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lorî! *. lü rï-.-.i.i, r<lui’cic qui nom .do la chambre clos communes,
et promet Ue èônsacrer tous ses soins à l'amélioration de la cité de
Londres, ajoutant que la commission, chargée de réviser les vieilles
coutumes de'cette dernière, croira devoir en conserver l’esprit primi-
tif. (Bravos). _ . .
lord fasaierston. (Vifs applaudissements.) « J’ai été autorisé à
porter un toast, que vous accueillerez tous avec bonheur, avec en-
thousiasme. Le lord maire a réuni dans cette enceinte une assemblée
au sein de laqncllcibn remarque quc.ques-uns. des hommes les plus
distingués de ce pays, et les représentants de plusieurs des plus gran-
des et des plus considérables puissances de ce monde. Mais si écla-
tante que soit celle réunion, elle ne serait pas complète si la lady
mairesse ne l’avait charmée de sa présence, et si son exemple n’avait
amené à ce festin ce rayonnement de beauté féminine que nous ayons
le bonheur de contempler. (Rire$ et bravos.)
» Je crois qu’il y a quelque opportunité dans le toast que je porte,
car si nous voyons d’une part le représentant de CeU'é 'grande nation
qui est aujourd’hui notre cordiale et active alliée (bravos), le ministre
dont nous avons écouté avec admiration la parole éloquente, si nous
voyons dans sa présence l’emblème de l’alliance des nations, d’autre
part, nous voyons se répéter les nombreux exemples d’alliances do-
mestiques non moins heureuses. (Rires), et je compte bien que l’al-
liance internationale durera aussi longtemps que quelques-unes ae
ces alliances domestiques. (Bravos).
» En'contemplant toutes Ces alliances nationales et domestiques,
j’espère quelles seront de longue durée, et envoyant la beauté de la
plus jeune partie de nos compagnes, jç compte qu'il y aura beaucoup
d’alliances futures (on rit) aussi'heureuses et aussi .longues que celles
auxquelles j’ai fait allusion d’abord. (Bravos.) Je bois à la lady mai-
resse et aux dames. »
Plusieurs autres toasts sont encore portés.
«GLISSE DE LONDRES DU II NOVEMBRE.
Les actions de Lyon sont tombées â 990 CI 985, oh'à remonté cepen-
dant à 993 ; le Nord ne faisait nhis que 840 ; i’Est était à 773 ; les
nouvelles de l’Est à 030 ; le Grand-Central est tombé au pair et a
même fait 193 ; Saint-Germain ne faisait plus que 070.
Une baisse aussi forte avait jeté la consternation parmi les déten-
teurs sérieux.-Cependant le bulletin des dernières recettes hebdo-
madaires est très favorable cl doit .engager ics porteurs des bonnes
lignes péii exploitation à ne pas se laisser décourager par ce mouve-
ment de panique. -,
5 heures. — La rente 5 Üq) était revenue à 73 40,mais on n’a pas pu
se soutenir U ce cours, et l’on est revenu pour la clôture à 73.
L’est encore une baisse sur la bourse d’hier. Les..petites primes,
pour lundi prochain,étaient recherchées avecd es écarts considérables.
Les actions de chemins de fer ont fermé presque h leurs plus bas
prix.
Les actions de Lyon sont restées de 983 à 987 30, avec 35 73 de baisse.
L’Est a fléchi de to 73 à 773. La Méditerranée, de 13 il 843. Rouen, de
30 à 943.
---naiaBBgBB— im—----------
ÏIÔÏiliAft'SPB.
La Haye, 11 novembre.
Le gouvernement se proposede présenter sous peu à ’la chambre
des projets de loi sur les brevets d’invention et sur l’étalonnage des
poids et mesures.
Les fonds anglais ont encore fléchi. Pendant un moment la baisse s
été de 7/8 0/0 mais oh ferme en baisse de 1/2 0/0. Les consolidés ont
varié de 93 3/8 a 93 1 4 et restent 93 1/8 1/4 au comptant et à terme ; I
5 0/0 réduits 91 L4 il 91 5/8 ; 3 O'O nouv. 91 5/8 il 91 5/4 ; bons de j
l’échiquier 1839 à 199 7/8 ; traites d° 3 h 8 sh. prime. J
Les fonds étrangers plus faibles, emprunt Turc après avoir fléchi à j
3 0/0 escompte ferme à 2 1,4 à 1 3.4 esc. ; Mexicains 21 5/4 à 22 1/4 f, i
Esp. 3 0/0 différé 18 1/8 3/8 ; Busses 3 O'o 93 à 97; Esp. 3 0 0 ancien 57 j
1/2 ; certificats du comité 5 1,8 à 3 1/4 ; Russes 4 1/2 0/0 84 à 83 ; bons j
de l’Equateur 5 3/8.
Chemins de fer belges pas cotés.
BOURSE D’AMSTERDAM DU 1 1 NOVEMBRE.
Lesfonds hollandais un poli en faveur, avec peu d’affaires.
En valeurs étrangères, les fonds cTAu triche élaient surtout dépré-
ciés ; dans les autres peu d’affaires ou do variation, sauf en réc. coup,
espagnols, qui ont donné lieu à beaucoup d’affaires, à des cours amé-
liorés. — Péruviens eu baisse. — Busses 3 0 o nouv. chez Stiegiitz 82.
Cours de clôture : Inlég. 39 ; Esp. 1 0/0 17 7/8 ; 5 0 0 int. 32 i/4 ;
Mélàll. 3 0/0 64 1/4 U 3/16.
BELGIQUE.
Le roi a reçu hier, en audience
de France.
Bruxelles, 11 noyembre, .
particulière, M A. Barrot, ministre
MSAKCE.
(Correspondance particulière au précurseur,)
Paris, 11 novembre.
Le conseil communal de Bruxelles s’est réuni aujourd’hui en séance
publique à deux heures précises.
A l’ouverture de la séance, le conseil a renvoyé à la section destrai-
vaux publics une proposition d’une Société qui a acquis les travaux
avoisinant la station du Luxembourg et qui offre de construire,
moyennant la garantie par la ville d’un minimum d’intérêt de 4 p. c,
sur un capital de deux millions de francs, un Palais de l’Industrie et
sur
velles apportées par le Thabor, sont assurément favorables!, I !it!! ???/* *? $*!?. d,.sPoserait gratuitement tant qu’elle le
ansmises de Vienne par la télégraphie privée ne laisseraient cataire de la fourniture du charbon, qui demande que son contrat
rer si elles assignaient une date aux événements de Crimée soit résilié à cause de la hausse considérable du prix du charbon.
Les nouvelles appor
et celles transmises de Vienne par la
rien à désirer si elles assignaient une date aux événements île Crimée
qu’elles.mentionnent. Cependant la panique u’est pas moins dissipée;
l’arrivée en baisse des fonds anglais, et j uis et surtout une prdtenduè
dépêche du prince Mcnchikoff en date du 4, annonçant des succès,
joint h quantité de bruits inquiétants que je ne vous reproduis pas
parce qu’ils sont des redi tes sous d’autres formes de ce qui s’est débité
à la bourse hier et avant-hier, ont maintenu l’alarme dans les esprits,
La dépêche du général Canrobert sur l’affaire du 23, est aujourd’hui
soupçonnée d’avoir amoindri les combats du 23 et du 26 octobre, et
l’on s’étonne qu’il n’ait pas dit un mot de la charge brillante exécutée
par nos chasseurs d’Afrique auxquels le général Liprandi a rendu lui-
même hommage dans son rapport. Aussi les détails apportés par les
correspondances de Crimée du 28 sont-ils attendus avec avidité. On
jirétend aussi que le Thabor était porteur d’un rapport du général
Canrobert sur celte affaire du 23 et 26, rapport qui comblera les la-
cunes de sa dépêche. La nouvelle donnée par le Conslilulionnel et le
Pays que deux divisions du camp du Midi sont parties pour la Crimée,
explique cette autre nouvelle qui nous arrive de Lyon, c’est que le
gouvernement a renoncé au camp de Sathonay et que les troupes qui
devaient y être dirigées partiront pour l’Orient.
Je puis, du reste, vous donner la certitude que des ordres viennent
d’être transmis au camp du Nord à l’effet de diriger sur Toulon et
Marseille deux bataillons de chasseurs à pied et trois régiments d’in-
fanterie. En outre on écrit de Valenciennes que les régiments de hus-
sards et de cuirassiers qui sont cantonnés dans la ville et les environs,
font leurs préparatifs de départ pour le midi.
L'Austerlitz est arrivé h Cherbourg et la tlotto entière de la Baltique
se trouve réunie dans ce port, où M. Ducos, ministre delà marine, est
attendu, aiin de passer la revue de la flotte. Mais j’ai lieu de croire
qu’à l’heure où je vous écris ces lignes, le télégraphe a déjà donné
l’ordre à plusieurs des bâtiments se trouvant à Cherbourg de mettre
à la voile pour Toulon. — Quoi qu’il en soit, la revue du ministre aura
toujours lieu,«mais il n’est pas sûr que Brest voie, ainsi que M. Ducos
le lui avait promis, une partie des bâtiments hiverner dans son port.
Mgr de Bonne-Chose, évêque de Carcassonne, refuse décidément ic
siège d’Evreux. Je dis décidément parce que pendant plusieurs, jours
des négociations avaient été entamées auprès de c; prélat, à l’effet, de
le décider à souscrire à son changement de résidence, dont la nou-
velle l’avait profondément surpris. — Il faut dire aussi que déjà dans
trois circonstances diverses, depuis deux ans, M. de Bonne-Chose
avait refusé de quitter l’évêché de Carcassonne.
jou
charbon
considé
de
; du pri
et a
alairè de la fournitur
soit résilié à cause de la
Le conseil a donné un avis favorable à la demande de concession
d’un chemin de fer de Bruxelles à Lackeu,fpour un service d’omnibus,
etc., traînés par des chevaux. C’est M. Loubal, de Paris, représenté
par M. Bouquié-LefebVre, qui est le demandeur en concession. La
durée de cette concession serait de 90 ans.
observatoire royal de Bruxelles, il iwv.,ii midi (21 « jour
de la lune.) — Baromètre observé, 737,74 ; thermomètre cent, du
baromètre , 8°09 ; température cent, de l’air, 8°03 ; id. maximum
depuis hier midi, 8°,03 ; id. minimum, id., 4°,06 ; eau tombée, 5m,36 ;
vent, N.-N.-O.
CHAfüBftE DES REPRESENTANTS.
Seance du 11 novembre.
PRÉSIDENCE I)E M. ANSPACH , DOYEN D’AGE.
La séance est ouverte â 2 1/2 heures par la lecture du procès-verbal
de la séance d’hier et l’analyse des pièces suivantes adressées à la
la séance d’hier et l’analyse des pièces suivantes adressées à la
Chambre :
, « Le sieur Breulot, médecin vétérinaire du gouvernement à Marche,
déclare que le 13 juin dernier il ne s’est pas trouvé dans la salle des
élections durant le vote des trois quarts des électeurs au moins ; 11
proteste contre les propos qui lui sont prêtés dans le certificat des
sieurs Bourguignon et autres, mais reconnaît qu’étant rentré duus la
salle et s’étant approché du bureau au moment du dépouillement, il a
dit; comme il t’avait fait auparavant, que M. tjrb.an l’emporterait. » —
Dépôt sur te bureau pendant la discussion sur ('élection de Marche.
« Le sieur Mersch, conseiller provincial à Marche, atteste qu’en sa
présence, après que le scrutin était fermé, le sieur Jacques, qui tenait
ses notés à côté du bureau et pointait chaque électeur à mesure qu’il
déposait sou billet, a offert au notaire Jadol la gageure que lui, Jac-
ques, était nommé à une majorité de 40 voix. » ■— Même dépôt.
« Les sieurs Dupont, bourgmestre de Marche ; Dury et Michaux,
conseillers communaux, déclarent que pendant tout le cours des opé-
rations éiectorales.du 13 juin dernier,.le sieui '
Le Moniteur publie deux instructions générales du ministre de l’in-
slruction publique, Tune sur les attributions des préfets, l’autre sur
Jes attributions des lecteurs concernant renseignement primaire. Ces
instructions ont été communiquées aux évêques par une circulaire
que le journal officiel publie également.
Le Pays et le Constitutionnel ont annoncé.ce matin que les divisions
des généraux Dulae et de Salles, faisant partie du camp du Midi, ont
reçu l’ordre de s’embarquer immédiatement pour là Crimée. Le Cour-
rier de Lyon du li novembre, nous annonce à son tour qu’une dépê-
che télégraphique, arrivée hier à Lyon, porte que le camp de Satho-
nay est dissous. Les troupes qui' devaient le composer, seraient
dirigées aussi sur l’Orient.
Le Courrier de l'Aude annonce que Mgr de Bonnechosc, évêque de
Carcassonne, n'a pas accepté l’évêché d’Evrèux, auquel H avait été
transféré par une ordonnance récente.
M. Eugène Lami, dont le talent, comme peintre , est depuis long-
temps apprécié, vient d’être chargé de l’exécution d’un tableau repre-
sentant la Bataille de B Alma. L’artiste a promis que le tableau figure-
rait à l’exposition de 1833.
On lit dans la Sentinelle tovlonnaise :
« ()n dit que six autres vaisseaux sont détachés de l’escadre de la ]
mer Baltique pour venir à.Toulon à. l’effet de concourir au transport
des troupes et des vivres qu'on expédie en Orient,
» Dès i]uc ces six vaisseaux auront terminé leurs réparations dans ;
les ports de Brest et de.Cherbourg, ils feront immédiatement voile
pour Toulon, et, au printemps prochain, ces bâtiments iront rallier '
l’escadre de j’amiral Parsevul, qui sera, dit-on, augmentée, de quel-
ques-uns encore, 'a l’armement desquels on travaille activement dans
les ports.
» On prend toutes les dispositions dans les ports et dans l’armée
pour que la campagne prochaine soit la dernière.
» A Toulon, tous les bâtiments à armer ou à réparer, sont poussés
avec toute la vigueur possible. Les ouvriers travaillent fêtes et diman-
ches pour assurer l'exécution des ordres du ministre, qui deviennent
chaque jour plus pressants.
» Il veut avoir une réserve formidable dans les ports , pour doubler
nos escadres s’il le faut, ou pour remplacer, au besoin , ceux de nos
bâtiments qui se trouveraient dans la nécessité de s’éloigner momen-
tanément du théâtre de la guerre, pour venir se radouber dans nos
bassins. Nos constructions neuves avancent rapidement : ic nombre
des ouvriers s’accroît, eh raison de ^importance des travaux. Tout
prend un aspect très animé ici, comme dans les autres ports, sans
doute.
Ou écrit de Marseille 9 novembre :
Un grand nombre d’ecclésiastiques se rendant à Borne, doivent
s’embarquer aujourd’hui sur le paquebot le Bosphore, qui les trans-
porte à Civita-Vecchia. Parmi ces ecclésiastiques se trouvent S. E.
Mgr le cardinal Mathieu, archevêque de Besançon ; M. Walsli, arche-
vêque catholique d’Irlande, cl Mgr Guillaume, baron de Kettler, évê-
que de Mayence. ,
BOURSE DE PARIS DU 11 NOVEMBRE.
On lit dans le bulletin financier de la Presse :
2 heures. — La baisse a été si rapide depuis trois jours, que Ton
comptait sur une reprise pour aujourd’hui. Mais une nouvelle panique
s’est répandue à la bourse lorsque la première cote de Londres a été
affichée avec 1 O'o de baisse à 92 5/4 7/8.
Quelques personnes ayant émis du doute sur l’exactitude de ces
cours,on a expédié une dépêche à Londres,et un quart’d’lieure après,
on a affiché la même cote confirmant la première.
Cette baisse n’est probablement que le contre-coup du mouvemen!
de la bourse de Paris.Les consolidés avaient baissé à peine de I i/2 0 g
pendant que notre 5 O'o fléchissait de 4 0Iq, et les spéculateurs anglais
ont fini par s’inquiéter de la persistance de la baisse de Paris.
Us craignent aussi que la nécessité de prochains emprunts n’aug-
mente la_rareté des capitaux sur le marché de Londres.
Notre 5 0/q, qui était resté hier à 72 70, ne faisait plus, au début du
parquet, que 72, cl il est tombé rapidement à 71 30 et même à 71 43.
Il n’y avait de tous côtés que des ordres de vendre sur toutes les
valeurs.
Ce mouvement s’est prolongé jusqu’à 2 heures moins un quart. La
<îenxic8io_colc de Londres ayant été ensuite affichée avec une reprise
de 3'8 à 9u 1/8 4/4, la rente 50/0 a remonté immédiatement à 7 ! 90 et 72.
Les c arts étaient devenus beaucoup plus tendus sur les primes par
suite de la baisse énorme que le ferme a éprouvée depuis peu de jours.
Ou parlait d’une dépêche de Vienne annonçant qu’Omer Pacha se
disposait à pénétrer en Bessarabie avec son armée. On n’avait reçu
■aucune nouvelle télégraphique de la Crimée, mais des détails circon-
stanciés de la journée du 23 octobre par le Thabor.
11 y avait fort peu de cours sur les valeurs diverses. On tenait tou-
jours les actions de la banque à 2990. La Vieille-Montagne, sur laquelle
on a détaché 20 ir. de coupon, était à 473. Les glaces d’Aix-la-Chapelle
étaient fermes à 345. Le Palais de l’Industrie est tombé à 135 et 132 30
Les actions des Docks sont tombées à 202 30 avec 47 50 de perte. Ce
cours a cependant décidé quelques achats assez importons.
. Le Crédit mobilier qui se tenait encore hier à 736 23, a fléchi rapide-
ment à 720 et 710 ; il a repris à 720.
Les actions de chemins de fer ont été fort maltraitées, c’était à qu:
sc débarrasserait de ses valeurs ; et, comme la plupart des ordres dr
ventes étaient donnés au mieux, les meilleures lignes sont tombées à
des cours excessivement bas.
m. notissEi.i.E rapporteur, déclare que le système de la commission, /
rations électorales (lu 13 juin dernier, le sieur Jacques est resté der-
rière le bureau, prenant des notes et pointant les noms des électeurs
à mesure qu’ils déposaient leurs bulletins dans l’urne. » — Même
renvoi.
L’ordre du jour appelle la suite de la vérification des pouvoirs.
m. le président. Nous avons à nous occuper de l’élection de Mar-
che que la 1n' commission propose d’annuler.
m. de runesse prend la parole pour justifier son vote qui sera con-
traire à la validation de l’élection de M. ürban-FrancoUè. Après avoir
examiné toutes les pièces et les réclamations qui ont surgi au sujet de
cette élection, il n’v a pas de doute pour lui qu’une pression morale a
été exercée sur le corps électoral, ce qui porte atteinte à l'indépen-
dance de l’électeur. Pour ce motif, il votera contre l'élection, parce
qu’il lui semble qu’une élcciion n’est valable que pour autant que les
opérations électorales soient l’expression de la libre volonté du corps
électoral.. .
m. f. de m érode lit un discours dans lequel il examine les opéra-
tions électorales de l’arrondissement de Marche. Il demande que l’é-
lection de ' '. Orban-Franootfe soit frappée de nullité, que les billets
marqués <l„ manière à faire reconnaître l’électeur soient déduits du
nombre d s voies valables-cl que M. Jacques, qui a obtenu la majo-
rité, en di minutant les billets entachés de nullité, par Tart. 31 de la
ioi électorale, soit proclamé membre de la Chambre.
m. ortf lit iye Ton sc trouve en présence de deux systèmes, celui
de la commission qui conclut à la nullité de l’élection, et celui de l’ho-
norable preoni uni, qui demande l’annulation de l’élection de M. Ur-
ban-France1 ei la proclamation de M. Jacques, qui a obtenu la ma-
jorité, dédi tiqn faite des votes au sujet desquels on réclame contre la
validité de élei ion du candidat élu.
I-’oratci..- cm: que le système de M. de M’érode, repoussé d’ailleurs
par la cou. nissi 1, est inadmissible. Il est bien vrai, dit-il, qu’un cer-
tain npm 1-. cale., billets sont entachés d’irrégularité, comme portant
certaines désignations ou marques Supplémentaires ; mais pour cette
catégorie .de bulletins la loi necomminc d’annulation qu’autant qu’a
l’aide de ces désignations on puisse reconnaître ceux qui les ont dépo-
sés. (Qh J oh !)
Ne dites pas oh ! trop vite, car je pourrais vous opposer la jurispru-
dence de la chambre elle-même dans ces sortes de cas.Je demanderai
donc-à la commission si M. Jacques se dit à même défaire connaître
les personnes qui ont déposé les bulletins. Mais si la chambre pous-
sait la rigueur jusque là, elle rendrait les opérations électorales très
difficiles, sinon impossibles. Je pourrais même citer l'opinion que M.
Nothomb, lorsqu'il était ministre de l'intérieur, soutenait devant
cotte chambre en 1845, opinion qui va jusqu’à reconnaître la presque
impossibilité d'atteindre le délinquant dans le cas prévu par la loi.
(L’orateur cite le passage du discours de M. Nothomb dont il a parlé.)
Le même cas ne s’cst-il pas présenté en 1848 pour les mêmes élec-
tions de Marche ? Il est curieux, en effet, de rappeler que toujours
dans celte enceinte les élections de Marche ont été attaquées et que
toujours elles ont été ratifiées. Les motifs que mes honorables contra-
dicteurs alléguaient alors contre M. Jacques, ils les allèguent aujour-
d’hui contre M. Orban-Franeotte.
L'orateur s’étonne que M. Jacques ait attendu que l’élection lût
notoire pour protester contre les opérations électorales, et il dit être
porté.à croire que M. Jacques n’a tardé à faire sa plainte que parce
(lue des bulletins qui portaient son nom étaient peut-être entachés du
caractère de nullité qu’il attribue à ceux qui portaient le nom de son
compétiteur et au sujet desquels il réclame.
Je le déclare franchement, reprend M. Orts,,des billets de l’espèce
dont il s’agit peuvent être suspects et constituer des indicés, mais de
l'indice à la preuve matérielle, il y a loin. Je le dis donc, sans hésiter,
s’il était notoire pour moi qu’il y hit eu pression ou violence morale
sur certains électeurs, je serais ic premier à vous proposer l’annula-
tion de l’élection de Marche.
Les signataires de la pétition en faveur de M. Jacques révèlent bien
des indices, mais de preuves matérielles, ils n’en fournissent aucune.
Devenant à la question de pression morale, M. Orts dit que s’il y en
a. eu de la part, des partisans de M. Orban-Franeotte, il. y.en a eu aussi
de la part des partisans de M. Jacques. 11 cite des correspondances et
fournit des pièces qui constatent que ce qu’il avance est vrai ; il cite
notamment une lettre à laquelle étaient joints trois billets jaunâtres,
en présence desquels il est impossible de ne pas reconnaître qu'il y
avait intention évidente de donner des indications précises touchant
les électeurs à qui ces billets avuient été remis. Il ajouté que ces let-
tres ont été suivies, par suite du refus dus électeurs auxquels elles
étaient adressées de voter pour M. Jacques, de commandement en ex-
propriation forcée et autres actes de nature à établir la contrainte
morale.
L’orateur cite d'autres faits qui excitent l’hilarité et finit en proposant
une enquête sur les laits qui occupent la chambre.
if. du mortier, répondant à M. Orts, dit qu’en 1848, quand lui et
ses amis se prononçaient contre' l’élection de Marche, c’était pour le:
motifs qu’ils invoquent aujourd’hui contre M. Orban-Franeotte. La
question personnelle doit donc rester en dehors du débat. Il rappelle
une opinion qu’il a émise un jour sur les opérations électorales et par
laquelle il considérait comme entaché d’illégalité tout bulletin au
moyen duquel l'électeur se serail fait connaUre. Ce sont les termes de
la loi. (Interruption.) Admettre le système .de M. Orts, c’est-à-dire
déférer au bureau la décision dans le cas en discussion, ce serait con-
sacrer la plus monstrueuse des immoralités, ce serait permettre qu’il
y eût un marchand ou un vendeur de votes, constituant entre eux une
espèce de société anonyme.
Un pareil système, dit M. Dumortier, est contraire à la loi et ne peut
amener que la nullité de l'élection. Je préfère mille fois le vote public
à un vote secret dans lequel on emploie des moyens frauduleux.
M. Dumortier donne lecture d’une série de billots portant le nom
de M. Orban-Francotle et contenant des désignations pour reconnaître
('électeur. Il faut (pic le vote du pays soit sincère, si Ton veut que la
législature soit l'expression vraie de là libre volonté du corps électoral.
Ou a dit que M. Jacques avait attendu que l’élection fût notoire pour
protester. Je réponds à cela que M. Jacques a usé de son droit comme
la loi le lui permettait. Qu’il ait protesté à ta fin ou au commencement
du dépouillement, peu importe. Il avait le droit de protester et il Ta
fait à sa convenance. Pourvu que la protestation se produise avant la
destruction des billets, la protestation est légale. M. Jacques a donc
protesté légalement, et je m’étonne que M. Orts ait critiqué la conduite
de M. Jacques sur ce point.
Après diverses autres considérations, M. Dumortier déclare qu’il
votera pour l'annulation de l'élection de M. Orban-Franeotte, comme
U a voté autrefois pour celle de M. Jacques.
sans être celui ue M. Orts, n’est pas celui non plus en vertu duquel 1
chambre aurait a prononcer l’admission cle M. Jacques. En présence
des irrégularités Braves qui se sont produites et dont la preuve lui a
été fournie, la commission a dû se prononcer pour l’annulation de
l’élection de Marche.
Le rapporteur dénué iecture à la chambre d’une série de.bulletins
eonleiuuit.des. désignations évidentes d’après ^desquelles il est facile
de connaître les électeurs qui les ont déposés.
de -toutes,parts. Assez ! assez ! aux voix !
m itoi ssELi.E termine en déclarant que la commission n’a. pu
prendre sur elle de consacrer de pareilles énormités et qu’elle n’avait
qu’un parti à prentlrc, celui de proposer l’annulation de l’élection,
voix nombreuses. Aux voix ! aux voix !
m. verhaegen. Mais j’ai à faire une proposition.
m. le président. La parole est à M. Verhaegen.
m. verhaegen combat le système mis en avant par l’honorable
M. de Mérodé, qui consiste à proclamer M. Jacquès pour ne pas dé-
placer une seconde fois les électeurs. Il pense que cet honorable
membre sera isolé sur cette question, s’il persiste dans la voie où il
s’est engagé.
Un grand nombre de bulletins sont suspects de part et d’autre, cela
peut être.vrai; mais toujours est-il qu’il y a doute et qu’il faudrait
recourir à une nouvelle élection. Dans ces circonstances, admettra-t-
on le système de M. Mérode? (ici le gaz arrivant précipitamment dans
les tuyaux, produit un sifflement prolongé qni provoque l’hilarité de
la chambre.) Non,reprend l’orateur, caria preuve qu’une pression ait
pu être, exercée n’est pas acquise. Ce que la chambre a à faire, c’est
d’ordonner une enquête, comme elle l’a fait pour l’élection de Bus-
togne. J’en fais la proposition formelle et je vais en transmettre le
texte au bureau.
m. dumortier dit qu’en combattant une proposition d’enquête il
n’est pas en contradiction avec lui-même, attendu que si, en 1848, il
en provoquait une, c’est que les bulletins incriminés n’étaient pas
joints aux dossiers ; tandis qu’aujourd’hui ils sont entre les mains de
la .chambre, ce qui rend l’enquête superflue.
plusieurs, voix. La clôture ! La clôture !
m. le président. M. de Theux a la parole.
m. dé theux s’oppose à l’enquête. La loi a été manifestement
violée ; c’est à la Chambre qu’il apparticut de la faire respecter. D’ail-
leurs une enquête serait chose fort difficile et qui n’aboutirait pas.
m. le président doone.leetiire de la proposition de M, Vérhaegen,
tendante à ajourner le vote et à ordonner une enquête pour vérifier
les faits. ' .
Lecture est donnée d'une sous-proposition de M. Lelièvre, ainsi
conçue : « L’enquête portera également sur la question de savoir si
les billets incriminés ont été remis dans le but de connaître les votants
qui les ont déposés. »
La clôture est mise aux voix et prononcée. . , . ,
On vote par appel nominal sur la proposition de Verhaegen qui est
écartée par 30 voix contre 43.
Ont répondu non :
MM, Brixhe, Calmcin, Coomans, de Brouwer de Hogendorp, De-
champs; de Chimày, de Decker, de Haerne, de La Coste, üelehaye,
Delta Faille, de Man ri’Attcnrodc, F. de Mérode Westerloo, de Muele-
iiaere, de Naeyer, de Perceval, de Portemont, de Renesse, de Raddere
de Te Lokerçn , de Sécus , Desmaisières de Theux , de T’Serclaes ,
Dumon, Dumortier, Faignart, Jaussens, Landeloos, Malou, Matthieu,
Mercier , Moncbeur , Osy , Rodcnbach , Rousscllc , Taek , Thibaut,
Thienpont, Van Crompthaut, Van den Branden de Rreth, Vander
üonekt , Van Overloop , Van Beninghe , Vermeire , Vérvoért, Veydl,
Vilain X1I1I, Visarl et Wasseige.
Ont répondu oui :
MM. Allard, Ansiau, Anspach, Clossct, d’Autrcbande, de Haillet-
Latour, de Breyi ne, de Bronckart, de brouckeré, Belfossc, Deliégc,
de Moor, de Pilleurs, Dequesne, de Boyer, Devaux, Dtibus, Frère-
Orban, Goblet, Jouret, Lange, Laubry, Lebeau, Lelièvre, Leso.innc,
Loos, Maertens, Maniliüs, Mascart, Moreau, Orts, Pierre, Prévinairo,
Tesch, Thiéfry, T’Kint-de Naeyer , Tremouroux, Vandcnpeereboom,
Van Grootven , Van lloorebeke , Van Isegliem , Van Remoortere et
Verhaegen.
On niet ensuite aux voix, après quelques observations faites sur la
position de la question, les conclusions.dll rapport annulant, l'élection,
Ces conclusions sont adoptées par 60 voix contre 6 et 22 absten-
tions.
En conséquence l’élection de Marche est annulée.
Ont répondu oui :
MM. Brixhe, Calmeyn, Coomans, d’Autrebande, de Brouwer de
Hogendorp, Deehainps, deChimay, de Decker, de Haerne, de La Coste,
Delehaye, Délia Faille, De Man d’Xttenrode, F. de Mérode, de Mérode
Westerloo, de Muelenaere, de Naeyer, de Perceval, de Portemont, de
Renesse, de Royer, de Iïuddere de Te Lokcren, de Sécus, Desmaisières,
de Theux, de "T’Serclaes, Dumon, Dumortier, Faignart, Goblet, Jans-
sens, Jouret, bandeloos, Lange, Loos, Malou, Maniliüs, Matthieu, Mer
eier, Monchcur, Osy, Prévinaire, Rodenbach, Rousselle, Tack, Thieri-
pont, Tremouroux, Van Cromphaut, Van den Branden de Reelh, Van-
dfenpeereboom, Vander üonekt, Van Grootven, Van iseghem, Van
Overloop, Van Renynghe, Vermeire, Vervoorl, Veydt, Visart et Wasseige.
Ont répondu non :
MM. Àilard, Ansiau, Anspach, Lesoiune et Vilain XIIIl.
Se sont abstenus :
MM. Clossel, de Breyne, de Bronckart, de Brouckere, Dell'osse,
Deliége, de Moor, de PiUcurs, Dequesne, Devaux, Dubus, Lebeau,
Lelièvre, Maertens, Moreau, Orts, Pierre, Tesch, Thiéfry, T’Kint-de
Naeyer, Van lloorebeke et Verhaegen.
La séance est levée à 3 heures. Lundi, séance publique à deux heures.
Ordre du jour : Suite de la vérification des pouvoirs.
— M. Guillaume-Pierre-Joseph Marie , capitaine pen
sionné, et qui fut. toujours attaché h la place de Liéep o't
décédé le 10 novembre, à l’âge de 70 ans.
Il a'institué, nous apprend-on, la ville de Liège comme
légataire universelle, en réservant à l’une de ses nièces
l’usufruit de ses biens.
AVVI.ISS, 1* XOVU.W 8815»’,.
Nous avons eu ce matin un fort coup de vent du N. avec
forte brise; le brick anglais Seven, parti pour Shields,
étant à la hauteur de Callao, a dù rebrousser chemin et esi
revenu en rade, par suite de la violence du veut; et le 3
mâts américain Ann IVashhurn, cap. Wiu.chell, sorti ce
matin du bassin, en manœuvrant pour se mettre â l’ancre
eu rade, est venu s’échouer devant le pilotage, mais a été
de suite renfloue, sans assistance.
— Bien que nous approchons de la morte-saison pour ce
qui concerne le mouvement de notre port, nous voyons
avec plaisir, que chaque semaine continue à nous amener
bon nombre de bâtiments : trmi les arrivages de cette
semaine, nous remarque, ns trois navires venus d’Akyab,
un de Sourabaya, quatre de Gallao, uu de Rio-Janeiro, deux
de Buénos-Ayres, un d Cayes et un de Kertch ; la liste
des navires attendus se trouve momentanément amoindrie,
mais on connaît encore une cinquantaine de navires déjà
en roule pour notre porl, dont lu du long cours, et les der-
niers avis reçus de différents ports lointains, annoncent un
assez grand nombre de navires en charge pour notre port;
tout fait donc prévoir que l’année finira, sauf les entraves
des glaces, avec une navigation très active.
Les départs de navires chargés ne discontinuent pas,
une trentaine de bâtiments ont mis à la voile celte semaine,
presque tous chargés, dont huit pour le long cours.
Il reste eu ce moment 172 navires de mer dans nos bas-
sins, parmi lesquels un 1res grand nombre de fort tonnage.
— Le steamer belge Schelde, est arrivé hier après-midi
de Goole, avèc du sel et antres marchandises, et ce math
le steamer anglais Aquila, a monté également l’Escaut, ve-
nant de Londres, charge de marchandises et ayant à bord
plusieurs passagers.
Les steamers anglais Ravensbourn pour Londres et l’Eme-
rahl-Isle pour Hu 11, ont quitté notre rade chargés en plein
— Il y a eu aujourd’hui 19 publications de mariages ,
affichées à niôtel-de-Ville.
— Le pyroscaphe hollandais Ainicitia arrivé hier au soir,
avait ce malin son pavillon en berne, par suite du décès de
M. Génie, consul général de Hollande. -
— Le steamer Forerunner, dont nous avons annoncé ,1a
perte, avait à bord une riche cargaison, évaluée entre
30.000 et 40,000 liv. sterl. Elle est entièrement perdue.
— Le jiloniteur publie l’avis suivant :
Le public est prévenu que les paquebots français partant
de Marseille pour Constantinople, les 6,16 et 26 de chaque
mois, toucheront dorénavant, à Gallipoli.
— Le 4 courant, vers 8 heures du soir, un incendie a
éclaté au camp de Beverloo (Bourg-Léopold), et a réduit eu
cendres une boulangerie, deux écuries êt une buanderie :
le tout appartenant à la dame veuve Verhoeven, demeu
rant à Bourg-Léopold. La perte totale est évaluée à plus de
4.000 fr. Rien n’était assuré.
Le même jour, vers 7 heures du soir, un autre incendie
a détruit à Ghenois, commune de Latour (Luxembourg),
deux maisons, ainsi que 4 â 5,000 gerbes de foin, 600 de
grain et une grande quantité de fagots appartenant au
nommé Guiot et à la veuve Jacob, qui les occupaient. La
perle est évaluée approximativement à.plus de 5,000 fr.; les
deux maisons étaient assurées chacune, ainsi que la ré-
colte du sieur Guiot, pour la somme de 6,000 fr.
— Dans la nuit du 5 au 6 de ce mois, un violent incen-
die a éclaté à Soirs, hameau dépendant de la commune de
Glons, et a réduit en cendres neuf maisons et deux gran
ges. On est parvenu à sauver une partie du mobilier. Oi
croit que ia cause de ce sinistre est tout accidentelle. La
perte est évaluée approximativement à plus de 5,000 fr.
La plus grande partie de ces propriétés était assurée par
une compagnie de Bruxelles.
•— Avant-Hier, vers 9 heures du matin, le nommé Victor
Joseph Dutilleul, chef d’ouvriers terrassiers, a été tué, à
Lodelinsart par l’explosion d’une mine dont il s’était im-
prudemment approché. On ne conçoit pas que de pareils
malheurs qui devraient servir d’exemple se reproduisent
sans cesse.
— Dans la séance de Vendredi du Couseil communal de
Liège, l’honorable M. Neuville a proposé de faire parvenir
aux Chambres un vœu en faveur de l’abolition permanente
de tout droit sur les denrées alimentaires de première né-
cessité : le Conseil a décidé qu’il attendrait, avant de for-
muler ce vœu, que le gouvernement eût présenté un projet
de loi sur cette question.
Sa fortune est évaluée de 125,000 à 150,000 francs.
(J.deLiéqe 1
— On ht dans YEcho de la Rentre :
L'Adniinistra-tion communale deTongre-Saint-Martin n>e,.
tries pas riche, puisque son budget se solde par un bon
i4: fr. 99 centimes, et celui du Bureau de Bienfaisance mr
:r 131 fr. 76 centimes; et pourtant, dans cette localité lu
re ne s’est nullement ressentie de '1853-1854
entira pas encore cette année, du prix élevé
alimp.nt.àirpis Vniri onminont nn on-iivi...,
certes pas nene, puisque son ouoget se solde par un
ie 4 '
pin
classe ouvrière
et ne se ressent
des denrées alimentaires. Voici comment on agitjdans'ep
village : * -
Le bourgmestre fait acheter et mettre en cave, lors de la
éeolte, toute les pommes de terre (10,000 kil.) nécessaire
: la nourriture des pauvres et des ouvriers, et elles sont
«vendues eu détail, au prix de HUIT FRANCS par 100 kU
Ensuite il réunit tous les fermiers et cultivateurs de la
localité, pour les engager à céder, eu égard à l’étendue de
leur exploitation, au prix de vingt-un francs l’hectolitre, le
froment qu’il faudra jusqu’au premier juillet 1855 pour sub-
venir aux besoins de la classe laborieuse.— Ces messieurs
c’est une justice à leur rendre, ont unanimement et avec
un louable empressement, adhéré à cette proposition; piu.
sieurs même disaient : « Taxez-nous, monsieur , à autant
. . . monsieur, a autant
» de sacs de grains que vous voulez,nous les fournirons de
» tout cœur, la récolte est bonne, et 21 francs c’est assez
cher. «
De son côté, M. le bourgmestre donnera au prix de qua-
torze fr. l’hectolitre, autant de seigle que les fermiers en-
semble de froment. De cette manière, la farine de jméteil
bien blutée, composée de grain du pays, première qualité
ne coûte que 31 centimes du kilog., et toute la classe né-
cessiteuse de Tongre-Saint-Marlin peut obtenir jusqu’à la
moisson de 1855, pour sept francs :
22 kilog. d’excellent pain,
et 25 kilog. de bonnes pommes de terre.
Nous sommes assurés que le patriotisme et la charité
dont font souvent preuve les administrations communales
de notre arrondissement, les engagera à imiter celle de
Tongre-Saint-Martin.
On écrit de Francfort, 9 novembre ;
Nous apprenons que les deux trains du chemin de 1er
d’Àschaffenbourg et de Wurzbourg, lesquels ont quille
hier soir, à 11 heures ces deux villes, se sont heurtés, l’un
contre l’autre, et que les deux locomotives, ainsi qu’une
douzaine de Wagons, sont plus ou moins gravement en-
dommagés. On doit avoir reçu à Aschaffenbourg la triste
nouvelle que les deux machinistes et chauffeurs, ainsi qu’un
conducteur de la poste, Ont été tués surplace, et que beau-
coup de voyageurs ont reçu des contusions et des blessures.
On attend avec impatience de plus amples nouvelles, que
nous nous empresserons de donner à nos lecteurs.
Théâtre rôÿal.
Deux événements heureux ont signalé cctle semaine dramatique.
D’abord la charmante comédie de mœurs de MM. E. Augier.et J. San-
deau, le gendre de M. Poirier, et l’arrivée de la troupe lyrique de
Cologne.
A tout seigneur tout honneur; disons tout de suite quelques mois
sur la troupe allemande,et l’impression qu’elle a causée sur nos dillet-
tanîi. Lè programme a annoncé trois chanteuses. : Mesdames Johan-
son, Róchütz et Gunther. — Deux ténors, MM. Greine et Rolir. -
Trois basses, MM. Thomasezeçks, Schcerer et Scheerceren, plus üne
basse-bo.uffc M. de Marchion. Enfin, un baryton, M. Becker. Ajoutez à
celle liste vingt-quatre choristes, hoipmes et femmes. On conviendra
qu’avec de tels éléments, il est possible de jouer un opéra , sinon
d’une manière irréprochable, au moins avec succès.
C’est avec l’opéra de Marlha, de Fioltow,auteur de plusieurs jolis
opéras, entre, autres deux écrits spécialement pour la scène française:
Y Ame en peine et Stradella, que la troupe allemande a ouvert scs re-
présentations.
Mais nous avouons que ces deux ouvrages, quoique jouissant d’une
réputation méritée, 11e nous avaient point donné la mesure delà ri-
chesse d’imagination de leur auteur.
Marlha, sans contredit, est une partition charmante, pétillante
d’incidents, de motifs grâeieux, descènes touchantes, amenées sans
transition apparente ; c’est un bouquet où l’on rencontre la pensée et
la viôiéUe confondues avec je lilas, fleur d’un jour, etla rose,cet!e
autre fleur que la moindre brise effeuille. Vouloir citer, l’un après
l’autre, les passages remarquables de cet opéra, serait entreprendre
l’analyse entière dé l’ouvrage, ce que nous n’avons pas le loisir de
faire. Bor nons-nous à dire que le sujet en est habilement tracé.
Un mot des artistes. Nous avons recentré en Mme Johnnson, une
chanteuse qui assurément n’en est pas à son coup d’essai, mais qui
nous a paru 1res bonne musicienne ; si parfois son chant n’a pas
poule la pureté désirable, cette dame compense largement ces légères
imperfections par des qualités essentielles qu’il est difficile de rencon-
trer chez les jeunes artistes. Mmc Johnnson s’est montrée tour-à-tour
gaie, dramatique avec celte conscience deJ’art qui constitue le véri-
table artiste.—C'est dire assez qu’elle est aussi bonne actrice qu'exel-
leiitô musicienne. Sa voix, un tant soit pc.u criarde daus ics Soles
élevées',atteint de la 'douceuret du moelleux dans lestons du medium.
M. Becker, le baryton, a été apprécié de prime abord comme un
artiste dé mérité; sa voix a l’ampleur voulue, se module avec aisance
et son action est vraie en tout point. Le ténor, M. Rôhr, est moins fort
clans sa spécialité, mais il rachète ce que son organe peut lui refuser
par un sentiment marqué de conception musicale ; il dit bien fit
tout prendre sa petite voix n’est pas sans charme.
Mme Gürith'er, qdî remplissait le rôle de Nancy, ne nous a pas mis *
même'de pouvoir émettre un jugement,sur son talent,ce rôle étant très
secondaire. Ce que. nous pouvons dire, c’est qu’elle possède un
contre-alto au suprême degré, que nous pourrons apprécier dans un
autre'ouvrage. Nous 11e dirons rien aujourd’hui de M. Sclieerer,
qui, lui aussi, n’avait qu’un rôle très secondaire. Quant à MM. et dames
les chœurs,il n’y avait dans la salle qu’une voix pour leur rendre jus-
tice : excellents !
Aujourd'hui dimanche seconde représentation de Marlha , àvec
augmentation des prix des places — cette innovation ne nous parait
pas heureuse.
Jeudi a eu lieu, dans la Juive, le premier début de MHe Valton,forte
chanteuse. Hélas ! nous croyons bien que cette artiste n’aille bientôt
rejoindre, au moyen de l'urne dictatoriale, mesdames une telle et une
telle, qui l’ont précédée cette année.
Nous parlerons du Gendre de M. Poirier, une autrefois; maison
attendant, nous engageons beaucoup les ama teurs de fines comédies à
aller, mardi prochain, applaudir au jeu franc et plein de mordante
ironie de M. Baron, et à l’intelligence de ses camarades, qui réelle-
ment méritent des 'applaudissements. .
Une nouvelle qu'on nous donnq comme à peu près certaine, mais
que nous ne garantissons nullement et pour cause, est celle ci : Roger
le célèbre créateur du Prophète, à l’opéra, viendrait clans une quin-
zaine nous représenter ce chef-d’œuvre et autres choses encore.
l’Iiéêtre siationni flamand.
Dans notre récente appréciation de. l’ensemble de la troupe lia
mande, nous avons franchement exprimé notre pensée sur le compte
de chacun des artistes en particulier, en même temps que nous nous !
sommes permis de donner à l’administration quelques conseils rela-
tivement à la composition du répertoire.. Notre critique,— si.du moi118
on peut l’appeler ainsi, — ne nous était imposée que par notre vu
désir de voir‘prospérer de plus en plus le. théâtre flamand, que nous
regardons comme un puissant moyen de civilisation,s’il est dirigé avec
intelligence ; aussi, est-ce .avec bonheur que nous constatons aujour-
d’hui que Sous le rapport du choix dés pièces, 011 remarque une no-
table amélioration, dont nous félicitons sincèrement le directeur qui
mérite que le public lui en tienne compte. Les artistes, de leur cote,
font preuve aussi de beaucoup de zèle ; l’ensemble, qui d’aboro
laissait quelque peu à désirer, est dès maintenant très satisfaisant et
s’améliore à chaque représentation. En continuant ainsi, nous osons
prédire au théâtre flamand une campagne au moins aussi heureuse
que la précédente, dont le public a eu lieu d’être content et la direc-
tion aussi ; car l’un y a trouvé du plaisir et l’autre du profit.
Depuis notre précédent article , nous avons vu d’abord représente!
De Ûràhkuerd, drame.par M. Van Kerckhoven, qui Tannée dernièic »
obtenu du succès. Il a été bien joué par MM. Driesscns, Dcstanbcrg.
Dierckx, Doeselaer, Vau De Water, ainsi que Mlffm<!s Van Bever et Lucie
Drslanberg, qui tour à tour sc sont fait applaudir légitimement.--
Chacun ayant vu M. Driessens dans le Voddenraper, où ii remplit ®
principal rôle, nous n’apprendrons rien à personne en disant qu
s’en acquitte d’une manière irréprochable. Mme De Terre, a fait sa ren'
tréc dans celte pièce et a été très bien accueillie, comme elle le ntcii-
tait, car cette artiste a donné souvent des preuves de Talent. Pris d-ini
son ensemble, ce drame a bien marché ; cependant nous recommau
dorons à M. Destanherg, d’étudier encore le caractère du personnage
qu’il y représente; nous sommes exigeants à son égard parce <!lje I’0
savons que pour bien faire il n’a qu’à vouloir. A propos du Todaec
râper, nous avons entendu faire la question pourquoi on a suppn*
le prologue ? l’administration, elle-même, se chargera sans doute 1 )
répondre. . . ■_
Ho.bcrt Maxwell, comédie de Kotzebue, si remplie de nobles sen )
mente, demande aussi à être étudié encore par plusieurs des a™s '
qui y remplissent des rôles ; nous espérons qu’à la seconde répros
tation l’exécution en sera plus irréprochable. y (I
Une charmante traduction, fournie à la scène flamande par M. •
cette semaine tun
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Kerckhoven,sous le titre Hel Piketspel, a obtenu
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eén he |