Full text |
IL© Précurseur
Cet observateur judicieux a eu aussi ses mauvais jours en
ébutant : mais ayant remarqué que. ses coins se brisaient
toujours de la circonférence au centre, comme une rondelle
de.bois vert que l'on fait séeher trop vite.il comprit de suite
que ces accidents provenaient de ce que la pièce dilatée par
Ischaleur, se trouvant refroid ie dans sa périphérie avant da
l'être au centre, le cercle refroidi faisait da vains efforts pour
comprimer le centre encore rouge, et par conséquent plus
dilaté, plus gros qu'il ne doit être.
On ne peut se faire une idee de l'effort fait par la périphé-
rie pour comprimer le noyau : nous sommes surpris qu'il
échappe un seul coin au régime de la trempe ordinaire, ou
u'ils.ne se brisent pas au premier choc comme la larme ba-
tavique. qui se trouve dans un état de contraction analogue
quoiqu'inverse ; contraction que l’on aperçoit en grand dam
le» rooes de locomotives, dont on a placé les bandages trop
chsuds sur la circonférence.
M. Galle a remédié d'une manière fort simple è ce grave
défaut, aussi est-il le seul qui ne recule pas devant les raé-
diilles d'un grand module.
Voici son procédé :
Il place le coin destifié A la trempe au centre d'une ron-
delle de fer de même hauteur, en ménageant entre la ron-
delle et le coin, l'espace d'un centimètre environ ; cet espace.
Il le remplit d'argile qu'il entasse fortement au marteau En
cet étal, il trempe la pièce en paquet pour éviter .l'action du
soufre.
Voici ce qui se passe à la trempe :
Le cercle d'argile préserve du contact de l'eau la circonfé-
rence, qui se refroidit en dernier lieu, et tandis que les deux
listes sont fortement durcies, la circonférence ne l est pas ou
très peu. ce qui est indifférent dans un coin de monnaie.
Il est bien entendu que ce procédé, applicable a beaucoup
de cas. ne l’est cependant pas aux cylindres de laminoirs,
dont ia circonférence seule a besoin de dureté.
Trempe au canon.
Pourobtenir des forets, des fraises et des burins réunissant
la dureté A ia résistance sans déviation aucune, on exposant
nous a révélé la méthode suivante dont il use depuis 15 ans
avec pleiu succès; il met dans un canon de pistolet tous ses
petits outils et coule par-dessus tout cela du métal de d'Arcet
(I), il ferme l’embouchure avec un tampon de fer ou d'argile
61 opère sur ce canon comme s’il s'agissait de le tremper lui-
même. L'action du froid produite au moment de l'immersion,
te trouvant retardée par l'enveloppe métallique, n’agit, pour
ainsi dire, que de seconde main, sur les pièces soumises
à l'expérience.
Çes pièces à l’abri de l'action du soufre, de l'air et des gaz.
n’épouvent aucune de ces déviations auxquelles les pièces
trempées directement et saisies par un refroidissement aubit
tont toujours sujettes Nos industriels ne doivent point laisser
passer, sans le retenir, un procédé propre A remédiera un
défaut qui a ruiné plus d'une entreprise.
Pour retirer les petite» pièces du tube, il suffit de le placer
dan» l’eau bbotfiâifite. Le métal de d'Arcet se fond, et le con-
tenu du canon est ve.rsédans l'eau; on en retire alors les petits
forgts qui ont reçu par le seul fait du contact du métal fondu
1 la température du l’eau bouillante, le recuit nécessaire.
Nous croyons a la possibilité de tremper ainsi les lames
femelles des tondeuses et une foule de pièces précieuses qu'il
faut empêcher atout prix de se déjelcr
Celte méthode a surtout l'avantage de donner une grande
uniformité A la trempe, chose presqu'impossible pour les piè-
ces longues qu'il est très rare de pouvoir chauffer également
au feu direct.
L’ingénieux membre de l’Institut, dont nous avons déjà
parlé, fait aussi tous ses efforts pour répandre la trempe au
plomb fondu, parce que, dit il, on peut évaluer exactement
au pyromètre la chaleur du plomb ou de l’étain dont la tem-
pérature est promptement mise en équilibre avec la pièce
qu'on y plonge; le degré convenable une fois reconnu, ou ne
peut plus se tromper
Il en est qui prennent pour règle le degré de fusion du
plomb, en y plaçant leur pièce au moment où le lingot n'est
encore fondu qu'à moitié ; [nais cette température est souvent
trop basse.
Nous regardons la chauffe au plomb fondu comme très fa-
vorable a la fabrication des rasoirs et de la coutellerie en
général, à cause de son uniformité.
Le capitaine Belleurgey (2). un despius ingénieux inven-
teurs que nous connaissions, se loue beaucoup delà trempe
dans le mercure comme corps réfrigérant pour les emporte-
pièces.
Un habile et très pauvre ouvrier nommé l'E nseig ne .trempe
le bout de ses burins, en les plantant d'un coup de marteau
daus un bloc de plomb ; il appelle cela sa trempe sèche ; S
trempa même au besoin un outil de fer pur. en l'enfonçant
dam un cuir de semelle ; ce fer y puise suffisamment de car-
bone pour acquérir une certaine dureté à sa surface Le mar-
telage seul exercé sur un ressort d'acier mince, lui communi-
que une espèce de trempe qui suffit dans beaucoup de cas.
Nous ne ne parlerons pas de la trempe en paquet eu à larolée,
qui est la plus anciennement connue de tous les ouvriers, ni
en général de tout ce que nous croyons trop répandu.
On voit qu’il y a de quoi choisir en fait de trempe ; nous
avons noos-même réussi en trempant dans des fruits , et les
horlogers réussissent en chauffant à la chandelle leurs petits
forets qu'ils refroidissent dans le suif, ou même en les agi-
tant dans l'air.
En Amérique on trempe les coins de monnaie sous une
chuted'eau tombant d'une grande élévation. Ce procédé équi-
vaut à celui de M. Galle, puisque le jet frappant sur la face
de I# gravure, celle-ci se refroidit avant la circonférence; car
l'oau rebondit et mouille à peine le cercle extérieur.
Il est, selon nous, une trempe A laquelle oo donnera sans
doute la préférence, quand on aura pris la peine de l'essayer :
c'est la trempe à l air comprimé, dont nous donnerons un
aperçu après avoir parlé de la trempe des ressorts de voiture
Les lames destinées è ces ressorts, après avoir été chauffées
a» rouge cerise dans un four fait exprès (3), sont plongées
dans l'eau; mais il faut leur donner le recuit, ce qui s'opère
de deux manières: la première est d'enduire les lames, d'an
corps gras, et de les présenter au four en les tenant avec une
Pince; on les relire aussitôt que l’huile s'enflamme pour leur
donner la dernière trempe.
La seconde méthode est de les tenir dans le four pendant
do temps que l’ouvrier apprécie par habitude; il a soin de re-
(1) Le métal fusible de d’Arcot est un composé de 8 parties
de bismuth, 5 de plomb et 3 d'étain, fondues ensemble dans
un creuset; ce composé se fond A la température de l’eau
bouillante, ouïe rend bien plus fusible encore en y ajoutant
du mercure.
(2) Nous ne pouvons nous abstenir de raconter ce qui vient
d’arriver à cet inventeur ; placé en garnison à Troyes, en
Champagne, cet officier s'était monté un petit atelier où il
Passait. A exécuter ses ingénieuses conceptions, tout le temps
que ses camarades passaient au café, au théAtre et ailleurs :
tou général, vieux sabreur de l'empire, trouva que le eapi-
laine travailleur donnait un mauvais exemple au corps ; il lui
intima l'ordre de se rendre à Cherbourg et le força a vendre
®es tours et ses étaux. Le pauvre capitaine tremblait d'être
destitué ou puni pour avoir exposé une douzaine d'inventions
dont une seule suffirait pour faire la réputation d'un homme
de génie.
(3) Il n’y a que M. Pauwels à Braxellesqui ail pris la peine
de faire construire un four spécial pour la chauffe des res-
tons. les autres carossiers eonlinuent à se servir de la forge
qui ne peut chauffer également une lame un peu longue, aussi
"*■ Pauwels est-îi renommé A juste titre pour Têxcellénce des
fournitures de voitures qu’il ne cesse tfe faire au chemin de
1er. ............. iOn ......
tourner sa lame en la saisissant par l'aulre bout, dans le but
de lui donner une chaleur uniforme; il la retire alors et se met
A la frotter avec une touche de bois; il ne plonge sa pièce dans
l'eau qu'aprés avoir reronnu le degré de chaleur convenable
d'après la mauière dont le bois fume et se comporte au frot-
tement.
Quand un ouvrier veut essayer le degré de recuit qu’il con-
vient dedouner à cerlainsoutils, degré qui varie selon chaque
espèce d'acier, il procède par des essais ; il décape son outil
après l'avoir trempé au rouge cerise, arrivé au jaune paille,
il essaie, et s’il s'égraine, il le ramine un peu plus près do bleu
jusqu'à ce qu’il ait atteint la résistance désirée ; il conserve
alors cette pièce comme échantillon du recuit à donnerà toute
la partie de même acier qu'il a à sa disposition.
Il y a quelques ouvriers assez habiles pour tremper les ob-
jets polis du premier coup sans les faire revenir.
Us observent I apparition successive des nuances et s’arrê-
tent a i point juste de la chauffe sans le dépasser.
Quoique toutes les couleurs, à l'exception du rouge, ne
soient que superficielles, elles n’en correspondent pas moins
à uo arrangement moléculaire différent, ce dont on s’aper-
çoit en rompant le même barreau d'acier à ses différentes
phases, et en observant la disposition des lamelle» au misc-rds-
cope.
Trempe à l'air.
M. Taitbout de Mnrigny, qui a visité les célébrés fabriques
de Damas, nous a conté que les sabres si réputés de l'Orient,
ceux avec lesquels les Bédouins coupent la tete en cet instant
aux malheureux colons d'Afrique, sont manufacturés avec de
l’acier des Indes (Wootz); la trempe n'a lieu que pendant les
grands vents du nord ; chaque fabrique possède , à cet effet,
deux longues murailles formant un entonnoir dont le sommet
aboutit prés de la forge; une petite planchette recouvre une
fente d'un demi-pouce de large et de quaire pieds de haut
Le sabre chauffé au rouge est subitement présenté a cette
ouverture par laquelle un vent froid se précipite avec impé-
tuosité et dont le souffle suffit pour produire celle admirable
trempe qui donne aux damas la propriété d'entamer profon-
dément nos sabres d’Europe, sans en être émoussés. Une an-
cienne légende turque rapporte qu'unjour un guerrier, pressé
d'avoir une arme pour voler au combat, arracha de la forge
un yatagan tout ronge, et, lançant son cheval au galop et fai-
sant voltiger sa lame au-dessus de sa tête, il lui donna de la
sorte une trempe excellente.
Il s'attacha du merveilleux à cette manière de tremper les
sabres au galop, et les mameluks assez heureux pour en pos-
séder un.se croient certains d'abattre la létedu premier giaour
qu’ils auront à combattre, ce qui les porte a chercher toutes
les occasionsd’essayer la puissance de ce talisman décoilateur.
On conçoit que la méthode turque peut être simplifiée chez
nous; au lieu de murailles-entonnoirs, nous avons l'air com-
primé à plusieurs atmosphères, capable de produire un froid
d'autant plus grand que la compression aura été poussée plus
loin.
Nous avons vu des gouttes de glace se former au cœur de
l’été, autour de ia soupape de sûreté du canon à vent de l'in-
génieur Perrot, dès qu'on s’avisait d'en moui.ler 1rs bords.
D'après les expériences d'un autre de nos amis. M. ThiÏÏo-
rier, l'air comprimé dans sa pompe, à trois capacités, dégage
assez de calorique pour carboniser en pen d’instants le cuir
de ses pistons.
Quand cet air a cédé son calorique aux parois du vase qui
le rontieut et qu'ton le laisse échapper, il reprend, en se dila-
tant. beaucoup de calorique aux corps environnants ; pré-
sentez a ce jet une pièce d'acier chauffée au rouge brun seu-
lement. elle sera trempée au plus dur. sans se déjeter, sous
l'action de l'air, comme elle l'aurait fait aucontacl de l'eau.
Rien ne serait donc plus aisé que de construire un appareil
de trempe d’après ce principe; on croit mêmeque M. Regnier-
Poncelet en possède un pour ses lames femelles qu'il est par-
venu à tremper sans la moindre voilure; cette fabrique est la
première qui ait mis dans le commerce, de l'acier prenant le
dur a l'air; on a long-temps regretté en France qu'elle soit
passée à l'étranger avec le pays de Liège.
On aurait l’avantage avec un jet d'air, de durcir seulement
certains points d’une pièce, par exemple, le bord des trous
ou le centre des crapaudines destinées à recevoir un pignon
ou un pivot, le reste pouvant demeurer tendre.
Nous avon» donné à M. Thillorier le conseil d'essayer la
trempe a l'acide carbonique comprimé par sa méthode; on
sait que le froid produit par son appareil de congélation dé-
passe lOo degrés au-dessous de zéro.
Puisque la plus basse température produit la trempe la
plus dure, que n'est-on pas en droit d'attendre de cette expé-
rience?
Le musée de l'industrie de Bruxelles possède un appareil
de Thillorier. La commission directrice devrait se livrer à de»
essais de ce genre, qui feraient considérablement avancer ce
point important des sciences utiles,
Elle devrait aussi tenter d'introduire, à l’aide d'un robinet
creux un morceau d’acier rougi, dans un vase contenant de
l'acide carbonique liquéfié; il se pourrait qu'une nouvelle
quantité de carbone pur se fixât dans le métal et lui donnât
la dureté du diamant. L’expérience est dangereuse, mais elle
ne doit par arrêter des hommes tant soit peu fanatiques de la
science.
Thillorier leur a ouvert la voie : il fait plus en ce moment,
il a résolu de liquiéfier l'air atmotbpérique ; ses appareils
sont prêts cl il n'est pas homme à reculer devant le danger.
Le roules Français l’a fait chevalier de la légion d hoonear,
après la congélation de l'acide carbonique ; la croix d'officier
l'attend, après la liquéfaction de l'air. JOBARll.
(Extrait du Moniteur belge. — La suite à un prochain a»,)
POLICE CORRECTIONNELLE D’ANVERS.
Audience du 13 janvier.
François Deridder, ouvrier serrurier A Capelle, a été con-
damné du chef de vol à une année de prison et deux ans de
surveillance.
J. B. Monus, de Calmpbout, du chef de sévices, A 50 fr.
d'amende
Qualre.patenlables ont été condamnés A 21 fr. 20 cent, pour
contraventions aux lois et arrêts sur les poids et mesures.
La Chambre de commerce et des fabriques d'Anvers, in-
forme le commerce qu'elle a reçu de M. le ministre de l’inté-
rieur un avis très intéressant relatif au commerce des grains
avec le Levant.
Ce document est déposé nu secrétariat, A l'inspection de
ceux que la chose concerne.
Anvers, le 11 janvier 184Ô, Le secrétaire.
Pabx, Riekcïsens.
par contre beaucoup ralenties depuis nos derniers avis. Les
cafés ont éprouvé plus de demandes, sans que cependant il
en soit résulté quelqu’affaire majeure. Les suckes bruts,
également sortis de leur calme, restent sans variations. Les
cotons toujours délaissés aux cours précédents. Les riz ont
encore fixé l'attention de quelques acheteurs, mais sans
amélioration de prix. Les cuirs s’écoulent toujours rapide-
ment. Les potasses se sont raffermies, quoiqu'avec peu d'af-
faires. Le poivre a provoqué une affaire majeure. Les thés
et tabacs restent calmes, mais saus variation. Les céréales
sont en général fort inactives.
Bots d’Ébénisterie. La vente publique, dont nous avons
parlé, aura lieu le 20 courant et se composera des parties
suivantes: 440 blocs acajou de Cuba et de St.-Donriingue,
I 16 blocs de Palissandre , 60 blocs bois de salin , .35 blocs
cèdre de Havane, une partie de palmier noir et une dito bois
de lettre. Nous n avons du reste appris aucune affaire de gré-
à-gré un peu marquante.
jBois de Teinture. Comme nous le présumions, les ache-
teurs se sont reveillés à la suite des derniers arrivages et des
transactions assez actives en ont été le résultat. Elles s’élè-
vent à environ 140.000 kil Campêche coupe d Espagne,
( comprenant la partie importée par JeanKey.de ia Havane)
dans les prix de U. 5 7/8 à 6 a/s et 3500.0 kil. dito, coupe Hon-
duras, A prix tenu secret- Rien desaillant n'a été signalé dans
les autres espèces, qui néanmoins n'ont pas subi de varialion
notable.
Il a été importé 36000 kil. campêche par Blexlon, de
New-York et I5i)un kil dito par Europa, de Malanzas.
Catao. Contrairement à celle qui l'a précédée, la dernière
huitaine a été stérile en transactions de quelque importance.
Deux ou trois petits lots ont seuls trouvé preneurs a des prix
d'ailleurs soutenus.
Café. La demande s'est montrée un peu plus suivie de-
puis nos avis de ia semaine précédente sans que toutefois les
affaires aieut regagné une certaine activité.
Le St.-Domingue et le Batavia se sont traités à une légère
réduction sur les prix antérieurs, le Brésil est également un
peu plus faible.
Les transactions de la huitaine se bornent à :
300 balles Batavia ordinaire......... de 33
50 » Sumatra vert............. » 28
1200 » St.-Domingue ordinaire ... - » 29 l|4
120 » » blanchâtre........... » 30
400 * Brésil ordinaire......... » 28 1 ’
250 » » verdâtre et blanch,... » 30
à 33 1 [2
29 !]2
30 1|2
29 112
30 1|2
COMMENCE.
IPSaee «â'Aüawers, 13 janvier.
CAFÉ. — On a cité aujourd'hui la vente de 5 A 600 balles
St-Domingue au prix de 29 1(4 cents.
Les autres articles ont été sans mouvement remarquable.
GRAINE DE LIN — On a fait samedi après-midi 80
iasts d'Odessa a f. 10 5|8 pris à bord.
l'entes Publiques.
SUCRE BRUT. — Il est passé aux enchères environ 270
caisses Havane blond, en partie avarié, de fr. 29 à 43 par
50 klg. enlrepôt.
SUC DE REGLISSE. — I6caisses.de Calabre avarié, de
fr. 36 112 à 66 par 50 klg.
MJEVIJE COMMEKCSAjE,® JÏ'.a.I5iVEI6S
«3El 41 «CI fl 3 effsSESWSCS"»
Les transactions de cette semaine présentent un peu plus
d actiyité dans quelques articles, maislesimportations se sont
2320 balies
En revanche, bous n'avons plus eu d’arrivages depuis le
dernier chargement de 291 ! balles que nous avons annoncé
par navire Richemond, de Rio-Janeiro.
Notre approvisionnement actuel comprend environ 61000
balles, qui se repartissent comme suit; 18700 sa.es Java.
1700 sacs Sumatra,21000 sacsSt-Doniingue, 18000 sacs Brésil
et 1400 sacs divers et triages .
Environ 4000 balles Brésil .plus ou moins avarié, passeront
incessamment aux enchères.
Cbreales. Depuis longtemps nous n’avons eu une semaine
aussi complètement insignifiante que celle qui vient de finir.
Le froment roux du pays s'est cependant raffermi de fi. 12 314
à 13 sur 78 kil. le blanc 74 kil. est tenu à fl. 12 1Q. Le seigle
indigène 72 kil s’est également soutenu à fl. 7 114, mais aussi
presque sans affaire. Les froments et seigles étrangersont été
tout à fait délaissés pour l’exportation et restent stationnaires
aux prix précédents. L’orge de nos polders se cote avec plus
de présentation A fl. 7 l|4 sur 61 kil . l'étrangère est égale-
ment plus calme aux prix cotés. L'avoine est en général rare
et assez demandée, celle du pays 44 kil est tenue à fl 4.
Les graines oléagineuses sont généralement un peu plus
fermes par suite des fortes gelées, maison n'a rien fait cette
semaine,tou tes nos communications se trouvant interrompues.
Nous n’avons eu d'outre arrivage depuis noire dernière
revue, que 83 Iasts seigte et 85 sacs pois et fèves, de la
Hollande par l'intérieur.
Droits : Froment, libre à l'entrée. Seigle, à l'entrée
frs. 2! et 18 °/o par 1000 kil. L'un et l’autre prohibés à la
sortie, ainsi que leurs farines.
Chanvre. Le marché reste calme pour ceux du Nord ,
mais les conrs continuent à bien se maintenir Quelques fai-
bles expéditions se sont encore faites pour l’intérieur en
chanvre de Manilie.
Coton. Le câline que nous signalions dans notre dernière
revue, s'est prolongé pendanttoute la huitaine écoulée. Cette
indifférence de la part ries acheteurs peut s attribuer, pen-
sons nous, au désir de prendre connaissance des cotons nou-
veaux, dont nous avons annoncé l’arrivée par navire Cronslad
de Charleslon, qui se trouve en ce moment en plein débar-
quement. On ne peut encore jusqu'à ce jour se former une
opinion positive sur la qualité de cette cargaison, lesclasse-
menls n’étant pas terminés.
Nous avons reçu dans la semaine 133 balles par Blexlon
de New-York, 46 balles par Guslaf JVasa, de même prove-
nance et en partie pour l’intérieur, 246 balles d'Amérique
et des Indes par Mary de Liverpool et 110 balles Surate
Bengale et Madras parPrincess Victoria, de Londres. On a
également importé de Rotterdam, par navire JoannaJacoba,
106 balles d’Amérique.
Crins. On n’a point encore touché aux arrivages que nous
avons récemment mentionnés, toutefois les cours se soutien-
nent, surtout pour la bonne marchandise.
Cuirs. Nous avons peu de chose à changer à nos derniers
avis, quant a ia position actuelle du marché pour cet article.
La marchandise est toujours fort rare et de nouveaux ren-
forts s’écouleraient sans doute rapidement, la demande étant
par conlinualion très suivie.
Les 2330 montévidéô salés du chargement Corsaire, qui
composaient à peu près tout notre avoir, ont été réalisés
cette semaine à différents pris Nous reçevons par contre
33 >3 cuirs secs par navire Blexlon, venu de New-York, qui
se trouve en ce moment en débarquement.
Fanons de Baleine. Nous restons fort calmes poiir cet
article; plusieurs parties au marché ne trouvent pas a s'écou-
ler dans ce moment.
Fruits. Le marché est actuellement beaucoup plus
calme pour l’article en général, tant par suite du défaut de
moyens d’expédition, résultant des fortes gelées, qu a cause
de nos faibles provisions, qui se réduisent aujourd'hui à moi-
tié de celles de l'année dernière à pareille époque. Plusieurs
articles dont nous étions alors abondamment pourvus, nous
manquent tout à-fait maintenant. Malgré cette différence
notable dans nos existences et l’attente prolongée de nouveaux
renforts, nos prix ne s améliorant point, et quelques uns mê-
me tendent toujours A la baisse. Lés ventes effectuées depuis
quelques jours comportent 50 caisses citrons de Malaga, 650
caisses et 50 barils raisins de Malaga, 600 cabas figues coma-
dre, 1300 d° de faro. 10 colis corinthes de Zante, 60 boites
raisins sultane, 110 caisses prunes, 40 balles amandes diver-
ses, aiosi que 1150 boites figues de Srnyrne, en vente publi-
que, et 210 caisses oranges de Séville en seconde main.
Garances. Les transactions en garance de Zélande sont
demeurées presque nulles par suite de la gelée. Quelques
achats ont encore été effectués à la source pour notre place,
en qualités de la dernière recolle.
D’après les avis des lieux de production, celles d'Avignon
sont tenues plus fermes, néanmoins il ne s’est rien traité
d’important.
Gommes. Le marché est calme pour les diverses espèces,
quelques faibles achats seulement ont lieu pour la consom-
mation. Nous venons de recevoir 40 caisses gomme copato
par Guslaf JVasa, de New-York.
Huile de Baleine. On n’a rien fait depuis les
galons A livrer que nous annoncions ia semaine Pr'<(çécje*nle •
Celle présente n'a de même aucunement attiré l'attention
des acheteurs.
Nous avons par contre reçu les renforts suivants :
487 futailles par navire Guslaf JVasa, venu de New-York.
184 >■ » <• Blexlon,...... » » »
Huiles Diverses II se traite fort peu de chose enhuile de
gallipoli, dont les cours font néanmoins assez bonne con-
tenance. Celle de foie demobue, de palme et rie coco ne
trouvent que de rares acheteurs aux cours du jour.
Indigo. La vente publique de 125 caisses Java et 75 sur.
caraque, qui a eu lieu le 7 courant, n’a donné aucun resul.it,
la presque totalité ayant été retirée, faute d’offres suffisantes.
Quelques affaires paraissaient avoir eu lieu après la vente,
mais jusqu’à ce moment elles ne se sont pas positivement
confirmées.
Métaux. L'étain reste délaissé et offert à la cote. Les
feus sont également calmes, mais sans variation: 50000 kil.
ont été introduits par Mary, de Liverpool. Les nff lires sont
toujours peu suivies en cctVBE, ('intérieur reçevant la ma-
jeure partie de nos importations indirectes. On ne cite rien
de marquant dans ce moment en plomb d’Espagne, néan
moins les détenteurs ne varient guère dans leurs prétentions.
200 saumons ont été reçus par So/to entré hier soir de Lnnd
Miel. Depuis quelque temps cette douceur paraît fort peu
fixer l'attenlion des acheteurs, nous n’apprenons aucune af-
faire qui dépasse les besoins du moment. Notre avoir a été
renforcé de 46 futailles par navire Guslaf JVasa, venu de
New-York.
Poivre. Une opération très importante a marqué la se-
mnine qui vient de finir; on a réalisé, enparlie pour l’expor
talion et en partie pour la spéculation, les 2770 sacs dont
nous avons récemment signalé l'importation directe par na-
vire Slag Le prixobtenupour cette partie est de 21 114 cents
entrepôt
Potasses. Comme on semblait s’y attendre, les cours
de celle d’Amérique se sont arrêtés dans leur mouvement
retrograde et ont même subi quelque amélioration. Jusqu’à,
présent les transactions sont cependant restées presque nul-
les. non qu'il y ait eu absence d'acheteur, mais par suite des
prétentions plus élevées des détenteurs, qui ont refusé les
offres faites pour parties. Celle de Russie ne trouve qu’un
faible débouché aux prix cotés.
Quelques renforts nous sont parvenus depuis nos dernier
avis; ils consistent en :
598 barils par navire Blexlon, venu de New-York.
185 » ” » Guslaf JVasa » » e
«Jctescitron, Une partie de 41 boucauts vient de nous
parvenir par navire Blexlon, venu de New-York. Du’reste,
on n’a plus cité d’affaire marquante depuis la vente de 110
boucauts relatée dans notre dernière revue.
üie. Les transactions ont de nouveau présenté un peu
plus de mouvement cette semaine, cependant les cours de
l’article ne s'améliorent point et, comme par le passé des
prétentions plus modérées de la part des détenteurs parvien-
nent seules à ramener quelques acheteurs. Les ventes effec-
tuées dansla huitaine comportent environ 1250 balles Bengale
dans les prix de fi. 8t|8 à 8 7[8, 400 balles Java de fl. 7 1 [8
à 8 1|2 suivant qualité, et quelques faibles lotsde Caroline, à
divers prix en rapport avec la cote.
Les importai ions se sont bornées à 35 fuiaii les par Guslaf
JVasa, venu de New-York , et 80 barriques et 43 balles de
Londres par Soho, entré hier soir.
Rottings. La petite partie de 700 pnquefs importée ré-
cemment par navire Stag, a trouvé preneur mais on ne cite
point le prix alloué.
Sucre -brut. Quelques besoins s'élant fait sentir, des
transactions un peu plus saillantes ont succédé au calme qui
régnait depuis une quinzaine de jours. Cette activité ne s'est
cependant pas soutenue et la semaine a fini plus calme, sans
que nos cours aieut toutefois subi quelque changement digne
de fixer l’attention. Les ventes effet tuéesse composentd’env.
«20 caisses Havane blanc de 20 i|2, pavillon national.
1060 » » bionddel5àl7 i|2» »
75 » » » » 15 » étranger.
Il est en outre passé aux enchèrés,60 caisses Havane blond
plus ou moins avarié, à frs. 30 par 50 kil.
Notre approvisionnement a été par contre augmenté des
arrivages ci-après :
757 caisses...... par navire Europa, venu de Matanzas,
850 » ......... » Bhoda.. « » »
746 » ..... » » Juan,.. » delaHavaoe.
381 b.n’et959sacs » » Blexlon, « deNew-York.
Nous avonsen outre reçu, en partie pour la consommation
et l’intérieur. 582 caisses par Sans repos, de Londres, 62
barriques par Mary, de Liverpool, etl095ssacs par Princess
Victoria, de Londres.
Nos existences actuelles s’élèvent à environ 600 caisses
Havane blanc. 14500 caisses Havane blond,1400 canastres et
kransjangs Java, 2500 naltes Manille, 4300 sacs et nattes di-
vers 530 barils et barriques divers et 120 caisses Brésil.
On vendra publiquement le 13 courant, environ 300caiss.
Havane blond plus ou moins avarié.
Sucres Baffinés. La demande pour l'exportation s'est
uri peu ranimée depuis nos avis de la semaine précédente ;
quelques transactions, que nous évaluons à environ 90000
kil. lumps et méiis, ont eu lieu dans les prix de fl. 16 114 à
18 entrepôt. Les cours sont d'ailleurs soutenus A la cote. Les
candis n’éprouvent toujours qu'une demande très-limitée, 5 à
G0O0 kil. seulement se sont écoulés pour l'exportation aux
cours du jour. Les vergeois se placent plus lentement pour
la consommation ; la mélasse se raisonne de 38 l|2 à 39 112
escalins suivant qualité, avec peu d’affaires.
Suif. Celui du pays était légèrement en faveur au marché
de ce jour. Nous sommes presque sans provision en suif de
Russie, 6 futailles viennent d’être introduites de Londres,
par Soho..
Tabac. Comme la semaine précédente, les transactions
que nous avons à rapporteren tabac n’offrent rien de bien
remarquable; on a cité seulement deux petilcs ventes de 12
boucauts Virginie et 8 boucauts Kentucky, à des prix qui
n’établissent d’ailleurs pas de varialion dansla position du
marché Une vente publique de 22 boucauts et 6 balles côtes
et de 15 balles tabac en feuilles aura lieu, pour cause d ava-
rie. le l3courant.
Le seul arrivage de la semaine consiste en 21 boucauts côtes
par navires Blexlon. venu de New-York.
Nous apprenons à l’instant la vente de 78 bouc.» Virginie
dn chargement Lagoda, à prix tenu secret
Thé. Depuis nos avis de la semaine précédente, nos cours
ont fait bonne contenance, mais sauf quelquescaisses appli-
quées à la consommation, les affaires ont été nulles. Nous
n'avous également reçu aucun renfort.
ARRIVAGES DE XA SEMAOTE. 535balles coton.
2935 caisses, 2054 sacs, 443 barils et barriques sucre. 783
barils potasse. 671 futailes huile de baleine. 3353 cuirs secs.
40 barils résine. 41 boucauts quercitron. 115 barriques et 43
ballesjiz. 40 caisses gomme, to balles laine, 21 boucauts
cotes de tabac. 42 surons amandes. 6 barriques suif. 48 ditq
miel50 barils farine, to potiches mercure. 5 barils cuir eq
cbaux. 2 pipes rum. 50090 kil. bois de teinture 26 pièces
bois de cèdre. 88 planches bois de rose. 22.0 caisses fer blanc.
200 saumons plomb. 50000 kil. fer fonfe. 27 colis acier.
— DE LA HOLLANDE FAR E’lNTÉ fiiBoa __ 100 balles Café.
106 balles coton. 16 barrions gayance. 40 barriques bleu
d azur. 10 balles graine^,, moutarde. 33 balles tabac amers-
fort. 10 barriques M^gg^e. 83 iasts seigle. 85 sacs pois et
fèves.
. BBas-elac-».
^©TTSïKDêïH, 10 janvier. {Revue de la semaine.)
r,A*-FS • Sans affaires aucunes.
'Tabac : Il ne s’est fait en celte feuille que 18 boucauts V.r-
ginie en feuilles et 7 bouc, côtes, dont les prix alloués ne .soRl
pas exactement connus. |