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morale et matérielle que les sujets chrétiens dn
Sultan. Il ne serait pas facile d’expulser de l’Eu
rope le Sultan et ses deux millions de sujets œu
sulmans, y compris l’armée et la majorité des
propriétaires; cependant les cinq puissances pour-
raient y réussir et renouveler le drame de la
Pologne. Mais ils trouveraient la reconstruction
beaucoup plus difficile encore que la démolition.
Les éléments chrétiens ne sont pas encore suffi-
sants pour fonder dans la Turquie d’Europe un
Etat chrétien capable de fonctionner comme une
partie constituante de l’équilibre européen. Les
Grecs représentent une faible minorité, et ne
pourraient être choisis comme la race dominante;
les Slaves, qui soDt en majorité, ne possèdent pas
les conditions requises pour devenir la chair et le
sang d’un nouvel Etat. La reconstruction de la
Turquie ne signifie ni plus ni moins que son assu-
jettissement à la Russie, assurément direct ou
'indirect,immédiat ou ajourné pour quelquetemps.-
Dans la lettre suivante, adressée; à lord Claren-
don, le 14 mai 1855, lord Palmerston résume les
réformes les plus indispensables à introduire en
Turquie et pressent une partie de la Constitu tion
rpii vient d’être promulgée :
• Ce qu'il reste à faire pour les non-conformis-
tes de Turquie se généralise, je pense, ainsi :
A. Droit de service dans l’armée par engage-
ment volontaire, avec qualité pour s’élever au
plus haut rang de l’armée ;
« B. Admission du témoignage des non-musul-
mans dans les affaires civiles aussi bien que cri-
minelles ;
» C. Création de tribunaux mixtes (composés
en nombre égal de juges chrétiens et musulmans)
pour tous les cas où les mahométans et les non-
mahométans sa trouvent en présence ;
« D. Nomination d’un fonctionnaire chrétien
comme assesseur auprès de chaque gouverneur de
province chaque fois que ce gouverneur est mu-
sulman; lequel assesseur serait choisi dans les
rangs élevés et investi du droit d’enappelerà Con-
stantinople contre tout acte du gouverneur qui lu i
paraîtrait injuste, tyrannique ou intéressé;
s? E. Eligibilité dés chrétiens à toutes les places
dans l’administration, sôit à Constantinople, soit
dans les provinces, et application pratique de
cette règle, par la nomination immédiate de quel-
ques çhrétiens à quelques postes de confiance ci-
vils ou militaires.
v Abolition complète du système actuel d’après
lequel les places s’achètent et se vendent, à Con-
stantinople,ainsi que dans les provinces.et passent
aux mains des gens qui n’en sont pas dignes pour
une somme d’argent versée ou promise. Ces hom-
mes deviennent des tyrans en arrivant au pou-
voir,soit par incapacité ou par suite de leurs mau-
vaises passions, soit parce qu’il cherchent à se
dédommager de la somme déboursée, pour leur
nomination.Non seulement on devrait tolérer com-
plètement les religions non-musulmanes, mais l’on
devrait également abolir les pénalités auxquelles
sont assujettis les Islamites indigènes ou étran-
gers qui se convertissent. “
Les lignes suivantes sont extraites d’une lettre
adressée au baron Brunnow, l’ambassadeur russe,
à l’occasion de l’insurrection de la Bologne en
1863 :
« Je regrette beaucoup les insurrections qui ont
éclaté en Pologne et en plusieurs des provinces de
la Russie.
•• ... Mais, quant au gouvernement russe je
considère ces insurrections comme une juste puni-
tion du ciel pour les menées dont ce gouverne-
ment a été coupable, pour préparer pour le prin-
temps des révoltes et des insurrections dans la
Moldo-Valachie, en Serbie et en Bosnie, contre le
Sultan.
» Non lex est justior ulla
Quam necis artifices arte perire sua. »
- Il est vrai que ces insurrections, ou éclatées
ou préparées, ne menacent de mort ni l’empire
russe, ni l’empire ottoman ; la Russie saura met-
tre ordre dans les provinces, et la Porte saura
apprendre à Couza, au prince de Serbie et aux
Bosniaques, qu’il est mieux de rester fidèle à son
souverain que d'écouter les conseils subversifs
d’un voisin ambitieux. Mais pour le moment la
Russie souffre dans son intérieur le mal qu’elle a
l’intention d’infliger à un voisin inoffensif. Vous
concevez bien que je parle maintenant des cent
mille et plus de fusils aue le gouvernement
russe a envoyés en Serbie et en Bosnie par
des chemins détournés et avec toutes les pré-
cautions pour cacher, autant que possible, ce
que l’on faisait ; et je fais allusion aussi à cette
nuée d’agents provocateurs qui, venant de la Rus-
sie, abondent et travaillent dans les provinces eu-
ropéennes de la Turquie. »
La lettre que nous venons de citer fut écrite sept
ans après la guerre de Crimée, il ne faut pas l’ou-
blier. Elle témoigne combien l’agitation produite
par les agents russes en Serbie est systématique
et combien elle s’est Soutenue.
B E LG IQUEL
ANVERS, janvier.
Depuis le lr de ce mois, des attaques nocturnes
ont eu lieu chaque nuit sur différents points de la
ville, notamment dans la rue Gommaire, dans la
rue Basse, dans la rue Chapelle des Bateliers et
au Kiel. Dans ce dernier quartier une personne a
été terrassée et s’est vu enlever sa montre, sa
chaîne et son porte-monnaie qui contenait quelque
argent.
La police judiciaire est parvenue hier à arrêter
six individus qu’on soupçonne d’ètre les auteurs
de ces attentats. Ce sont des aides-bateliers de
Niel et de Boom. On espère pouvoir arrêter leurs
complices.
— La 1er compagnie du 4e bataillon de la garde
civique est aliée offrir hier au soir un magnifique
cadeau consistant en 2 jolis vases en porcelaine
de Chine, à son digne capitaine J. Van Loy à l’oc-
cad'ihde sa décoration pour 25 ans de service.
La réception a été franche et cordiale. Les toast
y ont succédé aux toast en l’honneur du héros, du
colonel et aussi du major dudit -bataillon
CONVOCATIONS.
Association libérale et constitutionnelle
Le sous-comité de VHôtel du chemin de Fer se
réunira aujourd’hui jeudi, i courant, à 9 heures du
soir, dans le local habituel, Hotel du chemin de Fer,
chez le sieur Maes, au coin de la rue de ta Station.
Société commerciale, industrielle et maritime
d’Anvers.
Assemblée générale, jeudi 4 ,janvier, à 8 1/2 heures
du soir au local de la Société (Grande Salle, entrée par
la rue de la Bourse).
Ordre du jour : Nouveaux statuts, continuation de
la discussion.
„Société pb.ilanth.ropiq.ue d’Anvers.
Réunion de la commission administrative, samedi
6 c< à 8 lil? heures du soir, rempart Ste-Catherine, 69.
Ordre du jour ■■ Demandes de secours.
société de sECoi'ns mctuels Les Travailleurs toal-
lons réunis — Vendredi 5 courant, à 9 heures du soir,
au local Palais des Fleurt, rue St-Gbmmaîre, réunion
générale. ____
INFORMATIONS DIVERSES.
Denier des Ecoles.
Montant de la li3te précédente . . . . fr. 1341.80
Total des bénéfices réalisés par le Com-
merce Anversois durant l’année 1876. . - 5.40
Total.
fr. 1347.2
Depuis quelques jours, le pont-tournant sur Je
canal de la Campiné, au Dam, est reconstruit, et
la circulation des trains, entre Anvers et la Hol-
lande, est rétablie.
Pondant toute la durée de l’interruption, le
transbordement des voyageurs s’est effectué dans
les meilleures conditions,grâce à la compagnie des
pontonniers du génie qui, dès le premier jour,
avait établi un pont provisoire sur le canal.
Nous avions pu reconnaître encore, dans cette
circonstance, les services que l'on peut attendre
de cette compagnie d’élite, il ne s’agissait pas seu-
lement d’assurer le service du chemin de fer ; il
fallait encore rétablir la circulation sur le canal,
entravée par les débris qu’obstruaient !a passe
navigable du pont-tournant. En très peu de temps,
ces débris ont été enlevés par les pontonniers, tra-
vaillant sous l'eau avec leurs appareils à plonger.
Les nombreux spectateurs qui ont assisté à cetts
intéressante opération de sauvetage, ont admiré
la simplicité du commandement et l'assurance
avec laquelle ils étaient exécutés.
_ chasse. — Là chasse à courre avec meute et
sans armes à feu. restera permise dans la partie
Nord-Est de l’arrondissement d’Anvers, jusqu’au
30 avril inclusivement. _ .
— Nous apprenons que le Skating-Palais de
Bruxelles offrira samedi prochain, 6 courant, une
grande fête de nuit à tous les étudiants de Bel-
gique, y compris ceux de l’Institut supérieur de
Commerce d’Anvers.
Cette fête promet d’ètre brillante et originale.
— Société de musique d’Anvers. —-Vendredi,
5 courant, répétition à 8 heures du soir.
FAITS DIVERS.
a malines. — On lit dans la Chronique ■
La bonne ville du primat de Belgique, M. le cardinal
archevêque Dechamps, a joui il y a quelques jours
d’un bien joli spectacle.
Un des vicaires de l’église Saint-Jean, de cette cité
sainte, a été condamné, par la cour d’assises d’Anvers
à quinze années de réclusion pour de nombreux atten-
tats sur des jeunes filles qu’il était censé catéchiser.
Ce nouveau Duehesae se nomme Ernest Bogaerts, et
il est âgé de 42 ans.
11 s’est soustrait héroïquement et catholiquement
par la fuite à la punition que la justice lui a adjugée.
Or, l’autre matin, cet apôtre a été exposé en effigie
sur la Grand’place de Malines, de midi à une heure.
Il y avait autour du poteau une foule considérable,
composée surtout de gens de la campagne qui vo
naient, selon la coutume du pays flamand, payer le
second jour de Noël le loyer de leurs terres expirant
le 25 décembre.
Au pied du poteau se tenaient le greffier du tri
banal, l'exécuteur des hautes œuvres et cinq gen-
darmes à cheval.
Ordinairement, les places et les rues do Malines
sont encombrées de prêtres et de séminaristes, sur-
tout vers midi ; ce jour-là, ils avaient tous disparu
comme leur collègue, l’aimable Bogaerts. Le trop
bouillant Ernest rit probablement aujourd'hui, dans
ua couvent, de la bonne farce qu'il a jouée à la justice
laïque, impuissante à l’atteindre.
Quelles réflexions faisaient les spectateurs ? Je n’en
sais ric*D, mais il est probable qu’ils ne s’extasiaient
pas devant le célibat des prêtres et la belle morale
qui en découle tout naturellement...
Malheureusement, les villageois sont à la fois et trop
ignorants, et trop asservis au clergé, pour tirer de ce
spectacle etdecette flétrissure les conclusions logiques.
Et le régime cléricale aidant, les Bogaerts et les
Duehesne, continueront â faire école.
Avez-vous lu clans les journaux cléricaux le récit
des prouesses du gracieux Ernest ? Son nom a-t-il été
cité comme celui d’un criminel - de la pire espèce
par les organes des sacristies ? Non. Le silence le
plu3 respectueux s’est fait autour du procès du
nouveau martyr, desa condamnation et de son expo-
sition infamante, comme autour de l’affaire G.ermioy.
L’apôtre Bogaerts prêchait à Malines les retraites ;
ses sermons, débités d’un style emphatique, comme
du reste presque tous les sermons, tonnaient contre
les libéraux et les mauvais journaux, tels que la
Gazette et la Chronique.
Cependant, il a été établi par l’instruction que, tan-
dis que le vicaire Bogaerts commettait sur des enfants
confiés à ses soins * paternels » des attentats immon-
des, il versait son fiel dévot sur le libéralisme et sur
les journaux immoraux, tels que la Chronique, par
exemple...
Le liuis-clos avait été requis par lé procureur du roi
pour juger ce saint homme.
Le journal de Bmxelles, qui appelle avec tant de
plaisir les délits d’Emenque des malversations libé-
rales, n’aura-t il pas ua peu d’indignation aussi pour
les hauts faits du vicaire Bogaerts ?
eetat de m g. .négociant à Liège, qui a reçu un
coup de pistolet â ia jambe droite dans la nuit, de
dimanche dernier, est fort grave. On espère cependant
qu’il ne mourra pas de sa blessure.
Quanta B... qui l’a blessé et qui s’est fait justice,
son enterrement a eu lieu aujourd’hui à 10 heures, au
milieu d’un grand concours de monde.
Ce jeune homme, comme nous l’avons déjà dit, était
fort estimé, et on ne comprend pas qu’il sé soit rendu
coupabie de pareil fait.
un incendiaire fortement garotté a été amené,
Cambrai, lundi. C’est un ouvrier de ferme qui, dans la
nuit précédente, avait mi;; le feu chez les sœurs Du-
bois, cultivatrices à Saint-Vaast, d’où il avait été
expulsé peu de temps auparavant.
Cet individu, très-mauvais sujet et excité d’ailleurs
par de copieuses libations d’eau-de-vie et de bière,
s’était rencontré dimanche soir dans un cabaret de
Saint-Vaast, avec quelques domestiques actuellement
au service des demoiselles que nous venons de nom-
mer. François Lépino, dit Bamboche, — c’est le nom
et. le sobriquet du vaurien — ne tarda pas à déblatérer
sur le compte de ses anciennes patronnes, ajoutant
même que ceux qui consentaient à les servir ne va-
laient pas mieux qu’elles. La discussion dégénéra
bientôt en injures et en bataille. Bamboche,qni faisait
plus de tapage à lui seul que tous les autres ensemble,
fut enfla chassé honteusement de l’enceinte du cabaret.
11 n’était plus question de Bamboche, et les deux
domestiques, sans songer davantage à cet ivrogne de
profession, rentraient vers dix heures du soir à la
ferme, lorsqu’ils furent tout surpris de revoir, dans la
cour, Lépine qui cherchait à s’en échapper furtivement.
— « Nous te reconnaissons, dirent le* deux domes-
tiques. Qu’es-tu venu faire ici ?
Lépine, pour toute réponse, prit la fuite et disparut.
Au même moment des passants jetèrent le cri
d’alarme : Au feu !
Un incendie s’était, eu effet, déc’aré dans la grange
pleine ée récoltes des dames Dubois, et déjà les
flammes s’échappaient par la toiture.
Tout le village fut bientôt sur pied, on fit la partdu
feu et l’on s’attacha à préserver de toute atteinte le
corps de logis, les étables et quelques petits bâtiments
avoisinants.
Pendant que les uns combattaient l'incendie, d’autres
recherchaient l’incendiaire par tout le village. Une
patrouille ayant à sa tête brigadier Danel, gendarme
de la résidence de Solesmes, pénétra dans la grange
d’un cultivateur nommé Glassé, et le brigadier qui
avait grimpé au haut d’un tas de gorbes, eut le bon-
heur de mettre le talon de sa botte sur la figure do
celui qu’il cherchait. Au cri de « Aïe ! » le brigadier se
coucha sur le malfaiteur, appela à son aide et lui mit
ensuite les menottes. C’était en effet Lépinequi essaya,
mais inutilement, de se disculper. On le retint et on le
garda à vue dans Saint-Vaast, jusqu’à ce qu’une en-
quête réguliôie ait été faite.
A onze heures du matin, le premier de l’an, le par-
quet de Cambrai se rendait au lieu de l’incendie et
ordonnait d’écrouer Lépine à la maison d’arrêt de
notre ville, ce qui fut fait dans la soirée du même jour.
D’après la Gazette de Cambrai, la perte éprouvée
par Mmcs Dubois, tant en récoltes qu’en bâtiment,
s’élève à 8,000 francs. Il n’y avait pas d’assurance.
UNE MÉDAILLE D HONNEIR DÉCERNÉE A UN AMBAS-
SADEUR français. — De Berlin on nous télégraphie
que M. de Gontaut-Biroa vient de recevoir une mé-
daille d’or pour avoir accompli un acte de courage en
sauvant toute une famille entraînée par des chevaux
fougueux,qu’il a pu maîtriser non sans avoir couru de
grands dangers lui-même.
î.’iiïGitNE de la chevelure. — Nous empruntons
au dernier numéro du Journal de médecine etdephar-
macologie d’utiles rc-nseiguements au sujet de l’hy-
giène de la chevelure, renseignements émanés du doc-
teur Bazin.
M. Bazin constate que si l'habitude chez l’homme de
porter les cheveux très-longs est mauvaise, parce que
le temps fait défaut pour les soigner, celle de les por-
ter ras est détestable et absolument contraire au but
de la nature.
Chez l’-enfant, cette habitude est encore plus blâ-
mable, et couper ses cheveux sous prétexte d’en favo-
riser la croissance est un préjugé que rien ne justifie.
Si la section périodique des cheveux, pratiquée avec
mesure, est sans inconvénient, cette opération trop
souvent répétée peut amener une excitation du cuir
chevelu qui peut être au moins inutile, et rien ne
prouve qu’il en résulte un développement consécutif
plus considérable.
M. Bazin pense, au contraire, que les plus belles
chevelures sont eeiles que le ciseau n’a jamais touchées.
Au contraire, la pratique qni consisté à rafraîchir la
chevelure, s’est-à-dire à en couper de temps en temps
, une portion minime, peut être indiquée lorsque les
* cheveux sont grêles, chétifs, clair-semés, lorsqu’ils
languissent et tombent sans qu’on paisse aecuser
aucune cause pathologique générale ou locale.
L’emploi du rasoir doit toujours être évité, et même,
lorsqu’il est indiqué de couper les cheveux très courts,
comme dans certains cas d’alopécie survenant dans
la convalescence des maladies graves, on doit lui pré-
férer les ciseaux.
L’épilation pratiquée pour enlever les cheveux blancs
ne fait que hâter les progiès de la calvitie.
Sans avoir grande confiance dans les moyens desti-
nés à empêcher la chute des cheveux, M. Bazin pense
cependant que i on doit les essayer dans certains ca»
Chez un homme encore dans la force de l’âge, lors-
que la calvitie est à son début et prématurée, on
pourra conseiller certaines pommades, comme la sui-
vante :
Suc de citron, 4 grammes; extrait de quinquina, S
gr.; teinture de cantharide, 4 gr.; huile volatile de cé-
drat, l. 30 centigr. ; huile de Bergamote, 50 centigr.;
moolle de bœuf, 60 gr., en onctions sur la tête préala-
blement lavée à l’eau de savon.
Les préparations destinées à la teinture des cheveux
sont divisées par M Bazin en deux catégories : les
unes, comme la noix de galle, les infusions de fèves,
d’écorce de noyer, de grenade, etc., sont à peu près
inoffensives, mais ne donnent que des résultats tout à
fait incertains et instables ; les autres, qui ont pour
base ia chaux, l’azotate d'argent, le plomb, le sulfate
de fer. etc., réussissent assez bien, mais sont d’un
emploi dangereux.
la rupture des DiçuF.s de la Nogat (Prusse) et
1 inondation qui en a été la conséquence ont pris les
proportions d;une véritable catastrophe. Plus de
Ifï.OOO personnes ont dû se sauver en toute bâte et
beaucoup d’entre elles sont sans abri. Toute la fertile
contrée entre les bouches de la Nogat et celles de la
Vistule est ravagée pour plusieurs générations. C’est
le 17 décembre que les digues se sont rompues, cédant
à la pression des glaces que charriait le flenve. Toute
la plaine basse d’Elbing, qui avait été préservée de-
puis un siècle.est submergée. Les eaux se sont élevées
à plusieurs pieds de hauteur et forment maintenant
un immense lac couvert ij’uae épaissecQuche déglacé.
la bourrasque du i r janvier, s’est fait sentir avec
violence sur les côtes de la Manche et de l’Océan.' À
Boulogne et à Dunkerque, les dégâts ont été relative-
ment p8n considérables. On ne signale la perte d’au-
cun navire. •
Au Havre, 3 matelots qui montaient un brick ont
péri en voulant chercher un refuge sur un vapeur
malgré la défense du capitaine.
A Rouen, les édifices publics et notamment les
églises ont eu beaucoup à souffrir de l’ouragan.
À Nantes, la tempête a renversé force cheminées.
A Donges on ne se rappelle pas, de mémoire d’hom-
me. avoir vu la mer monter aussi haut,
On évalue approximativement les dégâts à 20,000 fr.
Des bestiaux ont été noyés dans leurs étables.
La rive droite de la Loire est couverte d’épaves, des
embarcations ont été jetées sur des prairies distantes
de la rivière de plus d’un kilomètre. La chaussée de
Donges est trés endommagée. Des pierres posées de-
puis des années ont été déplacées.
On écrit de Saint-Nazaire au Phare que la marée,
poussée par le grand vent de sud-ouest s’est élevée plus
haut qu’on ne l’avait vue depuis bien des années et a
causé des dégâts considérables.
Tout le pays de Moans et Montoir a été submergé,
le nouveau bassin de Penhouèt inondé et la voie du
chemin de fèr couverte en plusieurs endroits. Les ha-
bitants des villages riverains, surpris au milieu de la
nuit par l’irruption des eaux dans leurs demeures, se
sont réfugiés dans la partie supérieure de leurs mai-
sons. Un matériel de corderie àMéans a été enlevé
par cette marée extraordinaire.
‘ A Saint-Nazaire, les maisons de la vieille ville en
face de la mer, près la chaussée, ont toutes plus ou
moins souffert ; les lames sont entrées dans les cham-
bres par les fenêtres, et tonte la rue Neuve était
inondée.
Le bassin a débordé sur les quais et dans les han-
gars de la Compagnie transatlantique; mais peu de
marchandises ont été atteintes.
On signale, d'une autre part.snr les côtes de la Ven
dée, de grands dégâts par suite des envahissements de
la mer.
Les journaux de Lyon mentionnent également le*
dégâts causés par la tempête du lr janvier. Le vent
soufflait avec une telle violence aue la circulation
était, difficile sur les ponts et les quais. Nombre de
petites baraques ont été renversées.
A Vernaison, la toiture de la gare a été enlevée.
Aux Charpennes, un jeune homme qui était monté
sur le bord d’une fenetre, à un premier étage, pour
fermer les volets, a été entraîné parle vent et préci-
pité sur le sol. Dans sa chute, il s’est, fait à la tête plu-
sieurs blessures graves qui ont nécessité son trans-
port à l'Hôtel-Dien.
les coutumes de la Noël, en Norwége, ne man-
quent pas d’une certaine originalité.
A Christiania et dan3 les antres villes du pays, c'est
nn joli présent à offrir à Une dame qu’une bi'oeheou
une paire de pendants d’oreilles dans... une botte do
foin !
On ouvre brusquement la porte de la personne à
qui ce cadeau s’adresse, et Ton jette dan3 la maison
la botte de foin, qni peut être aussi une botte de paille,
une gerbe ou un sac do menue paille. Il faut trier avec
soin tout ce foin ou cette paille, au risque de ne trou-
ver quelquefois qu’une aiguille. Quelquefois aussi le
cadeau est seulement entouré d’enveloppes multiples
en papier d’emballage. Sous le premier papier une
devise galante excite déjà votre intérêt et votre cu-
riosité ; mais ce n’est qu'au dernierque vous découvrez
enfin un petit bijou ou or... ou en cuivre.
Une des plus jolies coutumes de la Noël, en Nor-
vège. est de donner à dîner aux oiseaux. Le 25 décem-
bre, au matin, on décore le pignon do la maison ou le
cumule d’une grange d’uni gerbe destinée aux moi-
neaux et autres petits oiseaux. Le plus pauvre paysan
tient à leur faire cette offrande. Quand la gerbe L’est
pas toute pillée le jour de Noël, on la laisse pour lo
repas du lendemain et des jours suivants ; la gerbe est
volontiers fixée au bout d’ùne perche : c’est un char-
mant concert que celui des oiseaux autour de ce mât
de cocagne à leur usage Le jour de l'an, dans la Nor-
vège, parents et amis échangent des présents ; nu coin
do chaque salle de réception est une petite table gar-
nie, U ute la journée, de gâteaux et de rafraîchisse-
popMes visiteurs. A chaque visite, le goûter recom-
mence.
De Noël au jour des Rois, les masques s» montrent,
dans les rues; on les appelle des JvJebukkers ou reve-
nants de Noël. On rend visite à scs amis en eosturne de
fantaisie. Ces masques ont une pantomime très ani-
mée, mais ils parlent peu. n’importe le costume ; vous
avez chez vous un Polichinelle muet, un Charlemagne
muet, un Oberon muet, un Gustave muet. C’«sttrès
gravement que ces masques ressuscitent ainsi des
personnages bouffons et des personnes historiques.
la température en Islande. — L’hiver n’est pas
moins doux en Islande que dans la partie occidentale
tfr l’Europe. Voici ce qu’ou litdans une correspondance
adressée le 2 décembre de Reykjavik an Dagblad de
Copenhague :
Si l’almanach ne nous disait pas que nous entrons
aujourd’hui dans la septième semaine de l’hiver, et si
les jours ne décroissaient pas si fortement, tout le
monde pourrait croire quenous sommes encore en été.
Peu d’étrangers auraient cru possible que nous puis-
sions, en Islande, avoir un automne si doux que celui
qui vient des’écouler. I! y aune semaine à peine les ge-
lées denuit étaientencorede rares exeptions, et les pay-
sans pouvaient chaque jour travailler dans les champs.
Les moutonset les chevauxont étéjusqu’ici livres à eux-
mêmes,et nous n’avons encore presque rien remarqué
des obstacles,tclsque fortes chutes de neige,glaces flot-
tantes. etc., qui dans cette saison, entravent ordinai-
rement les communications. Dans ces circonstances,
la population aurait tout lieu d’être satisfaite, si la
pêche n’était pas si peu abondante dans le golfe de
Faxe, qui, de tout temps, a eu la réputation d’être la
partie fa plus poissonneuse de nos mers. Les côtes Je
ce golfe sont habitées par une population relativement
très nombreuse, qui vit presque exclusivement du
produit de la pèche. Les pauvres gens sont dans le plus
grand dénùment par suite de l'absence inattendue du
poisson, et les autorités communales ont dû leur faire
des avances pour acheter des grains, en même temps
qu’il s’est formé des comités privés pour recueillir
des dons. Le phénomène mentionné ici est heureu-
sement tout local, cardes autres points de !a côte on
annonce que la pêche a donné d’excellents résultats.
* Dans oes derniers temps, nous avons de nouveau
eu la visite des agenis d’émigration. L'hiver passé,
un agent de la Compagnie d’Allan a parcouru le pays,
et cette Compagnie a, l’été suivant, transporté au Ca-
nada 1.200 émigrants. Relativement à la population
de 1 île, cette émigration doit être regardéo comme
très-considérable, mais elle a aussi été provoquée par
des circonstances extraordinaires. La plupart de ces
émigrants appartenaient, en effet, aux régions qui,
peu de temps auparavant, avait été si hon iblemeat
dévastées par des éruptions volcaniques et des pluies
de cerniro. L’agent de ladite compagnie est revenu
cette hiver, et nous avons aussi la visite d’un de ses
concurrents. ••
Afin d’éliminer le plus possible les influences parti-
culières provenant des différences, bien connues, que
présente la lumière propre des étoiles qui sont l’objet
des observations dans une même soirée, il convient
de déduire l’intensité moyenne des intensités parti-
culières d’un certain nombre d’étoiles.Il importe aussi
d’observer les mêmes astres pendant une succession
de soirées aussi longue que possible, afin de rendre
tout à fait comparables entre eux les résultats obte-
nus d’un soir à l’autre.
Nous sommes conduits par ce qui précède à la con-
clusion suivante ; « Le nombre qui exprime, chaque
jour, l’intensité moyenne de la scintillation, dans le
Bulletin météorologique dé l’Observatoire de Bruxel-
les, représente la quantité moyenne des variations de
couleurs que l'ensemble des étoiles observées,pendant
la soirée précédente, à l’aide de la lunette munie d'un
seintillomètre, eût éprouvée en une seconde de temps
si toutes ces étoiles avaient été observées à30° de hau-
teur au dessus de l’horizon. »
Nous ne devons pas être surpris si les nombres dont
il est ici question dépassent parfois la centaine, et si
l’on réussit à évaluer dès changements de couleurs qui
se succèdent avec une telle rapidité. Rappelons ici
que l’on détermine, avec une exactitude absolue, les
centaines de battements qui animent les ailes des in-
sectes dont le vol produit un bourdonnement, ainsi
que les milliers de vibrations que la corde aiguë d’un
instrument sonore accompliten une seconde de temps.
Ajoutons que si, dans ce dernier cas, l’on imprime un
mouvement de translation rapide à cet instrument
pendant que la corde vibre, on distingue parfaitement
les vibrations de celle-ci. Le même fait sa produit à
l’égard d’un diapason que Ton agite rapidement à la
main pendant qu’il vibre : on distingue nettement ses
deux branches aux limi tes extrêmes de leurs mouve-
ments vibratoires. Cas faits ne laissent aueun doute
sur la possibilité de percevoir et de compter les va-
riations de couleurs que l’image d’une étoile scintil-
lante éprouve, quand elle décrit un trait, circulaire
dans la lunette.
Le nombre de changements do couleurs qui carac-
térisent, comme je viens de le dire, Tintensité de la
scintillation, varient, d’une soirée à l’autre, selon
l’état de l’atmosphère. Les différences, souvent si mar-
quées, qui les affectent, proviennent évidemment de
la diversité des influences que l’air exerce sur les,
rayons émanés des étoiles. L’intensité de la scintilla-
tion, précisée par lo nombre de changements de cou-
leurs que les images des étoiles scintillantes nous
montrent dans la iunette, est, nécessairement ainsi on
rapport avec les conditions d’où dépendent les divers
états deTatmosphère dans les régions supérieures
Dans un travail inséré au Bulletin de l’Académie
de Belgique du mois d’août dernier, où sontréunies
les observations que j’ai recueillies pendant deux cent
trente soirées, j’ai montré que l'intensité de la scin-
tillation est influencée par la température et la pres •
«ion d--- l’air, et surtout par la pluie et par ses appro-
ches Cette influence de la pluie est tout à fait prépon
dorante.
Lo i différences d’intensité du phénomène entra des
périodes de pluie et dos périodes de sécheresse sont,
très prononcées en toute saison. Nous en vei ions la
pleuve dans les résultats suivants où sont, indiqués, à
l’égard des quatre raisons : 1° les moyennes des résui
tais qui ont eur.cidé avec la pluie le jour de l'obser-
vation, le lendemain ou le surlendemain, chacun de
ces jours étant, considéré soit seul, soit, dans une suite
de deux ou de trois de ces jours ; 2° les résultats ap-
partenant à des périodes do sécheresse, ou pendant
lesquelles il n’a plu ni le jour de l'observation,ni aucun
des deux jours suivants :
intensité de la scintillation.
de Catherine, de la Jolie fille de Perth de Georges
Bizet. Depuis, elle s’en fut en province, où elle obtint
de brillants succès. Elle fit toute une campagne sur
notre scène a n verso i se. Elle épousa le ténor Dereims
il y a deux ans.
M10® Dereims-Devriès débutera dans le rôled’Elisi.
beth, du Songe d'une Nuit d'Elé.
Lundi a eu lieu, an Théûtre-National-Lyrique à
Paris, la lecture générale, devant les artistes, du
Chanteur florentin, opéra-comique en un acte, de
M. E. Wülent-Bordogni, et, pour les paroles, de MM.
Ryon et Legentil.
Printemps, mars, avril, mai.
Eté. juin. Juillet, août...
Automne, sept., octoh., nev.
Hiver, déeemb, Janv., févr.,.
Sous
l’influencé
. de
Thumidité.
Sous
l’influence
de la
sécheresse.
48
31
53
83
VARIÉTÉS.
! LA SCINTILLATION DES ÉTOILES DANS SES RAPPORTS
avec l’état de l'atmosphère.
Lorsque l’état du ciel permet d'observer, le soir, la
Scintillation des étoiles, son intensité figure parmi les
indications du Bulletin météorologique de l'Ohserva-
toiro de Brnxelles qui paraît Le lendemain. Plusieurs
personnes m’ayant demandé des indications sur la
signification qu’il faut attribuer aux valeurs de l’inten-
sité de la scintillation, je crois devoir répondre à ce
désir en donnant ici des indications très-générales sur
ce eurleux phénomène et sur la méthode que je suis
dans son étude.
Pour une personne regardant le ciel à l'œil nu, la
scintillation consiste on des changements fréquents
de l’éclat des étoiles, changements qui sont souvent
accompagnés de variations de couleurs. Celles-ci ne
sont gps toujours parfaitement distinctes à l’œil nu ;
mais «îles sont, au contraire, pet eues en grand nom-
bre avec netteté et un vif éclat lorsque, après avoir
dirigé une lunette vers une étoile qui scintille vive-
ment assez près de l’horizon, on imprime à l’instru-
ment de courtes et rapides vibrations : alors l'image
de l’étoile décrit, dans le champ de celui-ci, une ligne
sinueuse qui présent-, dans ses différentes parties, les
pins belles couleurs, telles que le rouge, l’orangé, le
. aune, le vert, le bleu d’acier, et parfois le violet. Cette
expérience remarquable fut faite pour la première
fois, en 1812, par Nichoîson, physicien anglais.
On conçoit aisément qu’au lien de produire mécani-
quement le déplacement continu de l'image de l’étoile
à l’aide des vibrations rapides, mais toujours irrégu-
lières, de la lunette, il est, beaucoup plus avantageux
d’arriver au même résultat en déplaçant d’uno ma-
nière régulière et continue les rayons* lumineux eux-
mêmes dans le corps de la lunette parfaitement immo-
bile. J’ai obtenu cet effet en adaptant à celle ci un
genre de seintillomôtre qui est fondé sur des disposi-
tions optiques que j’ai fait connaître. Cet instrument
est mis en jeu par un mécanisme particulier qui im-
prime un mouvement de révolution rapide an sommet
du faisceau de rayons lumineux, émanés de l’étoile,
près du lieu où ceux-ci convergent vers Toculaire de
la lunette; l’image dé l’étoile décrit ainsi un cercle
parfait. Celui-ci se présente, dans l’instrument que
j’emploie, avec nn diamètre apparent d’un centimètre
environ, La persistance de ce tracé circulaire est un
phénomène analogue à celui qui nous fait voir un cer-
cle de feu, quand on tourne eu rond nn charbon ar-
dent dans l'obscurité avec assez de rapidité. Lorqu’une
étoile examinée dans la lunette munie du scintillomè-
tre n’éprouve aueun changement, la circonférence dé-
crite forme un trait continu présentant la teinte de
l’étoile. Mais si celle-ci scintille, ce cercle est frac-
tionné en arcs teints de couleurs différentesetdesplus
vives, qui changent continuellement.
Malgré ces changements rapides, on estime aisé-
ment le nombre des arcs colores occupant une frac-
tion très petite, maisdéterminée de ce cercle, et par
suite le contour entier de celui-ci. En combinant cette
donnée avec la vitesse du mouvement révolutif que la
mécanisme du seintillomètre imprime à l’image de
l’étoile, on calcule le nombre de changements de cou-
leurs que cette image de l’astre scintillant éprouve,
en une seconde de temps,dans ia lunette télescopique.
Le résultat, numérique obtenu indique évidemment
l’intensité do la scintillation de l’étoile à la hauteur
au-dessus de l’horizon où elle se trouve, an morqent
où on l’observe.
Trois causes font varier cette intensité; ce sont Télé-
vatiou île l’étoile, la nature de sa lumière propre et
l'état de l’atmosphère.
L’observation a montré que, le même soir, c’est-à-
dire sous l'influence de conditions atmosphériques
variant peu, l’intensité de la scintillation d’une étoile
diminue à mesure qu’elle s’élève au-dessus de l’hori-
zon. Une loi trouvée par M. Dufour, de Morges, per-
met, de réduire l’intensité mesurée a une hauteur don-
née, à ce qu’elle eût été si le même astre avait, été
observé à une hauteur cjioisie, à 30° par exemple, au-
dessus do Therizon. Notons ici que cette élévation de
30° est précisément celle à laquelle je rapporte,chaque
soir, la scintillation des étoiles observées, et par con-
séquent l’intensité moyenne qui figure dans 1 * Bulletin
de l’Observatoire de Bruxelles.
Moyennes..... 7S 54
On voit que les intensités de la scintillation par un
temps pluvieux excédent de beaucoup celles par un
temps sec, on toutes saisons. Dans l’un et l'autre cas,
elles varient notablement, d’une saison à l’autre. Les
intensités mensuelles présentent des différences sem-
blables.
L’influence de la pluie se fait sentir, non-seulement
quand elle survient le jour de l’observation, mais elle
s’annonce par un accroissement progressif d’intensité
de la scintillatioD, lorsqu'il doit-pleuvoir lé lendemain
et même le surlendemain de ce jour. Par contre, cette
intensité décroit quand la pluie cesse. Les varia-
tions qui ont affecté la scintillation, dans le courant
du mois d’octobre dernier,nous offrent un des curieux
exemples de cette correspondance des variations en
sens inverse de son intensité âvec l’approche ou l’éloi-
gnement de la pluie, comme mous allons le voir par
les indications suivantes :
L’intensité, qui s’était élevée à 93 le 5 octobre, le
lendemain d’un jour d’orage et de pluie, s'abaisse à
59 et à 54 pendant les belles journées du 6 et du 7.
Le 8 du même mois, qui fut uns journée sans pluie,
Tiutensiié reste à 71 pour atteindre la valeur 97 le 9 au
soir, journée où la pluie avait cemmencé le matin,
pour continuer du 10 au 14, jours entre lesquels sur-
vint une tempête et où aucune observation ne fut pos-
sible.
Les 17, 18 et 19, journées superbes dont tout, le
monde a conservé le souvenir, l’intensité do scintilla-
tion n’est plus que 67, 74 et 31.
Le 23 au soir, après un jour nuageux, mais sans
pluie, l’intensité n’est encore que 44. Mais le 28
octobre, Tavant-veille des jours de pluie du 30 et du
31, i’mtensité s’éleva à 62, pour atteindre ensuite les
valeurs 129, 107, 92 le soir rte3journées pluvieuses du
commencement de novembre.
11 n’est pas inutile d’ajouter iei que la scintillation
par un temps de pluie varie selon l’ordre de succession
des jours eù elle survient. Ainsi, son intensité atteint
moyennement la valeur 100 quand il pleut pendant les
trois jours d’observation consécutifs, tandis qu’elle
varie de 80 à 75 s’il ne pleut que pendant deux jours
dans lesquels est compris celui de l’observation. Enfin,
elle n’est plus que 68 à 63. quand ce jour ne figure plus
parmi les journées d« pluie, le lendemain et le surlen-
demain.
La scintillation est excessivement forte par un
tempsdepiuis,quand celle ci est accompagnée de vents
violents produits par le passagede bourasques.comme
on a pu en juger par les résultats publiés au commen-
cement dn mois actuel. Citons cc-t autre fait, que, le
13 mars dernier, le lendemain de l’ouragan qui causa
taat de désastres, l’intensité de la scintillation lut ca-
ractérisée par 189 changements par seconde, levant
étant encore tt ès-fort.
L.< phénomène est aussi notablement influencé par
les différences de température de l’air aux diverses
saisons de l’année ; ainsi, nous avons vu que, pendant
les périodes de sécheresse, l’intensité moyenne s’élève
à 83 en hiver, mai» qn’elle s’abaisse à 31 en été. Le 16
août 1875, par une température de près de 21° à 9 h.
du soir, l’intensité de la scintillation étaii réduite à 24
variations. Par contre, la moyenne d's intensités des
soirées du S, du 9 et du 10 janvier 1876. pendant les-
quelles la température s’abaissa, à — 7 et à — 8° à 9 h ,
s’élève au chiffre 108. Ces résultats appartiennent,
d’une part et de l'autre, à des périodes de sécheresse.
Les faits généraux qui précèdent nous montrentque
l’observation suivie et régulière de la scintillation est
susceptible de concourir â la prévision du temps.
En nous plaçant à ce point da rue important, l’in-
tensité du phénomène n’est pas le seul caractère au-
quel nous devions avoir égard. Il convient aussi de
tenir compte des différences d’aspect que présente le
corde ou le trait que décrit l’image de l’étoile clans la
lunette, selon l’état du ciel. Voici les principales diffé-
rences que j’ai remarquées à ce sujet :
Quand l’atmosphère estcalme et sereine, qu’il fasse
chaud ou froid, le trait circulaire est étroit et nette-
ment limité sur ses bords. Les teintes colorées s’éta-
lent sur une circonférence parfaite. Alors le trait est
parfaitement régulier daiis sa forme.
Lorsque le temps se prépare à la pluie ou qu’elle est
déjà survenue, le trait est plus épais et moins net sur
ses bords; il est alors diffus.
Dans un temps plus troublé, cas irrégularités sont,
plus marquées ; le trait circulaire est plus ou moins
frangé, c’est-à-dire que des rayons formant des fran-
ges s’étendent le long de ses bords. Le trait est alors
tout à fait irrégulier.
Enfin, quand l’atmosphère est profondément trou-
blée par l’approche ou le passage du ne violente bour-
rasque, le irait circulaire, alors fort élargi, est carac-
térisé par des rétrécissements plus ou moins mar-
qués qui sont espacés sur son contour. J’ai indiqué
cette apparence par la désignation de trait perlé.
Oa s’explique aisément ces différences quand on
sait que, si Ton examine, dans une lunotte non munie
d’un seintillomètre, l’image immobile d’une étoile, son
aspect est. tout différent selon l’état do l’atmosphère.
Lorsque celui-ci est parfait.l’étoile se présente sous la
forme d’un disque très-petit, nettement circonscrit,
sans franges ni rayons. Au contraire, quand cet état
est mauvais, l'image de l’étoile est notablement élar-
gie ; elle est entourée d’une lumière diffuse qui forme
une auréole variable et d’autant plus mal définie dans
son contour que l’atmosphère est plus troublée.
Dans ces conditions, les images stellaires tremblent
et oscillent continuellement. Nous eoneovons aisé-
ment, d’après cela, que le cercle décrit par l’image
d’une étoile scintillante dans une lunetto munie d’un
seintillomètre, reflète ees différences caractéristiques
à un degré plus ou moins marqué selon l’état de l’ut-
raosphôre.
J’ai lieu de croire que les développements précédents
auront précisé d'une manière certaine les indications
concernant, la scintillation qui sont résumées dans le
Bulletin de l’Observatoire do Bruxelles. Elles résul-
tent des renseignements que j’adresse, le soir même
des observations, aussitôt celles-ci terminées et cal-
culées, à M le Directeur J» l’Observatoire, qui a bien
voulu prendre l'initiative de réunir ces indioations
aux données journalières contenues dans lo Bulletin
météorologique Je c«t établissement scientifique.
Bruxelles, Décembre 1876.
UH. MONTIGNY.
Chronique judiciaire
TRIBUNAL CORRECTIONNELLE DE LA SEINE.
UN-VOL d’estampes a la biliothèque nationale
On se rappelle l’émotion que produisit dans Paris
la nouvelle que lo cabinet des estampes était mis au
pillage, que des artistes, des brocanteurs et des mar-
chands pouvaient impunément découper les pins
belles gravures de la Bibliothèque nationale et- les
dissimuler soit dans d’énormes cartons, soit mémo
simplement dans leur poche.
Un jour, en ouvrant la collection de Marie-Antoi-
nstto, un amateur découvrait la disparition des gra-
vures les plus fines des œuvres de Mariette et de
Fragonard.
On se mettait immédiatement enquête de l’audacieux
voleur; on retrouvait chez un marchand de dessins
les gravures dérobées, et Ton remontait ainsi jusqu’à
l’auteur du vol.
Hier trois prévenus comparaissaient devant le tri-
bunal de police correctionnelle, présidé par M. de
Barneville : Arnaux, le voleur; la femme Petit, sa
maîtresse, et Delaunay, le marchand, tous deux com-
plices du vol, aux yeux de la prévention.
M. le substitut du procureur de ia République de la
Fuye n’a pas eu de peine à montrer tous les dangers
que des faits de cette nature présentaient pour l’art :
aussi a-t-il demandé au tribunal de frapper sévère-
ment Arnaux. Puis il a expliqué le rôle que la femme
Petit et M. Delaunay avaient joué dans l’affaire. La
maitresse <TArnaux no pouvait ignorer la provenance
des gravures, puisque Arnaux les lui mettait tons les
jours sous les yeux ; puisqu’au moment où le commis-
saire de police commençait sa perq-'ish ion, elle pre-
nait un paquet d’estampes et, le jetait dans le jardin
du couvent voisin.
Le marchand d" tableaux n’était pas pins innocent
qu’elfr; car il a.aeh té les grjvures au tûrs de leur
valeur et n’a pris aucun renseignement sur l’artiste,
qui lui venait vendre des œuvres à la fois si accom-
plies et si rares.
Me Caraby. .tans une épouvantable plaidoirie, a fait
le tableau (fr la lamentable misère d’Amaux Arnaux
était, um artiste sans ouvrage, qui a va h. oui à sa »,.frère
ceI’o »fr la femme P-tir, : il avait, eu d'elle plusieurs
enfants et. ppur nourjt” et sa maîtresse et ses enfants,
il faisait des éventails et les vendait quatre francs !
Sa jeunesse et sa misère doivent lui rendra le tribu-
nal indulgent.
M" Garenne a présenté avec beaucoup do force la
défense de la famille Petit. 1' a établi que la prévenue
n’avait pas tassez de connaissances artistiques pour
faire line différence quelconque entre frs gravures
qu'elle voyait tous les jours entre les mains de son
amant, et celles de Mariette, de Jannisset et de Frago-
nani. Il est bien vrai qu’elle a jeté dans le jardin d’un
couvent nn paquet d’estampes Qu’y peut on voir? Un
acte de dévouement et de folie. Les nonnes s’en peu-
vent-elles plaindre? Le paquet s’est-il dénoué?
Mc Cléry a défendu M Delaunay, le marchand de
tableaux. Si celui-ci a acheté les gravures de ia Bi-
bliothèque nationale à si bas prix, c’est à causé des
injures que la main des amateurs leur avait faites;
quint, anx enquêtes dont parie le ministère public,
toute la vie d'un commerçant ne pourrait pas y suffire.
Le tribunal a rendu un jugement conforme aux con-
clusions de M. de la Fuye et condamne Arnaux à deux
ans. la femme Petit à trois mois et M. Delaunay â huit
mois d’emprisonnement. Les prévenus ont l’intention
d’interjeter appel de cette décision.
L’action en responsabilité intentée au conseil d’ad-
ministration de la Banque da Belgique, et jugée en
lr ressort,aété appelée ce matin à Taudience de la lr*
chambra de la cour d’appel.
L’affaire a été renvoyée au $ janvier.
Eugène T’KintdeRoodenbeke a ê<é extrait ce matin
de la prison des Petits Carmes pour être conduit d’a-
bord dans le cabinet d» M. le juge d’instruction Hau-
man, où s'est rendue également Marie Culart.
T’Kint a comparu ensuite devant la chambre dn
conseil du tribunal pour ia formalitéménsneifoexigée
par l’article 5 de la loi du 20 avril 1874 sur la détention
pré ventive.
COUR D’ASSISES DE LA SEINE.
UNE IDYLLE.
Il vient, de se passer une scène attendrissante et
rare à la cour d’assises de ia Seine.
A la fin de novembre dernier,un Italien nommé Mol-
trasio comparaissait sous l’accusation de détourne-
ment de mineure on la personne de la jeune Eugénie
ltey ; il ne s’agissait de rien moins que de la peine des
travaux forces à temps.
A l’audience, Mollrasio offrait de réparer sas torts
par un mariage célébré en-toutes règles ; la jeune fille
séduite y consentait, la famille vonlait bien tout ou-
blier, et là cour prononça lo renvoi a une prochaine
session, afin que l'accusé eût le temps de réaliser ses
promesses.
I,'affaire est revenue devant le jury, mais dans des
conditions nouvelles cetie fois.
En effet, de parla grâce de M. lo maire, les douze
n’ont plus devant eux que deux jeunes époux dans
toutes les ardeurs de la lune de miel, qui, paraît-il Jà
l’air de devoir durer longtemps.
Devant un si touchant spectacle. M. l'avocat géné-
ral lui -même se trouve désarmé, et Moltrasis est rendu
à la liberté par MM. les jurés, qui fontimmédiatement
entre eux une coileete fructueuse dont le produit, re-
misé M. et Mwe Moltrosio, servira à faciliter leur en-
trée en ménage.
Tout est bien qui finit bien.
1% é e rologi eu
Un artiste de grand mérite. M. Halleux, statnaire,
est mort à Dînant le 25 décembre On lui doit la statue
de Pierre THcrmitë, le Palais do Justice de ifry, La
chaire de vérité de l’église Saint-Jean sort de son axe
lier Rappelons enfin que la ville de Liège lui a acheté
la statue de Caïn qui se trouve au Musée.
Chronliiue 'ï’fsétttavalo.
Le directeur de TOpëra-Comique de Paris, M. Car-
vaiho a or gagé M. Dereims pour créer lo principal
rôle du Cinq-Mars Av M Gounod M™* Dereims-Devriès
a également traité avec le directeur de TOpéra-
Comique. Cette artiste est la sœur de M™ Adlèr (FMès
Devriès) ; elle a déjà été la pensionnaire de M Car-
vallio au Théâtre Lyrique, où elle débuta dans le rôle
bulletin inétêoridogbiue
OBSERVATOIRE ROVAL DE BRUXELLES
3 janvier, 3 heures. — Le fait saillant de l’état
atmosphérique d’hier est la marche de la température.
Plus ciémeute en Russie, mats augmentant de rigueur
sur l'Angleterre et l’ouest de l’Europe, elle a itonné
une orientation toute particulière aux - isothermes »
ou lignes d’égale température, qui couraient est et
ouest.iudiïuautles températures égaies aux endroits de
même latitude, le zéro ou limite de la gelée passant â
peu près par Dublin, Li verpoot, le Danemark, Memel;
puis entre Saint-Pétersbourg et Moscou Au sud de
cette ligne, piuie générale,mais peu intense; au nord:
neige partout et parfois très-abondante. Il en est
tombé jusqu’à 30mm sur les îles Hébrides au nord-ouest
le l’Ecosse. —L’Angleterre,sous l’influence ileTOcéan,
jouit eu général d’une température plus douce que les
endroits du continent de même latitude.
Aujourd’hui, tandis que ia dépression qui, hier, était
à Saint-Pétersbourg, s’éteint, à Moscou, une nouvelle
dépression nous aborde. A Bruxelles, le baromètre
baisse depuis 18 heures, tandis que le vent a viré do
l’ouest au sud-est pour recommencer un mouvement
vers l’ouest.. En ce moment (3 heares) le baromètre
tomba de lram à l’heure, le vent est au sud, le ciel
couvert.
Mauvais temps à craindre.
Scintillation des étoiles observée hier au soir par
M. Montigny : 99 par 6 étoiles. Trait moins irrégulier
que la veille, mais il était encore frangé. Parmi les
couleurs, qui sont ternes, le bien prédomine.
ÜuH&lîa télégraphique
AGENCE-HA VAS-BULLIER-REUf Sit.
Vienne, 3 janvier.
Le Tagblatt croit savoir que les contre-propositions
turques seraient les suivantes :
“ La Porte accepte un gouvernement chrétien pour
la Bulgarie: elle refuse l'obligation d'administrer la
Bosnie et T Herzégovine toujours et exclusivement, par
des gouverneurs chrétiens.
■> KHe repousse toute occupation militaire d’une
province quelconque et déclare le désarmement des
Mahométans superflu, attendu que les Chrétiens por-
teront désormais des armes.
” LaPorte consent à coque laDrina devienne la
frontière orientale de a Serbie, mais elle insiste sur
la démolition des forteresses serbes et sur une indem-
nité de guerre.
» La Porte reconnaît légitime la demande de Monte-
negro relativement à une rectification de frontière et
même celle de la cession du port de Spizza, à condi-
tion toutefois que le prince de Montenegro se déclare
vassal du Sultan. -
Constantinople, 3 janvier.
Les plénipotentiaires ne semblent pas avoir aban-
donné l’espoir que larupture sera évitée. Le grand vizir,
rendant visite hier à l’ambassadeur d’Allemagne et au
ministre d'Italie, a tenu un langage plus conciliant.
On croit que la Porte ne portera pas à la conférence
le demain un refus formel.
Derniùros dépêches.
Washington, 4 janvier.
Le rapport d« décembre du bureau de l’agricul-
ture, dit que sur i’eiendue du.terrain de froment
cultivé,ily a50/0d'augmentation.La récolte est de
10 0/0 au-dessus de la moyenne. La récolte de
tabac est égaie à 1875,
Bûchait st, 4 jsrvie^.
T * s la séance de nuit de Ja Cbtmbie le
mini h o des affaires étrangères a con taté qu’à
m. demande que lui a adressé au Porto il
a répondu que les articles un et s vit de la
Constitution turque se rapportent ég; lem -nt à la
Roumanie.
La Chambre a voté une molli n approuvant U
conduite du gouvernement, mais ti. m an clan de
protester énergiquement contre Tapt„c.oi<,uon
donnée par la Porte à la position politique delà
Roumanie.
M Bratiano a déclaré qu’il protestera tant que
la Porte n’aura pas déclaré par un ac e aussi
solennel qu’une Constitution, que la Roumanie ne
fait, pas paukfde l’empire turc.
Constantinoplo, 3 janvier.
Les inquiétudes diminuent. Les dispositions
générales sont plus conciliantes. Les Ottomans ne
i epousseront probablement pas demain Ses propo-
sitions des Européens qui paraissent d’ailleurs
disposés à quelques légères concessions. Les négo-
ciations reprendraient alors à la conférence de
demain et continueront régulièrement. On peut
encore espérer une solution pacifique.
Bulletin des Bourses
Anvers, 4 Janv. — 2 heures 1/4. — Le
marché id'aujourd iiui a fait preuve d’uno fermeté
extraordinaire à laquelle il nous serait impossible
d’assigner une raison particulière.
Dès le début, les Métalliques étaient demandées à
48 1/8 au 15 courant, en clôture on fléchit un peu pour
rester à 48.
Au comptant toutes les valeurs sont mieux tenues.
Le Belge 3 0/0 reste demandé à 74 3/4. Le 4 1/2 est re.
cherché à 103.75.
Les lots d’Anvers 1874 restent offerts à 87 3/4.
En valeurs Etrangères nous laissons les Métalliques
à 48 1/8. Les Hongrois 5 0/o de 1871 sont demandés à
54 1/4, ceux de 1873 ont atteint le cours de 54 3/4.
En Bons du Trésor pas d’affaires.
Les Portugais 3 0 0 sont, demandés à 52 5'8. Les fonds
Russes sont aussi plus fermes. Les Obligations 4 0,'o
1867/1869 restent au plus haut à 72 7/8.
Uruxelles, 3 janvier. — L’êntbnté à CoîT-
stantinople n’est pas au»si complète qu’on l’avait, fait
espérer et plusieurs feuilles russes et allemandes fout
pressentir le départ du général Ignatfrff en cas de
refus de la Porte d’accéder avant, samedi aux projets
de ta Conférence. Chacun reconnaît que la situation
tendue des pourparlers peut amener une rupture vio-
fonte; cependant les cours do Londres et de l’Alle-
magne indiquent suffisamment qu’on n’a pas perdu
tout espoir dfone solution acceptable.
Les Métalliques comjitent de nombreuses transac-
tions dans les cours de 481/16 à 48 1/4.
Les Piastres, également moins fermes, oscillent en-
tre 14 1/4 14 5/16.
Le comptant montre d’excellentes dispositions et la
demande est générale pour tout ca qui concerne les
fonds d’Etat, lots de villes, obligations de premier
choix et. bon nombre *le valeurs de banques.
Les Emprunts de Bruxelles 1874 et Anvers delà
meme année sont particulièrement rechen hés et se
cotent en brosse do plus d’uué unité.
La Banque Nationale ont des acheteurs à 3 760 et frs
Parts de réserve sont en hausse marquée à 2.875 ; les
Banque de Belgique ont nn bon courant d'affaires à
82 50 et la Banque Belge se maintient dans les cours
d hier.
Les honneurs de la séance appartiennent aux actions
A n vers-Rotterdam recherchées dès le début du marché
à 500. .
§ heures (cours de lacoulisse) : Métal!.. 48 1/8, 48 1/16
1/4 3/16. Piastres, 14 1/4 et A, 5/16 P. Turc, 00 Ó0.
Banque belge, 19 1/2, 19. Société de Construction,
77 1/2, 71, 81,78, 84, 83.
Amsterdam, 3 janv. — Les fonds étran-
gers sont généralement en baisse. Les Russes 1872/73
ont fléchi de 1 1/4 à 11/2, les Autrichiens de 1/4, les
Turcs de 7/8. les Egyptiens de 3/8, les Brésiliens 1863
de 1 0/0 et les Péruviens de 1/8 0/0.
Londres, 3 janvier. ■— 1 heures. —- Les
fonds étrangers sont faibles. Les Egyptiens en baisse
de 1/2, les Péruviens 5 0/0 do 1/8, frs Russes (1873) de
3/4 et Ses Turcs 5 0/0, de 3/8 0/0.
2 heures. —• Les fonds Russes et Turcs sont mainte-
nant plus recherchés et mieux soutenus en valeur.
S*:»ri*, 3 janvier. -- Le S 0/0 a monté de 45 e
a 71 fr. 25 c.
Le 5 O/o a monté de 40 e., à 105 fr. 95 e.
Beaucoup de dépêches de Constantinople : Les pre-
mières, conformes à celles des journaux du matin,
assez inquiétantes; les secondes, plus ou moins rassu-
rantes. U s’agit de savoir ce qui peut se passer de-
main à la Conférence.
Autrefois le public s’en rapportait à la télégraphie
privée dont les journaux reproduisaient les nouvelles
c’étaient article de foi. Depuis que Ja question d’Orient
est ouverte, les agences se sont multipliées. Les jour-
naux ont eu leurs correspondances particulières, les
banquiers aussi, et, comme tout marquis vent avoir
des pages, les plus simples particuliers ont dos dé-
fieehes dans leurs poches ; c’est très bien, vive la
iberté ! Mais, quel fouillis, quelles oppositions, que de
dits et de contredits I A qui se fier un tant soit peu ?
Les acheteurs sur nouvelles plus rassurantes Tont
emporté en fin de Bourse.
Aussi bien la liquidation avait laissé une queue de
Rentes â racheter.
La liquidation des valeurs occupait aujourd’hui le
marché spécial : il s’agissait tout â la fois des reports
et de la fixation des cours de compensation.
Le taux moyen des reports n’a pas différé sensible-
ment de celui pratiqué soit fin novembre, soit an
milieu de décembre : 2 0/0 environ.
Comme de coutume, certains titres, et principale-
ment ceux cotés simultanément à notre marché et sur
d'autros, ont fait l’objet de légers déports. Les frais
de transports de titres et d’argent portent les vendeurs
a différer les livraisons.
Généralement, les cours de compensation ont été
légèrement inférieurs à ceux de clôture d’hier, notam-
ment en ce qui concerne les valeurs sur lesquelles
subsiste un débat entre acheteurs et vendeurs plus ou
moins à découvert.
En raison de l’attention donnée à la liquidation, les
affaires se sont peut-ê r ; encore montrées plus rares
et,moins importantes que le coutume sorlesActions
financières ou frs Fonds internationaux
Toutefois, en fin fie bourse, la tendance ferme prédo-
minait : l’exemple donné par les li -ntes était suivi par
les valeurs.
De cette façon, les cours de compensation se sont
trouvés inférieurs à ceux de clôture, soit de la veille,
soit d’aujourd’hui.
A l’exception du 5 0/0 turc et de l’Action du Crédit
foncier, sur lesquels la spéculation à la baisse appuyait,
il n y a point de différence.
lélégrap'alqnea.
BRUXELLES. 4 janv. — (Cour* d’ouvertUT®.
Métalliques ... 1 48 3/4 A fEspagnols__j-----
Turcs.... —1 - — {Emprunt is?2.------
Bon» liquidât.. 1 - — {Banque belge.!-----
PARIS. 4 janv. — (Cours d’ouvertnre.i Ferme.
3 0/üEgp.intér.;
Emprunt 1871.1-------
. 1872.1 KO 20
Rente 3 0/û__j 7145
Crédit mob. fr. -----
Empr. italien.. i 73 05
Con. Turcs 50/0; U 70
Ch.deferAutr.i 522 -
Ch. dsi, Lamh. - 158 —
1869. 14 43
V.de Paris. 1875:-----
Banq. fr. hol)..------
Suez.......... 681 —
Nord Eap...... 2.1 - -
Lots Turcs.... I------
LONDRES. 4 janv. — (Cours d’ouverture).
Consolid. anet. 941/4 a------j5 O/OAmôr. 1871 1071/4 1071/2
5/20b. Am. 1882.1U5 — »------JPérou......... 18 .. •_ fr frj
Ch. def. 111. set.---*-------iRente arg.
Erie
• = i : z =p
a 11 - -111/4ÎV
pap.
,,arna.......
\Chem. de fer:
141 2’Rott.-Anvers..
Smp. Turc 50/0
- Ott. 1869. j 12 —
Espagnols 3 0/0 14 3/8 _____
Italiens 5 0/0...1 693,4 » 70 —iNamur-Liège .1
Emprunt 1871.1-------------{Luxembourg.,' — - «--------
• 1872.1-------------JLombards.....i 61/4 - — —
VIENNE, 4jan7 - (Cours a’ouverture.) Ferme.
Crèd. mob.Ant. Î49 40 sNapol. d’or___| 9 98
Lots de 1860... I — - iAuirentepap. 6125
• 1864...' — — fLombards......! 78 25
BERLIN, 4 janv — 'Cours d'onierture.1 Assez ferme.
Rente papior... 49 23 iGhera. aut-rich. 1 -.08 50
» argent..] 53 75 j » Lomb.. 125 —
Crédit........(228 — 'Turcs........I---------
MADRID, 3 janv. — 3 0/0 Espagnol intérieur- — «
3 0/0 dito extérieur —. —.
Lot* d’Autriche à fl. 14)0 de I8R».
Au 75m* tirage au sort, qui a eu lieu le 2 janv., les
14 séries suivantes, de 100 pièces chacune, sont sorties;
2 751 1951 2322 2725 3057 3288
390 1321 2263 2631 3049 8095 3467
Les primes sont échues aux numéros suivants :
Série 2 N» 40........... Fl. 200000
» 1321 » 5............ » 40000
- 2 - 52.........;.. » 20000
2631 » 9........... » 5000.
» 3095 » 7............ » 5000
Lots d’Autriche à fl.SîtO de 18S4.
Les 32 séries suivantes, de 50 pièces chacune, sont
sorties au 45e tirage au sort qui a eu lieu le 2 janvier:
105 405 1328 1962 2327 2718 2934 3328 3844
207 447 1448 1968 2583 2823 3042 3481 3890
275 999 1457 2041 2609 2854 3131 3498
403 1028 1628 2288 2611 2877 3288 3615
Le tirage des primes aura lieu le lr avril 1877.
Lettres de gage de Meiningesi
Au tirage des primes de l’emprunt de 1871 à 4 0/0,
qui a eu lieu le 2 janvier, les principaux prix ont été
gagnés par les numéros suivants :
Séri» 1555N» 3. Mk. 3000
» 1920 » 12. » 3COO
» 3329 - 7. « 3000
Série 597N°25. Mk. 105000
» 713 » 18. » 30000
» 404 » 18. » 3000
■» 1184 » 15. » 3000
Le paiement se fera à partir du lr février 1S77
Obligations du chemin de fei*
DE STUHLWEISSENBORO-RAAB-GKAZ.
Voici les séries sorties au tiiage du ir» janvier :
2399 5254 5658 8884 10568 11916
2821 5647 6611 8901 10684 11944
Le tirage des primes aura lieu le ir avril 1877.
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