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Lundi Ü Aolil.
1891. — Cimjuaulesixièine année. — f 236.
Lundi U Août.
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Marieab., Vireux 7j
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Pour les annonces de l’étranger on peut étcale.
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A BRUXELLES, à MM. Lk”bGtE & c», direc-
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■En outre pour Rotterdam 8.13 soir.
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INSERTIONS
Annonces ordinaires, la petite ligne....
» financières, - „ "
Réclames (fin duiournal) la ligne.._
Faits-divers, la ligne...?.......
Rubrique Anvers, la ligne..] [ j....
Réparation judiciaire, la ligne
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» 2.50
» 3.—
» 3.~
RESUME POLITIQUE
Le correspondant du|New-Yorh Herald k Valpa-
'aiso télégraphie à la date du 21 août et de source
piteuse sur les événements du Chili :
« Six vaisseaux congressistes ont paru en vue des
brts hier après-midi. On leur a tiré un grand nnmhw
f*™??™* mesurées au ligna,
mèt. e. — Les titres se paient d'après l’espace
nV}iJ^fenL 0n ne P°ut garantir les dates
d’après des informations reçues d’Afrique, une nou-
velle attaque contre une expédition française d’ex-
ploration. Un officier et six hommes étaient partis
pour expiorer la cote entre deux points nommés
Taballi et San Pedro, dans un but d’annexion, lors-
qu’ils furent attaqués par une tribu nommée Kuebel
Un officier fra.n«»;« pi »■-> - m» - — ■ •
On dirait vraiment que la foule veut être
trompée. Mais cela n’excuse pas le trompeur.
,,.Uepdant dernière session du Sénat, sur
1 initiative de M. Terlinden, il y a eu unapî-
de bonne volonté étaient seuls à leur poste et ce par un
temps affreux.
La journée et la soirée du 23 août à Spa,
Anvers, Dimanche 23 Août 1801.
N° 63fi
PRECURSEUR
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EDITION DU BUTIN
P.-A. DELA MONTAGNE,
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Bureau : Vieille Bourse, 3à»
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Réclames (fin du journal) la ligne... » 1.50
Faits divers, la ligne....... » 2.50
Rubrique d’Anvers, la ligne. » 3.—
Réparation judiciaire, la ligne. » 3.—
(E?- Les annonces sont mesurées au ligno-m4tre‘
Les titres se paient d’après l'espace qu'ils occupent.
On ne peut garantir les dates d'insertions.
Les abonnés a.u Précurseur reçoivent gratuitement l’édition du matin.
4 raison do fr. 13.KO par trimestre.
Les autres personnes peuvent s’abonner, à cotte édition au prix de fr. î»4 par an, ou
f
Le marché de Libau. — A la dernière date il y
avait une forte baisse sur le seigle; le prix était
tombé à 1 rouble 30 eopecks. L’offre en seigle était
fiévreuse et dépassait la demande, les exportateurs
craignant de ne pas pouvoir expédier à temps, d au-
tant plus que la demande pour l’étranger avait
fortement diminué.
British Bank of Australia à Melbourne. —
On nous mande de Londres : La succursale de cette
banque déclare à présent qu’elle a reçu de Melbourne
l'ordre de ne plus accepter de recettes et de ne plus
rien payer jusqu’à nouvel ordre. Le 25 courant aura
lieu une assemblée générale dans laquelle il sera
décidé si l’on fera un nouvel appel de fonds ; dans
l'affirmative la liquidation pourrait être évitée. Au
30 avril dernier la Banque a encore distribué un
dividende semestriel de 8 p. c. contre 10 0/0 l’année
dernière. r f • , ' J
D’après une dépêche du Times la Anglo-Australian
Bank de Melbourne en relation avec la British Bank
of Australia a également suspendu ses payements ;
les engagements se montent à 120,000 liv. st.,'dont
36.000 tombent sur l’Angleterre.
Suspension de paiements. — On nous mande
de Glasgow qu’une des plus anciennes maisons de la
place Themson Edington & Son, traitant les fontes,
a suspendu ses paiements. Le passif s’élève à 40,000
150.000 liv. st. /
Exportations d’or et d’argent. — On nous té-
légraphie de New-York que les exportations d or
se sont élevées Rendant la semaine écoulée à 14,219
dollars et celles de l’argent de 1,158,670 doll.
Importations aux Etats-Unis. — Un télé-
gramme de New-York porte que les importations
pendant la dernière huitaine se sont elevees a
14,192,400 doll. dont 2,447,161 doll. pour les tissus.
En Russie. — Le Bulletin des lois publie un
ukase impérial et un décret du ministre des finances
qui autorisent la Banque de Russie à émettre pro-
visoirement pour 25,000,000 de roubles de billets de
crédit, garantis par 25,000,000 roubles en or pré-
levés sur l’encaisse métallique du trésor impérial en
avance.
DERNIÈRES NOUVELLES
La grève de Fourmies.
Fournies, 22 août.
La huitaine finissant aujourd’hui à Wignehies de
nombreux ouvriers ont travaillé espérant éviter
leur renvoi. Les livrets ont été remis aux ouvriers
présents. . '
Ils ont été prévenus qu’ils seraient (repris. Une
centaine de grévistes attendaient la sortie le soir,
mais aucun cri n’a été poussé. ... .
Le syndicat a fait distribuer des bons de pain aux
plus nécessiteux....; ,
MM. Crispi et Bismarck.
Rome, 22 août.
Le Diritto raconte que les intimes de M. Crispi
affirment qu’il a rendu visite à M. de Bismarck à
Kissingen. Il est très probable selon eux que l’ex-
chancelier reprendra le pouvoir. Ils espèrent que
M. de Bismarck redevenu chef du gouvernement
allemand, aidera M. Crispi à reprendre sa place à la
têt# du cabinet italien.
Une trombe.
Boulogne-sur-Mer, 22 août:
Ce matin, à 8 heures, une trombe d’eau soulevée
par le vent s’est élevée eh tourbillonnant à 2 milles
du port de Boulogne. Elle mesurait une hauteur
évaluée à 150 mètres.
Tremblements de terre.
Lisbonne, 22 août.
Une forte secousse de tremblement de terre a été
ressentie ce matin à 4 heures, dans la région cèn-
trale du Portugal. Aucun dégât.
Yerone, 22 août.
Hier soir, à 8 h. 10, on a ressenti une forte se-
cousse de tremblement de terre. Le mouvement était
ondulatoire avec oscillation verticale. La population
affolée s’est précipitée dans lesmes. Dès ce moment
presque tous les habitants étaient rentrés chez eux.
On rie signale aucune victime. Lés dégâts matériels
sont très légers.
Le tremblement de terre a également été ressenti
dans plusieurs autres localités. A Grasana, la popu-
lation a passé la nuit dans les rues. A Bologne, le
mouvement ondulatoire était dirigé dans le sens du
méridien. Il a duré quatré secondes. .
(Service spécial du PRÉCURSEUR).
Terrible explosion.
New-York, 23 août.
Une explosion épouvantable, dont les causes sont
encore inconnues, a eu.lieu dans une maison à
6 étages au Park Place ; le feu a pris à la maison
écroulée. •
On compte une soixantaine de lues.
Plusieurs maisons avoisinantes ont énormément
souffert et il en est qui menacent ruine. .
I)e nombreuses victimes sont encore ensevelies
sous les décombres et on ne sait pas leur porter
secours.
Projet de voyage royal.
Rome, 23 août.
On mande de la Spezzia, sous toutes reserves, à
YEscercilo, que le voyage du'roi Humbert en Angle-
terre aurait lieu pendant l’hiver prochain.
Les navires qui doivent formerrèseadre d’honneur
qui accompagnerait le souverain seraient déjà dé-
sîgnés. .
Le cyclone de la Martinique.
New-York, 23 août.
On mande de la Martinique que la Morne Rouge
est complètement ruinée, Port de France est
presqu’entièrement détruit ; le cyclone n’a pas dure
moins de quatre heures. Deux cent cinquante cas
de mort ont déjà été çfficiellement constatés et les
rapports officiels sont encore très incomplets.
Nouvelles de Bruxelles.
{Serviesparticulier du Précurseur).
Bruxelles, 22 août.
M. de Burlet, ministre de l’intérieur, est décidé,
paraît-il, à faire décréter l’expropriation des ruines
de l’abbaye de Villers.
Huit personnes ont failli mourir empoisonnées par
des crevettes, hier soir, dans une maison de la rue
du Pont Neui. Mme H... offrait un dîner a sa famille
et à ses amis, à l’occasion de sa fête patronale.
On avait servi des. bouchées aux crevettes. Peu
après deux enfants furent pris de douleur d’entrailles;
puis successivement Mme H..., sa tante, et quatre
jeunes gens invités subirent les mêmes symptômes.
Un médecin fut appelé, qui à tous prodigua des soins,
et déclara qu’il y rivait empoisonnement par des
crevettes impropre* à la consommation. Grâce aux
■ soins qui leur onb été prodigués,. on peut espérer
que ces personnes e® réchapperont.: Toutelois 1 état
ae plusieurs d’enlir'elles est assez grave.
CEREALES : Fromentfà livrer en baisse.; nov. fl.295;
mars fl. 302. Seigle à livrer s/oet. fl. 263,262, 264; mars
fl. 261 à 259. , •
ROTTERDAM,. 22 août. — CAFES,: Marché
ferme à 591/2 . Ventes 753 balles Java disp, et 3000 b/s
à termes.
SUCRES fermes mais calmes; nov.-dée. fl. 15 1/2 payé,
ses® août. — (Coursofficiels).
SUCRES bruts :
OuYert.Clôture
Août........... 36.75 36.87
Septembre...... 36.75 36.87
4 mois d’oct__ 35.75 35.87
4prem. mois... 36.12. 36.25
Roux dispon... 36.75 ------
HUILE de colza.
Août.......... 78 - 76 -
Septembre..... 75.25 76 —
4 derniers mois 77.25 77.—
4 prem. mois.. 79.25 78.25
ESPRIT 4/6 fin Nord.
Août.......... 40 — 39.75
Septembre..... 40.S 39.75
4 dèrn. mois... 39.50 39.25
4 prom. mois.. 40 — 40 —
FARINES : 12 marques.
Ouvert.ClÔturé.
Août.......... 63.50 63.70
BLÉS
Août......... 28.25 23.70
Septembre.... 29 — 29.10
4 derniers mois 29.40 29.50
4 mois de nov.. 29.90 29 90
Août.......... 22.65 22.60
Septembre..... 23.25 23.25
4 derniers mois 23.85 23.95
4 mois de nov.. 24 40 24 10
TOURCOING, â2 août. — Dépêche du syndicat des
..........T. Melges.—LAINES:
Ventes 110,000 kilos.
courtiers, communiquée par M. J. J. Melges.'— LAINES:
fr. 5.171/2.
Conti’. 1 décembre J
Marché calme.
havre, 22 août. — Clôture. — COTONS : Marché
ferme ; août 523/8. sept. 52 3/4, oct. —, déc. 54 1/4,
mars 55 3/8.
INDIGO: Août 6.15, sept. 0.00, oct. 6.15, nov.6.20.
Marché ferme.
LONDRES, 22 août.— Cours de clôture.)
SUCRES bruts de betteraves soutenus, août 13s.
6 3/4d., octobre 12s. 9 3/4d.
CAFES : Calmes ; Rio s/août 77s. 9d., Santos s/août
79s. 6d,
RIZ : Ferme. — THES : Soutenus.
BERLIN, 22 août. — CEREALES : Froment, août
246,75 sept.-octobre 239, oct.-nov. 234.—, nov.-déc.
, 233.— Rin. Seigle août 259.50 sept.-oct. 244 50, oct.-
nov. 238.75, nov.-déc. 233.75 Rm. Avoine août 170.00,
sept.-oct. 159.50, oct.-nov. 158.75 Rm.
HUILE : De colza disp. 61.20, août —; sept.-oct.
61.70, avril-mai 62.40.
ALCOOL 70 disp. 52.80, août 53.40 ; sept.-oet. 50.30 ;
oct.-nov. 49.40: nov.déc. 48.90. ■
COLOGNE,22 août.—CEREALES:Fromentînchangé,
ijid. disp. 25.00 à 26.00 Rm. pap., étranger 25.50 à
27.Q0 Rm. pap., nov. 23.35 Rm. pap., 23.10 Rm. arg.,
mars 22.35 pap., 22.10 arg.Seigle plus ferme, ind. disp.
23 —à 25.00 Rm.pap., étranger27.00à,29.00 Rm. pap.,
nov. 25.50Rm. pap., 25.20 Rm. arg., mars 24.30 pap.,
24.—arg. Avoine indig. disp. 16.—à 17.—.Rm., pap.,
étrangère 16.50 à 17.75 Rm. pap.
HUILr~ ' '
HUILES : De colza plus ferme, disp, par parties de
- — — p ■ -jre—.—
mai 1892
5000 kil. —Rm. payé67.50 Rm. pap., octobre—.—
' Rm. " '
Rm. payé, 66.20 Rm. pap., 65.80 Rm. ar^
66.20 Rm. pap., 65.80 Rm. arg.
MAGDEBOURG, 22 août. — SUCRES : Bruts de
betteraves, août. —.— Rm, payé, 13.55 Rm. arg.,
13.57 Rm. pap., sept.—.—Rm. payé, 13.45.—Rm. arg.,
13.50Rm.pap.,öét. 12.85 Rm. payé,—.—.— Rm. arg.,
12.87 Rm. pap., nov.-déc. —.—Rm. pa: ‘
p. Marché
payé, 12.65 arg.,
12.70 pap. Marché calme mais soutenu.
VIENNE, 22 août.—CEREALES: Froment automne,
fl. 11.23 arg., fl. 11.28 pap., printemps fl. 11.88 arg.
- --------" ne fl. 10.93 arg., fl.10.98 par
arg., n.io.98 pap.
arg., fl. 11.03 pap. Maïs juillet-août
CHRONIQUE LOCALE
Lancement de navire. — Hier après-midi à
5 h. 1/2, a eu lieu au chantier Cockenll a Hoboken
le lancement d’un petit vapeur, YHirpndelle, des-
tiné à la navigation du bas Congo. L interessante
opération a admirablement marché, sous la direc-
tion de M. Crets, ingénieur en chef, et de M. Kic-
kardt, directeur. Il y avait assez bien de monde
au chantier à cette occasion, maigre le mauvais
if Hirondelle sera placée sous le commandement
du lieutenant de la marine belge, M. Delprat.
DEPECHES COMMERCIALES
AMSTERDAM, 22 août.— CAFES : Marché sou-
tenu ; Java bon ord. 59 1/2 c. Ventes en disp. 1195 bail.
Java et à tenue 500 b/s. . , „ ,, rt.
ETAIN :. Marché ferme mais calme ; Banca fl. o5,
Billiton fl. 54 7/8 à ‘55.
fl.ll.93pap. Seigle automne 1
printemps fl. 10.9S arg., fl. 11.03 pap. ai
il. 6.95 arg., fl. 7,— pap., mai-juin fl. 6.68 arg., fl. 6.73
pap. Avoine automne fl. .6.47 arg., fl. 6.52 pap., prin-
temps fl. 6.71 arg., fl. 6.76 pap.
GRAINE : De colza août-sept. fl. 15.45 à 15.55.
PRAGUE, 22 août. — SUCRES bruts de betteraves,
titrage 88 O/o rendu à Aussig., dispon. fl. —.— à--,
sept. 16.60 à —, fl/oct.' fl. 15.90, oet.-dée. 15.60.
Marché ferme. , •
NEW-YORK, 22 août. — Dépêche particulière. —
SAINDOUX : Le Wilcôx disp, se cote $ 7.29 fr. à b. a
New-York.
NEW-YORK, 22 août. — (Cours d'ouverture). »•
PIPE LINE CERTIFIC. Sept. 65 —. Ferme.
FROMENT : Faible â 3/4 c. de baisse.
CAFES : Irréguliers, 5 à 10 points de baisse.
COTONS : Soutenus et en hausse de 3 à 4 points.
NEW-YORK, 22 août.
21
22
SUCRES moscovade.................3 — 3 —
» centrifuge.................. 37/16 3 7/16
FRETS des grains pour Liverpool. 3 — 3 —
.» » » Londres... 4 — 31/2
» » » Anvers...'.' 4— 41/2
» des cotons » Liverpool. - 1/8 1/8
SAVANNAH, 21 août.—L’essence de térébenthine
se coté 341/2 cts.
FONDS PUBLICS
LONDRES,22 août.—L’argent en barres a clôturé
à 45 3/16d.
BERLIN, 22 août. — Cours pour 400 Roubles
papier : Marcs 207.75 Fr. —.
JRSEUR.)
t, soir,
t d’ayoir
onde, et
écuyères
spadois,
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connues
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isante:
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rrésis-
.e foule
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e pia-
velant
te ont
mbou-
* que
dont la possession est/ plcrslmportante en France que
clans tout autre pays. Pour arriver à ce but, il s’agis-
sait de mouler avec autant de persistance que possible
11«sf°1':ce3 «Çnemiës loin des/ertfles régions du Sud,dans
dans
3 cette
té très
oltke
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is, le
lepuis
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ais le
-il est
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noie,
l’his-
rême
ques,
ivelle
itérât
î par
l’edi-
tsion,
de ce
3 fori-
boré:
ef de
. l’œil
Ce au
sans
Elle
hôtel
men-
ée, à
nait.
elle
t de
lente
st-ce
mal.
l’elle
des
hait,
celle
ri du
;e de
nda-
fllle,
faire
Mma
tant,
inter
5 les
Père
la région plus étroite du Nord. Mais, par-dessus tout,
le plan de guerre était basé sur la résolution d’attaquer
1 ennemi brusquement, partout où on le trouverait, et
de maintenir les forces allemandes assez compactes
; pour pouvoir à tout moment amener en ligne une force
! supérieure. 6
» Quant aux moyens spéciaux de réaliser ce plan, ils
ont été laissés à la décision du moment. Seule, la
marche sur la frontière a été réglée d’avance dans
tous ses détails. C’est une erreur de croire qu’un plan
de guerre peut être établi pour une longue période et
exécuté dans tous ses détails. La première rencontre
avec 1 armée ennemie change complètement la situa-
s,el°n 1g résultat. Certaines choses qui avaient été
décidées deviennent impraticables ; d’autres, iqui sem-
blaient impossibles à l’origine, deviennent faisables.
» Tout ce que le chef d’une armée peut faire en pré-
sence d un changement de circonstances est de décider
pour le mieux pour une période Incdnnue et de réaliser
sa décision dune manière inflexible. »
Le maréchal de Moltke s’explique au sujet des
premières mesures prises après la constitution du
gouvernement deladéfense nationale et la résolution
de la France de continuer la lutte :
« On-nous a blâmés de ne pas Essayer, dès le com-
mencement, les effets qu’aurait eus un bombardement-
mais on n a pas réfléchi aux difficultés qui s’opposent à
a réalisation d’nne pareille idée. On peut admettre que
1 attaque u une grand# place forte est impossible tant
que 1 assiégeant nest pas maître dos chemins de fer et
(les cours d eau qui y conduisent et qui sont nécessaires
pour transporter le matériel. Or, à cette époque, l’armée
allemande ne disposait que d’un chemin de fer en
France, et il suffisait tout juste pour transporter les
provisions, les renforts, les objets d’équipement, les
blessés, les malades et les prisonniers. Il ne pouvait
du reste, être employé quejusqu’àToul, et l’on ne réus-
sit pas, pour des raisons techniques, à construire un
chemin de f#r provisoire pour tourner cette place. ».
Des escarmouches, cependant, avaient permis à
des soldats de l’armée d’invasion de pénétrer iusaue
tout près des forts de Paris : J 4
« On aconduqu’oneûtpu, ce jour-ià. entrer dans
un des forts en poarsujyapt Tonnoipj, ftWinrpas besoin
ûwmr leur portes aux troupes en fuite, auxquelles
Paris lui-même offrait un refûge. On n’aurait pas pu
escalader des murs d# dix-huit pieds de haut sans faire
des préparatifs spéciaux. De semblables tentatives ne
sont jamaisordonnées par le commandanten chef,mais
peuvent seulement être résolues par ceux qui sont sur
les lieux, quand ils peuvent profiter d’un moment favo-
rable ; si Ton avait été repoussé, cela aurait compromis
l’œuvre que Ton accomplissait ce jour-là. »
Pendant ce temps, les troupes de la Défense na-
tionale se constituaient en province; Orléans était
pris et repris. Chanzy et Bourbaki étaient à la tète
de deux armées :
» Les deux armées pouvaient ainsi attaquer les Alle-
mands à Orléans de deux côtés, et, tandis qua l’une les
tenait engagés, l’autre pouvait marcher pour dégager
Paris. C’était, en,effet, 1 intention du général Chanzy.
dont les troupes, depuis le 21 décembre, avaient été
réorganisées an Mans, point auquel quatre lignes de
chemin de fer, se reliant, amenaient des renforts. Les
troupes auraient eu certainement à combattre dans des
conditions fort désavantageuses.
» Un abri était indispensable pourj des masses aussi
considérables, et une partie des troupes devait camper
sous des tentes de toile dans la neige et souffrait gran-
dement du froid intense. Les hôpitaux étaient remplis
de malades et de blessés. D’autre part eette concentra-
tion énorme servit à améliorer, l’organisation militaire
d à faire manœuvrer les troupes. Les nouvelles par-
venues de la capitale étaient telles qu’il fallait agir sans
tarder. Lé général Trochu avait déclaré que Paris ne
pouvait pas se dégager sans aide.
» Alors même qu’une partie de l’armée parviendrait
à se frayer une voie, elle ne pourrait pas emporter des
approvisionnements : aussi était-il absolument néces-
saire qu’une armée se joignît à elle du dehors.
» Le général Chanzy était parfaitement prêt à avan-
cer sur Paris, mais il tenait à savoir ce que tenteraient
les généraux Bourbaki et Faidherbe.
" Une coopération entre les trois grandes armées ne
pouvait être ordonnée et organisée que par l’autorité
centrale. Aussi le général envoya-t-il, le 23 décembre,
un officier de son état-major à Gambetta, à Lyon, pour
lui exprimer l’opinion que, seule, une avance" simulta-
née des trois armées sur Paris pouvait sauver la capi-
tale.
»» Mais le ministre croyait avoir un meilleur plan que
celui-ci, et ce n’est que le 29 décembre que le général
Chanzy reçut l’information du nouveau mouvement
ordonné à l’armée du général Bourbaki, mouvement
qùi avait été déjà commencé. La réponse qu’il reçut 11e
contenait ni des ordres distincts, ni des informations
précises. » Vous avez décimé les Mecklembourareois,
les Bavarois n’existent plus, le reste de l’armée est
déjà envahi par l’inquiétude et la lassitude. Persistons,
et nous renverrons ces hordes hors du sol les mains
vides. »
» Le plan adopté par le gouvernement se préoc-
cupait de « ee qui démoralisera le plus l’armée alle-
mande. » •
A la réception d’instructions aussi vagues le gé-
néral Chanzy résolut d’agir par lui-même et d’avan-
fff sur Pari? sans ^tendre d’assistance ; mais il sé
iui-mème attaqué par une armée
“ .lgs Allemands n’avaient pas de temps à nerdre s’ils
waieaî tlrer ayantage des chances que leur donnait
P?,sitl°n centrale entre deux armées encore éloi-
jgnées lune de 1 autre, et les attaques simultanées le 31
décembre, a Vendôme sur la Loire et à Brtara sur il
mées Ams ai«ninm’.ériagi-r la.opération des deux a *
mees. aussi, le joui’ de lan, le prince Frédérie-Uhai ioa
, “ La marche delà seconde armée sur le r,,i
^nnm?rn,'1vIhterl'ornp-1i« de. sept jours de œmbat à une
■f t îlver avait atteint sa plus grande rigueur
A.agejée et la neige rendaient tous les mouvements
s’-fhrD.pr' il tÓtait 1IriP°ssiljle de bivouaquer et de
® abritei . Les troupes durent souvent être envoyées en
;a ™;Pa1’ suite,_ on perdait beaucoup de temps à les
lendemain matin et la courte durée des
jouis empêchait de tirer complètement avantage des
Atl®.aftectt-S a la garde des prisonniers. L’état des
transports de suivre l’armée/
, n « et les hommes souffraient cruellement dé
j'ns,™ttance des vetements et de la nourriture. Mais
.Tol°hté, 1 endurance et la discipline des
poupes ti îompherent dé toutes les difficultés. "
tte maréchal de Moltke n’a pas fui l’occasion,
quand elle s est offerte à lui, de traiter quelques-unes
des questions de hau te stratégie ou de tactique qui
occupaient son esprit. Comme Joniini dans son his-
toire des guerres de la Révolution, il a joint la théorie
gants0-11 ' °1C11111 extrait ^ ces Passages si intéres-
I “ Théoriquement parlant, la poursuite devrait sui-
vre immédiatement la victoire. C’est là un point oui est
reconnu par tout le monde, et notamment par les non-
jintiés; mais, en pratique, c’est rarement le cas.
” L histoire militaire en montre peu d’exemples, tels
f,40,de la Belle-Alliance (on sait que c’est
le nom aUeraatui de Wa.éerîoaf:tt iaut une volonté ex-
trêmement forte et impitoyable pour, demander aux
qm ont combattu et peiné pendant 10 à 12
heui es de se livrer a un nouveau labeur au lieu de leur
du repos et de la noury/AurauAB(lépenuAeâ^
taup3WA<r Tttamere dont la victoire a été gagnée.
” Il est extrêmement difficile d’engager une poursuite
lorsque toutes les unités ont été tellement mélangées
éur fe champ de bataille qu’il finit des heures entières
pour rétablir la cohésion tactique, comme àKœniœrrætz
eu, si, comme à Saint-Quentin, tous les troupes, même
èelles d amere-garde, ont été engagées dans^actiou et
au on na pas a sa disposition un corps intact d’infan-
terie. Sans le concours d’un tel corps, la cavalerie nui
Ie heurte ia nuit à chaque obstacle et dont la marcha
peut etre empeenée par le moindre corps ennemi qui
ge sera formé, sera rarement capable d’accomplir sa
tâche toute seule. »
1 A la fin de l’ouvrage se trouve, comme appendice
fin mémoire du comte Moltke sur les conseils de
guerre tenus pendant les campagnes de 1866 et de
187°. Apres avoir décrit la situation stratégique â
de la bataille de Kœniggrætz, le feld-maré-
■— Mon Dieu 1 balbutia Diane en se levant plus
blanche qu’un spectre, si Michel Castaréde retrouve
Mme Duvigneau, je suis perdue !
Les gouttes aè sueur perlaient sur son visage
décomposé, ses yeux horriblement dilatés étaient
atrocement cernés ; elle ne se soutenait plus 5 cette
dernière révélation avait en raison de son invincible
énergie.
Jean Tailladet se sentit bouleversé par son an-
goisse.
— Mme Duvigneau est peut-être morte, dit-il; car
Michel Castaréde, parti depuis dixjours. n’était pas
revenu quand je suis aile chez lui. De Bordeaux à
Agen, maitresse, il faut quelques heures, et si les
choses se fussent passées régulièrement, il lût re-
venu. Au contraire, la sage-femme n’y étant plus, il
cherche, et la preuve qu’il ne trouve pas, c’est que
son absence persiste,
— C’est possible, murmura Diane les sourcils
froncés.
Ah 1 si tu pouvais dire vrai !... Si Mme Duvigneau
étaitmorteje serais tranquille; car le Père Théotime
est niort aussi, il y a longtemps celui-là, eteertai-
nernent en emportant son secret !... .
Elle allait quitter son fidèle cocher, lorsqu'il parut
se souvenir d'une chose oubliée.
— Maîtresse, dit-ü, M. de Rhodes n’est pas re-
venu'à Astarac.
Elle n’attacha pas d’importance à cette dernière
confidence, absorbée- par l’autre révélation, l’autre
anxiété. . , _ .
t-4'Il serâ à Bordeaux, occupé à surveiller An-
nette, et à faire agir Michel, pensa-t-elle.
Etreinte par une préoccupation intense, malgré
l’espoir de la mort de la sage-femme, la marquise,
reprit le chemin de la rue Denfert.
En arrivant, elle monta droit à sa chambre, mit
les verrous et à bout de forces elle se laissa tomber,
sur un fauteuil.
Ainsi, alors qu’elle croyait avoir réussi, s’être
créé une vieillesse sinon en rapport avec les rêves
ambitieux de sa jeunesse, du moins tranquille et
honorable, tout la trahissait!...
A quoi lui servaient les calculs et les astuces de
toute sa vie?... Et son infamie et ses crimes?... Et la
dose d’intelligence qu’elle avait dû déployer pour
rouler cet homme supérieur et fort, Jacques de
Rhodes, qu’elle seule avait mis dedans, en lui inspi-
rant confiance pendant si longtemps ?...
N’ayant à penser qu’à elle, Diane s’en tirerait en-
core; elle lutterait dœnergie, d’audace; son cerveau
al écrit
" Le soir de ce jour (2 juillet), le prince Frédéric-
Charles apprit que l’armée autriehieune tout entière
était en position sur la Bistritz, et, conformément à ses
instructions, il donna des ordres en vue de la jonction*
en face du front de l’ennemi, des armées de l’Elbe là
jour suivant. Le général de Voigts-Rhetz arriva à Git-
îfclim a onze heures du soir, apportant un rapport sur
qe sujet au roi, qui me le renvoya immédiatement.
J-.” Tes nouvelles chassèrent tous les doutes et m’enle-
Verent un poids de la poitrine. Je sautai de mon lit en
m écriant : « Le ciel soit loué ! »» et je me rendis auprès
du roi, qm se trouvait au delà de la place du Marché.
Il s était déjà couché sur son lit de camp. Après que je
411 eus fait un court exposé de la situation, il me déclara
qu fl était tout à fait d’avis de réunir les trois armées
ejn vue d’une bataille le lendemain et me chargea de
préparer les ordres pour le prince royal, qui devait
maintenant traverser l’Elbe. Cette conversation avec
lè roi dura à peine dix minutes, et il n’y avait pas un
gjrætztém°in’ C,6St là 16 consea 8'uel’re de Kœnig-
Clironiqiie des Expositions,
La grande Exposition générale d’Horticul-
ture du Cercle horticole Van Houtte
à Ledeberg.
(<Correspondance particulière du Précurseur).
Gand, 23 août.
Les organisateurs de cette fête florale, malgré
tqute l’activité et toute l’intelligence qu’ils ont dé-
ployées, n’ont jamais pu supposer qu’un pareil
succès aurait répondu à leurs efforts. Il est vrai que
Ledeberg et Gendhrugge, deux communes limitro-
phes qui, au point de vue horticole, n’en forment
qa’une, constituent un centre très important du
commerce horticole ; les horticulteurs de ces fau-
bourgs gantois pourraient, à eux seuls, organiser la
plus belle exposition que Ton puisse voir. Seulement,
â ceux-là sont venus se joindre les principaux con-
frères du pays ; chacun a voulu faire de son mieux
|K.-»iiiMliiiMi—i«riimm»iriniiniW|,i mm i i i inn.ni —n ^
redoutable trouverait quelque nouvelle combinaison
qui lui assurerait une fois ae plus la vietoire...
Mais avec Inès, que tenter ?...
Inès, dont le cerveau obtus ne comprenait rien,
tandis que ses fantaisies étaient toujours sur le point
de lui faire commettre d’irréparables folies...
Les sourcils froncés, blanche comme un marbre,
Diane réfléchissait...
Malgré les paroles consolantes de Jean Tailladet,
elle avait peur ! ..
•Un pressentimèrit lui disait que Mme Duvigneau
n’était pas mortel...
Alors, si Jacques de Rhodes la retrouvait, si elle
lui donnait les preuves qu’elle devait avoir en sa pos-
session; si elle parlait seulement, il n’hésiterait
plus; dans un scandale retentissant il démasquerait
Diane, il rendrait à Henriette Vallauris sa situation
qu’lnès détenait.
Et sa fille serait déshonorée, rapetissée, perdue!...
Quel désespoir 1 Comment l’éviter?...
Ah 1 si cette Henriette maudite était morte jadis
dans l’incendie !... --- T
Mais ce que la mauvaise chance avait empêché la
marquise d’accomplir à cette époque, pourquoi ne le
réaliserait-elle pas aujourd’hui ?
C’était plus difficile, mais elle y arriverait bien
tout de meme !...
Que ne ferait-elle pas, en effet, pour sauver sa
fille?...
Le visage figé dans une implacable résolution, elle
se leva, s’approcha de la cheminée, et ouvrit un
coffret d’argent ciselé dont elle avait la clef sur elle.
Une fiole contenant une liqueur verte, encore
plus colorée que la chartreuse, y était enfermée.
— Les poisons végétauxrie laissent pas de traces,
murmura-t-elle. Celui-là ne me trahira pas ; je l’ai
fabriqué moi-même à Argelles avec les plantes de
nos montagnes. Je n’ai plus le pouvoir d’hésiter : la
mort seule me débarrassera de cette fille dangereuse.
On ne rend pas un état civil à une morte !..
Deux coups frappés à la porte la firent tressaillir.
Elle referma le coffret à la hâte, et alla ouvrir.
Laure était là. ’
— Vous m’ayez nié hier la possibilité de l’incon-
duite d’Inès, madame, lui dit-elle en entrant. Ce
matin, je vous en apporte la preuve flagrante.
Diane pâlit.
Elle était sûre delà chose... Mais la preuve fla-
grante, entre les mains de ces gens-là, quelle fata-
(,A continuer).
par trimestre Fr. 13.50
. m » 16 —
semestre
4 derniers mois bo.lo 65.40
4 mois de nov*. ï65.85 66.10 |