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Le général Canrobert est malade depuis quelques jours et il serait
possible qu’il ne.put assister aux délibérations qui vont avoir lieu. En
tous cas, le prince Napoléon a sa place marquée à côté du dm; d',
Cambridge, puisqu’il paraît dès à présent arrêté que tous les 'lûux au-
ront un commandement dans le Nord dès le commencement de la
campagne.
1.0 marquis Antoniui, ambassadeur de Naples, est malade depuis
quelques jours; on dit que c’est tVâï suite de l’émotion qu’il a ressen-
tie de l'accueil de l’empereur ç.ux Tuileries le lr janvier. Voici au sur-
plus les paroles exactes adressées par S. M. ü cet ambassadeur ; M. le
marquis, je regrette beaucoup que nos deux cours soient aussi mai
ensemble.
On assurait aujourd’hui, dans quelques cercles, qu’il était arrivé
des nouvelles apprenant qu’il régnait dans les f/rovintes Rhénanes,
une certaine agitation dans le sens de la politique occidentale. A
Itonn, nolam.voént, les étudiants auraient fait des manifestations
contre la Russie, cl à Mayence il y aurait eu également, pour des
TTiolifij politiques, une collision entre des soldats autrichiens et
Prussiens.
Depuis le commencement du mois la Banque de Fiance fait des
affaires considérables. Il est vrai de dire aussi-, qu'elle admet main-
tenant à l’escompte la totalité des bordereaux qui lui sont envoyés
et qui se trouvent conformes il ses (Q/rnières résolutions.
Parmi les banquiers, attends par la liquidation de la bourse, on
cite M. M ... qm perd, îssurc-t-on, plus d’un million.
A l’exception du Palais-Royal, les théâtres ont fait peu d’argent
pendant le cours du mois dernier. Aussi en ce moment, tous redou-
blent-ils d effort% pour attirer lo public. Ta porte St-Martin surtout, a
lait des trai^ énormes pour mouter 1 'Oratie de M. Dumas.
(Oerréspondancç particulière du iRÉcimsnun.)
parts, S janvier.
Décidément-la question devient de plus en plus européenne. D’a-
près tous les renseignements qui me sont donnés, la Crimée ne sera
{dus qu’un théâtre secondaire de la guerre et la défense de la Turquie,
Bien que cause première du grand conflit qui agite le inonde, 11e sera
{dus, pour ainsi dire, que le drapeau de la guerre, elle cessera d’en
être le but. Le but, le but réel, o’est la défense de l'EurOne'civilisée
contre les envahissements de la Russie. La Turquie, H ftut cil convenir
est, comme nation, peu digne de l’intérêt ft-j’on lui témoigne et les
puissances occidentales sont de plus en plus mécontentes de son
attitude et de son impuissance dans les circonstances ou elle devrait
faire preuve de tant d’énergie. Vous aurez sans doute remarqué, à ce
sujet, un article tiès vif mais aussi tout plein de vérités, publié avant-
iiier par le Times, Cet article est 1 expression lidèle de la pensée de
l’empereur et de lord Palmerston, cl il est inspiré par un membre du
cabinet de St-James. L’affaire de la Suède va prendre aussi des pro-
portions plus importantes qu’on ne le croit encore. On a comparé la
position de la Suède à celle de l’Autriche. La comparaison n’est pas
■exacte; c’est bien plutôt à la Turquie qu’elle pourrait être assimilée-
non pas comme valeur de nation, car la Suède est bien supérieure à
cette caduque nation ottomane, mats comme élan! 'aussi exposée aux
ambitieux projets de la Russie. La Russie rêvait en effet du côté de la
suede les memes envahissements que du côté de la Turquie, et elle
atténuait pour montrer ses exigences qu’elle eût réussi à Constantino-
ple. Lorsque la guerre a été déclarée et que 1; Russie a vu la supréma-
tie de la mer Noire lui échapper, ellen voulu un instant se rattrapper
dans le Nord cl scs projets, éven;L,s ma!gré lo scorcl avoc |cqUtii iifl
e aiel1.1 Tnéucs, ont poussé 'ia sl(ù(ie à signer avec les puissances occi-
I sur l'avis conseil d’administration du corps, et 1,500 fr. à la libé-
| ri’jtin'définitive du service ;
2° À la haute paye de rengagement de dix centimes par jour.
Tout rengagement contracté pour moins du sept ans donnera droit,
jusqu’il quatorze ans de service :
l'! A une somme de 230 fr. par chaque année do rengagement, dont
100 fr. payables le jour du rengagement ou de l'incorporation ; 30 fr.
soit à la même époque, soit pendant le cours du service , sur l’avis
du conseil d’administration du corps, et 100 fr. à la libération défi-
nitive ;
2° A la haute paye de rengacemehit de dix centimes par jour.
Après quatorze ans de service, le rengagé n’aura droit qù’îi la haute
paye journalière de rengagement de vingt centimes.
Art, 2 Les engagements volontaires après libération , contractés en
!856 par les militaires libérés du service depuis moins d’une année,
donneront également droit aux avantagesspéciliésà l’article précédent.
À lu suite de cet arrêté, le Moniteur public lu circulaire mi-
nistérielle pour l'exécution des mesures ci-dcssus énoncées.
CHEMIN DE FKR^DU NORD.
Produits de la semaine d«2i au 30 a^mbre ISSU)'comparés à ceux
1833.
de la même époque 183 t.
70,145 voyageurs, fr. 23? ,578 10
Bagag.,mardi.,etc. ’ 391,538 17
Produit total fr. 813,735 27
Total du lf janvier au 30 décembre.
» » >;
1851.
69,723 voyageurs, fr. 226,183 33
Bagag.,mardi.,etc. 301,199 80
. ’ 'Tffmt total. fr. 727,383 13
i833, fr. i9,568,630 79.
183!, » 39,501,390 i2.
Orientée ?-j novembre. Des deux cotés, dans le Nord et en
devra subirCra * liussic (!ui aura provoqué les répressions qu’elle
•'*' qui est eertain, c’est que bien que les détails donnés par le
„orale Kstcrliazy pour avoir la réponse du ezar à la note autrichienne,
puissent se prolonger jusqu’au 17 de janvier, on sait d’avance que l’on
aa peut pas compter sur une réponse satisfaisante et l'on luit de
grands préparatifs pour organiser une armée aguerrie prête à agir
daas lo Nord. Celte armée, que ia Trance est prête à porter à soixante
mille hommes, auxquels se joindront dix mille Sardes, un contingent
anglais et très probablement une armée suédoise, pourra dès le prin-
cipe frapper de grands coups. Les soixante mille hommes de l’année
française seront composés de trois divisions revenues delà Crimée,
cl, par conséquent parfaitement aguerries, de deux divisions formées
de régiments ayant fait la guerre eu Afrique et enfin de troupes neuves
encore, mais choisies parmi les meilleures et commandées par des
officiers en lesquels ou a toute confiance.
Ces projets sont connus déjà des généraux qui doivent commander
les divisions dont il s’agit et des colonels qui doivent continuellement
exercer leurs soidats jusqu’au moment où ils partiront. Le comman-
dement en chef de i’armee du Nord est destiné au maréchal Canro-
bert, car il sera maréchal avant peu.
Il y a eu pendant une quinzaine de jours un certain refroidissement
entre la France et l’Angleterre. Refroidissement est un mol trop fort,
peut-être, mais je n’en trouve pas d’autre ; gardez-lc donc en l’altd-
nuant. Je constate que depuis le 23 décembre, ce nuage s’est dissipé
et que l’accord le plus parlait règne désormais entre les deux grandes
puissances.
Danton jeune, l’habile sculpteur, vient de terminer un buste du
général Canrobert d’une grande ressemblance. Ce buste mis en vente
hier soir chez Alphonse Giroux, a beaucoup de succès et en deux
heures, dans la soirée, il en a été vendu 508 exemplaires. Un en a
vendu beaucoup aujourd’hui.
Hier soir il y avait une foule nombreuse chez M. le comte de Nieu-
werkerke ; artistes, hommes de lettres, musiciens, hommes d’Etat,
magistrats, tous s’étaient empressés pour féliciter le directeur des
beaux-arts de sa nouvelle promotion dans l’ordre de la Légion-d'lion-
ueur. Tous les artistes belges présents à Paris y étaient. Ou a remar-
qué aussi N. Jeanron, directeur des musées royaux sous la république,
et pour qui M. de Nieuvreikerke a demandé la décoration de i’oidre
de la Légion-d’honneur, afin de récompenser les réformes si utiles et
si fécondes qu’il a introduites dans l’administration des beaux-arls.
Bonachée et Roger ont chanté dans cette brillante ni nombreuse
assemblée.
Plusieurs ventes d’autographes ont eu lieu h Paris, salle Sylvestre,
et à Londres. On y a vendu plusieurs autographes de grands prix et
notamment des autographes de Louis XIV. j’ai vu plusieurs de ces
autographes et je doute qu’ils fussent de Louis XIV, U la signature et
â certaines lettres, aux U majuscules, par exemple, et aux .)/. J’ai cru
reconnaîtra l’écriture du président Rose. Or, savez-vous ce que c'était
que le président Rose? C’était un des quatre secrétaires du cabinet
du roi, c’était lui qui avait la plume-, or, avoir la plume, voilà ce que
c’était:
» Avoir la plume, dit St-Simon, c’est être faussaire public, et faire
par charge ce qui coûterait la vie à tout autre. Cet exercice consiste h
imiter si exactement l’écriture du roi, qu’elle ne se puis se distinguer
de celle que la plume contrefait, et d’écrire en cette sorte toutes les
lettres que le roi doit ou veut écrire de sa main, et toutefois n’en veut
pas prendre la peine. 11 y en a quantité aux souverains et à d’autres
étrangers de haut parage ; il y en a aux sujets, généraux d’armée,
ou autres gens principaux par secret d'affaires, ou par marque de
bonté ou de distinction.
» Il n’est pas possible défaire parler un grand roi avec {dus de
dignité que faisait Rose, ni plus convenablement à chacun, ni sur
chaque matière, que les lettres qu’il écrivait ainsi et pour le carac-
tère il était si semblable à celui du roi, qu’il uc s’y trouvait pas la
moindre différence.
«. . Cuillères eut la plume à la mort de Rose. »
Ainsi Louis XIV,n’écrivait pas ses lettres et ne les dictait même pas.
Avis aux amateurs d’autographes s’il s’en trouve à Anvers.
(Dépêche télégraphique).
Paris, dimanche matin, 6 janvier.
Le Moniteur publie un arrête du ministre des finances qui lîxe de
la manière suivante l’intérêt des bons du trésor, à partir du 7 de ce
mois: ’
2 1/2 p. c. pour les bons de trois à cinq mois;
3 p. c. pour les bons de six à onze mois;
3 1/2 p. e. pour ceux d’un an.
LL. MM. 11. ont honoré hier de leur présence la représentation du
Gymnase. Le théâtre était comble et plus de 10,600 personnes atten-
daient l’arrivée de LL. MM. pour les saluer de leurs acclamations.
On jouait : Je dîne chez nia mère ; le Mal de la l’eau ; le Camp des
Bourgeoises, et le Temps perdu.
— Les nécessités de construction dans la nouvelle entrée des gale-
ries du Louvre, Place Napoléon 111, ont amené la destruction du magni-
fique plafond, la Renaissance des arts, que M. Abel de Piijol avait
peint il y a nombre d’aunées. Cette peinture avait été faite sur le
plâtre même, ce qui eu a rendu la conservation impossible. Peu do
peintres, de leur vivant, ont été plus péniblement éprouvés que le
célèbre artiste dont nous parlons, M. Abel do Pujol.
Son tableau de la Mort de César, qui faisait partie de la galerie du
Palais Royal, a été brûlé en février 1818 ; des grisailles exécutées dans
une chapelle de 8t-Roch ont été abattues ; les grisailles du plafond do
la Bourse, représentant Charles X, ont été également grattées après
1850 ; enfin aujourd’hui, il voit disparaître, sans retour, l’une des plus
belles pages sorties de son pinceau.
— Voici un fait dont on s’entretient à Lille et qui est
trop honorable pour être passé sous silence.
Dans les bureaux de la recette générale du Nord, un treizième mois
d’appointcmenl était accordé à chaque employé à l’occasion de la
nouvelle année. Deux fois déjà, au renouvellement des années 1854 et
J833, M. Güîlhem, prenant en considération les circonstances excep-
tionnelles au milieu desquelles nous vivons, avait accordé un H1"*
mois d’appointément. L’année 1836 a été semblable à ses devancières,
et M. le receveur général a lait payer U tous scs employés, au lr jan-
vier, la valeur de trois mois pour un.
Cette manière délicate de venir en aide à beaucoup de familles qui
ne vivent que difficilement aujourd’hui, trouvera des imitateurs, nous
ne voulons pas en douter, car partout on souffre et partout ou doit
■porter remède au mal.
Un arrêté du ministre de la guerre, du 28 décembre 1853,
règle de la manière suivante les allocations attribuées
aux rengagements et aux engagements volontaires, après
libération du service, qui seront contractés pendant l’année
4855:
Art. l<'r. Les rengagements de sept ans qui seront contractés pen-
dant l’année 1836 donneront droit : «
1° A une somme de 2,3001V., dont 700 fr. payables ic jour du renga-
gement ou de ('incorporation, 300fi. coit pendant le cours du service,
iwuiish »fe l'Aiifs du 3 janvier.
On lit dans le bulletin financier de la Presse :
2 heures. — La cote de Londres, qui était encore en baisse de 1/8,
a jeté du découragement à notre bourse, et a déterminé de la baisse
sur nos propres fonds.
Il y avait, en outre, quelques çxécittiohi inévitables à la suite d’une
liquidation aussi qraguùse qüe celle que nous venons de traverser.
Cependant cctiïiiio la rente 5 0/0 est tombée à des prix excessive-
ment lias, les cours ne s’ébranlent plus aussi facilement.
Beaucoup de spéculateurs craignent do s’engager dans des opéra-
tions à la baisse, car la moindre nouvelle rassurante pourrait déter-
miner une violente reprise.
Notre 3 0 0, qui faisait au début de 63 6') à 63.63, est tombé à 63 50
et 03.53; mais une lutte a commencé au cours de 03,30, et jusqu'à
présent les bas prix ont amené des demandes.
Les deux cotes de Londres sont venues à 87, 87 18, avec i l de
baisse sur les cours d’hiver. La faiblesse des consolidés est attribuée
à la situation financière du marché plus encore qu’aux appréhensions
politiques.
D’après le dernier bilan dé la Banque d’Angleterre du 29 décembre,
l’encaisse métallique se trouvait réduit à 10,820,113 liv. sterl.
Il n’y avait plus à la banque que 238,462 liv. sterl. en iingpls. C’est
un. chiffre moins élevé qu'à i’époque où l’escompte a été élevé à 0
et 7 ü/U.
On a détaché à !a bourse d’aujourd’hui les coupons d’intérêt sui-
vants : sur le Crédit mobilier, 25 fr.; sur-le Crédit foncier 6 1V. 25;
sur le Nord, 16 fr.; sur le Lyon, 18 IV. 50, sur le Midi, 10 fr.; sur Genève
5 fr.; sur les Ardennes, 4 f. 23 ; sur ie S.iint-Ramber!, 6 fr.
Les actions de la compagnie parisienne des gaz avaient 'remonté à
903 à 910, mais la faiblesse des autres valeurs les a fait rétrograder
à 960.
I! y avait beaucoup de demandes à prime dont 10, cl dont 20 au 15
et au 31-ianvier. Les Petites-Voitures se soutenaient à 107 25. Les
actions de l’holei-de-Rivoli étaient faibles à i iO.
' il y avait quelques demandes sur les actions de la compagnie mari-
time de 573 à S70.
Les actions des Docks ont fléchi à 178, mais elles ont repris à 179 1
et f79 50.
Le crédit mobilier était d’abord recherché à 1295, coupon détaché,
mais il vient de rétrograderai 1250, par suite dos nouvelles de Madrid,
qui font craindre que les corlès ne rejettent les propositions faites par
la Société de Paris pour la création d'une société à Madrid.
Les chemins de fer autrichiens, d’abord tenus à 725, oui rétrogradé
à 717 BU et 715.
Les affaires étaient difficiles sur les actions des chemins de fer. Le
dé/achcmeiil du coupon de semestre sur quelques ligues a été suivi
d’un peu de baisse.
Le Midi a fait 875et 870. coupon détaché.
I.e Nord a fait 880 et 875 coupon détaché, la Méditerranée était à
1230 et 1213; Lyon a fait 1120 et 1113: Ou a fait quelques achats sur ie
Victor-Emmanuel de 312.33 à 313.
I a baisse des actions des chemins de ter était produite par la néces-
sité où se sont trouvés beaucoup de spéculateurs de vendre et de li-
vrer des titres pour payer leurs différences de la dernière liquidation.
3 heures. La lin de la bourse était très sombre. La rente, dès
que le cours de 05.30 a été décroché, est tombée lourdement à 03 23,
et elle reste de 63. !o à 63 25. On attribuait surtout cas mouvements
à des exécutions.
Le Crédit mobilier est tombé à 1215. Les chemins de fer sont restés
en baisse.
■Changes. — Londres, 25 23 »» à vue, 24.80 »» à 90 jours; Francfort,
212 1/2 à vue, 211 1/2 à 90 jours ; Amsterdam, 213 1/2 3 vue, 211 1/2 à
60 jours ; Anvers, pair à vue »» à 90 j. ; Hambourg, 189 à vue, 186
f/4 U|90 j.; Naples, 470 à vue, 467 à 90 j ; Vienne, 000 »/» à vue, »■>
»» à 90 jours : Madrid, 323à vue, 520 0 0 à 90 jours.
- ïsm!^
BOURSE D’AMSTERDAM Dû 4 JANVIf.R.
La tendance de nos fonds nationaux était généralement favorable.
Les transactions en 5 1/2 et 4 0/0 hollandais, en fonds d'Autriche,
espagnols et mexicains, ont été assez animées.
Les portugais, d’abord plus voulus, restent même au-dessous des
cours de clôture d’hier, par suite de quelques réalisations.
3 0/0 russe nouv. chez Slieglitz 79 3.8, 3 4; d° 1835 5/4 après l’émis-
sion 80 7/8.
Cours de. clôture : intég. 62 J/8; Esp. i l/40'0 2! 58, d1* 30 0 int. 54
5/8; Métal). 5 0 0 03 3/4 à 13/16.
BELGIQUE.
Bruxelles, 5 janvier..
Nous apprenons que 1.!,. AA. Rli. monseigneur ie duc cl madame la
duchesse de Brabant honoreront de leur présence la fête artistique et
musicale, qui aura lieu jeudi, 10 janvier, à 8 heures du soir, dans la
belle et vaste salle du Jardin Botanique. C’est là une nouvelle marque
de bienveillance de la famille royale en faveur des pauvres et un té-
moignage de l’estime qu’elle polie au talent du célèbre pianiste Du-
pont et des autres artistes éminents qui se feronl entendre. En ce mo-
ment, de grands préparatifs se font pour rendre ia fête digue des au-
gustes personnages qui daigneront y assister.
et Union constitutionnelle présente à vos
la cour d’appel et recteur de
U Association libérale et Unionconsiilulionnelle de Bruxelles
vient de publier Fadressesuivante aux électeurs de Bruxelles:
« Alix ELECTEURS DE BRIXEM.ES.
« Messieurs,
» Vous êtes appelés à élire, le 8 de ce mois, deux conseillers Com-
munaux. ..
» U Associa lion libérale
suffrages :
» MM. TiELEMANS, conseiller à
l’Université de Bruxelles.
Hector GQFFART, architecte.
« Ce§ deux noms répondent à la fois à ce que réclament les intérêts
moraux et les intérêts matériels d’une grande capitale.
» Ancien représentant de Bruxelles, ;vl. TIELEMANS, après avoir
occupé les emplois les plus élevés de l’Etat, consacre aujourd’hui les
loisirs que lui laissent ses fonctions judiciaires, à l’Université dont il
est un des fondateurs les plus dévoués etàco Répertoire de Droit
administratif, véritable monument national élevé à la science et à nos
libérales institutions.
» Un pays s’honore en honorant le mérite et ie patriotisme : les
Bruxellois, fiers à si juste titre des hommes distingués que la capitale
a vus naître, tiers de nos institutions, ne sauraient mieux en assurer
iè libre développement qu’en plaçant, dans le Conseil de la commune,
le jurisconsulte éminent, i’adniinisiraleiir habile qui en est à la fois
le docte interprète et le courageux défenseur.
» A côté des hommes d’études et des administrateurs, l’opinion
publique veut voir aussi des hommes pratiques, des hommes spéciaux
qui puissent apporter dans les questions si importantes des travaux
publics le fruit d’une longue et honorable expérience.
o Celte spécialité, les électeurs de Bruxelles la trouveront dans M.
H. GOFFART.
» Devant tout à son travail et à l’estime dont il est entouré ; désin-
téressé aujourd’hui dans toutes les questions qui peuvent être agitées
au sein du conseil conseil communal ; possédant une fortune qui lui
permet de consacrer tout son temps aux intéréts de la ville ; libérai
sincère et dévoué, connaissant les besoins de la classe ouvrière avec
laquelle il n’a cessé d’être eu contact, elceux du petit commerce dont
les intérêts doivent avoir leurs représentants ; M. GOFFART possède
un ensemble de qualités bien rares, bien estimables et qui seront
unanimement appréciées.
» Puissions-nous, messieurs, continuera marcher toujours d’accord:
nous, en faisant appel aux lumières de tous les libéraux, en nous in-
spirant de vos vœux et du soin de vos intérêts; vous, en unissant lous
vos efforts, dans la lutte qui doit assurer le triomphe des idées libé-
rales et la bonne administration des affaires de la ville.
» Le comité de l’Association libérale et Union constitutionnelle :
» Le secrétaire, Lo président,
n JULES GUILLERY. » VERIIAEGEN aillé »
— observatoire 110YAL de Bruxelles, 5 janvier, à midi
28l>lc jour de lune). — Baromètre observé, ; thcimoniètre
cent, du baromètre, 7»3 ; température cent, de l’air, 7°9 ; iû. maximum
depuis hier midi , 8°l ; kl. minimam, 4°7 ; eau tombée, ti ;
vent, 0.-8.
AWWEI&S, H J'AAYaSÙK.
La s.emaiue a été encore très animée quant aux arriva-
ges ; nous avons vu entrer environ une quarantaine de
navires du long-cours et du grand cabotage.— Les départs
ont été calmes par suite des vents de S.-O., qui ont régné
pendant la huitaine. '
— La police de la -1e section a arrêté une servante qui
avait quitté son service, emportant plusieurs objets d’ha-
billements volés.
— Une dépêche télégraphique de Southamploa datée de
ce jour 9 heures du malin, nous annonce que le steamer
Belgique venait de mettre en mer,
— Quatre steamers son! partis aujourd’hui ; le Jlavens-
bourn pour Londres, le Bvrïïnglon et le martleU pour ttull,
el 1 eSnotvdaitn pour Gothombourg.
— Deux des trois-mâts signalés en rivière, étaient en-
core à midi remorques par des bateaux à vapeur.
— litre cage contenant il poules a été volée chez un
marchand de volaille à Borgerlioül. La policé fait les re-
cherches les plus actives poür découvrir Fauteur de ce vol.
— Un individu, qui veillait â bord d’un navire au bassin,
est tombe accidentellement dans l’eau et y a trouvé la mort.
On a retiré son cadavre ce malin ; il a été transporté à
l’hôpital.
— 21 nouvelles publicatiôns de mariages otit été affi-
chées à l’hôtel de ville.
v Par arrêté royal dit si décembre, un traitement de
300 francs est attaché; à jiâiTir du L- jâuyiër 4- 1886, à
chacune dés places de Vicaire ci-dessous désignées, dans
îa prd-Yiiice d’Anvers :
Aux églises de Putte, 2e place ; Moll, 3e place ; Gheel,
4e place; St-Denis au Ertbrant-sous-Cippellen, i™ place,
et de Willebroeek, 2e plaça.
— On nous écrit de Malines, 8 janvier ;
« L’administration communale de notre ville est une de
celles qui sont entrées avec le plus dé succès et Je persé-
vérance dans la Voie ouverte en 1848, par le cabinet libé-
ral, en ce qui concerne les mesures à prendre duns l’inté-
rêt de la classe ouvrière et pauvre. Travaux d’assainisse-
ment, asiies pour toutes les inldrtunes, mesures économi-
ques, pour procurer les subsistances au plus bas prix
possible dans les circonstances difficiles que nous traver-
sons, dans l’ordre de ces diverses idées, il a été fait étiot-
mément à Malines, eu égard aux ressources que nous
possédons, et chaque jour encore, nous voyons de nou-
velles mesures succéder à toutes celles.déjù prises.
» Ainsi, hier même, on a commencé la distribution de
pommes de terre à prix réduit. Comme bien on le pense,
des précautions minutieuses ont dît être prises, pour em-
pêcher que ce débit ne devienne un objet de spéculation.
Malgré les difficultés d’organisation, il a cto vendu ce pre-
mier jour 2000 kil.
» Bientôt on essaiera aussi la vente du pain composé
de froment, de maïs et de pommes de terre, qui donne un
si grand rabais, sans atténuer d’une manière sensible ia
valeur nutritive de cet aliment indispensable.
» Enfin, l’association pour la vente des soupes écono-
miques a repris ses opérations bienfaisantes depuis un
mois environ, et celte utile institution a repu cette année
un grand développement. Du 4 janvier au 41-avril 1888, elle
avait débité 73,733 litres de soupe, au prix de sept centi-
mes. — Le débit a été repris le 11 décembre, et à la date
du 31 du même mois, on avait atteint le chiffre de 16,088
litres ou 1544 litres en moyenne par jour. La société du
Benard, à Bruxelles, n’a distribué pendant le même espace
de temps que 7,445 litres ou 855 en moyenne par jour. Il
résulte évidemment de la comparaison de ces ch i lires que
notre comité a obtenu un résultat magnifique et que notre
population ouvrière apprécie toulc la valeur de cette bonne
et utile entreprise.
— M Xavier de Bavay, professeur l’Ecole centrale d’hor-
ticulture de l’Etat à Yilvorde, vient d’être nommé, par a:-
rêté du ministre de l’intérieur, directeur de cet établisse-
ment, en remplacement de son père décédé*
— On lit dans le Messager de Gcmd :
« On abuse parfois singulièrement de l’emprisonnement
. préventif.
» Une affaire déférée à la cour d'appel de celte ville
vient de nous eu donner encore récemment la preuve.
» On sait que le froment est prohibé à la sortie. Un petit
cultivateur des environs d’Ÿpres essaie, il y a quelques
semaines, de passer la ligne de la douane avec moins d’un
hectolitre de froment, destiné, paraît il, à l’ensemence-
ment de son champ situé hors de Belgique. — On le sur-
prend, on verbalise contre lui et contre son complice. Ge
n’était pas suffisant : on l’arrête préventivement pour un
fait qui n’était punissable que d'une amende. Sur ce, le tri-
bunal correctionnel d’Ypres prononce contre les prévenus
une amende de quelques francs; l’administration ertappelle,
selon l’habitude, fait valoir de mauvaises raisons à l’appui
de sou appel, et l’accusé, toujours préventivement détenu,
n’obtient sa mise en liberté que par arrêt de la cour de
Gand, après avoir illégalement subi un emprisonnement de
prè? de huit semaines.
Personne ne nous blâmera d’appeler ce fait scandaleux.
Aussi n’hésiterions-nous pas,si nous connaissions le nom de
celui qui doit en porter ia responsabilité, de l’imprimer en
toutes lettres. Pour les faits de cette nature, la publicité du
nom du coupable est, â notre avis, une peine méritée et,
à tous égards, trop légère.
— Un grand éboulement des travaux en terre qui ont
été construits l’année dernière à grands frais aux nouvelles
écluses à la porte de Damme,à Bruges,a eu lieu avant-hier.
— On écrit de Blankenberghe ce qui suit :
«Lundi 17 décembre dernier un de nos bateaux de pêche a
rencontré eu mer un koff ayant un équipage composéen tout
de quatre hommes. Le capitaine n’ayant pas trouvé le ba-
teau pilote a demandé au patron Pierre Dikces s'il voulait
conduire son navire jusqu’en rade de Flessingue, sa desti-
nation étant Anvers. Ge qui fui accepté pour 100 fr., vu le
mauvais temps qui régnait en mer de la partie sud est.
Depuis cette époque on n’a plus entendu parler de ce pê-
cheur ni du navire, et toutes les recherches faites à Fies-
singue et Anvers ont été inuliles.il est donc â craindre que
ce navire n’ait, péri corps et biens.
Il est fâche’ux que les hommes qui sont restés à bord de
la chaloupe n’aient, pas demandé le nom du navire et de son
chargement. (Patrie.)
— Hier le train de voyageurs de la ligne de Sambre-et-
Mettse qui devait arriver en notre station à 8 heures et
demie a éprouvé un retard d'une heure, ayant été arrêté à
Pontanol par un convoi de marchandises dont le tender
avait eu un essieu brisé.
Sur le même chemin de fer un autre accident est arrivé
avant-hier. Un garde-excentrique placé, â Feroul , à la
naissance d’une voie d’évitement, étant tombé malade ,
avait été provisoirement remplacé par un ouvrier.
Celui ci avait quitté sou poste, ayant laissé l’excentrique
ouvert, lorsqu’arriva un train de marchandises qui devait
suivre la ligne principale. Mais l’excentrique ouvert lediri
gea sur la voie d’évitement où se trouvaient quelques wag
gons. La locomotive se jeta sur ees waggons et les brisa
complètement.
Mécanicien et chauffeur échappèrent heureusement au
danger qu’ils coururent.
— Lu nouvelle loi sur les poids et mesures a déjà donné
lieu à des poursuites dans certains cantons de justice de
paix, dit la Gazette de Mous.
— On écrit de Charleroi :
11 paraît que pour le 10 de ce mois la Compagnie du Nord
sera eu mesure d’établir sur la ligne de Charleroi à Paris
par St-Quentin, un service complet de marchandises.
Cinq trains de cette espèce partiront chaque jour de no-
tre station pour Paris.
— D’après l'Annuaire de PObservatoire royal pour l’année
1886, qui vient de paraître, la population des 86 villes de
Belgique était, au 31 décembre 1354, de 1,203,516 habi-
tants, et des 2,445 communes rurales, de 8,881,404, en
tout une population de 4,584,922 habitants. Il y a eu, en
1884, i37,872 naissances, dont 70,915 du sexe masculin et
86,967 du sexe féminin. Le nombre des décès a été de
109,801, dont 55,139 du sexe masculin et 54,162 du sexe
féminin. _
Si l’on défalque le nombre des morts-nés (6,035) qui figu-
rent dans les totaux ci-dessus des naissances et des décès,
ou voit qu’il y a eu 131,837 naissances et 108,266 décès.
L’excédant réel des naissances sur les décès a été ainsi de
28,571. On a compté 29,4-99 mariages et 44 divorces.
11 y a eu 10,905 naissances illégitimes ; soit une naissance
illégitime sur 7.0 naissances légitimes, dans les villes, et
16.8 dans les campagnes. . . .
Le prix moyeu de l'hectolitre de froment, qui avait été
en 1852 de IV. 20-16 et en 4853 de fr. 25-43, s’est élevé en
4854 à fr. 31-48. I,e prix moyen des pommes de terre a
été successivement, dans ces (rois années de tr. 7-34,
8-70-et de 40-08.
— I.e pont du Rhin, près de Maaheim, a été rétabli le
2 janvier : .
’— Un singulier événement, dit le Mémorial d’Abbeville,
a mis en émoi, samedi dernier, les personnes qui se pres-
saient dans la grande salle de l’hôtel dr ville, où cinq ma-
riages devaient avoir lieu. Trois de ces mariages étaient
accomplis, et l'on procédait au quatrième, lorsqu'un cri
aigu, poussé dans la salle, attira tous les regards sur le
dernier couple qui attendait son tour ; on s’empressa au-
tour de la future mariée, et ses cris, redoublant en même
temps que spô souffrances, on la descendit danste corps
de garde des sergens de ville. Peu d’instants après, ces
honnêtes gardiens de la thhidi'ilfiffi publique recevaient
dans leurs bras un poupon qui s’elait trop pressé de venir
au monde. La mère et l’enfant se portent bien.
— Des (bancs énormes de Sardines, chose phénoménale
en celle saison, se sont jetés, il y a quelques jours, sur les
côtes du golfe de Gascogne. Les. pécheurs se sont lancés
sur leurs chaloüpeS et ont couru à la mer.Telle était l’abon-
dance du poisson, dit un jourpâl de Baypnne, que les filets,
une fois jetés darts l’éàü, èit ressortaient pareils à de.loif-j
gués colonnes d’argent et laissaient déborder leur cuptürê
rie tous côtés. Une seule pinasse de Giboure en a pris pour
la valeur d’un millier de francs.
— La Nouvelle Gazette de Prusse confirme la nouvelle
que, suivant une récente résolution, un chemin de fer de
Fusembourg à Sarrebruck par Trêves va être construit aux
frais de l’Etat.
— Le duc d’Aumale est arrivé à Turin le 4r janvier. Il
devait repartir le lendemain pour la Suisse après avoir fait
visite au Roi Victor-Emmanuel. La Reine Marie-Amélie ,
dit l’Opinione, est toujours à Nervi, et sa santé se rétablit
rapidement.
— On lit un journal :
JEUNE HOMME A MARIER.
« Le nommé À... B..., tirant au soi t le 18 janvier pro-
chain, et n’ayant aucune sympathie pour l’état militaire,
désire se marier avec une personne qui pourrait le faire
remplacer.
» S’adresser au bureau du journal. »
— Un correspondant de Londres adresse à la Gazette
d'Augsbourg les renseignements suivants sur la découverte
d’une ancienne ville indienne dans l’Amérique centrale :
« L’abbé Brasseur-Bourbourg, connu par ses recherches archéolo-
giqpes, se trouve actuellement dans l’Amérique centrale. Afin d’ôlre
mieux à moitié dé poursuivre soi travaux,il a obtenu une cure à Habi-
llai, dans la province de Vera-Paz /Guatemala),et il est déjà parvenu U
faire quelques découvertes intéressantes en fait d’antiquités indiennes.
» Rabinal est situé à 70 milles anglais (23 lieues) au nord de la ca-
pitale du Gualcrnala. Du haut d’une montagne voisine,l’abbé Brasseur
a pu voir que, sur une hauteur dépourvue de tou te végétation, se
trouvaient des vestiges de deux villes indiennes dominant toute la
plaine qui s’étend à leurs pieds.
» L’une de ces ruines est éloignée de Rabinal de 5 milles anglais
(environ une lieue) au nord ; les indigènes l’appellent Cakiu : l’autre
est distante do 6 milles anglais do. l'église de Rabinal dans la direction
du nord ; elle est appelée par les indigènes Tsàk-Pokoinâ, c’est-à-dire,
ville de Pokomans
» Ces deux villes sont bâties sur deux hauteurs rocailleuses qui se
rattachent à la chaîne de montagnes couvertes de forêts de sapins et
appelée par les gens du pays Sierra de Tikiram. Ces môntagsés Sépa-
rent les deux Vera-Paz, c’est-à-dire ia haute de la basse.
» La hauteur sur laquelle se trouve la ville ruinée des Pokomans
est située à environ 1,000 pieds au-dessus du niveau de la mer les
terrains sam la propriété d’une de ces communes ecclésiastiques
(cofraderia) si communs parmi les indiens.L’abbé Brasseur Bourbourg
a visité ces ruines le 21 mai 1333, en compagnie d’un grand nombre
de villageois de sa paroisse. I.e soi, dans les environs de ces ruinés,
est stérile et la végétation très chétive.
» Un grand nombre de constructions sont dans un tel état de dégra-
dation qu’on aperçoit à peine les fondations à Heur de terre ; mais il
s’en trouve un cer tain nombre qui sont encore debout et assez bien
Conservées ; c’est ainsi que l’abbé Brasseur a vu uue espèce do palais
long de 190 pieds, et dont les murs s’élèvent sur une toi rdsCc Üauto
d’environ 0 pieds, et où conduisent quelques marches.
» Sur le front de cet édifice se trouve une sorte d’autel de forme
pyramidale, destiné aux sacrifices, haut d’environ 13'pieds, avec nu
escalier sur chacun des quatre côtés, dont deux cependant sont plus
larges que les autres. Autour do ia pyramide on voit encore les restes
d’un mur qui entourait cet autel.
» Au total, celte construction se trouve encore dans un état passa-
ble de conservation ; les murailles sont construites en briques et
mortier. Pendant son excur sion, l’abbé Brasseur a vu encore d'autres
constructions semblables toutes les unes aux autres cl aux construc-
tions de l’autre ville ruinée doei nous avons parlé plus haut.
» A eu juger par l'étendue des ruines, l'abbé Brasseur pense que la
ville des Pokomans pouvait compter 80,000 habitants. Ce qu’il y a de
remarquable, c'est qu’on n'a découvert nulle part ni vases, ni statues,
ni sculptures.
n Les ruines de ces deux villes découvertes par l’abbé Brasseur
n’offrent aucun reste de celte splendide époqueel de cette civilisation
qu'on remarque daus les anciennes villes indiennes de Copon, de
Cuirigua, de Palenque et d’Uxmal.
» l/abbé Bourbourg suppose que la vdlc des Pokomans était encore
peuplée, lorsqu’au onzième siècle les tribus de Guichc pénétrèrent
dans la Vera-Paz et conquirent le Guatemala. Le savant arclnSoioimo
a recueilli aussi un certain nombre de grammaires et d'autres manus-
crits indiens. »
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Chasse. — Gibier étranger.
M le gouverneur de la province a adressé lu circulaire
suivante aux administrations communales :
CHASSE. — CLÔTURE DE I.A CHASSE A LA PERDRIX.
(Tnd. n" 22,604 Greffe.)
Au x. administrations communales,
« Messieurs,
» Vous avez reçu communication de l’arrêté de M. le ministre de
» l’intérieur en date du 7 décembre courant, qui prononce la clôture
» de la chasse à la perdrix à dater du 18 de ce mois ;
» Cet arrêté n’a point point pour effet d’empêcher l'introduction de
» la perdrix rouge, dont l’espèce n’existe point en Belgique et ne
» peut être confondue avec celle dont la vente va se trouver prohibée.
»» Je vous prie, messieurs, d’assurer l’exécution de cet arrêté pris
» en vue de prévenir une trop grande destruction de celte espèce de
gibier.
» Anvers, ie i8 décembre 1853.
» Le gouverneur de la province,
» Signé : T. Teichmann. »
l'ar cette résolution le gouvernement a sagement inter-
prété l’art. 8 de la loi sur la citasse du 26 février 4846. C et
article, en défendant, durant la période de la clôture de la
chasse, la vente du gibier y énoncé, n’a certainement eu
en vue que le gibier indigène dont la loi a voulu empêcher
une trop grande destruction.
En attendant que l’on permette l'introduction de tout
gibier étranger (sauf les mesures de précaution pour cons-
tater l’origine), le public apprendra avec satisfaction qu’en
tout temps les perdrix rouges exotiques peuvent être livrées
librement à la consommation. .
Nous ferons cependant remarquer que lors des discus-
sions de la loi un membre de la Chambre avait proposé
d’excepter le gibier étranger des rigueurs de l’art. 5, et que
cette proposition ne fut point admise.
BEiVuniqu» judiciaire.
Un jeune homme comparait devant ia chambre correctionnelle de
la coiir. il est prévenu d’avoir occasionné, par son imprudence, r n
terrible malheur.
Le 50 septembre, vers cinq heures du soir, E1™ Bernard rentrait
à son domicile, rue de Neuiily, 12, lorsqu’une détonation se fit enten-
dre. Cette dame tomba frappée au cœur. Elle essaya de se relever,
elle fit quelques pas, puis elle retomba. UDft balle lui avait traversé
la poitrine. On la transport,! chez elle. Des soins lui furent immédia-
tement prodigués ; mais ces soins furent inutiles, elle mourut au bout
de quelques instants.
On se perdait en conjectures sur l’auteur de ce malheur. M'"c Ber-
nard n’avait pas d’ennemis, et on ne comprenait ni un crime ni tm
accident. Enfin l’auteur de ce déplorable accident fut découvert.
C’étüit un jeune homme de N’eUiliy, appelé Saiulard.
Dans la journée il s’était amusé à tirer des moineaux dans un jardin
qui donne sur ia rue où l'accident a eu lieu. Le petit plomb lui ayant
m:*nqué,i!avait eu la malheuren.-,e inspiration do së faire une cible en
appliquant un tablier contre un treillage, et de tirer à balles dans
celle cible. Une balle ruai dirigée avait dépassé lo bnl, traversé une
planche et atteint,.après avoir passé pardessus un mur de deux mè-
tres, la malheureuse dame qui se trouvait à cent pas de distance.
.Saintard a été condamné par jugement du 21 novembre à quatre
mois de prison, 50 fr. d’amende et à 1,000 fr. de dommages-intéréls
envers M. Bernard, le mari de. la victime et à servir une rente an-
nuelle de 400 francs an jeune fils des époux Bernard (âgé de dix-huit
mois), jusqu’à sa majorité.
Sur l’appel de Saiulard, la cour, saisie de l’affaire, a confirmé la
décision ries premiers juges.
( Iirontt)ue eommereiale et Industriel!*.
rntx des feus, des charrons, etc., en Belgique.
Oa écrit de Charleroi, 5 janvier :
Métallurgie — Les prix et i’aefivité se maintiennent. Tous nos
grands et petits ateliers de construction sont suielwgés de com-
mandes.
Clouterie et cmaineterie. L’un et l’autre article sont demandés
et ia fabrication en est très active. .
Charbons. — L’espèce de temps d'arrêt que nous signalions il y a
njuit jours dans ies demandes, ne s’est pus prolongée. Des ordres des
principales villes manufacturières du pays et de la France nous sont
arrivés en assez grand nombre cette semaine, ils portent principale-
ment sur les charbons loul-veuaut, demi-gras et sur les houilles. _
il est de nouveau qiieMibu d’une nouvelle hausse, mais on n'en
parle encore que faiblement ; toutefois, on nous assure que quelques
charbonnages, situés au nord de notre ville, l’ont déjà adoptée. Cette
hausse serait due aux exigences toujours croissantes de3 ouvriers mi-
.leurs et aux prix élevés des bois, huiles, graisses et autres objets de
consommation.
Nos correspondances du couchant de Mous nous annoncent une
nouvelle hausse de 10 c. à l'hectolitre sur les charbons de ce bassin
hormis les fines qui ne subiraient qu’une augmentation de 5 c.
Coke : Fr. 25 à 24, les 1060 kil., pour les hauts-fourneaux, suivant
l'importance des marchés ; fr. 27 pour loeomothe. Coke lavé se cote
fr. 28 à 29.
Fret : Pour Fi-pnce et Belgique, sans variafmn. |