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îômrnâgë au noble citoyen dont le nom est lié aux
plus grands souvenirs de ces douze dernières an-
nées, de tous les points de la France sont venues
des délégations avec la mission d’attester la pro-
fondeur du deuil public et la reconnaissance du
pay
n ne dira plus que la France avait oublié!..
Un souverain eut-il jamais un pareil cortège de
regrets et de douleur ?
La dépouille mortelle de Gambetta a traversé
Paris au milieu de plus d’un million d'hommes ve
nus pour lui adresser un dernier salut.
Et quel surcroit d’émotion au passage des repré-
sentants des départements annexés à, l’Allemagne
escortant les restes de celui qui avait tout tenté
pour conserver leur sol à la patrie !...
La journée d’hier marquera profondément dans
notre histoire. Ce sera une de nos grandes dates.
Elle a montré que la France ne s’abandonne pas
au cours d’une destinée mauvaise et qu’elle entend
s’inspirer de l’esprit de l’homme illustre qui la
voulait libre et forte et qui l’aima passionêment
jusqu’à la mort.
La presse réactionnaire cherche naturelle-
ment à altérer le caractère de cette admirable
manifestation.
Le Figaro écrit ce qui suit :
A présent que les funérailles sont finies, que les
draperies noires sont détachées, que les discours
se sont envolés au vent, maintenant que les amis,
les courtisans et les badauds ont, chacun à sa ma-
nière, rendu hommage à la mémoire de celui qu’ils
regrettent, est-il permis aux gens de sang-froid de
dégager la philosophie de la journée d’hier ?
Elle se résume dans un mot qui a été dit à une
fenêtre de la rue de Rivoli par un personnage qui
occupe une grande situation politique dans son
pays et qui regardait la cérémonie avec cette curio
sité un peu étonnée que les choses de Paris, avec
leurs contrastes violents, excitent toujours chez les
étrangers.
Il admirait l’ordonnance artistique du cortège,le
recueillement des assistants, la majesté de la mani
festation populaire, et son admiration se traduisit
par ces mots : « Quel peuple ! et comme avec un
homme il ferait encore de grandes choses ! »
C’est à ce point de vue qu’il nous plaît de juger
les obsèques de Gambetta.
Evidemment, il y a disproportion entre la mani-
festation et son objet. Même au point de vue démo
cratique, Ledru-Rolin qui inventa le suffrage uni-
versel, ou Louis Blanc qui essaya d’introduire
le socialisme dans l’économie gouvernementale,
avaient droit à d’autres regrets que M. Gambetta,
La légende qui se forme si facilement en France et
dont il a beaucoup profité, le représentait comme
l’homme de la revanche, mais c’était oublier trop
facilement qu’il avait commencé par personnifier
la défaite.
La curiosité, le goût des pompes extérieures des
cortèges, des uniformes se mêlent aussi dans une
certaine proportion à l’explosion de patriotisme
longtemps refoulé et silencieux qui a saisi le pré-
texte des funérailles de l’ancien dictateur, pour
s’épanouir publiquement.
Il convient cependant de reconnaître qu’un peu
pie qui sait honorer ses morts, — même quand il se
trompe, et que ses hommages dépassent le but —
a conservé la flamme intérieure qui relève les na-
tions aux heures de péril.
A voir là reconnaissance ardente qui salue le
cercueil de celui qui a voulu sauver l’Alsace et la
Lorraine, on pense à celle qui saluerait le héros
ou le diplomate par les mains duquel les soeurs sé-
parées rentreraient dans la grande communion
française.
Ne nous exagérons point toutefois la portée de
ces démonstrations, en ce qui concerne Gambetta
lui-même.
Quelques semaines encore, et tout ce bruit va
s’éteindre. M. Thiers, qui avait à son actif la paix
de 1871, le succès de l’emprunt qui libéra le terri
toire, qui de plus avait été la vrai fondateur de la
République, car si M. Gambetta avait été seul à la
représenter en 1871, elle n’eût pas survécu à la
Commune, — M. Thiers a été bien vite oublié.
Je ne crois point, et les amis de M. Gambetta no
le croient pas non plus, qu’ii doive être plus heu
reux ; quand on n’a pas conquis de province et
qu’on ne laisse derrière soi ni livres, ni poèmes, ni
drames, ni comédies, on vit si peu dans la mémoire
des hommes !
C’est la revanche d«3 injustices passagères, des
caprices de la popularité et de la gloire bruyante
que donne la politique. Personne n'a suivi le cer-
cueil de Musset; il y avait mille personnes derrière
celui de Balzac. Mais leur nom et leur œuvre sur-
vivent pour affirmer la supériorité de l’esprit sur
la matière, de l’idéal sur la réalité II est juste que
rien ne reste du politicien, ni du comédien — reflet
de3 circonstances ou écho des pensées des autres.
Quant à la Républiqueyeile traversera cet inci
dent comme elle en a traversé d’autres ; il ne suffit
pas qu’elte perde ses hommes pour mourir, il fau
drait en Ace d’elle un homme et un principe assez
puissants pour triompher de l’accumulation d’er-
reurs, de préjugés, dont la pompe funèbre de samedi
est la démonstration.
Le principe existe, cela n’est pas discutable et
tous les bons esprits le savent : l’homme existe
aussi, respecté de tous, sacré dans son infortune et
dans son inébranlable confiance ; il ns manque plus
que l’instrument, que le sorcier qui combine les
éléments et fasse éclater la foudre à propos.
Le Gaulois, prenant son désir pour la réalité
trouve que la sincérité manquait dans cette
manifestation :
grCe qui manque le plus à cette journée, qui a m;s
tant de curieux aux fenêtres et tant de piétons en
mouvement sur le pavé, c’est la sincérité.
Beaucoup qui étaient là par ordre auraient bien
voulu ne pas y être, et leur conscience protestai!
contre cette exhibition de leurs personnes dans un
spectacle laïque et obligatoire. D’autres pour qui
Gambetta n’était que le transfuge de Belleville et
un aspirant à la dictature, se réjouissaient inté-
rieurement de suivre le convoi de son ambition. En
somme, à part une toute petite poignée d’amis dont
la douleur n’était peut-être pas feinte,le deuil était
absent de ces funérailles.
Gambetta ne représentait plus la démocratie,qui
l’avait décrété traître et renégat. Il ne représen-
tait que lui-même, figure devenue indécise, instru-
ment dont la sonorité était incontestable, mais
dont nul n’aurait pu dire quel air il jouerait désor-
mais. On s’est rué à son convoi comme à toute
représentation éclatante. On a admiré les chars de
fleurs qui précédaient le pseudo-corbillard. On a
applaudi les polytechniciens. C’étaient un défilé,
un cortège, une revue, tout ce que vou3 voudrez,
excepté l’expression d’une douleur nationale. Si
vraiment Gambetta aimait sa patrie, ce qui est bien
possible, après tout, nous nous prenons â le plain-
dre, car ses concitoyens viennent de montrer qu’il
ne leur tenait guère au cœur.
Fût-on sorti de chez soi, hier matin, républicain
et athée, l’enseignement de cette journée serait
propre à vous convertir à la nécessité du rétablis-
sement de l’ordre monarchique parmi les hommes,
et jamais la force de l’Eglise n’à mieux éclaté que
dans le vide de cette pompe d’où elle était absente.
Cette chaîne du respect qui part du Ciel comme
l’échelle biblique de Jacob, et dont la croyance en
Dieu est le premier anneau, peut, décidément, seuls
lier le troupeau humain et retenir le faisceau so-
cial. Il n’y a pas plus de société sans religion que
d’armée sans discipline.
Ces pauvres soldats commandés pour escorter
aujourd’hui ce qu’on leur enseignait à considérer
naguère comme le souverain désordre; ces pauvres
petits collégiens en troupe, dont la vue serrait le
cœur, que peuvent-ils penser, les uns et les autres,
sous leurs tuniques? Quel tohuffiohu sous ces képis!
Quelles tempêtes sous ces casques ! On nous apprête
de jolis hommes et d’étranges régiments dans un
prochain avenir.
La République s’est efforcée de dissimuler soub
des prodiges de mise en scène, le néant de sa pen-
sée, et elle n’est même pas parvenue à faire un
instant illusion. Ses cérémonies valent son gou-
vernement. C’est toujours un zéro plus ou moins
décoré. Nous avons bien attentivement et sur beau-
coup de points, interrogé cette foule : tout ce qui
n’était pas indifférent était hostile, les uns sou-
haitant une république à côté de laquelle celle de
feu Gambetta ou de M. Giévy est une simple bêtise,
comme la conservatrice de M. Thiers ; les autres
appelant de leurs vœux une monarchie qui rende
la France à ses traditions et à son tempérament.
Les Français sont incurablement déistes et indivi-
dualistes, alors mêm9 qu’ils se figurent être maté-
rialistes et républicains, et cette loi invincible de
leur nature éclatait encore dans ce qu’on a appelé
Plusieurs journaux ont reçu communication du
document suivant :
Paris, le 6 janvier, 9 h. 1/2, soir.
Mon cher Mayer,
A là suite d’une insulte que vous a faite M. Derou
lôde, au Palais-Bourbon, dans la journée d hier, vous
nous avez chargés de lui demander réparation.
Dès neuf heures, nous nous sommes rendus a la
Chambre des députés, où nous n’avons pas rencontré
M. Deroulède. . ,
M. Vermont, député, nous a dit que nous pouvions le
trouver aux bureaux du Drapeau.
Nous y sommes immédiatement allés. Un employé
nous a répondu que M. Deroulède, absent pour le mo
ment, reviendrait dans la soirée.
Nous lui avons laissé une lettre expliquant notre
mission et lui demandant de nous mettre en rapport
avec deux de ses amis aujourd’hui à 5 heures du soir.
A cette heure, il ne nous avait pas donné signe de
vie. , ,
Nous avons alors adressé à M. Deroulède une nou-
velle lettre le prévenant que nous attendions la réponse
Nous avons reçu de lui, à une heure d’intervalle,
deux lettres ; dans la première, il nous disait :
Paris, 6 janvier, 5 h. £
Messieurs,
Je n’ai reçu votre lettre déposée au Drapeau qu’hier
au soir, à minuit.
Avant d’y répondre, j’ai voulu consulter mes amis.
La grande cérémonie funèbre d’aujourd’hui m a
empêché jusqu’ici de les rencontrer utilement ce
matin, et je reviens à l’instant seulement des obsèques
de Gambetta.
Je regrette beaucoup, par rapport à vous, ce retard
absolument forcé et je vons demanderai de vouloir
bien me désigner un nouveau rendez-vous dans la
soirée, de sept heures à minuit. Le rendez-vous aurait
lieu chez mon frère, 11, rue de Presbourg, où je vous
prierai de m’adresser votre réponse.
Daignez agréer, messieurs, 1 assurance de ma consi-
dération bien distinguée. .
PAUL DEROULEDE.
Voici le texte de la seconde :
Paris, 6 janvier 1883, 7 heures.
Messieurs,
Je regrette d’autant plus tous les retards forcés par
les événements d’aujourd’hui que la réponse de mes
amis est absolument celle que je vous aurais faite de
moi-même. Il m’en coûte d’avoir à l’adresser à des
hommes qui avaient consenti à servir de témoins à M
Mayer, mais je ne me battrai pas avec M. Mayer.
Daignez agréer, messieurs, l’assurance de ma consi-
dération bien distinguée.
PAUL DEROULÈDE.
Dans ces conditions, mon cher Mayer, nous devons
considérer comme terminée la mission que notre sym-
pathie et notre estime pour vous nous avaient fait
accepter.
Bien à vous,
JULLIEN, YVES GUYOT,
député. membre du conseil
municipal de Paris.
M. Mayer à écrit à ses témoins la lettre sui-
vante :
Mes chers amis.
Le 30 août, M. Deroulède, sous prétexte de patrio
tisme, prenait d’assaut Une brasserie rue Saint-Marc ;
la Lanterne ne considérait pas cette victoire comme
la Revanche-, le 5 septembre, M. Deroulède se livra,
à l’Odéon, à une agression sur moi dans des circons-
tances telles que je ne pouvais pas lui répondre : c’est
là une lâcheté.
Vendredi dernier, 5 janvier. M. Paul Deroulède m’in-
sultait en face d’un cercueil : c’était une seconde lâ-
M. Deroulède refuse de se battre : c’est une troisième
lâcheté. .
Pardonnez-moi de vous avoir dérangés pour ce ma-
tamore qui, s’il n’est pas un fou, n’est qu’un misérable.
E. MAYER.
D’autre part, on lit dans le Figaro :
6 janvier 1883.
Monsieur!,
L’ineident qui a eu lieu hier au Palais-Bourbon,entre
M. Mayer et moi, a été racônté par lui dans le salon
des membres de la presse de la façon la plug inexate
et la plus inacceptable pour moi.
Vous comprendrez combien il m’importe de rectifier
les faits.
En voyant entrer M. Mayer par la porte réservée et
non par la porte du publie, eu le voyant se ran-
ger parmi les amis de Gambetta autour de son cer-
cueil, je n’ai pu contenir mon étonnement, et j e lé lui
ai témoigné, mais à voix basse et comme il convenait
à la solennité du lieu.
! Personne n’a donc eu à m’imp03er silence et il n’y a
eu de bruit que celui que M. Mayer cherche à faire
Quant à la réparation par les armes qu’il fait mine
de ma demander, il est trop tard. Qu’il en appelle en-
core aux tribunaux, s’il se trouve insulté.
Agréez, monsieur, l'assurance de mes sentiments
bien distingués.
TAUL DEROULÈDE.
BEËÔÏQül.
Bruxelles, 8 janvier.
L’état de Mma Walschaert, s’est aggravé depuis sa-
medi. Dans le courant dé cette journée, la malheureuse
rhèro a eu plusieurs crachements de sang.
Le père et le fils aîné ne vont guère bien non plus.
Ces pauvres gens désespèrent de voir jamais arrêter
lè misérable assassin de leur enfant.
Nous avons reçu un nouveau don de 10 fr., au nom
de «Jeanne», que nous avons transmis Mer à Mme
Walschaert.
. La somme de 10 fr., que le cercle des Vingt Géné-
reux nous a fait remettre à la même intention, sera
remise aujourd’hui.
Le second individu qui avait assailli rue Vanden
Bogaerde le petit employé du télégraphe, a été arrêté
Mer.
Le jeune homme les a parfaitement reconnus, mais
ife invoquent un alibi. Des recherches ont été faites
Mer soir afin de savoir à quoi s’en tenir sur la valeur
die ces dires.
Il se pourrait bien que cette double arrestation vint
singulièrement en aide à l’instruction du crime de la
rfie du Jardinier.
(Chronique).
.AJSTVE3ÏIB, 7 Janvier.
Bal de la Crèche Marie-Henriette. — Le
carnaval est proche. La season ne sera pas longue
cette année. Déjà l’on songe à l’une des fêtes de
clôture: au bal de la Crèche Marie-Henriette. Les
organisateurs habituels se sont réunis ; ils ont pris
date pour le 2 février. Ainsi le bal de charité sera
la trait-d’union entre les fêtes du high hfe et les
festivités du carnaval. Les succès anterieurs garan-
tissent C6lui de cette année, et nous dispensent
d’insister.
Pour les inondés allemands. — A peine le
produit des souscriptions recueillies à Anvers en
faveur des inondés du Rhin avait-il été envoyé aux
victimes, que de nouvelles inondations, plus désas-
treuses encore, se sont produites dans ces régions.
Aussi une seconde quête, dont les dames ont pris
'initiative, sera-t-elle faite dans notre colonie alle-
mande.
Mais les dons en argent ne sont pas les seuls qu’on
se propose de recueillir. Parmi ies victimes, il en
est beaucoup qui n’ont pu sauver leurs jours qu’en
abondonnant tout ce qu’elles possédaient, de sorte
que les choses les plus nécessaires à la vie leur
font défaut. Les dons en nature, vêtements, couver-
tures, etc., seront donc reçus avec reconnaissance,
et les personnes dont la charité prendra cette voie,
sont priées de faire un paquet des choses dont elles
consentent à se démunir, et de se présenter, munies
d’une note en double du contenu, rue St-Vincent, 3,
d’où l’expédition sera faite immédiatement.
Les représentations allemandes du Thalia
Theater, d’Aix-la-Chapelle, auThéâtredes Variétés,
obtiennent beaucoup de succès et sont visitées par
un public choisi. Avouons encore franchement
cependant, que la bonne interprétation est digne
d'un plus vif intérêt. La représentation d’après-
demain aura peut être le pouvoir de l’exciter. Elle
est bien composée : Mathilde, ein edles Frauen-
herz,—avis au public flamand qui connaît Mathilde
of een Vrouwenhart et pour lequel cette interpré-
tation allemande peut offrir un attrait spécial, —
et comme clôture : 1733 Tliater, 22 112 Silber-
groschen ! Posse en 1 acte de Jacobson.
Théâtre flamand. — Aujourd’hui lundi au
bénéfice de M. Barger, le drame si connu et si
émouvant Het Gebed der Schipbreukelingen. On
teut s’attendre à voir une salle comble car M.
îarger s’est acquis beaucoup de sympathies parmi
les habitués de notre’Tbéâtre néerlandais.
Noyés. — Hier soir à 8 heures on a retiré du
canal de la Campine un homme inconnu paraissant
exercer la profession de charpentier de navires. La
vie n’avait pas complètement abandonné ce mal-
heureux au moment où il fut retiré de l’eau. Mais
malgré les soins les plus empressés il a succombé.
___ , .. Le cadavre a été transporté à l’hôpital. On croit à
bien inconsidérément l’apothéose de M. Gambetta. |un suicide.
monie n° 3, est tombé dans 1 Escaut au quai de la
Station, à la hauteur des bassins de batelage, et
s’est noyé.
Agression. — Ce matin, à 5 heures, le sieur
Edmond Leysens, employé d’un grand bazar de
cette ville, a été attaqué à l'avenue du Commerce,
près du Théâtre flamand, par deux individus dont
l’un était armé d’un couteau. Sur son refus éner-
gique de leur verser le contenu de son porte-mon-
naie, bien caché dans une pochette dont ils ne pou-
vaient soupçonner l’existence, ils l’ont fouillé et, ne
trouvant rien, l’ont roué de coups. Les clefs lui ont
été enlevées. Plainte a été déposée à la police.
Le congrès des journalistes libéraux fla-
mands se tiendra à Bruxelles, le dimanche 21 de
ce mois.
Le circulaire du comité d’organisation vient de
paraître :el!e signale les services rendus à la cause
libérale par la presse des villes flamandes et
demande qu’en vue de la réforme électorale annon-
cée, tous les rédacteurs des journaux libéraux se
réunissent pour discuter la ligne pratique de con-
duite qu’ils doivent suivre, ainsi que tes moyens à
employer pour améliorer, compléter et développer
la presse libérale flamande. L’appel ne s’adresse
pas uniquement aux éditeurs et aux rédacteurs des
journaux, mais encore à tous leurs collaborateurs,
à tous ceux qui défendent par la plume la cause de
la liberté.
Le section du \Fillemsfonds pour Bruxelles et
ses faubourgs s’est adjointe au comité pour organi-
ser les fêtss qui seront données en cette circon-
stance.
Les adhésions sont reçues chez M. Th. Coopman,
secrétaire, rue de Robiano, 27. à Bruxelles. On
demande aux adhérents d’indiquer les points sur
lesquels ils désirent porter le debat.
Le comte se compose de MM. Billiet, du Koop-
handel, d’Anvers : de Schepper, delà Gazette van
Dendermonde ; De Vriese, directeur des journaux
de propagande, de Gand ; Hoste, de la Zweep :
Kloek,du Demer; Yan Cuyck, du Dixmuidenaar;
Van der Meulen, de la Stad Gent ; Vau Doosse-
laere, fondateur du Volksbelang, de Gand, et Van
Hecke, du Westvlaming, de Bruges.
Navigation. — On nous télégraphie que le
steamer postai belge Nederland de la Red Star
Line est arrivé à New York et que le steamer
Waesland, de la même société en est parti samedi
6 courant, avec un plein chargement, les malles
des Etats-Unis et 64 passagers.
FAITS DIVERS.
Collision en mer. — Hier matin à 20 miiles de
Liverpooi une collision a eu lieu entre le navire
City of Brussels venant de New-York et le
Kirby Hall venant de Glasgow, allant a Liverpooi
en voyage d’essai. Le City of Brussels a coulé bas.
Huit hommes de l’équipage et deux passagers ita-
liens ont été noyés.
Les Inondations en Hollande. — De Maas-
tricht on signale une baisse de 0.35 du beau temps.
Venloo, 7 janvier 7 h. 3/4 matin, baisse 0.42 m.
depuis hier soir. Toutes les rues sont sèches à une
très. Il y a eu des éboulements jusqu’à mi-digue en
deux endroits différents en aval de Oyen. Grâce à
des travaux de renforcement énergiques les digues
ont pu être préservées. Le danger reste menaçant.
Nymègue 7, 1 h s. Le Waal a baissé de 1 cm.Le
temps est beau.
A Deventer l’eau a encore monté de 1 cm. pen-
dant les dernières 24 heures. Dans deux propriétés
communales on a donné l’hospitalité à environ 120
familles.
Légères baisses à Doetinchem et Wageningen.
Effondrement d’une partie de la digue à Opijnen.
On la répare, car le défoncement s’accentue. Dé-
foncements également à Veen et Bedikhuizen.
La situation de la digue du Waal à Waardenburg
est inquiétante
A Herwen le 6 janvier, le bruit s’est répandu que
la digue du Rhin en aval du village de Kecken s’est
rompue. Le village est situé sur le territoire prus-
si -nenface de Lobith, dans la direction de Ny-
mègue. Les villages de Bimmeo (Prusse) et les
localités néerlandaises de Mellingen, Ooij, Lenth
et K-kerdom seront fortement éprouvés par cette
catastrophe. Car plusieurs parties de cette con-
trée sont situées trôâ bas ; et l’eau se frayera par là
un passage pour aller se jeter dans le Waal.
Allemagne. — On télégraphia de Mayence, Bin-
gen et Cologne, que le Rhin baisse rapidement.
A Francfort, la cote des eaux affichée officielle-
ment en sept endroits, ne paraît plus, la baisse
s’étant beaucoup accentuée.
On mande de Lampertheim que la prétendue ba-
taille qui s’est livrée à l’endiguement de Roxheim
est de pure invention. C’est l’élucubration d’un
correspondant en quête de nouvelles à sensation
Celles-ci cependant ne font pas défaut. Nous avons
bien trop à faire, ajoute-t-on, de défendre honnête-
ment Dotre peau depuis le 29 décembre, contre les
ruptures successives des digues badoises, près de
Kirscbgartshauser Hof, mKibelinger Damm,pour
Songer a mitrailler notre prochain.
Bavière, 5 janvier. — A Stadtamhof nouvelle
catastrophe. Üncanot surchargé, contenant 11 per-
sonnes, a chaviré devant la porte de la ville. 5 per-
sonnes seulement ont été sauvées. Les 6 au res ont
péri dans les flots torrentiels. Les cadavres n’ont
pas été repêchés jusqu’à présent.
éboule méat dans le tunnel de ceinture entre la
station du Palais et la station de Vivegnies. — Nous
lisons dans La Meuse :
Un accident, qui aurait pu avoir les plus graves
conséquences, est survenu vendredi dernier, a huit
heures et quelques minutes du soir, sur notre ligne de
ceiuture. Le train de voyageurs de 8 h. 05 venait de
quitter la station de Liége-Vivegnies pour les Guille-
mins, lorsqu’au moment précis de son passage sous le
jardin des sœurs, près des Carmélites* entre les deux
tunnels, dans une tranchée de 12 mètres de longueur,
et d’une hauteur de plus de 15 mètres, un éboulement
formidable se produisit et ensevelit la machine et sou
tender.
La machine fut jetée hors des rails et du même coup
le train s’arrêta 8t le service fut complètement inter-
rompu sur les deux voies. Uu train de secours partit
des Guillemins emportant quelques fonctionnaires et.
sur la réquisition de M. Brouet, chef de section de la
ligne, l'artillerie fut mise sur pied pour procéder au
déblaîment.
Le colonel du 7° d’artillerie et les officiers ont mis
une grâce parfaite et leurs hommes beaucoup de zèle
à opérer cette rude besogDe. Tout la nuit de vendredi
à samedi et hier pendant toute la journée, les artil-
leurs ont travaille sous la direction de M. l’ingénieur
Brouet en vue de rétablir la circulation. Les troupes
de ligne ont aussi prêté leur utile concours.
Nous aimons à louer l’activité avec laquelle les me-
sures ont été ordonnées et mises à exécution en cette
circonstance,tant parle service militaire de notre gar-
nison, dont plusieurs officiers ont payé de leur per-
sonne, que par celui du chemin de fer.
Aucun malheur n’est à déplorer, mais les dépenses
de réfection seront considérables. Une partie du jar-
din des sœurs est entraînée sur la voie.
Ce matin, nos braves troupiers continuent les tra-
vaux de déblaîment. On ignore toujours quand la cir-
culation pourra être rétablie.
A ce propos, i’avis suivant vient d’être publié :
Par suite d’éboulements provoqués par les pluies,
la circulation des trains est interrompue entre les
stations de Liége-Palais et de Liége-Vivegnis.
A partir de ce jour et jusqu’à nouvel ordre, les voya-
geurs et les marchandises pour Liége-Vivegnis et au-
delà seront, en conséquence, dirigés par Ans et Liers,
avec application des tarifs en vigueur par cette route.
Liège, le 6 janvier 1883.
Eoeux disparitions sont en ce moment l’objet de
nombreux commentaires à Tonrnai.
La première est celle du concierge de l’évêque, le
sieur Théophile Devos, âgé de 40 ans.
Devos a quitté l’évêché mardi dernier pour aller re-
mettre des émoluments à différents membres du cler-
gé ; vers le soir, il se trouvait dans le qurtier de Ste-
Marguerite, à 8 1/2 heures, en effet, il est entré, pour
boire une goutte, dans un estaminet du vieux Marché
aux Vaches, la Descente des Lillois. De là, il s’est
rendu chez uu vicaire habitant une maison voisine, il
est sorti quelques minutes après et depuis lors on ne
l’a plus revü.Ôn ignore absolument ce qu’il est devenu.
Il devait.être porteur de sept à huit cents francs, pro-
venant tant des sommes qu’il était chargé de remettre
que de son argent à lui.
On a annoncé que le cadavre de Devos avait été re-
trouvé dans une carrière ou dans un terrain vague à
Allain : c’est complètement inexact; aucun cadavre
n’a été trouvé dans nos environs. Malgré une enquête
activement menée, nul indice n’a été recueilli encore,
et on ne sait si le concierge de l’évêché a été victime
d’un accident on d’un crime.
L’autre disparition est celle d’un ouvrier cordonnier
habitant réduit des Dominicains, nommé H Despret,
âgé de 35 ans. Lui aussi a disparu le2 janvier : il a
quitté sa maison vers 10 h. du soir, en disant qu’il
aux conjectures
P. S. — D’après de nouveaux renseignements, le
concierge de l’évêché aurait été vu a une heure avan-
cée de la soirée dans plusieurs estaminets de la ville.
Y a-t-il crime ou accident ? On penche pour cette der-
nière hypothèse, et on commence à croire que Théo-
phile Devos a dû trouver la mort dans l’Escaut. Mais
les indices font encore défaut. (Economie).
une surprise. — Une jeune artiste lyrique de talent,
M118 Suzanne Delprato, a éprouvé hier une des plus
désagréables surprises.
Elle était allée donner à Amiens une représentation
de l'Africaine, et ne devait revenir à Paris, hier, qu’à
onze heures du matin. Mue par un pressentiment sin-
gulier, elle quitta Amiens aussitôt après ie spectacle
et rentra par un train de nuit : à cinq heures du ma-
tin, elle arrivait chez elle, 35, rue Rochechonart.
Quelle ne fut pas sa surprisé, en ouvrant sa porte,
de voir deux hommes occupés à faire des paquets de
ses costumes, de son linge, de son argenterie !
Elle pénètre dans sa chambre : dans son propre lit,
sa domestique était couchée, non pas seule, mais avec
un troisième larron.
M116 Delprato fut d’abord tellement abasourdie qu’elle
ne put articuler un mot ni jeter un cri. Mais, on ie
com prend, son apparition avait suffi pour jeter l’alarme
dans le camp des voleurs : tous décampèrent, deux
d’entre eux emportant le plus de paquets qu’ils pou-
vaient et sans oublier l’argenterie ; quant au monsieur
couché, il ne se préoccupa que de réunir le plus qu’il
put de ses vêtements et rejoignit ses camarades à demi-
nu. L’infortunée soubrette, elle, n’osa pas affronter la
fuite dans son costume ultra-léger, et fut réduite à se
blottir entre les draps.
Mais M11* Delprato était revenue peu à peu de son
ahurissement ; elle cria, les voisins se levèrent, le
concierge accourut, les gardiens de la paix montèrent,
et il fut constaté qu’en échange de plusieurs riches
costumes et d’une superbe boîte d’argenterie emportés
par les voleurs, ceux-ci avaient laissé leurs trois cha-
peaux.
C’était peu et c’est beaucoup, car cela pourra servir
à les faire reconnaître.
Il a été constaté en outre que ces drôles s’étaient
installés dès la veille dans la maison et y avaient fait
ri paille : le couvert était encore mis pour quatre per-
sonnes.
M. Nadaud, commissaire de police, ayant été infor-
mé de ces faits, a mis aussitôt la domestique en état
d’arrestation et a ouvert une enquête.
M118 Delprato nous a apporté hier une petite cuiller,
seul débris que les malfaiteurs lui aient laissé d’une
argenterie évaluée à 2 mille francs, et à laquelle elle
tenait d’autant plus qu’elle lui avait été offerte en ca-
deau a la suite d’une de ses campagnes artistiques en
Amérique.
Cette argenterie, d’un riche et original travail et fi-
nement guillochée,est marquée des lettres S. D.Peut-
être ces détails mettront-ils quelque orfèvre, ou même
quelque brocanteur,sur les traces des coquins qui l’ont
dérobée. (Figaro.)
un vol. — Un carnet de chèques avait été volé il y
a quelque temps dans un grand établissement finan-
cier; mais, comme l’on ne s’en était pas immédiatement
aperçu, le voleur sut en profiter pour en tirer parti.
Il y a quelques jours, une femme élégamment vêtue
se présentait dans un grand magasin de nouveautés,
et, s’adressant à un des caissiers, elle demandait s’il
lui serait possible d’accepter en paiement, en lui te-
nant compte du surplus, un chèque de 6,000 fr. qu’elle
lui présentait.
Le caissier lui répondit que la maison n’avait pas
l’habitude de traiter pareille affaire, mais que cepen-
dant, pour cette fois, il allait faire le nécessaire, c’est-
à-dire qu’il allait, pendant qu’elle choisirait les objets
dont elle avait besoin, envoyer toucher le chèque
La femme accepta, mais ne revint pas.
Le chèque présenté â l’administration financière,
reconnu faux, fut saisi, et trois jours après, â la
grande stupéfaction de cette administration, elle ap-
prenait que. sur un ordre télégraphique du directeur
de Paris, le directeur de la succursale d’Orléans avait
payé au porteur un chèque de 6,000 francs.
Une enquête fut aussitôt commencée, et c’est ainsi
que l’on parvint à découvrir qu’un livre de chèques
avait été volé.
Le voleur pendant cette enquête ne perdait pas son
temps Ayant parfaitement réussi à Orléans, il s’em-
pressait de tenter la même opération dans d’autres
villes, et en dernier lieu à Poitiers, en se œrvant tou-
jours du même système, c’est-à dire uu ordre télégra
phique du directeur de Paris.
Des ordres ont été envoyés à toutes les succursales
pour faire arrêter toute personne qui présenterait un
chèque du carnet volé, et dont on a donné les numéros
etM.Clément.commissaireaux délégations j udiciaires,
a été chargé de l’instruction de cette affaire à Paris
où tont fait supposer que se trouve le coupable.
terrible accident. — Ou lit dans la Journal de
Genève du 4 janvier : « Mardi soir, un peu après onze
heures, alors que le train de voyageurs qui arrive à
Genève à minuit douze venait de passer le petit tunnel
du tort de l’Ecluse, le vieux gardien de la voie rentrait
«ans sa cabane, pensant prendre quelque repos, le
premier train attendu (un train de marchandises venant
du côté de Bellegardo) ne devant pas arriver avant
une heure. Bientôt il sentit sa cabane osciller, et, tout
en criant : « Qui donc se permet de pousser ma mai-
son ? » il saisit ses pétards d’alarme et s’élança sur la
voie. Celui-là,disait un habitant du pays, c’est un pays,
c’est un vieux, mais vif et «jamais bu. » Aussi, se
rendant rapidement compte de ce qui se passait,il prit
sa course du côté de Bellegarde et plaçant ses pétards
sur les rails, et réussit à arrêter le tram.
C’est grâce à sa vigilance qu’un grand malheur a été
évité. Ce qui se passait, c’était un glissement de la voie
dans le Rhône et un éboulement des masses de terre
qui la dominent en cet endroit. A minuit, près de 200
mètres da la voie étaient enlevés et les éboulements
continuaient. En cet endroit, le Rhône est fort res-
serré ; d’un côté parle dernier contrefort du Jura, au
sommet duquel s’élève le fort de l’Ecluse supérieur,
relié au fort d’en bas par 1200 marches taillées dans
l’intérieur de la montagne ; sur l’autre rive c’est le
Vuache qui tombe presque à pic dans le fleuve et sur
le flanc duquel passe le chemin de fer de Bellegarde à
Evian. A une centaine de pas en amont du fort en bas,
le chemin de fer passait sur un pont avant de s’enga-
ger dans un petit tunnel de 89 mètres environ qui pré-
cède le grand tunnel du Credo
A 4 1/2 heures du matin, la grande masse qui sur
plombait le tunnel s’est écroulée avec un sourd fracas
et, tombant dans la Rhône, a complètement obstrué
son cours. Le fleuve, arrêté dans sa course, s’est élevé
avec rapidité et le3 eaux, refluant en amont, ont en
vahi les greniers des moulins Duret, situés à 1 kilo
mètre plu» haut; la gare de Collonges a été inondée et
la crue s’est fait sentir jusqu’à Chancy. Au-dessous du
barrage formé par réboulement, le lit du fleuve se
■ idait, et pendant une demi-heure s’est montré pres-
que â sec. Heureusement les eaux se sont frayé un
passage et, à 10 heures, elles coulaient librement. A
midi, le tunnel lui-même s’est effrondré avec un bruit
qui a été entendu â bien des kilomètres à la ronde, et
les éboulements ont recommencé, si l’on peut dire
qu'ils aient cessé an instant.
Les hop-bitters ont rendu sobres des individus com-
plètement épuisés par l’intempérance. — Lisez l’ar;-
nonee. 207
Les théâtres et les arts à Bruxelles.
(corresptmaance particulière du Précukskur.)
Bruxelles, 7 janvier.
La petite Belgique ne s’est jamais montrée indif-
férente aux infortunes de ses voisins petits et
grands. Quand, il y a bien des années déjà, les Pays-
Bas furent envahis par les eaux, nos principales
villes se donnèrent la main pour venir en aide à nos
frères néerlandais. Le regretté Jourdan, de sa voix
sympathique, entonna l’hymne composé pour la
circonstance :
Aux inondés, frères, portez secours !
Car le flot monte, monte toujours.
Plus tard, les blessés du champ de bataille trou-
vèrent chez nous des soins affectueux. Depuis plu-
sieurs mois, la persistance des pluies a causé de
nouveaux désastres. L’Italie, l’Autriche, l’Alle-
magne ont été tour à tour éprouvées. Nos popula-
tions ont répondu avec empressement aux appels
de la bienfaisance. Les provinces rhénanes ont par-
ticulièrement souffert ; les vallées les plus riches
et les villes avoisinantes ont été dévastées; les
pertes subies sont énormes. Pour fournir à !a capi-
tale l’occasion de eompâtir à ces infortunes, une
représentation de gala a été organisée au théâtre
de la Monnaie, sous le patronage de la diplomatie.
C’est hier que cette belle fête a eu fieu. On jouait
un acte de la Dame Blanche, la Fête au Village
voisin et les Sorrentines, le ballet de Sfcoumon.
L’aspect delà salle . tait d’un éclat exceptionnel.
La toilette de bal dominait à toutes les premières
places ; les premières loges étaient occupées par
les ministres accrédités auprès de la cour de Bru-
xelles, par les ministres à portefeuille et par des
dame3 du monde officiel. A neuf heures, LL. MM.
le Roi et la Reine, LL. AA. RR. le comte et ia
comtesse de Flandre ont pris place dans la loge
royale,tandis quel’orchestre jouait la brabançonne.
La loge d’avant-scène. faisant face à la loge royale,
était occupée par M. Buis,bourgmestre de Bruxel-
les et par les.meinbres du collège échevinal. La
Fête au village voisin a été le succès de la soirée.
A diverses reprises LL. MM. qui paraissaient goû-
ter la pièce, ont donné le signal des applaudisse-
ments. Le prix des premières places ayant été fixé
à quinze francs la recette a été fructueuse; elle
s’élève à vingt mille francs environ.
Ce prix de quinze francs a été adopté également
pour les représentations des œuvres de Wagner.
On recevra, à parler de lundi, les abonnements
pour la série d'abord, pour les représentations sé-
parées ensuite. Chaque soirée comportera, paraît-
il, quatre ou cinq heures de musique. Tous les
allait acheter des clous rua St-Jacqués. Dépuis lors,on ; amateurs de musique sont loin d’être d’enthou
récitatifs. L’exécution, sans avoir l’ampleur de
celles de Bayreuth, sera satisfaisante et la mise en
scène aura l’originalité voulue.
La première du Méphisto de Boïto n’aura déci-
dément pas lieu avant le 15. Toutes les places sont
prises et elles ont même été vivement disputées.
Rien n’a été changé d’ailleurs à l’usage ; les per-
sonnes qui se sont présentées au bureau de location
ont reçu cette réponse stéréotypée; toutes les pre-
mières loges, toutes les stalles sont prises. On ne
sait vraiment plus à quel saint se vouer ; et se
vouer au directeur c’est se vouer au diable. Au
dernier moment, nous verrons, de nouveau, les
spéculateurs offrir des parquets à vingt-cinq francs
et des stalles à trente-cinq.
Dans le domaine de la peinture, j’ai à vous signa-
ler l’exposition de L’Essor. C’est la VIIe et elle est
de beaucoup supérieure aux précédentes. Elle com-
prend 234 numéros et occupe les deux stalles du
Palais des Beaux-Arts où les œuvres de M. Ve-
reschagin ont reçu l’hospitalité.
Le catalogue mentionne en ces termes le but du
Cercle organisateur :
« L’Essor a pour but de faciliter à ses membres
» les premiers pas dans la carrière artistique.
» Les membres de ce Cercle ne sont pas tous des
» débutants, mais tous y ont débuté. »
En effet, tout un panneau de la seconde salie est
rempli parles œuvres de M. Léon Herbo, uu expo-
sant qui compte déjà de nombreux succès dans les
expositions triennales. Son talent est incontestable
mais il a une facilité dont il abuse et qui ne s’allie
pas toujours à la distinction. De ses cinq portraits-
d’enfants, celui de la fillette est le meilleur, le
moins bruyant et le plus étudié. Les autres sont
dans des notes criardes qui attirent sans attacher.
La Psyché est d’un maniérisme étonnant chez un
artiste de la jeune écoie. M. Herbo ferait mieux,
s’il visait moins à l’effet, la conscience et la vertu
essentielles du peintre.
Le débutant dont on discute le plus les œuvres
est un jeune artiste de 24 ans, M. Léon Frédéric.
Malgré sa jeunesse,ses marchands de craie (à midi),
faisant la sieste ou prenant leur repas dans les
prairies de Vilvorde,témoignent d’une science éton-
nante. Le groupe de l’avant-plan, le vieillard en
prière, le jeune garçon et ia jeune fille, est d’une
robuste coloration que ferait mieux valoir encore
un paysage moins lourd et un ciel plus transparent.
La tonalité générale est grise, un peu sourde, les
verts manquent de vigueur ; les poses sont prises
sur nature,l’expression des traits fatiguée et triste,
d’un caractère impressionnant, la perspective bien
rendue. Que M. Frédéric s’inspire moins des maîtres
français, dont il n’a pas ie tempérament, et il ne
tardera pas à se faire une belle place au soleil. Dans
ses marchands de craie (le matin), l’homme qui
chemine d’un pas pesant est d’une qualité de ton
remarquablement fine.
Jardinage, de M Baldauf est d’une louable sin-
cérité. Il y a là plus qu’une promesse. Dans cette
voie, les progrès de l’artiste seront rapides mais
qu’il s’efforce de s’y maintenir et qu’il se défie des
influences d’école.
Il y a également des qualités d’originalité dans
les études de M. Khnopiï, un dessin ferme et un co-
loris savoureux dans les Mangeurs de moules et
dans la tête d’étude de M. La Boulaye, de la vi-
gueur dans le paysage de la Semois à Conques de
M. Hamesse, dont le ciel malheureusement écrase
l’avant-plan. M. Goethals expose une série d’inté-
ressants croquis pris à Capri, M. Degreef de jolies
vues d’Auderghem, M. Halkettdes Joueuses d’Os-
selets, élégamment dessinées.
Dans l'ensemble cette exposition accuse de bonnes
tendances et des études sérieuses. Il sortira de ce
noyau de jeunes, des peintres de talent qui feront
honneur à l’art belge.
Oiroulfiue judici»ire.
cour d’assises des Bouches-du-Rhône. — Un garde-
forestier tué par une machine infernale. — La Cour
d’assises des Bouchss-du-Rhôue va juger mardi un
procès des plus étranges : il s’agit d’un garde forestier
tué par une sorte de machina infernale dans les bois de
Peyrolles, arrondissement d’Aix.
Le 12 juillet dernier, vers midi, le garde Saget, en
tournée de forêt, se dirigeait v-ts une petite cabane
abandonnée où il comptait, suivant son habitude, dé-
jeûner et se reposer. Saget prit dans une touffe de
chênes verts la clef de la cabane, mais à peine la porto
avait-elle tourué sur elle-même que le malheureux
garde tomba foudroyé
Saget avait été atteint de deux balles au cœur, et
pris pour ainsi dire au piège, car c'est lui même qui
avait fait jouer, en ouvrant la porte, le ressort de ia
machine infernale qui avait été disposée par ses assas-
sins.
Voici, au surplus, la description de l’appareil :
La cabane du bois de Peyrolles sa compose de deux
petites pièces; on pénètre de la première daDs la .se-
conde, qui est plus élevée, par une sorte d’escalier
taillé dans le rocher. Dans l’angle du tond de la pre-
mière pièce, à gauche, se trouve une petite cheminée,
un escabeau; à côté de cet escabeau, une sorte de table
composée d’une large pierre qui repose sur un tronc
d’arbre à trois branches
C’est sur cette p'ate-forme qu’avait, été fixé un canon
gauche de vieux fusil de chasse, dévissé et sans chien;
à côté de ce vieux canon de fusil,un pistolet sans crosse,
mais pourvu d ■ son chien et placé si prés du fusil que
le chien, en s’abattant, devait amener en même temps
l’explosion des deux armes, chargées l’une et l’aut.te
jusqu’à la gueule. Quatre bandes de cuir assujettis-
saient fortement le tusil et le pistolet sur la table de
pierre.
Mais, sans doute, l’organisateur du guet-apens s’é-
tait aperçu que les deux canons, couchés hori-
zontalement, enverraient trop bas la double dé-
charge, et il les avait légèrement relevés avec de
petites pierres, placées entre la table et l’extrémité
antérieure du fus -1 et du pistolet... Le tout était dissi-
mulé sous une brassée de branches de lilas avec leur
feuillage.
Un bâton de bois de lilas, d'une longueur d’un métro
et demi environ, appuyait d’un côté sur la gâchette du
pistolet, et était fixé a l’autre extrémité, par une forte
pointe, sur une vieille ruche à miel.
Un second bâton était attaché par des ficelles au
premier, qu’il venait rejoindre perpendiculairement.
L’antre extrémité de ce bâton aboutissait presqu’à la
porte.
Pour peu qu’on ouvrît la porte un peu grande, le
battant allait heurter ce dernier bâton, l’impulsion s<>
communiquait au premier, et le contre-coup faisait
jouer le chien du vieux pistolet qui, en s’abattant,
enflammait également la poudre du fusil Celui qui
entrait était tué raide. C’est ce qui arriva au malheu-
reux garde forestier.
Les soupçons se portèrent, et ils devaient naturelle-
ment se porter sur deux individus qui avaient eu
maille à partir avec la victime : Clément, père et son
fils Augustin, deux braconniers que Ssget avait fait
récemment condamner pour vol.
Le père Clément avait tenu les propos les plus signi
ficatifs :
— Je te tendrai un piège, avait il dit un jour au
garde forestier.
Et le fils avait ajouté, en montrant son fusil de
chasse :
— En voici un qui tuera Saget !
Quand Clément père apprit la fin tragique du mal-
heureux garde :
— S’il n’avait pas servi de faux témoin, dit-il philo-
sophiquement, ça ne lui serait pas arrivé.
Clément père et Aug.Clément ôtaient donc détenus à
la prison d’Aix quand on apprit que le second fils de
la victime, Joseph Clément, berger dans un village
assez éloigné,avait essayé de se suicider. Joseph s’éfait
manqué, mais,avant de commettre sa tentative,il avait
écrit au maire desa commune pour se dénoncer comme
l’unique auteur de l'assassinat du bois de Peyrolles.
Lejeune homme a été soigné, guéri et aujourd’hui
il persiste encore à s’accuser seul, en disculpant avec
une grande énergie son frère et son père.
L’accusation soutient, cependant que Joseph Clément
n’a été que leur instrument, car lui n’avait pas de motif
de haine contre le garde : elle soutient aussi que son
frère et son père ont dû l’assister dans la préparation
du crime, car le jeune homme n’aurait pu, à lui seul,
fabriquer et disposer un appareil aussi compliqué que
celui qui a donné la mort à la victime.
M8 Georges Lachaud. qui va défendre Joseph Clé-
ment devant la Cour d’assises des Bouebes-du-Rhône,
plaidera, paraît il, quelejeune homme est tout à fait
innocent, qu'il n’a pu matériellement se rendre dars le
bois de Peyrolles et tout agencer comme il le raconte,
qu’il se sacrifie pour son père et son frère.
et avait été employé au ministère de l’intérieur sous le
gouvernement des Pays-Bas.
Après avoir été secrétaire au gouvernement provi-
soire. il était, à t’arrivée du Roi, passé au cabinet de
sa Majesté en qualité de secrétaire adjoint. Lorsque
M. Van Praet fut nommé ministre de la maison du roi
il le remplaça comme secrétaire et a conservé cette
qualité jusqu’aujourd’hui. Il était commandeur de l’or-
dre de Léopold et décoré de plusieurs ordres étrangers
U est mort presque subitement d’une congestion pul-
monaire.
Le sculpteur Clésinger, qui avait été pris d’une in-
disposition mercredi dernier a succombé avant-hier à
Paris, vers deux heures et demie.
Tout avait été fait pour conjurer un mal qui,d’abord
peu inquiétant, s'était aggravé en quelques heures
d une façon foudroyante.
Les soins dont il a été entouré n’ont pu triompher
des complications imprévues. Cette mort est une
grande perte pour l’art français, dont Clésinger était
une des illustrations les plus éminentes.
Il meurt au moment où il achevait quatre grandes
statues équestres: Marceau,Hoche, Kléber et Carnot,
qu.il regardait comme le couronnement d’une carrière
si bien remplie.
CunvocafioHis et information».
SOCIÉTÉ COMMERCIALE, INDUSTRIELLE ET MARITIME
— Chambre arbitrale des saindoux et salaisons. —
Mardi 9 janvier 1883, séance obligatoire, à 2 heures de
relevee, dans la grande salle de la Bourse.
ASSOCIATION LIBÉRALE ET CONSTITUTIONNELLE. _
Sous-comité de la 6» section (sud). — Réunion des
membres, vendredi à 9 heures du soir, au local habi-
tuel Café Ducal, Boulevard Léopold.
Sous-comité de la "Ie section. — Réunion des mem-
bres, mardi 9 janvier à 8 heures du soir, au local ha-
bituel a la Taverne du Commerce, coin avenue du
Commerce et rue Ellerman.
Ordre du jour -. Communications diverses.
liberale vLAAMsenE bond de la 78 section. — Réu-
nion des membres, mardi 9 janvier à 8 heures du soir,
au local habituel.
Ordre du jour : Formation du bureau.
Publication» d© mariages.
Il y a promesse de mariage à Anvers entre:
P. Bouchez, ovvrier tapissier, rue du Vallon Vert 24
et H. Jacobs, sans profession, longue rue du Gage h.
F. Van Reet, ouvrier, rue des Saucisses, 8, et M.
Bracke, servante, longue rue de la Chapelle des Bate-
liers, 2.
J. Van Geel, voiturier, marché au Bétail, 17 et A.
Van Wol putte, servante, chaussée de Malines, 199.
A. Mertens, garçon boulanger, rue des Peignes, 100.
et J. Matheussens, servante, rue Van Dyek, 79
J. Van Gilsen, ouvrier, à Lillo, et J. Tiebos, servante
longue rue d’Argile, 64/1.
C. Backes, garçon de café, place Verte, 3, et C. Mor-
rens. sans profession, plac» Verte, 15
J. Versteylen, ouvrier à Berchem, et J. Patroons
ouvrière id., rue Madeleine, 28.
F Lauwers, boutiquier, longue rue des Images, 253.
et M. Janssens, sans profession, rue de l’Eglise, 70.
C. Van Cauteren, jardinier, rue de la Fraternité, 31
et J. Sebrechts, jardinière, rue Ballaer, 6.
A. Cooien, surveillant, à Panheel, et M. Pauly, ser-
vante, rue de ia Pépinière, 3.
L. Grewel, diamantaire, rue Floris, 4, et E. Con-
greve. sans profession, rue Willems, 1.
R. Deeoene, douanier, à Stabroeck, et A. Van Eeck-
boven, couturière, rue du Caillou, 23.
A. Brand, serrurier, rempart du Lombard. 35 et
M. Van Dyk, sans profession, ruades Pélérins, 23.
A. Vandenrhyn, ouvrier, rue Lozane, 159, et A. Koe-
neD, ouvrière, même maison.
M. Windelinekx, négociant, avenue du Commerce,
209. et M. Verhoeven, sans profession, avenue de*
Arts, 148.
C. Naulaers, ouvrier, ruedu Chaperon, 49, et E Vao
der Aa, sans profession, ruelle St-Jean, 4.
J. Van der Heyden, vitrier, rueHocbstetters. 22,et
C. Bouweus, sans profession, rue des Tonneliers, 19
F. Dejongh, ouvrier, Vieux Marché au Blé, 16, et J.
Mattheyssens, tailleuse, rue Haute, 3.
P. Bosmans, cordonnier, Allée des Beggards, 8. et J.
Clauwens, giletiêre, rue de l’Etal, 4.
L. Laporte, sans profession, rue Dahlia, 28, et M. De
Bruyn, sans profession, même maison.
J. Vanden Broeck boulanger, rue do l’Offrande,3, et
A. Pauwels. sans prof., rue Dambrugge, 3.
G. Sanders, capitaine d’artillerie, rue Simons, 22, et
E. Jacobs, sans prof, rue Van Lerius, 1.
J. Van Diependael, cigarier, longue rue du Sable, 60,
et S. Joli, couturière, rue Coens, 5.
M. Van Nyverseel, cigarier, rue des Gueux, 14, et
F. Maxi, cigarière,même maison.
L. Colders, employé au chemin de fer, marché aux
Chevaux, 111, et M. Vangoetbem, ouvrière, même
maison.
P. Rutsaert, ouvrier, rue Stockmans, 4 et A. Vanden
Broele, ouvrière, même maison.
H. Van Riet, matelot, à Moerzeke et Cl. De Grouve,
servante, rue du Couven-, 131.
P. Van Acker, ouvrier, à Wynkel et M. Coomans,
ouvrière, rue de la Ferme, 5.
J. Cassaer, ouvrier, rue des Poires, 18 et E. Grouls,
repasseuse, rue des Poires, 33.
J. Matteeusen, ouvrier, rue de la Tulipe et J. Van
Horenbeeck, ouvrière, même maison.
J. Goosen, magasinier, longue rue de l'Evêque, 21
et M. Vanden Berg, servante, place de Meir, 40.
Bniletio météorologique.
Observatoire de Paris.
Pressions : 770 rivage mer du Nord ; 76^ irianda m
France; 760 Golfe de Gascogne. ‘
Vent S.E violent Valencia fort entrée Manche fai-
ble et varié ailleurs.
Bulletin télégraphique.
Londres, 8 janvier.
Sir Andrew Clarke, médecin de M. Gladstone, a
déclaré que 1 honorable president du cabinet était
souffrant à la suite d’excès de travail et avait be-
soin de repos.
En conséquence, M. Gladstone a dû renoncer k
faire sa visite à ses électeurs du Midlotbian.
Rome, 8 janvier.
La « Société des droits de l’homme » a tenté hier
d’irnugurer uu nouveau buste à Oberdank.
La police a dispersé la reunion, saisi le buste et
ies pacards. Vingt-cinq arrestations ont été faites.
La ville est parfaitement calme.
Marseille, 8 janvier.
Deux placards manuscriis, portant les mots sui-
vants, écrits en italien: « Mort à lEmpereur
» d'Autriche, bourreau de l’Autriche, assassin de
» Ob-rdank. Nous nous vengerons » et signé « Les
Italiens « ont été affiché?, cette nuit de chaque
côté de a porte du consulat autrichien. La police
ies a fait enlever dans la matinée.
WécroJogie.
Samedi dernier à 11 heures ont eu lieu ies ob
sèques de M. Jacques Storms, un des denvers
agents do change nommés antérieurement à la lui
de 1867, l’un des plus actifs et des plus sympathi-
ques de notre pfece. Une foule considé -àble s’est
rendue à la maison mortuaire. Nous avons remar-
qué M. L. de Wael, bourgmestre, le général Mar-
son , une députation nombreuse des agents de
change, la commission de la Bourse, en corps ;
tous les banquiers et un grand nombre de nota-
bilités.
L’église St Laurent, où les funérailles ont été
célébrées, était comble, tant était grand le nombre
d’amis qui avaient tenu à rendre les derniers de-
voirs au défunt.
On annonce la mort de M. le baron Henri d’Anethan,
frère de M. le baron d’Anethan, ministre d’Etat et
sénateur.
Bulletin de la Bourse,
Anvers, 8 jsmvies*. — 2 1/4 heures. —
Un peu plus d’animation aujourd’hui, sur la fermeté
des cours de Paris. Cependant la démission du minis-
tère Espagnol pèsesur tes coursde la dette Extérieure,
qui est fort offerte à 62, n’ayant acheteurs qu’à 611/2
L Egyptienne en hausse à 360 et 360 1/4, le Turc ru
meilleure tendance â 117/8 A en liquidation. 12 au
comptant. ’ “u
On recherche assez les Métalliques qui se traitent à
63 1/2 et 63 5/8.
Beaucoup de demande de 3 p. c. Portugais t 52 5/16
Les fonds Belges invariables. '
Les Anvers 1874 sont en avance à 98 1/2 à 98 3/4 L »
1882 bien tenus aux mêmes prix. '
Bêpêches têlégruphiquea.
BRUXELLES, 8 janv. — Cour* d’ouverture. — Métal-
lique* :_Turc* 11.95 à —; Espagn. nouv. 615/G '
i Turc* —. — à
PARIS, 8 janv
Rente 3 0/8.. 79 12
» 5 0/0...
Cour» d’ouverture.
Lombard.______
Esp. ext. 1 0/0.
» 4 0/0......
IUli0,rente5O/O
Russe orient.
Turcs 5 0/0...
Lots Turcs....
Mobilier Esp...
Ch.de fer Autr.
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lt 97
545/8
300 —
LONDRE8, 8 janv.
Consolid. angl.i 1013/8
5/20 b. Ara. 1885 — -
Emp. Turc 5 0/0 113,4
Bmique OUom. 193/8
Otttom. 1869... 127/8
Espagnols 4 0/01 611/2
Italien* 5 0/0... 863/4
Emprunt 1871.. — —
Argentine 60,0.! 983/8
4 0/0 Américain 123 —
2280 —
- Cour# d’ouverture.
Pérou../.......
Âut. rente or.,
pap.
Varna. ...
Hongr. rente or
50/ü Russe 1873.
Egypt., unifié.
Mexic. (5!)...
» I64|...
Uruguay 1871..
7 3/8
715/8-
82 l/fÿ
711/4
24 1/4
113/4
BERLIN, 8 janv. —.iCour# d’ouverture.
Aut. rente pap.l 65 —
» arg. 66--
» or.. 8150
Lot* autr.l8ôû. 120 —
Orèd.mob.aut.i 504 £0
Ch. def. autr..
» Lomb.
Italien 5 0/o_
Soc. command.
Forg.de Laura.
570 50-
234 ~
88 10
190 -
125 75
VIENNE, 8 janv. — Cour* d’ouvertur*.
Aut. rente pap.l 76 90
Cred.mob.Àut.l 286 -
j Ch. de fer Aut. | 333
Napoléons d’or.) 9 .
MADRID, 6 janv. — 1 c/0 Kipagnol Intérieur----------
4 0,0 Espagn. —
Crédit mob. fr
Autr. rente or
527 —
615/8
87 70 |