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Carré n° 1.
Carré n° 2.
Fig. (1).
Fig. (2).
Fig. (3).
L’Exposition nationale des arts
industriels.
(fin).
M. Permane, de Mafles, architecte et professeur à l’école de
cette commune, expose un album de dessins formant tout un
cours d’enseignement d’une utilité incontestable pour faire
saisir aux ouvriers tailleurs de pierre les difficultés de la sté-
réotomie et les leur présenter, point important, d’une manière
essentiellement pratique et bien à leur portée.
M. Almain de Hase, architecte, expose la maquette de la
porte de la sacristie (Eglise du Finistère) dont nous avons
publié l’élévation. Comme nous l’avons dit alors, cette porte
est très-remarquable et prouve que son auteur connaît par-
faitement la Renaissance flamande et qu’il est bien pénétré
du caractère de ce style.
En citant le mérite de l’œuvre comme composition archi-
tecturale, nous avons à citer aussi l’habile sculpteur,M.Reno-
deyn, l’auteur de cette maquette.
M. Thorelle, l’auteur de la maquette de la Bourse de
Bruxelles, expose une esquisse de cheminée en style Louis XIV,
bien traitée comme style, mais un peu lourde, un peu trop
cossue.
Nous citerons l’Ecole industrielle de Morlanwelz et celle
de Mont-sur-Marchiennes, qui ont envoyé un grand nombre
d’études des élèves de ces deux établissements. Les deux
envois font honneur à ces deux écoles.
Les dessins et études de décorations et de mobilier sont
assez nombreuses et généralement, outre le mérite du dessin,
sont bien traitées, et parfaitement comprises.
M. Demeuter, que nous avons cité pour ses meubles, expose
divers projets de décoration pour salles à manger. M. Bras-
sine a un envoi assez remarquable; nous citerons un projet de
cheminée et de plafond en Renaissance flamande, d’un bon
style, mais comme la maquette de M. Torelle, dont les qua-
lités souffrent un peu de la lourdeur de l’ensemble et de
quelques détails.
M. Decraene, peintre sur verre, d’Anvers, expose deux
belles aquarelles études de vitraux, dont l’un, en style gothique
lombard et l’autre en renaissance de l’époque de notre grand
Rubens. Ces projets de vitraux sont d’un maître.
L’Emulation aussi a pris part à l’Exposition des arts in-
dustriels : elle a envoyé ses deux premiers numéros qui, bren
que assez mal placés, ont cependant attiré les regards des
visiteurs. Les deux premiers numéros suffisent pour faire
connaître et le programme de la publication, et le but qu’elle
poursuit. Son succès est certain dès aujourd’hui, et ne peut
que s’affirmer davantage.
Nous avons encore à citer M. Baes pour un dessin de meu-
ble Renaissance fort remarquable : composition heureuse, en-
semble élégant et riche, décoration de bon goût.
Nous avons réservé, pour finir, l’envoi de M. Gassée, l’habile
dessinateur de la Compagnie des Bronzes. Cet artiste, qui
non content de faire de l’art industriel, cultivait jadis avec
succès l’art dramatique flamand, a exposé deux garnitures de
cheminée, l’une en style Louis XIV, l’autre en Renaissance
flamande du dix-septième siècle, toutes deux très-bien
exécutées.
Rappeler l’admirable exposition de la Compagnie des
bronzes, c’est faire l’éloge de cet artiste.
Nous nous voyons forcés de terminer ici cette courte revue
de l’Exposition nationale des arts industriels; courte, parce
qu’elle ne nous a pas permis de citer tous les exposants en
faisant valoir le mérite des objets exposés par eux. Espérons
que nous aurons bientôt l’occasion de revoir, dans un cadre
plus vaste, une réunion aussi splendide des produits de l’in-
dustrie artistique de Belgique. E. A.
Chronique parisienne.
Afin de compléter les quelques renseignements que
j’ai donnés dans le précédent numéro, au sujet d’une
nouvelle méthode d’enseignement de la géométrie
(Tachymétrie), je viens aujourd’hui exposer, le plus
brièvement qu’il me sera possible, les principes, de
cette méthode appelée à rendre de grands services
aux personnes qui n’ont pu se livrer entièrement à
l’étude de la Géométrie d’Euclide.
La Tachymétrie se divise en trois parties qui sont
les suivantes :
la Géométrie naturelle,
la Géométrie savante,
la Géométrie appliquée.
La Géométrie naturelle fait deviner la mesure des
équarris en surface et des équarris en volume, mais
elle s’arrête là, et l’étude des surfaces et des volumes
ayant des formes irrégulières, quoique géométriques,
est du domaine de la Géométrie savante.
Le passage de la Géométrie naturelle à la Géomé-
trie savante s’effectue sans difficulté au moyen du prin-
cipe suivant que l’auteur de la méthode dont nous
nous occupons énonce ainsi :
“ Les objets sortant du même moule sont égaux,
ainsi que leurs moitiés ou leurs doubles, leurs tiers
ou leurs triples. „
Ce principe, qui ne laisse aucun doute dans l’esprit,
et qui présente pour tous le même degré d’évidence
permet de passer de la mesure des équarris à la me-
sure des pointus, triangles et pyramides, qui sont les
deux éléments constitutifs de toutes les surfaces et de
tous les volumes.
Les formules,démontrées dans des cas très-simples,
se généralisent par la loi de l’équivalence dont nous
pouvons donner par l’exemple ci-dessous une idée
très-nette.
Les volumes à talus ainsi que leurs dérivés peuvent
être considérés comme formés par la réunion de feuil-
lets présentant une forme équarrie et une épaisseur
Loi de l’Equivalence uniforme ; tel serait par exemple
un jeu de cartes rogné en talus
réguliers : imaginons alors deux
volumes à talus sortant du même
moule, ces deux volumes seront
égaux; si je penche l’un d’eux sur
la base, sa physionomie sera changée, mais son vo-
lume, sa base et sa hauteur resteront les mêmes, car
le volume sera toujours la somme des différentes
feuilles et la hauteur la somme des épaisseurs de ces
feuilles ; le volume à talus penché, sera donc égal au
premier volume et la loi de l’équivalence se trouvera
dès lors vérifiée.
Comme nous ne pouvons ici faire un cours complet
de tachymétrie, je vais seulement donner deux dé-
monstrations tachymétriques qui permettront de bien
faire comprendre l’esprit de cette méthode.
1° Démonstration de la surface du triangle.
Considérons deux carrés sortant
du même moule, ces deux carrés
seront bien égaux ; il en sera de
même de leurs moitiés, de leurs
quarts, etc., divisons le premier
en 4 bandes égales et le second en
quatre triangles en menant les
diagonales AC, BD. —Ces 4 trian-
gles seront égaux, car il n’y a pas
de raison pour que l’un d’eux soit
différent d’un autre, mais si cette
explication ne semble pas suffisante,
nous pourrons faire tourner le carré
autour de son centre et nous verrons que le triangle 1
viendra coïncider exactement avec le triangle 2, etc...
donc tous ces triangles sont égaux. — Les 4 triangles
valent les 4 bandes, donc 1 triangle vaudra une bande;
nous saurons donc mesurer le triangle si nous retrou-
vons dans ses éléments, les éléments qui nous ont
permis de mesurer la surface de la bande. Or la base
du triangle = la base de la bande (puisque les 2 carrés
sortent du même moule), de plus2 hauteurs du triangle
valent 4 fois la hauteur d’une bande, donc la hauteur
du triangle= 2 fois la hauteur de la bande et la hau-
teur de la bande = 1\2 hauteur du triangle ; mais : sur-
face de la bande = longueur x hauteur et la surface
du triangle qui est égale à la surface de la bande sera
égale à la base × 1\2 de sa hauteur.
Ainsi la formule de la surface du triangle se trouve
très-simplement démontrée et peut facilement se gé-
néraliser au moyen de la loi de l’équivalence que nous
avons précédemment indiquée.
2° Démonstration du carré de l'hypoténuse.
Considérons deux carrés concentriques, tels que la
diagonale du plus petit soit plus grande que le côté du
plus grand, je fais tourner le carré intérieur de
manière que ses sommets viennent se
placer sur les côtés du carré extérieur
fig. (2); ce carré intérieur sera égal au
carré extérieur diminué de 4 triangles
égaux entre eux; si je place ces trian-
gles selon la disposition de lafigure 3,
la somme des surfaces des carrés 1 et
2 sera bien égale au carré intérieur,
or les côtés de ces carrés sont les cotés
de l’angle droit de l’un des 4 triangles
considérés et le carré intérieur consi-
déré plus haut est le carré construit sur
l’hypoténuse de ce même triangle,
donc :
Carré fait sur hypoténuse = somme
des carrés faits sur les côtés de l’angle
droit.
Cette démonstration est comme on
le voit excessivement simple et n’exige, pour être par-
faitement comprise, que la notion du carré, notion que
tout le monde possède également bien.
Je pense, par les quelques renseignements qui pré-
cèdent, avoir bien fait comprendre au lecteur les
principes sur lesquels repose la tachymétre et la dif-
férence qui existe entre cette méthode et celles em-
ployées ordinairement en géométrie ; d’ailleurs ils
pourront trouver dans les livres de M. Layant les
renseignements complémentaires qu’ils pourront dé-
sirer et je me mets entièrement à leur disposition à ce
sujet par l’intermédiaire de la Rédaction que je remercie
d’avoir bien voulu accorder l’hospitalité à ces quelques
lignes dans les colonnes de l’mulation.
E. RESTIAU.
FAITS DIVERS.
Concours de Gilly.
Dans notre dernier numéro nous avons annoncé l’ouverture
d’un concours pour la construction d’un hôtel communal à
Gilly (Hainaut).
Yoici le programme imposé par l’administration com-
munale et les dispositions prises par elle.
Art. 1er. Un concours est ouvert pour la construction
d’un hôtel communal.
Art. 2. Les architectes étrangers sont admis à y
prendre part.
Les plans devront être remis à l’administration commu-
nale avant le premier septembre 1875.
Ils ne seront revêtus d’aucune signature et porteront seule-
ment une épigraphe reproduite dans une lettre signée par
l’auteur du projet, lettre dont le pli, bien cacheté, sera joint
à l’envoi des plans.
Le cachet de cette lettre ne sera rompu qu’après le juge-
ment du concours.
Art. 3. Le jury appelé à juger le concours, sera composé
de cinq membres, savoir :
Deux membres désignés par la commission royale des mo-
numents ;
Deux membres faisant partie du conseil communal, et l’ar-
chitecte provincial du Hainaut.
Art. 4. L’auteur du projet satisfaisant le mieux aux con-
ditions du programme, recevra une prime de mille francs, et
pourra en outre être chargé de la construction. Dans ce cas la
prime sera déduite de ses honoraires.
Les honoraires seront fixés à 5 p. e. sur le montant des
travaux à exécuter.
Une seconde prime sera accordée au projet classé
deuxième, elle est fixée à fr. 500
Une troisième pour celui classé troisième à fr. 300
Une quatrième pour celui classé quatrième à fr. 200
Les projets primés demeureront la propriété de la commune.
La construction comprendra les locaux ci-après ;
Logement du concierge ; — Bureau de police ; — Corps de
garde ; — Prison communale ; — Salle des séances du conseil
et de réunion électorale ; —- Salle voûtée pour archives ;
Salle des réunions du collége ; — Bureau du Secrétaire; —
Bureau de l’État-Civil ; — Bureau de population; — Bureau
du Receveur communal ; — Salle pour le bureau de bienfai-
sance ; — Bureau des travaux publics.
Ces salles et bureaux seront, autant que possible, au rez-de-
chaussée, toutefois la distribution des pièces ci-dessus est
laissée à l’appréciation de l'architecte qui pourra, dans l’in-
térêt du service de l’administration, en augmenter le nombre.
Les pièces principales du premier étage devront recevoir
des dispositions telles que par leur distribution et leur déga-
gement, elles constituent un ensemble propre à satisfaire aux
cérémonies ou fêtes publiques.
Un grand escalier leur sera particulièrement affecté.
Un escalier spécial, destiné aux besoins journaliers, des-
servira les différentes pièces de l’étage et se continuera jusque
dans les combles.
Le sous-sol comprendra des caves pour dépôt de bois,
charbon, objets divers et au besoin pour l’installation
d’un calorifère,
On disposera des lieux d’aisance aux divers étages et au rez-
de-chaussée.
L’éclairage par le gaz sera prévu par les concurrents.
La construction sera exécutée en briques du pays et
pierres bleues.
On laisse a l’appréciation et au goût des architectes, le style
du bâtiment qui devra, par ses formes simples et grandes
tout à la fois, rappeler parfaitement sa destination.
Les projets primés seront la propriété de la Commune qui
se réserve le droit d’en faire tel usage et d’en tirer tel parti
qu’elle jugera convenable.
Les autres projets seront restitués à leurs auteurs, qui les
réclameront dans les trois mois.
Tout projet non retiré après cette époque deviendra la pro-
priété de la Commune.
L’auteur du projet choisi pour l’exécution sera tenu d ap-
porter à ses plans toutes les modifications qui seront trouvées
nécessaires.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
Le bâtiment à édifier sera élevé sur un terrain placé contre
la Maison communale actuelle, longeant la route de Lodelin-
sart à la Sambre, et le chemin communal No 7, tel qu’il est
figuré au plan qui peut être réclamé à l’Administration Com-
munale.
Les locaux devront pouvoir être aérés convenablement et
chauffés à volonté, soit par un calorifère, soit par des poëles.
Des dispositions seront prises pour permettre le placement
des appareils d’éclairage et la distribution d’eau dans toutes
les parties de l’édifice.
Les projets comprendront :
A. Les plans, les élévations et les coupes ; le tout à l’échelle
de (0m,01 par mètre).
B. Un devis exact et sérieux, dresse d’après le bordereau
annexé au présent programme et suffisamment détaillé
pour justifier que la dépense totale ne dépassera pas cent vingt-
cinq mille francs.
Note de la Rédaction. — Le bordereau peut être réclamé
à l’Administration Communale.
CONCOURS POUR LE PALAIS DE JUSTICE DE CHARLEROI.
On nous écrit que les projets seront exposés du 20 au 28
juin inclus, de 10 heures du matin à 4 heures de rélevee, dans
l’ancienne chapelle du dépôt de mendicité, rue de Nimy.
Toutefois, le lundi 21, l’exposition ne sera ouverte que de
10 heures à midi.
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