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(X° II.)
ANVERS, MERCREDI 11 JANVIER 1837.
(■$** ANNEE.)
m
ON S’ABONNE
A Anvers, au bureau du
Précurseur, rue des Fagots,
«I» , où se trouve une
boite aux lettres et où doi-
Vent s'adresser tousles avis.
En Belgique et à V etran-
ger, chez tous les directeurs
de* postes.
Pour toute la Hollande
chez Th. Lejeune Libraire
Edite ir à laHaye.
a Paris , à l'office-Cor-
tespondauce de Lepelletier-
lYourgnin et compag*rue
Notre-Dame des Victoires,
n. 18 ,ouon reçoit aussi loa
a noncea.
LE PRECURSEUR
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, MARITIME ET LITTÉRAIRE.
PAIX.
ZiIBEHTÉ.
PHOGHEI.
ABONNEMENT.
Par an . . . C'O fr-,
» 6 mo\s . . 30%.
» 3 * 15 %
POUR LA BELGIQUE-
Par 3. mois . . 18
POUR li’ÉTRANCiEa.
Par 3 mois . 20 fr^
ANNONCES.
25 centimes la ligne»
La quatrième page con^
eacrée aux annonces ,
affichée à la bourse d’Anve ü
et à la bourse des pr.inq’^
pales villes de commerce.
Il Janvier 1837.
CONSEIL COMMUNAL.
(.Séance du 10 janvier, continuation de celle du 7.)
La discussion du budget des voies et moyens a été close dans la
séance d'hier.
Le budget des voies et moyens se divise en deux parties : l’une
composée des recettes extraordinaires; l’autre, desreçettesordinaires.
La partie des recettes extraordinaires, telle quelle a été présentée
aux délibérations du conseil, comprend : 1° arriéré sur les exercices
antérieurs ; 2° arriéré sur la taxe des pompiers ; 3° arriéré sur les
cens fonciers; 4° créance de fr. 57,532.24 c. sur le gouvernement ;
5° créance relative à la garde-civique; 6° créance relative au moulin
St-Jean ; 7" et 8° sommes dues par des censiers ; 9° créances rela-
tives aux ouvriers nécessiteux; 10° redevances du poids public. Ces
divers articles forment un total de 132,900 francs.
Une observation qui retombe sur l’ensemble du budget a été faite
par plusieurs conseillers, entre autre, par MM. Jacobs, Beipaire
et Werbrouck Pieters. Ils ont demandé, principalement en ce
qui concerne les sommes dues à la ville par les habitansde la 5e sec-
tion et l’arriéré sur la taxe des pompiers , comment il était possible
que, au milieu des circonstances actuelles , on n'eût pas fait rentrer
dans la caisse de la commune des sommes aussi fortes que celles
dont se composent ces créances ; comment on a souffert, dans les
dernières années, surtout en 1835, que tant de personnes ne payas-
sent pas leur part de contribution. Us l’ont attribué soit à une né-
gligence de la part du receveur, soit à trop de longanimité.
M. le bourgmestre, répondant à cette observation , dit qu’effecti-
veruent on a pu user de trop d’indulgence, mais que cette indulgence
était commandée par la position difficile des contribuables, après les
événements de la révolution , mais qu’aujourd’hui les circonstances
notant plus les mêmes, on a commencé et on continuera à pour-
suivre aussi rigoureusement que possible la rentrée des sommes
dues à la ville. Il ajoute que déjà une partie des anciennes créances
a été recouvrée
Une autre observation a été faite relativement aux 57,532 francs
dûs par le gouvernement à la ville d'Anvers. Cette créance, qui a
pour objet des fournitures faites à l’hôpital militaire, remonte à
l’époque de la domination hollandaise. Le gouvernement belge en a
renvoyé le paiement au moment de la liquidation avec la Hollande.
L’honorable M Jacobs fait observer que cette liquidation est chose
fort incertaine et qu'il est bien possible que ie moment n'en arrive
jamais. Il ajoute que cette somme, par cela même quelle est due
par l’ancien gouvernement, l’est par le gouvernement, actuel qui a
succédé au bien comme au mal. Au reste, dit-il. j’ai vu, dans un
rapport fait par M. Fallon, au nom de la commission des finances
chargée d’examiner les litres des créances arriérées, qu’une créance
absolument du même genre, pour fournitures de viande faites à
l’hôpital militaire, avant l’époque de la révolution, la créance de
M“ V* Reyns (1), a été reconnue valable et doit être payée ; d’après
cela, j’ai lieu de m’étonner que l’on n’ait pas fait droit aux réclama-
tions de la ville d’Anvers, que l’on n’en ait pas môme fait mention ;
je propose en conséquence d’adresser à cet égard une pétition à la
chambre des représentais. Le conseil décide que d'ici à huit jours’
on entendra le rapport d’une commission nommée pour cet objet, et
qu’on statuera ensuite sur la manière la plus propre à opérer le re-
couvrement de cette créance.
La partie des recettes ordinaires comprend un grand nombre
d’articles dont voici les principaux : boni sur les exercices antérieu-
res ; subsides de la province pour les enfants trouvés, 13,750 fr.;
subsides du gouvernement, pour le même objet, 0,619 fr,; recettes
diverses ; garde-civique 10,000 fr. ; vente de l’ameublement mili-
taire; propriétés de la ville, 45,000 fr.; centimes additionnels,
60.000 fr.; contribution pour la taxe des pompiers 45,714; droits
d’octroi pour les combustibles, etc., etc. 1,000,000; pro-
duit du drawback, 16,500; droits de port, bassins, quais, lestage,
délestage, 14,000 ; droits de quai le long du fleuve et des canaux na-
vigables, 21,500; droits de bassin 66,000 ; droits de cuisine,
10.000 ; droits de carénage , 2,500 ; droits de passage au pont des
canaux naviguables, 1,650; poids public, mesurage, 1,000; droits
de marchés, 14,300; actes de l’état-civil, 21,000; ferme des boues,
etc., 51,100 ; entrées tardives à la bourse , 2,000; indemnité de lo-
gement militaire, 50,000 fr.
La plupart de ces articles devaient être et ont été adoptés sans
donner lieu à aucune observation. Ceux qui en ont inspiré sont les
suivants : l" celui de la garde civique ; 2° celui de l’ameublement mi-
litaire; 3° celui des propriétés de la ville; 4" celui de l’octroi; 5°
celui des droitsîde quai, le long du fleuve et des canaux naviguables;
6° celui du droit de cuisine; 7° celui du poids public; 8° enfin celui
du commissariat ou baillage maritime, qui ne figurait que pour mé-
moire.
Le chiffre à produire par les tours de rôle de la garde avait été fixé
à 10,000 francs, pour l’exercice 1837 , tandis que le produit avait
été nul en 1835 eten 1836. Plusieurs conseillers ont demandé sur
quoi on pouvait baser un pareil chiffre pour l’année actuelle. Des dé-
bats ont eu lieu à ce sujet; l’ajournement de cet article à des rensei-
gnemens qui devront être fournis en a été le résultat.
Pour ce qui est de l’ameublement militaire, plusieurs conseillers
ont demandé que l’on vendit des objets désormais inutiles, puisqu’il
(1) On a manifesté le désir de connaître les motifs de la commission des
finances f par rapport à la créance de M-« V.e Reyns ; les voici : « La créance
la Y.o R « yns , à Anvers, a pour objet des livraison de viandes faites à l’hô-
Pdal militaire de cette ville , depuis le 31 août jusqu’au 26 octobre 1830.
Cette créance dont la légitimité est attestée par la régence d’Anvers, dans un
certificat délivré sous la date du 10 mai 1834 . est appuyée d’un certificat
délivré antérieurement , sous la date du 18 mai 1831 , par l’administrateur
adjoint dudit hôpital. Lesbons de livraisons qui ont été effectuées ont été
représentés à la commission par M. le bourgmestre de la ville d’Anvers , qui
®n est dépositaire , et dont la remise sera faite au département de la guerre ,
avant paiement. Cette créance paraissant suffisamment justifiée , votre eom-
mission vous propose d’allouer le crédit demandé. — fr. 4,421,80.
fallait adopter l’usage des lits en fer. M. le bourgmestre et l’hono-
rable M. Liedts font observer que la chambre n’a pas encore émis
son vote définitif sur la question des lits en fer, et qu’en conséquence
il ne serait pas prudent de vendre des objets qui deviendraient né-
cessaires, s’il arrivait que le pouvoir législatif ne ratifiât pas le mar-
ché conclu par le précédent ministre de la guerre.
Un motif de même nature a été présenté par M. le bourgmestre,
au sujet de différentes propriétés appartenant à la ville , et dont
l’aliénation était démandée. Il fait observer que le moment actuel
n’était pas opportun pour la vente ; qu’il convenait d’attendre que
la direction du chemin de fer fût tout à fait fixée.
L’observation relative à l’octroi est celle-ci : le collége en avait
établi le chiffre au-dessous d’un million. En 1836 ce chiffre a été
dépassé, et d’année en année les produits de l’octroi ont été
croissant depuis 1839. Plusieurs conseillers, entre autres les
honorables Ml. Jacobs et Van Pelt, ont demandé quel motif
avait pu engager le collége à établir un chiffre plus faible que celui
de l’année précédente. M. le bourgmestre , entre autres raisons , a
allégué , qu’en présence des menaces faites à la ville d’Anvers , le
collége avait cru sagement faire en fixant un chiffre moins élevé
pour 1837 que pour 1836. Interrogé par l’honorable M. Liedts sur
la nature des menaces faites à la ville d’Anvers, il a répondu que
par ces menaces il avait entendu désigner les changements à la
législation sur le sucre , qu’il considérait comme devoir entraîner
la ruine de la ville d’Anvers ; le conseil communal comprenait trop
bien la portée de cette mesure, pour ne pas être du même avis, et
là se sont bornées les observations sur cet article du budget.
Les droits de quais le long du fleuve et des canaux navigables,
anciennement droits de rance et défense , ont été vivement criti-
qués par l’honorable M. Catteaux-Wattel qui les a représentés
comme un reste de la féodalité, et par l’honorable M. Grisar qui les
a montrés comme très onéreux, surtout pour les navires d’uu petit
tonnage. Ils ont été défendus par M. Beipaire qui a pensé que c’était
justice de faire payer aux navires ce qui était à leur usage et pour
leur plus grande commodité,
Quant à ce qui est du droit de cuisine, il n’y a eu qu’une voix
pour blâmer l’injustice qu il y a à faire payer des droits de cuisine,
pour des cuisines qui n’existent pas, comme cela arrive pour le se-
cond Bassin; il est bien à désirer que l’on fasse enfin cesser cet état
de choses
Le poids public rapportait anciennement 38,000 francs, il n’en
rapporte pas même 1,000 aujourd’hui, par suite des vices des ré-
glements et dès abus qui en résultent. Plusieurs conseillers deman-
dent que l’on s'occupe d'un nouveau réglement, de manière à ce que
cet objet produise à la ville ce qu’il doit lui produire. M. le bourg-
mestre partage tout à fait cette opinion : ce serait, dit-il, d'autant
plus convenable, que les droits se perçoivent et que la ville n’en re-
tire rien.
La question du baillage maritime a donné lieu à d’assez long dé-
bats. Toutes les réclamations adressées au gouvernement pour la no-
mination d’un bailli maritime sont , demeurées jusqu’à présent
infructueuses, sous divers prétextes. Des listes de candidats ont été
11 si u s fuis demandées, et l’élection n’a pas eu lieu. Cependant un
eoium ssaire maritime, à qui on a abandonné tous les revenus de
cette charge, à la seule condition de faire toutes les dépenses, gagne,
d t on, une somme énorme. Dans l’état ordinaire des choses, il re-
cevait un traitement fixe, infiniment plus faible que son gain actuel.
La vide se trouve ainsi privée d’une de ses ressources, au profit d’un
particulier. Cet objet a été envoyé à l’examen d’une commission qui
fera sou rapport.
(Ce soir séance publique à 6 h. Ij2.)
TURQUIE. — Constantinople , 14 décembre.
Le sultan est revenu dernièrement de Nicomédie sur un ba-
teau à vapeur autrichien , commandé par le capitaine Fond.
Pendant la traversée le sultan envoya complimenter le capitaine
sur l'élégance de son bateau et l’excellence de ses vins. S. H. dé-
clara qu’elle n’avait jamais bu de meilleur vin de Porto , et pria
le |capitaine de lui en apporter 144 bouteilles à son retour de
Smyrne. Après le déjeuner, le sultan monta sur le tillac. Ach-
met-pacha lui présenta le capitaine , que S. H. accueillit de la
manière la plus gracieuse. La pluie força ensuite le sultan de se
retirer dans sa cabine. Une heure après il revint sur le tillac et
plaça son nègre à côté du capitaine , puis il dit à son jongleur :
«regarde comme ce teins orageux a mis le capitaine de mauvaise
humeur. Il faut maintenant que tu déploies toutes les ressources
de ton art pour le faire rire.» Alors le jongleur fit des tours si plai-
sans que le capitaine ne put s’empêcher de rire. Le sultan en fut
très content et s’écria plusieurs fois, en riant lui-mème : « Voyez
comme le capitaine rit en ce moment. »
S. H. examina ensuite dans le plus granddétail l’intérieur du
bâtiment à vapeur. Ainsi, dans la cuisine, elle poussa la curiosité
jusqu’à demander ce que contenaient les casserolles. Le cuisinier
ayant levé le couvercle d’une casserolle, le sultan dit qu’elle ré-
pandait une odeur délicieuse. Arrivé au palais de Dolme-Patehe,
le sultan ordonna d’introduire auprès lui le capitaine Fond. Le
capitaine fut conduit dans une salle magnifique. Bientôt parut
S. H. , accompagnée d’une suite nombreuse. S. H. offrit au
capitaine une tabatière garnie en brillans et commanda au capi-
tan-pacha de lui rendre tous les services qui seraient en son
pouvoir.
Les rapports entre la Porte et l’Angleterre qui paraissaient se
rétablir, il y a quelque temps , sur un pied amical , se trouvent
de nouveau troublés. 11 parait que lord Ponsomby ne s’est pas
entendu avec M. Urquhart, car chacun envoya des dépêches de
son côté à Londres , au sujet de la satisfaction demandée par M.
Churchill. Au moment que l’on croyait que tout était arrangé, il
est arrivé à l’improviste à l’ambassade anglaise des instructions
contenant l’ordre d'insister auprès de la Porte pour que Muschir
Achmed-Fewzi pacha , nommé récemment grand-amiral , ne £û I)
pas seulement démis de ses fonctions, mais aussi de son pachalik,
attendu que lors des mauvais traiteinens essuyés par M. Chur-
chill , il se montra sévère et partial contre lui ; lord Ponsomby-
a par conséquent remis à la Porte une note en exécution des or-
dres qu’il a reçus de sa cour.
— Ou écrit de Smyrne, 7 décembre : Nous avons reçu des let-
tres d’Alexandrie jusqu’à la date du 24 novembre. L’envoyé du
sultan, Sarim-effendi, était arrivé dans cette ville où sa présence
excitait l’attention générale. La peste exerçait ses ravages à
Alexandrie. On éprouvait une grande disette par suite du retard
des arrivages de la Haute-Égypte. La viande se payait 5 piastres,
turques les deux livres (okka). On continuait à recruter pour l’ar-
mée parmi les Arabes qui se trouvaient au service des Franc»,
(étrangers.) On les enlevait tout garottés des maisons de leurs,
maîtres. Bogbos-bey avait eu quelques discussions sérieuses avec-
le consul français Lesseps , relativement à la violation des privi-
lèges des Français. Bogbos-bey avaient enfin satisfait à toutes lest
demandes du consul français.
ITALIE. — Rome, 22 décembre.
Le cardinal secrétaire-d’état Lambruschini , s'est retiré à la
campagne sur l’avis de ses médecins pour rétablir sa santé. Mon--
seigneur Capacini le remplace provisoirement. On attend pour le.
nouvel au une grande promotion de fonctionnaires publics ainsi
qu’une création de cardinaux. Le prince Ruspose est parti pour
Florence. Le docteur Bowring a été présenté au pape. Il se rend
à Naples pour s’entendre avec le gouvernement sur quelques
points qui peuvent intéresser le commerce. Hier don Miguel
a assisté au service divin dans la chapelle pontificale. La protes-
tation attribuée à don Miguel à Lisbonne est apocryphe. Elle est
datée de la ville Strozzi, bien que le prince ait depuis longtemps
abandonné cette maison de plaisance. Cette circonstance aurait
suffi pour mettre en évidence la fausseté de cette proclamation.
Rome compte cette année moins d’étrangers que l’année der-.
nière. Néanmoins tout reprend un aspect plus anitue depuis,
que les quarantaines sont supprimées.
Naples , 20 décembre.
On craint que le choléra ne sévisse de nouveau, après les fêtes
de Noël , parce que les Napolitains sont habitués à faire très
bonne chère à cette époque de l’année. Par mesure de précau-
tion, la police a défendu la vente des capidim (une espèce d’an -
guilles très grasses). La stagnation des affaires continue.
ESPAGNE. — [Voie anglaise.')
Le bateau à vapeur Rogna Gobernadora , arrivé le 7 courant à. Portmouth s
quitté Santander le 3. Il ramène environ 40 malades; les nouvelles qu’il rap-
porte sont Irès favorables à la cause de la reine. La déroute des carlistes a été-
complète devant Bilbao , et Durango est maintenant exposé aux forces de Nar-
vaez et Alaix qui sont concentrées à Vittoria , à celles d’Espartero, et à la divi-
sion de Ribeiro qui se trouve à Santander. Dés que la neige le permettra, un
mouvement sera dirigé sur ie quartier-général carliste. On prépare l’embar-
quem uit des troupes de Ribeiro avec quelques hommes d'élite pour se rendre
à St.-Sébastien et de là sur Herttani, avec le corps d’Evans. Les carlistes sont
découragés, ils manquent d’argent et d'habits : ils ont déjà eu plusieurs déser-
tions. On s’attendait à voir déposés les armes à. deux ou trois corps qui se trou-
vent près de St.-Sébastien. Eguia et lord Runelagh ont été sur le point d’ptru,
pris par les Christinos.
NOUVELLES SE LA FRONTIÈRE,
Par voie directe.
Bayonne, le S janvier 1837.
On nous écrit de Tolosa, que don Sébastien qui a été nommé généralissime'
de l’armée carliste, a passé en revue 24 bataillons, qui sont destinés a recom-
mencer le blocus de Bilbao, afin d’intercepter toute entrée de vivres dans 1^
place par la rivièré, comme cela a lieu depuis quelques jours,
On assure que par suite de la nomination du prince don Sébastien an com-
mandement en ciief, il y aura beaucoup plus d’unité dans l’armée carliste,
ce qui n’avait pas lieu sous Villaréal qui avait contre lui une forte opposition-
Le général Alaix a quitté Bilbao avec sa colonne, composée de 3 mille
hommes et s’est rendu à Orduna le 1er, pour se mettre en combinaison avec-
les autres colonnes.
Le 31, le baron de Los Antas avec sa division de portugais , composée de %
régimens d’infanterie et 200 chevaux et de l’artillerie de campagne est entré
à Viltoria.
On attendait à Vittoria les brigades deNorvaez et Ribeiro pour le 3. Elles de-
vaient opérer contre les provinces soulevées.
On nous assure que les 31 et le1', plusieurs chasse-marée chargés do vivrez
sont entrés dans Bilbao.
Depuis le 30, des sapeurs sont occupés à des travaux de fortification en de-
hors de Bilbao et placent des pièces d’artillerie à Las Banderas, Begona et St,-
Augustin.
On nous assure que le 25 , le brigadier carliste don B. Zuberi, qui com-
mandait les 8° et 10« bataillons de Navarre, a été tué le 25, devant Bilbao.
Six déserteurs des bataillons de Guipurcoa , sont arrivés ce soir dans notre
ville.
NOUVELLES RE LA CATALOGNE.
Les journaux de Barcelonne, du 27,que noua venons de recevoir, ne con-
tiennent pas de nouvelles intéressantes.
Le général Serrano, avec un escadron de lanciers de la milice nationale, est
arrivé à Barcelone le 26, à deux heures de l’après-midi, de retour dp sa tour-
née dans la principauté, où par sa présenoe il a donné de l’élan et de l’activité
aux différentes brigades qui agissent contre les rebelles, lesquels se trouvent
dans un grand découragement.
--- Le Vapor dit que les avocats et les procuradores (avoués) vont adresser
a la reine et aux qortès une exposition semblable à celle de la junte de com-
merce et des fabriques. .
PORTUGAL. — Lisbonne , 24 décembre.
Le fameux Guérilla Remechido continue toujours ses excur-
sions dans les Algarves: les habitans de ces pays se sont adressés
au gouvernement qui a résolu d’y envoyer des forces suffisantes
pour anéantir ces bandits.
Une nouvelle tentative d’insurrection en faveur de don Miguel
a eu lieu à Latnego. Une partie d’insurgés y sont entrés la nuit
et Ont essayé de surprendre les troupes, mais ce projet fut |