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I
Jradi 6 Janvier.
1887. — Cinquante-deuxième année. — N° (i.
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lies
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poste (franc de port), pour :
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LE PRÉCURSEUR
Journal Politique, Commercial, Maritime, Litteraire et Artistique.
3 QQ A «XI c- T>/-niUmi» r: as c on *
CHEM. DE FER DE L’ETAT. — D’Anv.pour Malines 5.40,3.39,4.20 s. — Pour Brux. 5.(fi,6.29,
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lr.20,4.46,7.18
Prie du numéro i 20 centime?
(Les manuscrits ne sont pas rendus).
RÉSUMÉ POLITIQUE.
Pendant ces derniers temps on a fait courir sur
I l’état mental de l’empereur de Russie des bruits très
graves que nous nous sommes abstenu de reproduire.
[ Nous trouvons aujourd’hui dans le Journal de
I Saint-Pétersbourg, organe du ministère des affaires
étrangères, une note qui dément ces fables en termes
| formels et énergiques. Voici cette note : “ Le Pester
I Lloyd, dans son numéro du 29 décembre, reproduit.
une série d’informations, plus absurdes l'une que
I l’auire, sur ce qui se passe en Russie, c demande que
I ces informations soient formellement démentiesde St-
I Pétersbourg, car c’est de là qu’elles proviennent
j Qu’il nous soit donc permis de lui dire que ses pré
l misses «ont. absolument fausses. Il n’est pas exact que
. les informations infâmes aussi bien que ridicules aux
* quelles iltaitallusion proviennent deSt-Pétersbourg
I Elles viennent de certaines officines de mensongés
[ étrangères d’où elles prennent leur vol, se /dirigeant
vers des rédactions des journaux aussi complaisam*
ment crédules que les Pester Lloyd. Il n’y a jamais
eu un mot de vrai dans tous ces racontars auxquels
le journal en question attache une si grande impor-
tance. »
La reconstitution du ministère anglais se poursuit
lentement. On annonce aujourd’hui que le marquis
de Salisbury a offert le portefeuille de la guerre
devenu vacant par suite du passage de M. Smith à la
Trésorerie, au gouverneur général du Canada, le
marquis de Lansdowne; mais celui-ci vient de
refuser par dépêche.
C’est aujourd’hui que doit se réunir à Londres la
conférence de gladstoniens et de radicaux dissidents
convoquée en vue d’une réconciliation sur le terrain
de la question irlandaise. Lord Herschell et sir
George Trevelyan y prendront part, outre MM.
Chamberlain, John Morley et sir William Harcourt.
Une dépêche officielle de Sofia dément que la
régence fût disposéeà inviter le prince deBattenberg
à rentrer en Bulgarie. Ainsi tombe une rumeur à
laquelle, pour notre part, nous n’avons jamais ajouté
foi.
; D’après le correspondant viennois du Times, le
I gouvernement russe aurait fait parvenir offleieuse-
ment aux puissances des propositions pour la solu-
■ tion de la question bulgare. Ces propositions com-
portent cinq points ; la Russie demande que les ré-
gents donnent leur démission, que le ministère
prenne en main le gouvernement du pays et que les
portefeuilles y soient réservés au parti de l’opposi-
tion, aux zankovistes, qu’un nouveau Sobranié soit
élu par la Bulgarie seulement, que la candidature
du prince de .Mingrélie lui soit soumise, et qu’en
Roumélie l’Assemblée provinciale ordinaire soit con-
voquée pour dépêcher les affaires courantes.
On mande de Berlin que la seconde lecture du pro-
jet militaire en séance plénière du Reichstag aura
probablement lieu le 11 ou le 12 janvier.
Le chancelier est attendu à Berlin samedi pro-
chain.
Une dépêche de Montevideo annonce la reconsti-
tution du ministère uruguayen comme suit : MM.
Herrera (intérieur), Mendolasta (affaires étrangères),
et Duvimosoterra (justice).
Une conspiration militaire pour renverser le gou-
vernement existant a été découvre' i et les meneurs
ont été arrêtés.
Mal. - Pour Alost (par Term.) 9.58, 3.39. 4.20 (par Brux.),
...w, ■.<■=, £., =.53, 10.50 E., 12.28,1.10£., 3.07 £., 4.20, 5.54, 6.43£. — Pour Lou-
vain5.05,5.40 £., 8.50 £., 9.10 £., 9.53, 11.42 E. par brux., 1.10 £., 3.(59, 4.37, 6.43 £., 9.13,
10.17 E. — Pour Ninove, Grammont, Lessines et Ath (par Brux. Nord) 5.05, 9.10 £., 10.50 E.
12.28. 3.39, 6.43 E. — Pour Hérent. et Tumh. par Contich6.23, 10.57,5.45, 7.25.— Pour Bruees!
Oston.le/par Mal.) 9.53, 4.37; (par Brux.) 5.65,6.29, 7.29, 9.53,10.50 E., 12.28,1.10 E., 3.07E.!
fi2?».4-37- — Pour Courtrai, Mouscron, Tournai, Lille5.05, 9.53, 12.28, 4.37. —Calais 9.10E.
12.28, 6.43 E. - Tirlenaont, Liège et Verviers 5.05, 9.10 E., 12.28, 1.10 E., 3.39, 4.37, 5.05,5.54,
J.-f- E-, I0-17E. — Landen 5.05, 9.53, 12.28, 4.37,5.52, 6.43 E. — Pour Spa 5.05, 9.1 E.,9.52,
12.28,1.10 E , 4.20 E. - Pour Allemagne 5 05, 5.40 £., 9.10 E., 9.50,12.28, 4.37,10.17 £.-
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Retour : 4.36,6.21,7.55, 10.40, 2.31,4.32, 7.26. — D’Anvers à Eeckeren, Cappellen, Calmpthout,
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terdnm. La Haye et Amsterdam 6.08, 7.35 E.. 10.36 B., 3.38E., 4 52, 6.37. — En ouïr üour
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Jeudi 6 Janvier
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Faits-divers, la ligne!?. . ““
Rubrique Anvsrs,Ta ligné’ *
Réparation judiciaire, la ligné.’
.. Vt.OM
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2.5»
uTtSrf,
^inUrfk^nt' °n ^ fa-'apMr les %ïm
Notre correspondant d’Allemagne nousécrit :
Je vous ai annoncé, il y a quelques jours, que le
gouvernement anglais ne s’occupait pas d’organiser
une expédition appelée à délivrer Emin-bey. On
m’écrit à l’instant de Londres qu’en effet “ le gou-
vernement (anglais) n’a fait jusqu’à présent aucune
proposition, ni aucune ouverture à Stanley touchant
une semblable expédition ».
Le Berliner Tageblalt maintient, malgré tous les
démentis, son information bruxelloise d’après la-
quelle l’Allemagne, la France, la Belgique et le
Luxembourg auraient conclu une entente pour ré-
primer les grèves et les troubles provoqués par la
classe ouvrière. A Berlin, dans les cercles bien in-
formés, on conteste également l’existence de cette
prétendue convention. Elle est donc niée partout.
Le bruit court que dans les cercles officiels de
Saint-Pétersbourg le général Boulanger ne jouit
plus, à beaucoup près, des sympathies qu’on se plai-
sait, il y a quelque temps encore, à signaler avec un
si vit intérêt. Que s’est-il passé? On l’ignore. Mais il
paf^lt que dans l’entourage du Czar le général est
singulièrement déprécié à présent. Il en aura sous
peu la preuve, dit-on, si déjà elle ne lui est pas
parvenue.
Tous les efforts qu’on a entrepris pour faire affluer
à Hambourg les charbons de la Westphalie, ont
échoué. En 1884, on était parvenu à faire arriver
548.000 tonnes de charbons allemands dans ce port.
En 1885, les arrivages n’ont plus élé que de 538,000
tonnes, et l’année dernière ils sont tombés à 518,000
tonnes.
On recule au lieu de progresser. Par contre, l’im-
portation des charbons anglais qui, en i 884, n’avait
été que de 1,025,000 tonnes s’est élevée en 1885 à
1.138.000 tonnes et en 1886 à 1,210,000. tonnes,
La lutte est considérée comme impossible.
On constate une légère augmentation, pour 1880,
dans le mouvement maritime de Hambourg. Les
entrées se sont, élevées, en 1885, à 3,704,000 tonnes
reg. et, en 1886, à 3,792,000 t. Les sorties ont été, en
1885, de 3,713,000 ton. et en 1886 de 3,787,000 ton.
Quelques chiffres qui pourront servir de réponse à
ceux qui prétendent que le peuple belge est de tous
celui qui boit le plus. Le Jahrbuch statistique de
l’empire d’Allemagne pour 1886 nous apprend qu’en
1886 la consommation de la bière en Allemagne a été
de 41,500,000 d’hectolitres ! Ou consomme dans l’em-
pire 90 litres de bière par habitant. En Saxe la pro-
duction de la bière s’est élevée, en 1885, à 3,300.000
hectolitres pour une population de 3,182.000 âmes,
soit 300 litres par habitant mâle ayant dépassé l’âge
de quinze ans.
La Post. de Berlin, fait observer queM. Dilke dans
son fameux article sur la violation de la frontière
belge lors d’une nouvelle guerre entre la France et
[Allemagne, emploie plusieurs pages pour démontrer
•a probabilité d’une invasion allemande en Belgique,
alors qu’il glisse rapidement sur toute invasion de la
part de la France.
Les protestations des théologiens protestants entre
leur exclusion de l’armée se multiplient. Ces mes-
sieurs veulent être soldats à tout prix.
Ce n’est plus régulièrement le lundi que le
Moniteur se fait le secrétaire des largesses du
gouvernement à l’endroit du clergé. Il paraît
que nos maîtres se sont émus des observa-
tions de la presse libérale. Peut-être aussi
ont-ils fini par être confus de l’effet que devait
produire à l’étranger,,1e lundi, l’organe officiel
du gouvernement belge. Il n’y manquait, en
effet, que quelques litanies pour en taire un
moniteur de sacristie. Encore le clergé pré-
fère-t-il de beaucoup l’argent comptant
aux litanies. Donner à l’Eglise, cela vaut
encore mieux que prier, d’après lui. A
la question : comment fait-on son salut,
il y a longtemps que Panurge a répondu :
Ecoulez les cloches, elles disent : Dando,
dando!
A présent donc, le gouvernement échelonne
ses cadeaux aux fabriques d’église et à leurs
parasites sur tous les jours de la semaine. Au-
jourd’hui, par exemple, le Moniteur nous
apporte une série d’arrêtés qui ne concernent
que ce pieux objet. C’est ainsi que nos doux
maîtres répondent aux timides remontrances
qu’on leur fait, dans l’intérêt de la fortune pu-
blique. Vous vous plaignez, disent-ils, de ce
que le lundi soit exclusivement consacré au
clergé ; vous avez bien raison : ce n’est pas un
jour seulement, mais tous les jours que Dieu
amène que nous devons pourvoir aux besoins
de notre Sainte-Mère l’Eglise et de son in-
nombrable progéniture. Nous vous remercions
de l’avis, et nous nous y conformerons.
Et ils s’y conforment, ils s’y conforment très
bien !
Le Courrier de Bruxelles constate que le
remplacement dans l’armée est le dernier
rempart derrière lequel s’abritent les voca-
tions ecclésiastiques et religieuses.
L’observation n’est rien moins que flatteuse
pour les séminaristes. Ce sont des vocations
bien fragiles que ceiles que l’on déclare inca-
pables de résister à quelques mois de service
militaire. On comprend maintenant pourquoi
il y a tant de séminaristes qui tournent mal.
La chose est plaisante. Les feuilles cléri-
cales ne parlent que de christianiser l’armée;
elles se pâment à l’idée de la voir pieusement
communier tous les jours, mais elles n’ad-
mettent pas que l’on fasse entrer à la caserne
les jeunes gens qui seraient cependant les
mieux placés pour y donner l’exemple de la
dévotion. Que disons-nous? Elles tremblent
pour ces jeunes gens si pieux, si dévots. Loin
de régénérer, de purifier leurs compagnons
d’armes au contact, de leurs vertus, oo oont
eux qui subiraient la contagion des doctrines
pernicieuses, et ils n’auraient rien de plus
pressé que de jeter aux orties la soutane qui
les attendait ! Ah ! mais non, que cela n’est
pas flatteur pour les nourrissons de l’Eglise !
En partant de cette idée, on doit dire, au
contraire, que ce serait rendre un grand ser-
vice à des jeunes gens qui se sont engagés
dans un état dont ils n’avaient peut-être pas
sondé tous les déboires, d’éprouver la qualité
de leur vocation à la pierre de touche de l’ar-
mée. Quand on a une vocation bien décidée,
rien n’y fait, on a beau porter l’uniforme
pendant quelque temps, on revient toujours
à ses premières amours, c’est-à-dire à la
tonsure. Mais si l’on n’a pas la vocation, ne
vaut-il pas mieux avoir une occasion honorable
de se retirer d’un ' état pour lequel on n’est
point fait, et où l’on risquerait de faillir et de
donner du scandale à la société ?
Nous sommes persuadé que parmi les sémi-
naristes à qui l’on ferait l’honneur de confier
le drapeau de la patrie, il y en a quelques-uns
qui resteraient dans la vie civile, mais qu’est-
ce que cela prouverait, sinon que l’Eglise
n’aurait eu aucun intérêt à le* retenir dans
son sein ? Quant aux autres, ils viendraient
reprendre leur place dans la société religieuse,
et nous sommes convaincu qu’avec les senti-
ments de patriotisme qu’ils auraient puisés à
l’armée, ils feraient plus tard d’excellents
prêtres.
Chronique des Expositions.
Un arrêté royal en date du 5 janvier institue une
commission chargée d’encourager Ja participation des
iroducteurs belges aux Expositions internationales à
Port-Adelaïde et à Barcelone en 1887.
Sont nommés ; Président. M. Simonis. industriel et
sénateur à Verviers ; vice-présidents. MM. Hovine, in-
dustriel à Marchienne-au-Pont, et Jooris, ministre ré-
sident, attaché à la direction du commerce et des con-
sulats, au ministère des affaires étrangères. Secrétaire
général : M. Amelin, chef de division à la direction de
Pindustrie. Secrétaire adjoint : M. François, attaché à
la même direction.
MM. Beckx, consul général de Belgique en Australie,
et Geelhand (Alfred), conseiller provincial à Anvers
sont nommés commissaires généraux du gouvernement
à l’exposition internationale do Port Adélaïde,
M. Sève, consul général de Belgique en Espagne, est
nommé commissaire général ; MM. Boot, consul de
Belgique à Barcelone; Noblet, ingénieur civil, direc-
teur de ia Revue universelle des mines; Guerotte,
ing iieur civil, et Van der Etst, chef de bureau au
ministère da iV.griaulture, sont nommés commissaires
du gouvernement à l’Exposition internationale de
Barcelone,
Le commerce de la Belgique pendant les
11 premiers mois de 1886,
Les résultats du commerce extérieur de la
Belgique, pendant le mois de novembre 1886,
sont venus améliorer quelque peu la situation
de l’ensemble de nos échanges avec l’étranger
pendant les onze premiers mois de l’année
Les importations du mois de novembre 1886
donnent une augmentation de 10 0/o sur le
même mois de 1885 et les exportations une
augmentation de 3 0/p. En comparant les
chiffres des onze premiers mois des deux an-
nées précitées, on trouve une diminution de
2 O/o pour les importations de l’année 1886, et
une plus-value de 1 0/o pour les exportations.
Nous avons reçu de l’étranger, pendant les
onze premiers mois de 1886, 136,771 bestiaux
de l’espèce bovine, contre 119,913 pendant la
période correspondante de l’année 1885. Les
bestiaux nous viennent principalement des
Pays-Bas : 124,724 qt 103,536, pendant les
deux périodes précitées. Ces importations
iront encore en augmentant, car les mar-
chands tâcheront de satisfaire à toutes les
demandes de la consommation, avant la mise
en vigueur des droits sur le bétail, lesquels
selon toutes les probabilités seront votés par
les Chambres législatives.
Parmi les autres produits agricoles, il en
est qui diminuent de jour en jour en impor-
tance. Nous voulons parler du beurre et
des œufs.
La Belgique a importé, pendant les 11 pre
miers mois de 1886, 8,271,768 kilos de beurre
frais et salé, contre 7,331,567 en 1885.
Pays-Bas nous en ont envoyé 5,064,461 et
4,184,459kil. et la France2,222,430 et 2,344,918
kil. pendant les deux périodes respectives
D’autre part, nos exportations suivent une voie
descendante: 3,568,971 kil. en 1886 et 4,235,822
en 1885. Nos envois en France ont subi une
forte réduction, 2,971,514 contre 3,321,929; il
en est de même de ceux faits en Angleterre,
284,307 contre 639,068 kil. Le beurre de Hol-
lande et de Danemark livre sur les marchés
étrangers une grande concurrence au beurre
belge.
Quant aux œufs, nous en avons importé
87,028,103en 18*6 et 86,183,677 en 1885. L’Italie
en a fourni 41,578,780 en 1886 et 40,340,976 en
en 1885, l’Allemagne 33,395,512 et 31,658,391.
Nos exportations ont diminué au contraire :
39,857,175 en 1886 et 48,900,845 en 1885. Cela
est dû aux expéditions moins importantes
faites en Angleterre : 11,560,699 en 1886,
contre 16,886,286 en 1885.
Les-importations de houille sont en diminu-
tion, 905,568 contre 1,131,058 tonnes ; de ces
905,568 tonnes, 165,722 ont été importées par
le port d’Anvers. Les exportations de houille
ont également décru : 3,876,400 tonnes en 1886
et 3,957,702 en 1885.
Citons encore les fils de lin ou d’autres fila-
ments végétaux et les sucres bruts, deux pro-
duits qui ont subi des fluctuations assez im-
portantes :
3,524,082 kilos de fils de lin ou d’autres fila-
ments végétaux ont été importés pendant les
11 premiers mois de 1886, contre 4,645,714 en
1885. L’exportation de ces articles présente
des écarts encore beaucoup plus considérables :
15,279,519 en 1886 «t 18,229,977 en 1885.
Sucres bruts :11,255.892 kilos en 1886, contre
13,238,173 kilos en 1885, pour les importations
et 74,362,870 contre 51,900,650 kilos, pour les
exportations.
Commerce, marine, finances, eîie.
Agence commerciû..c du chemin de fer de l’Etat
Belge. — Avis. — Il est porté à la connaissance des
intéresssés que l’administration des chemins de fer de
l’Etat Belge vient de publier :
1° Le 1er supplément aux fascicules 111% IV» et V» du
tarif Belge Sud-Ouest-Allemand ;
2* Litt Zv supplement au iascicuic i— viu uicuJV> oew ii,
3° Le 3e suppléme t aux tarifs spéciaux pour les
transports de houilles,cokes,minerais de fer, etc.,entre
entre les stations belges et celles de l’Alsace-Lorraine
et du Grand Duché de Luxembourg.
Des exemplaires de ces suppléments sont à la dispo-
sition du public daus les bureaux de M. Lambin, agent
commercial des chemins de 1er de l’Etat Belge, à
Anvers.
Espagne. — El Correo, journal ministériel,
constate que les déficits des trois derniers exercices
atteignent 216 millions de pesetas, dont 30 millions
seulement sont couverts par des ressources extra-
ordinaires. Il croit nécessaire d’adopter le fermage
de la régie des tabacs pour augmenter les recettes,
car il considère comme impossible de créer de nou-
veaux impôts ou d’augmenter les impôts existants.
Banque de Crédit commercial d’Anvers.
SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 1886.
Publication prescrite par arrêté royal du 30 décembre 1873.
Les mots « déclaration de guerre, manœuvre, » etc.,
sont donc en contradiction évidente avec les faits. Il ne
La lettre se termine ainsi :
“ C’est une grande joie pour moi de pouvoir parler -------------------------- „ „„
à 1 armée dans ces termes et de pouvoir dire aes 80 peut être question, en effet, ni de manœuvre contre le
années qui viennent de s’écouler que pendant toute | Parh radical, ni de déclaration de guerre au cabinet,
cette longue période, nous avons été étroitement! Le parti radical compte près de deux cènts députés,
unis, moi avec tour mon cœur toutes mes Densées f* auctin bommepohtique sérieux ne pourrait songer à
et l’armée "en rfeftn d^ui0611® UU<5 “aj°rité de gou‘
Capital, 50,000 act. ueir. 500.-
14,230 actions souscrit-*;...
35,770 » noa-ciuises.......
V ersements effectués........
Réserve......................
Portefeuille.................
Effots à payer...............
Actions. Obligations. Reporta.
Saisse.......................
Immeubles....................
Mobilier ....................
Comptes courante.............
Dépôts de garantie (titres)__
« volontaires » ....
Déposants......... » ....
7.115.000. —
17.885.000. -
3,124,168.77
2,847,297.27
302,124.15
254,894.26
10,400.—
7,241,702 93
1,616,370.94
1,499.833.30
6,586,912.42
3,116^204.24
41,956,791.68
Actes officiels.
consulats. — Par arrêté royal du 1er décembre 1886,
M. Conrôy a été nommé consul de Belgique à Lima, en
remplacement de M. Polis, décédé.
— Par arrêté royal du 11 décembre 1886, M. E. Ver-
spreeuwen a été nommé consul de Belgique à Liverpool
•n remplacement de M. Meugens, décédé.
— Par arrêté royal du 22 décembre 1886. M. F. Ituarte
a été nommé consul de Belgique à Vera-Cruz, en rem-
placement de M. Mendez, démissionnaire. Sa juridic-
tion s’étendra sur l’Etat de Vera Ouz.
— Sous la date du 15 décembre 1886, M. F. von Wrede
a reçu l’autorisation d’exercer les fonctions de consul
suppléant des Etats-Unis d’Amérique, à Anvers.
— Sous la date du 23 décembre 1886. M. F Rom a reçu
l’autorisation d’exercer les fonctions de vice-consul tL
la république d’Haïti, à Anvers.
— Sous la date du 27 décembre 1S86, M. D. Peeters a
reçu l’èxequatur qui l’autorise à exercer les fonctions de
consul de la république de Honduras à Bruxelles.
Postes, — Avis,
Le départ du steamer Pennland, de la ligne
directe a’Anvers à New-York, est fixé au 8 janvier
à 11 heures du matin.
La dernière levée de la boîte au bureau central.
Place Verte, aura lieu à 10 h. 25 du matin.
N0nVILLËS_ETRÂNGlKIS.
ALLEMAGNE
Une lettre de l’empereur Guillaume.
Le Reichsanzeiger publie une lettre de l’Empe-
reur au prince-héritier, dans laquelle Sa Majesté
remercie l’armée de ses félicitations à l’occasion de
son jubilé.
« L’armée, dit-il, sait jusqu’à quel point l’Empe-
reur la tient au cœur. Elle comprendra les senti-
mente que l'Empereur éprouve en pensant qu’il
appartient à l’armée depuis 80 ans. L’armée saura
placer au-dessus de omt le s- ntiment de l’honneur et
au devoir et elle seca toujours prête à sacrifier sa
vie pour ces sentiments. L’armée est le lien qui
relie étroitement touies les tribus allemandesetqui a
paré le gouvernement de l’Empereur des lauriers de
là victoire. »
et t’armée avec une fidélité absolue dans l’accomplis-
sement de ses devoirs.
» Ma reconnaissance envers l'armée restera jus-
qu’à mon dernier soupir le sentiment le plus vivace
de mon cœur. »
FRANCE
L’Académie des sciences vient de recevoir com
munication d’une lettre de Paul 3ert, datée du 18
octobre et adressée à M. Marcel Deprez, l’électricipn
bien connu. Elle atteste le zèle et l’initiative du ré-
sident général au Tonkin, et prouve qu’il ne se fai
sait pas illusion sur la gravité de son état :
cabinet Hanoï, 18 octobre 1886.
BU RÉSIDENT GÉNÉRAL
Mon cher confrère,
Vous savez combien je suis heureux de vous donner
ce titre et d’avoir voté pour vous bien avant le scrutin
qui vous a finalement rendu justice.
Je viens demander \e payement en service d’Etat.
Notre ville d’Hanoi est baigneeparun puissant fleuve
de 800 mètres de large avec eau profonde (de 5 à 10
mètres suivant l’époque) et raoide. Elle est, d’autre
part, en pleines ténèbres, ses 3Ô hectares de surface
(maximum de distance du fleuve, 1 .kilomètre) étant
impraticables la nuit. Je fais éclairer au pétrole, mais
c’est an procédé sauvage. Le gaz est trop cher, et puis
c est un moribond.
Je viens vous demander conseil.
P«ut-on utiliser le fleuve pour produire la lumière?
Les dépenses seraient-elles énormes?
Songez : si nous réussissions, nous serions en avance
sur 1 Angleterre et même le Japon !
Rép*ndez-moi vite, mes jours sont comptés, — et
merci.
A VOUS, PAUL BERT.
L’Académie a entendu avec émotion ce témoignage
touchant de dévouement patriotique et de confrater-
nité scientifique ; elle a ordonné, avec le consente-
ment de M. Deprez, que ces lignes, les dernières
peut-être qu’ait tracées la main déjà défaillante de
Paul Bert, fussent déposées et pieusement conservées
dans ses archives.
Pour les Inondés.
Enfin, c'est* décidé irrévocablement ; on aura les
courses de taureaux à Paris !
Le Comité d# la presse a décidé de donner trois
courses à l’Hippodrome : la première, le 16 janvier
après-midi ; la deuxième, le 20, dans la seirôe; la troi-
sième, le 23, dans la journée.
Chaque représentation comprendra une course lan-
daise,uue ferrade et une course provençale.
Dans la course landaise, les animaux airivent tour à
tour dans l’arène, tenus en laisse par une corde nui
permet à la bête d’aller d’un bout à l’autre du orque.
Le jeu consiste à exciter le taureau et à l’éviter adroite-
ment. Les uns esquivent ses cornes par des voltes
rapides ; les autres le franchissent, soit au moyen d’une
perche, soit en sautant à oioda jointe pau -a^asus, sou en
ftI£fiV.tant le saut périlleux.
JÏ»hSia/C"-a^i1 s’agit d’avoir bon pied, bon œil.
f0nî.t L Uni, «^argue vite comme l’éclair. le
tifnt i dKu harcè elagônisse; armé d’un trident, il
sa monture6 611 respect quand elle s’approche trop de
A la fin, il descend de cheval, va droit à la génisse, la
renverse sur le flanc a la force du poignet et la main-
tient en terre par les cornes, tandis que, le fer en main.
priétaire^6 ^ lmp lme 3ur l’épaule le nom de son pro-
A Paris, le fer ne sera pas rouge, mais bien froid.
Enfin les courses provençales sont le spectacle le
plus înonensif qui se paisse imaginer.
On attache solidement un flot de rubans, une cocarde
}$9 P°rnes taureau, et on le pousse hors du
toril. C est aux plus agiles et aux plus braves qu’il
ippartient de lui enlever la flamme rouge qu’il porte
A propos de la promotion au grade d’officiers de
a Légion d honneur de MM. Jules Olaretie et Al-
thonse Daudet, le Parti national raconte l’anec-
mte suivante sur ces doux écrivains, — c’est un
ouvenir du siège de Paris :
A six heures le garde national, à moitié gelé, battit
I semelle contre la borne kilométrique.Riennebou-
pait a 1 horizon, mais le brouillard s’était dissipé, et
ans le ciel clair la lune se levait, immuablement pale.
À sept heures finissait la faction. La sentinelfe re-
arda sur la route de Saint-Mandé si elle ne verrait pas
urgir le caporal et les quatre hommes. P
A sept heures et quart, personne n’avait surgi. Jus-
u a 8 heures, 1 homme attendit, accusant sa montre et
»n impatience. A la fin. cependant, il réfléchit qu’on
pu vait bien 1 avoir oublié et resta perplexe. Devait-il
oandonner son poste ou passer la nuit à la belle étoile
>r vingt degrés au-dessous de zéro? Grave problème.
II cherchaitTucore à le résoudre quand soudain le
ûlqp d un cheval frappa son oreille. Il écouta • le
ünt se rapprochait grossissait, venait à lui. A tout
bsard, il croisa la baïonnette et quand il distingua le
cvalier a dix mètres, il l’arrêta d?un retentissant •
r Qui vive?
- Ronde d’offleier ! répondit le cavalier en mettant
pii a terre.
■ Avance au ralliement !
'officier, tenant son cheval par la bride, obéit à
çeb injonction et la sentinelle put compter à son aise
legalons qui chamaraient son uniforme. Il y en avait
cm C était un colonel. 1
I simple soldat lui présentait les armes de son
mnx, lorsque tout à coup il lâcha son fusil et deux
cnpartirent.
»Toi !
-Moi! I
- Eh ! que fais-tu là mon pauvre ami ?
- Tu le vois, je monte la garde.
- Mais, malheureux, tu es gelé !
- A qui le dis-tu ?
• Alors, viens avec moi. je te relève de ta faction
J t ai le pouvoir, ne crains rien
, \ (yas dessus bras dessous, le colonel et le soldat
s eallèrent dîner à Saint-Mandé et boire ensemble à
la *)té de la France.
Lcolonel s’app.-lait Jules Claretie et, le simple garde
nattial myope s’appelait Alphonse Daudet.
D’autre part. le cabinet Goblet étant fait à l’image de
la majorité républicaine, c’est-à-dire comprenant des
éléments choisis dans tous les groupes républicains.les
personnages politiques en vue ne peuvent que l’ap-
puyer et lui faciliter sa tâche.
Lo rapprochement entre MM. de Freycinet et Jules
Ferry n a été, en quelque sorte, qu’un rapprochement
d homme a homme.
Il importe d'ajouter que cela était prévu depuis long-
temps par tous ceux qui sont au courant des affaires
politiques. « C’était dans l’air ». disait-on aujourd’hui
dans les couloirs de la Chambre. On ajoutait que le
parti républicain se trouvait assez divisé sur les ques-
tions de principe pour qu’il fût désirable de voir dispa-
raître toutes les divisions de personnes. A ce point de
vue, tout le monde est à peu près d’accord, de même
que tout le monde souhaite que le ministère présidé
par M. Goblet puisse réaliser les réformes qu’il étudie
ou qu il se propose d’étudier.
BË
ÆUtJt(E.
B rixe! les, (r^fevier.
Des pièces de 5 francs fausses, au millésime de 1837
et a 1 effigie de Louis-Philippe, circulent en ce moment
a Bruxelles.
Ces pièces sont assez bien imitées, mais elles trahis-
sent leur fausseté par une teinte plus sombre et un son
plus sourd que ceux des pièces de bon aloi.
Le parquet de Bruxelles instruit une affaire d’une
incontestable gravité. Il y a quelque temps un M. X.
fonctionnaire ae TEtat, se voyait dénoncé et poursuivi
sur la plainte d’une jeune fille qui prétendait être vic-
time d’un viol commis par ce fonctionnaire. Celui-ci,
malgré ses protestations d’innocence, fut condamné à la
prison et, par suite de cette condamnation, révoqué des
fonctions qu’il occupait dans une ville de province.
M. X.. , étant marié et père de famille, eut doublement
a souffrir des peines qui le frappaient et qui atteignaient
également les siens.
Mais voici où les choses changent brusquement d’aî-
peet. Il y a quelques jours dans une réunion la jeune
fille dénonciatrice aurait déclaré devant plusieurs per-
sonnes que les faits n’avaient pas eu la gravité qu’elle y
avait d’abord attachée et que jamais elle n’avait eu à se
plaindre de tentatives coupables de la part de M. X_
Cette déclaration réitérée à différentes reprises fut
répétée à l’ex-fonctionnaire qui protesta plus que jamais
de son innocence et finit par exposer les faits au par-
quet en déposant une plainte du chef de calomnie à
charge de la jeune fille. De nombreux témoins ont été
entendus et ont répété les propos de la jeune fille. Il
y aura sans doute, si les faits se vérifient, une révision
du jugement quia frappé M. X_____
AN VBJï&B, 6 Janvier.
Parmi les nominal! ns dans le corps consulaire
parues ce matin au Moniteur, nous remarquons le
nom de M. E. Vcrspreeuwen, nommé consul de Bel-
gique à Liverpool, et celui de M. F. Rom, autorisé
à exercer les fonctions de vice-consul d’Haïti à An-
Le Cercle des Progressistes annonce pour le
samedi 8 courant à 8 h. du soir, au Théâtre des
Variétés, une représentation gala de la belle comé-
die de M. A. Delpit, Le Fils de Coralie, en quatre
actes.
Michaux, l’artiste bruxelloise, remplira le
rôle si sentimental de Coralie ; on peut en consé-
quence assurer un succès.
Après le spectacle Redoute.
Le 22 courant au Théâtre des Variétés, grand bal,
toilette de soirée de rigueur. Comme aux bals pré-
cedents les fraîches et jolies toilettes ne manqueront
Scala. — Hier soir la dompteuse Leonda a été
blesseo à la main par un coup de griffe de sa lionne.
Grâce à sou sang froid, elle a pu dissimuler au pu
bhc la douleur cuisante qu’elle ressentait.
Ce fâcheux accident n’empêchera pas la courageuse
femme de continuer à travailler au milieu de ses
fauves.
Ce soir aura lieu la première représentation de
la voltige aérienne, à fr mètres de hauteur, par la
cé èbre troupe Hegelman. Cette compagnie jouit en
Allemagne d une grande réputation.
Le drame de la rue d Orange.
.h ” est un terme fort heureusement
créé par M. L Fredencq, professeur à l’Université
de Liège, pour designer l’acte tout à fait singulier
au moy"n duquel beaucoup d’animaux : renfiles
crustacés, arachnides, insectes échappent <* l’ennemi
qui les a saisis par un membre ou par ia queue en
provoquant activement la rupture de l’extrémité
captive Le sacrifice d’une partie du corps sauve
est Hris Par la Patte ; brusque-
ment, xl ampute de lui-meme et spontanément l’or-
gane qui reste dans la main ou daus les pinces du
ravisseur, et il s’enfuit. 1
M. Henri de Parville, dans son feuilleton scienti-
fique des Débats,s occupe beaucoup des intéressantes
observations de notre compatriote. Ces observations
tous points confirmées par les observa-
tions de M. H. Dewitz en Allemagne, et par les tra-
vaux de MM. de Varigny et Parize en France. Vous
saisissez, par exemple, un crabe vigoureux et bien
vivant par une patte ën le pinçant fortement. Subi-
tement la crabe tombe à terre, vous laissant sa patte
entre les doigts, et il s enfuit à toute vitesse avec les
neuf pattes restantes. Il a amputé sa patte, mais il a
reconquis sa liberté. Et c’est bien une amputation
sp. ntanee et nullement une désarticulation. Lacas-
sure est circulaire et nette; elle se produit vers le
milieu du deuxième article à partir du cor; s nulle-
ment au niveau de l’articulation. Le poids du ’ crabe,
en le supposant suspendu par la patte, est absolu-
ment insuffisant pour provoquer une rupture • une
patte de crabe, d'après les expériences faites sur
l animal mort, peut supporter un effort de traction
représentant jusque cent fois son poids.
Les insectes, les arachnides s'amputent aussi. Les
sauterelles laissent leurs pattes entre les doigts de
1 observateur, mais ces pattes ne repoussent pal. Les
grosses pattes du saut se rompent tout aussi bien
chez une sauterelle décapitée que chez l’animal in-
tact. La chaîne ganglionnaire ventrale des insectes
représente, en effet, une série de centres nerveux
capables de provoquer des mouvements réflexes ou
automatiques parfaitement coordonnés. Une guêpe
decapitee continue à bourdonner, c’est-à-dire à exé-
cuter des mouvements d’ailes réguliers. L’araigné
aussi coupe la patte, dont on a sectionné l’extrémité
avec des ciseaux.
D’après le savant physiologiste de Liège, il n’y
aurait ici qu un phénomène réflexe, inconscient et ne
relevant en aucune façon de la volonté de l'animal
L amputation serait préservative et indépendante de
tout acte intelligent.
La station de désinfection de Berlin. — Le
docteur A J Martin, de Paris, dont le nom n’est
pas inconnu de nos lecteurs et dont on ne saurait
assez louer le zèle à étudier et à élucider les ques-
tions hygiéniques de toute nature, vient de rendre
compte â la Société de médecine publique d# Paris
de terifo8 W’te à Ia station de désinfection
de Berlin. Cet établissement a été ouvert le lr
novembre dernier, par les soins de l’autorité muni-
cipale, dans la Reichenbergstrasse. Nous repro-
i “ un? Partie des renseignements fournis par
le D Martin. Nous croyons d’autant plu3 utile de le
faire que les médecins eux-mêmes ne donnent que
trop souvent en B Igique le triste exemple de l’in-
souciance la plus complète au pointderue de la trans-
mission des maladies. Us entrent d’une maison dans
1 autre sans recourir aux précautions les plus vulgaires
alors que les plus grandes célébrités médicales d’Al-
lemagne opèrent sur eux-mêmes une désinfection en
quelque sorte incessante. Aussi les premiers doivent-
ils avoir sur la conscience plus d’une mort, par
exemple dans les moments où règne la fièvre puer-
P™’ Sçms ce rapport nos administrations pu-
bliques ont devancé la faculté et dans la sphère de
leurs attributions, ont fait beaucoup déjà en faveur
de 1 hygiène. La ville de Berün prouve qu’il y a
moyen de faire mieux encore. 4 *
Voici les données les plus intéressantes sur la sta-
tion de désinfection :
Cet établissement est nettement divisé en deux Dar-
ties : l’une, destinée à recevoir les objets infecté? It
H*l*?2n^créeà iakarde et à la Se dis Sets
désinfectés. Non seulement les entrées sont différentes
pour ces deux parties, mais le personnel n’est pas le
meme, et le materiel notamment celui qui sértau
transport des objets, diffère pourchaque côté.
Le batiment principal se compose d'une partie allon-
fff’ °ccuP0e par les étuves et les magasins, et d’une
seconde partie coupant la première à angle droit et
^ 0,1 a dl?P°sé les chaudières et machines,
nnnàn f de,fèparapon, une chambre pour recevoir
fPr°d“1S,dé,SlnfectaBts>Jet une série “e pièces pour
le personne] du service des objets contaminés. Des
auais en bois, analogues à ceux des gares de marchan-
dises dans les chemins de fer, sont disposés le loDg du
vPS£alT le décharge-
... „ ., -- ------------o- Tout a été I ment des voitures. Le directeur surveille de snnhiiréin
dit suri effroyable drame qui s est déroulé avant-hier font. i« non ----------------------- .... son pureau
/entrevue de M. de Freycinet et de M. Jules
F’ry à 1 Elysée continue à êire vivement commen-
u A son tour La Petite France en parle avec
bucoup de bon sens :
/oute la presse s’occupe aujourd’hui de l’entretien
da eu heu 1 autre dimanche chez M. Grévy entre
H. de Freycinet et Jules Ferry. ■
-a plupart des journaux se bornent à reproduire les
aseignements que nous avons récemment donnés
juelques-uns cependant publient la nouvelle et la
mmententi .
uivant celui-ci, il s’agirait d’une manœuvre contre
barti radical ; suivant celui-là, ce serait une déclara-
ôlet guerre au cabinet présidé par l’honorable M.
ss appréciations ne reposent que sur de pures hypo-
ties, et il suffit, pour le démontrer, de rappeler dans
q les conditions s’est produite la rencontre de MM.
dfreycinet et Ferry.
jus avons dit que M. de Freycinet se rendait tous
lehmanches en famille à l’Elysée. Il s’y trouvait
1 ire dimanche lorsque M. Jules Ferry s’est présenté
cçne 11la y était trou vé le di manche précédent lorsque
Moblet, president du conseil, était venu rendre visite
airésident de la République,
conversation de M. de Freycinet avec M Jules
Fqr a eu le meme caractère et la même portée que la
cœrsation de M. de Freycinet avec M. Goblet. 4
as les deux circonstances, l’entretien a incidem-
porté sur* la situation, et dans les deux circon-
stœs aussi on a reconnu la nécessité de fortifier
un du parti républicain en vue de la constitution à
la wnbre d une majorité de gouvernement. Mais,
dai un comme dans 1 autre cas. la rencontre a été
forte, et !a conversation n’a eu qu’un caractère pure-
meorivé.
soir dans la rue d’Orange et il n’y a guère à y reve-
nir. L’état de l’enfant blessé est aussi satisfaisant nue
possible.
Il est à remarquer que la mère de la victime habi-
tait la meme maison que sa fille. Elle a parfaitement
entendu la dispute violente qui a éclaté à l’intérieur
après son départ et, chose incroyable, il s’est cepen-
dant écoulé deux heures entre son départ et l’effrac-
tion de la porte.
C’est ce qui explique que le cadavre de la femme
était complètement refroidi quand on pénétra dans
la chambre, tandis que le corps du mari était encore
chaud. L assassin ne s’est donc fait justice qu’un
certain temps après le crime. Quelle est la tempêtequi
a mugi sous ce crâne pendant ce terrible intervalle ?
Et pendant combien de temps le pauvre petit être,
fige de 3 ans, est-ii resté assis, saignant, terrifié par
la peur, sur la chaise où sa mère l’avait laissé !
Mort subite. — Ce matin, à 9 1/2 heures on a
trouvé mort dans son lit le nommé Jean-Joseph
Lafail e,d£e de 54 ans, en logement rue Scholiers 38.
Lataille s adonnait à la boisson et était rentré hier
soir complètement ivre.
f1®3. Peudant la nuit écoulée des voleurs
ont brisé la glace de la vitrine du magasin de M.Ru-
bens, Michel, tapissier, 217, chaussée de Malines
Les malfaiteurs ont enlevé de l'étalage une pièce de
flanelle; en revanche ils ont abandonné sur lata-
blette de la fenêtre une livre de beurre,probablement
volee ailleurs.
Accident de voiture. — Hier, vers midi, la
nomme Thérèse Van Geel, âgée de 40 ans, a été ren-
versée par un camion chargé de charbons,à l’avenue
Léopold et blesse a la jambe gauche. Elle a été
transportée à 1 hôpital.
Objets trouvés. — État indiquant les objets
trouvés et déposés du 26 décembre 1886 au 2 janvier
1887, et qui peuvent être réclamés dans les commis-
sariats indiqués ci-dessous :
_ _ lr* section. — Un tonneau à bière, marqué n°
rinaigrë ’ a chlen'doSue noir ; un petit tonneau à
, 2! secti°.n-— Deux porte-monnaie contenant moins
de 50 centimes ; une clef de porte.
™£«^tlon’ 17 Une bague en or avec brillant et ins-
cnption en allemand ; une galoche en caoutchouc pour
enfant; un portefeuille contenant des papiers au nom
5» section (Nord) — Un chien de trait, à réclamer
longue rue Pot hoek, n» 212; une grande clef de porte.
5e section (Sud). — Un livret de mariage au nom des
époux J. B. M.. .-L. .; une clef de porte
6° section. — Un manchon pour enfant.
8° section. - Quatre clefs attachées à un fll de cuivre
^ Commissariat en chef. - Un billet de nantissement
du Mont-de-piété, d un engagement fait le 24 dernier au
bureau C et portant len*18; une petite bourse contenant
quelques francs a réclamer chez M. Merlin, rue St-
irhtiaies ’ Un6 épaalette d’aftilleur, marquée de deux
^,ip|e|ffrJlCnJa^ d®ux vitres qui lui permettent de
7 T m "3 dan1s les deux parties de la.station.
00™1nobils'ieme?!t £Üt ™hô par 10 téléphone avec le
sei vice de la police de Berlin. Dès qu’il a connaissance
°Ù 1 y a, li0“ deprocéder à ladésinfecüom
t0Ur e? cas d'affections transmissibles,
le directeur donne 1 ordre de faire sortir une voiture
accompagnée de deux ou trois hommes, suivant les
cas, pour se rendre au domicile indiqué. Ces voitures
se composent d’un grand coffre très spacieux et d’un
siège couvert en avant ; celles qui vont clïerch -r les
objets contaminés sont d’une couleur différente de ceiles
qui sont destinées a reporter les objets désinfectés.
Chaque voiture envoyée pour chercher des obietsà
désinfecter reçoit une feuille do route numérotée Le
départ est soigneusement indiqué sur la feuffie mr le
directeur de l’établissement. LorquïLy a pîls eu?s eii
droits a visiter, le trajet est fixé par le directeur
A son arrivée, le déainfecteur note la durée du traiet
indique le nombre des objets qu’il reçoit, par catéSs
départfnSemble-11 note l’heure exalte^ moS du
En pénétrant dans la maison, il doit s’assurer aue le
e nom, la rue, la maison et la maladie ront bien exac-
te?1ii1îiio'li'3U<îa ’11 doit les CuI'ng”'' en cas de besoin
riiïenMfSln^cteurs emPorte,1t avec eux un petit maté-
»0Lr. Q30.,0001?0.3.6 : 10 d'un masque spécial garni
d ouate ; 2 d un petit panier en fll de ferà trois comoar-
i1üf<ütS,de3Vn!* Porter un flacon et un appareil pul-
contient nn liquide dèlinfeJtant ;
bro?lésa<u coton rouge.’ 663 SaCS pol'tent des numéros
Si la désinfection a lieu en cas de décès par affection
^™rin^S1| e’iel e.AUe le,cll0îéra, la fllrro typhoïde
a variole, la diphthéne, la fièvre puerpérale, etc les
^f-que 3 Ie cadavre est enveloppé doivent
etre imbibés d une solation de sublimé à l o«o • ponr
toet0/u ™ maladie on se sert d’un mélangedeïPpar-
ÎI*3dl^1de chaux pour 4 parties d’eau Lorsque
le corps a été enlevé, le désinfecteur fait des paauets
p t® h reit lQs objets trouvés dans la chambre; if enlève
ulni»nXRqU1S'?ntsanSTalour'Puis il frotte avec
wpi hers’*les.mui’ailles- les tentures, cou ver-
éren poj? et meVbl0S avec des brosses et des
éponges imbibées d une solation de sublimé à l 0/00 ou
i Tiut'°iî f*?ld0 Phonique à 5 0/0; quant aux
objets en métal, il les nettoie avec de la vaseline et
les soumet a des fumigations de chlore.
«sa
mnfnti11 nïaitions âulAPr0Çèdent suffisent pour se rendre
onéaan ^JfA-,maniô/’e dot)t la désinfection est prati-
nii W* d?mt,clle coutamine, ainsi qu’à l'établissement,
été «nn' -f'^tou9108 objets, autres que les meubles, ont
ceux qui ne pourraient supporter le pas-
np?tnre. itUIe’ te.ls q°0 les cuirs, les fourrures, sont
désinfêants * d6S Pulvél'isations de liquides
Les étuves sont à air chaud et à vapeur sans pres-
sion ; chacune d elles a une capacité de 4 métros cubes
en y introduit d’abord de l'air chaud pendant 'quinze
*911,400.—
680.026.29
2,662,248.73
41,956,791
L Admimstmeui
ALBERT THYS
Le Président,
VICTOR LYNEN |