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LE PRÉCURSEUR.
Hier ils ont battu en brèche avec trois jiiôoes il artille-
rie dont une de 36 , une de 2-4 et une de 18.1e couvent de
San Bartolomé situé au faubourg de Saint-Sébastien. ,
Après deux heures d’attaque, la garnison est rentrée
dans la ville; nous sommes constamment demeurés sur
tes remparts.
Aujourd’hui, à 10 heures du matin, un parlementaire
s’est présenté pour prévenir qu’ils allaient bombarder la
» ille si elle ne se rendait pas ; on leur a répondu qu’ils
pouvaient faire feu, mais que l’on ne se rendait pas. Il est
nrésumable que demain matin nous scronséveillésau bruit
de l’artillerie.
« Une dépêche télégraphique de Bayonne, en date du
10 décembre, annoncé que le blocus de Saint-Sébastien a
été levé par suite d’un mouvement d’Espartero et de Jau-
regui sur Ona te. n
Une autre dépêche télégraphique , publiée par la même
feuille, confirme un peu tardivement l’entrée en campa-
gne de Mina, ainsi que l’arrivée à Barcelone d’un corps
portugais et de 308 tirailleurs de Malaga.
ANGLETERRE.
Londres, le 12 décembre. — On lit dans le Globe : Nous
sommes autorisés à dire qu’il n’y a rien de vrai dans le
bruit qu’on a répandu , que lord William Bentinck devait
aller remplacer lord Howard de Walden à Lisbonne.
■— On lit dans la même feuille : Nous sommes heureux
de trouver dans les journaux de Dublin que les libéraux
du Nord de l'Irlande , le foyer et la couche chaude de
l’orangisme , font des efforts qui sont do nature à amener
une émancipation de ces comtés de la domination tory
dans le cas où une réélection générale des membres du
parlement deviendrait nécessaire.
FRANCE.
Paris, 13 décembre.
Une dépêche de Toulon, datée d’Afrique le 28, an-
nonce ce qui suit :
« M. le duc d’Orléans est au camp du Figuier depuis
avant-hier. Il se porte très-bien. ;
» L’avant-garde, commandée par le général Oudinot,
s’est portée en avant, le 26 à midi, pour aller occuper le
camp deTlélat, précédemment tracé par legénéral Tréxcl,
et situé à six ou sept lieues d’Oran.
» Tout l’armée se met en marche aujourd’hui pour s'y
rendre.
s L’ennemi avait allumé des feux près de notre camp,
mais on ne parle d’aucun engagement.
» 11 ne parait pas qu’il y soit en force, ni qu’Abdel-Kader
y soit en personne. »
— Une ordonnance royale en date du 16 novembre , a
autorisé l’extradition des nommés Breitschwert Anne , sa
mère Breitschwert Sabine et Catherine, ses sœurs , et
d’Ambroise Kerkel, poursuivis en Bavière , leur patrie ,
pour crime de vol commis avec des circonstances aggra-
vantes. Ces individus , qui étaient attachés au théâtre de
Strasbourg, en qualité de choristes, ont été arrêtés pour
être mis à la disposition des autorités bavaroises.
—La sixème chambre avait à juger ce matin une affaire
dont les débats ont signalé une lacune que le pouvoir
s’empressera sans doute de faire disparaître.
Sur la poursuite de la chambre des courtiers de com-
merce de Paris, six individus exerçant le courtage des
marchandises en laine sur la place de Paris , étaient tra-
duits en police correctionnelle pour contravention aux
lois qui prohibent toute opération de courtage non auto-
risée par l'autorité.
Entendus comme témoins , plusieurs honorables négo-
cions , qui spontanément avaient sollicité l’intervention
des prévenus, ont déclaré au tribunal qu’en recourant à
eux ils avient subi une nécessité dont tout le commerce
des laines pourrait au besoin constater la réalité; qu’en
effet cette branche importante de notre industrie, dontle
mouvement annuel dépasse, ;wur Paris, seul, le chiffre
de 40 millions, n’ayant que deux courtiers assermentés,
nombre assurément hien au-dessous des besoins perrna-
nens de cette importante industrie, force leur avait été de
réclamer les bons ollices des prévenus, dont la probité,
l’activité et l'intelligence ne sauraient être révoquées en
doute par personne.
Le tribunal, n’admettant point une pareille excuse , a
fait application aux préveuuesdes dispositions pénales pré-
vues par la loi du 28 ventôse en 9 ; en conséquence, par
application de l’article 8 de cette loi, elle a condamné ,
savoir : M. Retieuville, à 1.300 fr. d’amende et 8,000 fr.
de dommages-intérêts; MM. Bruys, Champeaux et Dupré,
a 1,300 fr. d’amende et 3,000 fr. de dommages-intérêts;
et M. Moulin, à 1,300 fr. d’amende, mais sans dommages-
intérêts, attendu la transaction intervenue à cet égard en-
tre lui et la chambre des courtiers.
ANVERS , le 13 décembre.
Nous ne donnons aujourd’hui que le texte du projet de
loi relatif aux primes à accorder pour la construction des
navires ; nous nous occuperons de cet objet intéressant ,
avant qu’il ne soit mis en discussion par les chambres :
PROJET DE l.OI.
CO!!l LES PRIMES DE CONSTRUCTION DE NAVIRES.
LEOPOLD , roi des Belges ,
A tous présens et à venir, salut.
Nous avons arrêté et arrêtons :
Notre ministre de l’intérieur présentera aux chambres ,
en notre nom, le projet de loi dont la teneur suit :
Vu la loi du budjet pour l’exercice 1833 ;
Considérant qu’il a été ouvert par cette loi, au départe-
ment de l’intérieur, un crédit de 60,000 francs pour être
affecté à l’organisation d’un service de sauvetage le long
des côtes maritimes du royaume, et subsidiairement pour
servir à l’encouragement des constructions navales mar-
chandes ;
Nons avons , de commun accord avec les chambres,
décrété et nous ordonnons ce qui suit :
Article premier. Tout Belge qui, depuis le lor janvier
1836 jusqu’au 31 décembre 1838, construira, sur les
chantiers du royaume, un navire de commerce à voiles,
d'un tonnage de 130 à 300 tonneaux inclusivement, re-
cevra , à titre de prime , si le navire est doublé et chevillé
en cuivre ou line, une somme de trente francs (fr. 80)
par tonneau de jeauge d’un mètre et demi cube.
Art. 2. La prime ne sera que de 24 francs pour les na-
vires du tonnage susdit qui ne seraient pas doublés et
chevillés en métal.
Art. 8. Ces primes seront également aocordées aux na-
vires à voiles mesurant au-delà de 800 tonneaux, mais
seulement jusqu'à concurrence de ce dernier tonnage.
Art. 4. Pour les bateaux à vapeur, la prime sera de 88
ou 40 fr., quel que soit le tonnage du naviro, suivant les
différences établies par les art. 1 et 2 en ce qui concerne
le chevillage et le doublage.
Art. 5. Les primes ne seront payées qu'après que la
coque des navires dûment achevée, aura été lancée.
Art. 6. Pour y avoir droit, le constructeur ou proprié-
taire du navire devra informer le département de l’inté-
rieur de l’époque à laquelle les constructions auront été
commencées et ce dans le délai dos huit jours qui suivront
celui de la j>o.se de la quille.
Art. 7. Cette information devra en même temps indiquer
lesnomsdes propriétairesdunavire,lenom qu’on se propose
de donner à ce dernier, son tonnage présumé , le temps
calculé nécessaire pour son achèvement et lo chantier do
construction.
Art. 8. En outre, il devra être justifié au départemeut
précité , immédiatement après l’arehèvemont des construc-
tions, et ce pur des certificats réguliers; de la bonne con-
struction des navires et de leur tonnago rcello calculé à
raison d’un mètre et demi cube par tonneau.
Art. 9. A l’appui des déclarations susdites, les proprié-
taires devront joindre un acte d’engagement, sur timbre,
dûment enregistré, souscrit par deux cautions solvables
et solidaires, de faire naviguer le vaisseau exclusivement
sous ]>avillon national, pendant cinq années consécutives
an moins, à partir du jour de sa mise en mer, sous peine
de restitution des sommes perçues du chef de la prime.
Art. 10. La prime ne sera point payée pour les navires
qui . avant la mise en mer , auraient été démolis ou in-
cendiés ; elle sera restituée , si le paiement a eu lieu an-
térieurement.
Art. 11. Les navires en construction lors de la promul-
gation de la présente loi, et qui seront lancés pendant sa
durée , minuit également droit aux avantages qu’elle ac-
corde moyennant , par les propriétaires , de remplir les
conditions exigées part les art. 6 , 7 et 8 de la présente
loi.
Art. 12. En cas d’aliénation d’un navire pour lequel
l’état a payé une prime , l’acheteur devient de fait cau-
tion solidaire des obligations contractées conformément à
l’art. 9.
Art. 18. Dans le cas prévu par l’article précédent ,
l'acte de vente devra être transmis par copie , et ce dans
le mois de sa date , au ministre , sous peine d'une amende
de fr. 500 à charge du vendeur.
Mandons et ordonnons , etc.
Donné à Bruxelles , le 7 décembre 1833.
Par le Roi LÉOPOLD.
Le ministre de V intérieur,
De Thecï.
La fêté du Roi se célèbre aujourd’hui dans la matinée,
les cloches ont annoncé la solennité du jour, un Te Deum
a été chanté , auquel ont assisté toutes les autorités ; on
y remarquait messieurs les officiers de la garde civique en
uniforme ; une revue a eu lieu , avant laquelle ces offi-
ciers avaient été faire des visites de corps , à messieurs
les gouverneurs civils et militaires , à M. le bourgmestre,
etc. Ce soir les édifices pubics seront illuminés.
•— M. Henri Bulwer qui, comme on sait, doit remplir
par intérim les fonctions de chargé d’affaires du gouver-
nement britannique à Bruxelles, est arrivé hier en cette
ville.
— Ce matin, à dix heures, une foule do fidèles rem-
plissait l’église de Sainte-Gudule à Bruxelles. Mgr. l’ar-
ehevèque de Malines a officié et administré le sacrement
de la confirmation à plus de 300 enfans.
— Une seconde pétition pour l’organisation de la garde
civique en trois bans, couverte de soixante-une signatures
vient d’être envoyée au roi et à la chambre des représen-
tons. La première pétition était couverte de quatre-vingt-
six signatures.
— La régence de Liège a voté une somme de 3,300 fr.
pour célébrer l’ouverture de l’Université. Cette somme
est répartie de la manière suivante : 2,000 fr. pour chauf-
fage ; 2.000 fr. pour du pain à distribuer aux pauvres;
1,300 fr. pour illuminer l’hôtel-de-ville et l’Université.
■— Plusieurs accidens arrivés à des diligences et voitu-
res de poste, par suite du verglas qui couvre les routes,
sont signalés sur divers points. Depuis deux jours, les di-
ligences de Paris principalement, sont arrivées à Bruxel-
les quelques heures plus tard que d’habitude.
CHAMBRE DES REPRÉSENTAIS.
Présidence deM. Raikem. — Séance du 15 décembre.
A une heure on procède à l’appel nominal Mr. Venlus-
sen donne connaissance à la Chambre dediversespétitions.
M. Smits , écrit à la clœmbre qu’une indisposition l’em-
pêche de prendre part aux travaux de l’assemblée.
M. Lejeune présente son rapport sur les budgets pro-
vinciaux. Il sera imprimé.
L’ordre du jour appelle la suitede la discussion du pro-
jet de loi sur la péréquation cadastrale qui occupe le
reste de la séance. Elle a été levée a 4 heures 8i4.
THÉÂTRE ROYAL D’ANVERS.
ATrJOUHD’HUX MSUCHEDI IG DÉCEMBRE.
ROBIN D£S BOIS , Opéra en S actes.
COMMERCE.
RIO-JANEIRO f 34 Septembre. — Le* maisons américaines continuent
leur* achats en café ; elles ont enlevé, ces jours passés , 20,000 sacs,
depuis 5 p. 500 jusqu'à 5 p. 500.
Les arrivages en sucre nouveau se succèdent ; il y a environ 1000 e.
de disponible , dont les détenteurs demandent 1 p. 800 à 2 p. 400, mos-
eovades aux premières nuances blanches. On a acheté pour Hambourg.
100 c. sucre de choix , qu'on a payé 1 p. 900 les moscovudes , et 2 p.
500 les fine* nuances blanches.
Les cuirs sont toujours calmes , secs 150, salé sec 100 ù 105. — Il
vient de se vendro quelques Rio-Grando , à 140.
Le change est bien tenu à 40 d.
Paris , 250.
Piastres esp. 1 p. 4000 — doublons 21 p. 150. Point de navires en
charge pour le ïlâvre ; mais V (frein vient d'arriver. Les lettres ne sou
pas enc(#e remises.
LAUSANNE, 1er décembre.
U y h eu une nouvelle faveur sur les sucres non raffinés; le* huiles
de Pougin sont plus ferme* ; les cafés en qualités ordinaires , faibles,
le marché est au reste asseï peu animé.
Sucre raffiné do Hollande 48 à 47 Ij2, Marseille 47 1|2 à 47,
Paris ou Havre 47 1\2, Havane blanc 42 à 50 blond première sorte
48 à 47, de l'Inde 45 42, du Brésil 42 à 40.
Café Moka 87 lj2, Surinam 80, Java 02-60, Guadeloupe 75,
SL-Domingue 57 à 56, Porto-Rico 66 à 67, Havane, 60 à 59, Saint-
Yago 65 à 64, Rio-Janeiro 5*5.
Poivre blanc 77 112, noir 52 à 41.
Piment Jamaïque 52 1|2, Tabago 42.
Cacao Maragnon, 45 à 45.
Iluile épurée pour quinquets 55 à 52, d’olive surfine 77 1|2 ù
brûler 50 à 40, de navette 47 à 45.
Savon blanc 45 à 42, bleu pâle 58 1 j2 à 57 1 j2.
Ri* de Piémont 16 i 14.
ASSURARNCE9 MARITIMES.
Primes de guerre.
PRIMES SIMPLES.
LE HAVRE, 10 décembre. — Risques de sortie, 3j4 à 1 p. c.
Risques de retour, 1 à 1 1|2 p. c.
PRIMES LIÉES.
Pour les Antilles françaises, aller et retour, 1 p. c. avec condi-
tion que si la guerre entre la France, l’Angleterre, les Etats-Unis,
la Russie, l'Espagne ou le Portugal, vient à être officiellement dé-
clarée pendant la durée du voyage, la prime sera augmentée de 7 à 8
p. c. pour 6 mois, à partir delà date de la police, et de 2 à 3 p. c.
de plus pour six autres mois.
Pour Haïti et le Brésil, 1 p. c. ; et pour les cas de déclaration
de guerre, 10 p. c. pour 7 mois de risques, et 5 p. c. en sus pour
deux autres mois.
Golfe du Mexique et Havane, 1 p. c., avec augmentation de 12 à 14
p. c., avec augmentation de 12 à 14 p. c. pour la même durée que
dessus.
Voyages au-delà des caps Horn et de Bonne-Espérance ,1 p. c. , avec
augmentation de 15 p. e. pour 10 mois de risques.
TRIESTE, 24 novembre.
Cotons. — Les affaires qui se sont faites pendant ces huit derniers
jours ont eu lieu avec de la baisse sur toutes les qualités. La de-
mande n'est pas plus vive pour cela, et il est probable que si on
voulait acheter, on obtiendrait de plus grandes facilités, particu-
lièrement sur le Moka, s’il s’agissait de quelque partie importante.
En Etats-Unis, il se ferait des ventes, si les prétentions étaient plus
modérées , et les qualités meilleures. Ceux de Smyrne sont négligés,
de même que ceux de Macédoine dont les bas prix méritent do fixer
l'attention.
Cafés. — Les transactions n'ont pas éié bien animées, pendant
la semaine dernière. Les cafés avec couleur sont bien soutenus. II
s’est fait plusieurs ventes en qualités de bon goût, mais avec quelque
déclin sur les prix. Il s’est fait aussi diverses ventes en qualités du Bré-
sil, principalement pour l’Albanie. Les prix ont été un peu plus
faibles qu’auparavant.
Sucres. — Il s’est fait très-peu en qualités propres aux raffineries;
mais les prix sont soutenus, et on s’attend sous peu sur notre marché
à une plus forte demande. Il y a eu diverses ventes en pilés, qui sont
aussi bien soutenus. Il s’est vendu des Mélis de France et d’Hollande ,
mais avec peu de baisse sur les prix.
Huiles. — Il ne s’est presque rien fait sur ce liquide, pendant ces
huit derniers jours ; les prix ont même fléchi. Nous sommes bornés à
la consommation locale. On attend de nouveaux renforts, et l’arrivée
des produits de la nouvelle récolte est imminente.
NEW-YORK, 16 novembre.
Cotons. — Nons avous reçu pendant la semaine dernière 1564 balles
coton , et ce renfort a donné plus d’activité au marché.
Il s’est fait environ 1500 balles , tant pour la consommation qne pour
l’exportation. — On a payé les Upland nouveanx , dans les qualités de
middling to good fair, de 16 1|2 à 17 1|2, ce qui fait une réduction
de 1]2 c. sur les prix les plus élevés de la fin du mois dernier. — Les
Mobile et New-Orléans se tiennent de 17 à 18 1)2. — Les cotons vieux
se sont payés : Upland, 14 à 16 ; Florida , de 14 à 17 ; New-Orléans, de
17 3j4 à 19 li2. Un petit lot seulement, de choix, a obtenu ce dernier
prix.
La qualité du coton nouveau des états de l’Atlantique, et parti-
culièrement des Géorgie et Caroline, est bien supérieure aux der-
nières récoltes. — Nous avons encore reçu trop peu de coton de
New-Orléans et de Mobile pour pouvoir nous prononcer sur la qualité
du coton des états du golfe. Quant au rendement total delà récolte
de cette année, les estimations diffèrent d’une centaine de mille balles,
et on ne peut rien dire de positif à l’époque où nou9 sommes.
Notre stock actuel est de 5000 balles. |