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K«c Précurseur,
Les miaislres ont institué des commissions pour s'enquérir de la si-
tuation des classes ouvrières dans les diverses provinces du pays. Les
résultats des enquêtes auxquelles ces commissions se sont livrées, sont
effrayants.D’après l’un de ces rapports la population agricole serait en-
core plus misérable que celle des districts manufacturiers. Ou ne s’at-
tendait pas à cette conclusion que le nombre des bras inoccupés était
encore plus considérable dans les campagnes que dans les villes. Un
journal anglais contient une leltreécrite par un des rapporteurs, chargé
d’étudier la position des fermiers et des paysans dans les provinces agri-
coles, dans laquelle se trouve le passage suivant :
« Le nombre des bras inoccupés dans chaque village de ce comté
(Wiltshire) est alarmant: la misère et l’état d’abrutissement des travail-
leurs dépassent l’idée qu’on pourrait s'en faire dans un pays civilisé. —
D’abord, il y a partout au moins deux fois autant de bras qu’il en faut,
et la fraction qui estoccupée ne l’est guère plus de la moitié du temps.
Au village d’ilindon, qui contient à peu près neuf cents âmes, j’ai trou-
vé qu’il n’y avait de l’ouvrage que pour trente personnes. A l’excep-
tion de quelques petits boutiquiers et de ces trente journaliers, toute la
population était sans travail. La plupart étaient réduits à voler les pro-
duits de la terre; on en jetait un certain nombre pour ces délits en pri-
son, où ils étaient moins mal nourris que chez eux.
» Toute la population ouvrière croupit dans un état d’abrutissement
difficile à décrire. Un très petit nombre de ces hommes savent lire. Chez
eux, point de meubles, souvent pas de lit ; un peu de paille sans couver-
ture. Sur le dos ils n’ont que des lambeaux de vêtements. Us ne peu-
vent vivre que de vols ou d’aumônes, ou dans les prisons; aussi les vols,
les brigandages, les incendies sont-ils des faits de tous les jours. La haine
et la vengeance sont les sentiments qui dominent ce peuple de prolé-
taires dégradés. Ils n’ont ni mœurs ni intelligence, et on m’a dit que
pour un pot de bière le premier venu parmi eux assommerait un hom-
me sans scrupule. »
Ces détails font frémir ; mais les personnes qui ont visité les provin-
ces agricoles de la vieille Angleterre, ne sauraient en révoquer en doute
la véracité. La misèrede cetteclasse l’a précipitée dans un abîme d’igno-
rance et d’immoralité inouïes. Il a été constaté que sur 121,085 person-
nes mariées en Angleterre pendant l’année 1850, il y en avait 97,54Gqui
ne savaient pas signer leurs noms. Dans l’année 1820, sur 124,529 mariés
ne savaient pas signer. On voit par ces chiffres que le mal va toujours
en augmentant et ce qu’il y a de plus triste , c’est que cette lèpre du
paupérisme multiplie en même temps le vice , le crime et la piostitu-
tion.
Les publicistes, les hommes d’état considèrent avec anxiété ce spec-
tacle et avouent les uns dans leurs journaux,les autres par leur inaction,
qu’il est à craindre que le mal ne soit au-dessus du pouvoir des com-
missions et des législateurs.L’émigration sur une grande échelle a été,
il est vrai, proposée comme remède; mais ce moyen présente de gra-
ves inconvénients et il est douteux qu’il soit réellement efficace. D'abord
il ne pourrait avoir lieu qu’autant que les populations en détresse con-
sentiraient à abandonner le sol natal, et puis, le transport de ces popu-
lations dans les contrées éloignées qui leur seraient assignées et leur
établissement entraîneraient des dépenses trop considérables, vu les
charges accablantes qui pèsent sur le contribuable en Angleterre.
En attendant que quelque solution favorable soit trouvée, il est sé-
rieusement question du refus de l’impôt. La proposition en a été faite
publiquement et l’idée gagne de proche en proche. Tout annonce pour
cet hiver une crise des plus sérieuses, et nous désirons bien sincère-
ment, dans l’intérêt de l’humanité,que l’Angleterre puisse la traverser
sans essuyer de grands malheurs publics. Le fait est que le crainte et
l’animadversion agitent toutes les classes et qu’il ne sera pas toujours
possible de contenir par la force des milliers d’individus affamés.
Que Dieu saut e l’Espagne I
Si depuis quelques années, les innombrables combinaisons politiques
de l’Espagne, faites et détruites, refaites et plus tard anéanties de nou-
veau, eussent été construites en premierlieu sur des proportions justes,
sur des bases solidement et longuement préparées ; si enfin, le minis-
tère et les institutions eussent été remises à des mains généreuses et
habiles, dirigées par l’amour du bien public, ce royaume ne fût jamais
tombé si bas, il ne se débattrait pas en ce moment dans la fange des
partis et l’égoïsme des individus; il ne donnerait pas depuis quelque
tempsà l’Europe, au monde civilisé le scandaleux spectacle de ces igno-
bles luttes d’amphithéâtre, de ces chutes ou de ces triomphes de gladia-
teurs dorés et avides, que l’Europe siffle ou applaudit à l’heure qu’il est,
sans plus s’occuper de les blâmer ou de les plaindre.
Voyez avec quelle maladresse, avec quel aveuglement les plus intimes
conseillers d’Isabelle ont compromis sa dignité, son autorité royale,
tout en paraissant faire des efforts pour la protéger et la défendre ! Et
àl’aspect delà prolongation de ces inextricables débats, n’est-il pas per-
mis de jeter l’anathème et le mépris à la face deces hommes politiques
tels que Lopez, Olozaga, Gonzalès Bravo, Serrant), ces esclaves des am-
bitieuses personnalités, ces superbes mendiants d’orgueil etde vanité;
ils n’ont dans l’âme ni désintéressement ni patriotisme, ils n’ont pas eu,
jusqu’à ce momentje courage de l’abnégation de soi-même; ils ont pré-
féré la popularité des carrefours et des corps-de-garde à la sainteté de
leur mission, qui était de sauver leur pays. Nous l’avons déjà dit, il y a
en Espagne des intrigants, des fanatiques, des furieux; il n’y a pas un
seul homme vraiment constitutionnel.
Sans entrer dans les détails de l’événement qui a souillé la majesté du
trône, qui, pour tout homme de bonne foi, reste encore une énigme,et
qu’il serait nécessaire de laisser dans l’oubli pour l’Espagne elle-même,
nous n’en prononcerons pas moins un double blâme, et cela en toute
conscience, contre ses auteurs principaux. Soit que M. Olozaga ait
grossièrement abusé de sa puissance de premier ministre et de ses an-
técédents de précepteur ppur faire signer à la jeune reine un décret fa-
cultatif de la dissolution des cortès, qui le rendait maître absolu de la
situation ; soit, d’après son propre aveu, qu’il ait facilement obtenu ce
décret de la reine, sans en avoir préalablement délibéré avec ses collè-
tues, il n’y a pas moins eu de la part de ce personnage politique un
norme abus de pouvoir, qu’est venu aggraver encore l’irritation de sa
propre défense. Soit également que de Santa-Cruz et le général
Narvaez, qui représentent auprès d’Isabelle II la prudence et l’aff ection
de la reine-mère exilée, aient suivi sans réflexion le mouvement d’une
indignation légitime ; soit qu’ils aient osé compromettre la jeune reine
dans un mensonge public pour perdre Olozaga, ils n’en ont pas moins
commis un acte condamnable; et quelle que soit l’issue de ce procès en
diffamation, intenté par la reine d’Espagne à son premier ministre, et
rétorqué parle ministre contre la reine, il appert jusqu’ici des débats
qu’un décret de dissolution des cortès, mesure, d’une témérité inouie,
a été arraché à la faiblesse d’une reine de 15 ans, et soustrait à la dis-
cussion du cabinet espagnol, par M. Olozaga.
D’un autre côté , quand, surmontant la répugnance qu’on éprouve,
on veut se donner la peine de rechercher les causes de cet interminable
gâchis politique qui règne en Espagne , on acquiert bientôt la convic-
tion que, là, les partis politiques ont bien peu de ressemblance avec ce
qu’ils sont ailleurs. El d’abord, la misère et les privations des masses
espagnoles ne prennent leur source que dans leur oisiveté, leur paresse
et le brigandage qu’elles entraînent.
Ennemi de l’activité et du travail, ce peuple, avec ses instincts de de-
mi-sauvage, aime bien mieux demander le pain qui le nourrit et les vê-
tements qui le couvrent, aux dangers de la contrebande, aux périlleuses
expéditions des vols à main armée, plutôt qu’à la persévérance du tra-
vail et à l’intelligence pratique de l’industrie. De plus, il y avait seule-
ment en Espagne, autrefois, deux carrières : l’état monastique et l’étal
militaire.
Depuis que les couvents sont fermés, il ne reste pour toute ressource
populaire que d’être admis dans les rangs de l’armée. Aussi, les oisifs et
les affamés des provinces cherchent-ils à élever sans cesse des obsta-
cles et des concurrences redoutables à cette unique industrie militaire,
qui appartient de droit au gouvernement central.
C’est donc uniquement pour vivre comme l’armée, de la substance
des autres; pour puiser, comme elle, dans les trésors de la masse com-
mune, qu’au moindre prétexte politique se lèvent des bataillons de par-
tisans et des guérillas de montagne; et c’est ainsi que les mendiants re-
ligieux, transformés en mendiants politiques, sont en partie cause de
toutes les horribles convulsions de la Péninsule. Que Dieu sauve l’Es-
pagne !
Merisier Courrier «5e Maris.
Paris, 7 Janvier.
Voici le texte de la réponse que M. Laffite a faite hier aux députations
des écoles, qui sont allées le féliciter à l’occasion du discours qu’il a pro-
noncé en quittant le fauteuil de la présidence d’âge :
MM. Je suis touché des sentiments que vous me témoignez et je vous
en remercie. Votre patriotisme, votre intelligence et votre courage
me sont connus depuis longtemps; et peut être n’avez-vous pas oublié
que malgré les clameurs du parti qui domine aujourd’hui, j’ai su rendre
à vos services et à votre dévouement d’une autre époque , une écla-
tante et solennelle justice.
La révolution de juillet avait alors la parole, elle l’a perdue dès lors
par l’ingratitude des uns. par l’incurie des autres, et vous savez com-
ment on écoute ceux qui sont restés fidèles à ses promesses et à ses
engagements. J’ai rappelé à la chambre sa responsabilité en face des
Périls qui nous menacent et de la corruption qui nous avilit ; la cham-
bre n’a pas voulu mecomprendre.
Quanl-à moi, messieurs, je suis plus près de la tombe qu’aucun de
■vous de son berceau; mais jusqu'à la fin, je ferai mon devoir, et mon
cœur, je vous le jure, ne cessera jamais de battre pour la liberté et le
bonheur de la France.
— On annonce l’arrivée à Marseille de S. Exc. Reschid Pacha, am-
bassadeur de la Sublime Porte à Paris. Il vient en France avec ses 4 fils
et il est en outre accompagné d’une suite nombreuse.
— La commission de l’adresse de la Chambre des Députés ne doit
nommer son rapporteur que demain.
— On assure que Mad®. la princesse Adélaïde est de nouveau sérieu-
sement indisposée.
lïouvclk'M d’SilKguigms
Les nouvelles deFiguières,données par VEmancipation de Toulouse,
confirment celles qui nous ont élé communiquées par notre correspon-
dant de Madrid en date du 51 décembre. L’argent du gouvernement a
été répandu 'parmi les troupes insurgées et la reddition du fort San
Fernando ne se fera pas attendre. D’après l'Emancipation, le colonel
Gurse, qui avait élé fait prisonnier à la sortie du fort de Figuières, a élé
conduit à la citadelle de Barcelone; il va”passer devant un conseil de
guerre.
~PA»TI'E £©MMER€IAÏÆ.
Phiee «2’Airver* du 8 janvier.
COTON.— Les ventes que nous avons recueillies depuis notrelbulle-
lin de samedi comportent 4 à 500 balles des Etats-Unis à des prix fermes.
RIZ. — La belle cargaison de Caroline qui vient de nous arriver de
Charleston, par Cronstadl, a été traitée à livrer à un prix qu'on ne dé-
cline point.
SUIF. — On a fait 12 à 14,000 Idg. suif du pays sans variation de prix.
Kevue commerciale d’Anvers «lu 31) décembre au
6 jnnvie»*.
Bois d’Ebénisterie. La semaine écoulée n’a guère présenté plus de mou-
vement pour les bois en général ; sauf quelques blocs placés à la consom-
mation, les affaires ont été celte fois complètement nulles. Egalement point
d’arrivage à mentionner.
11 est annoncé en vente publique pour le S février prochain 3 parties de
Palissandre (importées directement de Rio-Janeiro) formant ensemble 800
blocs ou env. 140000 kil., ainsi quejll grands blocs acajou.
Bois de Teinture. Nons n’avons point eu de reprise d'affaires cette se-
maineet nos cours sont demeurés en quelque sorte nominaux depuis notre
dernière revue. Le eampêche, dont il nous reste en fr" main un chargement
de 220000 kil. coupe Laguna, a été négligé aussi bien que les autres espèces.
Depuis plusieurs semaines les importations sont tout à fait nulles; nous
n’avons reçu pendant ces derniersjours qu’unefaible partie de 14000 kil. par
Belle Alliance, de Londres.
Cacao. Cette fève est demeurée dans une complète stagnation pendant
toute la dernière huitaine. Intimidés parle chiffre élevé de nos provisions,
les acheteurs montrent peu de disposition à opérer sur une grande échelle et
limitent leurs achats aux besoins courants.
Café, Comme la plupart des autres principaux articles, les cafés ont été
constamment fort calmes cette semaine; nous n’avons pas eu à noter une
seule affaire qui mérite d’être relatée et néanmoins l’articlese raisonnesans
changement aux dernières cotes.
Il a élé importé depuis notre dernière re> ue :
3415 bail, par navire Charles,..venu de Rio-Janeiro.
441 » j steam. Princess Viel-, • » Londres.
636 « de la Hollande par l’intérieur.
Nos provisions se trouvent ainsi portées au chiffre approximatif de 73200
balles, dont voici le détail: 16200 balles Java, 5800 hall Sumatra, 31200 bail.
St.-Domingue, 19100 ballesBrésilet 900 balles diverset triages. L'an dernier
à la môme époque, notre stock s’élevait à 105000 halles, comprenant 31300
dito St.-Domingue et 51200 dito Brésil.
Céréales. Le froment et le seigle du pays sont sans variation sur nos mar-
chés de l’intérieur; l’orge et l’avoine sont très calmes et presque sans de-
mande, le blé sarrasin plus faible. On a fait 10 lasts froment roux 77 kil. à fl.
9 7|8et 5 lasts dito blanc 74 kil. à fl. 9 Ij4; 24 lasts seigle 70 kil. à il. 51|2,
13 lasts orge d'hiver 60 kil. à fl. 5 112 et 4 lasts blé sarrasin 67 kil à fl. 5 7|8.
Les produits étrangers n’onl pas trouvé dedemandecettesemaine et géné-
ralement tous les articles sont calmes; quelques petites parties seulement
se sont placées comme suit : 9 lasts froment d’Alexandrie 72 kil. à fl. 7 1(2
et 13 lasts dito Ancona 80 kil. à fl. 9 ; 17 lasts seigle de Prusse 70 kil. à fl. 6
1|4; 18 lasts orge de Groningue 57 kil.à fl.4 3)4et 12lasts dito de Danemarck
63 1|2 kil. à fl. 5 1|4 ; 33 lasts avoine de Groningue à fr 12 3|4 par 100 kil.
Les graines oléagineuses ont été par continuation presque sans affaires; on a
cité seulement lesventesdeT lasts colza de Danemarck à fl. 121)2, 14 lasts
graine de lin de Königsberg à fl. 9 l|i et 11 lasts dito de Riga à fl. 8 3|4. Il
s’est présenté peu d’acheteurs pour la graine de fin à semer, don ton n’a écoulé
qu’environ 160 barils dans les prix de fl. 181|2 à 19 par baril: .
Les arrivages de cette semaine se sont bornés 1000 chetvv’ertz graine delin
d’Odessa et850 tonnesorge de Holbeek. .
Vnx moyens officiels du 25 au 50 Décembre : froment fr. 17.60, seigle fr.
11.14 par hect. Droits d’entrée : froment fr. 37 1)2, seigle fr. 21 l|2, orge
fr.4, avoine fr. 11, fèves et vesces fr. 10 par 1000 kil.;'graines de colza et de
Un fl. 2 par last, le tout avecl60|0 add.
Chanvres. Les ventes de cette semaine se sont bornées à une 40no de bal-
les de Manille sans variation de prix. Les qualités du Nord restent délaissées
et les chanvres français manquent actuellement sur place.
Cire Jaune. Faute d’importations, nous demeurons sans provisions dans
cet article et probablement les premières parties qui nous parviendront ren-
contreront un prompt et bon débouché.
COTON6. Les avis favorables reçus mercredi des EtalsÜnis et des marché
s de Liverpool et du Hâvre n’ont pas peu contribué à raviver le nôtre, qui
depuis quelque temps était délaissé de la part des consommateurs de l'inté-
rieur, lesquels semblent même encore hésiterà opérer,tandis que la spécula-
tion a bonne opinion sur la marche future de l’article et a pris ainsi la plus
large part dans les transactions de ces derniers jours, malgré qu’elle ait dû
payer une avance sensible sur les cours de la semaine précédente. L’on con-
sidère la faveur acquise de 2 1)2 à 3 cents et elle doit indubitablement se
maintenir par le peu de marchandise présentée à la vente et un retard non
moins positif dans les arrivages. En résumé lesopérations de ces trois derniers
jours s’élèvent à 2983 halles des Etats-Unis et celles de la huitaine à 1149
halles Louisiane, 778 d° Mobile, 119a d® Géorgie et 85 d°Surate, soit en total
3207 balles.
A la suite de ces transactions, les vendeurs sont devenus plus difficiles et
se montrent très tenaces dans leurs nouvelles prétentions, auxquelles, pense-
t-on,il faudra se soumettre. Nos cours ne sont au reste pas encore revenusau
point où ils étaient en octobre dernier. A Liverpool, au contraire, ils sont
plus élevés qu'à la, dite époque, circonstanceqni, indépendamment d’autres
motifs favorables aux eotons, doit faire présager une hausse ultérieuresur no-
tre place.
Les cotons des Indes ont également été demandés, mais il s’est fait peu
d’affaires à cause des hauts prix demandés par les détenteurs.
Les importations deeettesemaineontétécomplètement nulles, sauf25 bal-
les reçues de Londres et 32 balles de la Hollande par l'intérieur.
11 s est vendu publiquement 64 ballotsSt.-Domingueavarié de 47 à 48 cen-
times par 1)2 kil.
A la bourse de ce jour, (d janvier), on a encore signalé des opérations im-
portantes, toujours avec faveur dans les pria:: elles peuvent s'élever, d’après
nos renseignements, à 1500 balles des Etats-Unis.
Cornes. Aucune transaction n'a transpiré depuis celles rapportées dans
notre dernière revue, ce qu’on peut attribuer en partie à nos provisions peu
convenables. On a reçu de Londres 72 balles bouts de cornes.
Crins d’Amérique. Nous avons eu à noter la vente d’un lot d'une 30"® de
balles bon crin de Rio-Grande, mais le prix n'en a point été décliné.
Cuirs. A l’inverse de la semaine précédente, les huit derniersjours
n’ont offert qu’un intérêt trèssecondairesous le rapport des opérations, sans
toutefois qu’ils aient amené le moindrechangementdans la situation du mar-
ché. Il s’est traité environ 2000 secs Rio-Grande et 500 dito BuénosAyres,
à divers prix suivant assortiment.
Le navire Lucina, dont nous signalions samedi dernier l’arrivée de Bué-
nos-Ayres, avait à bord 11779 secs et 1000 salés pour la vente surplace.
Depuis lors il nous est encore parvenu 8449 secs par Karel de même prove-
nance et 125 cuirs salés de la Hollande.
Il y a par continuation peu de demande pour les vachettes. En rognures
on ne connaît également point d’affaires etles prix en sont nominaux à la
cote. Nous avons pour provisions 329 halles sèches et 40 d° salées sèches de
Buénos-Ayres en 1r® main et environ 300 balles en 2“® main.
On vendra publiquement le 11 courant envir. 1500 cuirs secs Buénos-
Ayres plus ou moins avariés.
Fanons de baleine. Nous continuons à manquer d’arrivages et, faute de
marchandise, la cote de l’article est purement nominale. Quelques renforts
trouveraient bientôtpreneur.
Fruits Plusieurs arrivages ont marqué la semaine qui vient de finir : ils
comportent 13184 arrobes figues, 552 caisses oranges et 296 colis aman-
des par navires Sereia et Tliélis, venus de Villa Nova, 1200 caisses citrons
et 1500 caisses oranges par Emma, de Messine , et 18 balles amandes par
Dromo, de dito.
Les affairesen fruits vertsont été peu actives cettesemaine.devant la per-
spective de nouvelles ventes publques dont voici le détail : le 8 courant 352
caisses oranges et 4 caisses citrons de Lisbonne (dont nous citons ci-dessus
l’arrivée), et le 11 courant 650 caisses oranges et 600 caisses citrons deMes-
sine. La cote de ce jour constate sur les raisins de Malaga en barils une
hausse de 5)4 fl. et sur les raisins M R celle de 1)2 franc. 11 s’est traité env.
500 caisses de ces derniers et une30"® de barils. Les figues, au contraire , se
sont traitées à des prix réduits de quelques sols : les ventes opérées s’élèvent
à env. 800 cabas de Faro et 400 cabas de Comadre. En corinlhes on ne cite
aucune affaire saillante; celles de Zante nouvelles restent tenues à fl. 12
1)2 et lés surannées à 11.12 consommation. Jusqu’à ce moment les fruits
de Smyrne ne se sont traités que par petits lots pour la consommation aux
prix de 11. 10à 10 1|2 pour les raisins samos, 11. 15 à 15 1)2 pour les ourla ,
fl. 7 1)2 à 8 pour les noirs et fl. 32à33 pour les sultanes nouveaux. Les
amandes se soutiennent fermement.
Arrivage r La goélette Norw. Pliœnix, de Messine.
Garance de Zélande. Cet article se maintient en bonne position et jouit
par continuation d’une demande suivie. II s’est vendu pour la consommation
de l’intérieur quelques lots en non robée de 1841 et 1842 à des prix soute-
nus. En revanche, on a traité à la source pour notre place une 2ün,! de barri-
ques de la nouvelle récolte.
On n’a point cité d’affairecette semaine en garances d’Avignon, ce qui ré-
sulte en partie du peu de provision au marché.
Hhii.es Diverse*. La semaine écoulée n’a amené que peu ou point de chan-
gement dans l’état de notre marché. On a cité une seule vente de 100 hect.
huile de baleine nu suüà fl 32 entrepôt. Celles d’oLivE a fabrique se sont
mainte nues, mais sans affaire saillante. On remarque de même peu de mou-
vement dans celles de foie de morue, de palme et de coco Les huiles du pays
ont été calmes et sans fluctuation apparente ; on cote celle de colza à fl.
54, celle de lin à fl. 45 1)2 et celle de chanvre à fl. 47.
il a été importé 60 fut huiles diverses par Princess Vict. de Londres, et 20
fut. huile d'OIive par Emma, de Messine.
Indigo. Cette teinture se présente en baisse et nos cours restent purement
nominaux en I absence complete d’affaires.
Laines. Malgré que les affaires aient été peu animées pendant ces der-
niers jours, l’article conserve sa bonne position. Quelques petits lots en lai-
nes d’Odessa ont seuls étéréalisés à des prix soutenus.
Il nous est arrivé cette semaine un renfort de 538 balles par Ann IVisc,
venu d’Odessa.jNous avons en outre reçu 117 balles de la Hollande par
l’intérieur.
Métaux, L'étain banca a éprouvé de nouveau une hausse de 2 à 3 fl. et a
trouvé des acheteurs empressés ; on a cité la vente de 200 lingots sans tou-
tefois connaître le prix alloué. En plomb il s’est fait seulement 100 saumons
d’Espagne au prix soutenu de fl. 20 3 4. Le cuivre et lesaulres métaux sont
demeurés stationnaires et sans affaire marquante. Nous n’avons pas eu d’arri-
vage à noter.
miel. Même position pour cette douceur. La demande reste limitée et
les affaires saris importance. Quelques barriques de Havane se sont placées
dans les prix cotés.
Poivre. Cette épice offre par continuation peu de mouvement, la con-
sommation seule prenant pari aux achats et manifestant d’ailleurs de faibles
besoins pour le moment.On a écoulé à la cote 2 ou 3 lots de Sumatra léger
et demilourd.
Potasses. La même stagnation s’est fait remarquer pendant toute la
dernière huitaine ; on n’a cité en sortes d’Amérique aucune affaire qui mé-
rite attention et celle de Russie n’a également provoqué la vente que d’une
10“' de barriques à 11 17 consommation. Au reste l’article en général se cote
sans changement.
Qdsrcitron. Les dernières transactions ayant épuisé noire avoir chez
les importateurs, la seconde main a sensiblement élevé ses prétentionsjpour
ce qu’elle présente encore à la vente.
Hesine d’Amérique. La situation du marché pour cet article est demeu-
réeesactement telle que nous l’a signalions dans nos derniers avis ; les im-
portateurs restent sans provision en entrepôt et la consommation n’a provo-
qué aucune affaire cette semaine. Les prix se soutiennent à la cote.
EUz. Nous ne pouvons que nous référer à nos avis précédents quant à la
position actuelle de notre marché pour cé grain. Il n’a encore transpiré au-
cune affaire en Caroline nouvapu et les riz en sacs n’éprouvent de même
qu’une demande toujours fortrestreinte. L’article en général ne présente
donc en ce moment qu'un intérêt très sécondaire.
On a venduhier publiquement, provenant de la cargaison arrivée récem-
ment de Charleston. 106 tierçons et 52/2 tierçons Caroline nouveau plus ou
moins avarié de fr. 21 I|2 à 24 1)2 par 50 kil. en consommation.
Les arrivages de celte semaine se bornent à 284 sacs par les steamers ve-
nus de Londres.
Soufre Brut. Cet article trouve un débouché régulier et quelques parties
qu’on présenteraient à des prix en rapport avec ceux des marchés voisins se
placeraient sans doute coulamment. Le Dromo, venu cette semaine de
Messine, importe une partie de 130000 kil. environ destinée pour l'inté-
rieur.
Sucre Brut. Notre marché est demeuré dans le même état de calme;
bien que quelques détenteurs aient sensible ment réduit leurs prétentions, nos
raffineurs n’ont pas montré plus de dispositions à opérer et semblent comp-
ter sur des prix plus avantageux encore pour faire quelques provisions. Les
ventes de ces derniersjours ne méritent pas d’être relatées.
Nous avons élé sans importation directe cette semaine ; il nous est arrivé
seulement 878 saos par Belle Alliance, de Londres, et 412 sacs par Princess
Victoria, de même provenance, dont partie est en passage.
Nos existences se composent actuellement d’environ 25600 caisses Ha-
vane. blond, 1400 caisses Havane blanc, 250 caisses et 1500 sacs Brésil,
325Ö0 nattés Manille ,et 5fi0-bque$. et barils divers. L'année dernière à la mé-
Ane époque, nous, n'avions, pour provisions que 7600 caisses Havane, 130 cais-
ses Brésil, 400 canastrès Java et 8000 nattes Manille.
Sucres Kaffinés. L’influence de la saison avancée continue à peser spr
les opérations en raffinés; les lumps et mélis offrent surtout peu de mou-
vement et n’ont donné lieu qu’à des affaires sans importance, soit en som-
me env. 20000 kil. Les candis ont de même trouvé peu de. demande cette
semaine, il s’en est traité à peine 6 à 700 caisses dans les prix cotés. La mé-
lasse se raisonnelde 26 à 27 escalins.
Suif. Les qualités du Nord, quoique toujours peu abondantes sur place ,
ne donnent lieu à aucune affaire qui mérite attention. On n traité, par con-
tre, 15 bques. Buénos-Ayres à prix inconnu et 10000 kil. suif du pays à fl. 22.
11 a été introduit 6 fûts de Londres, par Soho. j
Sain-Doux. Depuis quelque temps la demande pour l’exportation s’est
arrêtée et les affaires sont constamment fort insignifiantes, si non tout à tait
nulles. Le marché en est aujourd’hui assez largement approvisionné.
Tabac. La semaine que nous venons de parcourir n’a pas amené de réprise
dans les aflaires ; le marché est demeuré dans la même stagnation, sans
offrir toutefois aucune fluctuation sensible.
Nous avons été sans arrivage par) mer, tandis que de la Hollande par
l'intérieur on a importé 115 bouc. Virginie.
Thé. Il s’est écoulé dans le courant de la semaine une 20“® de caisses en
diverses sortes à des prix en rapport avec la cote. Le marché reste d’ailleurs
inanimé, la spéculation demeurant, comme par le passé étrangère aux achats.
1UAKCHËS.
f.ouvniit, 8 janvier. .
Grains, graines et huiles : Froment fr. 18-9fi, 18-37, 17-78; seigle
11-55, 11-25, 10-96; sarrasin 10-66; avoine 7-00,6-48. 5-96; orge d hiver
11-55, 11-25, 10-96;graine de colza 21-92. de trèfle 0-71 par 1)2 kilo; huile
de colza 70-74, delin 61-90, de chanvre 62-58.
Müverjsooï, g janvier• .
Cotons: Notre marché des cotons a été généralement très anime
pendant la huitaine qui vient de finir. Les opérations ont été actives,
tant par spéculation que pour la consommation, à des prix améliores.
Nous clôturoDSjaujourd’huijnotre marché avec une hausse <.e 1[8 d.
sur les qurlités d’Amériqueetde Surate, et de 1)4 d. sur les Egj pte. Les
Brésil n*ont pas varié. ,
Il s’est fait pendant le courant de la semaine 23,500 balles a la spé-
culation et 10Ôd» Amérique pourTexportation.
Aujourd’hui on a traité 5,000 balles.
fiïtlessw, 9 décembre.
Les céréales sont toujours calmes sur notre marché; il né s estait,
ses jours derniers, que quelques petits achats au bazar en bléjle.Ghir-
ka et blé dur, dans les prix de R. 14 àg15 les premiers et de la à 16 les
ceconds. ■ . , „
En graine delin, on a fait acquisition de quelques4lots aux prix dett.
19 1)2 à 20 1|2. .
L’avoine se traite de R. 8 1)2 à 9, et le seigle de 6|3|4 à T.
Les suifs sont stationnaires aux prix précédents;;on en a réalisé env.
2000 pud. bonne quai, à R. 9 60, et 1500 p. 955 à 9 50.
PARTIE)! ÜIARlTraiG.
Sinistres.
MILFORD, 4 janv. — Le navire Maria, c. Evans, destiné pour Rotter-
dam, est entré ici en relâche forcée, à cause d’avaries.
ST.-JOHN’S (Terre-Neuve), 18 déc. — Le navire Mary-Ann, parti d ici
pour Bruges, s’est échoué le 9 courant, à la suite d’une violente tem-
pête, dans la baie de Conception. — L’équipage, la cargaison et ie ma -
tériel ont été sauvés. •
Nouvelles «le Mer.
FLESSINGUE, 5 janv.V. S.-O. - Ont mis en mer VEenigheden.c.Thus,
р. Osterisoer; Spéculant,! c. Rafer, p. Newcastle;j Cari Johann, c. Pear-
sen, p. la Norwège. , _ . .
OSTENDE, 7 janv. — Arr. du 3 : Sir Edward Banks (st.), c. Robinson,
de Londres, ch. de div. rnarch., 12pass.; le sloop beige Union, c.Doyers,
de d®, ch. de div. mardi., du 5, le chasse-marée français Union, c. Par-
dinel, de Gravelines, ch. de hareng salé; le steamer anglais de Douvres,
avec la malle, 9 pass.; du 6, id., id., 7 pass.; le sloop anglais Amity, c.
с. Richemond, de Bournham, ch. d’huîtres; le chasse-marée fran.l Aima-
ble Rosalie, c. Mauffret, deGand par l’intérieur, sur lest.
Dép. du 4 : le steamer anglais à Douvres, avec la malle, 4 pass. ; du 5,
Sir Edward Banks (st.), c.Robinson, p. Londres,27 pass.; du 6, le steamer
anglais à Douvres, avec la malle. 5 pass.
Vents : le 4, S.-S.-O.; 5, O.-S.-O.; 6, S.-O, |