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US. J.
À.1WEHS, Dimanche 4 Janvier.
(Osisiènie
1ÉCURSEU
y
On f’nftonn. i
A Anvers au bureau du Précur-
seur , Bourse Anglaise, N» 1040;
en Belgique et à '/étranger ebez
tousles Directeursdes Postes.
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, MARITIME ET LITTERAIRE.
PAIX. — LIBERTE. — PROGRÈS.
Itoniwme»! (me letmetlr*.
Pour Anvers, tSfr.; pouf la prc-
vince 18 fr.; pour l’étranger 20 fr.
Insertion* *25 centimes U ligne.
Kéclames 50 • »
4 janvier.
De nos rapports avec la Hollande.
Le Libéral Liégeois a publié, il y a quelques jours, un long
article où il n’a prouvé qu’une chose : l’impossibilité de soute-
nir une- mauvaise cause par de bonnes raisons.
Il commence par dire qu’à ses yeux, l’affaire des cafés hol-
landais est une petite affaire pour la Belgique en général et
pour Liège en particulier; que les intérêts des bateliers de la
Meuse sont, Dieu merci! au-dessus d’une pareille misère,—
ce que nous savions et ce dont nous sommes très satisfaits —
mais, ajoute-t-il, sait-on bien pourquoi nous défendons, avec
persistance, la continuation d’un état de choses dont, tout en
l’appréciant, nous n’exagérons pas la portée? C’est parce qu’il
y a ici, au-dessus de la petite question douanière, une sorte de
question de principes en fait de commerce.
Il donne l’explication de cette question de principes à peu
près de la manière suivante, car nous résumons en dix lignes
ce qu’il a exprimé en plus de cent ;
La Hollande, malgré le divorce politique, est restée, et doit
rester l’un des principaux marchés pour l’exportation des pro-
duits belges. Depuis longtemps ses produits ont pris leurs
cours de ce côté et y trouvent leur débouché, à l’instar des
fleuves qui traversent notre pays. L’importance de nos tran-
sactions commerciales avec les Pays-Bas égale celle de toutes
nos relations avec les pays transatlantiques. « Nous fermer le
» marché hollandais, s’écrie-t-il, serait donc faire autant de
» mal à la Belgique que de lui interdire tout commerce mari-
» lime. » La conclusion qu’il en lire, on la devine d’avance.
Toute sa question de principes en fait de commerce se réduit
donc à ceci : donnez à la Hollande tout ce qu’elle exigera de vous,
faites lui un sacrifice annuel de sept ou huit cents mille francs,
car si les petits cadeaux entretiennent l’amitié, à plus forte
raison les gros produisent-ils le même effet, et nous ne saurions
acheter trop cher l’amitié de la Hollande. Voilà, en vérité, une
singulière question de principes.
Le Libéral Liégeois raisonne, comme s’il était possible que
nos rapports commerciaux avec la Hollande fussent brisés. Il
avait cependant un exètffple du contraire, et cet exemple, il le
cite lui-même lorsqu’il dit : « la Belgique a pu accomplir dans
» quelques mois sa séparation politique, mais la séparation
» commerciale n’apasélési facile à opérer. «Non sans doute elle
n’a pas été aussi facile, et la raison en est qu’elle ne saurait
jamais avoir lieu, parce que les intérêts hollandais se trouve-
raient, pour le moins, aussi profondément blessés que les
intérêts belges. Ce que n’a pu produire une révolution, ce n’est
pas une question de douane qui le produira.
Le négoce, tout en remplissant une mission de philantropie,
est peu philantrope de sa nature. Si les négociants hollandais
achètent des produits belges, ce n’est pas par affection pour la
Belgique, mais uniquement parce qu’ils trouvent ces produits à
leur convenance, ou, pour mieux dire, parce que ceux-ci sont
à la convenance des consommateurs auxquels ils les revendent.
C’est une affaire de lucre et de nécessité, rien de plus. Aussi
longtemps que la Hollande aura besoin de nos charbons, de
nos fers, de notre zinc, de nos clous, de nos verres, de nos tis-
sus, etc., etc., elle nous les achètera, sans qu’aucune puissance
humaine soit assez forte pour l’en empêcher, de même qu’au-
cune puissance humaine ne serait assez forte pour la contrain-
dre à nous les acheter, si elle n’en avait pas besoin. Son intérêt
lui commande d’ailleurs de uous vendre ses denrées, et si le
marché belge lui était fermé, elle en éprouverait un préjudice
trop grand, pour qu’elle veuille en courir le risque.
De même ce n’est pas par amour pour la Hollande que les
négociants belges achètent les marchandises hollandaises; c’est
dans le but unique d’en tirer profit; et aussi longtemps que ce
mobile existera, on peut être sans inquiétude sur la continua-
tion des rapports commerciaux entre les deux pays.
Toute l’argumentation du Libéral Liégeois repose donc sur
une hypothèse qui ne saurait exister. C’est un grand échafau-
dage qui tombe, dès qu’on y touche, presque de lui-même,
parce qu’il manque de base.
Après cela, bien qu’il soit aussi impossible de détruire les
rapports internationaux de deux pays, placés comme le sont la
Belgique et la Hollande, qu’il le serait de faire refluer le cours
de nos fleuves, pour nous servir de l’expression du Libéral,
nous désirons, tout autant que qui que ce soil, qu'on s’applique
de part et d’autre, à les consolider et à les rendre plus intimes,
en conciliant les intérêts respectifs des deux peuples. Loin de*
nous celte pensée, que nous prête trop généreusement la
feuille Liégeoise, de regarder, comme une sorte de rapt com-
mis au préjudice d’Anvers,tout ce qui passe par Rotterdam ou
Amsterdam. Non-seulement nous ne voyons pas avec peine,
comme elle le prétend, la continuation des relations commer-
ciales de la Belgique avec la Hollande, mais nous verrions au
contraire avec une peine infinie qu’elles fussent interrompues,
qu’elles perdissent de leur importance. Ce que nous deman-
dons se borne à ceci : donnez aux intérêts hollandais tout ce
que vous pouvez leur accorder de favorable, mais ne faites pas
de sacrifices gratuits au détriment de votre commerce et du
trésor public.
Conseil Commuai.
Sémicc du $ janvier.
A l’ouverture de la séance, M, le président du Conseil donne
lecture des procès-verbaux et du résultat des élections com-
mun aies dit 2À octobre dernier. Les membres élus prêtent le
serment prescrit par la Constitution. Tous élaient présents, à
l'exception de MM. le baron Osy et J. Eisen.
M Herman^ propose devoter des remercîments aux honora-
bles membres sortants. Cette proposition est adoptée à l’una-
nimitéVSïêntîôu en Sera faile au procès-verbal.
Les autres objets à l’ordre du jour n’offraient aucun intérêt.
Le dossier de l’alignement de la rue au Sucre, sera déposé
au secrétariat à l’inspection des membres du Conseil.
On lit dans le Journal de Bruges :
On sait qu’une dépu talion de notre régence s’est rendue il y a quelques
jours à Bruxelles, pour appuyer les réclamations de nos fabricants qui
demandent des modifications à notre tarif douanier sur les fils alle-
mands, et que M. Boyaval directeur des contributions douanes etc.,
dans noire province, a été mandé par M. le ministre des finances, pour
donner les êclaircissemenls nécessaires sur cette question. Nous ap-
prenons avec infiniment de plaisir que ces démarches ont été couron-
nées de succès; M. Boyaval a reçu communication des dispositions que
vient de prendrg le ministre. A l’avenir les fils de Westphalie seront
admis aux droits réduits ainsi, que l’ont sollicité les pétitionnaires. Si
la démarche de nos autorités a grandement aidé a ce résultat favorable,
la haute influence de M. Boyaval n’y est pas non plus étrangère, et nous
sommes bien persuadés qu’on lui doit en grande partie la décision fa-
vorable de M le ministre; et; nouvel acte de dévoûment de la part de
M.JBoyavai. aux intérêts de notre commerce augmenterait, si c’est pos-
sible, l’affection dont il jouit <-l que lui ontvaluela loyauté et lu franchise
de son caractère.
Statistique «le la Prusse.
M. Dieterici, directeur du bureau statistici ne de Prusse vient de pu-
blier un tableau statistique de cette monarchie à la fin de 1845.
La Prusse, d’une superficie de 5.080 milles carrés , comptait alors
15,471,705 habitants, dont 7.721.058 du sexe masculin, et 7,750,727 du
sexe féminin. Protestants 9,428,911 ; catholiques 5,820,125.
Les temples évangéliques sont au nombre de 8,115 (1 par 1,162 habi-
tants), et les églises catholiques au nombre de 5.182 (1 par 1,125 habi-
tants). Les ministres évangéliques sont au nombre de 5.889 (1 par 1.615
habitants), et les prêtres catholiques au nombre de 5,559 (1 par 1,615
habitants).
Moulins à eaux 15,220, moulins à vent 10.572, moulins à vapeur 69
(34 seulement en 1840). Imprimeries 584 (447 en 1840); presses 1.202
(1,109 en 1840). Mines et forges 5,768, occupant 80.192 ouvriers, et pro-
duisant annuellement pour une valeur de52.859.705 lhalers. Brasseries
9.588 ; distilleries 10,151. Machines à vapeur 2.091 de la force de 27.242
chevaux (en 1840. seulement 654. de la force de 12.278 chevaux). Fila-
tures de cotou, 156, occupant 150,456 broches ; 5,300 filatures de laine
occupant 405.603 broches. Depuis 1840, les filatures de laine se sont ac-
crues de 3/8 p. c.; celles de coton ont diminué do 22, mais le nombre
des broches est le même.La fabrication de la toile occupe en ce moment
54 451 métiers (dont 12,008 en Silésie); elle a diminué de 10 p. c. depuis
1840, Les tisserands sont aujourd’hui au nombre de 505.161 , dont
195,761 pour les cotons, 141.249 pour les toiles. 69.555 pour les soies,
73,455 pour les laines, 16,064 pour les rubans, 9,515 pour la bonnetterie.
ESPAGKE.
Madrid, 27 décembre. — Le sénat a tenu séance aujourd’hui pour en-
tendre la lecture du projet d’adresse de sa commission et de l’opinion
partieidière du duc de Prias. Lundi les débats s’ouvriront sur les pro-
jets dans le sénat, et la discussion ne commencera sur l’adresse dans
la chambre des députés qu’après que le sénat aura terminé ses délibé-
rations sur le projet d'adresse.
Bourse de Madrid du 27. — 3 p. c. 56 9/16 au comptant, 36 7/8 à 60
jours; le 5 p. c. non coté.
FKAKCE.
Paris, 2 janvier. — A l’occasion du jour de l’an, lé roi, entouré de la
famille royale, a reçu tous les corps civils, judiciaires, administratifs,
militaires, elc., etc’ A quatre heures. S. M. a reçu le corps diplomati-
que, au nom duquel M. le nonce apostolique a adressé au roi le discours
suivant :
» Sire,
» A cette occasion solennelle de l’année naissante, le corps diploma-
tique s’empresse toujours avec une vive satisfaction de vous offrir les
vœux les plus sincères pour la prospérité complète de Votre Majesté,
de votre royale famille et de la France.
» La durée prodigieuse de la paix générale est la preuve la plus écla-
tante delà haute sagesse de Votre Majesté et des autres souverains et
du parfait accord de leurs cabinets. La reconnaissance du monde en-
tier ne peut être égalée que par la grandeur des bienfaits qu’il en
reçoit.
» Prolégée du ciel, cette œuvre sublime ne cessera point de produi-
re ses merveilles. Après vous avoir félicité comme Roi, le corps diplo-
matique se plaît infiniment à vous féliciter comme père.
» De nouvelles joies de famille sont succédé, même récemment, com-
me gage de bonheur. Votre auguste famille , en grandissant par le
nombre de ses membres, grandira aussi par le mérite de leurs actions,
et Votre Majesté jouira pendant longtemps encore de toutes les conso-
lations désirables pour son cœur paternel.
« Avec ces vœux et ces félicitations du corps diplomatique,daignez,
sire, agréer l'hommage de son profond respect. »
Le roi a répondu :
« J’éprouve toujours une grande satisfaction en recevant les félici-
» tâtions que vous m’apportez au nom du corps diplomatique.
« Je suis bien touché de vous entendre apprécier comme vous ve-
» nez de le faire, mes constants efforts pour prévenir ou écarter tout
» ce qui pourrait attirer sur la France et sur le monde le fléau de la
» guerre, et pour cultiver et prolonger, autant que cela dépend de moi
» l’heureux accord qui subiste aussi complètement entre tous les sou-
» verains et tous les gouvernements.
» Je m’unis à vous bien sincèrement pour remercier Dieu de m’avoir
» aussi efficacement protégé. Chaque nouvelle année de paix qu’il nous
» accorde est un gage de plus de sa stabililé ; et quand, regardant en
» arrière, nous comptons avec bonheur les nombreuses années de paix
» dont nous avons joui, nous pouvons lire dans l’avenir avec la même
» confiance et présager au inonde une longue continuation de ce bien-
» fait.
■ Je suis bien sensible à ce que vous médités pour mes enfants, et à
» la part que vous prenez aux consolations qu’il a plu à la Providence
» de m’accorder dans l’accroissement de ma nombreuse famille, et c’est
» avec plaisir que j’en reçois l’expression par votre organe; j’en remer-
» cie le corps diplomatique au nom de la Reine et de tous les miens. »
Les députés se sont réunis le 2 dans leurs bureaux respectifs pour
nommer les neuf commissaires chargés de rédiger l’adresse en réponse
au discours du trône. Ces commissaires sont. MM. de Peyramont, De-
lessert, Vilet, Saint-Marc-Girardin, Bignon, Desmonsseaux de Givré et
d’Angeville.
En somme, l’opposition n’a fait nommer qu’un seul candidat, M.
Saint-Marc-Girardin. Le nombre des votants était de 365. L'opposition
a eu 146 voix et les conservateurs 209; majorité en faveur du ministère
64 voix.
— On assure que le nouveau dictateur de Paraguâ, M. Jacinllio
Lopez, serait décidé à ouvrir avec l’Europe des rapports diplomatiques
réguliers, et à envoyer en France et en Angleterre, comme négocia-
teur, un de ses ministres, M. Halleo. Ce seraient surtout les événements
de la Plata qui auraient déterminé M. Lopez à se départir du système
d’isolement que la domination du docteur Francia et des jésuites
avaient consacré au Paraguay
— Le service télégraphique pourra, dit-on, être mis en activité de
Madrid à Bayonne, au mois prochain. Comme le télégraphe marche eu
général assez régulièrement de Bayonne à Paris, les deux gouverne-
ments pourront se transmettre ainsi rapidement leurs informations.
— Les presses françaises ont imprimé en 1845, savoir : ouvrages
écrits en toutes langues, mortes et vivantes, 6,521 ; estampes, gravu-
res, lithographies, 1,405; ouvrages de musique, 482; plans topographi-
ques et cartes, 104.— Total, 8.520 ouvrages.
— Nous lisons dans un journal :
« On assure que les chaudières du Papin, fabriquées à Indret, étaient
beaucoup trop faibles, et de dimension trop petite pour le bâtiment
auquel elles étaient destinées, et qu’elles n’ont pu fournir une force de
vapeur assez grande pour résister au coup de vent qui jetait le bâti-
ment à la côte »
— Bulletin «le lu bourse. — Les rentes 5 p. c. et 5 p. c ont été très
fermes. 5 p. c entre 83-15 et 83-55 pour faire à 83-50 fin courant.
Le 5 p.c. à 120-60 comptant, 120-65 fin courant. A la clôture les prix
étaient moins fermes qu’à l’ouverture du parquet. Action delà banque
sans changement, 3,300 fr. Caisse Gouin 1140, Ganneron 1145. Vieille-
Montagne 7100
Chemins de fer. — La liquidation des chemins de fera occupé aujoiir-
d hui les spéculateurs. Une mesure du parquet ayant avancé d’uri jour
celle liquidation, ce n’est que demain qu’on liquidera les rentes. Les
chemins très ferme et en voie de hausse sont traités comme suit : Le
Nord a fini à 775-25, en hausse de 7-50 ; l’Orléans a monté de 25 fr., la
rive gauche de Versailles de 2-50, la rive droite de 7-50, le Strasbourg
de 5 fr., le Yierzon de 57-50 ; le Bordeaux de 15 fr., et le Boulogne de
50 fr.
Les titres définitifs se traitent tous en hausse : Paris-Lyon, 150. en
hausse de3 fr.; Tours-Nautes en hausse de 5 fr.; Avignon-Lyon en
hausse de 57-50.
Fonds étrangers. — Affaires presque nulles. Sans variations notables
dans les cours. Le 5 p. c. belge (1840) est à 100 14, l’emprunt romain à
102 1/4. la rente de Naples à 102 10. Banque belge 780. Le 5 p. c. espa-
gnol 59, coupons détachés. Dette intérieure 53 l/2ex-div. Vienne 415.
Emprunt piémontais, 1,252-30.
w
HOLLANDE.
Pendant l’année qui vient de finir 2018 navires sont entrés dans le
port de Rotterdam et 2007 en sont sortis. Les arrivages de l’année 1811
ne s’élevaient qu’à 1843 et les appareillages à 2031. ce qui constilue une
augmentation de 175 pour les arrivages et une diminution de 44 sur les
appareillages.
— Uullelin «le la bourse «l’AmsteiMlam, «In 8 janvier — Les affaires
en fonds hollandais n’ont rien offert de remarquable; les prix n iait
presque point varié.
Les fonds espagnols et portugais assez fermes avec quelques affaires.
BELGIQUE.
Bruxeei.es, 3 janvier, — Nous recevons quelques nouveaux détails
sur l’explosion de gaz qui a eu lieu au faubourg de Namur II y a eu mu-
double explosion, la première sur la chaussée d’Ixelles en face de la rue
de Francart, la seconde sur la chaussée d’Etterbeék.
Les autorités locales et les agents de la force publique se sont immé-
diatement rendus sur les lieux pour constater le sinistre et maintenir
l’ordre Cinq maisons out été fortement ébranlées.
Bien des suppositions sont faites sur les causes probables de cet ac-
cident, produit par une forte accumulation de gaz dans l’égout qui
venait d’être achevé, il y a dix jours à peine. Est-ce la fautp des ou-
vriers qui ont placé les tuyaux conducteurs et qui les auraient mal
sondés? Est-ce au contraire celle des ouvriers qui ont travaillé à l’é-
gout. et qui, par défaut de précaution, n’auront pas soutenu les ter-
res et auront ainsi facilité la rupture d’un tuyau, c’est ce que l’exper-
tice qui va avoir lieu pourra démontrer. Les dégâts considérables que
cette explosion a occasionnés donneront sans doute lieu à des contes-
tations judiciaires. Une enquête sévère et minutieuse a commencé.
Les administrateurs de la Société continentale pour l’éclairage au
gaz, les entrepreneurs des travaux et les ouvriers ont été interrogés
successivement. Plusieurs iugéuieurs sont chargés d’expliquer les cau-
ses probantes de l’explosion qui a failli causer les plus grands mal-
heurs. Pendant toute la nuit on a travaillé à réparer les dégâts.
— Le rot accompagné de M. Conway, intendant de la liste civile, est
parti ce matin pour sa terre d’Ardenne. L’absence de S. M. sera d’une
huitaine de jours.
— Le premier bal qui aura lieu à la cour, est fixé au 14 janvier.
— Le roi a reçu la lettre par laquelle S. A. R. Mgr le duc de Lucques
notifie à S. M. le mariage de S A. R le prince héréditaire de Lucques.
— Hier a eu lieu la troisième distribution de secours «te la liste civile,
consistant en cartes de pain et de houille. Celte distribution, qui se
fait régtilièremenlchaque samedi, se continuera pendant dix semaines
encore. La liste des indigents appelés à participer à ces secours, a été
dressée, comme les années précédentes, d’après les renseignements
fournis par MM. les maîtres des pauvres et curés des diverses poroisses
de la capitale. Se-ulement, il est à remarquer qu’en raison de la misère
occasionnée par la cherté des vivres, le roi répand ses bienfaits sur
près de 750 familles, ou le double du nombre des autres années.
— La commission centrale de l’instruction primaire a transféré le
siège de ses séances de l’hôtel de la rue des Sables à l’hôtel du jury
d’examen, place des Barricades. Les premières séances ont été prési-
dées par M. Van de Weyer, ministre de l’intérieur ; il a été donné lec-
ture des rapports annuels que les inspecteurs provinciaux sont char-
gés de faire sur l’état de l’instruction primaire dans leurs provinces
respectives et sur les mesures et les améliorations qu’ils ont à proposer.
11 paraît que l’instruction primaire.dans une des principales provinces
du royaume (la Flandre orienlale). laisse beaucoup à désirer, et l’une
des causes assignées à cet état de choses serait la modicité des subsi-
des accordés par le gouvernement et parla province.
— Jeudi soir, vers sept heures, un individu bien mis et qui parais-
sait être un bourgeois de cette ville, chancela près la porte de Cologne
et tomba évanoui entre les mains des gardes qui lui avait donné un
siège. Beaucoup de monde l’entourait déjà et l’on déplorait l’absence
d’un médecin ; ce fut M. Servais, dont le tilbury passait, qui descendit
et pratiqua immédiatement une saignée an malade qu’il reconnu:,
frappé d’apoplexie foudroyante. M. Servais fil ans;,ilôt chercher chez
lui les objets nécessaires pour les premiers soins ; il fit demander sous
son nom un matelas au Café liégeois, puis enfin envoya avertir un prê-
tre, le danger étant imminent. Cette triste cérémonie eut lieu en plein
air, à la lumière des lanternes, au milieu d’une affluence considérable.
Le malade fut rentré dans la chambre des gardes où. malgré tous les
soins qui lui furent donnés avec zèle par M. Servais, il expira. Il a été
transporté à l’hôpital Saint-Jean; personne jusqu’à présent ne l’a re-
connu quoiqu’une quantité de personnes l’aient visité. Ce monsieur,
dont la tournure était fort respectable, paraissait âgé de 55 à 60 ans ;
il avait «les cheveux gris, un frac noir, gilet et pantalon idem ; il avait
dans sa poche une tabatière en écaille et de lu monnaie blanche que
contenait une bourse.
.«A VEU* , 4 JANVIER.
Le ministre des travaux publics fait savoir que. prochainement, il
sera procédé à l’adjudication publique de l’entreprise des travaux de
dévasement à effectuer, en 1846, dans le lit de la Dendre, en amont de
l’écluse de Wieze.
— Far arrêtés royaux du 27 décembre 1845sont autoriseésà accepter:
La commission administrative des hospices civils d’Anvers, la dona-
tion de 29 obligations belges, représentant une valeur nominale de
51,000 fr.. qui lui est faite par la commission directrice de l’exposition
qui a eu lieu en cette ville en faveur des sourds-muets, à la condition de
consacrer exclusivement ces fonds à leur éducation morale et religieuse.
Le bureau de bienfaisance d’Anvers (Anvers), à vendre de gré à gré
à la commune d’Erckeren, une parcelle de prairie de 5 ares 83 centiares,
située à Austruweel, section B, n° 64 du plan cadastral, pour la somme
de 192 fr. 50 c.
— Par arrêté royal du 22 décembre, les conducteurs des ponts et
chaussées et les conducteurs adjoints et mécaniciens des chemins de
fer, tant en exploitation qu’en construction, sont ,assimilés, pour le
rang qu’ils occupent lorsque des relations 'de service lés mettent en
rapport avec d’autres fonctionnaires civils ou miltaifès, savoir :
Le conducteur et le conducteur adjoint et mécanicien de première
classe au lieutenant de l’armée ;
Le conducteur et les conducteurs àdjWînts et mécaniciens de
deuxième et de troisième classe au sôus-Helitenanti'
Sont confirmés dans leur grade ceux de ces fonctionnaires nommés
antérieurement par arrêtés ministériels, et qui sont portes au tableau
inséré au Moniteur de ce jour. _ ,
A l’avenir, les conducteurs des ponts et chaussées seront, nommés
parle roi, sur la proposition du ministre des travaux publies.
— Il se passe en ce moment quelque chose capable de porter la déso/jj,
lation dans le camp des jolies femmes de notre, vijle et pour peti qnq-,
cela continue il y aura bientôt disette de mari e 0;i né' parle pas mei ', ;
que de six jeunes gens d’Anvers, qui voet se marier en Hollande ; C’est
une véritable razzia de femmes el de millions qu’ils opèrent dans le
pays des Bataves. Nous conjurons les pères de famille de mettre le hola a
un pareil état de choses. Voici lesinitiaiés' des prétendus tics deux sexes :
pareil t
M. de K.... avec &llle la baronne Vau «leu B..
étendus de;
de J).... d’Aiiisteidjie |