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ANVERS , DESAVOUE 10 JANVIER 18.30.
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METEOROLOGIE.
Thermomêlrc: 4°. forle gelée.
Itar.'-vnêtiv. Beau-temps.
Pleine mer. — ii. f> 1 j^ilu matin.
Lever du soleil, 8 h. 5 m.
Lever de In ljinelO li. 15 ni. soir.
P. L. le 4 à 1 h. 22 m, ma‘»n.
N. L. !e 18. à 8 h. 45 m. matin*.
Vents. — EST.
Etat du ciel. — serein.
Passe nier, à 4 h. après-midi.
Cou-cher du soleil. — 4 h. 12 m.r-
Coucher de la lune.—10 h. 58 m.
I). Q. le 11, à 4 h. 47 ni. soir.
I\ Q. le 525 , à 3 h. 2 ni. soir.
ON S’ABONNE
A Anvers, au bureau du Précurseur, rue Aigre, N" 326, où se
trouve une boîte aux lettres et où doivent s’adresser tous les avis.
En Belgique et à l'étranger, chez les directeurs des postes.
La qua rième page consacrée aux annonces, est aHichée à la
bourse d’Anvers, et à la bourse des principales villes de commerce.
Le prix des annonces est de 23 centimes par ligne d’impression ;
Un soin tout par iculier sera porté à les rendre exactes, claires et
tr >s-visibîes.
PORTES DE LA VlLLE»
Ouverture: 6 heures du matin. - Fermeture 9 du soir.
PRIX DE L’ABONNEMENT.
Pour Anvers.
Pour la Sel# fou fi
A 1 a nre<
Par semestre. .
Par trimestre
A 1 année.
Par semestre. . .
I’ar trimestre .
. fr. /2
50
18
Pour 1 etranger 20 francs.
10 Janvier.
ASSURANCES MARITIMES.
Dans un de nos précédents articles, en parlant des nom-
breux établissements dont l’esprit d'association a doté la
Belgique, nous avons cité les Compagnies d’assurances; nous
allons entrer aujourd'hui à cet égard dans quelques déve-
loppemens qui intéresseront nos lecteurs.
Assurer, ou faire le commerce des assurances, c’est se
rendre propre le risque d'autrui sur tel ou tel objet à des
'militions réciproques. Ce commerce s’applique aux risques
de mer, d’incendie et sur la vie des hommes ; trois opéra-
lions différentes entr’elles , mais reposant sur ia même base,
le calcul des probabilités et l’observance des faits. Nous pas-
serons successivement eu revue ces diverses espèces d’assu-
rances , occupons nous aujourd'hui de celles pour risques
maritimes.
Il est deux motifs qui nous engagent à commencer notre
revue par les assurances maritimes ; d’abord c’est qu’elles
sont les premières en date puisqu’elles prirent naissance en
124 (celles sur l’incendie en 1684 seulement et celles sur
a vie beaucoup plus tard encore ); ensuite c’est qu’Anvers
est pour ainsi dire le Berceau de ce genre de commerce. Il
n’est en effet aucun de nous, qui ne se rappelle avec orgueil
que les ordonnances émanées des Chambres d’Assurances
'l’Anvers en 1760 firent long-temps partie des lois univer-
selles de la mer.
Nous ne sommes plus au temps où l’on pouvait nier les
bienfaits du système des assurances maritimes; chacun com
prend que l’institution qui a dit au commerçant : Allez ,
franchissez les mers, déployez votre activité et votre indus-
t'iéAe me charge de. vos risques.chacun comprend, disons
nous, que celle institution est la véritable source de la puis-
sance commerciale. Que d’habiles négociants qui de nos
jours ne pourraient donner suite à leurs spéculations, s’ils
étaient obligés d’ajouter aux chances de leurs calculs semi-
positifs celles d'une navigation toujours périlleuse. Figurons
nous un instant le commerce privé des assurances et chacun
'levant courir lui même le risque de voir s’anéantir dans un
instant une partie de sa fortune , résultat de ses peines et de
ses spéculations laborieuses, s’il en était ainsi l'homme pru-
dent n’exposerait qu'une partie très minime de sa fortune,
'lès lors cette crainte ou plutôt cette prudence que l'on ne
saurait blâmer serait la cause d'un ralentissement, dans les
échanges et de leur moindre importance, ou bien le com-
merce serait livré à cette classe de spéculateurs entrepre-
nants qui couraut d’un même pas à la fortune et au déshon-
neur jettent dans les plateaux de la balance un bilan de fail-
lite pour contrepoids de leur témérité.
Le contrat d’assurances est une des plusbelles conceptions
du génie de l’homme, mais pour qu’il soit utile à tous il
faut qu’il soit également avantageux aux parties contractan-
tes; or la grande concurrence qui règne sur toutes les
'laces maritimes a tellement déprécié les primes que les
chances de bénéfices ne peuvent plus compenser les risques
que les assureurs ont à courir , du moins dans certaines lo-
calités! c’est ce qu’on verra facilement par la revue suivante
'lont nous garantissons la vérité, que nous avons puisée dans
chaque localité aux meilleures sources, soit auprès des assu-
reurs eux-mêmes, soit auprès des négociants les plus re-
commandables.
AMSTERDAM. 7 janvier. — Nos assureurs sembleraient dégénérer
et oublier leur vieille expérience , si l’on ne savait qu’aujourd’hui il
T a réellement beaucoup plus de Compagnies que de risques à courir,
tada seul peut expliquer comment après deux années aussi désastreuses
(Iue 1834 et 1835, toutes les primes par suite de leur baisse continuelle
,lecompensant plus les chances, celle du retour de Batavia ait aussi
éprouvé une diminution de demi pourcent qui la réduit à 3 112 au
•tau de 4 1(2 prime invariable depuis 1828.
H résultera nécessairement de cette réduction que la prime du voyage
l’allé ; sera également diminuée, et les assureurs ne veulent pas com-
prendre qu’ils n’en auront pas un risque de plus ni une perte de moins
pour cela,
BORDEAUX. 3 janvier. — Depuis une quinzaine de jours, les si-
astres se sont tellement multipliés sur notre place que les assureurs
pensent enfin à hausser leurs primes, tandis que sur les places où elles
Augmentant à temps , on songe plutôt a les diminuer. Au reste il vaut
'flieux tard que jamais, et Bordeaux serait la seule place de France où
tas chances seraient à peu-près compensées par les primes, si leur
taux n’était pas imaginaire en ce qu’elles ne sont dues intégralement
’iue dans les cas de sinistres.
On paie nominalement 1 1 j4 de Bordeaux à la Martinique , et l’as-
sureur ne reçoit réellement que 1 **|° * la prime pour le retour est de
1 3j4 , sur sucre, suit donc 1 ‘I j2. à Londres . A Anvers , à Amsterdam ,
ce dernier risque oc serait pas souscrit au-dessous de 5 à 4 °j° selon les
moments du départi
BREME. 2 janvier. — La navigation est totalement interrompue,
et les affaires en assurances sont tout-à-fait milles. On a payé sur
quelques navires attendus de :
Liverpool, 4 °(«. — Lisbonne, 5 °j®. — Messine , 4 °j°. —Nêw-
Yorck , 5 °j°. — Portorico , 3 1(2. — St-Domingue, 4. — Nouvelle-
Orléans, 3 1(2. — La Havane, 4. — Rio-Janerio , 3 1(2.
DUNKERQUE, 6 janvier —Nos primes se soutiendraient mieux ici
que sur aucune place , si les assurances ne voyaient pas les, affaires en-
levées par les offres de services de Paris. Autrefois c’était Anvers et
Rouen qui leur faisaient la concurrence , mâis aujourd’hui Rouen est
à l’agonie et les primes d’Anvers sont doubles des nôtres.
GENES. 50 décembre. — Il est fort difficile pour un étranger déju-
ger du taux de nos primes parccque les conditions de notre police sont
très différentes de celles des autres places. C’est surtout pour les assu-
rances sur corps que la différence est sensible , car il faut qu’il y ait
perte totale pour que nos assureurs aient quelque chose à rembourser.
C’est ce qui expliquera la modicité des primes suivantes, beaucoup plus
élevées cependant que celles de Marseille où plus les sinistres sont fré-
quents , plus les primes baissent. Ici, Pon est guéri de cette maladie
depuis que ce même système a ruiné tous nos as&urreura dont le corps
est complètement refondu. Voici les primes payées :
4 0(0, allée et retour de Buènos-Ayres.
5 1(2 allée est retour de St-Tbornas.
2 1 (2 Ojo, le retour de Liverpool.
2 0|Q, l’allée à Liverpool.
2,0(0-. l’allée à Rio-Janeiro.
1 Ojo, de Gênes à Naples.
HAMBOURG, 3 janvier.—Quoique le moment ne soit pas favorable
pour parler assurances, les transactions commerciales étant tout-à-fait
arrêtées par suite de la fermeture de la navigation , voici cependant le
relevé de quelque primes payées ces jours derniers :
Riga à Flensbourg, sur corps 10 0;q.
Liverpool à Hambourg, sur cotons 6 Ojq.
Hambourg à Rio-Janeiro, sur fromageS 1(2 Oiq.
Rio-Janeiro à Hambourg, sur sucres 4 1 [2 0;q.
Hambourg à Havre , sur eau de Cologne, 3 OjQ.
Hambourg à Lisbonne, sur beurre 3 Ojq.
sur seigle (10 0(q avarie) 7 Ojg»
Saint-Ubes à Golhenbourg, sur sel 8 0(Q.
Ancône à Oran , sur corps 4 Ojq.
Trieste à Hambourg, sur potasses C Ojq.
Buenos-Ayres à Hambourg, sur cuirs 5 Ojq.
Hambourg à la Havane, toile 4 112 Ojq.
Hambourg à la Vera-Cruz , toile 5 0[Q.
Létaux de ces primes permet de courir des chances et nous paraît
de nature à faire réfléchir les assureurs qui assurent nos excédants à 50
et C0 Ojq de moins.
Le HAVRE , 4 janvier. — Nous ne voyons pas de réflexions à ajouter
au tableau de primes que nous vous envoyons. Ici, comme dans toute
la France, les primes d’hiver sont de9 primes d’été, et comme les
primes baissent toutes les années, nous remarquons que quelques-unes
sont aujourd’hui plus basses qu’elle ne l’étaient en 1828 au mois de
juin. Ainsi on a payé en décembre 1835, 7(8 Ojo pour Lisbonne j en
juin 1828, on payait 1 1(2 01q pour New-York, et en juin 1828, on
payait 1 1 (2. Voilà de ces petits rapprochementsjjui démontrent qu’au-
jourd’hui, moins qu’autrefois, les assureurs peuvent espérer de pros-
pérer, s’ils n’usent pas de la plus grande circonspection relativement
à toutes les circonstances des risques qui leur sont proposés.
LIVERPOOL , 4 janvier. — Les primes sont ici à leur plus grande
élévation . parce qu’elles varient en raison de l’importance des sinis-
tres , et les sinistres ont été très nombreux. Nous sommes même plus
élevés qu’à Londres qui nous enlève quelques risques delà Havane , de
Vera-Cruz , du Canada et (de tous ces risques qui ont été la ruiüo de
nos assureurs et qui ne sont plus voulus par eux qu’à des prime# trop
élevées suivant les uns, et encore trop basses pour les plus expérimen-
tés de nos assureurs.
LIVOURNE, 30 décembre. —Notre place , récemment purgée do
tous ses assureurs et de toutes les agences de compagnies étrangères ,
se relève petit à petit et se soutiendra si les assureurs ne basent pas
leurs primes sur celles de leurs voisins chez qui ces primes n’ont pas à
subir des réductions de 20 à 25 °(o , pour la responsabilité personnelle
des courtiers , etc. , etc. On vient de payer ici :
3 °|o de Liverpool à Livourne , sur manufactures :
4 1(2 , de Tnyenrok à Constantinople, sur blé ( franc d’avarie ) :
1 Ij4 de Livourne à Mesinne, sur cuirs secs :
1 3(4 de Livourne à Alger, sur manufactures :
Cette dernière prime sera portée jusqu’à 5 °(osi les ouragans d’Alger,
coûtent cher aux assureurs , tandis que c’est aujourd’hui que la prime
devrait être de 5 °(o , sauf à la réduire à 1 5(8 lorsque les ouragans
auront eu lieu. Mais les assureurs sont tou9 comme cela , dans tous les
pays , lorsqu’ils n’ont pas une vingtaine d’années d’expérience.
LONDRES, 5 janvier Nous n’avons pas ici comme sur le conti-
nent d’assureurs à Tarifs , de manière qu’il est fort difficile de vous
fixer sur nos primes d’assurances: Tel risque qui portera sur un bon
navire anglais sera souscrit à 2°(o , et tel autre tout-à-fait semblable
portant sur un navire étranger inconnu ne trouvera pas d’amateurs à
5 °|o. Nos primes sur les bons risques locaux sont très-basses ( nous,
commissionnaires, faisons part de ces primes à nos clients d’outre-mer
afin d’attirer leurs ordres . et nous ne parvenons jamais à les traiter
aussi bien. De là résultent des désappointements , des plaintes , des
demandes de résiliation , surtout si nos ordres ont voyagé pendant une
tempête. S’ils ne sont pas limités , nous sommes obligés de payer des
primes ’ exhorbitantes , souvent quintuples , décuples , et c’est alors
qu’ils est fort difficile de faire entendre raison à nos amis les parisiens
qui sont accoutumés à leurs tarifs invariables d -puis le 22 septembre
jusqu’au 22 mars , et depuis le 22 mars jusqu’au 22 septembre , quelle#
que soientd’aiUeur9 les révolutions de l’atmosphere» Arec ce moyen-la
du moins, nos assureurs , qui ne le sont que de nom , ne seraient pus
obligés de s’absenter pendant les six plus mauvais mois de l’année pur
le seul motif qu’ils ne savent pas apprécier la compensation des ehau-
cos qui leur sont offertes.
Voici quelques unes des dernières primes payées :
2 5(4 °|o tabacs , Baltimore à Rotterdam ;
2 1(4 n manufactures , Liverpool à Gènes ;
5 1|4 »> navire , ailée et retour de Manille ;
4 1|2 » » allée et retour de Calcutta j
4 1(3 v> de Rio-Grande-do'-Sul à Fernambouc}
5 1(4 » manufactures , de Londres à Cadix ‘
6 1 ;2 « navires, Londres à la côte d’Afrique et retour.
MARSEILLE), 2 janvier. —^ En fait d’assurances maritimes, il nei
reste plus ici qu’une seule spéculation à faire, c’est celle de former
ufie compagnie d'assurance pour la solvabilité de nos assureurs qui
depuis deux ans sont accablés de sinistres, s’imaginent tous les. jours
que la mauvaise veine doit être à sa fin , baissent leurs primes de plus
en plus, s’arrachent les affaires, et s’enfoncent tou9 tes jours d’avan-
tage.
On se contente de :
1 1;2 n(o pour sucres , de la Havane à Barcelone ;
1 1,4 « farine , de Saint-Ander à la Havane j
1 1(4 « sucres , de Rio-Janeiro à Marseille ;
1 1(2 » gommés, du Sénégal à Marseille ;
2 1(4 r> navires , de Marseille à Alger et retour.
Nous nous bornerons à ce petit nombre de citations dans la crainte
que le mal ne se propage,
N ANTES , 4 janvier. — Nous n’avons ici pour le moment que no#
malheureux risques du Sénégal , de Bourbon et de grains pour la Mé-
diterranée , qui tous ont déjà coûté énormément d’argent à nos as-
sureurs.
Néanmoins , si l’on p\r vient à ne pas apprendre quelque sinistre
pendant un ou deux mo s. les malheurs passés sont oubliés , les primea
s’en ressentent et en définitive le métier d’assureur est rarement lucratif
sur notre place.
Aujourd’hui , on voit assurer :
de Bourbon , à 2 .°i() ;
pour Bourbon . à 1 1 j4 j •
dn Sénégal , à 1 3(4 ;
pour le Sénégal . à 1 1(2 ;
Il y a dix ans. les prîmes étaient plus que doubles et nos assureurs
se sont tous ruinés. Les désastres qui ont eu lieu à Bourbon en 1826 et
en 1827 sont rare3 , il est vrai, mais ils peuvent se représenter.
TARIS , 6 janvier. -— Les ordres qu’attirent de la côte, les ofTres de
services continuellement répétés de la part des directeurs du Lloyd
Français, de plusieurs des membres de cette réunion d’assureurs par-
ticuliers, et des agents des compagnies étrangères . ont établi une con-
currence si grande sur la place de Paris et sur toutes les places mariti-
mes de la France , que les primes d’assurances sont arrivées aujour-
d’hui à un taux véritablement dérisoire ; et malheureusement il n’y a
[dus que de grandes catastrophes parmi tous les assureurs qui puissent
avoir pour résultat de les relever.
La compagnie d’assurances générales est la seule compagnie qui ne
suive pai le torrent ; elle se respecte ; son expérience lui fait prévoir ce
qui ne peut tarder d’arriver, et elle attend Ce moment pour donner à
ses affaires toute l’extension dont elles sont susceptibles.
C’est ici qu’en décembre on oouvrele» risques du llàvrea New-Yorkf
à 5j8, 3(4 et 7(8 o(o, sur des navires qui sont continuellement battu#
par des tempêtes à leur départ, et qui trouvent en arrivant à leur desti-
nation une mer glacée dans laquell j ces nv rriei navires courent mille
fois le danger de se briser, de s’entr’ouvrir. — Que fera-t-on donc au*
mois de mai et de juin ?
On assure aussi des laine# de Séville au lièvre, à 7(8 0(0. Pour être
conséquent avec soi-même , il faudrait n’exiger qu’l (8 o|o au mois de
juin, car personne ne disconviendra que la navigation et sept fois plu#
chanceuse aujourd’hui. Au reste, nous sommes plus excusable# ici que
partout ailleurs, à cause de notre position physique.
ROTTERDAM, 6 janvier. —Depuis que les assureurs d’Anvers ex-
ploitent notre place, les primes ont toujours diminué, les sinistres ont
été plus nombreux que jamais, et néanmoins il se forme de nouvelle#
compagnies
La seille prime qui se soit toujours maintenue, celle de Batavia ,
vient d’être réduitte à Amsterdam, et comme toujours nos assureur fl
suivront le torrent, on vient de payer :
4 0j0 de Constantinople à Rotterdam.
1 1;2 de Rotterdam à Anvers.
2 1(2 de Smyrne à Rotterdam.
4 1 (2 de Bergen à Rotterdam.
1 5(4 de Rotterdam au Havre.
ROUEN, 5 janvier.—Rouen est-il ou n’est-il plus place d’assurance?
telle est la question que nous nous adressons tous les jours ; car ce ne
seront pas les efforts réunis des deux courtiers de cette place qui pour-
ront ressusciter les soixante assureurs qui y ont fourni leur carrière de-
puis dix ans et dont la disparition successive a fait surnommer Rouen
le cimetière des assureurs.
En 1827, les assureurs de Rouen , après avoir partagé le sort désas-
treux de9 assureurs de Paris de Nantes et de Bordeaux , augmentèrent
leurs primes et les mirent à un taux auquel le commerce ne s’accoutu-
ma pas immédiatement. Il en résulta que quelques ordres furent
transmises à l’étranger. Aussitôt les prîmes diminuèrent et l’impulsion
donnée au mouvement de baisse fut si forte qu’il existe encore aujour-
d’hui, et Rouen n’a réellement plus qu’un seul assureur. On dit même
qu’il ne fait pas fortune, quoiqu’il lui serait si facile de profiter de sa
position qui n’est plus entravée par la concurrence.
TRIESTE. 23 Décembre* — Notre place prend tous le# jours un* |