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est un de nos plus habiles conférenciers. Il s’entend
merveilleusement à faire naître et à soutenir l’inté-
rêt, non-seulement par la nature même du sujet qu’il
traite, mais aussi par sa parole animée et vibrante.
I! y a en lui une chaleur, un entrain qui se commu-
nique a l’auditeur, et qui fait qu’on le suit avec un
plaisir croissant partout où il lui plaît de vous mener,
moins faûgué du voyage que désireux de le voir se
prolonger. L. V. K.
Commission royale des monuments. — No-
mination des membres correspondants. —
Par arrêté royal du 4 janvier 1887, sont nommés
membres correspondants de la commission royale
des monuments, pour la province d’Anvers : MM.
Dierckx, échevin de la viiie de Turnhout ; l’abbé
Van Gaster, archéologue et Van der Ouderaa, artiste
peintre à Anvers.
Hospices civils. — Aliénation. — Par arrêté
royal du 31 décembre 1886, la commission adminis-
trative des hospices civils d’Anvers est autorisée à
vendre de gré à gré, pour la somme de 225,000 fr.,
l'hospice pour vieilles femmes situé au Marché-aux-
Souliers, avec la chapelle et les bâtiments y atte-
nants, repris au cadastre sous les nos 1848, 1850a,
1851 à 1858, de la section C, pour une contenance
de 713 mètres.
Postes. — Avis. — Par suites des mesures qua-
raatenaires imposées dans les ports brésiliens aux
navires provenant de laPiata, des modification'; ont
été apposé -s à l’itinéraire des paquebots français qui
quittent Bm-deaux, le 20 de chaque mois,pour l’Amé-
rique du Sud.
Ces paquebots, au voyage d’aller et à celui de re-
tour, toucheront à Feruambouc, à Bahia et à Rio de
Janeiro, mais ils n’iront plus ni à Montevideo ni à
Buenos-Ayres.
En conséquence, les correspondances pour la Plata
ne pourront plus être acheminas par ces paquebots.
Le service direct de paquebots-poste entre CJ.ue.en-
stown et Terre-Neuve vient d’être supprimé pour: la
saison d’hiver. <
Les correspondances à destination de cette ile se-
ront dorénavant acheminées par les paquebots cana-
diens, qui quitteront Londonderry le jeudi, de qua-
torze en quatorze jours, à partir du 21 janvier.
Légion, d'iionneur. - - Une nouvelle qui nous fait
beaucoup de .pfeisir et qui en fera beaucoup aux nom-
breux amis q*-8 M. Louis Meeus compte à Anvers,
nous âf ri ve de Paris : le président de la République
française vient de décerner à notre concitoyen, par
arrête me du 30 décembre, la croix de chevalier de
la Légion d’honneur.
Nul plus que M L. Meeus n’a honoré l’industrie
belge par la recii rche incessante et l’application
immédiate des progrès techniques, et par la larguer
de vues et les principes de sévère probité qui pré-
sident à la pai ie commerciale de sa vasle exploita-
tion. Aussi la croix de la Légion d’honneur sera-t-
elie dignement portée par lui, et nous le félicitons
sincèrement de cette distinction si haute et si bien
méritée.
y_e panorama Verlat. — C’est lundi prochain
que disparaît définitivement le magnifique panorama
La Bataille de Waterloo, peint par Charles Verlat,
D’ici là l’amphithéâtre de la Place de la Commune
restera accessible au public à raison de 50 centimes
par entrée.
Le produit brut de la dernière journée, celle de
dimanche par conséquent, sera verse cette fois à une
autre oeuvre éminemment digne d’intérêt, celle de
l'Asile «ie Nuit.
Une première lois déjà les deux Crèches ont bëné-
fie é «tu produit d’une journée d’exhibition ; le pano-
rama ne nous quittera d^nc pas, sans nous laisser
sous tous les rapports le meilleur souvenir.
Le patinage. — Les concours internationaux de
patinage, qui devaient avoir lieu à Rotterdam (Slik-
kerveer) aujourd’hui, vendredi, et demain, samedi,
comme nous l’avons annoncé, ont été remis à cause
du dégel, aux mardi et mercredi prochains.
Ah, les hivers ramollis dont nous avons été gra-
tifiés ces dernières années. Il n’y aura donc plus
moyen de patiner convenablement pendant une
couple de jours. Déjà îè soleil a refait un bon petit
bout de chemin de l’ascension fictive qui nous ra-
mène le renouveau, et l’on espère encore par des
atermoiements conjurer la saison en faveur du
skating! sport.
Enfin, l’espoir fait vivre !
• Avis. — Un exemplaire d’un avis
: ' par n ministère 3e Pi justice-de Danerharck et
ici .i if hua mesures ,-ar iterès prescrites contre les
p wnanws «l -> poiu.s de Paraguay et de l'Uruguay
cv depo-é dans les bureaux du Pilotage, à Anvers,
où les intéressés peuvent en prendre connaissance
tous les jours' ouvrables de la semaine de 9 ,1/2 à 11
1/2 h. du matin, et de 21/2 h. de relevée à 5 1/2 h.
du soir.
Clrk Schouwburg. — La direction de ce théâtre
nous faits, voir que Tes représentations du Brus-
selsche Straatzanger, qui avaient été interrompues
-par i’inai.-positioa de In petite Marie Hens, repren-
dront dimanche prochain et jours suivants.
La pièce est montée avec le plus grand soin, et
obtient tous les soirs un succès colossal.
Foira aux chevaux. — La prochaine foire aux
chevaux aura iisu le 12 janvier.
Accidents de travail. — Un ouvrier du port,
nomin' 0‘nstam Van Roy, demeurant rue de la
Digue. 71, est tombé, hier, d’un wagon de charbons
au quai Plantin et a été transporté à l’hôpital avec
des’ lésions internes.
Extradition. — La police de la ville a arrêté,
hier, au marché au Bétail, une femme nommée
Elisabeth Guillaumiue Gorlé, condamnée à Amster-
dam, du chef d’excitation de mineures à la débauche,
et dont, le gouvernement néerlandais a demandé l’ex-
tradit on.
Saisies. — La police, dans de3 perquisitions
domiciliaires faites à Berchem. a encore saisi plu-
sieurs objets provenant du vol Défiance, et vendus
ou cachés dans des maisons que la police tenait en
suspicion.
Oa écrit, de La Haye, 5 janvier, à XIndépendance,
que l’établissement d’un tramway à vapeur entre
Breda et Anvers est provisoirement ajourné.
La concession de la voie avait été primitivement
faite à M. Kuytenbrouwer te Ginneken, qui a trans-
féré ses pouvoirs à une société de création récente —
la Société des tramways hollando-belges — sans en
solliciter préalablement l’autorisation des communes
intére-sées. Celles-ci ont, en conséquence, considéré
la première concession comme non avenue, et la
société des tramways aura à formuler de nouvelles
demandes.
L’asile de nuit du quai Valmy à Paris. —
Le préfet de la Seine et les représentants du conseil
municipal ont inauguré mercredi, â deux heures, le
nouvel asile de nuit que la ville de Paris a fait con-
struire au quai Valmy. Cette inauguration a été utie
simple visite des-bâtiments et de leur installatiop. J
O es: à l'ouverture de l’asile, le soir même, qu’il était j
iméressant d’assister. La République française pu- I
bli.e à ce sujet un compte-rendu auquel la récente a
ouveriufe de l’asile de nuit de notre ville donne un ’
intérêt d’actualité pour nos lecteurs :
A huit heures et demie, l’entrée de tous les vaga-
bonds et gens sans gîte présentait un pittoresque spec-
tacle : sùr lé quai Valmy, à la porte, s’allongeait une
longue queue de cent cinquante personnes grelottant ?
s<?ùs la bièc; Pus un cri, pas du murmures ; deux ser- |
gènîs «I ville, seulement étaient là. Il existe, paraît-il, j
un - véritab’e clientèle p°ur les asiles : elle est compo- f
aee de pauvres diables qui ne gagneront jamais assez 1
bien leur vie pour payer un loyer quelconque, dans un ;
bouge quel qu’il soit !... Et ils vont ainsi, chaque soir, :
de refuge en refuge, passant la nuit à la belle étoile j
quand ils se présentent trop tard et que les places sont ;
prises. A côté dé ceux là, qui travaillent... quand ils le ;
ppuvent.. à côté aussi des roulants et des fainéants f
du profession, on trouve les ouvriers que les grèves l
ou l«y rpnvois de personnel dans les ateliers ont laissés '
sim» « l Les uns ét les autres n’ont qu’un souci : |
pjviv -é quolqii* * heures de repos, à l’abri et au chaud.
Il IL-i eux-meine* la police dans leurs rangs.
1,’eiin ■ • s’effectue ainsi : dix par dix, un surveillant
lai -se p ..étivr ceux qui se trouvent en tête de la file.
L“s voici dans unq petite antichambre éclairée au gaz,
propre et gàie, aveb ses boiseries de sapin clair et lui-
sant ; — tont l’asile, d’ailleurs, a cet extérieur honnête .
et plaisant à J’œil nui différencie nos maisons hospita- j
Hères des etablissements similaires anglais. — Dans ;
l’antichambre, par un guichet, un employé inscrit les
noms et demande les papiers, — livrets d’ouvriers ou
passeports. — O Ue production de papiers n’est pas une
condition d’nd mission sine quâ non. Le pauvre honteux )
peut donner, sans preuves, le nom et l’adresse qu’il *
fui plaît. On n’exige rien ; mais ces malheureux sont
mün» . pour la plupart.; de quittances ou d’autres docu-
niehls qe’ils mont rent volontiers. I.a moitié au moins,
parmi les arrivants, sont des jeunes gens de vingt à
trente'ans,en bon état de santé apparente.vêtus de bour
gérons usés; les souvenirs manquent le plus souvent
Il ne faut pas s’attendre à rencontrer là les guenilleux
pittoresques de Jacques Callot, le Temple et les maga-
sins de nouveautés ont changé tout cela. -
Les professions ?.. Maçon, terrassier, garçon de salle
lampiste... Mais voici-mieux : à huit heures et demie,
hier, un homme d’une quarantaine d’années se présente
au guichet.
— Votre nom.
— Louis Glady...
— Votre état?
— Homme de lettres, ayant demeuré rue Cloche
perce.
Homme de lettres?... Par-dessus la tête de l’employé
nous regardons curieusement ce pauvre hère qui vi nt
échouer là, par cette boueuse nuit de janvier. Louis
Glady? C’est un nom parisien, celui-la... Et bien connu,
il y a dix ans. L’erreur n’est pas possible : c’est bien un
des frères Glady qui frappe à la porte du nouvel asile.
Les Glady tinrent, autrefois, une boutique d’éditeur
bien achalandée, rue des Colonnes, près de la Bouree.
Ils publièrent d’abord â grands frais une Manon Les-
caut avec eaux fortes de Flameng et préface d’Alexan-
dre Dumas ; puis une Imitation de Jésus-Christ
traduite par Veniliot et que J. P. Laurens com-
mença à illustrer ; Veuillot l’arrêta dans son travail :
il ne le trouvait pas assez mystique. Enfin un di s Glady
— Aibénc — s’avisa de toucher une plume et écrivit
un grand roman, Jouir!... dont le titre n’était pas
seulement prometteur de polissonneries. L’auteur de
Jouir!... fut condamné durement, et en compagnie de
son frère Louis passa en Angleterre : de là nous vinrent
avec cette firme énigmatique. Nongladio Gladi, des
éditions bizarres, une Daphnis et Chloe où les paroles
du berger étaient imprimées en bleu, celles de la ber-
gère en ro3e. Puis, un beau matin, éclipse complète des
lanceurs de Jouir ! .. Il a fallu le hasard d’un repor-
tage dans les bas-fonds parisiens pour amener à la sur-
face le nom du survivant, Louis, qui. ses qualités
déclinées, s’en fut, d’.un pas lent, se chauffer au poêle
du prome noir de l’asile !
La formalité d’enregistrement accomplie, les pauvres
se rendent, par groupes, dans une salle où on les
déshabille ; puis ils prennent une douche chaude et on
porte leurs habits dans un chauffoir où ils restent
exposés toute la nuit à des vapeurs de souffre. On rem-
place ces vêtements par un pantalon, une chemise et
un bourgeron gris. Ensuite, en route pour le réfec-
toire ! Par un guichet, un employé donne à chaeun un
bol de soupe que l’on va manger dans le promenoir.
Nous voyions là hier, entre autres hôtes, à côté de
l’éditeur de Jouir ! un ouvrier qui avait amené ses trois
enfants, puis un gamin de quatorze ans qui s’était
présenté tout seul, en racontant avee aplomb une fable
invraisemblable : sa mère, une campagnarde, l’avait
abandonné aux Halles, vers quatre heures...
— Encore un échappé de la maison paternelle ! avait
grommelé le surveillant en entendant ce récit, — mais
il faut le recevoir quand même. Le commissaire de
police le verra demain.
Après la soupe, à neuf heures, coucher général ; les
dortoirs ont de vrais lits, avec draps, couvertures et
sommiers, où l’on doit bien dormir... A sept heures, au
petit jour, chacun revêt ses habits de misère, prend, à
la cuisine, un morceau de pain, et l’asile ouvre de
nouveau ses portes, lançant sur le pavé parisien ces
pauvres diables qui vont chercher péniblement du
travail — ou une aumône... Des aumônes, il faudrait
que l’on en apportât beaucoup à cet asile du quai Val-
my. — Les vieux vêtements, les vieilles chaussures
seront également reçus avec joie, car l’œuvre est in-
complète si elle borne le soulagement à quelques heures
de sommeil.
AVIS. — Les bureaux de mu. de bruyn & de bom.
courtiers et agents d’assurances sont transférés du n° 19
au n» 26 de la Longue rue de l’Hôpital. 119
Echos anversois.
Le naufrage du * Scotsmau •>. —Nous rece-
vons au sujet de la correspondance de Nieuport,
que nous avons publiée sous le titre ci-dessus, une
lettre rectifiant certaines appréciations de notre
correspondant. Nous n’avons aucune objection à pu-
blier la partie essentielle de cette lettre. Nous n’a-
vons publié les faits relatifs à ce naufrage et à ses
conséquences, qu’à titre de nouvelle, sans vouloir en
rien préjuger l’action de la justice. Nous nous per-
mettrons donc de glisser sur certains passages de
cette lettre qui nous entraîneraient dans de nouvelles
« appréciations ».
M. le Directeur du Précurseur d’Anvers,
J’ai lu, dans votre numéro du 31 décembre, l’article
■< Le Naufrage du Scotsman. — On nous écrit de
Nieuport ».
Il va y avoir procès pour établir à qui incombe la
responsabilité de la perte des deux allèges, démarrées
par le remorquenr d’Anvers qui avait lui-même rompu
ses amarres. Or, d’après votre correspondant, cette
responsabilité incombe aux propriétaires des allèges,
garce qu’il n’y avait, selon lui, aucune surveillance à
Sans empiéter sur les attributions de la justiee, je me
permettrai simplement les questions suivantes :
Peut-on dire, surtout dans un port sans mouvement
comme Nieuport, qu’un bâteau n’a pas fie surveillance,
quand, prêt à recevoir son chargement, il est-, à cet
effe». attache a un steamer longea t le quai, et que le
batelier ne se trouve qu’à dix pas de là?
Au moment où un bateau va prendre charge, le
batelier n’est-il pas souvent obligé de monter, un instant
à quai, soit pour y déposer des agrès qui gênent le
chargement, soit pour y appeler les arrimeurs, soit
pour y recevoir les instructions du chargeur, etc., et
peut-on dire qu’il laisse son bateau sans surveillance
lorsqu’il ne quitte pas même le quai ?
Enfin, les bateliers auraient-ils pu empêcher les
accidents et défendre leurs faibles embarcations, quand
un steamer lui-même, démarré à l’improviste ét pen-
dant l’obscurité, par l’impétuosité du courant des
écluses, ne sait déjà pas résister à ce courant et vient se
heurter contre un autre steamer et lui éventre la proue
en trois endroits? Je me demande donc s’il n’y a pas
plutôt lieu de remercier le hasard et de féliciter les
bateliers, l’un de n’avoir pas été englouti avec son
bateau, et l’antre de ne pas avoir été entraîné au large
sur sa frêle allège, non gréée certainement pour se con-
duire en mer?
Je me bornerai à ces réflexions, quoi qu’il y en ait
d’antres encore. Je pense que vous les trouverez déjà
suffisantes pour leur réserver une place au Précurseur.
Veuillez agréer, etc.
VOTRE ABONNÉ.
Lokeren, le 6 janvier 1887.
Cibils. — Nous engageons le public, si appréciateur
de l’Extrait de viande liquide Cibils à essayer l’extrait
solide qui se vend en détail dans tous les bons maga-
sins, en pots de 1/8,1/4. 1/2 et d’une livre, au prix de
fr. 1.35.2.50, 4.75 et 9.00 poids garanti. 3961
Tragédie à Messines. — Notre correspondant
de Vienne nous télégraphie :
“ Une dépêche de Messines m’annonce qu’un ou-
vrier de Messines a tué ses vieux parents pour ne
pas être obligé de les nourrir plus longtemps. Il a
été lynché par la population et transporté mourant
à l’hôpital. » __
Coup de grisou à Hornu. — 34 victimes. —
On écrit de Warquignies, 6 janvier, à la Gazette :
Le charbonnage de l’Escouffiaux présentait aujour-
dhui, à midi, un aspect absolument morne.
Quelques groupes seulement circulaient dans l’en-
clos de la houillère; plusieurs ouvriers étaient occupés
à préparer les planches qui servent d’étais dans les
travaux de sauvetage. Des administrateurs de la So-
ciété, des directeurs, des ingénieurs, le docteur Van
Hassel, de là Bouverie, se tenaient là en attendant les
événements.
Les nouvelles venues du fond n’étaient guère rassu-
râiites. Le sauvetage — ou plutôt la recherche des
morts — rencontrait des difficultés Imprévues. Dans ia
voie où s’est produit l’accident, le plafond menaçait
encore de s’ébouler. On n’avait pu retirer déTêboule-
mènt que deux mètres cubes de terre ou de houille
depuis le matin.
On n’avait, depuis hier après-midi, pu retrouver
aucun autre cadavre, Il fallait prendre les plus grandes
précautions pour empêcher les sauveteurs d’être vic-
times d’un nouvel accident.
Vers midi et demi, on signale pourtant la découverte
d’un corps : celui d’un scloneur, un gamin âgé de
quatorze ans. Aussitôt des portons sont descendus; ils
remonteront dans l'après-midi, ramenant au jour le
cadavre. Mais, m’assure-t on, l’arrivée au jour des
.morts ne se fera plus comme hier et avant-hier; Là-
dessous, à 615 mètres, régnent une chaleur et une humi-
dité insupportables. De plus, l’air est vicié par ia pré-
sence de gaz délétères. Aussi a-t-on la certitude que les
morts seront retrouvés dans un état de putréfaction
arancéé. Des cercueils et des toiles, goudronnées sont
préparés pour recevoir ce qui sera ramené au jodr de
ces malheureux. ,
Quelques-uns des morts ont été enterrés ce matin,
à Dour, à Warquignies. Les cérémonies funèbres ont
été très simples. A Dour, le cercueil d’un dés pauvres
houilleurs était suivi de quatre enfants — des orphelins
maintenant — et d’un grand nombre d’habitants du
village.
Warquignies, 2 heures.
Je sms retourné à l’Escouffiaux, aprè3 avoir terminé
ma première lettre.Toujours il règne la même tranquil-
lité; le charbonnage a l’aspect morne des établisse-
ments abandonnés. Il y manque l’animation que donne
le va-et-vient des ouvriers travaillant à la surface; les
chargeurs.de wagons, les gamins et les gamines, les
assistants de toute nature employés au jour, les
ouvrières que l’on voit en temps ordinaire courir le
« terri ». aidant au versement des scories, des détritus
du charbon, formant ainsi petit à petit ces immenses
montagnes noires qui sont l’accompagnement obligé de
toute houillère.
A l’Escoulfiaux. sans la fumée qui s’échappe des
hautes cheminées, on croirait que personne ne travaille,
que l’établissement est frappé de mort. C’est que, main-
tenant, c’est au fond, à près de 700 mètres sous terre,
qu’est concentrée toute l’activité du charbonnage Les
machines du jour n’ont plus d’autre besogne que de
descendre aux sauveteurs les outils, les objets dont ils
ont besoin pour accomplir leur périlleuse mission, et
que de remonter les victimes de l’épou vantable accident.
A tous les autres étages de la fosse, le travail est
suspendu pour quelque temps.
J’ai rencontré tout à l’heure un des charbonniers qui
travaillaient mardi matin dans «a fosse. Il se trouvait
dans la voie Luquet, au même étage que la voie de la
Coupure, mais dans une autre direction, quand l’explo-
sion a eu lieu. Effaré, comme tous ses compagnons de
travail, il s’est précipité vers l’accrochage, pris de
panique. Au jour seulement il s*est remis de sa frayeur
et a demandé à pouvoir coopérer au sauvetage dis
camarades, il a fait partie d’une des brigades qui sont
descendues hier.
Il m’a expliqué, plus clairement peut-être que ne le
feraient des tecnniciens, la catastrophe et m’a dit pour-
quoi le .sauvetage est si difficile. La voie où le coup de
grisou s’est produit — probablement par le contact du
gaz avec la flamme d’une lampe ou à cause d’une im-
prudence d’un des mineurs — s’ouvre dans une couche
de charbon, menu comme de la poussière, du poussier,
dit-on ici.
L’èboulement est donc arrivé dans les conditions
d’une masse de sable dégringolant dans une galerie,
interceptant immédiatement le passage d’air et de gaz.
Si l’éboulement n’avait pas ainsi arrêté lo grisou dans
sa marche, peut-être se serait il répandu dans d’autres
voies, asphyxiant tout ie monde sur son passage, — ou,
comme à Marcinefle, il y a quelques années, aurait
remonté le puits, serait arrivé à la surface, se serait
enflammé au contact des feux du haut et aurait incendié
les bâtiments.
Mais pour un éboulement de cette nature, les précau
tions à prendre pour la recherche des victimes sont
énormes. II.faut construire une voûte qui aura à soute-
nir l’immense quantité de charbon et de terre dont on
ne peut guère déterminer le poids. Ç’est ce qui explique
le danger que courent en ce moment les ouvriers, les
portons, les ingénieurs des mines occupés dans le fond
et la lenteur avec laquelle se font les travaux.
(Autre correspondance).
Warquignies, 3 heures,
A Boussu, à vingt minutes de la gare de Warqui-
gnies, on se préoccupe surtout du sor t de l’ingénieur
Louis François Ou est unanime à faire l’éloge du mal-
heureux jeune hoqnue. Il demeurait avec ses parents
Grand’Place. *
La maison est fermée, volets clos, comme dans les
demeures où 'a mort a frappé. Dans la nuit le bruit
s’était répandu que le cadavre avait été découvert et
beaucoup de personnes de Boussu s’apprêtaient à partir
pour l’Escoulfiaux, voulant escorter le funèbre cortège.
On a su bientôt que la situation n’avait pas ehangé.Des
cadavres peuvent être retrouvés d’une minute à fautre
mais il peu; se passer plusieurs jours encore avant
qu’on n'en retire un ; il reste certainement plus de
quarante mètres à déblayer.
Je vous pariais hier de l’affolement produit chez les
ouvriers par ces coups de grisou, affolement bien ex-
plicable.Un des médecins du pays m’a raconté comment
se passent ces accès de terreur. L’ouvrier échappé de
la catastrophe est pris d’une véritable folie furieuse,
se débat contre ceux qui veulent lui prodiguer leurs
soins. Il faut le maîtriser. Avant-hier, un des houilleurs
retirés vivants s’est débattu contre une dizaine de ses
Puis, le calme revient et dès qu’il a repris pleine
conscience de ses actes, il demande à redescendre au
fond, au secours des infortunés perdus dans la
fosse. Cependant, parfois, cet affolement a des suites
mortelles. Lors d’un accident — une vole d’eau, au
puits 10 du Griseuil — un houilleur, qui n’avait pas
même été contusionné, est mort deux jours après avoir
été remonté.
Maintenant, pour en revenir à TEscouffiaux, com-
bien de temps va durer ce travail de recherche des
morts? Et combien de temps durera le chômage des
ouvriers?
Il faut voir la misère qui règne dans ce monde des
houilleurs, atterréen ce moment sous le coup de la der-
nière catastrophe. Tous ces pauvres gens habitent des
maisonnettes, aux façades tristes; nommes, jeunes
filles et enfants sont occupés à la fosse.
Les femmes gardent la maison, s’occupent du ménage,
vivent de rien. Et quand un malheur comme ceLui-ci
éclate, le salaire principal — celui du chef de famille —
fait défaut ! C’est alors la misère noire, affreuse, déses-
pérée. .
Dans tout ce pays, â Hornu, à Warquignies, à Dour
des enfants, misérables, pauvrement vêtus, joiient
devant les portes. C’est pitié de les voir. On m'en a
montré un. à Dour, dont le père était une victime du
coup de grisou d’avant-hier. Le pauvre petiot de se
rend pas compte du malheur qui le frappe. La mère,
depuis hier, refuse de manger. Et partout, c’est la
meme désolation.
Warquignies, 7 b. $5.
L’odeur cadavérique remplit la fosse. On suppose
donc que l’on approche des treize morts que: l’on
recherche. 11 faut se servir de désinfectants. C’est M.
Watteyne, ingénieur des mines, qui dirigera les’ tra-
vaux C'itte nuit. Beaucoup de parents des victimes sont
accourus près du puits. Les pauvres gens conservent
encore l’espoir de voir une dernière lois ceux qu’ils
aimaient. Des mères sont venues avec leurs enfants.
Le sort n’est pas toujours aveugle. — Une brave
mère dé famille, femme d’un ouvrier cardier verviétois.
avait amassé sou à sou par des économies de ménage
réalisées pendant nombre d’années, de quoi acheter dix
obligations de (a ville de Bruxelles ; chaque fois qu’elle
disposait d’une somme d’environ cent francs, elleacqué-
raitune obligation nouvelle. Mais à la suitede chômage,
de maladies, la ménagère avait été forcée de réaliser
ses titres un â un dans les moments de gêne et, à
l’époque où la conversion fut votée, il ne lui en restait
qu’un.
Ayant besoin d’argent elle voulut s’en défaire et
l’offrit en vente à un agent de change de cette ville.
Celui-ci lui donna le bon conseil de patienter encore, de
convertir son obligation, et de courir la chance des
tirages qui allaient commencer, ajoutant que si ses
affaires n’étaient pas rétablies elle pourrait toujours,
dans la suite, trouver facilement un acheteur. Cet avis
sage et désintéressé fut écouté, et à un de? derniers
tirages, le titre sortait avec une prime du 1,000 francs
exigible dans trois ans.
On comprend l’émoi de la pauvre mère de famille :
mille francs, c’est la fortune pour le modeste ménage.
Elle accouru', chez lè changeur et apprit, en pleurant
de joie, qu’elle toucherait au mois de juillet outre le
titre converti, une somme d’environ 800 francs en bel
argent sonnant et trébuchant.
Explosion à Gohyssart. — Dans la nuit du 4 au 5,
une cartouche explosible placée dans l'égout de l’habi-
tation du nommé Casterman, demeurant à la Vieille-
Place, a éclaté, occasionnant le bris de plusieurs car-
reaux.
11 est probable que les auteurs de ce méfait auront
voulu intimider Casterman. un ouvrier d’Amercœur.
Disons à ce propos que plus de 400 ouvriers ont re-
pris le travail â ce charbonnage.
L’instruction du crime de Flénu se poursuit. Une
enquête, ouverte par la gendarmerie à l’effet de décou-
vrir un individu qui a été vu près du lieu du crime, n’a
pas abouti.
On rechercherait également un marchand de charbon
voyageant avec une charrette traînée par des chiens et
qui, lui aussi, aurait été vu en cet endroit le soir du
crime. .
Un pénible accident est arrivé cette nuit, à la gare
de l’Ouest à Vervier s, vers 1 h, 50, pendant les ma-
nœuvres de trains de marchandises. Le manœuvre
Kreins, Jean, a été atteint par une locomotive. Ce
pauvre ouvrier avait le pied engagé dans un excen-
trique et n’a pu sortir de la voie avant le passage de la
machine, il a eu dès l’abord la jambe et le bras droits
coupés ; les roues de derrière de la locomotive lui ont
broyé la poitrine. Transporté à l’hôpital civil de Ver-
viers, il est mort vers 6 heures du matin. Kreins était
âgé de 26 ans et.originaire de Bého. C’était un excellent
ouvrier, estimé de ses chefs et de ses collègues.
La grève chez M. Smet-Guequier donne encore lieu
à chaque instant à des désordres. Un ouvrier fileur de
cette fabrique, Isidore De Vaere, ayant été souhaiter le
nouvel an à sa famille le 1er janvier, a été attaqué et
frappé au Grand-Marais, vers 11 heures du soir, par
trois individus dont l’un a été reconnu. Il refuse de
nommer ses complices. >
Une grève s’est déclarée avant-hier au charbon-
nage du Grand-Trait, près de Pâturages. On se rappelle
que pendant l’enquête ouvrière, deà houilleurs ont
demandé à ne plus faire de travail solitaire au fond des
fosses, à avoir toujours quelqu’un près d’eux pour-lés
cas d’accident, afin de pouvoir être secourus à temps.
Au Grand-Trait, on a accédé en partie à cette demande :
des gamins ont ôté placés près de chacun des coupeurs
de voie. Mais ceux-ci affirment que ce sont des hommes
u’ils devraient avoir à leurs côtés. Et c’est pourquoi
s se sont mis en grève.
Le suicide de la marquise de Roys. — Un événe-
ment bien tragique vient de causer un nouveau deuil
dans une famille, à Paris, cruellement éprouvée déjà
l’autre semaine.
La marquise;de Roysjs’est tuée dans son appartement
de la rue de Varennes.
Le 23 décembre dernier, le marquis de Roys. député
de l’Aube, mourait d’un anévrisme au cœur ; à midi,
il était plein de vie et de santé ; à 3 heures, il avait
cessé de vivre. Depuis cette disparition foudroyante, la
marquise de Roys.profondément affectée, était tombée
dans une forte crisede prostration qui inspirait le plus
ive inquiétudes.
La malheureuse veuve, désespérée, ne prononçait
plus une parole, s’enfermait dans ses appartements .re-
fusait toute nourriture et i epoussàit même ses enfants,
quatre « babies » — l’ainétreize ans — qu’il fallut en-
voyer chezleur grand’mère
Quatre jours après les obsèques de son mari, le
médecin ui soignait la marquise fit appeler le docteur
Blanche on mit une camisole de force à la pauvre
femme et on voulait la conduire dans une maison de
santé ; mais les parents s’y opposèrent Une garde-
maladefut chargée de la surveillance, et un certain
apaidement fut constaté. On se reprit à espérer une
guérison prochaine.
Cependant mardi, la marquise dte Roys s’emporta
plus violemment encore, et voulut uer une amie qui
essayait d’atténuer sa douleur par de bonnes paroles
et qui l’engageait à revoir un autre médecin. 11 était
neuf heures du soir. A partir de ce moment, les crises
nerveuses devinrent plus fréquentes, les paroles im-
possibles â comprendre ; la folie augmenta avec le dé-
lire. Un quart d'heure après, Mme de Roys profita de
l’absence de sa garde-malade qui l’avait enfermée dans
sa chambré, au troisième étage, et elle se précipita par
la fenêtre.
, Le corps tomba sur un vitrage grillé, puis vint
s abattre dans une petite cour intérieure où l’on pan-
sait cFordinaire les chevaux.
La colonne vertébrale était brisée, la cuisse droite
fracturée en deux endroits, presque toutes les côtes
étaient cassées, la tête horriblement défigurée, ie sang
et des morceaux de cervelle, sortis du crâne, inondaient
les cheveux. La mort parait cependant n’avoir pas été
instantanée.
Deux drames de la jalousie. — Dans la capitale
autrichienne, l'année 1887 a commencé par deux graves
affaires à sensation. Toutes deux sont des drames
d amour dont tout Vienne s’occupe en ce moment.
Le F janvier, à 4 heures de l’après-midi, une détona-
tion a mis en émoi le personnel d’un hôtel garni de la
Pestalozzigasse Dans la chambre qu'elle occupait on a
trouvé (’aptrice Louise Vogelmann grièvement blessée
parun coup de feu qui l’avait atteinte au front. Peu de
temps après la jeune femme rendait le dernier soupir.
A coté de l’actrice baignant dans une mare de sang, le
cadavre d’un employé des postes, nommé Karl Exiler,
connu comme étant l’amant de Louise Vogelmann. Il
s’était tué, en se tirant trois coups de revolver dans la
tête.
Une lettre de Karl Exner explique le double suicide ;
l’employé éprouvait des peines morales insurmontables
et les deux amoureux avaient résolu de mourir ensem-
ble. La jalousie de l’amant aurait été pour beaucoup
dans ce double suicide, qui pourrait bien être un
meurtre, suivi d’un suicide. Louise Vogelmann était
un jeune femme d’une grande beauté qui avait beaucoup
d adorateurs mais que l’on voyait partout avec Karl
Exner.
L’autre drame a également eu pour dénouement la
mort d’une femme de théâtre, la chanteuse populaire
fort connue, M1Ie Hermine Guschelbauer. Après avoir
chanté au café-concert Boehm, situé au Fünfbaus,
Neubaugürtel, 15. elle se disposait à entrer dans la
voiture qui devait la ramener chez elle, lorsqu’elle fui.
rejointe par le chanteur Anton Sailer, son camarade fie
la troupe du cafe-eoneert. Sailer se précipita sur la
chanteuse et la tua à coups de couteau. L’assassin s’est
laissé arrêter sans opposer de résistance ; il a déclaré
avoir agi par jalousie d’amour.
Hermine Guschelbauer était une très jolie personne :
elle venait d’accomplir sa 18e année. Sa conduite était
irréprochable. Elle était la fille à’un inspecteur de
police.
Il paraît que la malheureuse victime éta t, depuis
longtemps, l’objet d’une violente passion de ia part de
celui qui est devenu son assassin : elle avait repoussé
les avances d’Anton Sailer, comme toutes celles de ses
admirateurs.
Un crime épouvantable vient de jeter la terreur
dans la commune de Tonquédec (Morbihan).
Une fillette de il ans, Marie-Yvonne Rouzault, de-
meurant chez ses parents, cultivateurs au village de
Kergean, a été assassinée dans un champ et probable-
ment odieusement souillée.
Lundi, après la classe du soir, la petite Yvonne quitta
ses compagnes pour aller se confesser. Elle entra dans
l’église a 4/heures et n’en sortit qu’une demi-heure plus
tard.
La nuit tombait déjà ; mais la fillette, qui était habi-
tuée à faire, soir et matin, la route de Kergean à
Tonquédec, n’éprouvait aucune crainte.
Yvonne, cependant, ne rentra pas à la ferme.
Le lendemain, à une heure de l’après-midi, une jeune
fille, qui cherchait ses bestiaux, aperçut le cadavre de
la pitite Yvonne au milieu d’un champ.
La pauvre petite était étendue sur le dos, les jupes
relevées. L’assassin s’était acharné sur cette pauvre
enfant, qui avait le visage littéralement déctdqueté, la
fmrrro nnvortû lo nnitiuna HÀfAnnAn ~ ~ :
poursuivi pour les faits Freindt. On a posé au jury
d’Anvers la question de savoir si De Lannoy a détour i.«
les titres en question au préjudice de la succession
Arrasse, et le jury a répondu affirmativement.
A 4 heures, deux questions ont ôté posées au jury,
qui y a répondu affirmativement. .
VERDICT. — CONDAMNATION.
La Cour condamne De Lannoy à 10 ans de réclusion.
un malfaiteur. — Dans la nuit du 2 au 3 juin der-
nier, M.Eseaile, percepteur à Saint-,lean-de-Losne(Côte-
d’Or), dormait dans son lit à côté de sa femme, quand
tout a coup, vers minuit, il fut mis en éveil par un b. u«t
de placard que Ton ouvrait. Le percepteur réveilla
aussitôt Mm® Escalle.
— On affirmerait, lui dit-il, qu’il y a quelqu’un dans
la salle à manger. Ecoute un peu !
M™8 Escalle, encore tout endormie, répondit :
— Mais oui, mon ami, mais oui. C’est peut-être un
malfaiteur.
— Attends, je vais aller voir, répliqua le percepteur.
Et tout aussitôt M. Escalle, sautant à bas du lit, se
dirigea, dans le simple appareil d’un percepteur.que
Ton vient d’arracher au sommeil, vers la salie à man-
ger. A peine arrivé dans cette pièce, il se trouva en face
d’un malfaiteur qui braqua sur lui un revolver.
— Si tu avances, dit le misérable à M. Escalle, je t j
fais ton affaire. Je te brûle la cervelle ou je t’ouvre le
ventre avec ce couteau...
En disant ces mots, le malfaiteur montrait un cou-
teau de chasse qu’il tenait dans sa main droite.
N’écoutant que son courage, le percepteur se préci-
pita sur le voleur etlui arracha le revolver dont il était
armé. Mais, dans la lutte, M. Escalle ruqut plusieurs
coups de coutean â la poitrine et à l’abdomen. Il tomba
sur le parquet et appela au secours. Au bout de quel-
ques minutes, M1"8 Escalle, qui avait été un moment
paralysée par la frayeur, vint au secours de son mari
Le meur- : tor prit alors la fuite.
La femme du percepteur se mit à la fenêtre et poussa
des cris qui éveillèrent l’attention des voisins. On ac-
courut de toutes parts. Des soins empresses furent
prodigués à M. Escalle, dont les blessures ôtaient extrê-
mement graves.
La gendarmerie, prévenue, fit aussitôt les plus ac-
tives recherches. Au bout de quelques heures, elle
parvenait à arrêter le criminel à vingt kilométrés
environ de Saint-Jean-de-Losne. Le misérable était
porteur de deux revolvers, d’un couteau et de nom
bieux bijoux. Ne pouvant nier le crime qu’il avait
commis, il refusa obstinément de faire connaître son
nom.
— Vons ne saurez jamais comment je m’appelle, dit
il aux geudarmes. Pas plus que Campi je ne dirai mou
nom !...
La gendarmerie de Saint-Jean-de-Losne, plus heu-
reuse que le chef de la police de sûreté de Paris dans
l’affaire Campi. parvint rapidement à découvrir le nom
du meurtrier. C'était un sieur Prudent Perreau, né à
Vermenton (Yonne), le 9 septembre 1865.
Perreau qui, jusqu’à l’âge de seize ans, avait été
détenu â la colonie de Citeaux, était un récidiviste.
C’est ce qui explique pourquoi il se montrait peu dé-
sireux d’indiquer son état civil. A deux reprises il
avait été condamné pour vols à treize et quinze mois
de prison.
L’instruction ouverte immédiatement fît découvrir
que Perreau était l’auteur de nombreux vols avec
effraction commis dans les environs de Nuits.
Le malfaiteur, qui est un individu à physionomie
énergique, vient de comparaître devant la cour d’as
sises de la Côte-d’Or sous l’accusation de tentative d’as-
sassinat.
A l'audience, Perreau a raconté, avec beaucoup do
sang-froid, la scène qui a précédé le crime et la scène
du crime elle-même.
» J’ai pénétré, a-t-il dit, chez le percepteur, par une
fenêtre dont j’avais fracturé le volet. Cette fenêtre était
celle du cabinet où se trouvait le bureau. Je brisai
facilement un carreau et j’entrai dans le cabinet du
percepteur.
» La, j’allumai une bougie et j’essayai de briser l«
coffre-fort. Mais je ne pus y réussir... Alors je me suis
mis à visiter toutes les pièces du logement. A deux
gorge ouverte, la poitrine défoncée, comme si, après lui f reprises je suis entré dans la chambré à coucher où
avoir porte de nombreux coups de couteau, le misérable | dormaient M. et M“® Escalle. Pour ne pas les rè-
avait dansé sur son corps. | veiller, j’avais ôté mes souliers et je marchais pieds
Des indices certains permettent d’espérer que Tassas-1 nus... J’ai fouillé dans les vêtements déposés au
sm ne tardera pas à tomber entre les mains de la justice, g pied du lit. J’ai pris dans la poche d’un gilet une
—1 montre en or. Puis, ne trouvant rien autre chos .
8MÏCIWÏ A1?FI?DT9 CD ilHtf 1 HTAP lETT/rnci Ü e snis allé à l’armoire, que j’ai ouverte tout dou-
UImIIiij UrrMIô ull.lllo A i\Uo LÏiIIlLiLii cernent. Après m’ètre emparé de quelques bijoux.
II se produit depuis quel«|ue temps dans le jourua-1 Je ™e. su.is r/etiré dans la salle à manger, où je fe’ap-
lisme un phénomène assez bizarre : tandis que les jour-1 prêtais a boire un coup et à manger un croipon.
naux paient très cher des rédacteurs pour faire de la - quand j ententos du bruit. C était M. Escalle qm se
copie quelque fois médiocre, qu’ils infligent à leurs lec- à levait- Quand il s approcha de moi. je le menaçai de
teurs. par contre les réclames payées aux journaux mon revolver. Comme il ne tenait pas compte de .mes
prennent des allures littéraires tout à fait remar- : menaces et cherchait a me désarmer.je me suis défendu
quables : perfection de style, citations, anecdotes, traits ! Jal P“ •• J ai des coups de couteau à toi t
d’esprit, tout y est. La poésie même est mise à contri- ' et a t,avers- A 1 arrivée de la femme du percepteur, je
butiôn. Un journal artistique entre tous, le Courrier ; mer suis sauve...» .
Français {illustré, a élevé ce genre de réclame à la Perrean relate tousices faits dune voix calme. On
hauteur d’un art véritable. Renffre la réclame sédui-, dlïalt„fiu 1 .Palede lmtéressant fortpeu.
santé et intéressante en la présentant sous forme ! E3?ade- presque complètement remis de ses blef-
d’anecdotes instructives, sonnets, dessins, chansons, f11™8* ensuite déposer. Le percepteur s avance a
etc., voilà le résultat obtenu par le Courrier Français, ia ^ai!r? dun pas énergique. Il raconte, avec un entrai n
et ce ne sont pa- ses lecteurs qui s’en plaindront. Le ' ^ ^ *...
Courrier Français semble avoir pris pour principe
que : si un sonnet sans défaut vaut teul un long poème, ,• , ,, . - . ..
une réclame spirituellement sournée vaut mieux que 3 tl0?s 'Ie révèlent aucun fait nouveau,
toute une page d’annonces. C’est au profit des Pastilles Ar"*a r4m,,s,,t",PO ot ,n "
Gôraudel que eut art de la réclame est entré dans éette
nouvelle voie. Aucun remède n’avait jamais été autant
chanté, rimé, noté, sur tous les tons, sur tous les àirs.
De véritables artistes ont prêté le concours de leur )
talent, à cette consécration d’un remède d’ailleurs uni- i Perreau a la peine de mort,
versellement connu aujourd’hui. j En entendant le prononcé de cette sentence, le misé-
Les très spirituels dessins parus dans le dernief nu- J rabIeP1?® ^
etc., voilà le résultat obtenu par lé Courrier Français, ia Dal!r? 9.1111 pas.énergique, il raconte, avec un entri
et ce ne sont pas ses lecteurs qui s’en plaindront. Le *ou^,a militaire, la terrible scène où il a lailli
ier Français semble avoir pris pour principe / P^nte.to ensuite quelques témoins dont lesdéposi-
Après réquisitoire et plaidoirie, le jury se retire dans
la chambre de ses délibérations.Il rentre en séance au
bout d’une dnmi heure, rapportant un verdict de culpa
bilité non mitigé par l’admission de circonstances
atténuantes. En conséquence, la cour condamne pru-
méro du Courrier Français illustré en sont la preuve. | ^ est bien, dit-il aux gendarmes. Il ne noas reste
Par exception, ce numéro sera envoyé gratis et franco ; P‘us maintenant
à tous ceux de nos lecteurs qui en feront la demande
; qu’à nous en aller !
(Voltaire).
au bureau du Courrier Français, rue Séguier, 14,
Paris.
A Anvers . 57, longue rue Neuve ; Vanneek, Au Mor-
tier d’Or. rue Klàpdorp ; Haenen, 68, rue Carnot. — A
Lierre : chez Geeraerts-Borrens.
SueSttires, sciences et airt».
L’Académie des Beaux-Arts de Louvain. —
Nous avons annoncé, sur la foi d’un confrère, la
nomina'ion à l’Académie de Louvain du sculpteur
Vanderlinden en qualité de directeur.
Le correspondant louvaniste de l'Indépendance
fait remarquer que la nouvelle est tout au moins
prématurée, la nomination n’ayant pas encore été
faite.
Les candidats sont MM. Vanderlinden, Meunier,
Lagye père, Verdeyen, Vanhamme et Lebrun.
La lutte paraît devoir être circonscrite entre MM.
Vanderlinden et Constantin Meunier.
Cïaresaiqsse judiciaire.
Qui se douterait que parmi les moyens mis en œuvre
pour perdra les infortunées filles d’Eve, Satan ne
dédaignerait pas de se servir du faible qu en général
professe le beau sexe pour cet appendice affreusement
disgracieux, le pouf ?
La prévenue, qui vient de comparaître devant le
tribunal correctionnel, avait voulu se faire belle Sul-
les conseils d’une amie, un jour de sortie, elle avait
fourré une paire de torchons sales dans un sachet, et
avait attaché le tout, en guise de tournure, à l'endroit
que vous savez.
Ainsi attifée, elle s’était promenée toute la journée,
fiére comme pas une. Elle devait payer bien cher cette
petite satisfaction de vanité. Le soir en rentrant elle
fourra son pouf improvisé dans sa malle et n’y songea
plus.
A quelques jours de là,à la suite d’une discussion elle
quitta son service. Elle était installée ailleurs fiepuis
plusieurs jours, lorsqu’elle s’aperçut de la présence
parmi ses hardes, des deux torchons de malheur.
N’osant les rapporter chez son ancien patron,elle remit
ces objets à sa maîtresse.
Que se passa-t-il! Nous ne savons trop; toujours est-il
que le propriétaire des objets en question porta plainte
à ia police.
M8 Witteveen, défenseur de l’inculpée, a plaidé l’ab-
sence complète d’intention frauduleuse. Il n’y a eu
qu’une simple négligence, réparée volontairement.
Nonobstant, le tribunal a retenu la prévention et con-
damné la servante à un mois d’emprisonnement. |
En voilà une qui doit maudire la tyrannie de la mode.
ClOïawocaLïoar.s ©t i*af©rK»a£.S«i.;-rins,
Association libérale et constitutionnelle.
Sous-comité de la 2e section. — Réunion samedi 8
janvier, à 9 heures du soir, au local Café Pont St-
Jean, Place St-Jean, chez Lefrère.
Ordre du jour : Travail électoral. — Communica-
tions diverses.
Antwerpen’s Rubenskring. — Dimanche 9 janvier
prochain, â 11 1/2 heures du matin, réunion mensuelle
au local Café des Six Billards, rue Van Wezenbeke. 8.
Société « Van Mons ». — Dimanche, 9 janvier, Con-
férences publiques et gratuites, sur la culture maraî-
chère et l’arboriculture fruitière, par le professeur
Léopold De Haes-Brems, à l’Ecole communale, i ue de
la Province, (sud), n° 109.
A 9 1/2 h., culture maraîchère. Sujet : Emplacement,
plan et distribution du jardin potager.
A 10 1/2 b., arboriculture fruitière. Sujet : Notions
d’anatomie et d’organograpbie végétales.
JY. B. Les personnes qui désirent recevoir le pro-
gramme, peuvent s’adresser au président de la Société
M. J. B. Lenaerts, rue des Fortifications, 60, Anvers.
Société <« Hulp Kring het Anker ». — Les membres
sont priés d’enlever leurs bons de pains au local Eal-
koenschen Haan, avant le 15 courant.
LONDRES, 7 janv,
Consolid. angl. 1003/4
Tares nouv.. *
Bulletin de la Soim
AiWERS. H janv. — S 1/4 heures. -
La Bourse a été plutôt làible.
Le MK Buenos-Ayres a été traité de 84 3/4 à 85 1/2.
L’Argentin 1886de'85 3/4 à 86.30.
L’Uruguay aux environs de 471/2.
Espagne 66 1/8.
Hongrois 4 0/0 81 5/8.
Les Valeurs Belges restent lourdes.
Dépêche» télégraphiques.
BRUXELLES, 7 janv. — Cours d’ouverture
■Métallique»....i — g Lots Turcs.....! 35 —
Espagnol 40/0.. 657/8 j Belge 8 0/0 j--
Turcs nouv_ 14 00 I » 4 0/0 1 ——
PARIS, 7 janv. —. Cours d’ouverture.
Rente 3 0 0...
» 4 1/2 0/0..
Banq. de Paris.
Emprunt nouv.
Crédit mob. fr.
Egypte 7 0/0...
Lombard......
Alfa.........
Espagnol 4 0/0.
Hongr. 4 0/0, or
(talie rente 5 0/0i
82 42
110 25
767 ex-c.
Turcs nouv....
Lots Turcs....
Mobilier Esp...
Ch. de-fer Autr.
» Nord Esp.
Saragosse.....
Crédit foncier..
Rio-Tinto......
Panama........
Banq. ottomane
Suez..........
14 60
343/4
407 — ex-c.
518 -
2035 - ex c-
Suez. recettes 110,000 fr.
MADRID, 5 janv. — 4 0/0 Espagnol intérieur;6ô.50. -
COUR D ASSISES DE BRABANT. — LE GREFFIER DE LAN-
NOY. — De Lannoy, frais rasé, vêtu de noir, ayant tou- . _______ - j— - M
jours la même apparence de calme et de sang-froid, a ! 40/0 Espagnol extérieur 66.70.
comparu hier matin devant la ccmr d’assises du Brabant : NEW-YORK. 5 janv. - La Bourse aux fonds a débuté
pour s expliquer sur la prévention de vol au préjudice ! en baisse et est devenue ensuite très ferme pour clôturer
des héritiers Freindt.
Demi-salle, débats peu intéressants.
Quatre témoins à charge sont entendus et révèlent
les faits que nos lecteurs connaissent. Ce sont MM. Ke-
tels, juge d’instructîoù; Vaes, notaire; Peemaus et
Vanderkelen, agents decbange de ladéfunte MUa Freindt.
Trois témoins à décharge avaient été assignés, et
parmi eux Elise Dandelin. Ils ne se sont pas présentés.
Le système de défense adopté par De Lannoy est à
tout le moins... nouveau.
L’ex-greffier de Saint-Josse-ten-Noode soutient pour
la première fois qu’il a acheté les titres trouvés en sa
possession au neveu de la demoiselle Freindt.
C’est impossible, répondent les agents de change ; la
défunte a escompté deux mois avant son décès les
coupons des titres trouvéschez De Lannoy; cet escompte
a eu lieu à une date postérieure à celle que De Lannoy
indique pour son achat.
M. le président, de son côté, presse De Lannoy de
questions : Comment l’accusé s’est-il procuré les fonds
nécessaires pour l’achat qu’il prétend avoir fait?
De Lannoy. — J'ai réalisé des titres dé rente belge
4 p. c. S
M. le Président, — Où les avez vous vendu ?
De Lannoy. — Je ne sais pas le nom de l’agent de ?
change ; c’est un grand noir, qui avait son bureau rue ï
de l’Ecuyer, en face de l’entrée des Mille colonnes. t
M. le Président. — On le fera venir.
M. Van Maldeghem a prononcé à 1 heures son réqui-
sitoire.
A la reprise d’audience à 1 h. (0, M« Huysmans a . 'National!
répliqué au nom de De Lannoy: il sourient entre 4 0/0 Hongr., or
autres arguments que De Lannoy ne peut plus être g Russe 1880,40/0
aux plus hauts cours de la journée.
Funded Lokn 1S7L 4 0/0.........
N.-Y. Laite Eriq Wft. sliares—
Canada Pacific bonds ord.......
Wab. St- Louis et Pac. bonds priv.
Missouri Kansas Texas shares...
Union Pacific shares..........
Central Pacific shares.........
Canadian » » ..........
New-York Central schares.......
Illinois Central...............
St-Louis et S. Franc, act. priv...
Lake Shore shares..............
Canada South shares.............
Louisville et Nashville Railroad.
Chicago Milw. et St-Paul......
N.-Y. Ontario et Western......
Denver Rio-Grande.............
Chicago Burl. etQuincy shares..
Atchison Topeka et Santa Fé—
St-Paul et M. Manitoba shares..
Michigan Central shares.......
Taux ae l’arg. sur fonds de l'Etat
» » autres valeurs....
Change sur Londres o 60 jours...
» » Paris, par « en or)...
» » Berlin.
5 janv.
1271/4
331/4
311/2
313/4
591/2
423/8
667/8
1113/4
1321/2
94 3/i
139 -
611/2
64 3/4
891/4
19 -
261/2
1371/4
975/8
1141/4
911/2
4 -0/0
4-m
4 801/4
5 267/8
943/8
321/8
593i4
423/4
66 »/4
1121/4
132 -
V*
1393/4
62 -
653/8
901/2
191/4
27 -
«3714
981/8
115 -
921/4
1 -0/0
1 —00
4 803/4
5 261/4
951/8
Pérou 1870.....
Antr. 4 0/0, or..
5 0-0 Russe 1870.
i-iypt.,unifiée.
Uruguay 1883..
4 0/0 Américain
155/8
891/2
941/8
7418
471/4
1291/4
273/8
1001/2
— Cours d’ouverture.
Mexicain 1851..
Brésil, 1883___
Argentin 1882..
B.-Ayres 1883..
Chiliens 1873-75
Portugais 3 0/0.
Banque ottom.
Action Suez....
Varna..........
Central Pacific.
1011/2
543,8
101/2
801/4
51/4
431/4
VIENNE, 7 janv,
Autr.Mót. pap. : 83 —
Créd. Mob. aut. i 293 —
10/0 Hongr., orj 103 60
- Cours d'ouverture.
Marknoten.....\ 61 80
Napoléons.....j 9 £6
Tirage des emprunts.
Les tirages anticipés des emprunts de
Bruxelles.
(Par télégraphe.)
„Lots de 1872. — Les numéros 117902, 247522, 101600
753 «o et 128o24 gagnent chacun 25.000 fr. ’
L-s numéros 341202, 97425, 151971 et 151729 gagnent
chacun 15,000 fr.
Los numéros 13855,29055,83470, 323137,126410,136319
306i3i et 2203 «7 gagnent chacun 10,000 fr. ’
L«»ia «'Autriche à O. IOO «le ÜHÜM
au 1098 tirage au sort, qui a en lien le 3 janv., les 19
s )yios aui vantes, de 100 pièces chacune,sont sorties:
433 1403 2151 2466 3029 3522 4101
1127 1698 2206 2532 3126 3788 4126
1172 1924 2331 2580 3304
'•ƒ>* sont échues aux numéros suivams :
8érie 1403 N° 27. Fl. 150000
» 14 >3 » 5 > » 30000
» 1403 » 61 » 15000
» 3029 » 76, » 5000
» 4126-73 » 5000
» 924 » 3. » 2000
Série3304N"35... Fl. 2000
» 2466 » 97... » 1500
» 3522 - 48...» 1500
» 1127 » 12... » 10l0
» 2331 » 37... » 1000
3788 » 51,59
Les numéros suivants sont remboursables par 400 fl.:
Série 433 N1'812, 26. — S. 1127 N08 57, 67. 90. — S. 1172
vV.8-i «JV!98N°^56 ~ 8. 1924 N08 16,26. -
2}?1 N’to. 56.— S. 2206 N» 77. — S. 2331 N8856, 64,
— S. 2466 N88 17, 29, 49, 63. — S. 2532 Nc 67. —
S. 2o80 N'8 4, 35, 39, 85. — S. 3029 N’8 42, 89. — S. 3126
~ s- 3304 N1'8 9, 70. - S. 3522 Nc 98. - S. 4101
N08 14, 4i, 49. — S. 4126 N° 28.
Tous le» autres numéros compris dans les séries ci-
de. su» sont remboursables chacun par 200 fl.
Le paiement se fera à partir du P juillet 1887.
- 0,84 de Vienne à fl. IOO «ie 1874.
Les 13 série» suivantes, de 100 pièces chacune, sont
sorties au 51' tirage au sort qui a eu lieu le 3 janv. :
122 295 351 983 1343 1484 1597
226 302 754 1029 1415 1557
Les principaux prix sont échus aux n08 suivants:
Série 1597N°14.. fl. 200000 I Série 1029N°34.. fl. 1000
» 754 - 17.. » 20000 - 1343 » 36 ... 1000
•> 983 » 39.. » 5000 » 1484 » 12... » 1000
» 226 » 60.. » 1000 I » 1557 » 71... » 1000
Les n08 suivants sont remboursables par 250 fl. :
Série 122 N° 36. — S. 226 N® 87. — S. 295 N° 9. — S 754
N° 1. - S. 1U29 N®8 73, 84, 95, 100. - S. 1343 N® 37. -
S. 1557 N»8 19, 26, 79.
Toü3 les autres numéros compris dans lès séries ci-
de« ns sont remboursables chacun par 140 fl.
Le paiement se fera à partir du 3 janvier 1887.
Lots «le Xrieste à fl. KO de 1 §60.
A « 27“8 tirage des primes, qui a eu lieu le 3 jaav., les
principaux prix sont échus aux numéros suivants :
N® 12241---- Fl. 10000 N» 18809........FI. 200
" 15564... » 1000 » 6803.............150
* 17294... » 1000 » 11632........’ » 150
" 6586..... » 200 » 14422........ « 150
» 9219... » 2ü0 » 14728........ » 150
- 13537.... » 200 - 15565.........» 1150
» 16384 ...» 200
Le paiement aura lieu A dater du 1Ô janvier 1887.
AMlulti* Holloway. — Ces excellentes Pilules, dépu
«■«iiives et restauratives, ont été honorées, du patronage d»
toutes les classes depuis plus d!un quart dejsiécle. Dans ce
climat si changeant, quelques-unes des Pilules Holloway,
prises-de temps en temps, le soir en se couchant, préviendront
ou chasseront l'enrouement, les maux de gorge,Ta diphtérie,
IVsquinancie et antres affections qui généralement dominent
en hiver. Cette médecine a l’honneur de la' préforenée sur
toutes les autres dans les cas dlasthme et d'hydropûfieyoù ses
vertus anti-spasmodiques, diufètiquès et toniques ne sauf
raient être trop appréciées. Une Pilule Holloway,prise avant
U net, ass’u-i ra beaucoup de bien-aise aux personnes atteints*
le dyspepsie et restaurera graduellement les fonction*
ligestLves.
tLes funérailles de dame Jkdelnïde Winzen,
épouse de M Jean esclimltz, déc dóe â Anvers,
Avenue De Keyser, 39 le 5 janvier, à l’Âge de ES ans,
auront lieu 1» samedi 8 crt, â 10 h. du matin, eaf église
pai’oi-siale de.Si-Joseph.
Les amis et connaissances qui, par oubli, n’auraient pas
reçu de lettre de faire part, sont priés de considérer le pré-
v-eiH avis comme en tenant lieu.
183 Jôs. J. F. De là Montagne, dir. de fun., Av. Moretus.9.
Le Scheldegalm d’Anvers publie tous les jours un
bulletin politique, les nouvelles politiques du pays, le
compte-rendu de la Chambre, du Sénat, du Conseil
communal, une chronique complète de la ville et d«
l’intérieur, une chronique judiciaire, une revue litté
raire. un roman intéressant, tous les tirages, la situa-
tion du port J’Anvers : arrivées et départs, les cours de
clôture ae toutes les Bourses, la cote officielle et non-
ifficiollé de ta Bourse d’Anvers, tous les marchés de
'intérieur, ouverture des marchés de New-York ét de
Chicago, etc., etc. — Le journal parait à 6 heures du
x>ir. — On s’abonne à la poste.
BERLIN, 7 janr.
Créd. mob. aut.
487 •
66 90
68 10
1-3 70
82 60
Cours d’ouverture.
58 30
Or.Russe,2«ém.
Ch. de fer autr.
Soc. command.
Turcs nouv....
Lots Turcs....
412
vos 50
14 50
80 20
En vente à la Librairie Louis LEGROS, (Vieille
Bourse, 35, à Anvers :
La Vie en Afrique ou trois ans dans l’Afrique
centrale, par Jérome Becker, lieutenant du 5* régiment
(t’ipiillerie de Belgique, avee préface du comté Goblet
<” ! ’ialla, président de la Société royale belge fie géo-
g« i.phie. et appendices, comprenant les résumés des
co ’.ei eiices données sur la région du Tanganika* par
les capitaines Cambier et storms. Deux beaux çt forts
volumes enr chis d’un frontispice de J. Dîllens. d’un
portrait à Téau-forte par G. Vanaise, d’une photogra-
vure d’après un portrait de L. Hei bo, d’une carte itiné-
rai iv dressée par le capitaine L. Van de Velde et de 150
dessins originaux.
Prix 20 fr. payables soit & réception soit par paie-
ments mensuels de 5 fr.
Théâtres, Concerts, etc,
méâtre Hoyal. — Direction Voitus Van Ramme.—
Vei« 'redi 7 janv., à 71/2 h., — La Juive, grand-opéra en 5
actes.
Dimanche 9janv. — Les Huguenots et Les Beux Timides.
Prochainement, représentation au bénéfice de M. Aéhard.
% idamiicbe !glelioiiwl»ui-(c, best.Van Doéselaer.—
Zondag 9 janvten 7 ure. — Be Kaartlegster, groot drama
u> :« bedrijven en een voorspol.
Maandag 10 jan., ten 7 1/2 ure. — Marie Anne of ie
Vrouw uit de volksklas, drama in 5 bedrijven of 6'tàïàr.
Donderdag 13Jan, ten 7 1/2 ure. - Buitengewone ver-
tooning, buiten abonnement, ter beneficie van den Heer H.
Van Kuyk. — Be lotgevallen van «en arm Edelman,
CIrb gclionwburg. — Vereenigde Tooneellisten.—
Zond-g 9, maandag 10, dinsdag 11, woensdag 12 en dónder-
«lag 13 januari, t- u 7 1/2 ure. — Be Brusselsche Straat-
zange -, groot, dn. ma in 6 bedrijven of 7 tafereelen door J.
Hoste, muzi. k van J. De Mol.
De jonge Juffer Maria Hens zal de titelrol vervullen*.
Dit stuk werd meer dan 100 maal te Brussel opgevoerd.
Verhuurbureel dagelijks open van 10 tot 3 ure.
Lundi lUJuiiv., à 8 l/4h.,dans la petite salie d’Har-
mi*nle, S“« Séance de Musique de Chambre de MM. Colyn*
et Jacobs, avec le concours de Falk-Mehlig. 154
Lidorndo. - Tous les soirs, grand spectacle-concert,
«irckestre de 28 musiciens sous la direction de M. Bastin.
Tous les samedis, nouveaux débuts.
Mercredi T? janvier 1887, représentation extraordinaire
au bénéfice de M Ch. Dumont, contrôleur en chef de. l’éta-
blissement. - Tombola gratuite d’un cheval vivant. •
Prix d’entrée : Un franc. - ' ■
On commencera a 8 h., dimanches et jours de fêtes à 71/2 h.
Seule. - Tous les soirs, grand spectacle-concert. — La
So Ci-Uerie Orientale, par M. Pierre Orléans. M. Chrétienni.
Le duo Duianty — Orchestre de 22 musiciens,.sous la
dirHC-ii-u de M Nwuicour. 1
Entrée 50 centimes.
Jinrdln d’hiver- Avenue de Keyzer, 40. — Tous les
so r». grand spectacle concert. Les samedis, dimanches e{
fêtes, grand» Bals. — Entrée 50 centimes. ‘ ' '
Mertens-Vereeniging. — Zondag $ dezap, ten
612 tu e, tweeilu groot kinderfeest, bestaande uit blijspelen,
a«leeo*pi)iken, luinancen, kluchtliederen. Daarna tweede
trekking eener prachtige tomhola.1 ’ Ai
PâBTIÊ COMMERCIALE
d’Anverg du V Janvier
CAFES. — Marché soutenu. On a cité la vente dé 300 sacs
Barna i>ai' Te^t à 35 .1/2 cents entrepôt
CEREALES — Marché soutenu pour les froments ; de-
mande réguhèie. Le roux d’hiver d’Amérique *'se bote de
fr .tu ri à 21 lus 100 kilos suivant -qualité. Autres grains
san- hangeruents
CH!NS. — Ou a vendu, cette semaine, 32 balles, dont:
20 b » mélange, de B.-A., par Uanue.l, 6 b/sdito, de B.-A ,
parlante, 5 b s «lito, de B.-A., par Maskèlyne, çes trois
part ies » fr. 1.40; 1 b.edito, de B -A., par Ohio, à fril 1821/2
le 1/2 ki o.
GUIRS.—Ou a vendu aujourd’hui lés quantités suivantes :
«JU1RS VLK» DF aüENOS-XrRKS.
N«4005... 95 vaches, av., 20/25 kil., à fr. 57.
510 — ex c.
367 - ex-c.
661/3 ex-c
99 40 ex-c
Zucht n«»«i- 'vooruitgang. — Zaterdags jan., ten
9 ore ’s avonds. Tu> nfeest en Bal. in het lokaal Èl Bardo. |