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24 lj2 3|4 3[8 et 24 à diff dates ou à vol. avec prime de 112 el 3j8 0;o. —
Coupons non appelés à capitaliser, 2 opérât, ens, 10,000,000r 20 112 au
compt., 20 3|4 0[0 à 00 jours de date ou à volonté.
Changes : Londres, 90 j. 37 5(8 ; Paris, 16 1.7 s.
FütAJSCIi.
Paris, 8 janvier. — La commission de l’adresse nommera son rap-
porteur aujourd’hui et l’on croit que celui-ci pourra lire son travail à la
Chambre samedi prochain, de manière à ceque les débats puissent com-
mencer le lundi i5 du courant.
— M. le duc de Nemours, futur régent des Français, n’a pas attendu
sa dotation pour se donner un magnifique équipage attelé des plus beaux
chevaux qu’il y ait peut être en France. On dit que ces superbes bêtes
sont un présent de la reine d’Angleterre.
— La rédaction du journal ministériel le Globe vient d’être complè-
tement changée, et l’on assure qu’à partir du premier janvier il a cessé
de recevoir une subvention des fonds secrets.
— Le messager an nonce que M. de Ralti-Menton , consul de France,
arrivé à Canlon le 29 août dernier, a été reçu en audience particulière,
le 6 septembre, par les principales autorités de cette ville, et que, après
avoir présenté ses pouvoirs au haut commissaire impérial, il en a obtenu
l’engagement officiel que les Français seraient admis dans les cinq ports
de Canton, Fout-Chow, Amey, Niug-Po et Chank-Huï. Dans celte entre-
vue, un tarif et un réglement de commerce ont été convenus entre M.
de Ratti-Menton et le commissaire impérial.
— La censure théâtrale vient de défendre la ]•« représentation des
Mystères de Paris, à la porte Saint-Martin.
— Un journal annonce qu'on a suspendu à Rocheforl et à Toulon les
travaux de construction des paquebots transatlantiques.
— Une société en commandite vient de s’organiser pour la destruc-
tion des rats Voici un extrait de l’acte passé devant M<- Baget, notaire à
Nauphle-le-Château (Seine-el-Oise), le 17 décembre 1842, enregistré:
« M. Charles-Adrien Paris, destructeur de rats; demeurant à Nauphle-
le-Château, et M. Edme Frégé, aussi destructeur de rats, demeurant à
Paris, onL établi entre eux une sociélé eu nom collectif pour ia destruc-
tion des rats et des souris, s’étendant à toute la France. La raison so-
ciale est Paris et Prègè; 1a durée est tixée à 20 ans à compter du 17 dé-
cembre 1843. L’apport social est de 300,UU0 francs. »
Nous croyons que M. Paris est l'auteur d’expériences failes récem-
ment à l’abattoir Rochechouart, et da,us lesquelles il a constaté qu’il
était en effet possesseur de moyens puissants de destruction. L’auLcur
decette expérience a montre aussi à cette occasion qu’il s’était livré à
de curieuses études sur les mœurs de ces animaux, et il avait été ques-
tion d’un traité avec la ville de Paris pour leur destruction.
— Nous lisons dans le Courrier de Lyon :
« On vient d’élever à Lyon une maison d’une auteur prodigieuse et
qui laisse bien loin derrière elle, les constructions gigantesques que l’on
remarque dans les quartiers du nord de la ville. La maison dont nous
parlons n'a pas moins de douze étages; l’onpeut y arriver soit par la place
des Pénitenls-de-la-Croix , soit par la rue des Fantasques,-qui est si-
tuée, comme on le sait, à une hauteur considérable au-dessus du quar-
tier Saint-Clair. Cette construction est appliquée contre la colline ; elle
se compose de trois maisons de quaLre étages superposées et séparées
par deux terrasses qui flanquent au nord et au midi des pavillons fort
élégants. L’on comprend que ces terrasses divisent ce bâtiment immen-
se en trois quartiers bien distincts et qui s’élèvent en retrait à mesure
que l’on se rapproche du,sommet. Les conditions nécessaires à la soli-
dité d’une maison pareille ne permettaient pas évidemment de faire re-
poser sur des,fondations, quelque solides qu’elles fussent, douze étages
directementsurperposés. »
fhambrv de»
Séance du % janvier. — (présidence de m. pasquier.)
Une affluence considérable se presse dans les tribunes publiques.
On remarque derrière les bancs de MH. les pairs et dans les couloirs
un grand nombre de membres de la chambre des députés.
A 1 heure et 1|2 il. le président monte au fauteuil.
Le procès-verbal est lu et adopté.
si. le président dunne connaissance de ia composition des bureaux
tels qu’ils ont été organisés dans la dernière séance.
m. le président. L’ordre du jour appelle la discussion du projet d’a-
dresse en réponse au discours de la couronne. La parole est à M. le rap-
porteur.
M. le duc de Broglie monte à la tribune et lit le projet d’adresse sui-
vant :
« Suie ,
» Les paroles que Votre Majesté a fait entendre, du haut du trône,
ont porté la joie dans tous les cœurs. En les recueillant avec respect,
nous rendons grâce au Roi de la prospérité du pays. Noire loyal con-
cours ne lui manquera jamais. Que la France se livre à son activité fé-
conde, à ses paisibles travaux ; qu’elle croisse, entre toutes les nations,
en puissance, en lumières, eu richesses; son avenir est assuré; l’empire
des lois est établi ; les factions sont vaincues, et les pouvoirs de l’Etat,
en dédaignant leurs vaines démonstrations, auront l’œil ouverlsur leurs
manœuvres criminelles.
h L’ordre dans les finances fait la force et la sécurité des gouverne-
ments;,la Chambre des Pairs avait, plus d'une fois, réclamé le rétablis-
semetil.de l’équilibre entre les recettes et les dépenses; elle applaudit
au succès des efforts qui ont été faits pour y parvenir.
» La paix régne au dehors ; font en fait préjuger la durée ; la bienveil-
lance préside aux relations entre la France et les puissances étrangères;
nous en félicitons Votre Majesté. Une amitié sincère l’unit à la Reine de
la Grande-Bretagne; une heureuse intelligence s’est établie entre votre
gouvernement et le sien; en présence des événements qui s’accomplis-
sent en Espagne et en Grèce, cet accord était désirable. Notre politique
envers ces deux pays a toujours été généreuse et désintéressée, elle ne
saurait changer. Nous leur portons une affection véritable; puissent-ils,
après tant d’orages, se reposer au sein de l’ordre; puisse, chez ces na-
tions amies, la royauté trouver dans son alliance avec les libertés pu-
bliques, un principe nouveau de force et d’ascendant.
» Les traités conclus avec le roi de. Sardaigne, avec les républiques
de Venezuela et de l’Equateur, les négociations que votre majesté pour-
suit avec d’autres puissances, ont pour but d'étendre nos relations
commerciales, de préparer des débouchés aux produits du travail na-
tional, en conservant aux intérêts existants une juste protection, avec
un soin digne de sa prévoyance éclairée. Pour en apprécier les résul-
tats, nous attendrons les communications qu’il lui plaira d’ordonner.
» Nous étudierons attentivement les lois relatives aux travaux d’uti-
lité publique. La loi d'instruction secondaire sera, l’objet de nos médita-
tions. La liberté d’enseignement est le vœu de la charte ; l’intervention ;
tutélaire de l’état dans l'éducation publique, est le besoin de la société.
>i Sire, votre famille e,l la nôtre. La France s’estime heureuse de
compter, comme vous, un enfant de plus, dans celte jeune princesse
dont la présence ajoute aux consul liions que Dieu vous a réservées ; la
France voit avec orgueil, dans les rangs de notre brave armée d'Algé-
rie, l’un de vos fils donner et recevoir Lotir à tour l’exemple de ce cou-
rage inébranlable, de cette patience à tou te épreuve qui surmonte la
résistance des hommes et les obstacles de la nature. Tant d’efforts por-
teront leurs fruits ; notre domination dans l'Algérie sera bientôt géné-
rale et tranquille. Dieu vous a béni, Sire, en vous donnant des enfants
dignes de vous,dignes de la nation dont ils sont les premiers soutiens.
Ainsi s affermissent les dynasties Ainsi se confondent, dans un intérêt
unique et suprême, les races royales et les peuples. La foi jurée, l’affec-
tion réciproque, rendent le lien indissoluble; le Soi. en montant au
trône, a promis de nous consacrer son existence toutentière, de ne rien
faire que pour la gloire et le bonheur delà France ; la France lui a pro-
mis fidélité. Le Roi a tenu ses serments ; quel Francais pourrait oublier
ou trahir les siens ?» *
Après cette lecture, la Chambre passe immédiatement à la discussion.
*«*5? de iiU Hii.iEi:. Messieurs, je crois de mon devoir et de ma di-
gnité de dire quelques mois avant toute discussion sur une démarche
à laquelle on a cru devoir faire allusion dans le projet d'adresse En 1831),
comprenant les grandes obligations que m’imposaient et mon devoir
et mon honneur, je me décidai à prêter un serment, qui était exigé. Je
crois n avoir manqué en rien à ce serment. Depuis, l’occasion s’es! of-
ferte d aller exprimer à M. le duc de Bordeaux des sentiments dont je
m honorerai toujours. Je place trop haut l’honneur et l’indépendance
de la pairie pour ne pas croire que ces explications sur ma conduite lui
suffiront.Si l’on en exigeait davantage, que Ton m’intente une affaire
criminelle, et je répondrai devant la Cour des Pairs !
m. le marquis de roissy lit. un discours qui osi fréquemment inter-
rompu par les murmures de la. Chambre, il passe eu revue les princi-
paux points de la politique du ministère. Il s’étonne que l’on annonce
une loi sur l’instruction secondaire, lorsqu’il en existe une, votée en
1828, et que l’on n’exécute pas. Abordant ensuite la question du droit
de visite, M de Boissy demande des explications sur plusieurs faits rap-
portés par les journaux,entre autres sur te meurtre d’un pécheur fran-
çais tué a St-Pierre-Micquelon par un officier anglais,
m. le ministre des affaires étkaxgères répond en deux mots qu’il ne
conçoit pas que Ton vienne entrelenir la Chambre de faits et d’asser-
tions empruntés aux journaux de l'opposition. Il se contentera de pro-
testercoulre les attaques dont il est l’objet, sans cbereberà se défendre,
car se défendre, ce serait avouer des faits rapportés d’une manière in-
exacte.
m. de boissy renouvelle son interpellation relativement au meurtre
du pêcheur français, et il demande si une réparation a été accordée par
le gouvernement anglais.
m. le ministre des affaires étrangères. Le gouvernement britanni-
que a donné la seule réparation qui fût en son pouvoir 11 a accordé une
pension à la veuve du malheureux pêcheur. C’est ce que nous avons
fait iious-tnèuKjS dans une affaire semblable.
La discussion générale est fermée. On passe à la discussion des para-
graphes.
m. le MtRQFis de ( 1 )lit un discours dont noos ne pouvons enten-
dre que quelques mots qui ont Irail au voyage de M. le duc de Bordeaux
à Londres.
xi.- le ministre des affairls étrangères demande la parole. (Profond
silence ) Après le discours de M. le duc de Richelieu, je n’ai point deman-
dé la parole parce qu’il avait ôlé à sa démarche tout caractère politique
et qu’il ne l'avait présentée qneeomme un simple acte de reconnaissan-
ce. On doit respect au malheur, il est vrai, mais aussi on doit respect à
ses devoirs. M. le duc de Richelieu, je le répète, ayant ôlé à sa démar-
che toute signification politique, je n’ai pas cru devoir lui répondre. Il
en est autrement, après les paroles que vous venez d’entendre.
M. le ministre déclare que le gouvernement adhère pleinement à la
pensée quia dicté le paragraphe de l’adresse relatif au serment. Que Ton
soif bien persuadé, qu’après avoir fait pendant longtemps acte de lon-
ganimité, le gouvernement saura faire acte de vigilance. Partout où M.
leducde Bordeaux a été reçu, à Vienne, en 1841, â Dresde, en 1842, à
Berlin, en 1843; partout dis-je, où il a été accueilli, des mesures oui été
prises, et ces mesures ont atteint leur but.
Quand M. leducde Bordeaux est arrivé en Angleterre nous avions
tout prévu, tout calculé; les faits ont répondu à notre prévoyance; ta
reine d'Angleterre n’a pas reçu le duc de Bordeaux. Nous avons de-
mandé au gouvernement anglais s’il n’avait point de moyens de répri-
mer des manifestations scandaleuses. Il nous a répondu qu il n’en avaiL
point,ni ds que,comme nous, il blâmait énergiquement ces démonstra-
tions. Cependant il était réstilléde tout ceci un fait grave, c était ladis-
pai ilion de la qualité de prince malheureux pour faire place à celle de
prétendant !... de prétendant à lu couronne de France.
Messieurs, en vertu des libertés que nous a données la révolution de
1830. personne ne peut reconnaître d’autres droits que ceux de la mo-
narchie que nous avons élevée.
J’ajouterai du reste que toutes ces manifestations sont sans danger
pour le gouvernement, qui repose sur une base trop solide pour qu'el-
les puissent l’ébranler. Nous avons traversé bien des épreuves depuis
13 ans, et nous les avons traversées sans danger, non par notre mérite,
mais par la force du gouvernement national. (De toutes parts : Très
bien ! très bien !)
La séance continue.
flOLLAKUB.
(Bulletin de la bourse d'AmsIcrilniii du O janvier. — La tenue
de nos fonds nationaux était aujourd’hui moins ferme. Les affaires en
Intégrales assez animées. — Nous avons peu à dire des fonds étrangers.
Les espagnols sans variation; les portugais plus fermes; les autrichiens
plus offerts. Tous les autres sans changement.
BELGIQUE.
Bruxelles. 10 janvier — M. Dujardin, ministre résident de Belgique
à Hanovre, a présenté dans les derniers jours de décembre, au Sénat de
la ville libre de Brème, les lettres de créance qui l’accréditent auprès du
gouvernement brêmois en la même qualité.
— M. le marquis de Dalmalie, ministre plénipotentiaire de S. M. le
Roi des Français près la cour de Prusse, est arrivé à Bruxelles, venant
de Berlin el se rendant à Paris, pour prendre part comme député aux
travaux de la'session. Il est descendu à l'Hôtel de Bette-Vue.
— M le comte de Solms, consul-général de S. M. le Roi de Wurtem-
berg à Alger, venant d’Alger, se rendant à Slultgardl, est également
arrivé à Bruxelles, et descendu au même hôtel.
— M. de Rochussen, ministre de Hollande en Belgique, doit se rendre
sous peu à La Haye pour quelques jours.
— Les bourgmestre et écheyins viennent de décider l’ouverture du
paiement des intérêts échus fin de décembre dernier, des rentes per-
pétuelles constituées à la charge de la ville.
— Lundi, vers deux heures de l'après-midi, M. Bredael, âgé d’envi-
ron 60 ans, ci-devant brasseur rue de Six Jetions, a été trouvé pendu
dans son magasin à bierre situé dans les bâtiments de la Verrerie, Vieux-
Marclié-aux-Grains ; ou attribue ce suicide à line espèce d’aliénation
mentale dont il était atteint depuis la mort de sa femme; M. Bredael
possédait une fortune de plus d’un million de francs.
— La triste fin de M. Bredael a été suivie d’un second malheur. La
dame du marbrier demeurant rue des SiX-Jetons, voulant payer un
petit compte, se trouva l’une des premières sur le théâtre de l’événe-
ment ; saisie d’une oppression subite, à la vue du cadavre, elle fut en-
gagée par quelques personnes à se faire saigner; an moment où elle en-
trait chez M. le docteur Demarlaux, elle tomba inanimée sur te seuil.
Les secours les plus actifs et les plus intelligents lui furent aussi tôt pro-
digués, mais la pauvre femme était morte !
CHABDiaai OKU nEPUÉKEIÏTAKTi.
Séance du 9 janvier,
présidence de m. liedts.
A ! heure et demie la séance est ouverte. — Adoption du procès-ver-
bal. — Leclure des pétitions.
L’ordre du jour appelle la discussion des articles du budget de la jus-
tice.
m. le ministre de la justice propose un amendement au chapitre 10
eldemande le renvoi à la section centrale.
Chapitre.!'» — Administration centrale. — Adopté.
Chapitre 2 — Ordre judiciaire.
Les S premiers articles sont adoptés.
Art. 6. m. de gorsvvarkm appelle de tous ses vœux le moment où les
juges de paix auront un traitement convenable. Il désire aussi qu’ils
soient, non pas autorisés, mais obligés à faire comparaître devanL eux
les parties, sans frais, avant de les y appeler par exploit d’huissier.
Le chapitre 2 est adopté.
Cbap. 3.— J ustice militaire. — Adopté.
Chap. 4.— Frais de justice.— Adopté.
Cliap. 3.— Frais de justice.
Art 2. Pour constructions, réparations , loyers, etc., 113,000 f. Dans
ce chiffre figure une somme de 50,000 f. comme subside à verser dans
la caisse communale de Gand pour l'achèvement d’un palais de justice.
La section centrale accorde cette somme, à condition que la province
fournira pareille somme.
m. d’anethan, ministre de la justice, aurait désiré que la section ne
mit pas cette condition. Cependant il ne s’y oppose pas, car son inten-
tion était de s'adresser à la Province pour l’engager à concourir à la
construction dé ce palais.
m. malou demande si le vote de 50,000 fr. ne liera pas l’avenir et n’en-
traineru pas acquiescement de la législature à faire supporter un tiers
ds la dépense par TKlat.
m savart explique les motifs qui ont fait accorder le subside, ensou-
tenant d’ailleurs que la ville n’y avait aucun droit. Mais il trouve juste
i que l'Etal vienne au secours de la ville, entraînée à des excédents de
; dépenses par des erreurs de devis estimatifs.
i m. d’akethan, ministre de la justice, affirme que le gouvernement
| n’a nullement entendu lier la législature. La chambre sera toujours li-
bre de ne plus rien accorder En slricle justice, la ville n’est pas en droit
\ de rien exiger.
; m. de.hat d’Attenrode s’élève avec force contre l’allocation.
m. malou propose l’amendement suivant : Subside unique pour l’achè-
i vement du palais de justice de Gand, 50,000 fr. »
i I,'orateur développeson amendement et eu soutient la nécessité pour
que de nouveaux-subside» nesoient pas demandés les années suivantes.
' m. DESAEGHEiiappuie l'allocation. Il soutient que la ville de Gand, en
; acceptant 1a construction du1 palais de justice sur des plans admis et
; même modifiés par la commission des monuments, avait compris et dû
comprendre que l'état concourrait pour un tiers et la province pour un
autre liers aux frais des travaux de construction.
M don n y soutient que l’Elal doit concourir à lu construction du palais
de justice de Gand, il le doit, si non en droit du moins en toute équité.
Il rappelle ce qui s’est passé pour le palais de justice de Bruxelles. Les
’ travaux devaient coûter, non pas 90H.6U0 fr. comme à Gand, mais 3 mil-
lions, et il a été décidé que T Etal y concourrait pour les 3 sixièmes, la
province pour deux sixièmes el la ville pour HO; la province oyanllrou-
vé que 2 sixièmes étaient trop pour sa part, n’aVait consenti à payer
qu’un sixième ; l'Etat avait pris 4 sixièmes à sa charge et la chumure
avait approuvé ces dispositions.
L’orateur repousse Tamendeinenl de M. Malou comme insuffisant, il
ne veut pas de demi justice.
m. de theux s'attache à écarter du débat toutes les cousidéralionsqui
i s’appuient sur la question de droit ; quant à la question de Venir au se-
cours de la ville de Gand, il ne s’oppose pas a ce qu’on accorde le subsi-
de si la province fournit un subside pareil.mais il ne votera pour l’amen-
dement de M. Malou, qui si l’on maintient la condition.
M le ministre de la justice combat Taîueiideiueul de M. Matou ; il
est inutile s’il ne doit pas lier ia législature ; s’il doit la lier il doit être
rejeté, car on ne peut pas prévoir queilescirconstaneesse présenteront
l’année prochaine. Le gouvernement se soumet à la condition d’imposer
la province. Il reconnaît que ia ville n’a pas le droit d exiger un subsi
(1) Le correspondant ne dit pas le nom de ce marquis.
de, mais on ne doit pas Iraiter la ville et la province comme deux parti-
culiers déballant les conditions d’un marchéà forfait. L’équité veut que
le subside soit accordé.
m. DESMAisiÉRES cherche à prouver que l’Etat était plus intéressé à;la
conslruction du palais de justice de Gand que la provinceel que la ville
même. Il repousse l’amendement de M. Malou.
Aux voix ! aux voix !
L’amendement de M Malou est rejelé.
Celui de la section centrale est adopté.
Chap. VI. — Adopté.
Chap. VU. — Art. 2. Secours.
M. Zoude a présenLé un amendement tendant à majorer de 500 fr. le
chiffre de 12 000 f. fixé pour secours aux veuves de magistrats qui n’ont
pas droit à la pension, afin d accorder ce subside de300 fr. à un employé
du déparlement de la justice.
M. Zoude étant absent, cet amendement est dévelppé par M de Mé-
rode.
Le ministre de la justice fait remarquer que ce subside ne peut pas
être ajouté à celui des secours accordés aux veuves de magistrats.
M. de Mérode retire son amendement.
La séance est levée à 4 h. 1|4. Demain séance publique à midi.
AATVEEIS , K» JU.WIEit.
Les voyageurs qui se rendent le malin au premier départ du chemin
de fer, sont obligés de parcourir noire ville dans l’obscurité la plus
profonde. Force leur esl de trouver leur route comme ils le peuvent,
quille à se jeter sur les tas d’immondices qu’ils renconlrent souvent
au milieu des rues; c’est surtout sous la poterne et hors de la porleque
celte obscurité est encore plus dangereuse. On y est arrêté à chaque
pas, dans la crainte de se jeter cont: e un poteau ou dans un fossé. La
ville ne pourrait-elle pas durant les semaines d’hiver laisser, dans les
principales rues qui conduisent à la porte de Burgerhout, et jusqu’à la
sLation, quelques réverbères allumés jusqu’au jour?
A la porte de Malines, et sur la route de Berchem. les passants sont
privés de réverbères, depuis que quelques malintentionnés ont brisé
ceux qùi y étaient. Cependant, les travaux du chemin dil d’Herbouville
semblent exiger qu’on redouble de précautions pour empêcher les ac-
cidents. Devant le magasin de bois construit au-delà des moulins, se
trouve un fossé maçonné sur les bords et dont rien ne garantit.
On est exposé à tomberdans cetégoùtetà s’y blesserdungereusement.
Tout cela appelle l’attention de Tauturité.
— Des affiches apposées sur les portes du vieux bâtiment situé au
milieu de la place dite Stads-TVaey annoncent que ce local qui sert de
magasins, est à vendre. La ville pourrait saisir cette occasion qui lui a
déjà échappé une fois, d'acheter ce bâtiment, pour doter notre ville d'u-
ne belle place de plus.
— LeG janvier, un garçon brasseur, pris de boisson, était tombé de
sa charrette, à Borgerhout; le lendemain, ce malheureux est mort des
suites de ses blessures.
— Aujourd’hnia été exposé publiquementsur ia Grand’Place, le nom-
mé Sébastien Koopraans, condamné parla cour d’assises le 18 octobre
dernier, à 10 années de réclusion et 10 années de surveillance, pour
coups et blessures sur sa mère légitime.
— On lit dans le Moniteur:
Les commerçants qui vendent des collections de poids et mesures lé-
gaux à Pusage’des établissements d’instruction, sont priés d’envoyer
leurs cartes d’adresse au ministère de l'intérieur (5« section), en y joi-
gnant une note qui spécifie ces collections et en indique le prix.
Le ministre de l’intérieur recommandera les commerçants qui offri-
ront les conditions les plus avantageuses aux communes qui, n’ayant
pas de collections, sont obligées d’en acquérir pour leurs écoles.
— On écrit de Gand. 7 janvier :
On a retiré hier des eaux du Bassin le cadavre du nommé Louis d’Hont,
ouvrier chez M. Herman, il y a quelque temps on avait signalé la dispa-
rition de cet individu, qui avait fait une perte extrêmement sensible
par suite de la faillite du sieur Blenset-Herman.
— On écrit de la même ville que les magasins des filateurs et des fa-
bricants de calicot commencent à éprouver de nouveau un peu d’en-
combrement. Les fabriques d’impression n’ont pas cessé d’être encom-
brées. quoique les produits soient à vil prix.
— On se rappelle l’assassinat horrible commis dans les bruyères près
deGheel,sur la personne du sieur Souds, d’Amsterdam. On accuse com-
me auteur un soldat artilleur, nommé P.-A.Van Hemel Aussitôt après
la perpétration du crime atroce imputé à Van Hemel, cet accusé était
retourné à Ypres pour y rejoindre le régiment auquel il appartenait; il
y fut arrêté dans les casernes el transféré immédiatement dans la mai-
son d’arrêt civile el militaire d’Anvers. Cette cause grave, dont l’instruc-
tion est presque achevée, occupera incessamment le conseil de guerre
de notre province. M. l'auditeur De Lattre soutiendra l’accusation.
— D’après le rapport sur la situation de là ville de Louvain, fait au
conseil communal de celte ville par le collége échevinal le 23décembre
1843, la population était, au !> janvier 1843 de 24,467 habitants; il y a
eu, pendant 1842, 1,072 naissances, 965 décès et 258 mariages.
Le nombre des électeurs pour la formation des chambres est de 445;
celui des électeurs pour le conseil provincial est de 475. Les électeurs
communaux, répartis en quatre sections, sont au nombre de961.
— On écrit de Berlin, le 31 décembre :
« La veille de Noël, qui est le jour où les étrennes se donnent à Berlin,
comme dans tout le reste du nord de l’Allemagne, le prince Albert s’est
rendu en voilure dans la rue de notre capitale, qui porte son nom
( dlbreclits strasse), et qui esl en majeure partie habitée par des pauvres.
Arrivée au milieu de la longue rue, S. A. R. a fait appeler auprès d’elle
tous les enfants des pauvres, et elle leur a distribué de sa propre main
de l’argent et îles vétemenls; ensuite le prince a soldé les dettes de
leurs parents envers les boulangers, les bouchers et les tailleurs.
« On se figure la joie que cet acte de bienfaisance a causée aux nom-
breux indigents de la rue d’Albert. •
Le packet deia marine britannique Crâne, commandé par le lieute-
nant T.-A. Lewis, est arrivé à Plymouth, venant de Bahia, Fernam-
bouc et Rio-Janeiro qu’il a quitté le 24 novembre.
Montevideo était toujours bloqué pur les Buénos-Ayriens. Les affaires
étaient nulles et il régnait une grande agitation dans cette inalbenreuse
ville.
Le schooner Dolphin, lieutenant Hoare, a capturé un négrier ayant
à bord 570 esclaves, qui ont été dirigés sur Demerary.
Un arrêté royal en date du 31 décembre porte :
Vu les propositions des chambres de commerce, pour le renouvelle-
ment du liers de leurs membres dont les fonctions cessent le 51 décem-
bre 1845 ;
Sont nommés membres de la Chambre de Commerce d’Anvers :
MM. Jean Catpaux-Watlel, négociant, armateur, à Anvers ;
Jacques Fùchs, négociant, id.
Charles Diercxsens, négociant, assureur. id.
Théodore de Cock. négociant, armateur, id.
Joseph Reyniers-Vrancken, négociant, id.
Chréüeti Lemiué, négociant, id.
Jean Eisen, armateur et raffineur de sucre, id.
Nous ferons connaître demain les nominations faites pour les Cham
bres de Commerce des autres villes du Royaume.
Il est entré à Brouwerhaven, durant l’année 1843, 171 navires parmi
lesquels 56 des Indes-Orientales en destination pour Rotterdam et Dor-
drecht. et 58 navires eu onlappareillé dont 3 pour les Indes-Orientales.
Eu 1842 l.e nombre d’arrivages était de 151, parmi lesquels 42des Indes
el le nombre d’appareillages de 45.
A Zierikzee, le nombre des navires de long cours, qui y sont arrivés,
en 1-845.est de 11, et 9 en ont appareillé. En 1842, le nombre des arriva-
ges était de 8et des appareillages de 6.
Le mariage de la reine Isabelle paraît décidément arrêté avec un fils
de la maison de Naples. Voici ce que Ton des correspondants de la Ga-
zelled'Augsbourg adresse à ce journal à ce sujet, en date de Rome, 23
décembre :
Je peux maintenant vous confirmer la nouvelle du mariage projeté
entre la reine Isabelle et le comte de Trapani, frère cadet du roi de Na-
ples. L’Angleterre et la France appuient ce mariage. On pense ici que
ce mariage ne présente aucune garantie d’avenir pour l’Espagne. Le
prince qui n’a que 10 ans n’a pas encore achevé ses études au collége
des nobles. Ainsi il n’a aucune expérience des hommes et des choses.
Voici un incident assez curieux de la question du droit de visite :
»t Saint-Péterhourg , 10 décembre.
» Le ministère des finances vient de publier l’avis suivant :
« Conformément à Tart. 4 du traité conclu et signé à Londres le 8 (20)
décembre 1821, entre la Russie et la Grande-Bretagne. l'Autriche et la
Piusse, pour la suppression de la traite des noirs. Je gouvernement
russe a délivré aux croiseurs anglais les premiers mandats qui autori-
sent ces croiseurs à visiter el arrêter, conformément à ce traité, les
vaisseaux marchands naviguant sous pavillon russe, soupçonnés de
faire la traite, d’élre armés pour la traite pendant le voyage où le croi-
seur les a arrêtés. |