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Diraancbe
Trente-quatrième année. — IV. 47.
17 Janvier 1869.
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rwFMTW nv fer DE L’ETAT. — d'anvers : Pour Malines et Bruxelles à 6 h.,
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7 F5 iE9 et’3 cl 8-25 1(5 E. 1,2 et 3 cl. p* érux. — Lierre 6, 6-47 le vendr., 9-50,12-38,
i-59> 2&?1’ 2Temionde0 9 50,12-38, 3-45, 4-50 E. 1,2 et cl., 8 25. - Gand 6, 9-50, 12-38,
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Tournai etLüîe 6,9-50, 12-38, 3-45, 4-50 EVI,2 ej 3 cl, - dalais 6, 12-38,_ 3-45 .fc._l.et 2_cL,
CHEMIN DE FER GRAND CENT B.AL BELGE. (Ligne de Hollande).
d Anvers à 7-35h., 10-25matin; 3-37, 6-15 soir vers Breda et Moerdyk.
Dépar
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l'et2 cl -Tirlémont, Liège et Verv.6,9-15E. 1,2 et 3 cl., 9-50, l2-38,4-5Ö, 7. (8-25 Jusque Tir-
lemont) 10 E. 1 et 2 cl. -landen 6, 9-50, 12-38,4-50. - Spa 6, 9-15 E. 1, 2 et 3 cl., 9-50, 12-38,
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cl._loiadb.,Dusseld., Crefeld et Ruhrorth (9-i5 et9-50 E. 1 cl.), 12-38Gladbach, 1ÖE. 1 cL
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Nous informons nos abonnés que nous céderons aux
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Anvers, n janvier.
A la suite de la séance de vendredi soir et malgré la
discrétion promise et observée par les plénipoten-
tiaires, le Constitutionnel, qui lui-même avait mis le
public en garde contre les commentaires des journaux
s’exprime ainsi : » Nous avons maintenu que la confé-
rence réunie à Paris mènerait à bonne fin la tâche qui
lui était assignée ; nous sommes plus que jamais fondés
à croire que l’événement justifiera complètement nos
prévisions.
“ Nous croyons savoir,en effet,que dans cette séance
les délibérations ont pris une tournure décisive et des
plus satisfaisantes. Un grand progrès a été accompli
vers la solution désirée, si même cette solution et la
forme qu’il convient de lui donner n’ont pas été arrê-
tées d’un commun accord.
« Tout porte donc à espérer que dans la séance d’au-
jourd’hui les plénipotentiaires se trouveront munis
des instructions nécessaires’pour achever l’œuvre de
conciliation, entreprise par les puissances signataires
du traité de Paris,œuvre qui sera saluée avec une vive
satisfaction par l’Europe entière. »
§“• L’organe officieux de M. Rouher, le Public, entre
dans les mêmes appréciations et ajoute :
« Conformément à toutes nos indications, la Confé-
rence substitue à l'ultimatum turc une déclaration
adoptée par toutes les puissances et contenant une ap-
préciation, au nom des principes du droit internatio-
nal, des faits qui ont amené la rupture des relations
diplomatiques entre la Turquie et la Grèce.
» Cette déclaration invitera le gouvernement hellé-
nique à veiller à ce que, d’accord avec le droit public,
il ne se forme plus sur son territoire des bandes armées
destinées à agir sur le territoire d’une puissance voi-
sine, et à ce que, de ses ports, il ne sorte plus des na-
vires armés en corsaire et appelés à favoriser les in-
cursions des bandes.
« Convaincue que la Grèce reconnaîtra, autant dans
son intérêt que dans l’Intérêt de la paix europeenTiè,
la nécessité de cette surveillance, la Conférence con-
seille à la Turquie le retrait de son ultimatum, espérant
que les relations pourront alors se renouer entre les
gouvernements d’Athènes et de Constantinople. «
Une cinquième séance, considérée comme devant
être la dernière, a été ténue hier à 4 heures. D’après le
Public la rédaction de la déclaration précitée, com-
mencée à la séance précédente, devait s’achever dans
la journée d’hier par les soins du président de la Con-
férence, pour être revêtue le soir des signatures des
plénipotentiaires.
A1 issue de cette séance finale, M. le marquis de La
Valette aura probablement été chargé par les mem-
bres de la Conférence d’aller porter à l’Empereur le
résultat de leurs travaux.
Malgré la réserve avec laquelle il faut accueillir
jusqu’à cette heure les explications sur la marche
des négociations, nous croyons que les renseignements
fournis par le Constitutionnel et le Public, dans l’ordre
logique des faits, ne peuvent s’écarter sensiblement de
la vérité. Fussent-ils induits en erreur dans leurs ap-
préciations, les journaux officieux français par l'a per-
sistance avec laquelle ils s’attachent aux incidents
favorables au maintien de la paix, prouvent combien
dans les hautes sphères on comprend la nécessité de
répudier les projets belliqueux, et c’est déjà un grand
bien.
Nous continuons plus loin à donner quelques ex-
traits du Livre Bleu de la Grèce. Les dépêches que
nous reproduisons sont t-ès-curieuses par le jour
qu’elles jettent sur la conduite à Constantinople des
ambassadeurs de France et de Russie, M. Bourée et le
général Ignatieff.
Nous publions aujourd’hui une nouvelle correspon-
dance particulière de Bucharest. Cette série d’études . ______,
et de renseignements commencée depuis quelque temps I elle a évité avec soin les considérations qui avaient
dans nos colonnes, offre le vif intérêt de faire corn- pesé d’un si grand poids dans ces débats mémo-
prendre sous son aspect général cette partie de la ' ~
question d’Orient, et d’éclairer les différentes phases
l’empli par quelques-uns des dii minores de l’assemblée.
D’abord M. Kervyn de Lettenhove. Oh ! l’ennuyeux
conteur, dirait Céhmène; et mêlant au portrait de
Géralde, quelques traits de la physionomie de Damon,
elle ajouterait :
C’est un parleur étrange, et qui trouve toujours
L’art de ne vous rien dire avec de grands discours :
Dansles propos qu’il tient on ne voit jamais goutte,
Et ce n’est que du bruit que tout Ce qu'on écoute.
Et quel bruit ! Une traînante mélopée sans rhythme
et sans accent.
M. Kervyn de Lettenhove en veut beaucoup à M. De
Maere de ses révélations sur la situation morale et in-
tellectuelle des populations flamandes. Il ne veut pas
de l’enseignement obligatoire, et ne se soucie guère de
l’intervention de l’Etat pour réglementer le travail des
enfants dans les manufactures. Voilà tout ce qu’on a
vu dans son discours.
Si l’on ne voit pas beaucoup plus clair dans les dis-
cours de M. Le Hardy de Beaulieu, c’est pour une au-
tre raison. Cet honorable membre a des idées, mais il
n’a pas de voix. On ne l’entend pas.
M. De Maere n’a pris la parole que pour maintenir
ses assertions fondées sur les statistiques officielles des
35 premières années, et M. De Haerne pour donner
un coup d’épaule à son ami M. Kervyn de Lettenhove.
Le moment le plus intéressant de la séance a été
celui où M. D’Elhoungne, voyant le président sur le
point de prononcer la clôture de la discussion générale,
en a demandé la continuation à mardi prochain. C’est
sur ce « mot de la fin » que les représentants se sont
séparés.
La contrainte par corps.
Sous ce titre, De l’abolition de la contrainte par
corps, M. Waelbroeck, professeur ordinaire à la
faculté de droit de l’Université de Gand, vient de
publier (1) une rémarquable. étude sur cette ques-
tion dont la Chambre des représentants est saisie
depuis 1866 et qui est appelée à recevoir une solu-
tion dans le courant de la session législative ac-
tuelle.
On sait que la contrainte par corps a été abolie
en France par la loi du 22 juillet 1867, dans les
Etats confédérés du Nord de l’Allemagne par la
loi du 27 mai 1868 et en Autriche par la loi du 4
mai de la même année. Partout elle a été flétrie
comme illégitime et immorale dans son principe,
comme une violation de la liberté individuelle,
comme un dernier vestige de la barbarie, faisant
tache dans les lois d’uii peuple civilisé. Dans l’Al-
lemagne du Nord et en Autriche, deux autres
faits, d’autant plus dignes d’attention qu’ils exis-
tent également en Belgique, ont exercé une in-
fluence capitale sur le vote du législateur. Le
premier, c est l’impossibilité morale de maintenir
la contrainte par corps chez un peuple, du mo-
ment qu’elle est abolie dans les pays voisins.
« Les relations internationales , dit le rappor-
» teur de la Chambre des Députés d’Autri-
» che, exigent la plus grande unité possible
» dans cette législation. » Le second , c’est la
^nécessité d’abolir „cette nature rigoureuse, du
moment que la loi admet larîiberté du prêt à
intérêt. « La loi déjà votée sur l’abolition des lois
sur l’usure, continue le même rapporteur, laisse
entrevoir l’impossibilité complète du maintien de
la contrainte par corps, en présence de la grande
liberté de stipulation de la part du créancier. »
Ces raisons péremptoires et quantité d’autres
que M. Waelbroeck expose longuement et d’une
façon lumineuse, n’ont impressionné que l’infime
minorité des députés belges qui prirent part au
travail des sections. Sur quarante-huit membres
qui les composaient, dix s’abstinrent, vingt-neuf
votèrent pour le maintien de la contrainte par
corps et neuf seulement pour sa suppression.
La section centrale se trouva naturellement
composée presqu’entièrement d’adversaires de
la réforme et naturellement aussi lé rapport qui
vit le jour le 12 mai 1868, après un enfantement
d’un an et demi, conclut au rejet delà proposition
du gouvernement et au maintien de la contrainte
par corps. Il est vrai que là section centrale veut
en restreindre l’application au débiteur de mau-
vaise foi, mais elle n’en consacre pas moins de
nouveau un principe attentatoire à la liberté indi-
viduelle et reconnu détestable par des pays dotés
d’institutions infiniment moins libérales que les
nôtres. Et comprenant sans doute combien ce
rapprochement était humiliant pour notre dignité
nationale, elle a fait comme si l’écho des discus-
sions des parlements étrangers n’était point ar-
rivé jusqu’à elle. Quoiqu’elle eût pour rapporteur
un des professeurs de droit les plus distingués de
"Université de Louvain, l’honorable M. Delcourt,
P. A. DELA MONTAGNE,
DIRECTEUR-GÉRANT,
BUREAUX : 1, RUE DE L'AMMAN.
ANVERS.
procité. Car, de cette manière, l’engagement du
négociant belge envers l’étranger entraînerait cette
sanction rigoureuse, tandis que l’étranger, débi-
teur d’uù Belge, en serait affranchi dans son pays.
Ce serait pis encore, ce serait proclamer à la face
de l’Europe que notre crédit commercial n’est pas
aussi solidement établi que celui de l’Allemagne et
de la France, puisqu’il nous semblerait avoir be-
soin encore de ce soutien devenu inutile chez ces
nations. Ce serait nous donner un brevet d’impro-
bité, puisque nous conserverions dans nos lois,
comme indispensable, une arme contre la fraude
et le dol, dont d’autres peuples, dont nous avons
la prétention d’être les égaux, se passent parfai-
tement. »
Ces arguments d’ordre politique et moral sont
péremptoires et, sans qu’il soit besoin de suivre
M. Waelbroeck plus avant dans l’examen appro-
fondi de la question du point de vue purement
juridique, dès à présent on partage sa conviction
que le maintien de la contrainte par corps serait
fine faute et un danger,sans compter que, dans la
pratique, elle ne se révèle que par des abus,qu’elle
n’est, dans la plupart des cas, qu’un chantage
légal, comme on la dit à Vienne, une extorsion
envers les parents et amis du débiteur.
LIGNE DE LOUVAIN. — Départs d'Anvers vers Lierre, Aersohot, Diest, Louvain,
Ottignies, Charleroi, Cbâtelineau, Vireux, Givet, Charlevü.’e, Reims, Paris, Namur, Arlon,
Luxembourg,Trêves.(par Ottignias) (6-58 Lierre et Turnhout),7-25.9-33 matin, (10-55 Lierre
Turnhout) 1-46, (4 54 Lierre et Turnhout), 5-45, 7-50 soir.
LIGNE DE HASSELT. — Départs d'Anvers pour Diest, Hasselt Maostricht et Aix-la-
Chapelle 7-25, 1-46,5-45 soir.
CHEMIN DE PER DU PAYS DE WAE3.
De Gand à 4-40,7-20. 9-30,10-50,2-30, 5 35,7.
D’Anvers 7-30, 9-00, 11-00, 2-30,5 et 7 h. -
coupons de retour journaliers : 1» classe, fr. 6-75; 2 cl., fr. 4-50; 3 cl., fr. 3-00.
» la HoUande.
» la France...
» l’Angleterre
» l’Allemagne... » 18.— »
» les Etats-Unis. » 30,— »
■ Brés. et Indes » 30.— «
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étoile belge.
Pour la ville et la banlieue :
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l’etoile belge, par l’entremise
du Précurseur est de fr. 4 par
trimestre.
Emmagasinage de pétrole.
Plus qu’aucun autre journal, ûous nous sommes
occupé des moyens de conserver à notre place
l’important commerce du pétrole. Nous avons
déploré l’insuffisance de notre outillage pour le
débarquement et l’emmagasinage de cet article et
nous avons discuté avec impartialité et en par-
faite connaissance de cause tous les systèmes qui
ont été présentés pour remédier aux inconvé-
nients et aux dangers de l’état actuel des
choses. Nous n’avons jamais caché notre préfé-
rence pour l’immersion du pétrole, naphte, etc.
Aussi sommes-nous heureux de pouvoir annoncer
que ce système simple et peu coûteux sera bientôt
mis en pratique dans les meilleures conditions.
Notre commerce pourra, de cette façon, recon-
quérir l’avantage qu’il s’était acquis pour l’impor-
tation du pétrole, sur tous les autres ports
d’Europe.
Les nombreux désastres que nous avons eus
dans notre port, ont dû engager nos autorités
communales à prendre des mesures de précau-
tion, mais qui auraient fini par nous faire perdre
en partie le commerce de ce dangereux article.
Parle système Gossi, tous les dangers dispa-
raissent et de plus notre commerce sera à même
de se donner de nombreux avantages sur tous les
autres ports d’Europe, ne se servant* pas de ce
système.
Le calcul ci-après établit ces avantages d’une
manière décisive.
Le commerce paie aujourd’hui pour emmaga-
sinage de pétirete* dans les magasins de l’Alliançg.
et de Merxem, qui seuls sont installés d’une ma-
nière convenable, 15 cs par 100 kilog. et par mois,
soit par baril d’environ 150 kilogr. . . fr.0.22 1/2
Assurance par mois 40 0/0 sur une va-
leur moyenne de fr. 55, y compris 10 0/0
de bénéfice imaginaire............. » 0.22
de la transformation confuse qui s’opère dans ces con-
trées et sur laquelle si peu de renseignements positifs
parviennent à l’étranger. L’ensemble de la situation
bien exposé, bien relié au passé, les faits actuels et
futurs pourront être mieux saisis dans leur significa-
tion et leur importance.
P S- — Les dernières dépêches confirment l’accord
qui s est établi entre tous les représentants des puis-
sances pour la rédaction et la présentation à la Grèce
d une déclaration collective, basée sur les demandes de
t ultimatum turc, et remplaçant celui-ci que la Porte
retirera sur l’invitation des autres gouvernements, et
avec la satisfaction de voir une suite honorable donnée
à ses réclamations. En cas de refus par la Grèce, on
ignore encore ce qui sera réellement décidé ; on dit
que l’idée d’une pression directe a été écartée sur les
observations de la Russie ; mais la proposition d’une
non-intervention absolue de l’Eupope en cas de conflit
armé paraît avoir la chance d’être adoptée.
Travaux Législatifs,
(Correspondance particulière du Précurseur).
Bruxelles, 16 janvier.
Les interruptions très vives, parfois même très pro-
vocantes de M. D’Elhoungne, dans laséance d'hier, fai-
saient prévoir une réponse de cet honorable membre
au discours de M. le ministre de l’intérieur sur le tra-
vail industriel des enfants.
Quand on a reproché à un ministre d’avoir plus de
sympathie pour les petits oiseaux que pour les petits
enfants ; quand on lui a dit qu’il fait preuve de naïveté ;
quand pendant une demi-séance on ne l’a pas laissé
respirer un seul instant, on est tenu de donner une
forme tout-à-fait parlementaire à ses interruptions, et
de développer complètement la pensée qu’on n’a fait
qu’indiquer.
C’est ce qu’a parfaitement compris l’honorable ‘
uté de Gand, mais soit qu’il ne fût pas prêt à la li
il est difficile de s’arrêter à cette supposition devant
un orateur aussi exercé et aussi plein de son sujet, —
soit qu’il se plût à faire languir la Chambre, M. D’El-
nounçne, sur qui l’on comptait pour la séance d’au-
jourd hui, s’est arrangé de manière à ne parler que
mardi prochain.
La séance d’aujourd’hui n’a été qu’un intermède,
, „ dans ces débats mémo
râbles ; elle a gardé le silence et sur l’opportunité
de mettre nos lois sur la matière en harmonie
avec celles de voisins, auxquels nous unissent
des relations commerciales suivies et impor-
tantes et sur l’argument si fort tiré de l’abolition
de la loi sur l’usure.
Nous ne craignons pas de le dire, c’est avec un
profond regret que nous voyons figurer dans les
Annales de notre législature un travail qui,malgré
la science et le talent de son auteur, n’en est pas
moins indigne d’y prendre place parce qu’il est en
opposition flagrante avec l’esprit libéral auquel
la Belgique doit son existence, sa stabilité et la
considération dont elle jouit.
Le livre de M. Waelbroeck si modéré,si calme,
si scientifique, et en même temps si énergique et
si lumineux dans son argumentation, était une
protestation nécessaire contre l’attachement in
compréhensible.de la part de députés belges, à un
principe suranné et barbare, attachement qui ne
peut cette fois s’expliquer par aucune considéra-
tion de parti.
Ainsi que le dit l’auteur, « cette proposition de
conserver en Belgique la prison pour dettes, en
la restaurant quelque peu, emprunte une gravité
particulière aux faits qui se passent autour de
nous. Ce serait un fait grave si le parlement belge,
se ralliant au système de la section centrale, con-
sacrait par un nouveau vote, déclarait légitime,
nécessaire la contrainte par corps abolie, comme
illégitime et inutile, par les parlements de Paris,
de Vienne et de Berlin. Ce serait un fiait toutaussi
Soit par baril et par mois. . . fr.0.44 1/2
Le coulage et l’évaporation s’élèvent
en moyenne à 6 0/0 par an, soit par
baril d’une valeur de fr. 50.......... » 0.25
Soit frais et pertes par mois . fr.0.69 1/2
Les frais une fois payés sont :
Pour décharg*12cs les 100k., soit pr baril fr. 0.18
» conduite au magasin 30 cs « « 0.45
» » dumag. auch.de fer 30cs » » 0 45
» gerbage et dégerbage des barils « 0.05
Le dernier bulletin relatif à l’état de santé du
prince royal est ainsi conçu :
« Laeken, 16 janvier.
” La maladie du prince n’a présenté cette semaine
aucun symptôme d’aggravation. Cependant son état
général laisse à désirer.
« Dr Wimmer.
» Dr Henriette. »
L’état du Prince Royal restant stationnaire et les bulle-
tins quotidiens devant forcément constater tous les jours à
peu près la même situation, il n’en sera plus publié à
l’avenir que deux fois par semaine à moins d’un change-
ment notable dans la santé de S. A. R. (Moniteur.)
il ajoute que les mères de famille appartenant à la classe
ouvrière, que la commission a interrogées, ont témoigné
toute la répulsion qu’elles éprouvaient à laisser descendre
leurs filles dans les houillères.
Il demande que, s’il n’y a plus d’orateurs inscrits pour
aujourd’hui, la discussion soit continuée à une prochaine
séance.
m. ladssedat appuie cette proposition. Il importe que la
i question ne soit pas traitée à demi.
Rencontrant une objection qui a été faite au dehors, à sa-
voir si c’était bien le temps et le lieu de s’occuper de cette
question, il n’hésite pas à répondre affirmativement.
C est dans les temps calmes que l’on peut toucher aux
grandes questions économiques qui tr ' ' '
questions économiques qui toutes sont de grandes
questions sociales. C’est dans les pays libres surtout que
ces questions peuvent être traitées sans arrière-pensée,
sans contrainte ; ce sont les médecins qui voient toutes les
misères et s'appliquent à les soulager, qui sont dans les
— meilleures conditions pour les traiter, parce qu’ils sont
On écrit de Bruxelles, le 15 janvier, au Journal de “Hra^rcroifdc^i^é^ondre à un argument qu’a dis-
C'iege . cuté hier M. le ministre de l’intérieur à la Chambre à sa-
Le mieux signalé la semaine dernière chez le jeune voir si le gouvernement a le droit de.traiter et de résoudre
prince a persisté ces jours-ci. Si cette situation se main- I une semblable question. Il n’hésite pas à répondre àcette
tient, s'il ne survient pas d’incident grave d’ici au prin- question affirmativement. L’Etat, qui règle la propriété,
temps, le rétablissement du duc de Brabant pourra être I qui l’exproprie pour cause d’utilité publique, qui porte
espéré. I atteinte à la liberté individuelle elle-mêmepar laconserip-
I tion, a bien le droit de réglementer le travail dans unepro-
——^ i priété dont il fait la concession.
On lit dans le Journal de Gand : j m. kuborn, qui se proposait de traiter la question au
I point de vue médical, croit pouvoir s’en rapporter aux ar-
guments de M. Boëns. Il repousse le reproche d’exagéra
linn mio l’nn a oijrûoot'i à o/xn nonnAuf Tl <l//iln».7 ». »
Soit par baril.........fr. 1.13
MM. L. Vander Neeren et A. Vellut ont proposé
au Conseil communal de notre ville de construire
les bassins d’immersion sur des terrains situés à
côté de notre hangar au naphte, contre l’Escaut et
la chaussée de Lillo.
Ces Messieurs feraient toutes les installations
nécessaires pour décharger le pétrole, le naphte,
etc. sur les quais à côté ae ce bassin, de sorte que
l’immersion se ferait directement et sans grands
frais. Le bassin serait entouré d’une voie ferrée,
ce qui permettrait à MM. L. Vander Neeren et A.
Vellut de se charger du déchargement,de l’immer-
sion et de la mise devant wagon au prix de fr. 0.35
par baril, et de l’immersion et de l’assurance à
raison de fr. 0.50 par mois.Par le fait de l’immer-
sion, l’évaporation et, le coulage seraient évités et
presque impossible et dans tous les cas le pétrole,
le naphte, etc. échappés des barils, serait recueilli
à la surface de l’eau et pourrait être déduit pro-
portionnellement sur le prix de l’emmagasinage.
Tout le commerce de pétrole serait réuni sur
un même point et toutes les facilités seraient
offertes aux dépositaires pour réparer les barils,
prendre des échantillons, etc. Les installations
seraient faites de façon à pouvoir immerger des
barils en bois, des barils ou caisses en fer ou
tout autre métal.
L’expérience a prouvé lesinconvénientsetles dan-
gers aes barils en bois pour le transportdu pétrole
et surtout du naphte, aussi le commerce com-
mence à renoncer à cet emballage et â se servir
de petites caisses en fer blanc. Nous avons déjà
parlé des inconvénients de ce dernier emballage
qui est trop fragile et surtout trop coûteux. L’em-
ballage dans des barils cylindriques en fer, mis
en avant par M. Gossi, remédie a tous ces incon-
vénients, tout en donnant au commerce les avan-
tages du fret pour navires de mer et de meilleures
garanties contre le coulage et l’évaporation que
dans les caisses fragiles en fer blanc.
En barils de fer et immergé.le pétrole,le naphte,
etc., ne présenteraient plus de dangers pour la sé-
curité publique et plus de risques d évaporation et
de comage pour les détenteurs, ce qui fait que
ceux-ci pourraient obtenir tous les avantages
La Société des Crèches a bien voulu nous communiquer
hier le chiffre atteint par les souscriptions obtenues jus-
qu’à ce jour.
Il s’élève à fï\ 11,898-30 c.
Si l’on considère qu’il y a un mois à peine que la Société
des Crèches gantoises s’est formée, on trouvera sans doute
que ce sont là d’admirables résultats.
La réponse faite en notre ville à l’appel de la Société des
Crèches prouve que l’utilité de l’œuvre a été comprise et
que le bienfait de l’institution est apprécié. Il est peu de
villes, en effet, où ce bienfait puisse être plus grand, où
les crèches soienWlestinées à rendre plus ae services. On
étudie en ce moment la question du travail des femmes
dans les houillères, on arrivera à une solution, puisque
déjà dans le pays de Liège l’entrée de la femme dans les
mines n’est plus qu’une exception, mais bien du temps se
passera vraisemblablement avant qu’une solution pareille
puisse s’appliquer à l’industrie des manufactures, et nous
croyons meme pouvoir prédire que, tant que dureront les
conditions actuelles du travail mécanique, le travail des
femmes restera ce qu’il est aujourd’hui.
Quoi qu’il en soit, institution définitive ou transitoire, la
crèche est l’œuvre la plus utile qu’on puisse fonder dans
une ville manufacturière ; elle est aussi prévoyante, hu-
maine, morale entre toutes. Elle satisfait la raison, elle
protège l’enfance,elle est un lien social, elle parle au cœur;
elle réalise une pensée tonte chrétienne sous une forme
gracieuse et touchante. C’est la société toute entière qui
semble redire la parole du Christ :
“ Laissez venir à moi les petits enfants ! »
S’il s’est trouvé des personnes qui ont eu le malheur d’en
faire un sujet de raillerie, ces personnes seules sont à
plaindre; quant à l’institution, cette raillerie ne pouvait
pas l’atteindre. Aussi, bien loin qu’elle en ait été atteinte,
elle a vueroître par là le nombre et la forcedes sympathies
qui l’ont accueillie. Nous voulons encore douter même
qu’on ait pu songer à faire de la crèche un objet de risée ;
si, réellement, il en était ainsi, si les intentions étaient blâ-
mables, la Société des Crèches, en fourvoyant ses remercî-
ments, n’aurait eu à rougir que de l’adresse.
Mais l’honnêteté publique l’a vengée ; par un sentiment
délicat, elle s’est plus fortement attachée à cette œuvre si
digne de respect, et on Ten a vu plus empressée à y sous-
crire et à s’y associer.
Elle entoure aussi d’une estime plus profonde les per-
sonnes, dévouées à l’œuvre, qui 1 ont patronnée de leur
honorabilité, et il n’est pas douteux qu’elle ne continue à
EfWer à leur zèle et à leur dévouement.
Félicitons M"10 Neyt-Drory, les dames patronne'sscs et
les fondateurs de l’œuvre des Crèches ûu beau succès de
leurs efforts, et exprimons le vœu de voir l’œuvre se dé-
velopper, s’étendre et réaliser toutes les espérances que
font concevoir de tels commencements.
La question du travail des femmes à l’Académie de
médecine.
Séance du 16 janvier.
L’Académie royale de médecine de Bruxelles se réunit
aujourd'hui on séance extraordinaire pour discuter le rap-
port de M. Kuborn sur l’enquête faite, au nom de l’Acadé-
mie royale de médecine, par la commission chargée d’étu-
dier la question de l’emploi des femmes dans les travaux
souterrains des mines. ,
M. le président donne lecture d’une lettre qui lui a été
adressée par M. Goret, présidentdu comité charbonnier de
Charleroi.
M. Goret déclare que la publication par les journaux des
conclusions du rapport de M. Kuborn a produit dans la
population ouvrière des districts charbonniers une vive
inquiétude. L’adoption de ces conclusions aurait en effet
pour résultat de priver 10,000 femmes de leurs moyens
d’existence et d’en jeter un grand nombre dans la prostitu-
Si'les faits signalés par M. Kuborn se produisaient fré-
quemment, le gouvernement devrait sans doute porter un
remède à un tel état de choses, mais il s’agit de faits isolés
qui se produisent partout et dont on ne peut rendre soli-
daire toute la population ouvrière.
M. Goret admet cependant qu’il y a quelque chose à faire.
Ainsi il admettrait que l’on ne permît aux enfants, même
aux garçons, de ne descendre dans les mines qu’à l’àgo de
douze ans et que les femmes et les filles n’y fussent plus
reçues à un certain âge à débattre entre les intéressés.
m. kuborn relève quelques reproches qui ont été adres-
sés par la presse à la commission, notamment de n’avoir
pas pris ses renseignements chez les directeurs et adminis-
trateurs de charbonnages, les ingénieurs, les médecins des
districts miniers. Tous les médecins de ces districts ont
reçu le questionnaire de la commission ; malheureusement
peu y ont répondu.
Quant aux administrateurs et directeurs de charbonnages,
ce sont eux souvent qui sont le moins au courant de ce qui
se passe parmi les ouvriers, dans le domaine moral. La
commission, pour se former une conviction a cru mieux
faire en s’adressant aux ouvriers eux-mêmes, aux contre-
graye.aupoint de vue des rapports internationaux d’avances de fonds comme pour toutesautres mar
que d’assujétir en Belgique l’etranger à la mesure chandises.
arbitraire de l’arrestation provisoire pour dettes, L’établissement d’un bassin, contenant 70,000
alors qu’en France sa liberté est à fabri de ce j barils, n’exigera pas de grands capitaux, tous les
danger ; ce serait infliger un singulier démenti à frais d’installation, y compris le terrain, ne dé-
patène'oam|î’ma^sô)lqluîi ne°fôf pas IrêrTlaTuttr ^ I10(r®.ant(que renom d'ftospitalit^ Puis donner la ’ passant pas fr. soofooo. U moyens pour dé
" ,*i ..a. j.™ , ne lut pas pret a la mil , sanction dll nar carns an y lot troc do elmr,m tin^ac ! charo-Ar Tas navirAS SAraiAilt. établi* Hans Ias tïiaiI
tion que l’on a adressé à son rapport. Il déclare que sil y a
eu exagération de sa part, c’est dans l'atténuation des faits.
m. vi.EMiNCKX déclare qu’aux attaques dont le rapport du
M. Kuborn a été l’objet et dont il déplore la vivacité, il op-
posera l’opinion d’un homme dont le nom inspire le respect
et dont toute la vie est marquée par les efforts constants
qu’il a faits pour l’amélioration du sort des classes ou-
vrières. Il donne lecture d’une lettre que lui a écrite M.
Jules Simon, après avoir pris connaissance du rapport de
M. Kuborn; l’éminent publiciste trouve le rapportée M.
Kuborn si clair et si concluant qu'il espère qu’il emportera
l’assentiment des personnes les plus étrangères à la ques-
tion. Selon lui, le travail des femmes dans les mines con-
stitue pour elles, et par conséquent pour la société,un dan-
ger, danger physique et moral, devant lequel l’Etat ne peut
rester impassible.
La suite de la discussion est remise à une prochaine
séance.
On lit dans la correspondance bruxelloise de la
Meuse :
L’instruction relative aux affaires Langrand se poursuit
activement, et l’on raconte au Palais ae Justice que de
nombreux témoins ont été entendus cette semaine, entre
autres M. Brasseur. M. Langrand-Dumonceau est toujours
à Vienne, et ses amis affirment qu’il se préoccupe très-
médiocrement de l’ingérence du parquet dans ses affaires.
Les ex-directeurs de la banque Overend, Gurney et C8,
ont comparu avant-hier pour la quatrième fois devant la
cour de Queen’s bench : toute la séance a été occupée par
l’interrogatoire des débiteurs dont les créances ont été
transférées de l’ancienne banque à la nouvelle.
Cet interrogatoire a prouvé qu’uu grand nombre de cas
créances, représentant des sommes considérables, doivent
être regardées comme irrécouvrables et plusieurs de ces
débiteurs ont été déclarés en faillite récemment.
Cette affaire préoccupe vivement les cercles financiers
de la capitale.
Le London Review dit que le sollicitpr qui a accepté la
mission de représenter le demandeur dans cette affaire
doit être doué d’une hardiesse qui tient de l’héroisme, les
six accusés ayant chargé de leur défense tous les légistes
criminels les plus célèbres du pays.
MM. Gurney et consorts, malgré leur procès, excitent
dans le public un vif sentiment de sympathie, car il est
bien établi aujourd’hui qu’ils ont eux-memes tout perdu
dans les malheureuses opérations de la Banque.
La prochaine audience aura lieu cette après-midi.
Àelcs officiels.
Société anonyme d’exploitation de chemins de fer.—
Par arrêté royal les changements aux statuts de la Société
d'exploitation de chemins de fer sont approuvés.
NOUVELLESJTEANGERES.
ORIENT.
Notre correspondant de Bucharest nous écrit :
Je regrette d’avoir tardé aussi longtemps! de vous
transmettre les explications promises sur l’attitude
des Hongrois à l’égard de nos populations moldaves et
valaques.
Ces explications feraient comprendre à 1 Occident
par l’intermédiaire du Précurseur d’Anvers, comment
tes intérêts des Roumains et l’avenir des Principautés
danubiennes causent à Pesth et à Bude un ombrage
reflété à Vienne, et manifesté dans ie Livre rouge.
Mais, au milieu de mes recherches pour évoquer mes
souvenirs d’un demi-siècle et en faire l’objet d’un ré-
sumé fidèle, les événements, dans leur cours, ont dé-
bordé la marche de mes études.
Je vais donc prendre la question d’un peu haut, afin
de mieux faire ressortir les embarras de notre situa-
tion actuelle vis-à-vis de l’empire ottoman et du
royaume hellénique, surtout avec le double voisinage
de l’Autriche à demi absorbée par les Magyars, et de
la Russie, soupçonnée d’agiter Athènes, les Bulgares
et môme les Roumains, les Serbes, les Monténégrins;
je pourrais presque dire toutes les populations chré-
tiennes du bassin du Bas-Danube, des contrées orien-
tales et des Iles de l’Archipel.
Aux yeux et dans la pensée intime, non avouable,
des Hongrois, des Autrichiens, des Russes, nous som-
safx fiflos aux femmes aux enfants en allant mes coupables d'un crime irrémissible et pourtant in-
vifitei leurs ménages ' | volontaire, celui d’occuper une admirable position m:
L’honorable rapporteur déclare avoir recueilli un assez ! termédiaire de forme demi-circulaire, dont • l arc est le
grand nombre défaits, pendant six années qu’il s’est oc- j Danube, et la corde, tes monts Karpathes. _ *
■ " ’ .... ’ HÉÉT ” ..... lui ’ il y a un proverbe populaire, formulé en latin pour
les colons de Trajan, lorsque le grand empereur, c’est
ainsi que nous le nommons chargea nos ancêtres, sol-
dats des légions romaines, de repeupler la Dacie sou-
mise mais abandonnée par ses habitants indigènes.
Ce proverbe,traduit dans notre langue roumaneska, fait
une allusion bien vraie aux avantages et aux dangers
de notre position auprès des bouches du Danube.
Depuis dix-huit cents années consécutives, nos mal-
heurs héréditaires n'ont pas eu d’autres causes : car je
dois rendre justice au bons sens inné de la race rou-
maine. C'est un legs de famille, que lui ont transmis
les anciens colons de Trajan ; et je puis ajouter avec
quelque orgueil que nous avons fait honneur à la sue-
ce>sion. . .
Comme preuve, j’en appelle à un fait, le voici :
Malgré l’oubli forcé de Rome impériale, on butte
aux invasions des Barbares, inaigre 1 abandon de la
seconde Rome, Constantinople, que la Mer-Noire et le
Danube mettaient en constante communication avec
la Dacie devenue Romaine, en dépit de toutes les tra-
hisons de Rome pontificale dont les papes nous dé-
testent pour notre fidélité à la religion orthodoxe du
rit grec nous sommes restés fidèles à nos origines, à.
nos traditions, à nos lois, à nos mœurs. La langue de
nos pères, à quelques altérations près, s’est conservée
de génération en génération à l’appui du fait que je
cupé d’accouchements, qui prouvent l’influence que peut
avoir le travail des mines sur la conformation et la santé
des femmes ; il a donné quelques-uns de ces renseigne-
ment statistiques dans le rapport. Cependant les faits ob-
servés ne sont pas assez nombreux pour qu’il les donne
comme un élément de conclusion péremptoire.
m. vandenbroeck éprouve le besoin de remercier 1 Aca-
démie de l’intérêt avec lequel elle s’est occupée de la ques-
tion du travail des femmes dans les mines, question qu’il a
évoquée devant elle. 11 croit que, sous le rapport politique,
économique, industriel, religieux même, il importe que le
problème porté devant elle reçoive une solution humani-
taire, une solution morale.
Il se rallie du reste en tous points aux arguments du rap-
port et en admet lès conclusions. .
m. boens fait remarquer que le rapport a surtout traité la
question au point de vue social. Il croit devoir l’examiner
au point de vue médical, et à ce point de vue seul il y a
lieu d’apporter un remède à l’état de choses actuel.
Toutefois, il faut tenir compte de la situation, des inté-
rêts engagés dans la question. Il faut dono remédier au
mal avec prudence et circonspection. Il ne peut se rallier
à la proposition de la commission, de n’admettre les jeunes
garçons dans les mines qu’à l’âge de 14 ans. Il croit qu’il
faut les admettre à l’âge de 12 ans; qu’il faut même leur
permettre les travaux extérieurs de 9 à 12 ans et les lais-
ser descendre dans les mines une fois par semaine pendant
ces trois années, pour les habituer petit à petit à ce rude
travail. , .
Quant aux femmes, elles entrent actuellement dans les
. * ________i __ ______ A iv.n.,7 .-I a O/T o
sanction du par corps aux lettres de change tirées j charger les navires seraient établis dans'les meil-
rje l’étranger quand celles tirées de la Belgique ! leures conditions. Tous les navires seraient
sur l’étranger n’ont plus la même sanction, ce se- ! entourés de cadres en fer et le pétrole même en-
rait rompre à notre préjudice les lois de .la réci- flammé, contenu entre ces cadres, serait pompé à
_____________________________________________________! de grandes distances et sauvé ainsi, au moyen de
(l) Librairie internationale, Lacroix, Verboeckhoven et tuyaux en dessous de la surface de l’eau et par
C8. Un vol. gr. in-8° de ii9 p. ’ j conséquent en dehors du contact du feu.
mines à fàgVde 12 ans pour les quitter à l’âge de 20 à 25 j gjgnale ici.
ans. L’orateur voudrait quil fut décidé qu'/ dmis dixou ; £h MeQ, ni leg Magyars ni les Autrichiens ne nous
quinze ans on en cSise: 1 pardonnent la propriété du sol auquel nous sommes
Héciir^nua tout en ayant cru devoir identifiés, et notre constance dans nos traditions.
° 4 “'r/wio-1 Quand ils voyagent dans :
CMe VLEM^ckx’déclir"''qua tou? iS ayant c™ devoir i Identifiés, et notre constance dans nos
donà Jr leomre deri leure 3e M. Goret, cette lettre l'a excos- j Quand ils voyagent dans la Valachie et la Moldavie,
sivement étonné. Or, lacommissionMe l’Académie a.eu une , quand ils y sont attirés par nos immenses ressources
longue conférence avec le comité charbonnier de Charle- u. la chasse et ]a pêche, quand ils daignent accepter
roCqui n'était pas, h est.™;k hâïÈicol ?a fastueuse hospitalité denos boiards,°et admirer la
Goret, et après deux ou gràceri’éîégancé,Ta beauté des femmes du grand mon- |