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ral Farre considère l-’ppposition faite par certains
officiers comme criminelle au dernier degré. (Vifs
applaudissements à gauche). ,, ,
M. Henry Fournier demande à interpeller le
garde des sceaux sur le déCfet du 14 àoffi 1879 re-
latif au conseil d’Etat. « . ,
M. Cazot, garde des sceaux, déclare accepter la
discussion immédiate.
La Chambre. — Opérations préliminaires.
—- La commission du budget .s’est réunie à onz
heures et demie et a approuvé, ùn rapport de M.
Thomson sur le projet présenté au nom du gouver-
nement général de l’Algérie et tendant à (ouver-
nement général de l’Algérie et tendant à
ture d’un crédit supplémentaire pour l’extension
du territoire civil dans la région du Tell et ia créa-
tion d’un certain nombre de nouvelles communes
mixtes.
Ce rapport va être déposé sur le bureau de la
Chambre, au début de la séance.
La coïncidence est à remarquer, puisque la
Chambre doit discuter aujourd’hui l’interpellation
Godelle sur l’Algérie. Le rapport en question con-
sacre la première des réformes entreprises en Algé-
rie par le gouvernement civil, et précisément l’une
de celles sur lesquelles M. Albert Grévy sera
appelé à s’expliquer aujourd’hui.
2 heures 05.
L’affluence à la Chambre est assez considérable
en raison de la discussion de l’interpellation sur
l’Algérie. , ,
Sil ne se produit pas d incident imprévu, les
bureaux des gauche^ rédigeront au cours de la
séance un ordre du jour motivé destiné à clore le
débat.
La séance. — La séance est ouverte à deux
heures, sous la présidence de M. Gambetta.
M. Godelle dit que l’opinion publique a été très
émue de la lettre de M. Journault, qui a parlé en
honnête homme, peut-être irrité et froissé dans
son amour-propre par l’attitude de son chef, mais
avant tout indigné des actes abusifs qui se commet-
taient et dont il ne voulait pas paraître plus long-
temps le complice.
Le gouvernement, depuis un mois, n’a pas dé-
menti les allégations de M. Journault qu’il aurait
dû, s’il le considérait comme calomniateur, déférer
aux tribunaux. (Bruit à gauche.)
La présence de M. Albert Grévy permettra à l’o-
rateur d’attaquer plus vivement ses actes, mais ne
doit pas empêcher le ministre de l’intérieur de res-
ter responsable, et son interpellation tendra à ren-
fermer le ministre dans eette responsabilité.
Il ne faut pas que le népotisme de l’ancienne
monarchie puisse être remplacé par la fraternité
sous la République. (Bruit).
M. Godelle donne lecture de la lettre de M. Jour-
nault et reprend toutes ses articulations ; il insiste
sur la responsabilité personnelle à M. Albert Grévy
qui gouverne à son gré uniquement, il cite à l’ap-
pui de cette appréciation divers articles del'Ahïïbar
et de la Vigie algérienne. (Bruit).
M. le président dit que la liberté de la tribune ne
comporte pas la lecture d’articles injurieux, et qu’il
ne souffrira pas plus longtemps qu’on apporte à la
tribune des articles de ce genre. (Approbation à
gauche.)
M. Godelle continue son argumentation.
Dans la suite de son discours, M. Godelle, faisant
allusion à une contre-étude de chemin de fer de
Bougie à Sétif, présentée par M. Journault et
interdite par M. Albert Grévy est interrompu par
les protestations de M. Albert Grévy et de M. le
ministre de l’intérieur.
M. Lepère dit : prenez-vous la responsabilité de
ce que vous avancez ? (Très bien à gauche). •
M. Albert Grévy nie l’existence même du télé-
gramme donta parléM. Godelle. (Applaudissements
à gauche). '
Le président invite M. Godelle à faire connaître
sur quoi il appuie son dire.
M. Baudry-d’Asson interrompt et est rappelé à
l’ordre ; puis de nouveau avec inscription au procès-
verbal. (Vive agitation.) Il rappelle alors le prési-
dent « aux convenances. »
M. le président invite l’orateur à vider le fond
du défi. Il consultera plus tard la Chambre sur
l’application du règlement àM. de Baudry-d’Asson.
(Applaudissements à gauche.)
M. Godelle termine en demandant à M. Albert
Grévy et au ministre de l’intérieur de faire connaître
les motifs des concessions faites à la Compagnie
Joret. Les faits matériels ne sont pas contestés, dit-
il, les insinuations de l'Ahhbar sont-elles calom-
nieuses î
M. Albert Grévy. — Les prenez-vous pour votre
compte, monsieur Godelle ?
M. Godelle. — Non, mais je suis ici pour inter-
peller et je demande qu’on réponde aux articula-
tions précises de la lettre de M Journault par des
faits précis, et je conclus à ce que la Chambre
uuuiufe une commission d’enquête, dût-elle en ex-
clure la minorité.
Quel que soit le vote promis à M. Albert Grévy,
il ne restera pas longtemps à la tête du gouverne-
ment de l’Algérie ; il pourra encore passer un été
à Meustapha, mais bientôt il reviendra en France
abriter sa grandeur dans le palais fraternel. (Très
bien ! à droite. Rires à gauche.)
M. Lepère, ministre de l’intérieur, répond. IIdé-
clare qu’on a sigulièrement dénaturé le sens des
insinuations contenues dans la lettre de M. Jour-
nault relève les insinuations que M. Godelle a
apportées b- la tribune.
Après quelques observations de M. Janvier de
la Motte, M. Albert Grévy a la parole. Il déclare
qu’il ne sortira pas daus sa réponse de la question
parlementaire ; il ne s’est pas opposé à l’étude du
chemin de fer de Sétif à Bougie, mais seulement
aux conditions dans lesquelles cette étude pouvait
se faire et qui auraient été onéreuses pour l’Etat.
D’ailleurs la Chambre est maîtresse de défaire ce
qui ne lui paraîtrait pas avoir été fait justement
(Applaudissements à gauche.)
Les vœux contre les décrets. — Le conseil
d’Etat réuni en assemblée générale, avait à voter
sur les projets de décrets délibérés par la section
de l’intérieur, ayant pour objet l’annulation des
vœux émis par onze Conseils généraux contre les
décrets du 29 mars.
Il n’y a eu d’observations qu’à l'égard de deux
0e ces vœux (Indre et Vaucluse) que leurs au-
teurs avaient cherché à soustraire au sort qui les
attendait. Mais la rédaction de la section a été
•adoptée sans changement.
La totalité des vœux est donc annulée.
et le plus jeune cinq ans tout au plus, qui depuis
quelques jours exploitaient les magasins et volaient
des marchandises de toute sorte en l’absence mo-
mentanée dps propriétaires. ,
Cire r tre eux ont été arrêtés en flagrant délit
ef ! i.x autres ont pu prendre la fuite mais ils
su;. . paiement connus.
Noyés. — Ce matin, vers 5 1/2 heures, on a retiré
Hu ci.nal St-Pierre, près de l’écluse, le cadavre d’un
mijl lire appartenant à l’artillerie de siège, dont
r tilé n’a pas encore été reconnue.
Co malheureux soldat avait été vu en état
d’ivresse quelques heures auparavant dans un ca-
b iret de la rue des Bouchers. On attribue la mort
ii un accident. i .. , .
Le cadavre a été transporté à 1 hôpital militaire.
— On a retiré également des eaux de l’Escaut, au
quai Plantin, vers 7 1/4 heures de l’après-midi, le
cadavre d’un inconnu, paraissant être âgé de 30 à
40 ans, taille lm. 70c., tête chauve, ayant une cica-
trice à la joue droite et paraissant d’après l’avis du
médecin, avoir séjourné dans l’eau pendant envi-
ron 5 semaines.
Le cadavre en décomposition très avancée a été
t ’ansporté au cimetière du Kiel.
— On nous écrit de Malines :
Avant-hier, vers 6 heures du matin, le cadavre du
nommé Corneille Van Camp, âgé de 39 ans, cabaretier
à Wavre-St-Cathôrine,a été retiré des eaux des fossés
de la ville.
Depuis le 12 de ce mois il avait quitté son domicile ;
on présume qu’il se sera noyé accidentellement.
Van Camp laisse une veuve et quatre enfants.
FAITS llfVMtè’.
Les Belges A New-York. — On lit dans le
Courrier des Etats-Unis du 2 avril : « Les Belges
résidents de New-York ont tenu mercredi soir un
meeting dans le Cooper Institute, sous la présidence
de leur consul. M. Mali, pour pourvoir à la célébration
du 50e anniversaire de 1’indép.endance de leur pays.
M. Mali a rappelé les causes pour lesquelles la Bel-
gique s’est séparée de la Hollande, a rendu un chaleu-
reux hommage à la sympathie de la France dans
ce mouvement, et a décrit la longue prospérité
dont a joui depuis eette époque la nation belge. Après
plusieurs autres discours, un comité a été chargé d’or-
ganiser la fête, qui sera célébrée en septembre. Les
francais de New-York se préparent à participer à cette
fête et nous savons que le Cercle de l’Harmonie a déjà
pris quelques dispositions préliminaires pour donner
à cette participation un éclat exceptionnel. »
Un drame terrible vient de jeter l’émoi dans la
commune de Lembecq.
Entre la route de Bruxelles à Tubizeetla gare du
village où le crime a eu lieu, à une distance de vingt
mètres de celle-ci, se trouve une ferme exploitée par
les deux frères Hap et leur sœur. Cette dernière, du
nom de Louise, âgée de4lans, avait passé l'après-midi
de lundi à la ferme, ainsi qu’un domestique, un sieur
Decoster. né à Lembecq; les deux irères Jacques et
Joseph Hap étaient aux champs, occupés aux travaux
de la saison. Le premier entra vers 6 heures et demie,
et demanda à Decoster où était la fermière. Le domes-
tiquerépondit qu’elle était allée chezle chefde station ;
Jacques Hap, remarquant quelque chose de singulier
dans la physionomie de son valet, lui dit: « Vous.avez
un drôle de figure. » A quoi, Decoster répondit ; « Vous
pensez ça. »
Quelques instants après, Jacques Hap et Decoster
se rendirent dans une écurie où ils avaient à travail-
ler. Louise ne rentrait pas ; toutefois, les frères Hap
ne s’émurent pas, au premier abord, de son absence,
car leur sœur avait déjà manifesté, plusieurs fois, l’in-
tention d’aller faire un voyage à Bruxelles ; ils con-
çurent pourtant de l’inquiétude, lorsque, le lendemain
matin, ils constatèrent que Louise n'etait pas rentrée :
l’un des frères se rendit d’abord à Bruxelles, chez des
connaissances, puis à Haute-Ittre, chez des parents, où
ils pouvaient croire que leur sœur se trouvait.
Leurs recherches furent vaines et ils revinrent à
Lembecq pleins de sombres appréhensions. Le reste de
la journée de mardi, ainsi que la nuit suivante, se pas-
sèrent pour eux dans une perplexité facile à com-
prendre. Vers six heures et demie du matin, un ancien
serviteur de la ferme, où il avait été recueilli, comme
orphelin et y élevé, avait été invité, par les sieurs
Hap. à visiter la grange ; il s’y rendit, et, après avoir
soulevé une dizaine de gerbes, il sentit quelque chose
de résistant sous ses pieds, et en même temps il met-
tait à découvert le cadavre de la malheureuse Louise ;
l’infortunée avait la face entièrement bleuie par des
coups de soulier qu’elle doit avoir reçus de son assassin,
elle avait la tête renversée et les bras étendus. La
pauvre demoiselle avait subi le dernier et le plus lâche
des attentats. Elle portait, en outre, au cou des traces
évidentes de strangulation.
A la suite de la triste découverte, des dépêches
furent immédiatement transmises à Bruxelles, pour y
informer le parquet, qui, accompagné de deux méde-
cins-légistes, arriva sur les lieux par le train express
partant de Bruxelles à midi, et qui fit arrêt excep-
tionnellement dans la station de Lembecq pour y lais-
ser descendre les magistrats ainsi que leur greffier, et
les médecins légistes.
De graves soupçons pèsent sur le sieur Decoster au
sujet de ce crime.
Le coffre où l’infortunée serrait son argent a été
fracturé et tout, «•“*«>“ emeve par rassassin.
iNOUS avons laissé cet individu au moment où il ve-
nait de répondre à son maître au sujet du trouble que
le valet manifestait. Decoster resta a la ferme, lundi,
jusque vers huit heures et demie du soir ; puis, il sor-
tit, et se rendit dans un estaminet situé au bout du
village, vers Tubize, où il dît qu’il avait une commis-
sion à faire pour mademoiselle Louise, et qu’il était
très pressé.
Decoster est l’objet des actives recherches de la
justice ; voici son signalement d’après dépêche offi-
cielle :
Agé de trente-cinq ans ; taille moyenne, cheveux
grisonnants, houppe blanche à la temporale gauche,
nez gros, retroussé, visage plat, nombreuses griffes
récentes à la figure. Il était vêtu d’une blouse bleue,
et était coiflé d une casquette de soie notre.
Une seconde descente de justice a eu lieu, hier. Le
cou, le cœur et les parties sexuelles de la malheureuse
Louise ont été transportés à Bruxelles, par suite de
l’enquête médicale à laquelle se sont livrés deux mé-
decins légistes qui ont accompagné le parquet dans
ses investigations.
M. Martel. — Il est probable que M. Martel,
président du Sénat, reviendra sur sa démission et
conservera ses fonctions. C’est ce qui semble res-
sortir indirectement de ces deux dépêches :
La première a été adressée de Nice à M. Victor
de Swarte, chef de cabinet de M. le président du
Sénat :
“ Le président du Sénat ne va pas plus mal, au con-
traire. Mais il est toujours un peu faible. Il sera de
retour à Paris samedi matin.
» Docteur thaon. »
D'autre part, M. le comte Rampon recevait le
télégramme suivant, en réponse au refus officiel
qu’il avait communiqué à M. Martel,, concernant sa
démission :
« Reçu votre communication. Très touché du vote
sympathique de mes honorés collègues. Serai de re-
tour à Paris ces jpursjci et vous verrez vous-même
foie c’est l’état de ina santé qui m’a obligé de donner
fna démission. » l. martel. »
AJN*V1ÉBBS, 23 Avril.
Le collège des bourgmestre et échevins a l’hon-
neur de porter à la connaissance des intéressés que
es déclarations d’option de patrie en vertu des
rticîes i & 4 de la loi du 1er avril 1879 ne seront
plus reçues au 2° bureau de l’hôtel de ville que
samedi 24 avril de 9-à 4 heures, dimanche 25 avril
de 10 à 1 heure, et lundi 2C avril de 9 à 4 heures.
Société royale d'Harmonie d’Anvers. — Les
concerts, au local d’été de la Société, prendront
cours à dater du 2 mai prochain et auront lieu tous
les dimanches et jours de fête à 7 heures du soir. A
partir du 5 mai, les répétitions se feront, au susdit
local, les mercredis à la même heure.
Un ballottage pour l’admission des nouveaux
membres aura lieu avant le lr mai. Les sociétaires
qui auraient des candidats à présenter, sont priés
de faire parvenir leurs lettres de présentation au
secrétariat de là société (foeal d’hiver).
La caisse des mallienrôüx,
CATASTROPHE D’ANDERLUES.
lrc LISTE.
Montant précédent....................fr. 81.86
De la part des sœurs V...............» 2(L—
Total.
fr. 101.
La police locale a dre- sé procès-verbal à charge
de sept jeunes vauriens dont l’aîné n’a que douze
Ne vous fiez pas aux apparences. — Une jeune
fille en service à Herve faisait l’admiration de toutes
les dames pieuses par sa piété. Elle ne quitait pas
l’église et était parvenue à capter la confiance de la
personne chez laquelle elle servait. On ne tarissait
pas d’éloges sur la sainte fille. Dernièrement elle
annonça son désir d’entrer au couvent et alla faire son
noviciat à Champion. Son ancienne maîtresse en était
désolée, mais dernièrement, en recomptant son linge,
elle s’aperçut qu’elle avait été carrément volée. Les
cancans allèrent leur train à propos de la pieuse
domestique soupçonnée de vol.
Le vicaire s’en émut, fit une enquête et, après avoir
constaté la vérité des bruits qui couraient à Herve,
s’empressa d’écrire à la supérieure du couvent de
Champion, qui renvoya la voleuse. Ces faits étant par-
venus à la connaissance du parquet de Verviers, l’ex-
novice fut arrêtée à CercxheHeuseux et mise à la dis,
position du parquet. Cet incident démontre une fois
de plus qu’il ne faut pâti se fier aux apparences de
piété de ses domestiques.
Un déplorable accident est arrivé mardi à Bouf-
floulx : Une jeune fille de treize ans environ suivait le
r.hâta!
chemin de Châtelet à Rouffioulx, vers 1 heure de
l’après-midi. Au moment où elle traversait la voie
ferrée au passage à niveau qui donne sur le chemin de
fer industriel d’Ormont et sur le Grand central Belge,
elle vit arriver à elle la locomotive du charbonnage.
Effrayée, elle se précipita, pour l'éviter,sur la voie du
Grand central. Malheureusement, au même instant,
un train de voyageurs passait à grande vitesse. La
pauvre enfant fut renversée, traînée sur ia voie et
horriblement mutilée.
Quand on la releva, le pied gauche était séparé de
la jambe ét celle-ci broyée, le front et ia jouegraveg
ment contusionnés.
Elle fut immédiatement transportée à l’hôpital de
Châtelet, où, malgré tons les soins prodigués, ou a peu
H’ûsmmr» Ha ln nririïsavtrar»
d’espoir de la conserver.
Cet événement douloureux a vivement soulevé l’émo-
tion dans le pays, où la jeune victime est très aimée.
On se demande comment l’accident a pu arrivera
un passage à niveau où, réglementairement, il aurait
dû y avoir un garde-barrière.
P.-S. A ia dernière heure, nous apprenons la mort
de la malheureuse enfant.
Le môme jour un ouvrier couvreur, travaillant à un
bâtiment en construction près de la station, a été pré-
cipité du haut du toit sur le pavé.
La mort a été instantanée.
Un violent incendie s’est déclaré hier matin, au
faubourg à Charleroi, rue Lambert, dans un pâté de 3
maisons appartenant à M. Lambert Lagneaux, me-
nuiserie, »
Le feu a pris naissance dans l’atelier de menuiserie,
probablement à proximité du loyer d’une machine à
vapeur qui se trouve adossé à l’atelier, en dehors. Il
pouvaitôtrell 1/2 h.; à ce moment aucun des 6 ouvriers
de M. Lagneaux ne se trouvait à l’atelier. L’incendie
alimenté par les copeaux et les travaux de menuiserie
dont l'atelier était rempli, s’est développé avec une
rapidité inouïe, A il heures et un quart un passant
n’avait rien remarqué d’anormal; une demi heure après,
l'embrasement était général ; l’atelier et une des
maisons, celle de M. Lagneaux père, le propriétaire,
flambaient comme un feu de pailla.
"3 L’incendie avait rapidement accompli son œuvre do
destruction ; à 1 heure il ne restait plus de la maison de
M. Lagneaux père et de l’atelier de menuiserie qu’un
monceau de ruines.
Les pertes sont importantes mais heureusement
couvertes par deux compagnies d’assurances ; on les
évalue à 40,000 francs.
monteur de chaises, Ducorney, âgé de vingt-six ans.
Lundi, vers une heure et demie du matin, Mme Van-
doorselare fut réveillée en sursaut par des cris qui
partaient do la chambre de Ducorney. Effrayée et
croyant qu’une s do violence se passait cinz le
sous-locataire, elle uv i. la son mari. Il crut, lui aussi,
entendre d«s cris. Il monta aussitôt à l’étage supérieur
et vit que la chambre de Ducorney était en feu. La
porte était à demi-cousumée, le lit complètement en-
touré de flammes.
Pressentant un malheur, M. Vandoorselare appela
Ducorney; mais ses appels restèrent sans réponse. Il
crut cependant apercevoir au milieu des nuages de
fumée qui s’échappaient de la chambre une ombre
semblant se tordr> dans les douleurs de l’agonie. M.
Vandoorselare donna aussitôt l’alarme. Les pompiers
accoururent, et après une heure de travail, parvinrent
à se rendre maîtres du sinistre.
Dès qu’il fnt possible de se livrer à des recherches.
M. Lanciaux, lieutenant des pompiers, à qui M. Van-
doorselare avait communiqué ses eraintes, se livra à
des investigations ; il pénétra dans la chambre qu’oc-
cupait Ducorney. Un spectacle horrible frappa alors
ses regards : le cadavre du malheureux jeune homme
gisait complètement carbonisé près d’une garde-robe.
Voici, d’après le Journal de Roubaix, comment a dû
se passer la scène déchirante qui a précédé la mort du
malheureux Ducorney. Celui-ci avait l’habitude déliré,
chaque soir, étant au lit. Il s’éclairait au moyen d’une
bougie qu’il fixait près de son oreiller. Il avait passé la
journée de dimanche à Toufflers, en compagnie de
neuf de ses camarades. A minuit, il avait pris le car
qui part de la Grande-Place de Lannoy pour Roubaix
et avait directement regagné son domicile. François
Ducorney, cédant à une ancienne habitude,lut-il au lit,
malgré l’heure avancée et après s’être endormi sans
éteindre la bougie, qu’il culbuta, en dormant, mit-il le
feu à ses couvertures ou s’endormit-il en fumant ?
C’est ce qu’on ignore. Toujours est-il que Ducorney
a dû s’éveiller alors que la fumée l’avait déjà à moitié
asphyxié et le malheureux, se sentant atteint par les
flammes, a alors cherché à fuir, mais au lieu d’ouvrir
la porte de sa chambre qui donnait sur l’escalier, il
s’est dirigésur une garde-robe dont il a ouvert la porte.
L’asphyxie avait alors achevé son œuvre et Ducorney
tomba pour ne plus se relever. Les ossements, com-
plètement calcinés, ont été recueillis, puis déposés
dans une boîte qui a été transportée à l’hôpital.
Un double suicide à Roubaix. — Mardi soir, à neuf
et demie, deux ouvrières, Mathilde Lemoine, âgée
de 22 ans, et Marie Duburcq, âgée de 17 ans, employees
comme brodeuses dans une teinturerie de la rue du
Bois quittaient cet établissement en tenue de travail,
En réponse aux questions que leur posa le concierge,
elles répondirent sur uuton enjoué: «Nous sortons
pour aller boire du genièvre à volonté. »
Que s’est-il passé depuis ce moment? Mardi soir, les
deux jeunes filles ne reprirent pas le travail, et le
cadavre de l’une d’elles, Mathilde Lemoine, fut décou-
vert mercredi matin, au point d’intersection du vieux
et du nouveau canal, non loin de l’endroit où fut re-
trouvé le corps de la malheureuse Héléna Desreux.
C’est un cabaretier, M. Nivesse, qui a fait cette triste
découverte. Il se promenait sur les bords du canal
quand il crut remarquer juste à la surface de l’eau un
objet ayant la forme d’une tête. Il se mit en mesure de
repêcher cet objet et ramena à lui le corps d’une
femme. Ce corps c’était celui de Mathilde Lemoine. On
le transporta aussitôt à l’hôpital. Il ne porte aucune
trace de violence et il est probable que l’on se trouve
en présence d’un suicide.
Quant aux causes qui ont poussé cette pauvre fille
à cette extrémité, on n’a pas encore pu les établir
nejjement; toutefois, si nous en croyons les renseigne-
ments qui nous ont été donnés par plusieurs de ses
camarades de travail, Mathilde Lemoine n’aurait pas
voulu survivre à son déshonneur, et c’est en se voyant
abandonnée par celui qui l’avait séduite qu’elle s’est
donné la mort. -
Marie Duburcq n’est pas non plus rentrée chez elle
mardi soir. Ses parents, inquiets, sont venus mercredi
matin s’informer dans la teinturerie de la rue du Bois
des causes de son absence ; mais on n’a pu leur répon
dre qu’en leur apprenant la mort de la jeune fille que
Marie accompagnait.
Une enquête a été commencée à la première heure.
Des recherches ont dû être faites dans le canal, près
de l’endroit où le corps de Mathilde Lemoine a été re-
trouvé.
P.-S. — Nous apprenons au moment de mettre sous
presse, que le corps de Marie Duburcq vient d’être
retiré du canal à cinquante centimètres de l’endroit où
Mathilde Lemoine a été retrouvée.
Après les constatations légales, le corps a été trans
porté à l’hôpital.
Un grave accident s’est produit mardi, quai de la
Basse-Deule, à Lille. Vers quatre heures et demie un
craquement épouvantable se faisait entendre. C’était
le plancher du troisième étage des magasins publics de
grains qui venait de s’écrouler par suite d’une trop
forte charge de blé et qui avait, dans sa chute, en-
traîné le deuxième étage. On accourut aussitôt de
toutes parts et on constata l’absence du nommé Auguste
Roger qui, au moment de l’accident, travaillait au
deuxième étage. Le malheureux avait été évidemment
enseveli sous les décombres et la masse de blé.
On s’empressa de lui porter secours, mais quand on
parvint, après une demi-heure d’effort, à le dégager.
Roger avait cessé de vivre : un sommier lui avaitbrisé
le crâne et les deux jambes. Roger, qui était âgé de 35
ans, laisse une veuve et quatre enfants.
Un incendie d’une violence extrême a éclaté hier
soir, vers six.heures et demie, dans un établissement
immense situe entre la rue samt-maur et ia rue Servan,
mesurant 30 mètres de façade sur 100 mètres environ
de profondeur.
Cet établissement, connu sous le nom de <• la Lor-
raine ». contenait une force motrice avec deux géné-
rateurs de la force de deux cents chevaux.
Douze cents ouvriers environ travaillaient dans cet
établissement, où s’exerçaient un peu tous les états :
meunerie, taillerie de diamants, scierie, tours, etc.
Avant que les secours aient pu être organisés, le bâ
timent entier était en flammes et menaçait d’un côté
d’atteindre la scierie de M. Durand, de l’autre de com-
muniquer le feu à la prison de la Roquette.
Dès que les pompiers furent arrivés sur les lieux du
sinistre, le capitaine, chargé de la direction des se-
cours, envoya deux pompes dans la prison pour proté-
ger cet établissement. '
« La Lorraine », construite en briques et en bois,
était un aliment facile pour l’incendie, aussi ne fallut-
il songer qu’à préserver les habitations voisines.
Deux pompes à vapeur sont venues de l’état-major,
10 pompes à bras venues des casernes et des postes
environnants, ont dû travailler jusqu’à minuit pour
Terrible incendie à Roubaix.— Un homme carbo-
nisé. — La maison nó 39 de la place de l’Abattoir, à
Roubaix, est, on plutôt était habitée par M. Vandoor-
selare, menuisier, qui avait pour sous-locataire un
Vers neuf heures, un pan de mur s’écroule ; les
pompiers ont heureusement le temps de se sauver ;
deux travailleurs sont légèrement atteints par les
débris, et, pour éviter un nouveau danger qui devient
de minute en minute plus menaçant par l'écroulement
des murs, on fait reculer les travailleurs.
L’établissement entier est devenu la proie des
flammes. En dehors du coffre-fort, rien n’a pu être
sauvé. Les dégâts sont évalués à près de deux mil-
lions.
Le service d’ordre, très difficile à organiser, était
fait par les gardiens de la paix des onzième, dix-neu-
vième et vingtième arrondissements, et par un ba-
taillon du 114e régiment de ligne.
Assassinat. — On écrit de Calais, 21 avril : « Depuis
une quinzaine de jours on recherchait le sieur Trudin,
garde des fortifications de Saint-Pierre, qui avait subi-
tement disparu.
On vient d’arrêter un ouvrier tisseur, qui, tout en
niant l’assassinat, n’en a pas moins fait à la justice de
précieux aveux.
Le tisseur a reconnu qu’il avait bu au caîèJean-Bart
avec le garde Trudin,
En sortant de l’établissement, les deux hommes ren-
contrèrent un soldat de la garnison, avec lequel ils
engagèrent la conversation
rPirnrl in nria Ha hhissnn
Trudin, pris de boisson, demanda aux deux com-
pagnons de l’accompagner au lieu dit les Baraques, où
il demeurait.
En route, le tisseur et le militaire dépouillèrent le
garde, le laissèrent sur la place d’Armes et entrèrent
dans une maison mal famée pour y dépenser les 70
francs, produit de leur vol.
Or, la fille Marie Bernard affirme que le soldat avait
la main égratignée, et que son complice s’était servi
d'un mouchoir ensanglanté.
L’enquête continue. »
Une mystérieuse et sinistre découverte a été faite
hier. Vers six heures et demie du soir, deux pêcheurs,
l’homme et la femme, étaient dans un bateau, près du
pont de Courbevoie, jetant l’épervier. Tout à coup, en
écartant les mailles du filet,ils aperçurent une énorme
marmite en fonte avec son couvercle bien ficelé.
Ils abordèrent et déposèrent leur trouvaille sur le
quai de Courbevoie. Là ils ouvrirent la marmite. Ils
constatèrent avec un étonnement mêlé d’horreur,
qu’elle contenait le cadavre d’une petite fille, nouveau
née, paraissant avoir séjourné une semaine dans l’eau.
Quelque soin qu’on eût pris de fermer hermétique-
ment la marmite, l’eau y avait pénétré, et le cadavre
étaient bleui et détérioré. Néanmoins on put constater
que l’enfant avait vécu quelques jours.
La marmite et son contenu ont été portés au bureau
du commissaire de police.
Après leur départ, on apprit que ces excellents mu-
siciens étaient des soldats prussiens appartenant au
il’ régiment d’infanterie en garnison à Mulhouse, qui
avaient obtenu l’autorisation du général allemand pour
venir en France. Il font des gorges chaudes de leur
équipée.
Un fait grave. — Nous lisons dans le Gaulois :
« Nous avons parlé, il y a quelque temps, d’une mys-
térieuse aventure; un hommejeune encore, très connu
dans le monde des clubs et qui a été ramené blessé
chez lui. Ou nous a priés de n’en pas dire davantage.
Aujourd’hui nous sommes déliés de notre pai’ole par
la douloureuse issue de l’événement.
« La victime n’est autre que le marquis du Puyfer-
rat, ancien préfet du Puy-de-Dome, qui est mort dans
la journée de vendredi, lorsque ses amis le croyaient
en pleine convalescence. Il avait reçu deux balles dans
le dos.
» Il emporte dans la tombe le secret de ce drame
qui a été pendant quelquesjours, le sujet de toute les
conversations et il s’est éteint ayant, eu parfait galant
homme, refusé de révéler aucun nom. »
Non, il est impossible, dit à ce propos un autre jour-
nal parisien, que dans un pays civilisé, un homme re-
çoive deux balles dans le dos et emporte avec lui le
secret du drame, parce qu’il n’a pas voulu révéler le
nom de son assassin! C’est edevoir d’une nolioe di«ne
nom de son assassin ! C’est le devoir d’une police digne
de ce nom de découvrir ce secret, si l’ou n’arrive pas
à découvrir la vérité, c’est qu’on ne l’aura pas voulu et
qu’il y a des gens trop haut placés pour que la justice
puisse les atteindre.
Une curieuse anecdote racontée par le Figaro à
propos de M. de Sémellé, le hardi voyageur qui va
partir pour le Niger, où il a déjà fait d’intrépides
explorations :
« M. de Sémellé avait ramené des rives du Niger un
jeune enfant. Un jour qu’il passait à Heggé, devant une
boucherie, il aperçut ce pauvre petit que l’on allait
transformer en un rôti fort apprécié par les gourmets
de l’endroit.
Il n’est pas besoin de dire que le voyageur intervint
et, moyennant une caisse de gin, d'une valeur de 3 fr.
environ, il devint propriétaire de ce petit nègre. Ouit-
cha, — il porte le nom du port d’embarquement où le
conduisit son libérateur, — est aujourd’hui pour ainsi
dire, l’enfant adoptif de l’homme au cœur généreux qui
a le premier tendu la main au vaillant officier de tur-
cos
Une monstrueuse affaire. — M. Droeseh, commis-
saire de police du quartier du Val-de-Grâcè, vient d’en-
voyer à la morgue le cadavre d’une petite fille de six
ans qu’on suppose être morte des suites de violences
épouvantables exercées sur elle.
Le père de l’enfant, soupçonné d’être l’auteur de ce
crime monstrueux, a été arrêté et écroué au Dépôt.
Des restes de l’enfant seront soumis à l’autopsie.
C’est dans la maison habitée par Lepisiet — tel est
le nom du père — que la petite Joséphine a été violée
et qu’elle a succombé. Joséphine Lepisiet est originaire
de Plantin, département des Côtes-du-Nord.
Le maire de Belfort, en France, vient d’être victime
d’une plaisanterie dont il n’est pas content.
Le maire ayant l’intention de donner un bal à l’Hôtel
de ville, confia le soin de constituer l’orchestre à un
sieur F.d’origine étrangère, habitant momentané-
ment Belfort.
Celui-ci composa un orchestre fie musiciens étran-
gers à la ville.
Le bal eut lieu : toutes les autorités civiles et mili-
taires y assistaient et on dansa jusqu’au matin. On
s’extasiait sur le mérite des musiciens qùi furent fêtés,
bien nourris et bien payés.
Après avoir failli être mangé rôti, destiné, après sa
rédemption, à faire un serviteur ordinaire, ce petit
noir du pays de l’ivoire, reçoit en ce moment une
brillante et solide éducation, et sera peut-être un jour
un homme de valeur, car il a une intelligence hors
ligne et, ce qui pourra étonner, une nature aristocra-
tique qui se révèle par des goûts que l’on est peu habi-
tué à rencontrer chez la race noire.
Quelle destinée! Quel incident dans ce grand roman
d’aventure de la vie réelle ! L’imagination féconde de
M. Jules Verne n’eût pas inventé un épisode plus
émouvant.
Un journal allemand racontait la semaine dernière
le fait suivant :
Un monsieur quelconque visitait une ménagerie in-
stallée dans la ville de Moscou. Ce monsieur avait un
pardessus et un roman dans la poche de son pardessus.
Le promeneur s’arrêta devant l’éléphant, pour le con-
templer. L’animal,c’est de l’éléphant qu’il s’agit, plongea
sa trompe dans ia poche du curieux, saisit le roman,
n’en fit qu’une bouchée et l’avala avant que les assis-
tants fussent revenus de leur étonnement.
Le journal auquel nous empruntons ce récit n’a ou-
blié qu’une chose. C’est de nous dire le titre du roman
en question. Or, ce titre, nos renseignements particu-
liers nous permettent de le faire connaître à nos lec-
teurs. C'est... eh bien ! oui, pourquoi pas? — c’est
Nana. Essayez donc maintenant, critiques de peu de
foi et de beaucoup d’envie, de nier le succès d’un ou-
vrage ainsi « enlevé » et « dévoré », dévoré est le mot.
Surtout n’allez pas conter l’aventure à M. Zola, qui
serait capable de reprendre la plume et d’écrire,
séance tenante, à une demi-douzaine de revues exo-
tiques, sous le sceau du secret, qu’il est non seulement
le premier,mais encore le seul écrivain de France et de
Navarre, parce qu’il est le seul dont les œuvres, tirées
à un nombre incalculable d’exemplaires, entrent dans
l’alimentation usuelle des éléphants et autres repré-
sentants du règne animal. (Globe.)
Un trousseau. — Nos lectrices seront certainement
curieuses de savoir de quoi se compose le trousseau
d’une Parisienne du high life en la bienheureuse an-
née 1880.
Certes,nous sommes loin de Sparte et même des trois
robes de Mme de Sévigné.
On donne àla jeune fille une douzaine de robes toutes
laites. Les bas, les souliers, les ombrelles et les cha-
peaux sont assortis aux costumes, ce qui, en y ajou-
tant le linge, représente une valeur de vingt à cin-
quante mule francs.
Les plus fines batistes, les dentelles aériennes com-
posent la lingerie intime de la jeune femme. Les che-
mises de foulard qu’on a essayé de mettre à la mode
ne sont pas de bon goût. Une seule fantaisie est accep-
tée, c’est le fourreau de foulard rose pâle eu bleu tur-
quoise, tout frissonnant de dentelles blanches, qu’on
pose sur sa chemise de nuit si ou est un peu frileuse.
Les petits capuchons de matin en foulard rose ou
azuré, ruchés de flots de dentelle,enveloppent le visage
dans un flou charmant. Ils peuvent remplacer le bon-
net de nuit.
J’ai sous les yeux le devis du trousseau exécuté par
une couturière parisienne pour la princesse Isabelle
de Croy, devenue belle-sœur de la jeune reine d’Es-
pagne, par son mariage avec l’archiduc Frédéric
d’Autriche.
J’y vois que tout est compté par douze douzaines.
Parmi les mouchoirs, la douzaine des mouchoirs de
gala varie de 600 à 1,000 francs pièce. C’est un imper-
ceptible morceau de batiste, entouré de vieux point de
Venise, de vieille binche flamande ou de vieille
malines.
On joint au trousseau douze douzaines de. paires de
bas. Dix douzaines sont en soie, deux douzaines en fil
d’Ecosse.
Ceux du mariage sont en soie blanche, brodés d’nn
semis de boutons d’oranger. On n’a pas idée de la pro-
digieuse variété de ces bas : noirs brodés de jais, noirs
poudrés d’or, bleus et argent, roses et perles fines, et
les broderies nuancées, et les bas de cheval en soie
noire unie, et les bas d’excursion en bourre de soie
écossaise, et les bas Luis XV,et les bas à la Récamier !
Je n’aurais jamais cru que les bonnetiers eussent tant
d’imagination. La robe de mariage doit être, cette an-
née, à traîne de damas et devant de mousseline des
Indes ou gaze des Indes, tout embaumée d’une profu-
sion de fleurs d’oranger — en touffes en traînes ou en
franges. Peu de dentelles. La robe de contrat, inva-
riablement rose, est noyée seus des cascades de Va-
lenciennes ou les maline’s de la corbeille.
Il n’y a que trois dentelles à la mode : Valenciennes,
point d’Alençon et malines. Les autres robes varient
suivant le goût. Pour le voyage, on a adopté le petit
complet « très chic » dans son extrême simplicité.
Jupe et tunique en laine anglaise à carreaux, corsage
et jaquette pareils, la toque garnie de plumes lisses.
Les nouveaux peignoirs de ce printemps sont en
organdi des Indes, fait « d’air tissu » doublé de surah
aux molles draperies et garni d’un mélange de ma-
lines et de dentelles d’or. Un souffle, une vapeur, un
nuage appelé à inspirer bien des madrigaux.
Dans le faubourg Saint-Germain, on n’admet que la
toile et la batiste. — Le foulard est banni. On le consi-
dère comme païen. Les petits jupons de foulard parfu
mós à la violette sont remplacés par des jupons de
flanelle rose, blanche ou bleue, garnis de broderies
plates et d’une Valencienne.
Un beau trousseau comprend douze douzaines de
chemises de jour, six douzaines en toile très fine et six
en batiste. Autant de chemises de unit. Deux douzaines
dejupons courte, pour la promenade, six jupons de
bal en mousseline a longue traîne, et douze jupons de
robes de chambre,
Les nouvelles fantaisies sont les bonnets de foulard
à la créole, les bonnets de paysanne en vieille dentelle
doublés de soie qu’on porte au Ave o' doch tea, les
grandes écharpes dépeint d’esprit blanc bordées d’une
écume de dentelles blanches dans lesquelles on s’en-
veloppe, à la faeon des miniatures d’Isabey.
Le papier des archives. — On réussit, aujourd’hui,
à fabriquer un papier qui possède la précieuse pro-
Eriété d’être complètement indifférent à l’action du
su et de l’eau.
Ce papier indestructible se prépare de la manière
suivante :
On forme un mélange de deux tiers de pâte ordi-
naire de papier et un tiers de pâte d’amiante (sub-
stance minérale filamenteuse dont on fait des toiles et
des mèches incombustibles) délayée dans une solution
de sel commun et d’alun. On fait passer cette pâte
mixte dans la machine qui doit la convertir en papier.
Puis, on plonge le papier obtenu dans un bain de
gomme laque en dissolution dans l’alcool ou dans un
autre dissolvant. On l’envoie, ensuite,sur les rouleaux
finisseurs, et, à la sortie de ceux-ci, on peut le débiter
en feuilles.
Le sel et l’alun augmentent la force du papier et lui
donnent, en môme temps que l'amiante, de la résistance
à l’action du feu.
La gomme-laque le rend imperméable à l’humidité,
et fern pécha de boire, de sorte qu’on peut y écrire ou
y dessiner à l’encre ordinaire, comme sur les papiers
déjà en usage dans les bureaux.
Ce papier conviendra donc, parfaitement, pour les
livres de comptes, les papiers publics et les docu-
ments des archives, qui pourront, ainsi, rester Intacts
et conserver leur valeur, lorsqu’ils seront exposés aux
atteintes du feu dans un incendie,
Quant à la meilleure encre à employer dans les écri-
tures officielles, comme la moins altérable et la plus
difficile à faire disparaître, c’est encore, et toujours,
l’encre ordinaire, faite avec la noix de galle de nos
gistrale exécution des chœurs. Il nous a été donné
d’assister à une répétition et nous avons constaté
par nous-même l’effet imposant produit par ces
soixante voix exercées D autre part, 'es solistes
sont irréprochables. Génèialenmm œ tenue « ama-
teur » sert d’excuse à l’absence de talent, mais il
est loin d’en être ainsi pour le cas dont il s’agit ; les
amateurs verviétois sont de véritables artistes.
Que ceux qui aiment la musique courent aux
brillants concerts ; que ceux qui s’intéressent aux
petits enfants de notre Crèche leur fassent la cha-
rité; mais que ceux qui aiment l’un et l’autre se
rendent demain au Théâtre roya .
THEATRE DES VARIÉTÉS. - Le succès tou-
jours croissant de H et Klooster van Scherreweg
a décidé la direction du Théâtre des Variétés à
traiter avec la troupe de M. Dandois pour une re-
présentation encore. Elle aura lieu après-demain,
dimanche.
SARAII IlERNHtRDT A LONDRES. —Ull CODSeil de jU-
risconsultes a été tenu, avant-hier, à l'effet de prendre
une décision à l’égard de la susceptible pensionnaire
de la Comédie-Française. Les idées d’indulgence et de
modération, que le monde artistique aurait voulu voir
triompher, ne l’ont pas définitivement emporté, et une
instance judiciaire va être dirigée contre Sarali Bern-
hardt.
Cette décision a, croyons-nous, ameué la signature
définitive du traité — non encore irrévocablement
conclu jusque-là — entre cette artiste et M Mayer,
l’imprésario qui, l’année dernière, a bouleversé la
haute société anglaise, en lui amenant la Comédie-
Française au Gaiety-Theater.
Les principales pièces dans lesquelles l’éminente
artiste figurera à Londres sont Froufrou, Phèdre,
Adrjeune Lecouvreur, l'Etrangère, les Précieuses
ridicules et enfin l'Aventurière, cause première de
tout le tapage.
Bibliographie.
Le numéro 8 de Y Illustration Nationale (pii vient de
paraître, nous donne comme gravures : le portrait de
S. M. la reine d’Angleterre, impératrice des Indes ; la
salle des séances du Sénat; divers croquis des travaux
de l’Exposition nationale ; le portrait de M. Warocqué,
membre de la Chambre des représentants, décédé le
10 avril dernier, et une scène de la révolution belge
représentant l’attaque de la porte de Sehaerbeek par
les troupes hollandaises.
La librairie Gilon, à Verviers, vient de publier si-
multanément deux nouvelles éditions de l’excellent
traité d’hygiène, YArt de Vivre, du dr Boëns, dont la
première édition a été épuisée en six mois.
L’une de ces nouvelles éditions est destinée à l’en-
fance et à la jeunesse, elle est parue dans la Biblio
thèque Gilon et se vend 60 centimes comme tous les
ouvrages de cette collection nationale. Ce traité forme
un excellent livre pour les distributions de prix.
L’autre édition est un traité complet d’hygiène dans
lequel le savant docteur aborde les questions d’hygiène
les plus délicates à traiter dans un livre populaire ;
cette édition est en quelque sorte un traité de la santé
des gens mariés et n’est par conséquent pas destinée à
la jeunesse. ‘
Ce traité forme un volume cartonné qui se vend un
franc.
L'Economiste français (rédacteur en chef M. Paul
Leroy-Beauliëu, membre de l’Institut ; bureaux, rue
Bergère, 35), contient dans son numéro du 17 avril 1880
les articles suivants :
De l’importance réelle du transit : le Canal maritime
entre l’Océan et la Méditerranée. — Le Tarif des
douanes. — L’Assurance contre les accidents indus-
triels. — Le Mouvement économique aux Etats-Unis.
— Le luxe privé et public devant l’histoire et devant
la science. — Lettres d’Italie. — Correspondance. —
Compte-rendu des opérations de la Banque de France
et de ses snccursales. — Revue économique. — Nou-
velles d’outre-mer. — Partie commerciale. — Partie
financière.
Chronique Judiciaire.
La cour d’assises du Pas de Calais vient de condam-
ner à quinze ans de travaux forcés le nommé Emile-
Paul Bouchard, séminariste à Montreuil sur Mer, âgé
de vingt-deux ans, instituteur, convaincu d’attentats
à la pudeur commis sur des enfants âgés de moins de
treize ans.
Chronique théatrale.
THÉÂTRE ROYAL. — Nous espérons que nos
lecteurs n’ont pas oublié que c’est demain qu’aura
lieu la représentation gala organisée par la Société
Royale de Chant de Verviers, au profit de la
Crèche Marie-Henriette.
Cette société a déjà donné à Verviers, et avec un
grand succès, deux représentations, au bénéfice des
pauvres, du Voyage en Chine, et du 1er acte de
'Africaine. Ces deux œuvres'et la seconde princi-
palement, trouvent un nouyel attrait dans la ma-
cour n’assises nti bradant. — le drame de la
place de la station, a louvain. — Un commission-
naire, Ange Soetens, âgé de 40 ans, né et demeurant
à Louvain, comparait devant le jury sous la grave
accusation d’avoir, en cette ville, le 21 décembre 1879,
commis un homicide volontaire, avec intention de
donner la mort, sur la personne de Henri Heeckx. au-
tre commissionnaire.
Le dimanche 21 décembre dernier, l’accusé et Heeckx
se querellaient depuis quelque temps déjà dans le ca-
baret de la veuve Van Dyck, place de la station, à
Louvain, lorsque vers 8 h. du soir, Heeckx étant re-
tourné chez lui, revint accompagné de son fils, âgé de
15 ans. La dispute recommença et les deux hommes se
provoquèrent pour aller se battre. Ils sortirent, en
effet, mais Heeckx revint bientôt dans l’estaminet en
disant: « Il m’a tant provoqué à sortir et maintenant il
n’ose rien me faire !» Il est à remarquer que tout
d’abord aucun des témoins de la scène de provocation
ne l’avait prise au sérieux, et c’est ce qui a été acté
par l’instruction.
Vers 9 heures, l’épouse Heeckx, qui attendait son
mari chez elle pour le repas du soir,vînt le chercher au
cabaret, mais elle resta à la porte malgré l’insistance
de son mari pour la faire entrer. Elle finit cependant
par céder et tous les trois, son mari, son fils, et la
femme Heeckx, se disposaient à revenir dans l’esta-
minet de la veuve Van Dyck, lorsque l’accusé, qui lui
aussi était sorti, quelques minutes après Heeckx, mais
était resté contre la porte à l’extérieur du cabaret, se
jeta sur son antagoniste, au moment où il allait ren-
trer ; l’empoignant par les deux épaules, il le poussa
jusqu’au milieu de la rue. Heeckx tomba en arrière et
l’accusé se précipita sur lui. Il resta quelques instants
dans cette position et l’épouse Heeckx prétend qu’à ce
moment elle a vu Soetens faire un rapide mouvement
de la main.
L’accusé s’étant levé rentra précipitamment dans
l’établissement en tenant la porte fermée, comme s’il
craignait d’être poursuivi.
Cependant l’éponse Heeckx voyant que son mari
était étendu sans mouvement, alla à lui, essaya de le
soulever, mais voyant aussitôt qu’il ne donnait plus
signe de vie, elle se mit à pleurer en s’écriant :
« Mon mari est mort ! Alphonse, mon fils, ton père est
mort ! »
Les passants vinrent attirés par ces cris et trans-
portèrent la victime chez elle. Le médecin qui avait
été appelé ne put que constater le décès, et lorsqu’on
examina le cadavre on reconnut qu’il portait à la poi-
trine une blessure, d’où le sang s’échappait, large de
deux centimètres sur sept de profondeur. L’autopsie
constata que le coup porté avec violence, à l’aide d’un
couteau pointu, avait atteint le poumon et prompte-
ment déterminé la mort.
L’accusé cependant, en rentrant dans le cabaret,
disait qu’ayant été attaqué par trois ou quatre per-
sonnes, il avait dû céder. Plus tard, il précisa et sou-
tint qu il avait été attaqué par la victime, sa femme,
son fils et par deux autres personnes et qu’il avait
reçu à la tête un coup de sabot. Or, les témoins dé-
clarent qu’au moment où l’accusé est entré dans le ca-
baret de la veuve Van Dyck, il ne se trouvait dans la
rue que la victime étendue à terre, l’épouse Heeckx
lui soutenant la tête, et son fils.
La femme Van Dyck demanda alors à Soetens ;
« Qu’avez-vous fait à cet homme? il est mort! » L’ac-
cusé fit semblant de ne pas comprendre et demanda sa
casquette : puis quelques minutes après, la cabaretière
lui ayant dit qu elle ne voulait pas que la police vint
l’arrêter chez elle, il sortit, sans faire la moindre
observation, accompagné d’un facteur qui le quitta rue
Marie-Thérèse.
Le 23décembre au matin,une femme nommée Jeanne
Paulus, épouse Van Criekene, trouva place de la Sta-
tion un canif et un couteau enfoncés dans la neige.
Le couteau, d’une forme assez caractéristique, portait
Hûo triaôûq rla sorur î ’iniatrn/>HAn Âtohlit rmo l’ooonoA
des traces de sang. L’instruction établit que l'accusé
avait acheté, il y a trois ans environ, un couteau ab-
solument semblable dans un magasin de la ville. De
plus, on constata que la blessure correspondait en pro-
fondeur et en largeur aux dimensions de la lame du
couteau trouvé.
L’accusé n’en persiste pas moins dans ses dénéga-
tions. It nie avoir frappé Heeckx, il nie avoir su au
moment où il a quitté le cabaret qhe soû adversaire
était mort; il soutient que le couteau trouvé en face du
cabaret le Nouveau Monde, place de la Station, ne lui
appartient pas, qu’il n’a jamais acheté et n’a jamais
possédé un couteau semblable.
La défense est confiée à Me Monville, du jeune bar-
reau de Bruxelles. ’
L’affaire prendra plusieurs audienoes. Vu la lon-
gueur présumée des débats, la Cour, présidée par
M. Jules De Lecourt, a ordonné l’adjonction d’un juré
suppléant au jury de jugement,
Les gardes-chasse de M. Warocqué se trouvaient, le
2 décembre dernier, sur les terrains communaux de
Daverdesse, lorsqu’ils virent débusquer des bois com-
munaux fie Porcneresse-un cerf poursuivi par trois
chiens et plusieurs chasseurs. L’animal venait de s’é-
lancer sur le terrain de chasse de M. Waroqqé lors-
qu’il fut maintenu parles effieqs. L’qu des chasseurs,
Ferdinand Lamfiert, garde particulier, s’étant appro-
ché, acheva le cerf d’un coup de fusil.
Nonobstant les affirmations des chasseurs qui sou-
tenaient qüe 1’ahimai avait été auparavant blessé foor-
inUarvtiurYr iosi ttaêrlaa rlpaafiAPAnr. nmnÂsi-VAT'hfti T
tellement; les gardes dressèrent procès-verbal. L’af-
faire fût portée devant le tribunal correctionnel de
Neufchàteau et le plaignant se porta partie civile,
De prévénu ayant été acquitté, lq partie civile et le
ministère publie interjetèrent appel.
La cour de Liège a rendu samedi son arrêt, U est
conçu comme suit ;
« Attendu qu’il résulte de l’instruction devant la
cour, que, sur l’ordre de son maître, le prévenu a suivi
au sang un cerf mortellement frappé en battue de
douze ballottes triangulaires, dont la plupart l’avaient
traversé de part en part ;
» Que l’animai, remis dans la chasse contiguë et v
ayant été, par hasard, lancé par les chiens d’un sieur
Genonceaux, fut tenu aux abois après 15 à 20 minutes
d’une poursuite coupée par plusieurs ferm-.......
rnu 60 mètres dans la lisière de la chasse u«; i. .
civile; ‘ UIU
• Que le prévenu, qui avait quitté la piste pour mar-
nier a la voix des chiens, pénétra dans le bois deli
parité civile, malgré la défense du garde de celle-ci et
y acheva le art, maintenu par les chiens de Genon-
ceaux, alors que ce dernier venait de conseiller
garde de la partie civile de mettre fin lui-même an v
,souffrances du cerf ;
Attendu que dans ces circonstances particulières
le prévenu n’a pas encouru de responsabilité pénale •
que le cerf aux abois était hors d’état, non-seulement
o échapper,mais même de continuer sa fuite- qu’il
allait fatalement succomber sur place, sous les chiens-
que ce n’est que pour abréger l’agonie de l’animal et
l’empêcher d’être déchiré vivant, que le prévenu à
quelques pas du garde et d’autres personnes, a tiré sur
le cerf et l’a achevé.
Par ces motifs, la cour confirme le jugement dont est
appel et condame la partie civile aux frais. »
Convocation* et Inrormatioua.
A aeouiaticm libérale et constitutiiormeUr.
Sous-comité de la 3e section. —Ce soir à 8 1/2 lieurpo
réunion à la Vue du Palais, place de Meir. ’
Sous-comité de la 4e section. — Samedi 24 avril à <i
h", réunion au Lion d’Or, rue Haute. ’
Le sous-comité de la 6e section se réunira ce soir à
9 heures, au Palais Ducal, Boulevard Léopold. ’
Libéraux réunis. — Sous-comité de la 5e section —
Samedi 24 courant, à 9 heures du soir, réunion pour
les membres au local habituel chez De Backer
Ordre du jour : Révision des listes électorales.
Liberale Vlaamsche Bond de la 2e section — Réu
nion samedi 24 courant, à 9 heures du soir au local
St.Jansbrug, place St. Jean.
Liberale Strijdersbond de la 1™ section. — Réunion
générale, dimanche 25 avril, à 1 3/4 h. a. m., au local
Petite porte d’Or, afin d’assister à la grande manifes-
tation libérale de Merxem.
Liberale Strijdersbond de la 6e sect. — Dimanche
25 courant, à 1 h. précises, réunion au local de la rue
du Vanneau, afin de prendre part, musique en tête, à
la manifestation de Merxem.
Société commerciale, industrielle et maritime -
Section des tabacs. — Samedi 24 avril, à 2 heures'de
relevée, séance dans la grande salle.
Cercle des wallons. — La direction nous prie d’an-
noncer que le produit de la tombola de bienfaisance à
partager entre les pauvres de la ville et la caisse de
secours des travailleurs wallons, est de fr. 1,012.86 c.
en y comprenant la somme de 150 francs souscrite au
profit de 1 œuvre par Sa Majesté le Roi des Belges.
Cercle floral d’Anvers. — Programme des herbori-
sations pour l’année 1880 :
25 avril : Herborisation à Calmpthout. Départ à 10.20
h. du matin à la gare de l’Est. (Grand Central Belge).
16 mai : à Hémixem. Réunion à 9 h. du matin à la
Plaine de Malines. (Tramway d’Hoboken).
13 juin : à Austruweel et Wilmarsdonck. Réunion à
9 h. à la Maison Hanséatique (côté est).
11 juillet : au Bois de Gierle près de Turnhout. Dép
à 7 h. 10 m. à la gare de l’Est. (Grand Central Belge)
lr et 2 août ; à Heyst et Blankenberghe. Départ à 7 h.
15 m. à la gare du chemin de fer du Pays de Waes.
Les courses de chevaux de Calmpthout, fixées au 2
mai prochain, à 2 h., s’annoncent très brillamment, les
quatre épreuves ont réuni vingt-cinq engagements, la
course Rallie Anvers pour gentlemen aura huit par-
tants. Si le temps reste au beau, connu - rous le font
espérer les avis météorologiques, la rén: h lu diman-
che 2 mai attirera comme 1 année dernière une foule
de monde.
L’administration du Grand Central Belge a bien
voulu organiser des trains spéciaux à prix réduit en
communication avec les trains de Bruxelles, la ligne
du Pays de Waes et la Hollande.
Aller : Anvers Est, 12.20; Stuyvenberg, 12.32 ; Eec-
keren, 12.44 ; Cappellen, 12.54 ; Calmpthout, 1.40.
Retour : Calmpthout, 5.55 ; Cappellen, 6.10 ; Eecke-
ren, 6.18 ; Stuyvenberg, 6.28 ; Anvers Est 6.40.
Des voitures seront à la gare de Calmpthout à l’ar-
rivée des trains et mises à la disposition du public
pour se rendre au champ de courses.
Bulletin météorologique.
OBSERVATOIRE ROYAL DE BRUXELLES
Journée du 23. — Par télégraphe. — La dépression
disparaît au Nord. La pression est forte au Sud-Ouest.
Bulletin télégraphique.
Paris, 23 avril.
Les journaux républicains reprochent à M
Godelle d’avoir porté à la tribune une insinuation
d’injures plutôt qu’une interpellation.
Les journaux de la droite accusent M. Gambetta
de n avoir pas été en parfaite possession de lui-
même et de s’ètre abandonné à son emportement
naturel. La presse unanime blâme ses violences de
Paris, 23 avril.
M. le vicomte de Grouchy, secrétaire d’ambas-
sade de deuxième classe à Bruxelles, est nommé à
la première, hors cadre ; il est remplacé par M.
Baluy-d’Avricourt.
Londres, 23 avril.
Après son retour de Windsor, lord Hartington a
eu des entrevues avec lord Granville et M. Glad-
stone, il retournera aujourd’hui à Windsor.
Le Standard annonce que le marquis de Har-
tington a déclaré à la Reine que M. Gladstone est
plus capable que lui de former un cabinet qui aura
la confiance de la Chambre des communes ; on s’at-
tend à ce que la Reine appelle aujourd’hui M. Glad-
stone.
Bulletin de la Bourse.
Anvers, S» avril. — S 1/4 heures. —La
tendance a été meilleure aujourd’hui ; mais les affaires
sont toujours restreintes et principalement en ce qui
concerne le marché à terme.
Les Métalliques restent demandées à 59 9/16 après
59 5/8 à fin courant.
Aù comptant le 3 0/0 Belge reste offert à 83 7/8 et le
4 0/0 s’est traité de 104 7/8 à 105.
Les Anvers 1874 et les Bruxelles 1879 libérés se
maintiennent toujoursà 1061/4 pour les premiers et à
98 1/2 pour les autres.
Les Métalliques se sont traitées de 59 1/2 à 59 5/8 et
les Nationales ont fait 60 3/8.
Les valeurs Hongroises sont également mieux tenues.
Les 5 0/0 de 1871 se cotent 82 et les 5 0/0 de 1873 res-
tent demandés à 82 1/4.
La Rente or Hongroise 6 0/0 ne s’est pas écartée du
cours de 861/2.
L’Extérieur d’Espagne ne s’obtient guère en dessous
de 17 après avoir fait 1615/16.
Le 3 0/0 Portugais est offert à 513/4.
X&épêches télégraphiques
BRUXELLES, 23 avril. — (Cour* d’ouvert,ara.,
Métallique*
Turcs..........i —
Bon* liquidât.. I —
63 15
(Piastres......I 17 16
Emprantl872..--------
Banque belge.. I-----
PARIS, 23 avril. — (Cour* d’ouverture.)
Autr. rente or..
Egypte 7 0/0_
Lombard......
Esp. extér.10/0
747/8
311 -
186 -
17 18
Hong, .rente er.
Italie, » 5 0/0
Russe orient...
Turcs 5 0/0....
Lot* Tares.....
Mobilier Esp...
Ch. de fer Autr.
« Nord E*p.
90 -
34 10
61 56
10 45
LONDRES, 23 avril. — (Cour* d’ouvertuie.)
135/8 A
Consolid. angl.
5/20 b. Am. 1885
Ch.de f.Eriôact.
Emp. Turc 50/0
« Ott. 1869.
Espagnols 3 0/0
Italiens 5 0/0..
Emprunt 1871.,
» 1872.
5 0/0 Amér. 1871
Pérou.........
Aut. rente arg.
T, » PSP-
5 Q/0 Russe 1873
Chem.de fer:
Rott.-Anvers..
Namur-Liége.
Luxembourg..
Lombards.....
1045/8 » — ■
VIENNE, 23 avril, — (Cour* dJouvertur«.)
Aut. rente pap, | 72 60
Crèd. mob. Aut. 270 — I Loft de 1864,.
Ch. de fer Aut. I 276 — I Lombards
INapol. d’or___I 9 48
Lofe de
BERLIN, 23 avril.
Aut. rente pap. I 61 70
Créd. mob. aut. | 472 —
(Conr* d’ouverture.)
. autr...| 474 -
Lomb. 144 —
t 50/0.•,.I 83?)
ICh.de f.
Italien 5
se0/0 E*psgaoi inf6rIeur 16’92 -
Emprunt Orienta! ? 0,4»
Sï-PËTERSBOURG, 22 avrtl.
2« série 91 —, 3« série $) 7/8.
NEW-YORK, 22 avril,
Amér.5 0/018811 1033/4 ICentralo pae...| 1129/4
Ch. de f. Eriè.. | 43— IChicago...... 108 3/4
üTmoft......! 106 --
Union pacifie.. I 88 3/4
ÉTAT.CIVIL "
Déclarations de décès du 20 au 22 avril,
SEXE MASCULIN.
. C. Keusters, tailleur, 58,ans, époux de J. Lauterboren,
rue des Tanneurs. — F. De Barsée, journalier, 36 ans, rue
St-Jean. — C. Van de Zanden, 13 ans, rue du Cimetière. —
J. Van den Bosch, sans prof., 77 ans, veuf de T. Leers, rue
de la Tulipe. — J?’. Nuytemans, journalier, ç7 ans.J/poux^de
C. Leysen, rue Dambrugge. — T. Van Lerius, avocat, che-
valier de roi-dre de Saint-Grégoire-le-Grand, 61 ans, epoux
de M. Moons, longue rue Neuve. — T. Pieters, cabaretier,
118 95
972 -
Banq. de Paris
Crédit mob. fr.
101/8 . —
171/8 .------
B3 - » - - |