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Î865, —•* Pi* 8*
Asvers, Dimanche 8 Janvier.
Trentième Josée.
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Nidve, Gramm., Lessines, Ash, (par Sruielles). 6. 1, 3-40 E 1. cl. — Bruges et Ostei.de 6, 10-30.
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Mercredi, vii-Harwich, 4 1 boure» après-midi.
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Pour la Ville et la Banlieue.
L’ktoii.* hfi.t*, journal du malle.
« le PHuemaBOp iouruai du soir
fr. *9 par au.
uràLemlfemm
ï
Anvers, 8 janvier.
La session des Chambres prussiennes, qui se réunis
sent le 14 janvier, aura cette année un intérêt inaccou-
tumé. Les décisions qu elles pourront être appelées à
prendre ou tout au moins les opinions qu'elles devront
être entraînées à exprimer ne regarderont pas seule-
ment la politique intérieure de la Prusse. Elles se rat-
tacheront également au système exterieur du cabinet
de Berlin et spécialement â la question des duchés de
l’Elbe. Ces décisions ou ces opinions exerceront natu-
rellement sur la solution de cette question une influence
sérieuse. Aussi se montre-t-on impatient dans toute
l’Allemagne de connaître tpTdfle-ffwa/à oet égard, l’at-
titude de la majorité parlementaire'. .
Il parait avéré aujourd’hui qu’il existe en Prusse
deux courants très-cüfférajts sur la façon dont il con-
vient d’elivisagef Tanairedés duchés de l'Elbe.
L’un de ces courants est favorable aux prétentions
du prince d’Augûstènbourg; l'autre pousse franche-
ment le ministère à l’annexion. On affirme que le roi,
tpie toute la famille royale, suivent le premier. Nous
bétonnerons personne en disant que M. de Bismarck
lirige le second.
De quel côté se rangera la majorité parlementaire?
C’est ce qu’on se demande à Berlin avec plus de curio-
sité que d’anxiété: car IA on a du moins la certitude
de tirer, d’une manière ou de l’autre, les marrons du
feu. À défaut de la possession territoriale des duchés
de l’Elbe; en aura toujours ieur union diplomatique,
iRaî'ithne et militaire, avec la monarchie prussienne.
La question des duchés del’Elbe en est donc arrivée
à ce point qu’elle se traite presque exclusivement en
Prusse* Ce sont d’abord les syndics de la couronne
prussieiufté : qui sont appelés à émettre leur avis con-
sultatif sur les points juridiques de l’affaire de la suc-
cession. Voici comment ils doivent procéder. Le pro-
fesseur Keffter, dont on vante généralement l’impar-
tialité, a été nommé rapporteur. Il réunira tous les
matériaux propres à éclairer son jugement et à déter-
miner son opinion, Puis, après avoir étudié l’ensemble
des faits et des considérations qui se rattachent A cette
affaire, il consignera, en le motivant, son avis person-
nel dans un rapport imprimé,
Ce rapport sera ensuite distribué aux autres syn-
dics de la couronne, qui examineront, à leur tour,'en
même temps que les conclusions d a rapporteur, tous
les documents relatifs à la question de succession.
Puis ils se réuniront en séance générale sous la prési-
dence du ministre de la justice et ils donneront alors
i leur avis définitif.
c. Cet «vissera nécessairement communiqué aux Cham-
bres prussiennes et servira de terrain pour la dis-
cussion qui s’y ouvrira ultérieurement sur l’affaire des
duchés de l'Elbe. Au moment où elles se sont, séparées,
tl ÿ a un an, la m ijorité parlementaire s’était pronon
céejgp faveur des prétentions du prince d’Augusten-
boiug contre M. Ue Bismarck.
Muls A cette époque M. de Bismarck en était encore
au maintien et à l’interprétation du traite de Londres
et A l'union personnelle des duchés avec le Danemark.
Le sentiment de la majorité parlementaire était donc
, en avant des opinions officielles et politiques du gou-
vernement.. Aujourd'hui que le président du conseil a
dépassé cette majorité, aujourd'hui qu’il va plus loin
quelle dans la voie des intérêts prussiens, il s*tf pour-!
rait qu’elle aussi fît un pas de plus dans cette voté "et
ne préférât l’annexion au prince d’Augustenbourg,
comme elle avait préféré le duc d’Augustenbourg
au Danemark. Dans ce cas, qu’advitiidrait-il ?
Une correspondance d’Amérique annoncé, d’après
des dépêches reçues de Honduras, que l’empereur
Maximilien vient de publier une proclamation décla-
rant incorporée au Mexique la presqu’île deYucatan
et la colonie anglaise de Honduras.
Le Yucatan avait, en effet, fait autrefois partie in-
tégrante de la république mexicaine, et son annexion
ne parait pas avoir surpris l’opinion publique ; mais on
se montre plus étonné de l’absorption du Honduras
britannique, et l’on se demande s’il existe un arrange-
ment entre les cours de Mexico et de Londres à ce
sujet.
Cette nouvelle nous parvient par les journaux amé-
ricains. Nous attendons, pour des apprécier, qu’elles
soient confirmées plus officiellement, car, à notre avis,
elles ne doivent être accueillies qu’avec une extrême
réserve.
On écrit de Mexico au Times que le nonce du pape
est attendu. Ou dit qu’il est autorisé à régler la ques-
tion si longtemps débattue des biens de l’Eglise. Les
vues de l’empereur à ce sujet sont bien connues, et, A
moins que Sa Sainteté ne soit disposée à sanctionner
ce qui a été fait et A se soumettre Ace que le clergé soit
doté, comme il l’est dans d’autres pays catholiques, les
relations entre l’empereur et le St-Père ne seront pas
de la nature la plus amicale.
D’après le Daily-Neivs, on ne serait pas sans inquié-
tude, au Canada, au sujet des relations actuellement
existantes entre la colonie et le cabinetde Washington.
Les nouvelles de Chine, du 28 novembre, disent que
la prise de Nankin a complètement démoralisé les re-
belles; ils se sont repliés sur les villes de Tintchéou,
de Long-you, de You-thun, entre Canton et Amoy, et
sont presqu’entièrement désorganisés. On ne pense
pas qu’ils puissent, de longtemps, recommencer les
hostilités.
a
Une récente discussion à la Chambre des repré-
sentants a permis de constater une fois de plus
que les idées libérales font, dans notre pays, de
notables et d’incessants progrès. Le système de
la protection et des primes est condamné par
l’opinion.
On en est arrivé à comprendre cette vérité si
Souvent proclamée par le Précurseur que nulle
branche de travail et de proluction 11’a de vie
réelle et de prospérité assurés aussi longtemps
~u’elle émarge sur la bourse des contribuables
es sommes plus ou moins fortes, sous prétexte,
de droits prohibitifs et de subventions déguisées.
Il n’y a plus aujourd’hui de protectionnistes quand
même. Chacun se reconnaît partisan de ia liberté
lorsqu’il ne s’agit pas de la branche de travail ou
de production qui l’intéresse directement. Tout au
plus ose-t-on se prononcer en faveur du système
suranné lorsqu’on défend sa propre cause ou celle
de l’arrondissement dont on "est l’élu.
Le même résultat est acquis au sein des diver-
ses Chambres de commerce ; le plus grand nom-
bre arbore hardiment la bannière de la' liberté ;
celles qui hésitent à affirmer le principe d’une
façon absolue,se bornent à réclamer quelques me-
sures transitoires qui doivent conduire un jour à
la liberté, et ces mesu res ne sont réclamées qu’en
faveur de certains articles plus spéciaux aux res-
sorts de ces Chambres de commerce. La liberté
pour ou contre tous les autres, mais encore un peu de
protection momentanée en notre faveur, telle est, en ce
moment, la politique commerciale de l’arrière-
garde du progrès. Ceux qui voient plus loin et
plus juste ne s arrêtent pas à de semblables tran-
sactions, à de tels expédients.
La situation ainsi établie, les droits de douane
ne sont plus utiles qu’à l’Etat, ne profitent plus
qu’au Trésor : c’est une source de revenus; ce
n’est plus que cela.
Evidemment, l’Etat doit vivre; ii serait absurde
de vouloir priver le trésor public d’une partie
notable des produits qui l’alimentent, en exigeant
le maintien de toutes les dépenses que nécessitent
les divers services publics
Seulement, l’impôt douanier, considéré unique-
ment comme impôt, est-il bon, n’est-il pas vexa-
toire et onéreux, ne frappe-t-il pas les contribua-
bles de charges inutiles où du moins exagérées’
comparativement à son produit ?
On l’a dit souvent, les frais de perception ab-
sorbent une partie trop notable du revenu et, à
ce titre, le tarif douanier doit subir une modifi-
cation radicale, immédiate, alors même que le
gouvernement voudrait reculer encore la réalisa-
tion complète de la grande réformy 'réclamée par
le paÿs,Vinaçti(m <w pouvoir ne pourrait plus
ici, se colorer d’aucun prétexte.
Un aès Etats contenus dans lés stàtistiqjmg
générales du commercé de à803, récemment pùj
bliées, neus fajèFmtiqueiques/àits qug.ncrus .à*ôns
mis une première lois en ktlaière mais dont l’ôr
Videne^est devenke plus saisissante. :
En 1863, le montant total des droits dé douane
â l’entrée a été de 15 millions 310 mille 212 franésr
ce chiffre a été perçu sur cent cinqmtïïë 'el vu arti-
cles ou catégories de marchandises. C’est,à q!re
que les coutribuables qui traitent soit en gros Soit
en détail un de-ces cent cinquante et uu articles
ont été astreints à toutes les formalités, g toutes I
les tracasseries, à. tous les ennuis qui sont les
compagnons inséparables de cette odieuse mà-j
chine que M. Brasseur appelle spirituellement|
S. M. l’administration des douanes.
Eh bien ! on pourrai^ débarrasser le plus grand
nombre de ces contribuablésjiô toutes les tracas-
series qu’ils subissent,""sans déranger en rien.
l’équilibre des finances publiques. Un peu de bon:
vouloir suffirait pour attêîiidre ce but.
En effet, si l’on supprimait d’emblée tout droit)
d’entrée quelconque sur ^reVcent et vingt catégo-:
ries de marchandises qui produisent le moins et)
si on maintenait, par conséquent, les droits ac-
tuels sur trentc-et-une catégories de marchandises
seulement, le produit total des douanes ne serait
diminué que d’un quart environ; les recettes an-
nuelles sur ces trente-et-un articles s’élèveraient
à douze millions de francs à peu pres.
Or, en concentrant les droits sur ces quelque^
articles principaux, ne pourrait-on pas réduire
notablement les droits de perception ? Os frais
absorbent actuellement gne partie importante du
produit total de l’impôt ; ils s’élèvent annuelle-
ment à plusieurs millions ; qu’on les réduise de
moitié, par exemple, et la reforme que noils ve-j
nous d’indiquer n’entraînerait aucune perte sé-
rieuse pour le trésor.
Veut-on procéder plus lentement encore ? — Les
cinquante-cinq catégories de maroiiandis.es ies moins
imposées produisent ensemble un demi-million dé
francs par an ! Le gouvernement ne jieutse laisser
arrêter par un sacrifice de 500,! 00 francs quand,
môyennant cette perte insignifiante, plus d’un tiers
açjiçlcs .qnpoyo jqsçrits^au tarif seraient.com-
pTetemèm; affranchis. Ce sacrifice ‘ifexisterait
meme pas, en réalité; la simplification qui résul-
terait de cet affranchissement, tant dans la sur-
veillance que dans les écritures, amènerait infail-
liblement une économie équivalente sur les frais
de perception.
Nous no saurions assez insister sur ces consi-
dérations. Il est impossible qu’on continue aper-
cevoir des droits improductifs pour le trésor,
uniquement pour le plaisir de les percevoir.
C'est là de la vexation pure dont les contri-
buables paient les frais. Peut-être les frais
sont-ils même plus élevés que la recette. Mais
sans modifier les termes du problème, n’est-il
pas déraisonnable de dépenser d’une main ce
que l’on reçoit de l’autre ? Il ne peut y avoir, sur
ce point, deux avis différents. Aussi espérons-
nous que si le gouvernement continue à reculer
devant la suppression radicale des douanes, il
n’hésitera pas plus longtemps à épargner au com-
merce une perte sèche et des entraves qui ne
trouvent plus môme une ombre de justification
dans la raison fiscale.
difficalté, v Tra, grâce à cette ingénieuse création, son sort
devenir moins sorùbro, sa Condition s’élever dans l’échelle
sociale, sa fajnillé jâuirh'tm bien-être, non-seulement ines-
péré iiu.<iqu'aloES..m4HSimême inconnu. L'âxemple de l’Alle-
magne est là qui parte assez haut en cotte matière.
lîn'ratiJsmi ici ta, hb«mage aussi juste que mérité à
l’économiste distieig#lé4ui né cesse de veiller, avec la plus
grande sollicitude; à la causé du progrès et de la civilisa-
tion qu’il nous soit permis d'émettre un vœu. Ce qui est
possible à Anver;§ doit l’être â Gand. Et pourquoi d’ailleurs
une .banque populaire fonctionnant déjà admirablement à
Liège,. In aurait-elle, point sa raison d'être chez nous? Le
flamand en général manque d'initiative, que M. Brasseur
attacha le grelot ot il xoccaque lahftnque réussira. La voie
à suivre est déjà indiquée; Que M.Brasaeur lance une cir-
èutaire par iaquelte .it convoque l«p hommes qui s’intéres-
sent aux trais intérêts popuîaîresi à venir s'entendre sur
la création da-Jal banqué du pauvre. La chose vaut au moins
la peine 4’ètre essa.y,ëq.,îÿjr eût-ffi que dix personnes qui
voulussantrfSe charger avec afdeu-rglo cette entreprise émi-
nemment charitable et utile, lie serait-ce point assez ?
Et dire que (taris la capitale des Flandres il n’y a pas dir
hommes de cette trempe, ne-serait-ce point adresser
injure toute gratuite à nos concitoyens ?
Doucesquejrjueslignés toim)<
une
, . „ eh sous les yeux de M.
tiffiuisshAt nos côqfrêrss nous aider â propager
cos idées ; Puisse iç professeur contenter nos désirs et la
recoqnaisggnce du compierce gantois lui estâssurée!
•Le Constitutionnel résume les évolutions qui se sont
accomplie»’ l'année dernière dans le monde fin
accomplie» l'année dernière dans le monde financier,
commercial et industriel étf complète ce tableau histo-
rique par les. comparaisons-suivantes des compagnies
financières, industrielles et commerciales créées en
Angleterre pendant les deux; dernières années.
En 1863, les compagnies nouvelles de toutes catégories
s’élèvent au nombre de 26â'.àiyec un capital autorisé de
160,063,000 i£.
En iSM, les compagnies fénté«k sont au nombre de 282 et
représ’-iiftent un capital aufoï’î,# ne 155,887,500 livres sterl.
D«-ces 282 sociétés une-seule eat ïous l’ancien principe de
la responsabilité inimitée. . . f
• . En 1863 et 18Â4 il y a. dope éà'|45 c
constituées au cabita1 n^minar**» okk
1864 ii y a. donc 6à'Sl5 compagnies nouvelle!
,u capital nominal dé 255,910,500 £, au capital
offert au public de 184.658,000 3t arec un premier déposii
de 21,421.350 S.
Mais plusieurs de ces sociétés «'ayant pu compléter leu;
chiffre de souscription ont dû opérer leur
ou moins désastreuse. ;
Voici âiaini.en^nt Wkdistribution des compagnies fondées
en 1864 .* Compagnies financières 19, — d’escompte 26, -t
manufacture* et comincrce 78, — raüway 10, — assurance?
11, — navigation 21, — hôtels 28, — mines 41. — gaz. 6, --■
diverses 48. -- Total 282.
Nous ^vç-ris annoncé que la Grande-Bretagne était en
négociation avec lé frère de 1'ümati de Mascate pour 4
cession de File de Zanzibar, située dans la merdes Indes,
près de la côte de Zanguebar, dans l’Afrique orienialé.
On nous assure quota négociation a déjà eu un premier
résultat, et. que l'Angleterre vient d’obtenir la cession d'un
vaste territoire dans le nord de Zanzibar, et qu’elle doit f
fonder un établissement quiIsera d’un grand intérêt pour
elle lorsque le canal de Suez sera terminé. , '
Le Panama Herald annonce que la nouvelle est arrivé^
dernièrement à San - Francisco, que le docteur Gwina obtenu,
par l’influence do J’empereur Napoléon, üne commission <tp
gouverneur général de l’Etat de. Sonora. avecTautorisation
d’attirer l'émigration dans ce pays, do défricher là contrée
et d’accorder des concessions’derterve.
M. Gwirt vient d’arriver à Mexico.
Le Panama Hérald ajoute que l’action de l’empereur Na-
poléon dans cette circonstance est un premierpas fait vers
l’éiabiissemem d’une colonie française sur la côte du Pa-
cifique.
On sait que sur les ordres du Collège échevinal,
le jardin potager dépendant de l'habitation du
portier du cimetière de Stuivenberg, a été con-
verti en lieu de sépulture et que cet enclos,annexé
au cimetière, a été réservé aux personnes mortes
sans les secours de la religion. Cette mesure a
fait de la part deM. Van Ryswyck.dans la séance
d’hier, l’objet d’une interpellation au Collége. M.
le président a déclaré qu’il s’était conformé au
décret de Prairial an XII. Nous avons surabon-
damment prouvé l’année dernière que ce décret
est implicitement abrogé par la Constitution et
que le principe de l’égalité des citoyens devant la
loi est aussi absolu après leur mort que pendant
leur vie. Nous nous bornerons donc à appuyer la
protestation que M.Van Ryswyck a formulée dans
ce sens et qu’il reproduira prochainement en pro-
position, sur laquelle le Conseil devra se pronon-
cer catégoriquement.
Dans la môme séance notre libéral Conseil a
décide : 1° qu’il n’y avait pas moyen d'accorder un
local pour les conférences populaires; 2° qu’il n’y
a pas lieu d’accorder un subside en faveur de la
bibliothèque populaire.
Nous examinerons cette dernière résolution et
nous rechercherons si, en matière d’intervention,
la stabilité des principes du Conseil est telle qu’il
n’y ait jamais dérogé.
Une dépêche télégraphique de La Haye nous ap-
prend que la Première Chambre a adopté le budget
de l’interieur.
Le rapport fait au Sénat sur le budget des affaires
étrangères exprime l’espoir que le gouvernement con-
tinuera, même après l’adoption de ia loi sur les bour-
ses d’études eu Belgique, de faire des efforts pour sau-
vegarder les droits des sujets néerlandais intéressés.
Le gouvernement beige a fait de nouvelles repré-
sentations à ia Hollande au sujet des barrages de
l’Escaut. La réponse de la Hollande a été négative.
Sur la création d’anc banque populaire à Gaad.
Nous lisons dans le Commerce de Gand :
On sait que M. Brasseur/un des professeurs les plus po-
pulaires de l'Université do Gand, a provoqué récemment à
\ avers la création d’un comptoir d’escompte.Dans une con-
férence——î“‘ —............. u„» .1,. — ------------
cornai
naîtraient de
’ence préliminaire, ayant pour but de faire connaître au
mmerce anversois, les avantages si considérables qui
...titraient de cette institution de crédit. M. Brasseur a an-
noncé qu’il allait s’occuper bientôt de ia formation d’une
banque populaire avant, son siège dans iqnvôme ville. Nous
estimons heureuse la ville qui est sur le ; i u; d’être appelée à
.mimes p -r-suadés
' rd nos convie-
si pénible
jouir de pareils établissements, et
que nos voisins partageront bientôt à ce
ions. Le commerce de détail si digne d’i
ment affecté par la plus, légère crise corn inercialc arrivera
en peu de temps à s'expliquer didi ti: m r.v par quelle cais-
se, sous quelle influen se il on était venu à se priver pen
dant tant d’années d’une banque populaire. L’ouvrier, lui
surtou* don* la position s'améliore partout avec tant de
Ctiaseil cAnnminal d’Àmers.
Séance du 7 janvier.
La séance est ouverte à 6 heures et quart, sous la prési-
dence de M. Van Put, ff. de bourgmestre.
Sont absents : MM. Vanden Bergh, Van Hissenhoven,
Brack Hayez, Gerrits, Dumercy, Fiuck, Sano et Haghe.
m. le secrétaire donne lecture des procès-verbaux des
doux dernières séances.
La rédaction enn est approvée, après quelques observa-
tions de MM. Matthyssens, Van Honsem, Gheysens, Be lle-
mans et Vau Spilbeeck.
h. van ryswyck (motion d’ordre) voudrait savoir de
quel droit on fait au cimetière Stuivenberg des coins ré-
servés pour certaines personnes qui dans leur vie ont été
toujours honorables et n'ont jamais donné lieu au moin-
dre blâme, des personnes qui ont vécu eq citoyens de notre
libre pays d'après notre libre Constitution.
m, BLONDEL. D’après le décret de prairial an XII.
m. le bourgmestre. En vertu du décret de prairial, an
XII, qui est encore toujours en vigueur et auquel nous de-
vons nous soumettre.
m. vr an ryswyck. Je ne connais pas le décret de prairial
an XII, mais ia Constitution belge qui admet la liberté de
conscience et l’égalité de tous les Belges devant la loi qui est
laïque avant tout. Je ne reconnais à aucune administration
communale quelconque le droit d’intervenir dans une ques-
tion religieuse et de parquer les citoyens par catégories
dans le cimetière.
Nous vivons tous égaux devant la loi, nous devons l’être
devant la mort. Je ferai une proposition formelle dans une
prochaine séance afin de faire disparaître dans nos cime-
tières tous coins et séparations.
m. selb. Dans la dernière séance, le Conseil a décidé la
question des plans. Il y a une autre question plus impor-
tante, celle de l'appel à'faire aux compagnies financières. Il
lui semble qu’il y a urgence de faire cet appel.
m. le président. Le Collége s’occupe de la question et
fera une proposition prochainement.
h. selb. Si le Conseil voulait déclarer l’urgence, it dé-
velopperait immédiatement la proposition qu’il a faite dans
une séance précédente. Il ne faut pas oublier qu’on est de-
vant un intérêt de 1000 fr par jour.
m. le président. Le College demande le temps de respi-
rer. On doit- marcher avec prudence et modération.
m. selb insiste.
m. schul combat la proposition deM. Selb.
m. le président répète que le Collège s’occupe de la
question, et fera sous peu une proposition dans ce sens.
m. cogels se prononce dansje même sens.
m. matthyssens. La proposition de M. Selb n’est pas à
l’ordre du jour. A rimins d’urgence, on ne doit pas s’en
occuper.
si. selb. J’ai demandé l'urgence.
si. vanspîlbeeck combat l’urgence. Avant de pouvoir
faire appel aux Compagnies, il faut arrêter un programme,
dont le Conseil doit être saisi d’abord.
m. le président. Le Collége a pris toutes les mesures
pour que le Conseil fût saisi prochainement de cette af-
faire.
34. van spilbeeck propose de voter des remerciements
à tous ceux qui ont dressé des plans
m. le président. C’est l’intention du Collège.
m. van spilbeeck demande si l’administration n’a pas
reçu d’injonction du ministère d’avoir à faire disparaître
des quais les barils de pétrole qui y sont déposés.
M. LE pp.ésident. Non.
m. OMMEGiNcx ne comprend pas de quel droit le gou-
vernement ferait cette injonction.
m. van SP4LBEECK. Si l’injonction n’est pas encore par-
venue au Collège , elle arrivera plus tard, car elle a été
adressée au gouverneur.
m. le président communique au Conseil plusieurs pièces,
parmi lesquelles nous remarquons une pétition des voisins
de la carrosserie Van Aken. demandant qu’elle ne soit pas
reconstruite.— Renvoyé au Collège.
ORDRE I)U JOUR. — rl BLICITÉ FACULTATIVE.
I8 Bibliothèques populaires. — Subside. — Rapport.
K. d’hane-steeniiuyse lit le rapport suivant au nom de
la commission de l’instruction publique:
Messieurs,votre commission de l’instruction publique aéié
chargée de vous présenter un rapport sur les demandes de
subsides qui vous ont été faites par la Société de Toekomst,
par une Société de St-Laurent et par le Werkmansbond en
faveur dos bibliothèques populaires que ces sociétés ont fon-
dées ; ainsique pour la Société paléontologique de Belgi-
que. établie en cette ville, et qui a pour but de recueillir les
objets d'art des temps anciens et de veiller à leur conser
vation.
Votre commission s’est occupée avant tout de l’examen
de l'importante question des bibliothèques populaires, écar-
a ;t de prime-abord la demande de la Société paléuntolo-
t i -ue : tout en rendant pleine et entière justice aux louables
« fïorts de cette société, votre commission estime que la
ville n’a pas à intervenîrrdans des dépenses qui n’ont pas
ce caractère d’utilité générale que présentent les biblio-
thèques populaires.
Il est du reste à remarquer que la ville a déjà encourage
les premiers efforts delà société, en mettant a sa disposi-
tion au musée du Steen, un emplacement dont elle a pris
possession au mois de novembre dernier.
Votre commission ne saurait vous proposer de faire da-
vantage en çe moment.
En ce qui concerne la question des bibliothèques popu-
laires, diverses idées se sont fait jour et ont été développées
au sein de votre commission ; toutes s’accordent à recon-
naître la haute utilité de semblables institutions,qui ne ten-
dent qu’à moraliser la classé ouvrière et à combattre sans
relâche ses deux plus puissants ennemis, qui sont l’igno-
rance et le cabaret.
Un membre est d’avi» qu'il est du devoir de l’administra-
tion d’aider et de protéger efficacement dès leur naissance
ces institutions bienfaisantes en leur accordant toutes ses
sympathies, non pas d’une manière sîérile, par de simples
votes ou des témoignages de reconnaissance; mais au
inp.yén des plus larges subsides qui puissent permettre à
CB^'snfciétés de faire d’importants achats, de s’étendre et
d’attirer à elles l’ouvrier par des livres instructifs propres
à développer son intelligence.
La bibliothèque populaire, dit cet honorable membre,
C’est l’asile que la société ouvre aux classes déshéritées
pour y chercher des remèdes à l’ignorance, pour s’y guérir
des maux de l’âme. Elle est, dans l’ordre moral, ce que sont
l’hôpital et le bureau de bienfaisance dans l'ordre physi-
que.
Cette vérité commence à se faire jour partout ; partout
on a senti la nécessité de répandre dans laclasse ouvrière,
avec la plus grande largesse possible, les bienfai ts de l’in-
struction; parce que ces bienfaits sont les seules sau-
vegardes de la civilisation moderne et de tous les pro-
§rès que celle civilisation a réalisés ; l’ignorance et l’a-
rutisernent 4ês masses sont les fléaux de la société et ne
peuvent qu’engendrer dés révolutions et des ruines ; le
peuple, sans instruction, sans conscience de son devoir,,
ignorant les véritables causes du bonheur, est un instru-
ment. de destruction, qui ne respecte rien dans ses mo-
ments de fureur*.
Il ne volt malheureusement que des heureux dans ceux
qui possèdent quelque bien.
Donnons-lui les moyens d’arriver également, mais lé-
gitimement, âu même but ; apprenons-lui surtout à no
pas faire consister le véritable bonheur dans la posses-
sion des richesses.
C’est en lui donnant l’instruction, en mettant de bons
livres en*re ses mains et en développant en lui le goût
fie la lecture que nous obtiendrons ces résultats.
Cette vérité incontestable a donné naissance aux biblio-
thèque* populaires, d’oü sont et doivent naturellement
être bannies les productions de cette littérature écheveléô
qui corrompt le goût et pervertit le cœur.
«La question des bibliothèques populaires, » dit le jour-
nal de l'ouvrier (extrait du Progrès, journal de l’éducation
populaire publié, par la société centrale des instituteur^
belges, nr- 38 du 22 novembre 1863 p. cxLflt), « est aujour-
» d hui à l'ordre du jour dans presque tous les pays de
» l'Europe. Apres l’Angleterre, la France, la Belgique, nous
« voyons la Fuisse, l'Allemagne, l’Italie et jusque la Russiè
» et l’Espagne entrer dans cette voie. C’est un beau signé
» du temps ; il présage les derniers jours de l’ignorance et
» des ténèbres, il est un gage presque certain de l’amélio-
» ration du sort des classes nombreuses; mieux que cela,
» il est l’avant-coureur de la liberté et de la régénération
« des classes laborieuses sur toute la surface du mondé
» civilisé, n
Notre pays n'est pas resté en arrière dans ces progrès du
siècle : nous lisons en effet dans le recueil cité ci-dessus qui
contient une foule de détails et défaits intéressants, que nous
regrettons de ne pouvoir Citer ici, qu’en novembre 1863H exis-
tait déjà 29 bibljgihèquespopulai res en Belgique, notamment
à Bruxelles, à Liège, à TILT, à Charleroi, à ZaelhomUjm,-
bourg), à Termor.de, à Ostende. à Ypres, à Buy, à Slave-
lot. etc. La ville de Malines même a créé récemment une
bibliothèque populaire sous la direction exclusive de l’ad-
ministration communale et aux frais de la ville.
Malines, indépendamment des premiers frais d’établisse-
ment, alloueannuellement fr. 1200 à sa bibliothèque popu-
laire. (Bulletin communal n° 8 du 21 Mai 1864.)
Anvers, la 2' ville du royaume, ne saurait rester indiffé-
rente en présence de semblables résultats. Elle aussi doit
avoir sa bibliothèque populaire, et en même temps encou-
rager les bibliothèques populaires de sociétés privées, tel-
les que celles du Toekomst, de Saint Laur it, s’adressant
à toute la population.
Disons ici en passant que le Werkmansbond ne se_ trouve
pas clans le même cas, puisque sa bibliothèque n’est ac-
cessible qu’aux membres de cette société
Tout le monde rend justice aux persévérants et coura-
geux efforts des personnes qui se dévouent à la formation
aes bibliothèques et à la propagation des bons livres. Mais
cela ne suffit pas, il faut quelque eho«e de plus durable que
les sociétés privées, il faut dans ce but que la commune
intervienne et élève ainsi la bibliothèque populaire au rang
d’une institution publique, d'un établissement communal.
Il ne suffit pas d instituer des bibliothèques publiques a
grands frais et qui ne sont consultées que par des savants
ou par des hommes déjà initiés aux sciences, aux lettres ou
aux arts ; il faut aussi, dans chaque centre de population,
une bibliothèque à l’usage de la grande masse, de la classe
qui a le plus besoin d’aide et d’appui et dont l’instruction
améliore inévitablement le bien-être.
Ces idées généreuses ont été développées au sein de la
commission avec talent et conviction par l’honorable mem-
bre qui les a produites.
Les membres de la commission partagent à beaucoup d’é-
gardslesmêmes sentiments,mais ne vont pas aussi loinquelui
dans l’application du principe ; tandis qu’il se montrerait
disposé, si lo Conseil voulait ou pouvait le suivre dans
cette voie, à voter des sudsides pour ie Toekomst, la
société de St.-Laurent et pour toutes autres sociétés dont
les bibliothèques populaires s’adressent à la grande masse
de nos habitants, et qu’au surplus il voudrait voir attacher
une bibliothèque à chacune de nos écoles communales, la
majorité de la Commission est d’avis qu’il faut se borner
dans l’occurrence à créer en principe une bibliothèque
populaire communale, à côté de la grande bibliothèque
publique, sous la direction do l’Administration communale,
et sous la responsabilité d’agents spéciaux qu’elle aura
préposés à cet effet.
Cette bibliothèque seule pourra recevoir les subsides et
les encouragements de la commune, parce qu’elle seule
aura et peut avoir un cachet de durabilité indispensable
dans l’espèce ; parce qu’elle seule aussi peut être soumise
à un véritable et sérieux contrôle, public et permanent,
l’autorité surveillant elle-même ce dépôt littéraire qu’elle
confiera, sous sa responsabilité, à des hommes placés sous
ses ordres.
Il a paru à la majorité de votre Commission quo de cette
manière, le Conseil pourrait donner pleine etentière satis-
faction aux exigences légitimes des progrès du siècle, et
qu’ainsi la ville et le publie auraient l’immense avantage
déposséder une nouvelle institution réellement durable, à
l’abri des vicissitudes inhérentes à toute société parti-
culière. ,
Un autre membre de la Commission, tout en croyant qu il
n’y a pas lieu d’ériger une bibliothèque dans chaque école
connu unale, pense qu’il est indispensable d’en avoir une à
l’usage exclusif des écoles d’adultes.
Eu résumé,un membre devotre commission de l’instruc-
tion publique, voterait les subsides demandés, soit fr.
1200 ou fr. 1500, en faveur du Toekomst et de la société do
St.-Laurent.
Le Werkmansbond ne lui paraît pas se trouver dans les
mêmes conditions pour y avoir droit.
Trois membres refusant ces subsides voteront en principe
l’érection d’une bibliothèque populaire communale comme
partie intégrante, annexe ou appendice à la bibliothèque
publique placée sous la direction et le patronage de la
commune.Cos 3 membres donnent également leur adhésion
à la création d’une bibliothèque particulière pour les écoles
d’adultes.
Votre Commission au surplus est unanime pour vous
proposer lo rejet de la demande de subside, émanant de
la société paléontologique.
P. S. Notre Collègue Al. Haghe, avant pris connnaissançc
du présent rapport, a déclaré qu’il adopte aussi l’idée de
3réer de préférence une bibliothèque populaire Communale,
formant annexe de la bibliothèque publique.
m. selb. Je voterai de tout cœur le subside demandé de
quinze cents francs. — Ce n’est pas trop faire pour aider à
répandre le bienfait d’un progrès d’instruciion parmi la
classe du peuple, ce n’est même pas assez, suivant moi, et
je voudrais à cet appui matériel voir joindre l’appui moral
de la ville et son intervention dans l’œuvre même. C’est
pourquoi j’ai 1honneur de faire la proposition sui vante :
Ce subside de quinze cents francs sera accordé aux con-
ditions qui suivent :
La société De Toekomst est placée sous le patronage de
la ville.
Le bourgmestre en sera le président d’honneur.
Trois membres parmi le comité de surveillance seront,
choisis par le Conseil communal ou par ie Collége.
r’Au Collège est réservée l’interdiction do la listrihutién de
tout livre ayant des tendances de parti politique oa nuisi-
bles à la morale ou à la religion.
A la dissolution de la société, tous ses livres appartien-
dront do plein droit à la ville.
J’accorderai aussi.mais aux mêmes conditions, le subside
demandé par la société de Saint-Laurent.
D’accord avec la commission, j’adopterai également le
principe de l’érection d’une bibliothèque populaire exclusi-
vement communale.
m. van meerbeecx se prononce en principe pour la
création d’une bibliothèque populaire communale, en ré-
servant le mode d’exécution.
h. o.MMEOANCK propose de répondre à la Société palécn-
tologique que pour le cas oû L’on fera do nouveaux creu-
sements, une certaine somme sera allouée a la Seciiv4
pour couvrir les frais.
m. matthyssens propose d’ajourner cette question.
m. d’hane est ennemi de tout esprit de centralisation c»
pour ce motif il combat la proposition de M, Selb.
m. van spiLUEÈc.K voudrait qu’on accordât immédiate-
ment un subside aux sociétés qui en font la demande et
cela sans conditions.
L’orateur demande incidemment si l’on a trouvé une sali»
pour les conférences populaires.
m. le président. Il ii y a pas même des salles suffisante*
pour le service de l’Hôtel-de-Ville. .
m. van spilbeeck. A l’impossible nul n’est tenu.
m. van honsem ne votera jamais de subside pour une so-
ciété particulière.
MAL Mathot, Ommeganek, Schul, Selb, Van Cutsem, Van
Spilbeeck, Aîatthyssens, d'Hane, Gheysens, Van Mecrboeck
sont encore entendus.
La proposition deM. Selb est mise aux voix et rejetés
par 18 voix contre 1 et 2 abstentions.
La proposition de AI. Van Spilbeeck est également rejetés
par 12 voix contre 6 et 2 abstentions.
Ont Toté contre : MM. Van Cutseni, Van Honsem, Van
Meerbeeck, Verbiest, Blondel, Cogefs, Dhane, Lefever,
Mathot, Ommeganek, Schul et Van Put.
Ont voté pour : MM. Snyders, Stoop, Van Spilbeeck,
Bellemans, Carpentier et Gheysens.
Se sont abstenus : MM. Matthyssens et Kelb.
w. selb s’est abstenu pour les motifs suivants :
Je n’ai pas voulu voter Contre, parce que J’approuve de
toutes mes forces l’institution des bibliothèques populaires;
mais je n’ai pas voulu voter pour, parce que dans mon in-
dépendance de tout parti politique ou religieux, je désir®
avoir mes garanties contre toute éventualité d’excès soit
dans le camp catholique, soit dans le camp libéral, garan-
ties que, par suite au rejet de mon amendement, je ne
trouve plus dans la proposition mise aux voix.
Le principe de l’établissement d’une bibliothèque popu-
laire communale est admis, en laissant au Collége le soin
d’instruire l'affaire et de la soumettre plus tard au Conseil.
m. cogels demande que son vote négatif suit acté au
procès-verbal. D’après lui ces sort*s d’institutions doivent
être abandonnées entièrement à l'initiative privée.
Quant à la demande de la Société paléontologique la
Conseil prononce l'ajournement.
2° Nouvelle école â Saint- Willebrord. — Rapport.
m. m atthyssens donne lecture du rapport de la commis-
sion des travaux. En voici les conclusions :
1° Le Collége échevinal est autorisé, pour la construction
de l’école, à acheter un terrain apppartenant au bureau de
bienfaisance et situé entre la rue Ste-Eiisabeth et la rua
des Images;
2° L’école sera établie pour filles et pour un nombre d’en-
viron "20 enfants;
3° Le Collège échevinal chargera l’architecte de la villa
de dresser un plan sur lequel le Conseil prononcera.
m. mathot présente quelques observations au sujet de*
conclusions de la commission. Il désirerait que l'admir;ni-
tration-communale publiât un état comparatif de ce qu’elle a
fait pour l’instruction primaire.Il croit que la ville d Anvers
marche le plus en avant sous ce rapport de toutes les ville*
du paj’s. Il blâme la construction trop luxueuse des écoles
primaires qu’on établit ainsi que leur trop grande extension.
Il insiste pour qu’on établisse des écoles plus petites e; dé-
fend les écoles mixtes. Il finit en se prononçant contre les
conclusions de la commission.
m. van spilbeeck. S'il n’v a pas urgence, on pourrait
renvoyer les observations de M. Mathot à lacomuussion.
m. le président. Toutes les questions soulevées par AI.
Aiathot ont été longuement examinées par la commission.
Etablir des écoles plus petites entraînerait le double de*
frais exigés dans le système de la commission.
L’orateur combat l’institution des écolos-mixtes, comme
immorale.
Après une réplique de AL Mathot dans laquelle il insista
sur la construction d’écoles plus petites et quelquesob.se'*-
vations présentées par MM, Aîatthyssens,Gheysens, Cogels,
d’Hane, Van Spilbeeck. le Conseil rejette l’amendement dô
M. Aiathot tendant à bâtir deux écoles de 400 élèves, l’une
pour filles, l'autre pour garçons.
Les conclusions de la commission sont ensuite adoptée*.
Les aut res objets à l’ordre du jour sont ajournés a une
prochaine séance.
La séance est levée à 9 heures et demie.
Bulletin financier de la semaine.
Anvers, 7 janvier.
La reprise des affaires qui s’était annoncée dans une si
bonne voip dans le courant de la semaine dernière a été
persistante dan:, la huitaine qui vient de s’écouler. Le taux
de l’escompte réduit aux principales places étrangères,
comme à nos Bourses,à un chiffre plus normal, a contribué
puissamment à cet état de choses. Sur notre place, tout eu
restant dans les termes d’une prudence mesurée, les tran-
sactions en fonds publics ont été assez animées et ont con-
servé dans les cours une tendance de plus en plus favora-
ble. L’argent quoique moins rare est cependant toujour*
recherché.
Nos fonds nationaux se sont maintenus fermes par suit®
d’une demande constante qui a fourni un aliment persis-
tant aux transactions journalières. — Le4 1/2 0/0 s’est fait
abondamment à 99 7/8 et 100 0/* et le 2 1/2 suivant une mar-
che progressive a été traité de 58 1/2 à 59 3 '4 encore deman-
dé à ce dernier prix. Le 3 0/0 et le 4 0/0 sont restés à leurs
prix de 80 0/0 et de 96 0/0 et le 5 0/0 d’Anvers a été recher-
ché à 100 0/0.
Pour les emprunts de nos villes en lots les cours se son»
améliorés. Ils ont été traités : les lots d’Anvers de 96 1/2 à
97 1 2 ; ceux de Bruxelles de 1853 à 97 1/2 depuis le tirage,
et ceux de la même ville de 1856 et 1862 à 95 fr. ; ceux de
Liège de 72 à 72 1/2 ; ceux d’Ostende à 30 fr. et ceux du
crédit communal à 85 fr.
Les lots de Lille 1860 ont été de 95 à 96 et depuis le tirage
ceux de Bordeaux à 76 1/2; ceux de la Seine à 225 ex-coup.
En valeurs autrichiennes les affaires ont été assez animée*
à des cours plus fermes. Métalliques de mai 60 1/2 à 61 3/8
1/4. Nationales de janvierde 67 1/2 à 68 1/4 a 6 < ; actions du
crédit Mobilier 398 à 405 ; lots de fr. 500 de 1860 de 1000 à
1025, Vénitiennes 5 0/0 de 1859 de 81 à 82 0/0 ; coupons
Métalliques de 206 à 208 ; coupons Nationales fr. 60.
Les fonds d’Espagne qui avaient éprouvé quelque reprise,
ont fléchi par suite des difficultés survenues dans la négo-
ciation des coupons du 3 0/0 intérieur. Le 3 0/0 différé s es»
fait de 40 5/8 a 40. Le 3 0/0 intérieur de 42 3/4 à 42. Los ac-
tions du crédit Guiihou de 80 ont été à 75.
Dans les divers emprunts romains i! y a eu quelque re-
prise de 71 à 72 1/4 pour les Romaines Rothschild.de 76 1/2 à
77 3/4 pour l’emprunt Pontifical 5 0/0 de 1869, do 05 à67 pour
les certificats Legrelle.
Pour d’autres fonds étrangers l’amélioration a été aussi
bien soutenue ; 3 0/0 Russe de 1859, de 52 à 53 1/4 : 6 0/0 in-
térieur Turc do 46 3-'4 à 47 3/4 : 6 0 0 Américain (1882 à 5-30)
de 45 à 47 1/2 ; 4 1/2 Brésilien nouveau de 81 1/2 à 83.
En Obligations de Chemins de fer il y a eu aussi plus da
fermeté ; Livohrnaises 213 à 214 ; Central Toscan 363 à 365;
Badajoz 215; Nord de l’Espagne 235 demandés; Guillauma-
Lnxemboorg 253 à 255; Namur à Liège 309 à 310.1™ émis-
sion, 306 1/2 à 307 1/2 2' émission: Nord Franco-Belge 304
à 305; les Actions d’Anvers à Rotterdam ont été de 244 à
248 demandées.
Le Moniteur publie la convention pour l’améliora-
tion du sort des militaires blessés dans les armées en
campagne, conclue entre S. M. le Roi des Belges, S.
A. R. le Grand-duc de Bade, S. M. le Roi de Danemark,
S. M. la Reine d’Espagne, S. AI. l’Empereur des Lran:
cais, S. A. R. le Grand-Duc de Hesse, S. M.le Kox
d’Italie, S. M. le Roi dus Pays-Bas, S. M. le Rot da
Portugal et des Algarves , S. Al. le Roi de Prus»c. j*
Confédération Suisse et S. M. le Roi de Wurtembei b.
En voici la teneur :
Art 1er, Los ambulances et les hôpitaux militaires seront
reconnus neutres, et comme tels protégés et respectés par
les belligérants aussi longtemps qui) s y trouvera de*
blessés. |