
— Le brick Charles-Quint (ex-Colibri), a reçu le pa-
villon belge, A la suite du radoub majeur qu’il a fait
sur coulisse A Anvers. Ce navire par sa construction,
promet d’ètre le plus tin voilier de notre port.
— ün a répandu le bruit à Londres de la prochaine
dissolution du cabinet anglais.
— Les miliciens de la levée de 1857 Au nombre de
300 hommes incorporés dans le 7e régiment de ligne,
partis il y a environ 10 jours pourle dépôt à Bruges, sont
arrivés hier après-midi en cette ville tous habillés et
équipés. La musique de ce régiment les attendait à
l’embarcadère; ils sont aussitôt rentrés dans leur ca-
serne.
—Sonallesse NewabEkbaloodilowia Buhadoor prince
d’Oude el sa suite sontarrivées hier en celte ville et des-
cendues A ITiôlel du Grand Laboureur.
SPECTACLE.
Jamais notre théâtre n’a été visité d’un plus petit
auditoire qu’a la représentation d’hier soir, qui se com-
posait <V Henri Hamelin et du 1er acte du Maître de
1 hape/le. Dans l'intervalle de ces deux pièces nous
avons été A même d’apprécier le précoce talent du
Jeune Wuille, âgé seulement de 12 ans, qui a exécuté
avec une rare perfection un air varié pour clarinette,
composé par Al. Warg.
Nous croyons devoir rappeler au public, que c’est
vendredi que se donne au bénéfice de VI. Bernard, la
^'représentation de ia Somnanbule, précédée de deux
vaudevilles nouveaux : le Dîner de Monseigneur .cl la
Demoiselle Majeure • nous ne pouvons trop la lui re-
commander parce qu’il s’agit d’un pensionnaire actif
et zélé.
Le sénat a adopté dans sa séance de ce jour le bud-
get des finances. A l’occasion de l’article relatif à la
caisse de l’état. M. Dumon-Duinortier a appelé l’atten-
tion de M. le ministre des finances sur la nécessité d’a-
viser aux moyens de retirer les caisses de l’état des
mains de la Société Générale, l’événement de la suspen-
sion de la Banque de Belgique ayant prouvé que quel-
ques années d’une mauvaise administration peuvent
compromettre les sociétés les mieux constituées.
M. le ministre des finances a répondu que la conven-
tion existant entre le gouvernement et la Société Géné-
rale, expire an 31 décembre 1859, et que d’ici là le gou-
vernement s’occupera de cette question.
Le budget des finances n’a donné lieu A aucune an-
tre observation importante, el a été volé à l’unanimité
de 27 voix.
L’urgence ayant été déclarée, le sénat a volé séance
tenante la loi relative aux céréales et s’est ajourné en-
suite indéfiniment.
JODREACtt HOLLAHOAES, du 30 décembre.
On écrit de Francfort, 28 décembre.au Wandelsblad :
La diète a exprimé ces jours derniers, aux ministres
d’Autriche et de Prusse .sa reconnaissance pour la ma-
nière dont ces diplomates ont défendu A la conférénce
de Londres les droits et la sécurité de l’Allemagne : ce
qui surtout mérite d’ètre remarqué, c’est que la diète a
rappelé à ce sujet à son ministre à Londres qu'elle n'a-
vait consenti à une cession éventuelle d’une partie du
Luxembourg que pour le cas où un arrangement final
entre la Hollande et la Belgique serait devenu avant tout
un fait accompli.
B... La circulaire matrimoniale avait couru tout Paris. L’é-
tonnement et l'indignation de la famille furent grands. Sur
ces entrefaites, arrive Anatole . qui ne savait rien de l'aven-
ture; mais qui avait reçu de la même source une invitation à
dîner. Je vous laisse A penser de quelle façon il fut reçu ! La
maison lui fut formée, et. deux mois après, l’héritière épousait
un receveur-général.
— Revenons aux cartes de visite : si en tous temps leur
usage peut donner fieu à une foule d'accidents, comment
qualifierez-vous celte vieille coutume qui les distribue, par
douzaines el par centaines, le premier jour de l’an? A cette
époque solennelle , votre carte veut dire : « Je pense A vous
dansles grandes occasions ; vous êtes au rang des persanes
avec lesquelles il me plaira deeontinuer mes relations l'année
prochaine. » Puis tout est dit et l’on passé quelquefois l’année
sans se voir et sans se soucier les nus dos autres. Cependant,
les gens que vous oublieriez se formaliseront. et vous porte-
rez la peine de cet involontaire oubli, qui sera le fait de votre
commissionnaire. L'année passée, deux jours après le premier
de l'an, je reçoisquaronle cartes de. personnes que je ne con-
naissais pas ; je rends ces quarante politesses , non sans tirer
quelque vanité de ces nombreuses prévenances. Mais voici le
revers de la médaille frappée pour mon amour propre : Plu-
sieurs de mes anciennes connaissances me traitent froidement.
On donne up bal brillant chez un ami de ma famille, je n’y
suis |ias invité el iemaîlre de la maison dit à un de mes cou-
sins: — Croiriez-vous que M- Alfred n’a pas r/n/g/ié me faire
remettre sa carte le jour de l’an ? J’allai aux renseignements,
et j’appris que mon porteur de cartes, qui avait un grand
nombre de pratiques, s’était trompé de liste.
Quelques novateurs, reconnaissant l’insuffisance et la niai-
serie des cartes do visite, ont eu l’idée d’en faire une espèce
de cadeau d’étrennes: on écrit son nom sur le revers d’une
aquarelle, et la rarte de visite devient ainsi un objet ri art et
de luxe. Cette élégante politesse transforme en musée la gla-
ce d une cheminée. Grâce à ce perfectionnement, il n'y a plus
ni inconvénient ni péril, car ces cartes précieuses ne s’éga-
rent pas. et ce ue sont pas eelies-U qu’on échangerait dans
JWaurelles diverses»
On assure que la loi volée parles deux chambres,
et concernant les 4,000,000 de francs que le gouver-
nement a accordés à la Banque de Belgique a été
signée par le roi , Il y a quatre jours. Le document de
l'administration de la Banque est joint à l’arrélé, et le
Moniteur en est déjà saisi.
— Plusieurs membres de la chambre sc sont rendus
avant-hier chez M. le ministre (les affaires étrangères
pour l’entretenir de notre position à l’cgard des puis-
sances étrangères. Al. de Theux n’a répondu , dit-on ,
qu’avec une extrême réserve à leurs interpellations. Il
leur a dit que le temps n'était pas encore venu de faire
connaître I . marche qu’ont suivie jusqu’ici les négocia-
tions.
— Les avis suivants viennent d’ôtre publiés :
« Le conseil d’administration de la société de Saint-
Léonard pour la fabrication des machines.
« Voulant éviterdaos les circonstances actuelles, de
forcer les rentrées de ses créanciers.
« A l’honneur d'informer les porteurs d’actions que
le coupon d’intérêts ne sera payé que le lor avril pro-
chain.
« Le conseil d’administration des charbonnages et
Hauts-Fournaux d'Ougrée, porte à la connaissance des
actionnaires que les intérêts de 1838 ne seront payés que
le 1er mai 1859.
h Celte mesure est nécessitée par les ménagements
que réclament les debiteurs de la société el dont il est
de son intérêt d’user à leur égard dans la situation diffi-
cile ou se trouvent les producteurs. »
h Le conseil d'administration de la fabrique de fer
d’Ougrée informe les actionnaires, que les intérêts de
1838 seront payés le 1er juillet prochain, après l'appro-
bation du comptequi a lieu au mois de juin.
« dette mesure a pour but de maintenir l’établisse-
ment en activité, en accordant à ses débiteurs les faci-
lités que réclament les circonstances difficiles et impré-
vues du moment.
tard to
blissen
l’jnlérc
a - a
la circi
nain n
mier d
lion di
zina p
sur les
march
1 “ (
9re :
I le 1
•«une I
ainsi q
l’école
i Tou
trouve
lieu de
plu
fempa
I — (
tenant
chamb
ydéteriu
■pur a
à coup
jeune
1
tu le
■Ntoyage
rage s
a’a pu
use teri
— (
fiéredi
ri auf
rnkit
le le i
es du moment. » ,. ..
—Ün écrit de Liège, 31 décembre .-Un accident bien 'in 1
déplorableeslarrivésamediaprès-dtner, rue Sur-la-Fon- "
laine. Une femme était allée faire scs couches à la Ma-
teniité. Elle avait confié ses trois enfants A la garde de
sa belle-sœur. Se trouvant rétablie, elle retourna sa-
medi à sa demeure ; sa belle-sœur était occupée à laver "
le rez-de-ehaussee, les enfants se trouvaient au premier;
la mère y monta, et alors un spectacle horrible s’offrit
à ses regards : un de ses enfants, âgé de 6 ans. avait le
corps entièrement brûlé el gisait sans vie sur le plan-
cher ; les deux autres étaient dans un coin près d'être
asphixes : ils n’avaient pu porier secours à leur frère.
— On écrit de la même ville: M11' Burchird, une
jeune enfant, a vivement excité l'étonnement ti’uncercle
d’amateurs de musique réuni hier à la salle d’émulation.
Mllc Borchard, de Bruxelles, à peine âgée de 8 ans, a
exécuté sur le piano, les morceaux les plos difficiles
que renferme le répertoire musical, avec une précision
et une expression, qui feraient honneur vraiment à fies
musiciens trois fois plus âgés. Au talent, de pianiste,
«
I
rétair
•ort n’
I prés
nanc
ces. !
moyer
fonds
Rec
I)é|
Fon
La
Le
- 0
(’cc-ai
erjÆc
la petite Borchard joint celui de chanteuse; elle a fait i u<£n
__I .... ,1 ... I î m , 1 ' i i, n „ , ƒ /Irt il /o v. fin I ) An t r O /11 IIP nO.
use’ elle . Iall ; S u'on i
entendre l’air d .dune de lioulen, de DowseUi. air he- ,.|l (| 5eu
noutées sans ef- -L,
, , • , j-uBur c
enfantinsqu ex-
risse de difficultés qu’elles a toutes surmontées sans
forts. La légèreté et l'abandon, encore enfantins q
primaient ses regards et ses gestes contraslaiûut avec
les sons si pleins de sentiment qu’elle faisait entendre.
Un amateur de celte ville, très connu, ajanl crayon-
né une phrase A M1'0 Borchard, celle-ci grimpa aussitôt
sur l’espèce d'échaffaudage dressé afin qu’elle pût at-
teindre le clav ier (lu piano, et se mit à improviser un
morceau sur le motif qu’on venait de lui passer. Elle
transposa ce sujet dans tous les tons qu’on lui indiquait
sans la moindre hésitation. Chacun s’csl retiré plein
d'admiration pour cette jeune enfant qui parait douée
de dispositions extraordinaires.
— On écrit de Calais, 27 décembre: Hier mercredi,
entre quatre et cinq heures du soir, une explosion cau-
sée par l’imprudence d’urj ouvrier a fait sauter le gazo-
mètre de l’usine au gaz de houille, sise à Sl-i’iorre-de-
C,liais. Quinze mille pieds cubes de gaz ont --éclaté c»
un seul jet à une hauteur de 30 A 40 pieds, en enlevant
la toiture du bâtiment où le gazomètre était établi, et
avec une détonnation aussi forte (jue celle d’une pièce
(Je 48. La cornnfotion a été si forte qu'un chevalet une
voiture qui se trouvaient près de l’établissement ontété
renversés.
Un seul ouvrier a été blessé, et l’établissement a été
sauvé par la présence d’esprit et le courage d’un chauf-
feur, nommé Delmas, qui a su dégager A temps les cor-
nues. La perle est évaluée à 0 ou 6.1)00 fr., et la com-
pagnie espère que dans trois ou quatre jours au plus
.ranger
genre
laissé (
dernet
■"HJgSW
Le 3
minuit,
chaîne
Jissandi
Pour
l’esprit
voir un
flexions
perle q
encore
détâcht
ou bien
nous d<
Frédi
beauco
vons. S
1ère fe
ser sam
bien sa
sévère
cher ne
qui ont
pour év
es chic
intenih
risquau
préocct
leurs p
plus se
Les i
chiffret
ferlune
profits i
sembla!
qu’il ti
chaque
et cequ
part du
car, dat
tence d
inriéper
Le de
ayant si
une dispute.
— Hélas! messieurs, s'écria un des assistants, les carte»’
peintes ont aussi leur danger .et moi qui vous parle, j'en ai cru-
ellement souffert! La baronne de"’avait beaucoup d’empira
sur l’esprit d’un onde dont j etais l’unique héritier : je l'en-
tourais des attentions les plus délicates, et. comme elle aimait
ia peinture, j’achetai l’année dernière une ravissante aquarelle
exécutée par t’un de nos plus habiles artistes Ce fut la carte
de visite que j'envoyai la veille du jour de l'an. Le lendemain ,
je me présentai citez la baronne pour recevoir ses retnerCi-
ments. je ne fus pas reçu ; j’allai voir mon oncle, sa porte m*
fut refusée. Je ne savais à quoi attribuer ces mauvais procé-
dés; j'avais beau chercher, je ne trouvais dans ma conduit*
rien qui m’expliquât le mystère de cette double défaveur.
Un vieil ami de mon oncle me donna le mot (le l’énigme
eu me racontant l’histoire de la baronne- La grande dame
avait été bergère dans sa jeunesse ; clie était fille d’un petit
meunier de lu Brie ; elle avait grandi au milieu des poules (_____________
de la basse-cour, jusqu’au moment où nu officier rie hussards journal,
l avait enlevée. Elle vint à Paris avec le sous-lieutenant, et
elle fit si bien son chemin, qu’elle devint veuve d un général
à l’époque de la restauration. De plus. elle avait fait fortune.
Un baron l’épousa cl lui ouvrit ies portes du grand monde.
Depuis, elle est devenue veuve officiellement : elle s est fait
une généalogie considérable ; elle se prétend de noble race .
et elle ne pardonne pas la moindre allusion a so pastoiala
origine. ,
Or, voyez mon malheur ; i’aquareiie que j avais otTerte a
la baronne, représentait une jeune villageoise donnant à man-
ger A des poules, et au fond du tableau on voyait un moulin !
.— Mon oncle est mort au mois d’avril, sans que j ai pu le re-
voir, et il a laissé tout son bien à un parent éloigné.
Avant de se séparer, l’assemblée, qui avait délibéré sur ies
cartes de visite , résuma les débats par cette proposition : —
Que les cartes et les visites banales soient abolies ! conten-
tons-nous de donner des étrennes. et d’aller voir en personne
les gens que nous aimons et pour lesquels- nous formons de»
vœux sincères !
ju’elle I
glssait s
néfaste:
WH plu
bans et
A van
Frédéri
nière p
soixantf
•eulemé
,<|Qe. Le
•e burn<
— Je
dtué; j’a
Les s|
les'varti
mooolôi
èopés o
•v.'f i |