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1856. — N° 6.
ANVERS, Dimanche 6 Janvier.
Vingt-unième année.
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Paris.
396
LE PRECURSEUR
Chemin fie Fer. ÜL Terrn° Gand 0*30 9 50 fl-, 11.49, 2.90 J?. 3. Ninovc6.50,9.30 .
- Grams■ Àth 9.30 B., I13. - Brug. et «.tende 0.30, 9.30 £ i.fiO B 3 - Coe..., Heine.. l.rie 6.30,
g.-0 £ , 3. Tourn 9.60 £. par Garni ou par Most,3 parGand.- Calais O..>0,9..>0 £., 3. - Conr.. 6..d), II. m,
K, *.18.’- TirC Liège, Ver». 0.30.9.30 11•>,»■ «o - Land., St-Troao ei Haa.,, It.oO, II.fo, b. - An-
la-rhanpllp Cnloffnefi O 50 É . 8.15. — Gladb., Dus*., Cref., Ruhr. 9.50 E. 8.lu.
U II u L ? D’Anvers pour Dordrecht et Rotterdam 9-50.—D’Anvers pour Moerdyk 7o 0.9-50,5 30.—
H0lldIKl0-D6l.Q8 ■ D’Anvers pour Breda 7-50, 5-30. — De Rotterdam pour Anvers et Breda 11.50- De Moer-
drk rour Anvers et Breda (i 30,2.13, 4.-De Hreda pour Anvers 0-30, 4.13. De Breda p.Doril. et Hott. 10-10.
L e s u, D'Anvers par Be\eren,St-Nicolas, Lekor. et Gand, 6-30, 8 30, 11, 3, G. — De Gand,u-"20
Pays da Waas : 9 ia, u, e-co, s-so.
Journal Politique, Commercial, Maritime cl
PAIX. - LIBERTÉ. - PROGRÈS.
-P
Tant ce qui concerne la Rédaction ou l’Administration s'adresser aux
Propriétaires du PRECURSEUR, MM. Dewever Frères, rue de CAmman,
N» 1236.
JVntnnmonle (An bureau dn Prfcunecr et cher Ions les Directeurs des Postes.Pour Aatcis
UliUtiUclllIJlIte. (r. IJ-Sfl par trimestre. Poorieutle reste delà Belgique, franc de port fr.
13. Pour la Hollande fr. 17; l'Angleterre, fr. 1» ; la France, fr. 23; l’Allemagne, fr. 18 ; Ica
Etats-Unis, le Brésil, les Indes, etc.,fr.27-50.
Insanrions, 25centimes la ligne. — Biclabbs, 50 centimes.
6 Janvier.
BULLETIN POLITIQUE.
Il ne Tant pas être très perspicace pour voir que les préoccupations
de la guerre dominent considérablement les tentatives de paix. —
Quelques ambassadeurs vont et viennent de Vienne à St-Pélersbourg,
lie Berlin à Vienne, de Paris à Berlin, quelques notes circulaires sont
envoyées de droite ou de gauche, quelques journaux discutent ces
notes et répètent tous les matins la même phrase monotone, désespé-
rante :On attend toujours '. — Voilà tout le bulletin de la paix.
Que se passe-t-il au contraire en vue de la reprise de la guerre? —
bans tous les ports de la France et de la Grande-Bretagne, il se fait
d’immenses préparatifs. Les arsenaux maritimes sont encombrés, la
fonte des canons coule à flots incandescents et le fer se tord sur l’en-
clume retentissante. Déjà à Brest, à Cherbourg,à Greenwich de magni-
fiques vaisseaux, des chaloupes canonnières sont prêtes à prendre la
mer. Les deux nations rivalisent de zèle et de sacrilices pour assurer
leur triomphe.
D’autre part les conseils de guerre s’assemblent de tous les points
et cos réunions occupent l’attention aujourd’hui autant et plus encore
que ne le faisaient l’année dernière les congrès diplomatiques.
C’est du )5 an 20 de janvier,nous écrit-on de Paris,que doit se réu-
nir dans cette ville le conseil de guerre.
L'Angleterre sera représentée dans ce conseil par le duc de Cam-
bridge, les amiraux Dundas et Lyons, les généraux Airey et Jones.
Des lettrés de Turin annoncent, de leur côté, que le départ du
générai Lamarmora pour Paris, qui devait avoir lieu le 3 de ce mois,
b’rt élé retardé que de quelques jours, le général ayant été forcé de
garder le lit à la suite d’un accident de voiture, mais que le général
pourra se mettre presque immédiatement en roule, les ministres
étant venus délibérer avec lui dans son hôtel.
Réunis à Paris, les généraux et les amiraux doivent recueillir et
examiner les informations relatives à la guerre qui seront fournies
par les officiers présents. Il parait qu’il ne sera arrêté aucun plan de
campagne et qu’on ne prendra aucune décision slir la marche mili-
taire à suivre. Les membres du conseil adresseront leur rapport à
leurs gouvernements respectifs et ccux-ei donneront des ordres en
conséquence.
A Sainl-Péterbourg, on multiplie les ordres pour élever partout des
fortifications, même autour des Villes de l’intérieur, témoin Kicw, dont
les défenses devront être terminées dans le contant de l'hiver. « L’é-
nergie avec laquelle on poursuit les armements cl les préparatifs de
guerre, dit, à ce propos, le Nouvelliste de Hambourg, s'accorde peu
avec lèS bi nils de paix qui circulent dans toute l’Europe. Le ezar vient
de prendre encore une mesure spéciale en vue de la campagne du
Nord dont il est menacé,
Le général Rüdiger commandant tic la garde a fait publier un avis
par lequel il invite tous tes oRiciers de manne blessés cl devenus
impropres au service de la flotte à prendre du service dans les batte-
ries et redoutes. Cette invitation est motivée parle nombre considé-
rable d’officiers dont on aura besoin au printemps prochain pour le ser-
vice des batteries foncières et des redoutes construites pour la défense
des côtes de la Baltique.
La Russie a raison de s’armer pour la défense des forterbsses si-
tuées sur celle mer ; car au printemps la lutte sera vive cl achar-
née aux abords de Cronstadt. L’Angleterre qui a des revanches
U prendre, équipe pour son compte une flotte terrible. Vingt vais-
seaux de ligne cl dix-huil frégates de fort échantillon, qui reçoivent
en ce moment un puissant armement, seront suivies par une série de
balleries flottantes, de fortes bombardes et de canonnières de plus
faibles dimensions, qui formeront un tolal de 243 voiles capables,
comme on pense bien, de faire tout ce qu'on peut demandé!- d’une
force navale aussi considérable , surtout lorsqu’elle sera complétée
par do nombreux navires que la France prépare pour participer à la
lutte. En sorte que les flottes alliées de la tner Baltique qui se sont
bornées jusqu’à présent à des démonstrations, vont entreprendre une
Æiivre de deslrticlion et s’en prendre aux positions les mieux défen-
dues de ta Russie dans ces parages.
Le correspondant viennois du Constitutionnel lui écrit aujourd’hui,
uw; lettre dans laquelle il cherche à prouver que la Rus'sie doit
accepter le principe de neutralisation de ta mer Noire. Il donne pour
raison l’acquiescement de la Turquie à celte neutralisation. Getle
nation objet d’une première agression entre, sans hésiter, dans la
voie des conccssiohs et la Russie ne peut pas se trouver humiliée de
suivre cet exemple. Une autre raison encore, c’est que la neutralisa-
tion de ta mer Noire ne serait qu’une application nouvelle des restric-
tjonsque l’Anglelcrrc et les Etats-Unis se sont réciproquement imposées,
sans craindre de déroger de leur rang dans l’échelle des nations.
L*i Russie ne peut se dire plus jalouse de son honneur que ne le sont
fa Grande-Bretagne on les Etats-Unis. — Nous doutons beaucoup que
Ja Russiese laisse convaincre par ces bonnes raisons.
D’après une correspondance de Londres publiée par le Nord, le bruit
a couru dans cette ville que les Turcs venaient d’essuyer une nou-
velle délaite. On disait qu’Omcr-Pacha avait été attaqué par un déta-
chement de l’armée du général Mourawicfl, et que les Turcs, vaincus
malgré une résistance opiniâtre,avaient été obligés de battre en re-
traite sur Redout-Kalé, laissant sur le champ de bataille 5000 morts
et blessés.
Celte nouvelle ne s’est pas confirmée et tout porte à croire que le
correspondant du Nord avait puisé scs renseignements à une mau-
vaise source. : ; '
Les dernières nouvelles de Stockholm sont de nature à fortifier l’o-
joniott que la Suède ne considère plus comme impossible ni môme
comme très éloignée l’éVentualilé d’une participation à la guerre. Le
tïtiflÇslôrc de la guerre refuse aux officiers les congés qu’ils sollicitent,
'que,jusqu’à présent, il avait fort libéralement accordés. Le général
Bloch, ministre de la guerre de Norwègc et commandant du contin-
gent norvégien, a été appelé h Stockholm. On suppose naturellement
qu’il s’agit de mettre ce contingent sur le pied de guerre.
Trois des anciens ministres danois dont ie procès est pendant de-
vant la Haule-Gour, MM. Oërslcd, Biulime et le comte de Sponneck,
sont précisément les candidats qui ont le plus de chances d’êlrc élus
dans la capitale comme membres du Grand conseil du royaume. Ce
n’est pas une des moindres anomalies que nous offre la situation
intérieure du Danemark.
Par lettres patentes du roi de Danemark, en date du 22 décembre
dernier, la Diète provinciale du duché de Hoislein est invitée à pro-
céder sans délai au choix des membres a («pelés à représenter le duché
a la Diète générale du royaume. A Copenhague les élections pour le
Rigsraad auront lieu au commencement de février.
Depuis le 20 novembre, les conférences sur les péages du Sum),
devaient s’ouvrir, le 2 janvier U Copenhague, entre les délégués dos
divers gouvernements.Ces conférences sônLaujourd’hui remises indé-
finiment.
On sait que la Consulte d’Etat pour les finances siège en ce moment
à Rome, et s’occupe du budget pour l’année 1856. D’après le tableau
des dépenses cl des recettes, présenté par Me' Ferrari, ministre des
finances, le déficit pour 1856 serait de deux millions d’éeus romains.
Entre autres mesures proposées par M«‘ Ferrari, pour combler co
, déficit, on cilc un nouvel impôt à mettre sur les capitaux garantis par
hypothèque. Il paraît que la consulte s’oppose à cette nouvelle impo-
sition On croit néanmoins qu’elle sera (adoptée par le gouvernement.
J'iusicurs personnes, arrêtées à la suite de la découverte du complot
Maneini, viennent d’être mises eu liberté. Le juge instructeur a, celte
lois,fait preuve do beaucoup d’activité cl d’une louable impartialité.
il nous vient indirectement par Rome des nouvelles assez impor-
tantes du Mexique. On assurait dans la ville papale, à la date du 3i
décembre, que le nouveau piésidcnldc la République mexicaine sup-
prime la légation qui représente ce pays à Rome, et a ordonné au
ministre qui y résidait de cesser ses fonctions. Cette mesure aurait
meme déjà reçu un commencement d’exécution; ou cachette les ar-
Ghivcs, En outre, les jésuites seraient expulsés du territoire de la
République et la liberté des cultes y serait autorisée. Nous savions
par les renseignements transatlantiques que le clergé mexicain était
hostile au nouvel ordre de choses ; les récentes résolutions que le
pouvoir qui a succédé à Sanla-Anna menace de mettre à exécution
ne pourront qu’aggraver cette inimitié.
Les journaux de Londres annoncent qu’une compagnie de capita-
listes anglaisa consenti à se charger de la construction du chemin de
ïfr de Lisbonne à la frontière d’Espagne. De son côlé, le gouverne-
ment espagnol tiendra sans doute à honneur d'activer autant que
possible l’établissement des voies ferrées dans la Péninsule. Ainsi,
le réseau du continent européen se complète de pins en plus, et on
peut entrevoir le moment où une ligue non interrompue reliera Saint
"élersbourg à Lisbonne.
Nous publions plus bas une proclamation de l'empereur d'Haïti,
adressée aux habitants des provinces de l’Est. Faustin ir, dans un
style qui lui est propre et qui n’est pas dépourvu d’une certaine vi-
gueur, annonce aux provinces insurgées qu’il va châtier les meneurs
'T combler les vœux des habitants en les réduisant au joug de l’obéis-
sance. — Reste à savoir si ceux à qui il s’adresse seront très heureux
ue subir ce joug. — Le document est contresigné par plusieurs per-
sonnages oiticiels, parmi lesquels noua'remarquons le nom caractérisé
du duc de ta Bande-du-Noid.
Quand les fraudeurs se chargent, à leurs risques et périls,
d’introduire la plupart des fabricats dans les pays limitro-
phes, moyennant une prime de 7 ou 8 p. c., quand le com-
merce interlope s’exerce, au.su de tout le monde, dans de
telles coiidiilotls; quand la France, malgré son triple rayon
de douane et toutes ses commutations de peines, reçoit des
quantités considérables de produits Suisses, Allemands,
Anglais, Belges, dont il n’est pas fait mention dans les
livres de la douane ni dans les statistiques du gouverne-
ment ; lorsque toutes les nations intelligentes en sont
venues à reconnaître cette vérité, le Constitutionnel trouve,
lui, que non seulement uh droit de 20 p. c. sltrles fabricats
étrangers est insuffisant, pour protéger l’industrie française,
mais que l’on doit en outre maintenir les taxes dont sont
frappées les matières premières.
Voici les raisons qu’il en donne :—« il faudrait, dit-il,
supprimer les droits sur le colon, les droits sur la laine
brute. Mais il reste h savoir si, dans le premier cas, le tré-
sor est disposé à renoncer à un revenu de 15 à 18 millions,
sans aucun profit pour le consommateur, et, dans le second
cas, si l’on veut priver l’agriculture de la protection dont
elle jouit aujourd’hui. »
Ces arguments sont plus qu’usés aujourd’hui; On les a
employés, en Angleterre, lorsque la réforme douanière a
été entreprise pour la première fois ; on s’en est servi,
lorsque l’on en a élargi le cercle ; on les a vus reparaître
à l’horizon, quand il s’est agi de la réforme postale. Des
lamentations toute aussi retentissantes que celles du Con-
stitnlibnnèl së sont fait entendre, mais l’expérience n’a pas
tardé à prouver combien elles étaient dénuées de sens. Le
trésor public n’a rien perdu. Aucune réforme libérale n’a
porté préjudice aux finances delà Grande-Bretagne. Loin
de là ; les ressources de l’Etat se sont accrues par suite de
la position plus avantageuse dans laquelle se sont trouvés
les travailleurs.
En Hollande, la même épreuve a donné des résultats
identiques; Esbce que !a réforme postale, quoiqu’incom-
plète encore, a porté le moindre préjudice au trésor belge?
des gens qui raisonnent comme le Constitutionnel, préten-
daient aussi qu'il y aurait de grandes pertes pduf l’Etat ;
qu’il était presque insensé de sacrifier le présent pour
l’avenir, sous les auspices de théoriciens-utopistes. Eh
bien ! l’Etat,, loin d’avoir essuyé le moindre dommage, a vu
se créer pour lui une nouvelle source de revenus, source
d’autant plus certaine qu’elle est alimentée par le bon
marché;
Voila qtieis sont les fruits que produisent les réformes
libérales. Elles offrent aux gouvernements des avantages
bien plus assurés que les mesures restrictives. Les condi-
tions laites au commerce et à l’industrie sont infiniment
meilleures, puisque les matières essentielles peuvent s’ob-
tenir à des prix plus lavorables, grâce à la concurrence.
Quand le Constitutionnel va jusqu’à dire que le libre en-
trée du rotoh brut, de la laine brute serait sans aucun profit
réel pour le consommateur, il nous répugne d’exprimer-
toute notre pensée. C’est un de ces égarem nls que nous
ne voulons pas même chercher à expliquer. Nous nous de-
mandons seulement comment il peut se faire qu’un journal
de cet ordre puisse émettre une pareille idée.
Commencer par dire que la France est incapable de sup-
porter les droits d’un tarif uniforme, à raison de 20 p. c.,
même sur les matières premières, et prétendre que l’abaisse-
ment de ces droits, que leur abolition serait sans profil pour
le consommateur, c’est faire injure au bon sens public. N’est-
ii pas clair comme le jour, n’a-t-on pas à chaque instant
la preuve, que la concurrence est cause efiieiento du bon
marché? N’est-il pas en même temps juste de reconnaître
que les fabricants, protégés, eux aussi, par des droits de
douane élevés, sont autorisés à Vendre d’autant plus cher
leurs produits aux consommateurs, qu’ils sont obligés de
payer à plus haut prix les matières dont ils ont besoin,
pour travailler ? —Qui subit les conséquences de toutes
ces charges fiscales? N’est-ce pas le consommateur, ce même
consommateur pour qui, au dire du Constitutionnel et des
protectionnistes, la réforme douanière serait une super-
fluité? 1
Nous aimons ces excès de déraisonnement chez nos
adversaires. Ils ne peuvent qu’être utdes à notre cause.
Poslc. — Chemin de fer.
Nous avons voulu, par un article inséré hier dans notre
feuille, (aire ressortir l’ingénieuse combinaison adoptée
depuis !e lr janvier pour le départ des convois du chemin
de fer. Nous ayons admiré et signalé à nos lecteurs l’esprit
heureux et plein d’à propos des employés supérieurs de
celle administration qui passent leur temps à faire et dé-
faire, à défaire surtout ce qui est organisé. Aussi le com-
merce dont ils favorisent avec zèle et dévouement les inté-
rêts, les porte-t-il dans son cœur.
Les employés en question n’apprendront pas sans éton-
nement que par suite de la mesure qu’ils ont adoptée et
dont ils se sont bien gardés de mesurer les conséquences,
une lettre mise à la poste à Anvers après 2 heures 15 m.
de relevée en destination de Bruxelles, Gand ou Louvain,
ne parvient plus à son adresse que le lendemain vers 9
heures ! — La poste aux chevaux était bien plus expédi-
tive et nous demandons à y revenir.
Dire pourtant que nos chemins de fer marchent avec
une merveilleuse rapidité et que si ces messieurs avaient
quelques onces de sens commun, le transport des dépê-
ches pourrait se faire en moitié moins de temps. — Il ne
faut pourtant pas une grande intelligence ni une somme de
connaissances très étendue pour arriver à prévoir les in-
convénients d’une fausse mesure. Que si les gros bonnets
trouvent trop pénible de réfléchir, trop difficile de combi-
ner, ils peuvent appeler le premier expéditeur venu ; il les
aidera de ses lumières.
Nous espérons que la Chambre de Commerce d’Anvers,
ne restera pas inactive en présence des justes griefs de
notre population et qu’elle réclamera do M. le ministre des
travauxpubiies une organisation plus rationnelle du service
postal.
La iilupaiT tics administrations tlo bienfaisance du pays possèdent
de nombreuses propriétés, d’une étendue très restreinte, qui se trou-
vent complètement enclavées, ce qui les met, sous le rapport du fer-
mage à en retirer, tout à fait à la merci des propriétaires dans les ter-
rains desquels elles sont comprises. La valeur de ces propriétés s.e
trouve singulièrement réduite par un semblable état de choses, et ce
serait une excellente spéculation que de les vendre pour en remployer
le montant d’une façon plus productive.
Le bureau de bienfaisance de Stcene (Flandre occidentale), vient
de donner à ce sujet un exemple à suivre. Il a obtenu de l’autorité
compétente l’autorisation de vendre un peu plus de quatre hectares
le terrains enclavés dont il était propriétaire, et qui, morcelés en
vingt-sept parcelles, lui rapportaient un fermage annuel de 174 fr.
L’adjudication, qui a eu lieu ic27 juillet dernier, a produit une somme
•le plus tic quinze mille francs. En plaçant ce capital eu fonds belges
a 4 1/2, achetés au taux actuel de 91, le bureau de bienfaisance de
Sleenc se créera un revenu supérieur de 550 fr. à celui qu’il percevait
autrefois.
C’est donc une petite question qui peut avoir de grands résultats,
il n est pas indifférent en effet, à l'heure actuelle, d'augmenter dans
■me proportion considérable les ressources dont peut disposer la
bienfaisance publique. D'un autre côté, l’agriculture gagnerait aussi à
i adoption de la mesure dont nous parions, de pouvoir mettre en
plein rapport des terres actuellement incultes ou tout au moins mal
cultivées, à raison de leur situation. I! y aurait donc là création
d’une nouvelle richesse pour le pays, tandis qu’aujourd’hui il arrive
cuvent que le droil de passage à payer pour avoir accès de la roule
•u terrain enclavé s’élève à qn chiffre gui déliasse celui du lover de
la parcelle.
M. R. Macrack, consul do Bclgiqucà Moulmcin (Indes orientales),
a adressé le 5septembre dernier, au ministre des affaires étrangères,
un rapport sur l’extension et la nature du commerce de cette place
importante,dont la fondation ne remonte qu’à 1823, cl qui compte
aujourd’hui une population de 50,000 âmes.
Le ministre a reçu également : 1° de M. Dcsoignie, consul de Belgi-
que à Avilès (Asturies), le résumé sommaire des transactions entre
cette province et la Belgique, sous pavillon belge, pendant les années
1854;
2° M. Gyssi, consul à Corfou (iles-loniennes), des renseignements
d’un haut intérêt sur le commerce des sucres raffinés, qui est suscep-
tible d’un grand développement dans ces contrées ; t
3° De Mi Schembri, consul à Malle, un rapport sur l’introduction
dans la culture mallaise de la pomme de terre de provenance belge,
qui a parfaitement réussi dans ce climat ;
4° De M. Bitord y, consul à Nice, une indication résumée des causes
qui ont fait-déchoir le commerce et l'industrie de cette ville du rang
qu’ils occupaient, et d.:s branches de ce commerce qui ont encore
quoique importance aujourd’hui.
5° De M. De Gock, consul à Lille, un rapport spécial sur les modifi-
cations et perfectionnements que les manufacturiers de celle ville
s’occupent d’introduire dans l’industrie linière.
Tous ces documents sont publiés par le Moniteur.
Banque Nationale. — Situation au 30 déc. I8öö.
Publicalion mensuelle, jtrcsciile par l'arlicle 22 de la loi du 5 mai lSàO.
ACTIF.
PASSIF.
25,000,000 »
Capital...................... »
Actionnaires................... 8,753,000 »
Encaisse métallique............. 55,286,513 801/2 »
Contre valeur de l’or belge dé-
monétisé......................... 7,987,500 » »
Portefeuille à Bruxelles et dans
leseompt.rseteffelsà l’encaiss.1 74,515,604 75 »
Billets debanque en circulation. » Oj^rêO^O »
Fonds publics et bons du trésor. 8,057,781 25 »
Fonds publics de la réserve.... 1,182,967 51 »
Réservé.................................. » 1,182,068 12
Comptes courants......................... » 34,208,487 80 I 2
Or belge démon, ret. delà circui. » 7,987,300 »
Versement des actionnaires .. » 272,050 »
Crédits ouverts en vertu de l’art.
26 de la loi du S mai 1850. ... 4,874,000 « »
Avancessurfondspublicsbelges. 5,002,873 28 »
! mmeubles,matériel et mobilier. 653,110 3? »
Divers................................. » 1,080,664 87
167,212,550 79 1/2 167,212,350 79 1/2
Nouvelles de ia Guerre.
Voici le texte de l’ukase qui porte la nomination du prince
Menscltikoff au gouvernement de Cronstadt :
Nous ordonnons au membre du conseil de l’empire, général adju-
dant amiral prince Mencbikoff (ci-devant chef d’état-major de la
marine, commandant en Crimée) de prendre possession des fonctions
de gouverneur gênerai militaire de Cronstadt, avec tous les droits,
pouvoirs et privilèges réservés aux commandants en chef d’une armée
en temps de guerre, comme le prescrit le règlement pour l’adminis-
tration de l’armécj du 5 décembre 1815, et en soumettant à ses ordres
les troupes déterré et (le mer à Cressladt, tout en conservant ses
autres dignités et fonctions.
Les lignes suivantes, du Morning-Post, sont de nature à
faire pressentir la rigtrureuse impulsion qui sera donnée
aux prochaines opérations dans la Baltique :
Ce n est pas sans impatience et anxiété que nous attendons la troi-
sième et, nous l’espérons sincèrement, décisive apparition de notre
lloilc dans la Baltique. Celte fois clic s’y rendra avec des forces suffi-
santes pour vaincre les difficultés qu’elle y rencontrera. Elle ira, nous
en sommes convaincus, avec la plus ferme résolution de montrer que
les marins an; lais ne sont pas moins actifs, audacieux et habiles
qu’ils l’étaient il y a cinquante ans; <|uc la grandeur des navires qu’ils
commandent no les écfasd pas ; que les capitaines sont vifs et de
sang-froid, dés hommes aussi vigoureux cl entreprenants qu’ils
l’étaient dans les grands batailles des anciens teins. Sweaborg et
Kinbourn ont montré, cônihie Opérations purement préliminaires,
toute l’étendue des forces dont nous disposons et dont nous sommes
à la veille de faire usage.
La Russie, dans les folles résolutions qu'elle parait vouloirnrcndre,
appellera sur elle, dans la Baltique, l’infliction d’une terrible leçon.
Ce n’est pas vainement que nous préparons des forces navales aussi
formidables ; nos batteries flottantes ci nos bombardes ne se balance-
ront pas paresseusement sur les vagues, nos canonnièfeS Hess borne-
ront pas à des tirs d’essai.
La rapidité et l'activité déployées dans les travaux engagés dans nos
arsenaux et dans nos docks, ont un but bien arrêté. Quand le temps
sera venu où l’Angleterre verra une fois de plus la flotte delà Balti-
que sortir de nos ports, elle n’aura pas seulement le spectacle du dé-
part de la plus grande force navale tjui ail jamais quitté ses rivages,
mais clic sentira aussi que ces escadres s’en vont, non pas unique-
ment pour prendre la domination sans conteste des mers russes, mais
bien pour rechercher et détruire les navires qui, jusqu’à présent, sc
sont cachés à leurs regards à l’abri des canons de ces forts que nous
sommes maintenant préparés à défier et à forcer.
En prenant les mesures militaires pour repousser l’armée
ottomane qui avait envahi les provinces russes d’Abkhasie,
de Gourie, de Mingrélie et d’Imérétie, le prince Bcbutoff
jugea nécessaire d’adresser une proclamation, rédigée eu
langue de Grousinie, à la noblesse de ces provinces. Voici
le texte de cette proclamation traduit de Y Invalide russe :
« Princes illustres, nobles gentilshommes !
» Vous savez que sur les grands du pays reposent les fondements
de la vie sociale et qu'ils précèdent toujours les petits dans iesépreu*
ves auxquelles les peuples sont soumis.
» Une épreuve attend maintenant votre pays, où la foi chrijtiénno
est établie dès les temps des apôtres, où les forces des ennemis odt
toujours succombé devant voire fidélité envers les Tsars.
»La raison pour laquelle l’ennemi s’est levé contre notre Empereur,
le seul Tsar orthodoxe qui soit au monde, n’est pas inconnue : ils ont
envié sa puissance, ils ont été jaloux que lui, plein d’amour pour les
hommes, conformément à la loi du Sauveur, eût demandé pour les
chrétiens demeurant dans la Turquie un soulagement à leurs maux et
à leurs souffrances. Trois puissances, qui s’appellent chrétienne, se
sont confédérées avec l’ennemi des chrétiens et se sont proposé de
renverser la grandeur de la Bussie, pour détruire en même temps le
toit à l’ombre duquel nous reposons aujourd’hui.
»Lc Turc,en entrant dans votre pays béni,lui fait un outrage sanglant,
il menace de défruirc la foi observée par vous inébranlablement dans
le cours de 1800 années; il menace de détruire tout ce sur quoi votre
prospérité est basée : les églises où reposent tos illustres ancêtres :
les maisons qui abritent les femmes, vos enfants et votre bien, ia
dignité par laquelle les (dus hauts se distinguent des plus bas et qui
est de tout temps votre privilège.
» L’ennemi n’a pas pensé que , dans vos prières au Tout-Puissant,
vous lui adressez ces mots: Rend mon cœur pur, ô mon Dieu ! et
qu’une âme juste demeure dans mon corps. « Il n’a pas pensé , (pic
votre foi a été arrosée de votre sang et que ia prospérité de vos famil-
les est placée dans votre main, qui jamais ne s’est lassée dans la voie
de ia fidélité.
» Notre gouvernement est persuadé qu’il n’y en a pas un seul parmi
vous qui ne f uisse discerner le mensonge de la vérité et éviter les
pièges des ennemis.
» Fidèles à l’Empereur et à son service, vous avez souvent versé
votre sang dans des circonstances où4c danger n’élail pas si immi-
nent. Maintenant l’ennemi est devant vous; il a déjà franchi vos fron-
tières, il veut affliger le cœur de l’empereur par votre misère, par
voire perle, par la destruction de votre loi et de vclre prospérité.
» Le temps de l’épreuve envoyée par les décrets impénétrables do
Dieu, est venu ; il vous faudra purifier votre pays, autrefois béni par
saint André le protoclèsc cl les saints martyrs, aujourd’hui souillé par
les pieds des ennemis; il vous faudra veiller à ce que dans les églises
les os de vos aneêlres ne soient pas outragés: il vous faudra maintenir
la dignité de vos personnes, défendre d’outrager et de violenter vos
femmes, vos. enfants et vos propriétés, afin de faire éclater à jamais les
legs précieux de vos pères, votre tidé.ité envers Dieu et envers notre
monarque.
» Aimez vous tous, armez les paysans et vos serviteurs, unissez-vous
aux troupes victorieuses de la Russie, qui verse son sang pour vous,
montrez à l’ennemi que vous ôtes les fils de ces nobles Imérétiens,
Crousiniensel Mingréliens, qu’il u’a pu vaincre dans les lempsanciens.
» Maintenant, il dépend de vous que celte guerre avec l’ennemi
devienne ia cause du peuple entier et soit soutenue dans toute l’éten-
due du pays. Votre bravoure et la rapidité de vos mouvements sont
connus. Derrière chaque arbrisseau, dans chaque repli de terrain,
derrière chaque pierre, en tout lieu préparez lui la mort, afin que
l’adversaire infatigable de notre foi apprenn; enfin qu’il est indigne
d’être enseveli en terre chrétienne et bénie, qu’il sache que vous l’en-
fouirez là où les cloches de l’Eglise ne résonnent pas, dans les lieux
qui servent d’abri aux bêtes sauvages !
» Salut à vous, au nom du Seigneur, princes illustres cl gentils-
hommes nobles, élevez au-dessus do vous le signe victorieux de la
croix cl, en avant lotis, pour chasser l'ennemi !
» Eh l’absence du gouverneur de la Transcaucasie,
« Le lieutenant-général, ifrince utijam t 1.»
EHPIRte DH^JTI.
ADRESSE.
FAUSTIN Ier, Empereur d'Haïti, aux Haïtiens.
« Haïtiens !
» Quand la libre volonté du peuple me confia les rênes dé l’Empire,
je jurai de veiller au maintien de notre Constitution, et je pris avec
moi-même l'engagement de consacrer tous mes efforts à la prospérité
de mon pays. .
» Aussi, ce ne fut pas sans une profonde douleur que je vis se pro-
longer la fatale scission qui, depuis douze ans, rend étrangers les uns
aux autres, les enfants du même sol. Eclairé par un amour sincère
de mon pays, je compris les funestes conséquences de cet étal do
choses dont la prolongation ne pouvait que paralyser la prospérité
publique, et compromettre notre nationalité en réveillant chez l’étran-
ger ces idées de convoitise de noire territoire, auxquelles une longue
union de tous les enfants-d’Haïti les avait contraints de renoncer.
» Après avoir dompté les factions qui troublaient l’Empire à mon
avènement, après avoir comblé le gouffre des révolutions, je voulus
compléter ma tâche en ralliant tous les habitants de notre ile autour
du glorieux étendard qui guida nos pères à la conquête d'une patrie.
n Naturellement peu porté à la violence, je pris la résolution' de
ramener par la douceur au giron de l’Empire les haïtiens de l’Est
égarés par l'ambition de quelques hommes plus soucieux de leur bien-
être que du salut de notre commune patrie. Par l’eDtremise bienveil-
lante des représentants de la France et de l’Angleterre, je fis le pre-
mier, des ouvertures pacifiques qui furent accueillies avec ie plus
vif enthousiasme par la population de toute la partie orientale de
l’ile, et ma modération aurait été couronnée déjà d’un succès com-
plet sans l'affreux despotisme à l’aide duquel les chefs de ces popula-
tions étouffent chez elles toute manifestation à cet égard.
« Haïtiens de l’Est,vous avez assez souffert. Quoiqu’éloigné de vous,
je n’ai jamais cessé de compâlir à vos maux, de songer à votre déli-
vrance. Assez et trop longtemps vous avez été le jouet de l’ambition
de quelques intriguants; assez et trop longtemps leur despotisme om-
brageux a baigné de votre sang le sol de la patrie et jeté le deuil au
sein de vos familles ! Combitffff la mesure, ils ont osé même concevoir
la criminelle pensée de livrer né.'ré pays à l’étranger. Les pervers !
ils n'accompliront pas leur infâme pfôjfd, car Dieu me conduit vers
vous. — Je vous tends une main paterne???, pour vous arracher à
l’abîme où vous précipite, à votre insu, la mauvaise toi de ceux qui
vous dirigent Laissez les courir seuls à leur perle. Vsnez à inoi avec
confiance ; j’ai jeté un voile sur le passé ; je vous accueillerai avec la
loic d’un jièrc qui retrouve des fils dont il n a cessé de souhaiter le
retour.
» Quant à vous, officiers et soldats de ma fidèle armée, vous savez
que j’ai juré de consolider l'avenir de mon pays, et de travailler au
bonheur de tous ses enfants.— Une partie de nos concitoyens souf-
frent. leurs vœux nous appellent, marchons à leur délivrance !
» Si, contre mon attente, ceux qui font violence aux vrais sentiments
des haïtiens de l’Est persistent à s’opposer à leur retour au giron de
l’Empire, malheur à eux, car j’ai le chaleureux concours des braves
que je suis fier de commander.
» Vive la Constitution !
» Vive l'Indépendance !
« Vive l’Union ! ....
» Donné au palais national du Port-au Prince, ie 8 décembre 4855,
an 52", de l’indépendance, et de notre règne le 7e.
» FAUSTIN. »
Par l’Empereur :
Le ministre de l’intérieur l’agriculture, dnc de la
Bande-du-Noré; U'Hvppolite.
ESPAGNE. *
(Dépêches télégraphiques.)
Madrid, samedi 5 janvier.
t'u manifeste catalan vient de paraître conire le nouveau projet de
tarif des douanes présenté aux Cortès par le ministère.
AN G I.I T F II H F,
Londres, 5 janvier.
Un côffsêil i été ÎCiUl hier au ministère de la guerre. Etaient pre-
sents : le vicomte Palmcf-stou, le Cûtntc de Clarendon, lord Panmure,
le comte Granville, sir Cfisriés Wood. premier lord de l’amirauté, sir
Edmund Lyons et te vicomte Mardinge. On pense qu’il s’agissait de
délibérer sur le prochain conseil de güsrre qui doit se tenir à Paris,
— Le liculenanlgénéral sir Colin Campbell, doit partir demain ou
lundi pour le siège de la guerre, viâ Marseille. Sir Colin aura lecom-
mandcmcnl de trois divisions ; les autres trois seront respeelivcmcul
commandées par les généraux Eyrc, Barnard et Rokeby.
— I.'UnitedService Gazelle annonce que le vice-amiral sir Michael
Seymour, qui commandait en second la flotte de la Baltique, a com-
plètement perdu l’usage de l’œil qui avait été atteint par l’explosion
d’une machine infernale, dans ie golfe de Finlande, l’été dernier.
— On annonce la mort du marquis d’Aylesbury, décédé hier à sa
résidence de Zotlenham Park, près de Malborough. Son fils, le comte
Bruce, déjà pair d’Angleterre, succède à ses titres et à ses biens.
-- Les espèces apportées par la Tgne forment lopins important,
envoi de éé genre qui soit jamais arrivé à Soulhampton, sur un seul
navire. Elles se monlalent à 600,000 :£ ou 15 millions de francs Prcs-
qu’en même temps que la Tgns cnlraitdans le port, le Pera en^ sor-
tait avec un chargement de 500,000 £, soit 7 millions et demi d’or et
d’argent pour les Indes-Orienlales.
—On vient de publier les états du tratiedu chemin de fer du Royau-
me-Uni pour l’année 1855 ; les recettes se montent à 20,245,3)5 £,
pour 7700 milles de voies ferrées. L’année 4854 n’a produit que '£
(8,5)1,855, ce qui donne une augmentation de 1,704,400 £ pour 4855.
En dehors des lignes que ces chiffres concernent il y a quelques au-
tres chemins qui n’ont pas publié leurs états; mais ils ne compren-
nent en lout que 548 milles et ou calcule leur Irafic pour l’année
à 880,000 £ à ajouter au chiffre ci-dessus.Ce qui ferait une recette de
21,123,515/t pour8,240 milles de voies ferrées, soit, 2567 £ par mille
SITUATION DE LA BANQUE D’ANGLETERRE
pendant la semaine qui a fini le 29 décembre 1855.
DÉPARTEMENT D'ÉMISSION.
Billets émis
£24,664,465
Dette du gouvern"1. £lf,0lo,)nn
Autres valeurs . • 5,459,900
Espèces, lingots d’or 10,189,465
£ 24,664,465
Capita! des propriél. £ 14,553,000
...! r. CITK rrcio
Reliquat
Dépôts publics (y com-
pris l’échiquier,com-
missaires de la dette,
caissesd'épargnes et
comptes de dividen»)
Autres dépôts. . •
Billets à 7 j. etautres.
£ 24,664,465
DÉPARTEMENT DE LA BANQUE,
Valeurs du gouverne,
ment,y compris l’an-
nuité d’amortissem1. £ 10,425,292
3,235,328
5,81-
12,302,515
. 802,908
£ 36,797,680
Autres valeurs. . .
Billets...............
Espèces d'or et d'arg.
49,777,860
5,965,850
630,678
' £ 36,797,680
BOURSE DE LONDRES DU 5 JANVIER.
• Les fonds anglais continuent à être lourds,mais on ne peut Signaler
qu’une baisse de f/8 pourcent sur la clôture d’hier.
Les fonds étrangers ont été très inactifs. Les Turcs ont été un peu
plus fermes. .
11 ne s’est presque rien fuit dans les chemins de fer.
Cours de clôture. —Fonds anglais: Consolidés, 87 l/8ati 10 janvier,
coupon détaché ; 5 0/0 réduits, 87 1/4, nouveaux 5 0 0, 87 f/2 à 3 4 ,
banque 207. , „ ..
Fonds étrangers: Turcs6 0,0 81 1/8 à3/8; d» 40/0 4 à<W4d escompte.
Mexicains, 19.5/8 à 20 ; Chilien 6 0/0, 401 ; Brésiliens, 5 0/0 1829 et
1839, 97 f/4 ; Espagnols, anciens 3 0,0, 38 5/8, coupon détaché; d»
noureaux différés, 21 f/8 à 1/4 ; coupon détaché ; d» passive, 7 à 7 1/8;
Hollandais 4 O q, 94.
Chemins de fer Belges : Jonctions de l’Est, I 1/2; Grand-Luxembourg
(actions constituées) 3 5 4.
FRANCE
('Correspondance particulière du précurseur.)
Paris, 5 janvier.
Comme il n’est arrivé aucune nouvelle de nature à modifier l’opi-
nion désormais bien arrêtée du public, en ce qui concerne le néant
des chances pacifiques, et que les bruits même font défaut à ce sujet,
vous comprendrez que je n’ai rien de plus à vous mander sur ce sujet
aujourd’hui qu’hier. M. Lctellic.r, dans l Assemblée nationale, est ie
seul qui manifeste encore l’espoir de voir aboutir la mission du comte
Eslcrhazy elle motif qu’il donne à celle espérance, c’est qu’il y a déjà
huit jours que M. d’Estcrhazy est à Sl-Pétersbourg et qu’il ne lui a en-
core été exprimé aucun refus,ce qui doit faire supposer que telle n’est
pas l’intention du czar qui, sans cela, aurait aussitôt formulé sa réso-
lution négative.J’avoue, pour mon compte,qu’un refus aussi immédiat
étaitchose impossible,car il indiquait un parti pris à 1 avance et consti-
tuait en tous cas, vis-à-vis de l’Autriche, un procédé insultant; tandis
qu’un refus formulé au bout de quelques jours exclut toute prévention
et semble dicté parles plus mûres réflexions.
c’est décidément du 15 au 20 qu’auront lieu les séances du conseil
de guerre sous la présidence de l’empereur.
On m’affirme au surplus que S. M. ne présidera que deux de ces
conseils, et pendant leur intervalle il sera tenu au ministère de la
guerre dés conférences, afin d’établir un commencement d entente
sur les matières en discussion, |