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Samedi-I Avril
1871k - Qoargnïenjiiènfc1 mm - flMII.
Samedi i Avril
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LE PRECURSEUR
Journa! Politique, Commercial, Maritime. Littéraire et Artistique.
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b.50, 10.50 E., 12.30, 1.15 E, 3.15 E., 3.33. 4.45 E.. 5.50, 6.50 E., 8.55,10.15 E. - Lierre 6.55,
7.15, 9.33, 11.00,1.50, 5.35, 5.45, 7.40. — Termonde et Gand 5.40, 9.50, 12.30, 3.33, 4.45 A.,
8.55. — Alost (par Termonde) 5.40. 9.50, 12.30, 3.3-3, 8.55: (par Bruxelles) 5.40, 9.15
{B. jusqu’à Bruxelles) [E. de Bruxelles) 10.50 E., 12.30, 3.33, 6.50 E. — Lokeren (par
Termonde) 5.40, 9.50,12.30, 4.45 E. — Ninove, Grammont, Lessines, Ath (par Bruxelles-Nord)
5.40, 10.50 E., 12.30, 3.33.6.50 E. — Brug., Ostende (p. Mal. et Gand) 5.40,9.50,12.30, 3.33,
4.45 B. (p. Brux.) 5.40, 6.51, 9.50, 10.50 E., 12.30, 3.15 E., 3.33, 4.45 E. — Courtrai. Mouseroa,
Tournai, Lille, 5.40, 9.50,12.30, 3.33, 4.45 E. - Calais 5.40, 12.30, 4.45 E. 1* et 2‘ el - Louv,,
Tirlam., Liège et Verviers 5.30, 9.15 E., 9.51, 12.30,4.45 (b/lieue de Ms hues) 6.50 (id.) 8.55 (jusq.
Louvain) 10 E. — Landen 5.40, 9.80, 12.K), 4 45, 6.50. — 3pa 5.40. 9.15 E., 9.50, 12.30. — Alle-
magne, dép. 5.40, lev. boîte 4.55 m.; dép. 9.15. boîte 8.30; dép. 12.:®, boite 11.45; dêp. 4.45,
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7.W. 9.33,1.50 et 5.50. — Roosendaal, Broda, Dordrecht, Rotterdam, 7.38*, 3.10, fiusqu’à 3red»
10.25 2.30, (jusqu’à Breda;, 3.41', 6.45.—Ottignies. Lodaünsart, Charleroi, Berzée, Wa'eoü'
Manembourg, Viraux et au-delà, 7.12,9.33, (jusqu’à Walcourt). 1.50,5.45 (jusqu'à Lodelirawrt’.'
— HerenthaU.Turnhout et Tilbourg 5.40.11.00 (Jusqu'à Turnhout). 5 35 '
CHEMIN DE PER DH PAYf? DB WAES. - D’Anvrrs 7,b, 8.50'. 10 «0, 2.15. *.<*'
3 25,. - De Gand 4.25, 7, 9.25*. 10.50,2.10. 5.25*, 6.55.
BATEAUX A VAPEÜR. - Départs d’ANVERS (Veerdam) pour Tamise 10 h. mat. et 5 h. soir.
Pour Boom 8 h. mat., 1.30 et 6 h. soir. — De Boom pour Anvers 6, 10.30 h. mat. et 4 h. s. —
- De Boom pour Rupelmonde 10.30 mat., 4 h. s. - De Tamise
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tour Anvers 7 h. mat., 1 h. soir. — De Tamise pour Boom 7 h. raat, 1 h. s. — De Rupelmonde à
Boom 9 15 mat., 2.15 h. soi". - De Rupelmonde à Anvers 7.15,11 h. mat., 1.15 et 4.30 h. soir.
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!gy* Les annonces sont mesurées au ligno-
mètre.— Les titres se paient d’après l’espace
qu'ils occupent.
RÉSUMÉ POLITIQUE
Ou sait que l’Angleterre, la Russie et l'Allema-
gne font la police des mers de Chine et donnent
seules la chasse aux pirates qui infestent les côtes
et les eaux de l’Extrême-Orient. Une dépêche du
Corning-Post nous apprend que la France., se
dispose à prendre sa part dans cette action com-
mune contre les forbans qui nuisent au commerce
de toutes les nations. *» Nous serions heui’eux que
cette nouvelle se confirmât, dit à ce sujet la Répu-
bUque française, nous la tenons du reste à priori
pOur véritable, car le plusrulgairebon sensveutque,
maîtres d’une colonie importante dans ces parages,
protecteurs de l’empire d’Annam, nous ne nous
désintéressions pas des événements politiques de
ces régions,et que nous hésitions pas à prendre part
à une œuvre utile et d’un intérêt aussi français
qu’international. S’il est nécessaiae de mettre nos
forces navales en état, comme on le dit, le minis-
tère peut compter sur le patriotisme des Cham-
bres. "
Dans les cercles politiques anglais, le méeonten-
tement provoqué par le projet du nouveau titre à
conférer à la Reine, est toujours aussi vif sinon
plus violent qu’au premier jour. Nous avons relaté
hier ce qui s’est passé à ce propos au Parlement.
Le mouvement désapprobateur continue égale-
ment à'se manifester dans le peuple. Avant-hier
un meeting, convoqué par le maire a eu lieu dans
l’hôtel de ville de Manchester. La salle était en-
combrée de monde et toutes les classes de la société
étaient représentées au meeting. L’assemblée
était très bruyante et très agitée. Le sentiment
dominant, qui y régnait était le mécontentement.
Ce mécontentement s’est fait jour par une motion
de M. Robert Leake contenant à peu près ceci en
substance : « le meeting regrette profondément le
conseil que l’on adonné à sa très grâcieuse Majesté
de prendre le titre d’impératrice des Indes à côté
de celui de Reine de ce pays, ce projet étant pré-
judiciable à la véritable dignité de la couronne,
répugnant au sentiment national, et contraire aux
intérêts du peuple de l’empire britannique.»
Le Dr Watts a appuyé cette motion aux grands
applaudissements de ’ la majorité. Cependant un
magistrat nommé M. Howarth, s’étant avisé de
présenter un amendement approuvant la conduite
du gouvernement dans l’annexe qu’il veut appor-
ter au titre actuel et cette proposition ayant
été secondée par M. le conseiller Croxton il en ré-
sulta une grande bagarre qui finit toutefois par le
triomphe de la motionde M. Leake, votée dans la
proportion fie 2 à 1 par l’assemblée.
La Correspondance politique de Vienne an-
nonce que par suite des arrangements intervenus
récemment à Raguse, les chefs d’insurgés Sob-
sehitza, Zimunich et Paoloviçh auront une confé-
rence lundi à Grahovo avec les sénateurs délégués
par le prince de Montenegro. L’objet de leurs
délibérations sera l’approvisionnement déNiksich.
Le lendemain fisse rendront à Suftorina oh ils
auront probablement mercredi ou jeudi une entre-
vue avec le baron Roditch.
On mande de Bucharest à la même correspon-
dance que le ministre des affaires étrangères de
Roumanie et le consul général de Russie ont signé
les bases d’un traité de commerce et de navigation
à conclure entre la Russie et-la Roumanie.
Le Shah de Perse fait en ce moment un voyage
important dans le nord et l'est de ses Etats dans
la direction de la mer.
Houssein-Kan a été élevé â la dignité de gouver-
neur général de Kheranan et d’Astarabad. Il aura
une escorte de cinq bataillons d’infanterie, de 5,000
cavaliers et de huit canons.
Le but du traité conclu par le Japon avec la
Corée est d’ouvrir les ports de la Corée au com-
merce étranger, d’assurer la sécurité de la facto-
rerie japonaise à Tousankaï, et de donner aux
vaisseaux japonais le droit de procéder à des tra-
vaux hydrographiques sur les côtes de la Corée.
Les recettes des douanes russes en 1875 s'élèvent
à environ 34 millions, soit 8 millions en plus que
les prévisions du budget. Comparée à la recette de
1874 fi y a une augmentation d’environ 7 millions
et une augmentation d’environlS millions surl871,
de 21 millions sur 1870.
L'Officiel publie le traité conclu entre la Russie
et le Japon, relativement à l'échange des lies Sak-
halïnes contre les îles Kourilles.
Travaux législatifs.
{Correspondance particulière du Précurseur;.
Bruxelles, 31 mars.
Le vote qui a été émis par la Chambre sur la
motion d’ajournement formulée par M. Van Hum-
béeck est le fait capital de la séance d’aujourd’hui.
L’ajournement a été rejeté par 62 voix contre
41, bien que M. Van Humbéeck, au lieu de l’ajour-
nement à la session prochaine, se contentât de
l’ajournement après les vacances de Pâques, et
bien que M. Frère eût accepté la motion avec ce
délai.
Toute la gauche a voté l’ajournement, toute la
droite l’a repoussé.
Dès hier cela ne faisait pas l’ombre de doute, et
ce vote qui a eu pour conséquence la clôture de
la discussion générale sur les grades académiques,
implique l’adoption du nouveau projet de la sec-
tion centrale. La majorité sera même plus consi-
dérable pour le projet que contre l’ajournement,
puisque plusieurs membres de la gauehé annon-
cent l’intention de se rallier aux conclusions de la
section centrale.
On ne s’attendait pas à celle-là au début de la
discussion.
Reste à savoir si les initiateurs de cette cam-
pagne auront lieu de s’en felicjter.
Voilà encore une question d’avenir.
L’épisode le plus intéressant du dernier acte de
la discussion générale est lediscoursde M.Demeur
sur la question de l’admission aux emplois publics.
i. La loi permettra-t-elle au gouvernement de
nommer des juges, des professeurs, des médecins
avec la seule garantie des diplômes conférés en
exécution de la loi ? »
Telle est la question posée par l’honorable député
de Bruxelles, qui ajoute :
« Si vous admettez qu’il faut autre chose que le
diplôme, vous devez le aire et le mettre dans la loi
que vous faites en ce moment. I! faut opter. Ou on
maintient à la loi lé sens que j’y ai donné, et nous
ne pouvons la voter ; ou bien on reconnaît qu’il
faut d’autres conditions que le diplôme, et alors
vous devez les indiquer dans la présente loi. »
Et l'impossibilité d’indiquer ces conditions dans
l’état actuel de la discussion est une des raisons
qui déterminaient M. Demeur à appuyer l'ajour-
nement,.
La réponse de M. le ministre des finances, — car
c'est M. Malou qui a parlé et non M. Delcour,ainsi
qusM. Rogier s’est malicieusement plu à le con-
stater, — cette réponse ne me parait pas suffisam-
ment précise :
» Les diplômes, dit M, Malou,seront-ils un titre
à l’admission aux fonctions publiques ?
„ JJ v a là une distinction fondamentale. Le
grafie peut être requis pour exercer des fonctions,
mais le grade ne donne pas le droit de les exercer.
Il ne faut pas qq’o.u puisse dire : J'ai un diplome,
nommez-moi. ' ' ,
» Si on est d’accord sur ce principe jj reste â
voir si les conditions d’instruction sejnt su^s^ate^
ou s’il en faut d’autres. ". .
<* Il y a une seconde question. Les conditions
actuelles peuvent être reconnues sursautes; fi se
peut qu’elles ne le soient plus depiaifo Si ou venait
à vendre les diplômes ou si on obtenait des diplô-
mes de complaisance, il y aurait lieu d’aviser. En
cette matière la loi doit garantir l’intérêt social
et maintenir intacte la liberté d’enseignement et
le droit individuel. »
Tout cela est bien vague, et il semble qu’on ne
fera pas mal de relancer sur ce point le ministère
dans la discussion des articles.
Cette discussion des articles commence mardi
prochain.
Vous verrez qu’elle ne sera pas longue et qu’avant
la fin de la semaine l'affaire sera bâclée.
Mardi dernier, le ministre des affaires étran-
gères, comte d’Aspremont-Lynden , déposait, à la
Chambre des représentants un projet de loi par
lequel il sollicite un crédit extraordinaire de
25,000 fr.
5 Voici l’application qus recevrait ce crédit.
Quinze mille francs seraient accordés à notre an-
cien consul au Brésil, qui revenant de son poste,
a fait des pertes importantes dans le naufrage du
Boy ne, navire qui le portait, ainsi que sa famille,
et qui v int échouer sur les côtes de France.
Des 10,000 fr. restants, 8,500 seraient afïectés au
remplacement, à bref délai, du linge de l’hôtel
ministériel, d'une grande partie des literies et
d’autres objets mobiliers hors d’usage.
Quinze cents francs seront consacrés à l’achat
de documents nécessaires aux travaux du conseil
héraldique.
Nous renvoyons la Gazette de Liège qui nous
reproche de nouveau d’avoir différé de nous
prononcer sur la question de la collation des
grades aux discours de MM. Tesch, Van Hum-
beéck et Rogier. Toute la gauche d’ailleurs a
été d’avis, avec eux, que cette question a une
importance tellement grande qu'il aurait fallu
T aborder avec beaucoup plus de préparation.
La Gazette de Liège n’a pas naturellement de
ces scrupules. On lui offre un moyen d’êtendre
l’autorité de l’Eglise ; elle le saisit avec avidité
et elle se met en colère contre ceux qui veulent
lui arracher sa proie. Pour elle, désarmer
l'Eglise c’est renverser nos libertés constitu-
tionnelles ; et, par contre, armer l’Eglise c’est
fortifier la seule autorité respectable.
C’est l’antithèse de la société civile. La
Gazette devrait aller vivre dans la petite Répu-
blique de l’Uruguay où les Jésuites sont tout
puissants.
En attendant qu’elle s’y décide, nous la prions
de ne plus nous attribuer des phrases qui ne
sont pas denous, comme elle fait dansson nu-
méro d’hier.
M. Paul Janson a adressé à la Chambre une
pétition qui établit la nécesssité, comme consé-
quence de la liberté des professions libérales
et du projet de loi en discussion, de l’institu-
tion d’un jury spécial chargé de vérifier et de
contrôler'la capacité des docteurs en droit, di-
plômés çar les universités ou les facultés li-
bres, qui se présentent comme candidats aux
fonctions judiciaires.
Ce jury, selon lui, devrait être composé de
membres de la magistrature, de professeurs
des universités de l’Etat, du bâtonnier de l’or-
dre des avocats près de chaque cour d’appel et
des anciens bâtonniers ou d’avocats d’un mé-
rite notoire.
M. Janson croit pouvoir dire que tous ceux
qui, à juste titre, sont préoccupés de voir la
magistrature belge rester à la hauteur de sa
mission, reconnaîtront la nécessité, si le projet
de loi est adopté, de créer et d’organiser le
jury spécial dont il vient d’être question; on
sauvegarderait ainsi et la liberté aes études et
un intérêt social de l’ordre le plus élevé.
Dans tous les cas, ajoute-t-il, il conviendrait,
semble-t-il, que la magistrature fût officielle-
ment consultée : 1° Sur le projet de rendre
absolument libre l’exercice de la profession
d’avocat ; 2° sur le projet actuel formulé par
la section centrale et sur les mesures à prendre,
dans l’hypothèse de son adoption, pour assu-
rer, dans l’avenir, le recrutement des magis-
trats parmi des candidats dont l’Etat aurait
officiellement et sérieusement reconnu la ca-
pacité.
Le pétitionnaire ose espérer que la Chambre
voudra bien tenircompte de ces courtes obser-
vations et qu’elle ne confondra pas deux ques-
tions essentiellement distinctes : la liberté des
études et les conditions d'admission aux fonc-
tions j udiciaires.
L’Université de Louvain et son
enseignement.
Au moment où la législature va consacrer
l’avant-projet de M. Frère-Orban et octroyer
à l’Université de Louvain le droit de délivrer
des diplômes,il ne sera pas inutile de rappeler
l’enseignement auquel on prépare nos jeunes
générations.
Le public verra ainsi la confiance que mérite
cette université. Il se demandera ce que va
devenir cet enseignement quand tout contrôle
de l’Etat aura disparu, et que l’Université dé-
livrera des diplômes comme bon lui semblera?
Il est certain que les doctrines de l’ultra-
montanisme le plus pur ont prévalu à Louvain,
et qu’on y soutient publiquement et officielle-
ment les doctrines les plus subversives et les
plus révolutionnaires.
La preuve s’en trouve dans les thèses que
l’Université elle-même a fait publier à la fin de
1874, qui ont été défendues le 21 septembre de
la même année, par M. Uttini « avec l'appro-
bation de l'Etre suprême, avec l’autorisation
du recteur magnifique, Mgr Namêche, du
CONSENTEMENT DE LA FACULTÉ DE DROIT, et
sous la présidence de M. Perm!!! r — ainsi
que nous l’apprend une brochure qui a passé
sous nos yeux.
Voici maintenant quelques unes des thèses
qu’on y rencontre ; on verra qu’elles sont pré-
cisément le contre-pied des articles 12, 15, 16,
etc. de la Constitution belge :
1° * Nous repoussous le gallicanisme dans toutes les
formes qu’U a revêtues et q ù'il pourra revêtir encore.
Nous soutenons que le pouvoir politique, bien qu’il
soit indépendant dans sa sphère, doit pourtant, meme
pour les choses temporelles, être soumis au pouvoir
spirituel, qui a autorité suprême en toute question de
conscience. » (V. art. 16 C. B.)
2° “ Nous soutenons que la loi qui exige que l’aote
appelé improprement mariage eivil précède le ma-
riage religieux est attentatoire à la liberté decon-
sci.enes et qu’elle entraîne les plus funestes consé-
quences dans l’ordre moral. » (V. art. 16.)
3° ■» Bien que la société conjugale soit à l’origine
une société volontaire dérivant du consentement des
époux, elle devient une société naturelle, dès que le
mariage est accompli, et elle produit, par la force
même des lois de la-nature, un lien indissoluble. «
« 4,; Nous repoussons le rationalisme politique qui
introduit dans la vie publique la séparation plus ou
moins radicale dé la raison et de la foi. » (Art. 14 0. B.)
« 5° L’Eglise a, d’institution naturelle et divine, le
droit de propriété. »
6° L’Eglise repousse le principe de l’indifférencè
des pouvoirs publics en matière de religion, comme
elle repousse d’un autre côté toute immixtion de ces
pouvoirs dans les choses spirituelles. » (Art. 14).
“ 7° Nous soutenons qu on ne peut pas considérer
comme personnes interposées, aux termes de l’art. 911
du code civil,les membres d’une association religieuse
qui acquièrent personnellement, des biens à titre gra-
tuit ou à titre onéreux. «
“ 7° Les guerres offensives de religion, c'est-à-dire
les guerres entreprises pour imposer une doctrine
religieuse, sont contraires à la loi naturelle.il n’en < st.
pas de même de guerres défensives de religion, par
lesquelles un peuple défend sa foi contre ceux qui, en
l’attaquant attaquent le principe môme de sa vie so-
ciale. »
9° «-Nous soutenons que l’obligation de s'abstenir
d'œuvres serviles les jours de fête religieuse devrait
être sanctionnée par les lois civiles. -
(V. art. 15 C. B.)
Les distributions d’eau de Londres.
A l’occasion d’une décision, arrêtée par le mi-
nistre de l’intérieur, de présenter durant cette
session du Parlement un projet de loi mettant
entre les mains de la municipalité de Londres le
service général de la distribution des eaux, le
journal anglais Le Globe donne sur cette intéres-
sante matière les détails suivants ;
L’ensemble de ce service, les grandes conduites
maîtresses, les conduites secondaires, les conduites
des prises et le service en général constituent, dit-il,
l’exploitation la plus étendue et la plus compliquée
qui ont jamais apparu sur la surface du globe ter-
restre.
Il y a dans des districts desservis par les diverses
compagnies privées qui font le service de la métropole
plus de 500 mille maisons alimentées par leurs eaux.
Ces habitations sont desseminées sur une étendue
de plus de 30 lieues carrées et elles sont habitées par
près de 4 millions d’habitants.
Durant le mois de février dernier et pour chaque
homme,femme et enfant composant cette grande agglo-
mération, l’ensemble des compagnies de Londres ont
lancé dans cette ville 162 litres d’eau par jour. Soit
508 millions de litres par jour, ou un poids de plus
d’un demi-milliard de kilogrammes. Ctett.e quantité est
beaucoup plus considérable durant les mois de juillet
et août.
Il est facile de comprendre que ce redoutable cou-
rant d’eau doit se sousdiviser en des centaines do
mille courants plus petits et pénétrer ainsi danschaqua
district, dans chaque réduit de la métropole et que
l’ensemble peut-être regardé comme une des mer-
veilles du monde.
L’ensemble est si gigantesque et si compliqué que si
l’affaire ne se trouvait pas établie une proposition pour
la faire fonctionner serait certainement regardée
incommensée et ridicule.
Il y a en ce moment huit compagnies et toute la su-
perficie de Londres est divisée en autant de districts
parfaitement distincts.
Au Nord delà Tamise il y en a cinq dont voici les
noms ; la nouvelle Rivière, l’Est île Londres, la Chelsée,
le Middlesex Ouest et la Grande Jonction.
Au Sud de la Tamise il y en a trois savoir : le Lom-
beth, le Wauxhall et le Kent.
La plus ancienne et la plus grande de ces compa-
gnies est la Nouvelle Rivière, elle fut fondée en 1613
par un nommé Hugh-Myddleton. Mais cet homme si
clairvoyant serait bien étonné s’il pouvait voir au-
jourd’hui quelle énorme extension a pris son ouvrage.
La fourniture de cette société, la Nouvelle Rivière,
s’étend sur tout le centre de Londres, son travail ali-
mente 124 mille maisons habitées par 900 mille âmes.
Cette compagnie a 28 réservoirs couvrant une espace
de près de 50 hectares qui peuvent contenir près dé
un milliard 100 millions de litres.
Elle a 14 établissements séparés et font fonctionner
22 machines à vapeur d’une lorce de 1800 chevaux.
Ses conduitrs-maîtresses seules ont une longueur de
200 lieues et le mois de février écoulé elle a livré à
Londres 118 millions de litres d’eau par jour Ou un
poids journalier de 48 millions de kilogrammes.
Les détails des machineries de ces huit compagnies
sont très variés mais l’ensemble du travail de toutes
peut facilement se comprendre.
Qu’on en prenne une pour exemple, soit la Lambeth
Compagnie. Sa prise d’eau est à Molesey dans le voi-
sinage de Hampton-Court. Là elle a des travaux par
le moyen desquels, si cela était nécessaire elle peut
prendre à la Tamise plus de 90 millions da litres d’eau
par jour. La quantité réelle qu’elle prend tous les
jours est constatée par un petit mécanisme attaché
aux machines qui indique le nombre de coups de
piston dont on connaît natur* Bernent l’importance.
De la rivière l’eau passe sur la surface des filtres
dont la description a été souvent donnée, (d épaisses
couches de sablo en constituent le principal élément).
Une loi votée par le parlement exige la filtration
des eaux lorsqu’elles sont destinées aux usages domes-
tiques sauf l'exception de la société Kent qui puise
directement à certaines sources et porte ees eaux dans
des réservoirs couverts;toutes les autres sociétés sont
assujetties à la nécessité de filtrer leurs eaux.
Cependant la compagnie dite Nouvelle rivière à com-
mencé à l’ornfortà forer un puits pour atteindre des
eaux claires quelle croit pouvoir trouver dans les
sables verts du sous sol. Ce travail commencé il y a
deux années avait atteint la profondeur de 740 pieds
ou 225 mètres.
On espère obtenir par ce moyen des eaux n’ayant pas
besoin du service dispendieux du filtrage et réduire
ainsi àlenr minimum les réservoirs préparatoires à la
filtration. C’est en effet dans de tels réservoirs subsi-
diaires qu’on prépare l’eau avant son entrée dans les
filtres.
La Compagnie Est de Londres a de semblables ré-
servoirs d une étendue de près de'98 hectares capables
de contenir 2 milliards 746 millions de litres d'ean.
La Compagnie du Lambeth a récemment complété
son installation en construisant trois réservoirs
similaires à Ditton, qui ensemble peuvent contenir
544 millions de litres.
De tais réservoirs conservent non-seulement les
surfaces filtrantes mais permettent de prendre l’eau à
la rivière sans atteindre sa plus grande clarté, mais
lorsqu’elle se présente dans les meilleures conditions.
Depuis les lieux de filtrage la compagnie Lambeth
a une conduite de 30 pouces ou 76 centimètres de dia-
mètre intérieur aboutissant à Brixton-Hül soit une
distance de 3 lieues et demi le long de laquelle elle
soulève l’eau dans des réservoirs couverts de voûtes
en briques. La loi en effet exige que dans un rayon de
une et 3/4 lieues (5 miles) autour de l’Egrise de St-Paul
de Londres tous les dépôts d’eau doivent être ainsi
protégés pour échapper à l’obligation de les filtrer à
nouveau.
Par les réservoirs couverts de Brixton toute la
basse partie du district est alimentée par la pression
naturelle des eaux y emmagasinées.
Pour la partie haute, l’eau est soulevée de nouveau,
soulevée par machines à Brixton-Hill dans de petits
réservoirs surélevé de Streetham, Jelhulst et Roks-
Hill.
La région la plus élevée que eette compagnie ali-
mente est Norwood. qui est de 350 pieds ou 116 mètres
plus élevé que la Tamise et depuis ce point le plus
élevé l’eau retourne vers les consommateurs jus-
qu’aux alentours de Brixton et meme plus bas que ce
point de départ.
Ce mode d'établir les distributions est regardé
comme le meilleur et lorsqu’il est praticable il est
adopté par les compagnies.
Il est du reste évident qu’une élévation naturelle est
indispensable et sous ce rapport quelques compagnies,
qui n’en possèdent pas, par exemple la compagnie Est
de Londres, sont, obligées de pousser l’eau directement
dans les tuyaux pour les machines, au lieu do donner
la pression par la gravitation.
Les conduites maîtresses sont les larges tuyaux qui
portent l’eau dans toutes les directions ; d'espace en
en espace, il y a des valves par lesquelles on peut cou-
per le courant des eaux ; mais, en général, ces valves
restent ouvertes et les conduites sont sous pression
continuelle prêtes à donner un courant d'eau quand et
partout où cela est nécessaire.
Un rapport récent constate que des huit compagnies
six d’eptre elles possèdent une étendue de 490 lieues
de ces larges tuyaux, mais il parait qu’il n’y a qu’une
petite portion qui est maintenue sous pression con-
stante.
De ees langes conduites sortent des conduites pins
petites, des tuyaux de service comme on les nomme,
qui se rendent non seulement dans les rues ue moindre
importance mais sont placées même à côte dès con-
duites maitrestes les longeant dans leur direction
propre jouvent des deux côtés de la même rue.
C’est de ces conduites secondaires, et nullement des
conduites maîtresses que les petits tuyaux de fer ou
de plomb partent pour entrer dans les habitations.
Chaque section de ces conduites secondaires est
réglée par un robinet de fermeture qui est générale-
ment tenu fermé
On les ouvre en cas d’incendie et journellement
pendant une heure ou deux afin que pendant ce temps
tout le voisinage puisse remplir ses réservoirs.
Quand on voit un homme dans la rue marchant
solennellement autour d’une barre de fer qu’il a plaeée
dans une ouverture pratiquée dans la voie publique
c’est qu’il est occupé à ouvrir un te! robinet pour per-
mettre à l’ean d’entrer dans des conduites secondaires
et de là dans les maisons ou qu’il ies ferme.
C’est là le mode d’action ordinaire du système dit
intermittent lequel avec ses défauts eut mérité depuis
longtemps d’être remplacé par la pression constante.
Or, il est heureux d’observer que cet ancien service
disparait graduellement devant le nouveau.
Vu les avertissements incessants du docteur Bolton
et d’autres autorités compétentes, il est mile de faire
retentir aux oreillesjiu public combien les citernes
privées offrent de dangers ; il serait étonnant qu’on
négligeât l’occasion favorable d’obtenir un acte du
Parlement qui, plaçant cette matière dans les attri-
butions des autorités administratives locaies, donne-
rait à toute la métropole le moyen d’avoir nne pression
constrnte en insistant pour l’obtenir.
Rien n’est, plus intéressant que de comparer ce
détail e M'stant dans la capitale anglaise avec sa
population de3 1/2 millions d’habitants avec cequi
existe à cet égard en Belgique.
Londres a les 2/3 de la population de la Belgique
fixée sur un espace indiqué, plus haut de 25 ïîeues
carrées, c’est une étendue comme d’Anvers à Ma-
lines et une largeur similaire et cependant les tra-
vaux de machines, tuyautages et autres engins y
existants seraient plus que suffis; nts pour ali-
menter la Belgique entière avec une et seule dis-
tribution.
Si, en effet, sur les huit Compagnies six ont une
étendue de grosses conduites maitresses de 490
lieues, les huit, Compagnies doivent probablement,
posséder un tiers en plus, soit 650 lieues du sem-
blables artères. Or, pour faire en Belgique l'union
de toutes les villes grandes et petites, il ne faudra
certes pas des longueurs si considérables.
On sait que ies distributions d’Eau en Angleterre
et surtout celles de Londres ont apporté partout
la santé et les longévités exceptionnelles. C’est
dans cette immense capitale que la vie moyenne
humaine est plus longue qu’en aucune autre ville
même de la plus petite importance; c’est une ano-
malie qui ne peut s’expliquer que par les soins
qu'on y donne à la salubrité publique. ’
Il y a là des faits dent, l’étude est importante
pour la Belgique.
Plaintes contre le chemin de fer.
Dossier des Corporations.
BACHES.
Anvers, 1 avril 1876.
A Monsieur ie Ministre des travaux publies,
Monsieur le Ministre,
Nous avons eu l’honneur sous la date du 30 mars, de
vous informer que, faute de haches, ies expéditions
sont complètement entravées, et nous prenons la
liberté de vous prier itérativement, de vouloir donner
sans délai des ordres pour parer à cette lacune.
Pour vous prouver combien il est nécessaire d’agir
immédiatement, nous vous donnons l’exposé de la
situation, que nous avons fait relever hier soir.
Guano 34 wagons, chargés dans la gare aux bois,
ne peuvent partir, faute de bâches
• Diverses marchandises. Hier soir, dans la gare
principale, il restait 55 wagons, chargés par divers
expéditeurs et corporations, pour un grand nombre de
négociants, et qui ne pouvaient partir, toujours faute
de bâches.
Les corporations parcourent journellement les ga-
rages, avec cheval et chariot, à la recherche débâchés,
afin d’aider à accélérer les opérations du chemin de-fer,
mais en vain, car il n'y a de bâches nulle part.
Nous savons de bonne source que des milliers de
bâches sont sans emploi, lesquelles, avec quelque ré-
paration, pourraient servir dans peu de jours. I! ne
faut donc qu’une décision pratique, pour mettre fin à
notre pénible situation.
Dans l’espoir que vous donnerez satisfaction à notre
plainte fondée, nous vous prions, Monsieur le Minis-
tre, d'agréer l’assurance de notre haute considération.
Au nom des corporations réunies,
la commission déléguée,
IRB. WII.DIEIIS, P. PAULI, VERMLEREN,
GARNIER, GOEDEMÉ, DAGELINCKX.
Banque d’Anvers.
SITUATION AU 31 MARS 1876.
ACTIF.
Compte actionnaires.......................Fr. 15,060,000.—
Encaisse.................................. » 468.102.40
Portefeuille d'effets..................... « 9,884,465.34
» de warrants........................ » 1,543 635.69
Mobilier.................................. * 16,256.89
Comptes courants sur place, avances.... » 1,114,555.72
« » corresp. belges et étrang. - 2,037,859.42
Ouvertures de crédit...................... * 3,621,761.55
Prêts sur effets publics.................. » 4i6,000.—
Dépôts de garantie..................... • 774,000. -
. volontaires........................ - 1.609,929.10
Comptes divers............................ « 31.507.72
Total..
Fr. 36,550,673.83
PASSIF.
Capital social........................... Fr. 20,000,000.—
Versements anticipés....................... » 229,500.—
Promesses-warrants......................... « 1.075,000.—
Effets à payer............................. »
Comptes courants sur place, dépôts....... * 3,8;>7,569.6S
» » corresp. helges et étrang. » 3,867.945.10
Déposants..............î..... .............. * 2,384,529.10
Réserve statutaire......................... • 89.783.72
Bénéfices réservés
Comptes divers.....
191,280.63
Total.............. Fr. 36,550,673.83
Warrants escomptés, y compris le solde
au 31 décemhre 1875 ................... Fr. 2,597,099.93
Promesses-warrants émises, y compris le 1
solde au 31 décembre 1875.............. « 1,275,000.—
La Directeur, L’Administrateur.
TH. EYROND. CH. V ERH O U STRAET EN.
NOUVELLES _tëTIHNGRRE8.
FRANCE
Chambre des Député#.
Dans sa séance d’hier, la Chambre a adopté d’ur-
gence un projet relatif à ia caisse des dépôts et con-
signations déjà 5*oté par le Sénat.
L’ordre du jour appelait l’examen de l’élection de
M- de laRochejacquelein, m. leon renai lt combat le
rapport concluant à l’invalidation.
m. proijst réplique. Il signale les manoeuvres de la
dernière heure et la fausse nouvelle répandue àce me-
mentannonçantquelaguerie civile avaitéclaté àParis.
m. de la rochejaqijelein dément énergiquement
ces a8sertions-
l. e scrutin est ouvert sur les conclusions du rap-
port,. L’élection est invalidée par 22.3 voix contre 216
seulement, soit 7 voix de différence.
m. jlxes ferry dépose une proposition de loi
tendant à la nomination d’une commission parlemen-
taire chargée d’examiner les documents relatifs aux
traités de commerce.
m. raoll Duval dépose une proposition de loi con-
cernant les monts-de-piété, soumise déjà à l’ancienne
assemblée. L’ufgence est déclarée.
La Chambre passe ensuite à la discussion de l’élec-
tion du duc de Feltre dans les Côtes-du-Nord.
Le rapport conclut à l’invalidation. Sur la demande
du duc de Feltre la discussion en a été renvoyée à
demain.
Sur la demande de m. gambetta ia nomination de
la commission du budget est ajournée à lundi
Demain, séance publique,
La sés\ ïe est levée à 5 heures 40.
Chronique parlementaire.
La commission d’amnistie du Sénat ne prendra au-
cune décision définitive avant que les députés se
soient prononcés sur les propositions partielles dont
ils sont saisis.
La commission de l’amnistie de la Chambre des Dé-
putésa fixéàjeudi sa prochaine réunion. Elle entendra
le rapport de M. Paris.
La commission de l’état de siège (Sénat) a entendu
M. Dufaure, qui déclare en substance que le gouverne-
ment maintient sa déclaration faite à la Chambre des
députés et ne s’oppose donc pas à la levée immédiate
de l’état de siège. M. Scherer ensuite a lu son rapport
concluant à la levée immédiate. M. Rampon, président
de la commission, déclare qu’il écrira au président du
Sénat pour le prier de fixer à lundi la prochaine séance
du^Sénat.
BELGIQUE
Chambre des Représentants.
Séance du 30 mars.
méSIDENCE DE M. THIBAUT.
La séance est ouverte à deux heures.
L’ordre du jour appelle la suite de la discussion
générale du projet de loi sur l’enseignement universi-
taire.
M. l* président. La parole est continuée à M
Frère.
m. frère. J’ai terminé hier en posant cette ques-
tion : Ne peut-on, si l’on ne veut admettre immédia-
tement la liberté des professions , réaliser quelque
réforme, ne fût-ce qu’à titre transitoire? Après cequo
j’ai dit, il me parait indiscutable que l’on ne peut nen
imaginer de plus mauvais que le système actuel. Nous
savons que ce système offre peu ou point de garan-
ties au point dé rue social. Longtemps avant que j’en
eusse parlé, la section centrale en signalait les in-
convéwients. Il ne faut pas que l’on me taise plus cou-
pahle que je ne suis.Je ne puis prétendre à auoun bre-
vet d’inconvénient.
Allons au fond des choses. Ce que l’on n’obtient au-
jourd’hui que par collision ou collusion, on l’obtiendra
directement et sans fraude. Le diplôme vaudra tou-
jours ce que vaut un diplôme. L’Etat, au lieu de jouer
un rôle parfaitement ridicule, se contentera d’enre.
gistrer ces diplômes. Aujourd’hui il délègue son droi-
à des agents qui peuvent ce qu’ils veulent sans avoir
.le compte à rendre, de responsabilité à encourir.
Messieurs 138 professeurs n’auront plus à souffrir de
l’autorité de l’Etat, mais ils délivreront les diplômes
sous leur responsabilité et nous trouverons là des
garanties bien plus sérieuses qu'aujourd’hui.
Sera-ce le régime absolu de la liberté des profes-
sions? Non sans doute ; mais qu’est-ee qui peut appro-
cher le plus de ce régime absolu, si ce n’est le système
que j’ai proposé ?
t N’oubliez pas cette prémisse très-importante que
j’ai posée dès le début, à savoir qu’il ne s’agit ici que
de la liberté des professions et nullement de l’admis,
sibilité aux emplois publics.
m. tesch. La section ne le comprend pas ainsi,
u. frère. Dites, si voulez,que vous ne le comprenez
pas ainsi...
m. tesch. Laseetion centrale ne le cache pas.
m. frère. Dites que vous et d'autres ne le comprenez
pas ainsi, mais ne dites pas qu’il puisse entrer dans
une tête saine qu’un diplôme délivré sans contrôle de
l’Etat ouvrira sans autre garantie la porte des emplois
publics.
m. demeur. C’est le système de la section centrale.
m. frère (avec animation). Ce n’est pas, ce ne peut
pas être le système de la section centrale. Cela n’a pu
entrer dans l’idée de personne.
m. BOUCQUÉAU. C’est la conséquence de votre sys-
tème.
m. frère. En aucune façon; c’est la conséquence
des idées que vous avez et qui ne sont pas admis-
sibles.
m. boucquéau. Nous n’avons pas de ces idées-là
m. frère. La liberté ne sera pas absolue. Sans
doute. lien est ainsi do toutes nos libertés. Le com-
merce du pétrole est réglementé. Dira-t-on qu’il
n’existe pas?
Les professions d’avocat ou de médecin ne s’exerce-
ront que sous certaines conditions. Il faudra l’autori-
sation délivrée par l’Etat. Mais l’obstacle se réduit
aux plus simples limites.
Se déclarer partisan de la liberté des professions et
repousser mon système parce que le diplôme reste
obligatoire, c’est tout simplement une habileté pour
échapper aux conséquences de ses propres idées.
Pourquoi réclame-t-on la liberté des professions ? Ce
n'est pas pour s'affranchir des études : c’est afin que
l’on puisse étudier librement.
On dit : il y aura un programme, donc l’enseigne-
ment ne sera pas libre. C'est une erreur. Ce pro-
gramme n’est qu’un minimum.
Mai3 en fait d’enseignement ia liberté est moins
dans le programme ainsi entendu que dans la liberté
des méthodes et des doctrines. La liberté des études,
voilà ce qui est esssentiel. Je veux la liberté scienti-
fique, la liberté de la parole pour les professeurs.
Voilà les libertés qui nous ont été ravies et que je
veux reconquérir.
Mais, dit M. Tesch, ce sera la liberté de ne pas étu-
dier, la liberté de ia paresse.
Croit-on que cette liberté n’existe pas aujourd’hui ?
Non, ce que nous voulons ce n’est pas la liberté de la
paresse. Mais si nous avons encore cette liberté de ne
pas étudier que nous avons déjà parfaitement aujour-
d’hui,nous aurons aussi,pourceux quivealent étudier,
la liberté d’étudier comme iis l’entendent. Dans ce
système, n’ayant plus en vue l’examen fatal fait par
les jurys, n’étant plus en butte aux passions, aux
jalousies des examinateurs entre eux, l’élève pourra
développer à l’aise son intelligence, et non pas exclu-
sivement sa mémoire. Dans ces conditions, il sera tout
ce qu’il voudra être.
Ou me dit : vous poursuivez une illusion. On ira au
plus pressé afin de gagner le plus tôt possible de l’ar-
gent. C’est une illusion pour ceux qui pensent que
l’homme s'égare, qu’il ne marohe bien que sous la sur-
veillance de l’autorité. Pour ceux-là les diplômes, loin
d’être demandés, seront abandonnés. Mais ceux-là
ferment les yeux à l’évidence.
Je ne parle plus de l’antiquité. Pour l’honorable M.
Tesch, ce qui s’est passé dans l’antiquité ne signifie
rien. De ce qu’on a vu un César ou un Annibal faire ia
guerre sans avoir été à l’école militaire, il faudrait,
d’après lui, supprimer l’école militaire. Cette logique
est étrange, et l'honorable membre ne m’y avait pas
habitué. Il y a eu des écoles dans l’antiquité. Mais ce
qu’il y a eu aussi sans diplôme, c’est un développe-
ment intellectuel admirable, non-seulement pour les
exceptions, pour les hommes de génie, mais pour la
masse.
Même à notre époque, que voyons-nous pour la
carrière d’ingénieur ? Ne voyons-nous pas la jeunesse
courbée sous le travail ? Et cependant les diplômes
n’existent pas, et cette jeunesse n'en travaille que
mieux, parce qu’elle sait qu’elle n’a rien à attendre
que d’elle-même, de son talent et de ses œuvres.
Est-ce à dire qu’il n'y aura pas d’abus. Appliquez
dono votre argument à toutes nos libertés constitu-
tionnelles. Voyez la liherté do la press#. Elle est le
grain de sel qui empêche ia corruption. Et cependant
ses abus sont scandaleux et abominables, quand elle
exploite les faiblesses de l’homme privé. Allons-nous
supprimer la liberté de la presse ?
Mais dans la matière qui nous ooeupe nous aurons
des correctifs puissants : l'opinion d’abord. L’expé-
rience est universelle ; université facile, université
perdue. Nous verrons plus tard d’autres moyens plus
énergiques encore qui sont aux mains de l’Etat.
Voyons maintenant les objections. La collation des
grades, dit-on, appartient à l'Etat ! L’Etat ne peut dé-
léguer ses pouvoirs ! Je voudrais bien savoir en vertu
de quel principe. Mais au contraire, dans, notre droit
public, l’Etat est absolument incompétent pour déli-
vrer des grades scientifiques. C’est le droit de tout le
monde. Cela résulte de la liberté de l’enseignement.
Qui m’empêcherait de délivrer des grades. Je vou-
drais bien savoir en vertu de quel principe l'Etat peut
seul faire des docteurs en droit, en médecine, en
lettres. L’Etat n’a à exercer qu’un droit de police en ce
qui touche certaines professions, comme certains com-
merces, connue certaines industries. S’il s’agit de la
fonction, c’est autre chose. Ici le droit de l'Etat est
souverain.
Ce qui fait la méprise, c’est ia confusion que l’on fait
entre les professions et l’admissibilité aux emplois.
M. TEîjCH. Relisez le rapport de la section centrale.
S’il y a méprise, je demande que la section centrale
s’explique.
m." frère. Si Ton est tombé dans une confusion, on y
est tombé volontairement.
m. tesch. Peut-être ; mais l’équivoque «ciste, et il
faut l'expliquer.
g. frère (vivement). L’équivoque n’existe que pour
ceux qui s’obstinent à l’imaginer. Voilà ce que c’est
que la passion et la peur! (Mouvement). Dans tout le
pays, il n’est pas un homme, je dis pas un seul, enten-
dez-le bien, qui soit venu me dire : - Quelle est votre
Uensée? » Non, jugé, condamné, exéciité, sans avoir
té entendu 1
Mais, nous dit-on, j’attribue la capacité civile aux
établissements privés. Je me demande si cela est bien
sérieux.
Les idées de personnification civile sont vivantes
encore dans les prétentions de nos adversaires. Mais
pour m’attribuer la pensée de les favoriser je ne m’at-
tendais pas à ce qu’on recourût à des artifices aussi
grossiers. J ai indiqué en 1857 la distinction à faire en
cette matière. On proposait alors de désigner nomina-
tivement ies universités de Bruxelles et de Louvain
comme ayant capacité de délivrer des diplômes Je
fis remarquer que c’était leur attribuer une capacité
civile. Tournez la difficulté, me dirent MM. Ch De
Brouckare et Dechamps, et mettez que les établisse
ments d’enseignement supérieur auront le droit de
conférer ces diplômes. L’objection était levée, je le re-
connais, mais le but de nos adversaires n’était Da-
atteint. ^
Quo demandons-nous poar les universités * Ce qui
existe pour les écoles moyennes. Quelqu’un a-t-il ia-
mais prétendu que les établissements d’instruction
moyenne eussent la personnification civile ?
C'est là en réalité tout ce que l’on a dit ici contra
ma proposition.
Mais il y a un argument qui ne se produit pas osten-
siblement. Le cierge créera partout des facultés uni-
versitaires. L’argument part d’une université celle
de Bruxelles, qui s’est créée sous le régime de’ la li-
berté. Et, chose étrange, c’est elle qui demande quel
ques petits artifices à l’aide desquels on empêchera la
création d’autres universités.
Le clergé en Belgique a le droit de créer autant d’é-
coles primaires, moyennes, supérieures, autant d’uni-
versités et de facultés qu’il lui plaît. Et il en a usé
Les libéraux ont absolument le même droit et ils
en ont usé pour créer l’université de Bruxelles.
Si ma formule devenait loi, que changerait-elle à la
situation ?
En fait il existe quatre universités. Il pourrait con-
venir aux libéraux d’Anvers de créer une faculté de
droit et notamment de droit commercial et maritime
Croit-on qu’aetueilement il existe un moyen quelcon
que d’empêcher la création d’un établissement de ce
geurt* ? Il oflt invraisemblable* quo dô IlOUYellôS Uni-
versités se créent. Mais s’il s’en créait, où serait le
mal ? Les mesures nouvelles pourront-elles'quelque
chose pour étendre ou restreindre ce droit ?
Que quelqu’un se lève et me prouve que dans la si-
tuation actuelle il est interdit de créer des universités
nouvelles, de simples facultés. Quand on m’aura fait
cette démonstration, je me tairai peut-être je me ré-
neas?irèveraUt’êtr*; iU8qU0 là P°int ! MaiS Personne'
Mais voioi ce qu’on invente : les jésuites n’attendent
que la loi nouvelle pour se déployer à l’aise contre
1 université de Louvain. Nous étions loin de nous dou-
ter que 1 université de Louvain fût un obstacle à l’en-
seignement des jésuites, à l'enseignement des dôe
trines ultramontaines. Et voilà cependant le drauean
qui a été agité sur toute la ligne libérale! Les jésuites
ne seraient pas seulement les ennemis de l’enseigne
ment de l’Etat, mais ils auraient en exécration l’en-
seignement de l’université catholique de Louvain de
cette université qui enseigne la pure doctrine du Svl-
labus. On en arrive à croire que l’enseignement de
cette université, qui se donne sous la direction des
eveques serait condamné par le Pape. Mais les jésuites
ont le droit de renverser dès aujourd’hui cet enseigne-
ment,ils ont le droit d opposer une nouvelle université
aeelle de Louvain.Qu est-eequi empêche d’user de leur
droit pour détruire cet enseignement? Les jurys
d examen ! Si vous ne maintenez pas cet admirable
système de jurys d’examen, c’en est fait de l’ensei
gnement public. Mais en dépit de ces examens, ils ont
pu créer des facultés de philosophie et lettres Pour-
quoi leur serait-il interdit de créer des facultés de droit
et de science ? Ce raisonnement vous conduit à dire
que le jury d’examen est destructif de la Constitution
C est pour defendre mes propositions que je vois
tant de colères se déchaîner et que le vide se fhit au-
tour de moi. (Protestations à gauche). C’est à peine si
j ai compté à mes côtés quelques amis qui ne seront
pas effrayés de me suivre,
voix a gauche. Vous préjugez.
m. frère. J’ai été souvent abandonné, laissé dans
1 isolement. Jamais je n’ai écouté que le cri de ma
conscience, et c’est l’esprit calme et l’âsie sereine
que je marche résolûment dans la voie où je me suis
engagé. Mais j’aurai l’âme serrée en voyant des ami-
tiés que je croyais consacrées par le temps se tourner
en hostilité contre des propositions émanées de moi et
qu elles croient devoir combattre sans pitié ni merci
A une autre epoque j’ai défendu avec uapetitnombrè
d amis les aspirations du pouvoir civil. Nous avons
succombe. Ces idees ont prévalu plus tard
Lorsque j’ai soulevé la question de ia charité, ie n’ai
réussi qu à convertir un petit nombre d’amis. Comme
aujourd'hui, mes amis avaient levé contre moi le dra
peau de la charité. Livres, brochures, discours rien
ne fut négligé pour combattre. Qui donc aujourd’hui
parmi nous combattrait encore les idées que je défen-
dais alors ?
Après la venue du premier cabinet libéral, une réac-
tion se manifesta au sein de notre parti contre la loi
sur l’enseignement moyen. On fit la convention d’An-
vers. Libéraux ët catholiques étaient unis pour l’ap-
prouver. Je l’attaquai et restai dans l’isolement Je ne
parvins à réunir sur les bancs de la gauche que oinq
voix pour m’appuyer. Où sont aujourd’hui dans le
camp libéral des défenseurs de la convention ' ers?
En 1857, la question de l'enseignement es . ■'
de. nouveau et la proposition que je fis ra’
de sympathies, que je fus condamné à la retir-
On m’excusera peut-être d’avoir rappelé ces sou-
venirs. Je sais que l’on dira demain : il n'a fait en-
tendre que l’expression de son orgueil. Je demande
qu’on me laissse la liberté de me défendre. Si l’on
me fait honte de mon isolement aujourd’hui, qu’on se
souvienne de mon isolement d’hier.’
Si l’on me fait honte de mareher avec les c&tholi
ques, qu’on se souvienne de ees autres circonstances
dans lesquelles une fraction notable du parti libéral
marchait unie aux catholiques.
Le jour où les idées que j’ai préconisées rallieront
le plus grand nombre de mes amis n’est peut-être pas
aussi éloigné qu’on le pense.
Depuisquelesprétentionseléricale8sontdevenues,in-
quiétantes,depuis que l’infaillibilité papale a étouffé 1*
voix des catholiques libéraux,depuis qu’on prépare les
esprits à -substituer aux lois ce qu’on nomme les leis
ettt’éticùues.je suis plus que jamais partisan de l’indé-
pendanr'’ ’ a pouvoircivil.de la sécularisation complète
de l’enseigüement.de la séparationdel’Egliseetdel’Etat
dans les limites constitutionnelles. Mais mon horizon
ne se borne pas au seuil de l’enseignement primaire.
C’est dans les régions de l’enseignement supérieur que
se débattent les destinées, l’avenir du pays. Eh bien
je me demande ce que vous faites des principes
libéraux, lorsque vous appelez les représentant?, du
clergé à siéger dans vos écoles. Je me demande ce
que l’on fait du principe de la sécularisation de
l'enseignement, lorsque les jésuites sont, investis du
droit de surveiller votre enseignement. Je me de-
mande ce que devient ce principe de la séparation
de l’Eglise et de l’Etat, lorsque l’Etat est obligé de
sacrer les professeurs du Syllabus, de leur donner
l'investiture, de les admettre dans ses jurys. Votre
système d’enseignement constitue une violation fla-
grante des principes libéraux.
La part de la liberté peut et doit être faite équita-
blement dans un pareil régime, sous le bénéfice des
principes proclamés par le gouvernement actuel lui-
aaérne dans cette discussion : je veux former moi-
même mes ingénieurs dans mes écoles. Je n’exelus
pas les autres. J’examinerai s’ils offrent les garanties
nécessaires.
Dans les universités seront placés les arsenaux de
eette défense nationale dont j’ai parlé ailleurs. Au-
jourd’hui l’enseignement a pour but d’attaquer nos
institutions. Il n’y aura ni paix ni trêve jusqu'à ce que
cet enseignement ait porté ses fruits. Ce n’est pas la
révolution violente, c’est la révolution dans les esprits
et les lois. A la révolution nous devons opposer ia con-
servation sociale dont les principes liDéraux sont
inscrits dans notre Constitution. Il feut que l’ensei
gnement public à tous les degrés, accomplissant une
sorte de mission de salut public, soit consacré à faire
aimer les institutions libres.
L’enseignement supérieur est à réformer sous ce
rapport. Il doit former non-seulement des lettrés,
mais des citoyens. Nous serons aidés dans cette œuvre
de défense nationala par tous les véritables conserva-
teurs. Il faut affranchir l’enseignement public de la
servitude qui i’écrase. Je plains ceux qui attachent la
fortune du libéralisme à 1 institution dégradée et délé-
tère des jurys d’examen. Pour ma part j’en provoquerai
la destruction, et je me soumets d’avance au jugement
du pays. (Mouvement prolongé.)
m. Le haruy de BEAULIEU, disposé à soutenir la
même thèse que M. Frère-Orban, renonce provisoire-
ment à la parole.
m. vanhumbeéck. Je suis encore sous l’impression
douloureuse de quelques paroles prononcées par l’ho-
norable M. Frère-Orban. Il n’est question ni d’accuser
l’orgueil de i’honorable membre, ni de le mettre au.
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