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ANVERS, MARDI 3 JANVIER 1837.
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Envers, au hureaa tl i
P curseur, rue «le* Fagote,
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I*.i aux lettres et où doi-
ve t'adresser tous 1rs avi«.
Ko Belgique et d l'ctran-
jfer, eht*e tou., les directeurs
<J«m nos)es.
Pour toute la Hollande
cite* Tli. Lejeune Libraire
Édite r A laHnye.
a Paris % à l*offire-Oor-
icsnouda il ce de I .*• clletier»
bourg-un et oompr<«, rue
Noire-Duiue des Victoire»,
n. .R ,1’uou rodait aussi les
a uoncgs.
ECU
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, MARITIME ET LITTÉRAIRE.
PAIX.
3 Janvier 1837.
DE LA PUBLICITÉ
PAR RAPPORT AUX SÉANCES DU CONSEIL COMMCNAL.
La loi a imposé trois conditions différentes pour les séances des
conseils communaux. Dans certains cas, par exemple., lorsqu’il s’a
gil des budgets , d’une dépense qui ne peut être couverte par les re-
venus de l’année . de la création d'établissements d’utilité publique,
d'un emprunt, de l’aliénation de propriétés ou de droits , d échan-
ges ou de transactions relatives à ces objets. de baux emphytéotiques,
de constitution d hypothèques , de la démolition des édifices publics
ou des monuments anciens, la publicité est obligatoire: « toutefois,
est-il dit, les deux tiers des membres présents pourront, par des
considérations d’ordre public, et à caused’inconvénients graves, dé-
cider que la séance ne sera point publique. » Dans d'autres cas la
publicité est interdite, c’est lorsqu’il s’agit de questions de person-
! :s. « Dès qu’une question de ce genre est soulevée, le président doit
j fononcer le huis-clos, et la séance ne peut être reprise en public,
que lorsque la discussion de cette question est terminée. » Dans tous
les autres cas la publicité est facultative ; elle devient obligatoire, si
elle est demandée par les deux tiers des membres présents.
Comme on le voit, la publicité est la règle, le buis-clos n’est que
l'exception ; la loi ne le commande que lorsqu’il s'agit de questions
de personnes. Cependant on peut donner à ces mots : questions de
personnes : une telle élasticité, que le buis-clos deviendrait la règle
et que la publicité ne serait plus quel’exoept ion. Il serait donc essentiel
de bien déterminer le point où commence réellement la personnalité, le
point où elle finit, car si on prend le mot dans toute l’étendue de son
arrer*tion .comme presque toujours le nom d’un individu se trouve
accolé à un fait ou à une chose, il en résulte que les cas où la publi-
cité deviendrait obligatoire seraient excessivement rares.
Or, c’est précisément de cette manière que notre collège de Ré-
gence semble interpréter les questions de personnes. On a pu le
voir A la dernière séance du conseil communal. Il s’agissait d’une
entreprise de travaux publics. Avant l’ouverture de la discussion ,
M. le Bourgmestre, agissant comme dans les cas où la publicité est
formellement interdite par la loi, a prononcé* le buis clos. Il a cru
D'avoir en cela pas même besoin de demander l’avis du conseil. Il
obéissait à sa propre conviction , et il a déclaré que le collège avait
pris la résolution d’eu agir ainsi, toutes les fois qu’il y aurait à dé-
cider sur des questions relatives aux travaux publics. Bien qu’il ait
affirmé que le collège n'avait pris celte résolution qu’après avoir
reconnu "les graves inconvénients de la publicité à cet égard , nous
ne pouvons partager cette manière de voir qui nous semble vicieuse;
nous ne pouvons regarder comme question personnelle le règlement
décompté d un entrepreneur.
La vilie.représenléepar son administration communale, contracte
tin engagement avec un entrepreneur quelconque. Le nom est en
dehors de la question, qu’elle soit considérée sous un point de vue
général, et même sous ua point de vue particulier. Le moment vient
de régler le compte de ses travaux, de le solder s’ils sont convena-
blement exécutés, d'exercer une retenue, si les conditions n’ont pas
été exactement remplies, ou de prendre en considération les obstacles
qui auraient pu empêcher l'entrepreneur de faire tout ce que l’on
était en droit d'attendre de lui. Certainement dans tout cela il n'v a
rien de directement personnel. Le point à examiner ce n'est pas la
personne de l'entrepreneur lui-même, mais ce sont les matériaux
qu’il a fournis et la manière dont i! les a employés. Si d’aventure la
question personnelle était soulevée, alors c’est au président du con-
seil à remplir son devoir et à prononcer le lniis-clos. Jusques là, la
séance doit être publique, à moins que le conseil, préalablement con-
sulté, n’en décide d’une autre manière. Ainsi quel'opt parfaitement
bien établi d'honorables conseillers , si l’on fesail d'une pareille
question une question personnelle, il n’y aurait plus de bornes, et
l'on pourrait uès maintenant renoncer à la publicité des délibéra-
tions du conseil communal.
Parmi toutes les raisons apportées pour justifier l’opinion du
collège, on s’est surtout appuyé sur celle-ci. Ou a dit : il arrive fré-
quemment que l’on aurait à critiquer les .travaux d’un entrepreneur,
FEUILLETON.
ESQUISSES DE VOYAGE.
133S CHATEAUX 35U PAYS DE BADEJfT.
La résidence habituelle de la duchesse douairière de Baden n’est remarqua-
ble que pur son extrême simplicité, et, sinon les ormes du grand-duc, gravées
au-dessus de la porte .d’entrée , pn prendrait le château pour une modeste
ferme. Point de gardes à l’entrée, point de suisse à large encolure et à l’air
important. Quelques chapons qui se promenaient mélancoliquement tous le
porche, un vieux chien qui se chauffait au soleil , deux enfans se partageant
des fruts, voilà ce que j’aperçus dans la cour d'honneur 5 une petite fontaine
troublait seule le silence qui y régnait. J’avais déjà parcouru la cour solitaire ,
lorsqu’un guide sortit du vestibule, et me proposa de me faire entrer dans l’in-
térieur du château. L’escalier n’était pas plus somptueux que la porte d’entrée;
mon pied ne sentait ni marbres, ni tapis, et les murs n’étaient couverts que
d’une simple couche de couleur blanche. Comme la duchesse occupait les ap-
partement , je ne pus visiter que ia galerie de portraits des margraves , gale-
rie peu intéressante pour quelqu'un qui n'est pas de la famille; car ce sont de
vrais tableaux de famille sous le rapport de l'exécution. Une chose assez singu-
lière . cependant, c’est la grande resseptblunce de l’un de ces mprgrçypg avec
François I«p,
Le jardin qui entoure le château est de bien peu d’étendue: toutefois il
reste encore quelques beaux arbres , surtout une allée de tilleuls d’une gros-
seur et d’une vieillesse remarquables. Ces tilleuls ombragent une terrasse d’où
l’on découvre une vue admirable. On voit se dérouler à ses pieds Baden , ses
sources fumantes, sa riche vallée , et scs montagnes couvertes de noirs sapins.
Non loin de la terrasse se trouve un écho qui, assure-t-on, répète jusqu’à douze
syllabes très distinctement , surtout le soir, lorsque tout est calme; souvent
des amateurs de cor viennent y sonner des fanfares , et l’on croirait entendre
passer la chasse aérienne de Robin des Bois.
^ Ce qu’il y a de plus curieux dans le château , ce sont ses souterrains, sur
•origine desquels on n’a que des conjectures. On peut les visiter facilement en
«adressant au concie-ge; nous eûmes pour guide une jeûne et jolie fille qui,
fqvllfint ô chacun «ne lumière à la main,.nous engagea è la suivre.
LIBERTÉ.
qu’il serait même nécessaire de le faire. On se livrerait à cette cri-
tique dans le sens du conseil rassemblé à huis-clos ; on s’en abstien-
dra publiquement, on n’osera blâmer ce qui est blâmable. A de
pareilles, raisons nous ne répondrons qu’une chose , c’est que ceux
qui les ont émises ont fait injure au conseil, et que , s’il y avait un
seul membre assez dépourvu d’énergie civique, pour n’oser dire à
un entrepreneur que sa chaux, son bois, sa pierre, ne valent rien,
lorsqu'il s'agit des intéréts de la ville, tandis que, pour ses propres
intérêts, il ne craindrait pas de le dire publiquement, à haute voix,
partout, cet homme serait indigne des nobles fonctions qui lui ont
été confiées par ses pairs. Nous aimons à croire qu’il n’y a pas
un seul conseiller qui ne rougirait, s’il peusait que l'on eût de lui
une pareille opinion.
Selon nous, les questions doivent être essentiellement personnelles,
pour entraîner le huis-clos, et il ne suffit pas, pour cela, que le
nom ou l’intérêt d’un individu se trouve mis en cause.C'esl donc à
tort, que le collège nous semble avoir demandé préalablement le
buis-clos dans la dernière séance du conseil communal, pour une
affaire relative à des travaux publics. Au reste, la majorité du conseil
a été du même avis que nous, mais la loi voulait que la minorité
remportât»
ÉGYPTE. — Alexasdbie, 20 novembre.
Le vice-roi Meheipet-Ali, qui s’était mis pn voyage pour se ren-
dre au Caire à petites journées , était arrivé dans cette ville , où
i! attendait son fils , Ibrahim pacha , et l’envoyé du sultan , pour
terminer les derniers arrangements relatifs au gouvernement
de 1 Egypte et à l’ordre de succession dans sa famille. La peste
s’était déclarée à Alexandrie immédiatement après le départ du
vice-roi, et existait à bord du bateau à vapeur le IN il , arrivé de
Constantinople,et sur lequel se trouvait la famille dTnnaël pacha.
Ce navire était encore en quarantaine. On ne sait rien de certain
sur l’époque de l’arrivée d’ibrahim pacha , qui est attendu de ia
Syrie. Il semblerait qu’il tarde à dessein , quoique son père lui
ait mandé qu’il avait chargé Soliman du gouvernement de la Syrie
pendant lotit le teins de son absence de cette province. Ou com-
mence à croire que , par suite des insinuations de Boghoz bey ,
Ibrahim pacha trouvera quelque prétexte spécieux pour ne passe
rendre à l'invitation de son père. On continuait les plus grands
préparatifs dans l’arsenal , et Mehetijet-Ali donnait des ordres
pour acheter encore un certain nombre de bateaux à vapeur en
Europe.Le coton de la dernière rçeoite était arrivé à Alexandrie,
mais le gouvernement ne paraissait pas- disposé à le vendre , at-
tendu la baisse dans les prix de oette production.
ESPAGNE, — MADRID, U décembre,
I.p ministère espère que la circonstance de promulguer l’autoj isnt;ioq accor-
dée par la représentation nationale au gouvernement , d’user des facultés
extraordinaires demandée* par lui au congrès, a été bien choisie,ayant reçu,
dit-il, de Barcelone , l’assurance que le haut négoce et la gaide nationale sont
bien déterminés à repousser toute tentative d’opposition illégale; et c’est de
Barcelone que l’on craignait le plus de résistance à ces mesures.
Le îqinistre de l’intérieur viept de prendre diverse* mesmes de surveillance
contre les étrangers résidant en Espagne. On les astraint à des déclaration? as-
sez gênantes. Voici le décret.
Ministère de l'intérieur de la Péninsule.
!•> T«>us les étrangers, résidant dans les capitales des provinces , présente-
ront aux chefs politiques, dans un délai qui sera fixé par ces magistrats, le
certifia at qu'ils auront reçu , soit dans les chancelleries des ambassades ou mi-
nistères , soit dans les bureaux des consulats; 2° ceux qui ne sont pourvus de
cette pièce devront déclarer leurs noms, le lieu de leur nuissapce. celui de leur
résidence et leur profession ; 5° les étrangers qui résident dans de petites villes
ou des villages, feront la même déclaration devant les alcades constitutionnels ;
4° les chefs politiques formeront et remettront une liste générale des étrangers
résidant dans leurs provinces; 5° sont exceptés de cette mesure les ambassa-
deurs, consuls et autres employés qui sont exempts de droit de cette obligation.
Signé : LOFEZ,
— Madrid. 20 décembre 1856.
» Les ministres espéraient être plus favorablement accueillis qu’ils ne l’ont
été aujourd’hui par les corlès, lorsque M. Calatrava a soumis à l’ap-
probation de rassemblée le projet de nomination de M. Pio Pisarro, comme
sons-secrétaire d’état au département de la guerre, et de M. Lujan, député, au
titre de chef politique. Une majorité compacte a refusé au président du eon-
PRtORês.
.BONNEMENT.
Pa^n ... 60 fr«,
ois . . 30 *.
» 3 \ » 15 •.
’PQUrUa BELGIQUE
Par 5 njoia . . 18 fr<^
to\}J l’étranger.
Par 3 ois . 20 fr,
OHTCE3. ‘
25 centimes la ligne.
La quatrième page cofc-
Mcrée ans aunoncei , est
aiüchée à la bourse d’Anveti
et à la bourse de»prinei«j
pale» ville» de comruer«u
Après être descendus un assez grand nombre de marches, nous arrivâmes
sous des voûtes que l’on prétend être cfes rentes de bains romains ; mais aujour-
d’hui il est difficile de reconnaître ce que ce pouvait être, ses murs sont forte-
ment dégradés; après avoir suivi un petit cfiem>n, entre d’épaisses murailles,
on qrriyé à d’énormes portes en pierre, qui tournent sur idjes-inpmes ; on est
dans les souterrains des francs-juge*. Voila les voûtes épaisses qui étouffaient
les plaintes des victimes du tribunal secret; voilà ces portes en fer, aujourd’hui
rongées par la rouille , qui se refermaient pour toujours sur le malheureux , dis-
paru tout d’un coup 4u milieu de sa famille; voila la chaïqbre de la question,
où les tortures frsaieut souvent avouer un crime imaginaire; enfin voici la cham-
bre du jugement ; par ce souterrain, comblé aujourd'hui, le grand juge arri-
vait du vieux château , situé à une demi-lieue de In ; puis, la sentence rendue,
il disparaissait par le même chemin myisible. $ous les pieds du condamné, la
vier (j o (le fer donnait la mort qq malheureux.puis lu disparition, le juge-
ment, le supplice, tout resiait couvert de l'ombre du mystère.
Il y a quelques années, un Anglais visitait ces souterrains, son chien le sui-
vait ; arrivé au passage de la vierge, (fe fer, le chien courant étourdiment,
tomba clans un trou; l’Anglais qqi tenait à cet animal, fit faire des recherches;
on apporta des torches , on fit des fouilles dans les gouffres et l’on trouva le
chien mis en pièces, il était tombé sur les roues garnies de poignards , et, hor-
reur ! ces roues portaient de* anciennes traces de sang humai» , et des lam-
beaux étaient encore attachés aux fers acérés !
Près du château se trouve l’église principale de Baden ; sa construction alle-
mande est de mauvais goût. L’ancienne église sur les ruines de laquelle elle fut
élevée, en 1755, ayajt été brûlée parles Français, en 1089 , dans la guerre du
Palafiuat. La plupart des maregraves ont été enterrés dans ce lieu , et l’on voit
quelques-uns de leurs monumens; un seul d’entre eux mérite d’être remar-
qué : c’est celui de Léopold-Guillaume, qui vainquit les Turcs à la bataille
de St-Gothart. Deriière l’église se trouvent les sources d’eau minérale, sources
qui ont une chaleur de 50 degrés, c’est là que , de cinq heures à sept heures du
matin, les buveurs viennent vider le nombre de verres d’eau prescrit: une va-
peur épaisse s’élève du réservoir , et communique une chaleur assez forte jus-
qu’à quelques pas de distance.
C’est aussi dans le petit bâtiment qui renferme la source que l’on a placé
quelque* antiquités trouvées à Baden ou aux environs. Elles consistent en quel-
seil, son approbation pour la nomination de M. Pizarro : Vingt députés seule-
ment ont voté pour et 90 contre. M. Calatruva ne peut dissimuler lè dépit quai
lui cause ce résultat. ' • ••
» L’emprunt des 200 millions se remplit plu9 lentement que jamais. Le mi-
nistère, qui a un véritable besoin d’argent, croit faire une bonne spéculation
en livrant à la publicité le nom des personnages qui se refusent à verser leur,
contingent forcé: cette dénonciation n’aura pas l’effet que l’on en attend.
On remarque, dp reste , dans cette liste les noms suivans : Le marquis
Miraflores, le marquis de Casa Reitn, D. Gaspar Remisa, Xavier de Burgos, dô
Casa Irujo. duc de Medinacccli, duc d’Alvn, comte de Carthagèné , duc de San
Carlos, Marcelino Latorre, marquis d’Alcantara, Antonio de Castro, Zarco del
Valle, duo de Frias.
La levée des 50,000 hommes se fait assez tranquillement sur tous les points r
il est possible que ce surcroît de forces militaires jette le gouvernement dans
de nouveaux embarras. Déjà les coffres du trésor public ne peuvent suffire que
difficilement à l’entretien de l’armée. 50,000 recrue* ne feront qu’obérer l’état
sans servir la cause de ia reine : ces jeunes conscrits auraient besoin , pour sa
former . d être dirigés par de bons chefs ; et l'Espagne n’est pas riche eu
hommes supérieurs, joignant au mérite un grand patriotisme.
» Narvaez, qui a dû coucher hier à Guqdalajura, se porte vers le Nord aveo,
sa division. On dit que la division portugaise , ai rivée à Vittorif», se dispose 4
combiner ses opérations avec celles de nos troupes. Avant son départ, il a été,
offeità Narvaez un banquet auquel ont assisté le président des certes et une
quarantaine de membres de l’assemblée.
» Narvaez, dit ce soir un journal, va suivre l'itinéraire qui lui a été tracé
par le gouvernement de S. M. Il a reçu des instructions convenables pour ré-
tablir complètement la discipline et pour donner une chasse active à la faction.
La division des troupes que commandait Alaix s’est mise à la disposition du gé-
néral en chef de l’année du Nord. Gômez a pu passer sur la ligne trop étendue
de Horndala, mais il a laissé entre les mains des soldats qui le poursuivaient
un convoi considérable, n
La discussion de ia réforme de la constitution a continué dan»
les séances des corlès des 21 , 22. et 23.
Le relu absolu a clé accordé à la couronne par 98 voix contrat
57.
—r Une majorité beaucoup plus forte (ISO contre 6 et 128 contre.
20) a adopté le paragraphe partant que le roi convoque lesuqrtès;
qu’il a la faculté de les proroger et de les dissoudre ; mais qu’eu
cas de dissolution il est dans l’obligation d’en convoquer d’autres;
et de les réunir dans un délai déterminé.
SIÈGE DE BILBAO.
Les lettres de Bayonne. du 27 , n’apportent rien de certainsun
ce qui se passe autour de Bilbao. L’opinion qui paraissait prévaloir,
était que le 24, la journée avait été trop mauvaise pour permet-
tre Tafia iro générale, qui semblait imminente; et à plus fort®
raison, les opérations militaires auraient-elles été suspendues
les jours suivans.
La position des deux armées , autour de Bilbao , doit être fort
difficile, et los assiégés sont peut-être les moins malheureux. '
LEVÉE DU SIÈGE.
ENTRÉE DU GÉNÉRAS. 323PAHTERO.
On lit dans le Moniteur français : « Une personne, arrivant chs
Bilbao, annonçait à Bayonne, le 28 décembre, qu’Espartero, après;
un combat assez acharné, était entré, le 25 au matin, dans Bilbao:,
que les carlistes avaient perdu une partie de leur artillerie] et que1
don Carlos venait à Villa-Franca. »
— On nous écrit de Paris : La nouvelle du Moniteur est confir-
mée par une dépêche arrivée hier soir à dix heures à l’ambassade
d’Espagne. Le 25 au matin le général Esparlero a fait son entrée
Iriomphaqte à Bilbao. Les carlistes ont perdu la plus grande partie
de leur artillerie. La plus grande terreur régnait parmi eux. A Du-
rango on fuyait avec tout le quartier-général et le prétendant se re~
tire sur Villa-Franca.
PORTUGAL. — Lisbonne , 17 décembre.
L'argent manque ici de la manière la plus absolue : la pensioiy
de la reine et celle de la famille royale ne seront payées à la fin
du mois qu’avec des peines infinies. Cinq mois sont dus à la troupo.
et aux divers employés. Le mécontentement s’accroît nécessaire-)}
ment chaque jour.
Les soi-disant constitutionnels de 1822 prennent avec la reine;
et le prince des airs dédaigneux quand ils les rencontrant dans
les rues, et les exaltés ne leur ôtent même pas le chapeau. Lu.
reste de la population salue , scion son habitude , avec empresse-
ques pierres tuniulaires, et quelques fragmens de vase» en torre : rien de eu-
rieux ni de remarquable. Vis-à-vis ce ljeu, dit pompeusement galerie des antin
ques, on a construit tout récemment un long pérystile à colonnes doriques 9
sous lequel les buveurs pourront se promener à l’qbri de la pluie, et admirer l«
vue de la vallée de Baden.
Au-dessus de l’habitation de la princesse douairière, et sur le sommet de b*
montagne couverte desombres sapins, s’élèvent les ruines imposantes du vieux:
château , habité jadis par les princes souverains de la contrée. Le chemin qu$
conduit à ces ruines est peu fatigant , op y monte facilement à pied, et l’onj
trouve de distance en distance des banc* rustiques où l’on peut s’arrêter et re-^
prendre haleine. Arrivé à mi-côte, on rencontre une petite cabane, d’où l’orç
commence à jouir de la belle vue qui attend le voyageur sur le sommet.
Du reste, le chemin que l’on suit est si bien entretenu, tout est si bien prévuj
pour la commodité des promeneurs, qu’on se croirait dans un paie dont on
visiter la fabrique , et le seul reproche qu’on pourrait faire au grautj-duc
Baden, c’est de trop orner la nature.
A peu de distance avaut d’arriver au château , on voit, vers la droite , leiÿ
ruines d’un conduit souterrain qui communiquait, dit-on, aveo le couvent dort
capucins qui se trouvait à Baden. Qu’allaient faire les capucins au château.
Après trois quarts d’heures de marche , on se trouve tout à coup , au détonij
du sentier , devant la porte d’entrée du château qu’habitaient jadis lus princeVj
de Zœringhen ; mais aujourd'hui plus de gardes nombreux pour défendrej
l’entrée , plus de portes massives voulant avec peine sur leurs gonds de fer ; lq
voyageur traverse , solitaire . ceQe suite de portes dont les arceaux tomben^
en ruines. On voit encore aujourd’hui , sculptéqs dans la pierre , les arme* de*
la iqaipo» de Baden. 4
Après avoir traversé six portes , (jont plusieurs sont voûtées , on parvient h
la salle d’honneur , mais tout est en ruinas , on n’aperçojt plus que de* pan«
de murailles recouverts d’un lierre grimpant, au milieu desquels des pin»son(
parvenus à prendre racine ; un érable , qui s’est fixé dans ces pierres , •’▼ es&
développé d'une manière étonnante , et ses bi'a'm’ues énorm’8 qui s’e'tendenf
de tous côtés forment des ponts ^ériens d’une muraille à l’autre.
Ce n’est point la main du temps , mais celle des hommes qui a renversé e«
noble château ; c’est en 1689 que les torches incendiaires de* Françaj* nr.r ^
par ordre del’altier Louvois* livré aux flamme*, U demeure des prière» |