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procès-verbal concernant la reddition de Strasbourg. L’avis
motivé du conseil est, en tous points, défavorable au
général Uhrich.
Le général est incriminé sur un grand nombre de chefs.
Ainsi on le blâme de s’être rendu à Tours, à l’issue de la
capitulation, afin de présenter lui-même au gouvernement
les propositions, pour l’avancement et la crois qu’il avait
faites en faveur des défenseurs delà ville; d’après le con-
seil, il pouvait tout aussi bien envoyer ces propositions
d’Allemagne, où il aurait dû aller partager le sort de ses
officiers et de ses soldats.
On reproche également au général Uhrich do n’avoir pas
utilisé pour la défense une trentaine de mille palissades qiti
se trouvaient à sa disposition; de n’avoir pas suffisamment
préparé l’organisation défensive en avant du front d’attaque
prussien, du côte de la lunette 53, etc. '
Il est évident que la haute renommée du défenseur de
Strasbourg souffrira beaucoup de ce jugement. On sait que
le général Uhrichse trouvait dans le cadre de réserve de
l’état-major général, quand, au début de la guerre, il fut
appelé au commandement de la place. Il est né à Phals-
bourg, en 1802, et est sorti de l’école de Saint-Cyr en 1820,
dans l’infanterie.
La reddition de Strasbourg est dn27 septembre l870.Vers
5 heures du soir, le général Uhrich lit arborer le drapeau
blanc sur la cathédrale et sur les bastions 11 et 12. Depuis
le commencement de l’attaque, les Allemands reconnais-
sent avoir tiré sur les ouvrais et sur la ville 193, 722 coups
de canon, dont 84,000 obus et 58,600 bombes. {Union.)
' Voici une circul^pg que m. Router vient adresser
aux électeurs d£ ia Corse :
électeurs n corse. — Après des délais arbitraires
ou îllegair^ nui 0nt froissé l’opinion et blessé l’impartialité
publiç,,,^ le décret qui vous convoque au scrutin est enfin
P>Ib6ulgué. .
f Cette élection n’est pas simplement un choix entre des
uoncurt’ents politiques ; elle reçoit des faits qui l’ont pré-
cédée, un caractère exceptionnel, en gage des questions
de dignité et d’honneur et doit être un verdict prononce
'sur certains actes et certains hommes.
Depuis le mois d’octobre, en effet, la Corse a été soumise
à d’inqualifiables mesures. Un commissaire extraordinaire
a, par la menace, enlevé au conseil général la liberté de
ses délibérations. Plusieurs conseils électifs ont été capri-
cieusement dissous. De modestes employés, des fonction-
naires, des magistrats, malgré d’anciens services et une
Valeur éprouvée ont été sacrifiés à des haines aveugles et
k d’infimes ambitions ; par des révocations injustes, par un
déploiement insolite de forces militaires, on a tenté
d’ébranler vos courages, de courber vos volontés.
Les dépositaires d’ün pouvoir transitoire n’ont pas dissi-
mulé leur but, ils veulent vous contraindre à abjurer votre
culte peur une dynastie élevée sur le trône par le suffrage
universel, renversée par une abominable insurrection.
Vous reprenez l’exercice de votre souveraineté, et j’en
ai la confiance, vos suffrages seront une première répara-
tion pour les victimes, un premier châtiment de l’offense.
Le scrutin sera l’affirmation de votre indépendance, la
libre manifestation de vos regrets et de vos légitimes espé-
rances.
Oui, de vos espérances ! car la nation n a pas encore pro-
noncé sur ses destinées, et seule, après tant de révolutions
coupables, elle peut fonder le droit constitutionnel du pays.
Serait-ce donc calomnier le présent que de reconnaître
que tout y est incertitude et obscurité, que les intérêts sont
en proie à de continuelles alarmes ? N’avons-nous pas sous
les yeux le spectacle navrant de rancunes, de faiblesses, de
compromissions, d’efforts stériles, de dangereures agita-
tions démagogiques. Or, sous ces confusions et ces impuis-
sances se produit, lente ou rapide, la décomposition de
toutes les forces sociales.
Ce serait une illusion funeste que de chercher le salut
dans de nouvoaux expédients temporaires ou dans des com-
binaisons équivoques. La France n’en obtiendrait ni crédit,
m sécurité, ni grandeur. La patrie ne peut plus supporter,
sans mourir, les dissensions de ses enfants. Le devoir su-
prême des partis est de lui immoler leurs résistances et
leurs ambitions, de solliciter respectueusement les hautes
décisions de la volonté nationale, puis de se dissoudre ou
de se réconcilier sous l’autorité salutaire du gouvernement
définitif qu’elle aura créé. ,
L’ordre, cette liberté de tous, ne saurait désormais avoir
d’autres assises. Si nous restons quelque temps encore
sourds à cette grande vérité, nous y serons cruellement
rappelés par les souffrances publiques.
Au nom de ces convictions, je fais appel à votre patrio-
tisme. Dans cette lutte, mon nom est un symbole, ma can-
didature est celle d’un ami de l’exil et du malheur; elle se
place sous la protection de votre foi politique,elle s’adresse
à la noblesse et à la fierté de vos sentiments.
Paris, le 19 janvier 1872. eugene rooier.
BELGIQUE.
ANVERS, S3 Janvier.
Voici le résultat du tir à la cible pour les prix dé-
cernés par la ville, qui a eu lieu le êl de ce mois à
Malines :
Aux «oints : lr prix, A. Van Hertsen ; 2*, L. Dierckx ; 3°,
T. Lambeaux ; 4«, J. Dillen ; 5e, Van den Bosch ; 6°, J. Josson ;
7«, F. Van Camp ; 8e, Victor Reusens ; 9e, P. Lauwers ; 10°,
E. Van Aerschodt ; 11e, R. Flebus ; 12e, L. Bouwens ; 13e, J.
Langlois ; 14e, L. Lehoucq ; 15e, G. Kersten ; 16e, A. Bayee ;
17e, R. Flebus. .
Aux blancs : lr prix, M. Gebroers ; 2e, Joseph Franken ;
3e, G. Bosmans.
Le plus déballés dans la cible: A. Van Hertsen.
Nota. — Les vainqueurs sont informés qu’ils pour-
ront réclamer leurs prix jeudi prochain, 25 couront, au
bureau du lieutenant-quartier-maître de la division,
rue aux Cerises, n° 6.
Hier après-midi, dans la rue Haute, un chien non
muselé, attelé à une charrette de boulanger, a mordu
un passant dans la jambe. La police a dressé procès-
verbal contre le propriétaire du chien.
— Par les soins de la police, trois ouvriers ont été
transportés à l'hôpital. Le premier s’était fortement
blessé en tombant d’une échelle dans le magasin da M.
Michiels-Loos au quai Est du Bassin ; le second s’était
blessé à la tête en tombant d’un échafaudage de scieur
de long ; le troisième a vait eu la jambe fracturée par
la chute d’une balle de marchandises dans le hangar
prussien.
— Un batelier passant par le Marché au Bétail a été
attaqué cette nuit par trois individus qui, après l’avoir
maltraité, lui ont enlevé son porte-monnaie. La police
est sur la trace des coupables.
— Hier un boucher de la ville avait acheté au mar-
ché au bétail un bœuf qu’il laissa attaché au cordon
des bestiaux à vendre. Lorsque vers midi il vint cher-
cher son bœuf, il avait disparu. Malgré toutes les re-
cherches il n’a pu être retrouvé.
— Un PORTEUR BE JOURNAUX et un APPRENTI-TYPO-
GRAPHE, sollicitant ces emplois,peuvent se présenter au
bureau du journal.
FAITS DIVERS.
Le Roi vient de faire parvenir au comité de VAssociation
libre -des typograhes de Bruxelles une somme de cinq
cents franos, comme souscription pour le concert philan-
thropique qui sera donné le dimanche 28 courant, au profit
de la création d’une caisse mutuelle des invalides du tra-
vail de là susdite Association.
Outre cet envoi, Sa Majesté a accordé son patronage à
1’utile institution que les typographes créent aujourd’hui
pour mettre à l’abri du malheur leurs membres vieux et
infirmes.
— On communique la note suivante â V Indépen-
dance :
— A la suite de la grève des ouvriers menuisieurs qui s’est
déclarée chez MM. Tasson et Washer, les principaux pa-
trons q ui emploient des ouvriers menuisiers et charpentiers
ss sont réunis hier son*.
« Il a été convenu qu’on offrirait aux ouvriers une aug-
mentation de dix pour cent sur les salaires dans tous les
ateliers, aussitôt que les ouvriers en grève auraient repris
leurs travaux d’une manière régulière.
» Tous les patrons présents ont de plus pris l’engagement
de fermer leurs ateliers dès le mercredi, 31 courant, si
les ateliers en grève n’étaient pas remis en activité le
mardi 30. »
— La maison d’Evere. — Nous lisons dans la
Gazette, de Bruxelles :
La Gazette a annoncé, dans son numéro d’avant-hier,
que les derniers pensionnaires de ia maison d’Evere avaient
quitté cet établissement depuis la veille pour être dirigés,
les hommes vers Froidmont, les femmes sur Saint-Trond.
J’ai assisté au départ des hommes. Il n’e,n restait plus que
quatorze, dont Thérizod,Te malheureux amputé.
Thérizod, que j’ai été admis à visiter dans sa cellule, est
un homme de 35 à 38 ans, doué d’une physionomie remar-
quablement intelligente et sympathique. Le front est haut,
1 œil vif et Je sourire d’une douceur extrême. Jamais l’idée
ne vous viendrait, en le voyant, que vous avez affaire à
un fou.
Comme je m’informais de sa santé : “Je me porte très-
« bien, me répondit-il, avec un doux sourire, mais, vous
» savez, mes pieds n’ont pas encore repoussé, ce qui me
» gène beaucoup. Voilà longtemps déjà que j’attends qu’ils
“ repoussent. Ce sera probablement pour demain. »
Thérizod s’exprime avec beaucoup de facilité et même
d’élégance. C’est assurément un homme d’éducation et qui
a vu le monde, raisonnant sur toutes choses avec une luci-
dité et une convenance parfaites. Mais, par exemple, ne
lui parlez pas de politique, car aussitôt son œil s’allume et
il extravague à perte de vue.
J’ai vu les jambes du malheureux. Les pieds n’ont pas été
amputés, comme on le croit généralement ; ils sont tombés
d’eux-mêmes, dévorés par la grangrène. Mais Thérizod ne
se pi’éoccupe pas beaucoup de son état : il est persuadé
que, d’un moment à l’autre, ses pieds, auront repoussé.
J’ai voulu savoir d’un gardien pourquoi Thérizod avait
été mis en cellule. * Je ne saurais vous ledire au juste, m’a
» répondu cet homme-, Thérizod n’était pas de mon quartier,
» mais il faut croire qu’il n’était pas très-sage (dat hy niet
heel wij s was). »
De sorte que, dans cette maison de fous, il fallait être
très-sage pour «'être pas jeté, les pieds liés, dans une cel* i
Iule, sans feu, l’hiver, et presque sans couvertures.
Les malheureux étaient prévenus, depuis le matin* qu’ils .
allaient quitter rétablissement.
On ne se fait pas idée de leur joie quand on est venu les
prefidrépour les mettre éé voiture.'Où on les conduisait,
ils Tigho-raient et u’avfilent pas l’air de s’-erfsoucterbeaii- i
coup, mais c’était un changement, quelque chose qui ne
se faisait pas tous les jours, à heure fixe, comme de boire
et de manger; — il rien avait pas fallu davantage pour
faire rayonner de joie ces pauvres pâles visages, si navrants
à voir d’ordinairë. •
Quand les voitures se sont ébranlées, cette joie est de-
venue du délire. C’étaient des cris, des grimaces, des con-
torsionsiinouïes. 11 n’y avait pas jusqu’aux plus affreux gâ-
teux dont le visage hébété n’eXprimàt une satisfaction pro-
fonde. Pour la première fois peut-être depuis leur entrée
dans la maison, ils échangeaient quelques paroles entre
eux : - Jan,xvij reiden in koets gelijk baronnen, ah ! ah !
al*. ! •> et Jan répondit : <• Pieter, fis hier beter als in de
kelder, ah ! ah ! ah ! -
Je n'oublierai jamais de ma vie ce moment là-,
— Le plus jeune des fils du directeur do l’établissement
d’Evere, qui avait été arrêté sous la prévention de compli-
cité de banqueroute frauduleuse, a été mis en libérté pro-
visoire et sous caution.
§Ü— On lit dans le Journal de Bruxelles \
MgrLaforet, recteur magnifique de l’Université catho‘
lique de Louvain, a Tenu le viatique ce matin.
Le vénérable prélat est alité par siiite d’un refroidisse-
ment qui semblait devoir prendre des caractères assez in-
quiétants; mais, heureusement, un mieux sensible s’est
produit dans l’état du malade, et l’on compte sur le pro-
chain rétablissement du savant et illlustre recteur de
l'Alma Mater.
— On lit dans le Progrès d’Ypres ; .
La peste bovine a-t-elle ou non éclaté à \Vervicq ?
Voilà la question tout au moins singulière que l’on peut se
faire. Voici au milieu de quelles circonstances le doute est
permis. Une vache ést venue à succomber dimanche soir,
chez les enfants Bouten, petits occupeurs à Wervicq. M. le
médecin-vétérinaire Hoornaert ayant trouvé que les lésions
que l’on remarquait sur le cadavre, présentaient uhê
grande analogie avec celles de la peste bovine, fit enfouir
ranimai avec les précautions usitées et en donna prudem-
ment avis à l’autorité compétente. M. le gouverneur se ren-
dit aussitôt sur les lieux avec plusieurs médecins-vétéri-
naires et fit procéder à une autopsie en règle: mais la chaux
jetée sur le cadavre avait tellement altéré les principaux
organes, qu’il fut impossible de faire un diagnostic certain.
En attendant, la seconde vache que possèdent les enfants
Bouten a été mise en observation, et lé personnel de la
ferme a été invité à n’avoir aucûiie cou munication avec le
dehors jusqu’à décision ultérieure.
Espérons, quelîè que soit la nature de la maladie, qu’en
présence des mesui’es prises, il n’y aura pas d’autre suite.
Notre correspondant de Wervicq est en défaut ; il ne
nous dit pas si on y exploite déjà les médailles de St-Roch,
comme à Pôperinghe.
Les renseignements qui nous arriveùt de France sont en-
core mauvais ; le typhus vient de se déclarer à Quesnoy-
sur-Deule, hameau de la Drève, près de la route de Lille'à
Ypres. Douze vaches y ont été abattues jeudi.
Un cas sérieux de typhus s’est déclaré dans les étables
des enfants Decat, à Elveringhe. M. le gouverneur s’ést
rendu hier sur les lieux, accompagné de-plusieurs vétéri-
naires. et il a été procédé à l’abatage d’une Vaciie et d’un
jeune taureau. Il paraitque la maladie aurait été commu-
niquée par des marchands, qui, quelques jours auparavant,
auraient visité cette étable.
Nous engageons vivement l’autorité à rechercher com-
ment la maladie y a été introduite ; c’est,quoi qu’en dise le
Journal d'Ypres, un point très-intéressant à constater, Car
s’il était bien démontré que la maladie est due uniquement
à la simple visite d’un marchand, cela rendrait les cultiva-
teurs plus circonspects et les engagerait à ne plus laisser
entrer personne dans leurs étables, recommandation que
nous n’avons pas eessé de leur faire.
Cela serait bien plus efficace, croyez-le bien, que la mé-
daille de St-Roch.
, Si nos renseignements sont exacts le typhus aurait aussi
éclaté àPitthem; quatre vaches y auraient déjà été abattues
et plusieurs seraient malades. M. le gouverneur, accompa-
gné de plusieurs méde cins-vétérinaires, est parti ce matin
pour cette localité.
Au moment de mettre sous presse, nous apprenons que
deux vaches ont succombé et quatre autres seraient malades
à la ferme de la Poterie, près de Messines.
D’après les derniers renseignements qui nous parvien-
nent, ces animaux seraient atteints d’une affection char-
bonneuse.
— On redoute à Paris une grève des garçons boulangers
Ils ont dû se réunir hier pour discuter certaines modiflea
tions qu’on proposera ensuite
patrons.
•> Vers huit heures, pendant la marche du train, entre
Bram et Des i'>"a, un individu, reconnu plus tard aliéné,
qui se trouv h placé dans une voiture de troisième classe
avec trois c . us voyageurs, s’est Précipité sur l’un d’eux
sans prov o .ons,.m menaces $t l’a frappé à la tête d’un
violente de couteau. Lés deux autres Voyageurs, ef-
frayés.: ..oit jetés sur 14 voie et l’un d’eux s’ost griève-
ib.e'r.t ' sé. Lé voyage ui attaqué à été transporté à Cas-
telli: iary, ou il est mort des suites de sa blessure. L’as-
sassin a été remis entre les mains de fa justiqè. *
ÎL est établi due Brasseur a été l’agent de Langrand dans !
l’affaire italienne, et que cètte affaire était basée sur la i
corruption. . !
M* De Becker a insisté sur certains passages de la lettre !
adressée, à e.e sujet, à Langrand par Brasseur, et il a voulu
prouver que Brasseur condamnait cette corruption. Je pré-
tends, moi, que l’ensemble de là lettre prouve que Brasseur
hegitcifait que le'INttleîîient Italien n eut pas été ccuTom-
RrSïseür, quoi fpi’oit on dise ici, avait un rriotfftfc dé-
Dépéches télégrapliiqiié^;
BRUXELLES, 23Janvier.
(Cours d’ouverture)
“T» 3/16
jiiorer ce résultat qui lui faisait perdre Un ifiUlibf dé èdrii-
miîSonl La æbur d’appel afc Bruxelles, a du reste, décidé
touijher l’argent, mais à sttpulet1 le pot de v|ji ou la com- j
Voici sur éVeileiiient des jlêtails plus complets
que ddlipe je fâépiublïdèân de Tarn èt Gat'önnë
Un assassinat a été commis dans un wagon, pendant le
trajet de Béziers à Castelnaudary. Quelques négociants,
qpiVenaient de la foire de Béziers, avaient pris place dans .
tin cojtiffarmffeht réservé aùx dàffiës. Le sommet! les j nonçaif qu'il’ rihSslterait pas à
gagna et ils ne tardèrent pas à s’endormir. Il y avait dans catholiques pour le succès de sa
le même compartiment un jeune homme de 18 ans, Italien !
d’origine. Lorsqu’il crut que tous ses compagnons de voyage 1
dormaient, il sortit de sa poche un stylet qu’il enfonça
dans le crâne de celui qui reposait à son côté; Le coup fut
mortel. Un des voyageurs, réveillé en sursaut, et fou de
terreur à la vue du cadavre et deJ’assâSSsiii, ouvrit là por-
tière et se précipita sur la Vbie. Un train passait au meme
moment. Le malheureux fut. broyé.
Les autres voyageurs, épouvantés , blottis au fond du
compartiment, s’élancèrent à la suite. On pense que le mé-
canicien comprit ce qui se_passait, car le train s’arrêta im-
médiatement avant qu’il fût possible à l’assassin de s’é-
chapper. On eut toutes les peines du monde à s’emparer de
ce misérable qui, cerné, brandissait son stylet et refusait
de se rendre. 11 fallut le menacer de h'arreS do feh bOugies
au feu pour le décide? à éessei* une résistance inutile.
—• Le Petit Marseillais publie des détails complé-
mentaires suivants, sur je crime commis à Marseille ;
Métalliques___
Bons Amér. 1882
Piastres___
Turcs.........
Emprunt I8ti..
Rente.........
Vifie de Faiââ..
321/4
511Ö
90 90
9 16
certaines modifica-
impératirement — aux
— Un singulier suicide raconté par une feuille
parisienne :
Après avoir été prêtre dans sa jeunesse, L... avait jeté le
froc aux orties pour se lancer dans la littérature.
Désespéré de ne pas réussir, il était peu à peu tombé
dans une sorte de spleen, qui n’avait pas tardé à dégénérer
èn une véritable monomanie.
L... se croyait le plus grand pêcheur de la terre. Pour
éviter l’enfer, il ne trouve qu’un moyen, celui de mourir
d’une mort horrible, afin d’expier les crimes de sa vie.
Hier matin, vers 7 heures, ses voisins entendirent des
gémissements sortir de la chambre. Gn enfonça la porte, et
on vit le malheureux, pendu par les pouces, et poussant
des gémissements étouffes. On s’empressa de le détacher ;
il avait déjà les clavicules complètement disloquées.
C’est avec les plus grandes difficultés qu’on put le faire
revenir à lui : il déclara s’être pendu à cinq heures du ma-
tin. Il y avait donc deux heures qu’il était dans cette posi-
tion.
L’ébranlement du système nerveux est tel qu’on déses-
père de ses jours.
— Depuis quelque temps, à Paris, des vols nombreux se
commettaient dans les septième et quinzième arrondisse-
ments. Les murs des propriétés étaient escaladés ; on em-
portait les volatiles de basse-cour, les lapins, etc.
Ces adroits filous étaient activement recherchés, lors-
qu’une circonstance assez singulière a amené leur arresta-
tion. L’un d’eux avait aperçu, déposées sur une tonne, dans
la boutique d’un épicier, deux bouteilles à long col placées
là momentanément par une domestique qui faisait des
achats. Il avait pensé que c’était du vin extra ou des
liqueurs fines.
Ce soir-là précisément plusieurs membres de la bande se
réunissaient pour festoyer. Chacun devait apporter son
contingent (volé, bien entendu) pour le repas. Notre filou
pensa que ces deux bouteilles lui feraient honneur et cou-
ronneraient dignement le dessert. Il se glissa à plat ventre
dans la boutique et les enleva.
Mais les fioles en question, destinées aux malades d’une
pension bourgeoise, contenaient une liqueur purgative,dé-
guisant, sous un goût légèrement alcoolique et une saveur
sucrée, l’amertume de la médecine.Les voleurs,qui avaient
déjà pas mal bu quand ils attaquèrent le dessert,ne se dou-
taien donc de rien et crurent, en dégustant le purgatif,
avaler du Raspail ou du punch Grassot.
Ce fut seulement quand chacun ftit rentré chez soi que le
perfide breuvage agit et détermina de violentes coliques.
On dut courir chercher des positions chez les pharmaciens,
et, comme l’aventure des bouteilles volées s’était ébruitée,
il n’en fallut pas davantage pour mettre la police sur les
traces de la coupable association dont tous les affidés,
parmi lesquels figuraient deux jeunes femmes, furent pris
comme en un coup de filet.
Ce sont de jeunes mauvais sujets, âgés de quinze à vingt-
cinq ans. Ils avaient loué, rue Fremicourt, près de laplace
Cambronne, un local où l’on a découvert et saisi une quan-
tité considérable d’articles de toute nature provenant de
vols.
— Les journaux allemands parlent d’un cas très-curieux
dans les annales de lachirurgie. C’est une opération d’auto-
plastie, exécutée par le docteur Labbë, chirurgien en chef
de la Pitié, à Paris. Le sujet est un homme de cinquante-
deux ans, sain et vigoureux. Il s’agissait de reconstituer lu
paupière de l’œil droit, presque entièrement détruite par
une série d’opérations devenues nécessaires à la suite d’un
érysipèle gangréneux.
M. R..., propriétaire à Paris, avait reçu un coup de pisto-
let sur la face. La balle a frappé à côté ciu nez, sur l’arcade
zygomatique. Le froid avait occasionné un érysipèle, qui
prit les caractères les plus graves. Il fallut enlever succes-
sivement les phlegmons et, par des opérations successives,
la paupière fut coupée depuis le tissu subciliaire jusqu’au-
dessous de l’orbite. La sclérotique se trouvait complète-
ment à Il u.
Le docteur Labbé a enlevé, l’une après l’autre, six pe-
tites bandes de peau sur la face interne du bras droit. Dès
qu’un morceau était enlevé, le chirurgien l’appliquait sur
les lèvres de la blessure.
Cet essai de greffe humaine a parfaitement réussi. Au-
jourd’hui, le lissu est reconstitué. La paupière est encore
légèrement bridée du côté du larmier; mais ce léger incon-
vénient disparaîtra, sans doute, quand la cicatrisation sera
complète. En tout cas, il sera facile de le faire disparaitre.
La paupière fonctionne ; elle s’ouvre et ferme, sans aucune
difficulté.
On avait jusqu’ici pratiqué des opérations qui avaient
pour but de réparer un organe plus ou moins altéré. Mais
les lambeaux de tissu cutané n étaient jamais entièrement
séparés avant la reprise. La peau continuait à recevoir le
sangque lui apportaient au moins une partie des canauxpri-
mitifs. G’est ainsi que l’on agissait dans la rhinoplastie.
Ici nous avons l’exemple d’un fragment d’organe complè-
tement séparé et reprenant néanmoins sur une autre face
du tissu, après la séparation.
G’est un progrès curieux et sans précédent.
— La compagnie des chemins de fer du Midi com-
munique aux journaux lanote suivante :
« Le 19 janvier, une violente agression a eu lieu dans le
train llôp trtide Cotte pour TdtrWuSe à 2 heures 45 soir.
Les deux principaux coupables sont sous la main de la
justice. Voici leurs noms :
Toledano, 24 ans, d’origine tunisienne, et Sedbon, 19ans,
tous deux amis de la victime, le malheureux Gregô-, aVep
lequel ils étaient en relations d’âffairës. On a arrêté égale-
ment tin domestique tiihisien qui serait, croit-on, leur com-
plice;
Lecrime était prémédité depuis quelque temps déjà ; il y
a huit jours, ils avaient loué un magasin servant d’entrepôt,
rue des Tonneliers, 2.
Mardi soir, en quittant la Bourse, les assassins iîitiiôi'élit
M. Grégo à monter avec eux jusqu’à là rue des Tonneliers,
sous le prétexte de lïii faire voir des marchandises.
C’est safis doute à peine entré dans ce magasin que M.
Grego aura été assommé au moyen d’une petite massue
qui a été retrouvée sur les lieux avec une scie encore im-
prégnée do sang et à l’aide de laquelle on a scié les jambes
de la victime pour la faire entrer dans la malle,
Voici, d’autre part, comment se serait effectué le trans-
port de la malle sur. mer-, Le chef delà police de sûreté
apprit que le Capitaine d’un navire tunisien avait prêté,
sans se douter nullement qu’il se faisait complice d’un
crime, un de ses canots à quelques-uns de ses compatriotes.
L’embarcation mise à leur disposition les attendait au
quai, avec un mousse.
Lès individus qu’elle devait recevoir arrivèrent, en effet;
avec une malle, mais peu après, ils auraient, à un certain
endroit, abordé le Hvagé ci auraient prié le mousse d’aller
leur chercher du tabac. Pendant ee temps, ils s’éloignèrent,
ët c’est alors qu’ils auraient jeté la malle à la mer. Mais ils
n’avaient pas songé que ee coffre n’étant pas lesté surna-
gerait au lieu de couler à fond. C’est précisément ce qui est
arrivé ; la vague l’a rejeté vers le rivage, où des pêcheurs,
l’ayant aperçu, l’ont retiré et ouvert.
Théâtre Royal d’Anvers.
Ce soir a lieu, comme nous l’avons annoncé, la lfa
représentation (reprise) de Lara, au bénéfice de SI.
Jourdan.
Depuis plnsiôllTs jours il y a eu encombrement pour
les demandes de places, et de belles manifestations se
préparent.
Cette nouvelle soirée de triomphe, hommage bien
légitime rendu au talent de M. Jourdan, comptera
dans la brillante carrière de cet artiste d’élite-
Lhronique Judiciaire.
M. de Hontheim, juge d’instruction à Bruxelles, est
gnë pour mercredi prochain devant le juge de paix, du chef
d’injures adressées dans son cabinet à un témoin.
TRIBUNAL DE PREMIERE INsLanCË (2e chambre.)
Présidence de M. de Brandner.
AFFAIRE HRASHEI H.
Audience du 22 janvier.
M. Perlau, substitut, occupe le siège dû ministère public.
Un pu i.lie considérable remplit la salle d’audience.
La parole est à Me Janson pour la réplique.
Me janson. Messieurs, avant de pouvoir plaider à toutes
fins nous nous bornerons à discuter les questions qui ont
été introduites immédiatement par le demandeur.
La tactique de M. Brasseur et le but qu’il poursuit sont
de faire rejeter la preuve des faits avances parM.Wilmart.
Le tribunal connaît maintenant tous les faits du débat ;
il peut décider si la preuve est admissible. Si les juges dé-
cident dans le sens de notre adversaire, la responsabilité
de ce jugement retombera sur la partie demanderesse.
Nous avons invoqué le mémoire de M.Brasseur pour jus-
tifier la conduite de M. Wilmart. Me De Becker voudrait
en vain écarter le mémoire de M. Brasseur, il est adressé
aux juges, et Me De Becker a tort de plaider la non-rece-
vabilité de la preuve, quand son client écrit le contraire
auxjournaux.
Si M. Brasseur nous reproche de vouloir agrandir le dé-
bat, nous lui reprochons, nous, de chercher à le restrein-
dre.
Parmi les griefs formulés par M. Brasseur dans son as-
signation introductive d’instance, figure l'accusation de
palinodie politique. Aujourd’hui Me De Becker fait bon
marché de cette accusation, qui doit pourtant rester dans
le procès. Il y a une inconséquence dans cette façon d’agir.
M. Brasseur prête aussi à M. Wilmart des intentions
(ju’il n’a pas eues, et il lui fait dire des choses qu’il n’a pas
M. Wilmai’t n’a pas dit ni insinué que la commission de
33 p. c. stipulée pour 3 mois dans l’affaire des biens ecclé-
j siastiques d’Italie, ait été touchée par M. Brasseur ou qu’elle
j lui fût destinée. Notre pamphlet montrait seulement que
pour conclure eette opération le banquier stipulait des com-
missions excessives.
Mais Brasseur savait que les affaires Langrand étaient
ruinées, et il le poussait pourtant à se procurer par tous
moyens le cautionnement nécessaire.
Nous savons plus aujourd’hui : Brasseur, enrichi parles
affaires Langrand, était alors à même de lui prêter et lui
prêtait en effet 250,000 fr.
Que notre adversaire ne dénature pas les faits articulés
par nous, afin de pouvoir nous accuser de calomnie.
Me De Becker a gardé le silence sur le langage tenH par
Brasseur à l’égard de Wilmart; ce langage est très vio-
lent, la conduite de l’adversaire nous étonne; dans un
procès de ce genre il importe de tenir compte des injures
articulées de part et d’autre.
Si le tribunal nous refusait la preuve, nous aurions le
droit à notre tour, de nous retourner contre Brasseur,
dont on a oublié de nous expliquer le langage.
J’aborde le point de savoir si les faits articulés contre
Brasseur concernent la vie privée. L’adversaire nous dit
que nous ne contesterons pas qu’à un certain moment de
son examen des affaires Langrand, Brasseur était impar-
tial. En effet, nous ne le contestons pas. Mais la conduite
ultérieure de Brasseur ne prouve-t-elle pas qu’il cherchait
à se faire craindre pour se faire acheter ? M. Brasseur
a-t-il montré au public un travail qu’il- prétend avoir été
fait pour le public? Nullement ; ce travail, il le montre à
Langrand. Le but de Brasseur était d’effrayer Langrand
qui, on le sait, craignait fort la publicité.
Le contrat entre Langrand et Brasseur est du 17 janvier
1865. Cet acte est-il de la vie privée ? La preuve doit-elle
etre rejetée parce que ce contrat est sous-seing privé ?
Après certaines formalités ce contrat vaudra un contrat
authentique.
«rpïoti
Les lettres prouvent encore que Brasseur a agi auprès
des personnages influents et des membres du Parlement ita-
lien ; Brasseur rend compte de ses démarches, et il an-
" ‘T n’hésiterait pas à trahir même les intéréts
. a cause.
Quantité de sociétés Langrand étaient en Belgique de
prétendues sociétés anonymes.
Le contraire a été décidé par les tribunaux ; mais il n’en
est pas fiioins vrai que çetix qüi çffit été les agents de pareil-
jeS .sobieîés n’oht pas io droit. de dire qüe leurs actes ap-
partiennent à la vie privée et qu’ils échappent à la critique.
La cour d’appel a prononcé que ces actes appartiennent
à la vie publique.
Nous croyons donc être fondés à demander la recevabi-
lité de la preuve.
Me dk dkcker donne lecture de ses conclusions tendant à
ce que le tribunal ordonne que le dossier tout entier soit
communiqué au demandeur, avant les plaidoiries sur le
foad. . . .
si* jànson lit ses conclusions. Il demande que le tribunal
considère comme satisfactoire la communication qui a été
faite et subsidiairement que le greffier du tribunal délivre
aux parties des copie's certifiées conformes.
Le tribunal ordonne la communication des pièces du dé-
bat au ministère public pour qu’il donne son avis.
PARIS. 23 janvier.
Rente 3 0/0 à terme
Crédit mob. frauç.
Crédit mob. espag.
Emprunt italien..
Morgan...........
Consol. Turcs 5 0/0
Ch. de fer Autrieh.
Lots Turcs........
VIENNE, 23 Janvier. Vit
(Cours d’ouverture!.
Crédit mob. Aut.j 354 —
Lots de 1858.....! ------
- 1860......1------
» 1864......1---------
Napoléons d’or..
Atit. pente cap..
Emprunt 1871...
(Cours d'oûvërtilfë). -
Ch. de fer Lemb...
6 0/1) Amér. 1882....
3 0/0 Espag. intér..
3 0,ù .. 1869...
Créd.lbncier franc.
Ville de Paris. 1871
Société générale...
Emprunt 1871.....
LONDRES, 23 janvier. — (Cours d’ouverture.
Consolidés ani
§20 b. Amér. 1882.
Ch.déferlllin.act.
- Erie ..
Ernpr. Turc 5 0/0.
Ottom. ‘ “
921/2 à------
1/8 » 92 ' '
1® -- -UÖ -
311/2 - 313/4
505-8 » 507/8
593/4 » 60
hiiiîitÈN vi x. — A ffaire de la boucherie ihditaire dé
camp de Beverloo. — Détournements.— La cour militaire;
présidée par M. le conseiller Sanchez de Aquilar a eu à
statuer hier sur une affaire très-intéressante et qui se rap-
porte aux faits de détournements comihis dans l’adminis-
tration de la boucherie militaire du caihb de lleverioo eh
1860 et 1838.
Voici les rétroaetes de eette affaire.
Dans le courant de l’année dernière, le sous-lieutenant
officier payeur Dens tint.à Anvers au sujet de la manière
dont la Douclierie du camp était gérée, des propos qui pa-
rurent calomniéùx à M. l’intendant Boxteels. Celui-ci fit
assigner Dens devant le conseil de guepre qui le condamna
à un mois d'emprisonnement ayant Qu’il eutmu^effir^curer
les, documente établissant là Vérité de ses allégations.
Dens interjeta appel de ce jugement devant la cour mili-
taire, quicommença par confier à unexpertle soin devéri-
fier la comptabilité delà boucherie. Le rapport de cet expert
a été déposé. Il établit l’existence d’un déficit dans la re-
cette de près de 3,000 francs. Il parait que M. l’intendant
Boxteels en avait été informé depuis longtemps par Dens
lui-même, mais qu’il n’avait pas SU en, déctmvrir l'origine;
D’autres détails pleins d'un curieux intérêt ressc'rtéfit
des débats qui ont eu lieu devant la cour. Ainsi le livré
dJabatage dans lequel l’intendant Boxteels soutient que
doivent se trouver les éléments de vérification a disparu.
Il en est de même de plusieurs feuillets d’un registre
de correspondance. De plus il se passait dans l’admi-
nistration de la boucherie militaire des choses singulières.
On revendait des têtes de bétail ei l’on en achetait immé-
diatement après pour la même somn'.d; .
Il est arrivé que le bénéfice de cette revente était nul;
mentionné au registre des recettes. Le prix principal n’y
figurait point. Bref, M. l’auditeur militaire a été forcé de
reconnaître lui-même que la comptabilité de là bduclierié
militaire relève dés endses incompréhensibles.
Quant à Si. lïntendarit Boxteels il ne sait fournir aucune
explication acceptable. Il faut, dit-il, dans l’administration
des services qui ressortent de l’intendance militaire avoir
pleine confiance ou n'en pas avoir du tout. Le contrôle est
impossible.
La cour, après une longue délibération et sur les conclu-
sions conformes de M • l’auditeur militaire, met à néant le
jugement qui condamné pehs à un melis d’eitipfisöönemeöt
ét fenvdie purëiiiént et simpieihent I e prévenu des uns
dé là poursuite sans frais.
Cette affaire doit nécessairement avoir une suite. Le fait
des détournements est aujourd’hui acquis. D’où provien-
nent ces détournements, et quels en sont les auteurs et les
complices?
Voilà ce qu’une enquête doit faire connaître;
NI écroîogi e.
On lit dans le Journal de Gatld :
- Hier est décédé en nôtre ville, M; Jean Àndries, hé le
25 avril 1798, directeur honoraire du Conservatoire royal
de musique et ancien professeur de la classe supérieure'dé
violon au même établissement. M. Andries occupa pendant
de longues années la place de violon solo au Grand-Théâtre
et aux concerts du Casino, au moment où ces concerts
étaient le plus renommés;
* On sait qu’il est 1 atlteur d’ouVrages très appréciés sur
l’histôirede la musique, les divers instruments et la biblio-
graphie musicale. N ul homme ne fut environné de plus d’es-
time. •>
— On annonce la mort à Gavere, de M. Eugène De Smet;
ancien membre du Congrès national et de la Chambre dés
Représentants, décédé a l’âge de 83 ans;
DERNIERES NOUVELLES.
AGENCE HAVAS-BULLIER-REUTER.
Parîs, 22 janvier.
Le jugement dans l’affaire des otages a condamné
Genton à mort ; François, aux travaux forcés â per-
pétuité ; Latour et Fortin, à vingt ans, et Ramain à
dix ans de travaux forcés ; Girardos, Grangeault,
Levin, Poidevin, Hérault, Lameroux, Lesenechal et
Marault, à la déportation ; Girault à cinq ans de pri-
son ; Hure à un an de prison.
Picon, Langbein, Vattier, Pigerre, Denain, Peclin, la
femme Prévost et la fille Crandel ont été acquittés.
Paris, 22 janvier.
La commission de capitulation entendra le maréchal
Bazaine cette semaine.
Versailles, 22 janvier.
L’Assemblée a voté aujourd’hui deux décimes addi
tionnels sur les sucres et un impôt de quatre centimes
sur chaque paquet de cent allumettes.
La Haye, 22 janvier.
On assure comme positif de plusieurs sources, que
le roi a approuvé les trois traités avec l’Angleterre,
concernant la côte de Guinée, le Sumatra et l’immigra-
tion libre des travailleurs anglo-indiens à Surinam.
Athènes, 22 janvier.
La reine de Grèce a donné aujourd’hui naissance à
un prince.
UËRNIÈRE HEURE.
Rome, 22 janvier.
La Chambre n’est pas encore en nombre. Le prési-
dent déplore l'absence des députés.
Madrid, 22 janvier.
Le ministère a présenté son programme au Congrès.
Il a été battu par un vote de censure contre le prési-
dent de la Chambre. Le ministère a obtenu 122 voix
contre 170. Le président du conseil en a rendu compte
au Roi.
Washington, 22 janvier.
La Chambre des Représentants a rejeté la proposi-
tion tendante à modifier la constitution en admettant
à l’éligibilité pour la présidence les citoyens natura-
lisés.
Du reste M. Brasseur a encore en sa possession l’original
de ce contrat. Qu’il le montre en nous verrons, s’il n’y a pas
la quelqu’anguille sous roche. Sinon nous dirons que l’ad-
versaire qui n’accepte que des copies authentiques, garde
pardevers lui un acte authentique.
Dira-t-on que ce contrat ne concerne que la vie privée,
quand Brasseur lui-même en a jeté les principaux articles
dans la publicité? Brasseur dans des conférences,a annoncé
qu’il entrait chez Langrand ; il ne pouvait ajouter : « sans
condjtion et pour le servir. - Le fait est public.
Voilà pour le premier fait: Il s’est laissé acheter par
Langrand.
Deuxième fait: Brasseur s’est gorgé d’or chez Langrand,
et il pratiquait la haute voltige financière.
Nous continuons à soutenir que las opérations de Lan-
grand étaient peu honnêtes, que Brasseur le savait, et qu’il
s’est pourtant enrichi dans ces opérations.
Le seul argument de l’adversaire ést que ces opérations
étaient des affaires privées. Cela est' téméraire en vérité ?
Ces affaires nè concernaient pas seulement la Belgique,
mais l’Europe entière.
Un journaliste fut attrait devant le tribunal de Bruges
par Langrand. Le tribunal se pi’éoccupait surtout de savoir
si les affaires Langrand étaient sérieuses et il décida que
les torts étaient du côté de Langrand; les affaires tombent
donc sous l’examen public.
Si pendant toutes ces spéculations financières, Brasseur
n’avait pas gardé le silence de Basile, il aurait le droit de
parler aujourd’hui. Mais il a tout vu, tout étudié, tout su,
et il n’a jamais rien dit.
Le 29 décembre 1866, quarante jours après la date de son
second contratavec Langrand,Brasseur écrit àcelui-eiqu’il
donne sa démission, parce qu’il voit clair enfin. Cette dé-
mission n’était que pour ia forme ; Brasseur voulait se pi*o-
curer ainsi le moyen de se blanchir. En effet, en août 1867,
Brasseur signe un nouveau contrat avec Langrand, st il se
fait attribuer, pour ne rien faire^la totalité de ses appointe-
ments. Cètte démission est-elle sérieuse^ Je la Considère
comme un fait scandalepx. ; _ ____
Nciii's prétendôns que tout cela concerne la vie publique, pnx Termes
Bulletin des Bonrses,
plus fermes. Les portugais sont beaucoup ofièrts. Les turcs sont
plus facilement vendables. Les autrichiens sont fermes de mémo
que les américains.
paris, 22 janvier.—Ce matin, à ['ouverture du parquet, la Rente
et l'emprunt se cotaient en hausse sur samedi, le 3 0/0 à 56.45 et
le 5 0/0 â 91.45. Depuis lors ônafait 56.35 et 91.35, mais en ce
moment la Rente et l’Emprunt sont revenus à leurs cours d’ou-
verture.
Le comptant est toujours des meilleurs, particuliérement en ce
qui concerne le 3 0/0, demandé maintenant sur ce marché â 50.50.
L’Emprunt, du resté, y est ausSi l’objet d’achats suivis, et son
prix actuel, 91.45, est sensiblement supérieur à celui de la précé-
«ente fermeture. ■
De la fermeté sans affaires sur nos principaux établissements
de crédit, ténus comme suit : Crédit foncier 932.59. Comptoir
d’eseompte 702.50. Société générale 602.50.
Sur nos chemins de fer, cours stationnaires et transactions à
peu près nulles, le Nord est cependant plus ferme au comptant,
..... •• ■ * 'j • la plupart dès ’ ”
autres lignes sont ab-
hV.'iU'Tiils 1870.60,0
Emp. franç. 1871.
Pérou.............
Chemins de fer :
Auvers-Rottefd..
Namur-Liégo_______
Espagnols30/0...: 321/8 » 323'S Luxembourg
Italiens 50/0...1 665/8 » 667/8 Lombards....
Nouv. Amér. 901/2 à 90 3/4.
FRANCFORT, 23 jauvier. — (Cours d’ouverture). Ferme
Autr. rente arg..| 633/4 ICréd.mobü.Autr.I 360 -
, » » pap..|------- IBons Amér. 1882 . 961/8
Lots d’Æutr.Ifjoô.. 941/2 iCh.de fer Autr... 4201/4
• « 1864..!-- Hrtnbards.....2S11/2
où on le tient à 980 fr., mais
solument délaissées.
Parmi les obligations, les Méditerrannée 3 0/0 sont tenues à 300,
les Communales, sur lesquelles il y a des affaires suivies de-
puis quelques jours, conservent le cours de 385 ; le8 Lyon (fusion)
font ISO, et ies Orléans 296.
Les transactions ont été aujourd'hui assèz animées sur le 5 0/0 ,
italien, qui après être resté assez longtemps entre 67.85 et 67.95, a I
définitivement dépassé 68 fr. et s’est avancé Jusqu’à 68.20. En re- I
▼anche, le Dollar, deplus en plus lourd, est descendu de 106 1/8, i
premier cours, à 105 3/4 ; l’Extérieure espagnole est calme à321/8,
ainsi que le 5 0/0 turc à 51.50.
Trois heures. — La tenue de toutes les valeurs, notamment de
la Rente et de l’Emprunt, est restée trés bonne jusqu'à la clôture.,
qui se fait en hausse sur celle de samedi.
LONDRES, 22 janv,’— Les fonds anglais sont sans changements.
Les consolidés valent 921/2 à 5/8 au cpt: et sur terme et fes 3 p. c.
nonveau et réduit 92 1/2 à 5/8. Parmi les fonds étrangers, les
Eiat-Civil d’Anvers.
Déclarations de décès du 22 janvier 1872,
SfcSE MASGLLIN.
3. Verswyvor, peintre; 30 ans, époux de A. Verswyvef, rue
Jésus.— L. De Nye, chef de corporation, 40 ans, époiis dej.gjj
Ridder, rtié des Mouches.
6 enfanté au-dSSs'ous dis 7 ahs, 1 rdort-fiS:
sève PËîhftift.
T. Molenberghs, 71 ans, veuve de G. Huybs, Marché am
Chevaux, — M. Mertens, 90 ans, veuve de J. Vau Laerhiwen
Marché aux Chevaux. — A Chabot, 59 ans, épouse de E. Bynon
rue Haute. ’ —
7. enfants au-dessous de 7 ans, 2 mort-nées.
j NAISSANCES.
m « j s?aCte!n:: lî i æ
DECES.
Sexe masculin..
Avis aux négociants en grains.
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lande, etc., etc. - Prix : IO tVancs.
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Lemaire). — Woensdag 23 januarij, buitengewoons vertoonine
ten voordeele van Mej. C. Beersmans. — Dorp en Stad, toon«E
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demande est peu active ; on paie fl. 28 a 281/8 pour marque Wil■
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se raffermissent ; on a |vendu aujourd’hui 5 à 600 tierçous Tfil-
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les 159 k. esc. 1/2 0/Ó). *». «»•
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78.75
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Marsetavril.................... J06-— îx?'30
4 derniers mois................ 102.— 102.oO
HUILE de lin les 100 kil. entrepôt. (Esc. 2 0/0).
Courant dn mois................. 98-— -g-Jj
Marsetavril..................... 96-- 96-50
4 mois d’été.................. 97.— 97.—
ESPRIT : 3/6 Nord fin (l’hect. 90 degrés, entr. Esc; 1 0/0..
Courant du taois.............. §5.25 55.—
Mars et avril................... S8-- gf--
SUCRES bruts (les 100 kil. bonne 4e n» 12). _
Disp, et courant du mois (88 deg.). 70.— 60-gji
Blanc 3° disp................
Raffiné - 153/15o 153/155
l,IVERPOOI,,23janv. — (Ouverture). — COTONS
Ventes probables 10,000 b. Marché calme.
Importations de ce jour 10,000 balles.
AI.EXAA’IJHIEj t» Janv. — COTONS : Marché aai
et, les détenteurs demandent des prix en hausse. Les maruits
l’intérieur sont également plus Termes. On cote coût et fret
Fullv fair U (V8da fully good fair extra , 12 1/2 a 13d. Le cvto»
sur livraison éloignée est en meilleure tendance; sur mars u*®'
>ESV-\ 011E, ** Janv. — (H.-B.-R.)-
■ Par câble tram
»•*.
COTONS : Middliag Upland............ 221/8
PETROLE : Raffiné..................... 23-
Changes .-'Sur Londres 30 jours.. 1091,4
I Plus haut........ 10? 1/8
•Cours de l’OR : Plus bas.. .... 108Û|
( Cours de clôture... 1087/8
Bons américains 5/20 (1882)...... 110 '/8
. - (1871)......... 1101/8
Chemin de fer Illinois........... l^j —
. - Erie................... 341/8
HAVANE. «O Janv. — SUCRES bruts
snr;re terré n» 12, 10 3/4 rx ; Moscovades 9 rx.
'Change : Sur Londres 23 p. c. prime.
Frets : Pour le Canal 40s.
•231/4
1091/4
1091/8
1103/8
1101/8
130 -
33 -
Oa cote k
RANGOON; rïjenv. - RIZ : Le marroe ™ v
Couvrir. On cote le riz Rangoon 5s. 7d. par cwt „franco a bor
AKÏAB, SSjanv. - RIZ : Laroong nouveau 4s. Od-rt/-
icHd. fl’àüco à bord ; Nécrahsie nouveau 5s. 317— Recettes tn°fls
tAïs. Tonnage disponible 4000 tonn. , ,
' Dhange : Sur Londres 2s. 5/8d ; en tendance à la hausse.
Frets : 3 112s. 6d. open charter.
56 30
c: .-■
- |