Full text |
dans les relations (4), (5) et (6) ci-dessus, pour obte-
nir :
pour la gîte de 7 sur 17 1 - 4m,02
8 » 18 1 = 4”\55
8 » 23 1 = 5m,81
2° Proponsons-nous maintenant de rechercher pour
des portées de 2 à 7 mètres quelles sont les charges,
par mètre courant, que ces mêmes gîtes peuvent porter.
Les données du problème sont les mêmes que dans
le cas précédent, sauf que l est connue et que p est à
déterminer.
L’équation (4) pour des portées de 2 à 5 mètres de-
vient donc :
-1\8×p×4=600.000×1\6×0.07×.017×0.17 (7)
1\8×p×9= idem (8)
1\8 ×p× 16= idem (9)
1\8×p×25= idem (10)
D’où : pour 1=2 p = 404 kilog.
1 = 3 p = 180 »»
1 = 4 p = 101 »
1 = 5 p = 65 »
Si nous considérons actuellement la gîte de 8 sur
18, pour les mêmes portées, l’équation (5) deviendra :
1\8×p×4=600.000×1\6×0.08×0.18×0.18 (11)
1\8×p×9= idem (12)
1\8×p×l6= idem (13)
1\8×p×25= idem (14)
Ce qui donne pour : 1 = 2 p = 518 kilog.
1 = 3 p = 230 »
1 = 4 p = 180 »
1 = 5 p= 83 »
Enfin nous obtiendrons les charges que peut porter
la gîte de 8 sur 23, pour des portées de 3 à 7 mètres,
en modifiant comme suit l’équation (6) :
1\8×p×9=600.000×1\6×0.08 × 0.23 × 0.23 (15)
1\8×p×l6= idem (16)
1\8×p×25— idem (17)
1\8×p× 36= idem (18)
1\8×p×49= idem (19)
D’où nous tirons tous calculs faits :
pour 1 = 3 p = 376 kilog.
1 = 4 p = 211 »
1 = 5 p = 135 »>
1 = 6 p = 94 »
1 = 7 p= 69 »
3e Comme dernier exemple se rattachant aux gîtes,
en bois, nous rechercherons quel équarrissage pour une
portée de 7m ,00 il faudrait donner aux gîtes d’un
plancher dont la surcharge serait de 500 kilogrammes
par mètre carré.
Nous aurons toujours à appliquer la formule :
1\8pl2 =1\6R’ab2 (3)
dans laquelle, si l’écartement est de 0m,40 d’axe en
axe,
p = 500×0,40 = 200 kilog.
1 = 7m 00 P=49.00
R’ = 600.000
a et b étant les inconnues.
Il est inutile de rechercher si les gîtes ordinaires,
même celles de 0m,08 sur 0m,23 peuvent suffire, mais,
supposons qu’ayant à notre disposition des madriers
de 28 sur 28 et de 30 sur 30, nous nous proposions,
en les sciant en deux, d’en faire des gîtes de 0m,14
sur 0m,28 et de 0m, 15 sur 0m,30, en négligeant le trait
de scie, et de les utiliser commes telles.
L’équation (3) devient en remplaçant p, 1 et R' par
les valeurs ci-dessus indiquées et a par 0m,14 :
1\8 × 200 × 49.00=600.000 ×1\6 × 0.14 × b2 (20)
d’où tous calculs faits :
b = 0m,296
Nous ne pouvons donc employer les gîtes de 0m,14
sur 0m,28; mais il est évident que celles de 0m,15 sur
0m,30 conviendront.
D’ailleurs, refaisons les calculs ; l’équation (3) de-
vient dans ce cas :
1\8×200×49.00=600.000×1\6×0m.15×b2 (21)
d’où b = 0m,286.
4o Reprenons la question ci-dessus posée en nous
proposant d’employer des poutrelles en fer laminé
dites en double T
La pièce étant encore, comme précédemment, posée
sur deux appuis et chargée uniformément, la formule
à appliquer sera :
1\8pl2=Ri (1)
Comme ci-dessus p=200 kilogrammes et l2- 49m,00;
mais R' égalera 6.000.000 et i égalera
1\6 ( ab3—2a b3)
La formule (1) deviendra :
1\8×200×49.00=6.000.000×1\6(ab3—2a'b3)
Cette équation contenant deux inconnues sa résolu-
tion directe est impossible, mais on tourne la difficulté
en choisissant, parmi les poutrelles laminées dans nos
principales usines, celles qui paraissent satisfaire aux
conditions imposées. Avec un peu d’habitude, après
un ou deux essais, on parviendra toujours à résoudre
la question.
La formule (22) devient, tous calculs faits :
ab3—2ab'3
-------b----=0.001225 (23)
Voyons si la poutrelle, de l’usine de la Providence,
n° 22, de 26 kilogrammes par mètre courant, satisfait
à l’équation (23). Pour cette poutrelle.
a = 0m,060 b = 0m,220
a'=0m,024 b' = 0m,198
ce qui donne ab3_2a'b3=0.001210
b
Cette poutrelle est donc trop faible.
Essayons maintenant celle no 18, à larges bourre-
lets, de 27 kilogrammes par mètre courant. Dans ce
cas :
b = Om180 a = 0m,092
b'= 0m154 a'= 0m,042
ce qui donne ab3-2a'b3=0.001276
b
Cette dernière poutrelle satisfait donc à la question.
A. POPLIMONT.
LES CONCOURS
Concours de Michel-Ange. — Ce Concours, fondé par l’Art,
est supprimé et remplacé par celui dont nous voulons entre-
tenir nos lecteurs. — Ouvert aux artistes de toutes les nations,
le Concours Michel-Ange est placé sous le haut patronage
de M. le Commandeur Ubaldino Peruzzi, syndic de Florence
et de M. le Commandeur Auréles Gotti, directeur général des
musées de Florence.
Sous le nom de Grand prix de Florence, une prime de
5,OOO francs sera accordée tous les deux ans à partir
de 1876 à l’artiste, architecte, peintre ou sculpteur qui, âgé
de moins de 26 ans, aura montré dans une œuvre qu’il expo-
sera au Salon de Paris, le plus d’originalité, le talent le plus
sérieux.
Le lauréat sera tenu d’habiter Florence; il recevra 200
francs le jour de son départ et la même somme le premier de
chaque mois. Si le vainqueur était italien, il pourrait choisir
Paris pour résidence.
Il sera tenu d’envoyer à M. le Rédacteur de l’Art, un rap-
port annuel sur son séjour et ses études ; avant son départ il
devra offrir une de ses œuvres à la ville de Florence. Cette
œuvre sera gravée aux frais du journal l’Art, et cinquante
épreuves, avant la lettre, en seront offertes à la ville.
Valachie et Roumanie. — Deux concours sont ouverts dans
ces Principautés Danubiennes: le premier pour la cons-
truction d’un palais de justice à Craïova, le second pour l’érec-
tion d’un palais législatif à Bucharest.
Les programmes sont un peu longs pour que nous les pu-
bliions ici; nous les tenons d’ailleurs à la disposition de ceux
de nos abonnés qui voudraient en prendre connaissance. Nous
publierons toutefois la série de prix ci-dessons que nous
devons à la bienveillance de Monsieur Poumay, consul de
Belgique à Craïova.
SÉRIE DE PRIX APPROXIMATIVE
POUR LES TRAVAUX A EXÉCUTER AU PALAIS DE JUSTICE
A CONSTRUIRE A CRAIOVA.
Fouilles de fondation, le m 3...........................2.00
Maçonnerie ordinaire, le m3.............................20.00
id de pierre de taille, le m 3.................. 200.00
Bois de charpente travaillé, fe m 3.....................100.00
Planche id lem2............................1.00
Crépissage intérieur et extérieur en moyenne, le m 2 . . 2.00
Plafond avec roseaux, faux plafond, crépissage, &, le ni2. . 6.S0
Chaux la tonne................................... . . 60.00
Sable, le m3............................................3 00
Couverture en fer blanc, le m 2.........................5.50
id en zinc
Fers soit pour boulons ou autres en moj-enne, le kilog. . . 1.50
Briques à la main, le mille.............................30.00
CORRESPONDANCE
Monsieur Module,
Vous avez, comme je m’y attendais, répondu à la letlre de
l’aimable Zoïle ; j’accepte volontiers, pour répondre brièvement, la
parole que la Rédaction m’accorde. D’abord, vous commencez par :
« Je n’ai pas dit que les Concours ne produisent pas de projets sé-
rieux, j’ai dit qu’au Concours de Charleroi, il n’y avait que peu de
projets nationaux sérieux. » C’est une erreur, vous oubliez, me
semble-t-il, ce que vous avez écrit, Monsieur Module, vos arti-
cles sont intitulés : Les Concours en Belgique ; et puis au bas de
la première colonne de votre premier article, vous dites : « Il faut
le reconnaître aussi, sauf quelques honorables exceptions, les
projets envoyés dans les Concours sont d’une faiblesse désespé-
rante ; les artistes sérieux, etc., etc. »
Est-ce parler du Concours de Charleroi seul, mon cher Module,
ou est-ce parler des Concours en général ?
Il me semble qu’il ne faut pas être doué d’une intelligence hors
ligne pour comprendre dans ces quelques mots que vous vous oc-
cupez là bel et bien de la généralité. Je crois même qu’il n’est pas
possible de l’entendre autrement.
Plus loin vous supposez que je suis d’accord avec vous (comme
si vous en doutiez !) que c’est l’art et les artistes belges que l’on
doit faire progresser et non les étrangers. Il est entendu et con-
venu que c’est le progrès de l’art national qui fait le sujet de la
discussion et nulle part il n’a été question de faire progresser les
étrangers. Votre supposition n’a donc aucune raison d’être et je
ne vois pas pourquoi vous la faites.
D’un autre côté, vous vous écriez : « Vous allez un peu vite en
besogne, mon cher Zoïle, le devoir des administrations est de ne
pas faire de favoritisme, comme nous le voyons tous les jours. »
Je me demande où vous voyez dans ma lettre que je protége ou
prêche le favoritisme, et croyez-vous, par exemple que, si les
Concours étaient exclusivement nationaux, le favoritisme serait
aboli ? encore une erreur.
Puis vous dites que les administrations auraient mauvaise
grâce à venir nous reprocher de n’être ni des Vitruve, ni des Phi-
libert de Lorme, etc., puisque en définitive, c’est leur faute et pas
la nôtre. Mon avis à ce sujet est que ce ne sont pas les adminis-
trations, telles que celles de Charleroi et de St-Nicolas, qui peu-
vent nous donner l’enseignement que nous réclamons tous, ni
même y contribuer beaucoup ; cet enseignement nous doit venir
en premier lieu du gouvernement et c’est à celui-ci qu’il faut s’en
prendre parce que cet enseignement n’existe pas. Les administra-
tions font ce qu’elles peuvent en créant des écoles de dessin et des
académies.
Ensuite vous me demandez si je suis bien sûr que les construc-
tions des artistes belges ne valent pas celles des Français. Je
vous ferai remarquer, mon bon Module, que, si vous avez bien
saisi le sens de ma lettre, vous n’y trouverez pas un seul mot qui
puisse seulement faire supposer que j’aie tenu ce propos ou que
j’y aie seulement fait allusion. Il n’y a que vous qui le dites en
criant à l’injustice à cause de l'inégalité des moyens (Voir votre
premier article au bas de la 2e colonne), et maintenant vous sem-
blez vouloir dire, par cette question, que les parties pourront se
balancer; et puis plus loin, à la fin de votre réponse, vous pré-
tendez ne pas être assez naïf pour aller, avec un vieux fusil,
provoquer des gaillards armés d’armes perfectionnées. Nous lut-
terons, dites-vous, quand nous serons armés. Là, de nouveau si
je comprends bien, vous avouez encore une fois que nous ne
sommes pas de force à lutter. Est-ce une contradiction, ou n’en
est-ce pas une ?
Gomment vous exprimeriez-vous, mon cher Module,dans l’hypo-
thèse que nous soyons plus faibles que les Français ou d’autres,
pour dire que nous n’avons pas les talents de nos voisins, si ce
qui précède signifie que nous nous valons.
Enfin, mon gracieux Module, vous trouvez que j’aurais mieux
fait de prendre part à la lutte ouverte que d’y engager les autres
tout en me tenant à l’abri. A ce propos peu délicat je me permet-
trai de vous demander si vous êtes bien sûr que je n’avais pas,
pour le palais de Charleroi, un projet à l’exposition, et supposons
un instant que vous en soyez convaincu, avez-vous alors été favo-
risé à décacheter toutes les lettres jointes aux projets ? Non ! Eh
bien, alors c’est à ne pas s’y comprendre ! Où trouvez-vous que
j’aie crié après la bataille que nous ns sommes pas à la hauteur
voulue. N’illee part, j’espère, mais pour vous convaincre que c’est
vous-même qui l’avez crié, relisez votre premier article (colonne
3, sixième ligne en commençant par le bas).
Si vous aviez voulu soutenir une polémique sérieuse, Monsieur
Module, cela ne dépendait que de vous, et pour cela il aurait fallu
discuter convenablement ma lettre; j’en aurais expliqué la pensée,
dans le cas où elle n’aurait pas été comprise, mais il ne fallait pas
dénaturer entièrement son sens, comme vous l’avez fait.
Voilà, plaisant Module, ce que j’ai à vous répondre. J’espère
que la Rédaction sera satisfaite et qu’elle ne m’invitera plus à
répliquer.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma parfaite estime.
ZOÏLE.
FAITS DIVERS
Les Beaux-Arts au Japon. — 11 vient d’être fondé à Yeddo
une Université des Beaux-Arts et le gouvernement japonais
s’est adressé à l’Italie pour avoir des professeurs d’architec-
ture, d’ornement, de peinture et de sculpture. — Les artistes
qui accepteront ces positions s’engageront pour un terme de
cinq années ; ils recevront, outre une indemnité pour leurs
frais de voyage, le logement et un traitement annuel de
20,000 francs.
Ces Chinois et ces Japonais ont une façon charmante de
faire les choses. autrement que les Européens.
Les Géomètres ont eu l’excellente idée de se réunir en
association. Déjà plusieurs réunions ont eu lieu et l’idée est
bien près d’être un fait acquis ; Futilité de semblable associa-
tion est tellement évidente que nous n’insisterons pas. Nous
souhaitons bon succès et prompte réussite à ceux qui ont
songé à cette organisation dont nous aurons lieu d’entretenir
nos lecteurs dans peu de temps.
L’exposition rétrospective des arts industriels que l’on
avait projeté d’ouvrir à Bruxelles n’est pas, hélas ! bien près
d’être organisée : la Commission et le Gouvernement n’ont pu
se mettre d’accord pour le choix d’un local. Le succès brillant
de l’Exposition qui a attiré aux Halles Centrales un si grand
nombre de visiteurs devait cependant, il nous semble, influer
considérablement sur la décision à prendre et le moment était
mal choisi de ne pas s’entendre alors que pour réussir il im-
porte de faire les choses promptement et surtout d’une façon...
convenable.
— 52 —
— 53 —
— 54 — |