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Jeudi
Trente cinquième aimée. - N° 15.
Janvier 1870.
A-gr©»**» -
«ïrasrrSlos, VOI/tee de Publicité,
. ne da la Madeleine, 4(5.
■- «sïmuîo, M. si. sijgh, à Rot-
terdam, et tous les Directeurs
des Postes du Royaume,
paris, HAVAS, LAFFITE, BUL-
" r (KU & cB, Place de la Bourse, 8.
Londres, DELIZY n« IES & G»,
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Réclame(flndujourn.)lalig. » 0.75
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$0* Les annonoes sont mesu-
rées au lignomètre. Les titres se
paient dàpiês l’espace gu Us oc-
cupent.
LE PRECLRS
Journal Politique, Commercial, Maritime, Artistique et Littéraire.
A.borniem©nts.
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La Belgique.., J » sem. * H.’—
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• D'ANVERS :
CHEMIN DH PER BR L'KTAT.
9-15 B. 1, g et 3 ci.. ‘
4- 50, 7E..1, 2 et 3 cl., 8 _
5- 45, 8-2d. — Termonde 6,' 9-50,12-38, 3-45
, 4-50 E. 1, Set 3 cl., 8-25. — Alost 6, 9-50, 12-3
o K.1 ,« KO w , n ~v~n K' ^Mines 6t Bruxelles à 8 heures, 7-10,
Oû’w'a*» Fi1’-2 6i3 cl-> 12-S5. 1 13, 3-15 E. 1, 2 et 3cl., 3-45
M'A’iel3S' P* Bri,x- — Lierre Ö, 6-47 ïo vendr., 9-50, 12-38,
4-50 E. 1,2 et cl., 8 25. - Gand 6, 9-50, 12-38,
E?h.T 9-JSS njZZL1 ,3:45- - Lokeren a MO, 12-38, 3-45,
12-38, 4-50,7, E. 1,2 et3d.,8-25,10 È
2 et 3 cl
P. A. DELA MONTAGNE,
DIRECTEUR-GARANT,
eaux i i, Ftuîs r»E E’Asesa
BX'h&U, (Ligne de MoiiwtMi
" ’ et Moerdyk,
Dept
résumé politique.
I Nous donnons plus loin l’exposé analytique de la
I séance du Corps législatif où ont eu lieu les incidents
I nue nous avons résumés hier.
I L’attention publique continue à être vivement oc-
■ cupée des détails et des conséquences de la catastrophe
I d’Auteuil. Nous réunissons sous la rubrique France tout
I ce qui se rapporte à cette question,
i II résulte de l’ensemble de nos renseignements que
I malgré la surexcitation populaire, aucun danger de
I troubles ne paraissait imminent.
I L’enquête judiciaire semble devoir être poussée vive-
I ment. La juridiction exceptionnelle à laquelle le prince
I est soumis, indispose l’opinion publique ; le prince lui-
I même, d’ailleurs, aurait préféré et a demandé une cour
I d’assises, et l’Empereur s’y serait volontiers prêté, [ „„DU„UU__
I mais la loi est formelle et il faut y obéir. Le Journal des impériales le Garbichet
■ Débats fait à ce sujet de judicieuses observations - - cft et
I « Qu’est-ce donc que ce tribunal, dit-il, que
I le monde semble s’accorder à repousser ainsi ? En
CHEMIN DIS ÏEE GRAND OOSHTSU
a Anvers à 7-35 h., 10-20 £&ati£ ; 3-37, 6-15 soir vers îJredà •
LIGNE DE LO U y AIN. Départ» d’Aavcr» vers Lierre, Aersehot, Biest, Loavaia,
----------- --------- ’ , Psrlg,Nsmur, Arlos,
B matin, (10-55 Lierie
. —.......,, „ . .... golr.
Gluspeîl?7?5§ *L46*M5sôirDél?arl® divers pour Dieet, Kasseit, JKnesfrirèt (■’. Alx-U-
CHEMIN DE FEE DU PATS DE WAES.
9 (lre„6t 21 cl->- u> 2-30, 4-30 (De et 2e cl.) et 7?
us ©and a 4-40,7-10. 8-30 (1" et 2e cl.), 10-50,2-20, 5 (1» et 2* cl.) et 7-10.
COUPONS de retour joüRKAIJBRS : i" classe, ïr. 6-75 ; 2 cl., tr. t-60; S cl., it. S-80.
La France.....
L'Angleterre...
L’Allemagne...
Les Etats-Unis.
Brésil et Indes.
Ta T i ™ V. 7 ueuai ii aamers vsx« JUierre, A6.'SûI
?nTf^1Sî,^T1^0i’(Chûtxf!i?eau, Vireui; Glvel, CharlevUie, feeims, I
l®s’1&8r 0ttl^es) (5-58 Lierre et Turnhout),7-2E,9-fe
Tanib ont) 1-4, (4-54 Lierre et Turnhout), 5-45, 7-50 soir.
r rvi> TÏ A CïQTîir ^ , ... *
• D’Anvers 5 h. de la Tête-de-Flandre, 7-30
trim. fr.22.—
» » 22.-
* • 18.-
« *30.-
« » 30.-
Un numéro «O centimes,
PAIEMENT PAR ANTICIPATION
ÉTOILE BELGE.
Pour la ville et la banlieue:
Le prix de l’abonnement , a
l’Etoile Belge, par l’entremise du
Précurseur est de 4 francs par
qu’une longueur de 100 mètres environ dans le lit du
canal. Cet obstacle disparaîtra mais il nécessitera un
travail laborieux; on est déjà arrivé à une profondeur
de o mètres 60 centimètres et on y travaillera sans
relâche jusqu à ce que les fonds de 8 mètres soient
atteints ce qui aura lieu d’ici à fin février au plus tard
act!v?tétraVaUX S°n^ touiours poussés avec la même
Donc à notre avis, basé sur des données certaines,
mois graDde œuvre Peut être achevée dans quelques
Quant à la navigation sur le Canal, l’expérience
clairement démontré, qu’elle ne présente aucune es
pèce de dangers et qu’elle est très facile en y appor-
tant une attention soutenue. 3 1
Pendant les fêtes de l’inauguration plusieurs navires
®on(; échoués, entr’autres lie Péluse, des messageries
‘ ’ ’ un autre navire du gouver
dit-il que tout an^ti1g/Pt;enÂleKVapeur an^lais An ^ * quelques
r ainsi? En l’exa ! £ut-res' n.faut attribuer ces petits accidents à lacon-
r ainsi füniexa- fusion oui ne non va t. mannnw i» „„„a,,:-,. *dît.
minant de près,c’est le plus éclàiré et le plus impartial J S&jfijrf manquer de se produire, à l’ab
l’on puisse souhaiter. Les magistrats qui y siègent
■ en qualité déjugés ne sont pas désignés au moment où
I on les convoque, de telle façon qu’on puisse les croire
I choisis pour les besoins de la cause qui se présente ;
I ils sont nommés chaque année et pris parmi les eon-
I selliers à la Cour de cassation, c’est-à-dire parmi les
I hommes qui, arrivés aux plus hauts honneurs de la
I magistrature, n’ont plus d’ambitions à satisfaire,
I plus d’avancement à attendre. Au moment où l’on
I a nommé ceux qui vont avoir à siéger, personne au
I monde ne pouvait se douter que leur nomination
I dût être, cette année, autre chose que l’aecomplisse-
■ ment d’une formalité exigée par la loi. Les jurés qui
■ auront à juger si le prince est accusé non d’un délit,
I mais d’un crime, seront tirés au sort parmi les con-
I seillers généraux de toute la France ; si l’un de ceux
I que le hasard aura désignés se trouve être ministre
I sénateur, député ou conseiller d’Etat, il est récusé par
I la loi même, qui déclare toutes ces fonctions incompa
Itibles avec celles de» haut juré. » Voilà donc un tri
Ibunal qui, par la composition du jury et des juges.
I offre. à l'accusé et aux amis de la victime et à 1?
I société toutes les garanties désirables d’indépen-
I dance et de lumières; et pourtant tout le monde, au
I même instant, manifeste le désir (désir impuissant en
I présence d’une loi formelle) de voir l’affaire portée de
I vant la juridiction qui serait compétente si l’accusé
I était un simple particulier. C’est que l’amour de
I l’égalité est tellement puissant en France, que
[touteloi qui froisse ce sentiment devient périlleuse
I pour les uns et odieuse aux autres dès qu’il s’agit de
l’appliquer, et les hommes mêmes qui regardaient
[comme un honneur dont ils étaient fiers le droit de
ne pas comparaître devant les juges du vulgaire, tant
qu’il n’y avait pas à appliquer ce droit, sentent que ce
privilège leur est funeste dès qu’il faut le faire sortir
du domaine de la théorie. »
Un journal de Vienne s’occupe des relations cor-
diales qui tendraient à s’établir entre l’Autriche et la
Prusse. Il est certain que la situation se présente sous
un meilleur aspect que l’année dernière, et l’insertion
: par ce journal,de la dépêche télégraphique suivante de
, Berlin a produit un excellent effet : « M. de Bismark a
[ déclaré à un grand personnage qu’il avait un vif désir
de voir la Prusse et l’Autriche entretenir ensemble des
relations amicales, qu’il ne songeait pas à une union
de l’Allemagne opérée par la contrainte et qu’il voulait
remplir consciencieusement les engagemens de la paix
de Prague. » ^
La dépêche ajoute que dansles régions diplomati-
ques cette déclaration avait fait sensation.
On a des nouvelles relatives aux capitulations qui
régissent en Egypte les commerçants étrangers.
I Le London News nous apprend que la commission in-
| ternationale pour la réforme des cours consulaires, a
eluun comité composé de représentants de l’Angleterre
de 1 Autriche, de la France et de l'Italie, et dont Nubar-
I Pacha a accepté la présidence.
La comité a accepté comme basede ses délibérations
|l organisai ion de trois cours de justice qui seraient
I etaones à Alexandrie, au Caire et dans une autre loca-
I lité. On établirait une cour d’appel à Alexandrie et une
Icour (1 appel en dernier ressort au Caire.Elles seraient
composées déjugés européens nommés pour cinq ans
[ et rétribués par le gouvernement égyptien.
Nous trouvons d’autre part dans le Times des détails
également intéressants pour les commerçants qui en-
retiennent des relations avec l’extrême Orient,
i ^.n.nouveai1 traité a été signé entre l’Angleterre et
| laChme. Les modifications les plus importantes qu’il
renferme sont relatives au droit de transit, à l’ouver-
ture de deux ports nouveaux ; à la navigation sur les
I eaux de 1 intérieur permise maintenant aux étrangers,
pourvu qu’ils se servent de naviresàvoiles et non point
[desteamers, enfin au droit de résider dans toutes les
parties du pays désormais accordé àtous les étrangers.
[ Les ports désignés pour être ouverts sont celui de
vuchau, sur le Yanzehu inférieur et Wachau sur la
cote entre Ningpo et Fuhchan. Le gouvernement chi-
I dois a promis, en outre, d’employer un jurisconsulte
cninois p’oiirla composition d’un code de commerce; à
1 ce jurisconsulte sera adjoint un juge dont la nomi-
nation est réservée à la reine d’Angleterre. Une cour
suprême de justicedécideratous les procès civils avant
'uncaractère international.
; Avant d'entrer en exercice ce traité devra être ac-
cepté parles gouvernements étrangers.
Le Canal de Soez.
Nous devons à l’obligeance du comité des assu-
reurs maritimes d’Anvers la communication de
unloressant rapport fait par ses représentants à
rort-Sai'd. Nous nous empressons de le publier :
Port-Saïd, le 29 décembre.
A M. le Président du Comité des Assureurs maritimes
à Anvers.
Monsieur,
Lors de l’inauguration du Canal maritime de Suez,
nous avons formé le projet de vous adresser un rai>-
port complet sur tous les faits pouvant intéresser les
assureurs One nmis UfinrAaon+rma IV.foîo
assureurs que nous représentons. Mais comme tous les
* J°ui’naux européens avaient envoyé des délé-
gues nous avions renoncé à ce projet, persuadés que
mus seriez parfaitement renseignés.
.^.appréciations si différentes et toutes peu exactes,
uonnees par les journaux, nous ont vivement surpris
»nnn h cr?y°ns Qu’d est de notre devoir de vous faire
pour vous 1 sur ce^e question, si intéressante
PJllr^a-,^usSran(le partie de son parcours le Canal
ml i miné’ ^ qu’il avait été projeté, c’est-à-dire avec
an „I ïge11’ de 100 mètres au niveau d’eau, 22 mètres
J plafond et 8 mètres de profondeur.
points sont encore inachevés ; savoir : la
AmersSm,d,'AaCjBao?h’ leSérapéum, l’entrée des lacs
_ . , . Quelques navires des pilotes de la com
pagine et aussi à la fausse interprétation des instruc-
tions qui avaient été données.
, O11 ne pouvait baser un jugement définitif sur ce qui
s est passé lors de 1 inauguration et c’est un des motifs
qui nous ont fait retarder l’envoi de notre rapport
Nous voulions avoir des faits précis à vous soumettre.
Depuis le 22 novembre 4 voiliers et 9 steamers ont
k iPanal’ amsi quevous avez dû le remarquer
pai les bulletins que nous vous adressons tous les
10jours. Ces navires sont passés avec un tirant d’eau
varnant de 4 à 5 mètres 50 centim. Chacun d’eux avait
encombré ^°ld et iis Sont tous arrivés à Suez sans
citerons ^ steamersPassés dePuis l’inauguration nous
deJa CeT,M- Fraissinet père et fils, à desti-
nation - e Bombay. Il a traversé l’Isthme dans d’excel-
lentes conditions et en 48 heures.
dant en Chfne^’ d('s Messageries Impériales, se ren
3° Le Babel, appartenant au Pacha de Bagdad, destiné
à inaugurer un service régulier entre le golfe Persique
et Constantinople (Impérial Ottoman Mail) 1
4° Le Brasilian, de la Merchant s Trading Ce de Liver-
L0noV^Ugeaant2l15 î.0nnes glaises et portant environ
4000 tonnes de charbons à destination de Bombay
r,°,%rufen °lthRSouth, appartenant aussi à là Mer-
chants Trading Ca et jaugeant 2090 tonnes
-o6T0ûLen'S’"\ V*!! Zlrll(Bàe la Compagnie North China.
L M ^fevU:i0< al|ant tous à Bombay.
9°. Le Malta allant à Zanzibar. *
Tous ces steamers ont traversé l’Isthme très-rapide-
ment et sans aucune difficulté p
Pour les faire transiter la Compagnie Universelle a
dû en aHeger plusieurs à cause des endroits inachevés
relates plus haut. Les transbordements pour alléger
les navires se font par les soinset aux frais de la Com-
pagnie du Canal àlaide dechalands enfer qui peuvent
recevoir de 50 à 120 tonnes de marchandises. Ces cha-
lands sont en parfait état et l’opération de l’allègement
ne laisseaucnne chance d’avaries pour la marchandise.
Pa™; >es navires, qui ont dû être allégés nous cite-
rons le Brazihan, auquel on a enlevé 1300 tonnes de
charbon ; il a donc passé le Canal avec un chargement
de plus de 2o00 tonnes.
Nous pouvons considérer ce renseignement comme
tres-exact, puisque le Brazilian nous était consigné et
que nous avons suivi cette opération de très-près.
Le passage du Brazilian a donné la solution d’une
question importante. Pendant longtemps ona prétendu
que le passage du seuil d’El-G-uisr serait très difficile
pour les navires d’une grande longueur à cause de la
•eourbe très accentuée qui se trouve en cet endroit
Nous devons avouer que nous pensions nous-mêmes
que cela présenterait des difficultés, d’autant plus
qu en cet endroit le canal n’a que 60 mètres de largeur
au niveau d’eau. s
Tous nos doutes ont disparu après le passage du
Brazilian, qui na pis trouvé la moindre difficulté,
ayant une longueur de 117 mètres à la ligne d’eau et
127 mêtresdetete en tete (navire à étrave droite) D’ail-
leurs la compagnie corrige cette courbe en l’élargis-
sant. - 0
Le port de notre ville offre aux navires un abri des
plus sûrs; la rade de Suez est très bonne et les navires
y sont en grande sécurité.
En résumé nous avons la certitude que la voie du
canal de Suez ne présente aucun danger.
La navigation dans nos parages, dangereuse il y a
quelque temps encore, va devenir très facile grâce aux
sages mesures prises par le gouvernement égyptien,
pour 1 éclairage des côtes. On élève trois phares de 2“
classe qui seront visibles à 20 milles, un à Burlos, un
j l0 troisième à Damiette. Les travaux sont
déjà fort avancés. -
A PorUSaïtl nous avons un phare de première classe,
qui fonctionne depuis le 15 novembre; lia 54 mètres
de hauteur et U est visible à 30 milles. A présent dis-
paraissent donc tous les dangers que présente la na-
vigation sur les côtes d’Egypte pendant la nuit.
Il nous reste à traiter une question importante. La
navigation dans la mer Rouge. Elle est généralement i
réputée très dangereuse.
En effet, cette mer a été peu fréquentée par la ma-
rine européenne; elle est peu connue ; les cartes hy-
drographiques publiées jusqu’à ce jour laissent encore
à désirer - ' — *'.........................
conditions tout-à-fait normales lorsqu’on aura exécuté mois. Les nouvelles entreprises commenceraient donc le
les améliorations dont nous avons parlé plus haut. Cer- i ir avril
tainement toutes les mesures nécessaires seront prises
dans un bref délai, surtout si le gouvernement et. les
intéressés influents s’en préoccupent et insistent au-
près du gouvernement égyptien.
M. le rapporteur ajoute qn’ïl vient d’apprendre que la
prorogation de 3 mois ne serait pas accordée aux entre-
preneurs des travaux de fer, de plomb et d’ardoises. Il de-
mande que cette exclusion ne subsiste
Telleest, monsieur, noire opinion sur cette grande [ B,<>n*^°°^
livre ltllfl o=t W,Sû eL qua
œuvre. Elle est basée sur des données très exactes et
vous pouvez considérer tous les renseignements, que
nous vous donnons, comme parfaitement certains.
Veuillez agréer, etc.
L'Opinion d’Ypres raconte une singulière histoire :
Il y avait naguère à Becelaere deux écoles de filles, dont
une école communale et une autre dirigée par des reli-
gieuses qui avaient pour institutrice une dame laïque, sor-
tie de l'école normale de Thielt, et dont elles faisaient beau-
coup de cas. Cette dame, ayant quitté l’école religieuse pour
entrer à l’école communale, se vit bientôt obligée de quit-
ter la commune, pour entrer dans une des écoles de la ville
de Bruges.
Aux termes de l’art. 12 de la loi de 1842, Te conseil com
munal de Becelaere avait à pourvoir au remplacement de
1 institutrice démissionnaire dans le délaide 40 jours. Il
n’en fit rien, et le gouvernement s’abstint de toute inter-
vention, b'en que ce même art. 12 dispose formellement
que, passé le délai de 40 jours, le gouvernement est tenu de
pourvoir â la vacation.
Le piquant de l’affaire, c’est que les religieuses auraient
profité du départ de l’institutrice laïque pour s’installer
dans le local de Pécule communale, laquelle se trouverait
ainsi supprimée de fait depuis un an et demi,et remplacée,
au mépris flagrant do la loi, par une école privée.
Tout cela nous paraît bien difficile à croire et aurait, par
conséquent, grand besoin de confirmation.
La commission derêvision du réglement, de l’Association
libérale de Bruxelles s’est réunie mardi soir. Douze mem-
bres étaient présents.
Elle a voté par 7 voix contre 5 la, substitution de l’ins-
truction au cens comme condition du droit de suffrage.
Elle a ensuite adopté à l’unanimité moins une voix l’ap-
plication immédiate de cette substitution pour les élections
provinciales et communales.
Elle à adopté le principe généra! de la séparation de
i Etat et do 1 Eglise, par 7 voix contre 4 et une abstention
L’aboiiiiou du cens d’éligibilité pour le Sénat, proposée
pa,r M. Demeur, a été rejetée par 9 voix contre 3, et la di-
minution de ce cens par 8 voix contre 4 ; mais la commis-
sion a décidé, à une grande majorité, que cette question
serait directement portée devant l’assemblée générale des
membres de l’association.
. Le comité, ayant terminé cette première partie de sa
tache, a nommé rapporteur à l’assemblée générale M Van
Le comité de l’Association libérale de Liège s’est réuni
lundi pour examiner les différentes propositions qui lui ont
été soumises.
La discussion d’abord a été ouverte sur les propositions
de modifications aux statuts faites par M. Van Scherpelizen-
Thym, qui ont pour objet: l°de limiter au nombre de dix le
nombre des membres du comitéqui sont investis d'un man-
dat électif; 2° d’exiger que tout candidat présenté à l’Asso-
ciation no puisse solliciter des fonctions légalement
incompatibles avec un mandat électif, et 3’ d e laisser écou-
ler un délai de quelques jours entre l'assemWe dans laquelle
les candidatures seront discutées et celle où l’on procéderait
au vote sur les candidats.
Après une discussion approfondie, ces trois propositions
ont été écartées à l’unanimité des dix-neuf membres pré-
sents. 1
Le comité a admis, également àl’unanimité,laproposition
de M. Lion, introduisant Un nouveau mode de roulement
pour le renouvellement des membres du comité; c’est le
retour â l’ancien ordre de choses.
Le comité a ensuite examiné le programme de l'Assoc/a-
tion libérale de Cbarleroi, et, dit le Journal de Liège
après avoir passé en revue chacun des articles >• il a été
d'avis que plusieurs de ces articles sont admis sans contes-
tation par les libéraux ou font l’objet de projets de lois sou-
mis aux Chambres, tandis que les autres pourraient
entraîner des divisions, sans profiter en rien à la cause du
progrès. «
Association libérale et constitutionnelle d’Anvers.
SOUS-COMITÉ DE LA 5me SJECTION.
Réunion samedi 15 janvier, à 9 heures du sojr, à la
la Cour Royale, rue Carnot.
Ordre du jour : Proposition d’un membre. — Dis-
cussion.
Situation de la Banque Nationale
au 31 décembue 1869.
Publication mensuelle, prescrite par l'article 22
de la loi du 5 mai 1850.
Capital.............................
Encaisse métall. Espèces et lingots.
- Effets àl’encaissem. 12,044,3i9.6lj
.Autres valeurs sur
\ la Belgique.......167,127,683.05/
•g (Valeurs conunerc.
t.1 sur l’étranger.... 49,253,614.2i
Id. id. remôoursa-
bles en Belgique.. 1,75">,250.44
Billets de banque en circulation...
Fonds public»......................
Fonds publics de la réserve........
Réserve............................
fonds publics belges..
enfin les côtes sont mal éclairées et les r™n';ff08U1'
,insuffls“Qtindiqués.
toutefois, nous pensons quon exagère trop limpor- Trésor public.— Fonds publ. dépos.
tance de ces difficultés. Les faits sont là pour prouver * Trésor public* — Dépôts en numé-
que les pertes de navires sont peu fréquentes et ce- foionfcbUos............
pendant les capitaines des vapeurs faisant un service Déposants0.*1.1.. !.. .'
regulier, ne prennent point de pilotes. Ceux qui sont i Vaieu.s delà caisse géaéraU dé-
passes depuis 1 inauguration du canal et qui devaient ! _ ei de m.-Mte...............
naviguer pour la première fois dans la mer Rouge, ont j reTaiE '“omute'«ES5!ue et de
)i is des pilotes à Suez. Ces pilotes, qu’on trouve faci- ! Divers..................
ement, sont des indigènes ayant longtemps navigué i
dans ces parages, peu aptes, il est vrai, à prendre le i
-------ideaür* *'—--------------! • • '
233,190,917.30!
, . , .la position de ces entrepreneurs sera ré>
gularisée.
Les conclusions du rapport sont approuvées.
2. Travaux d'entretien. — Cahier de charges delà
nouvelle adjudication. '
m stoop présente encore (en flamand) le rapport sui-
vant, au nom de la commission des travaux :
Messieurs, vous nous avez renvoyé pour examen et rap-
port le cahier des charges pour les travaux d’entretien,ser-
vice de ) architecte de laville pour les années 1870, 71 et 72,
*™'S\eJes.VèüiionsdeS entrepreneurs et des ouvriers,
afin d obtenir une augmentation des salaires. Pour ce qui
concerne le cahier des charges, nous vous avons déjà pré-
senté un rapport favorable en séance du 13 décembre der-
nier, mais le conseil nous a chargés de faire un nouvel
examen de la pétition des entrepreneurs.
Après avoi r dise i té l’affaire, nous avons mandé en notre
sein trois délégués des pétitionnaires, ainsique l’ingénieur
et 1 architecte. Après délibération, ces messieurs ont, en ce
qui les concerne, admis comme satisfaisantes les augmen-
tations proposées par MM. l’architecte et l’ingénieur, en
considération des conditions stipulées dans les eahiersdes
charges, que les salaires restent fixés invariablement et ne
sont pas sujets à majoration ou diminution.
Nous prions donc le Conseil de vouloir approuver nos
résolutions favorables prises antérieurement tant pour ce
qui concerne le cahier des charges pour le service de l’ar-
chitecte de la ville que pour cel ui du service de l’ingénieur.
Bell km ans propose d’abandonner le système de faire
1 adjudication des travaux de pavage pour un.terme de 3
ans et de mettre le pavage de chaque rue séparément en
adjudication.
Après une assez longue discussion, cette proposition est
rejetée à l’unanimité des voix, celle de M. Bellemans ex-
ceptée.
Les conclusions du rapport sont ensuite adoptées.
3. Terrains militaires. — Taxes des égouts. —Pourvoi
en appel. '
Autorisé.
Le collége est également autorisé d’ester en justice con-
tre MM. De Bom, lsenbaert, Verhoest et Cockx, qui
refusent de mettre au niveau voulu la rue que l’admi-
nistration communale leur a permis d’ouvrir , sous le
prétexte qu’ils ne doivent payer que les travaux de pa-
vage et d’égouts proprement dits.
4. Alignement des rues Cassiers et du HouwerRapport.
cap pentier, rapporteur. Dans le plan général d’agran-
dissement, la nouvelle route de l’Etat vers Breda était
indiquée, par la rue Cassiers et le Sud de la place St-Jean.
Par cette raison il avait été donné à la rue Cassiers une
largeur de 20 mètres.
D’après convention ultérieure avec l’Etat, la direction a
été arretée par la rue du Houwer et le sud de la place St-
Jean. .
En conséquence,la largeur de 20 m. pour la rue Cassiers
n était plus justifiée, et après' pourparlers avec la Société
immpbiliôre, celle-ci a consenti â la porter à 15 mètres, à
condition que la rue du Houwer ait une largeur de 20 m
au lieu de 15.
Les commissions des travaux et de voirie, d’accord avec le
Collège, sont d’avis d’accepter cette proposition
Le Conseil approuve.
m. ohueganck demande s’il a été pris des mesures au
sujet des ustensiles de ménage émaillés.
m. le bourgmestre répond que la commission médicale
examine.
La séance est levée à 8 heures et quart.
4,931,656.19
12.736^>li0.94;
3,103,371.49
101,059,416.-
Acles officiels.
Consulats. — Par arrêté royal, le sieur C. Budde, a été
nommé consul de Belgique à Birmingham ; le sieur Na-
gelmaekers-Muller a reçu l’exequatur qui l’autortse à
exercer les fonctions de vice-consul dé Grèce à Liège.
— Concours institue pour la rédaction du texte
FRANÇAIS D’UN COURS DE THÈMES LATINS A L’USAGE DES
eléves de troisième. — Un arrêté royal en date du 23 dé-
cembre 1869 porte :
Art. 1". Le concours institué par l’arrêté royal prérap-
pelé du 28juin 1861 est définitivement clos. .
Il n’y a pas lieu de décerner le prix de deux mille cinq
cents francs.
Art. 2. Un subside de douze cents francs (fr. 1200), impu-
table sur l’article 93 du budget du iainistêre de l’intérieur
pour l’exercice 1869, est alloué au sieur J. Grafé, profes-
seur de seconde latine à l’athénée royal de Namur, auteur
d’un travail que le jury a jugé digne d’une récompense.
NOUVELLES^ÉTRANGÈRES.
. FRANCE.
Meurtre de M. Noir par le prince Pierre Bonaparte.
(Correspondance particulière du Précurseur.)
Notre conespondance particulière de Paris entre
dahs de longs détails sur les circonstances qui ont
suivi la catastrophe d’Auteuil. Pour ne pas faire dou-
ble emploi avec les faits que nous avons déjà publiés
hier, nous nous bornons à en extraire les passages
suivauts ;
Paris, 12 janvier.
Dans la soirée, i) y a eu beaucoup de groupes sur les
boulèvards et dans les faubourgs du travail, mais pas
une tentative ni même une velléité d’émeute. On lisait
les journaux, on les commentait, on accusait volontiers,
mais tout se bornait à ces pacifiques démonstrations.
Cependant pour qui connaît Paris et son temps, tout
ce qui se passe à ce sujet est mauvais pour 1’établisse-
101 516 766 - raeut imPérial- J’ai vu la grande ville en 1847, à la
’ ’ -veille du 24 février, et c’était une physionomie sem-
12,985,469.34
102,116*233.44
18,845,977.31'
478,961,410.72 478 961,410 72
tnfi» La<l Bal,lalile fond est de6 mètres 60 centimètres;
Rent o!, endroit .ne présente aucune difficulté et on
-uc compter que les travaux seront terminés dès que
Compagnie le voudra.
, 8 même pour l’entrée des lacs Amers et la quafan-
commandement d’un gros navire, mais connaissant
parfaitement les écueils et les côtes.
Selon nous, la navigation dans la mer Rouge n’est
pas dangereuse pour les bateaux à vapeur,et les navires
à voues memes peuvent s’y engager sans trop de
craintes.
La perte récente du trois-mâts français de Bordeaux
le Noël ne saurait nous faire changer d'avis vu les cir-
dan? lesq,,e'1fs le naufrage a eu lieu. Ce .;«***, seoJüe, eonne meture du procès-vert
PaPF “ Yfi’S 9 hiures du soir par un temps de la dernière séance. La rédaotioaîéii est approuvée F
magnifique ; il faisait route avec un très-bon vent. A : M. léchevm cogëls-osy prête serment. PP ’
1 entrée de la nuit le capitaine avait reconnu la terre à !
tribord et à bâbord, la mer Ronge n’ayant que 10 milles ' j x -uvuux a entretien — vnntmt» v ->■
de large environ à l’endroit où il se trouvait. A la nuit 5 , , tantrats- ~ Prorogation.
n«™eeta,*h„sùéslaperç"dM<“«"•«son .
Il est évident que la mer Rouge ne tardera pas à êire , r “me les nouvelles adjudications n’ont pas encoreeu
parfaitement connue. D’un autre côté le gouvernement i Sll„^LS^sJurn d'ob^nir, une Prorogation tempo-
Egyptien prendra certainement d'nrt-ene» toutes les i
les conditions des entrepreneur?; en voici le résultat: ’
Service de l'ingénieur.
M. Roy
...............sans le rabais
Conseil Communal d'Anvers.
Séance du 12 Janvier.
La séance est ouverte à 7 heures, sous la présidence de
M. J. C. Van Put, bourgmestre.
Est absent : M. Matthyssens.
«AEW, secrétaire, donne lecture du procès-verbal
’ ~ “édactioûîen est
■ prête serment.
Ordre «lu Joui-,
Travaux d’entretien. — Contrats.
fiers du côté du Sérapéum et enfin la quarantaine ™esi, (îs necessaires pour éclairer les côtes et indiquer j
de Suez. 1 1 q d aüia ne ; tous les ecueils. Presque toutes les difficultés sont con- I
"tm~ " ' centrées dans les parages de Suez et les mesures prises i
pour les côtes de la Méditerranée sont une garantie '
pour ce qu’on peut attendre du gouvernement en ce
qui concerne la mer Rouge.
En dehors de ce sanglant épisode, qui se ramifie
comme vous le voyez, en une multitude de petits faits’
U resterait beaucoup à dire. Pour faire sa cour à l'op-
position le nouveau cabinet a fait décréter par l’empe-
reur que M. Ledru-Rollin pouvait participer au béné-
hce de la dernière amnistie. Ge n’est pas un des traits
les moins curieux de notre temps, déjà si étrange II v
f tra™ls’ l'ancien ministère déclarait que M. Lé-
dru-Rolhn serait arrêté, s’il se présentait peut-être
mis au secret ou envoyé à Cayenne. Comme à travers
les révolutions les notions de la justice sont donc pré-
caires ! Néanmoins il faut féliciter M. Ollivier d’avoir
pris cette mesure, véritablement libérale.
La Marseillaise a été de nouveau saisie, ce matin
3 heures et demie. — En dépit de la pluie, la foule est
énorme aux abords de la rue du Marché. On évalue
ceux qui sontlàà200,000 hommes, tous jeunes, ouvriers
étudiants, employés du commerce. S’il eût fait beau ii
yen aurait eu le double. Des fenêtres Rochefort,Raspâil
et Delescluze ont parlé et ont été acclamés. — Il faut
suivre plusieurs rues pour arriver au cimetière. Tout
le long du trajet, les impatients crient ; à Paris 1
te convoi à Paris ! D’autres ripostent : Non ! non1 — En-
fin on défile mais en criant : Il sera vengé ! Et d’autres
fois : Vive la République ! — Il n’y a pas apparence de
force publique. — Impossible d’aborder au cimetière
autour duquel se pressent plus de 50,000hommes ayant
des immortelles à la boutonnière. — A chaque instant
il arrive de nouvelles députations. — C’est d’un très
grand effet. — Je rentre pour jeter ma lettre à la
P°ste- Z. Z. Z.
DERNIERS RENSEIGNEMENTS.
Sous ce titre on lit dans le Temps :
A midi 30, la foule est immense, les abords du marché
sont interceptés; — beaucoup de femmes.
Devant la maison, on commence à chanter la Marseil-
laise ; les chants sont suivis de cris : A Paris ! à Paris ' au
Père-Lachaise ! M. Rochefort vient par deux fois rappeler
la foule au calme. (Applaudissements.)
La foule persiste à crier : Au Père-Lachaise ! — Soyez
calmas, citoyens, s’écrie le frère delà victime; respectez
le cadavre de mon pauvre frère.
Je vous en conjure en son nom, évitez de nouveaux mal-
heurs, ne donnez point à la force le prétexte de sévir. —
Les cris de la rouie redoublent avec plus d’energie A
une heure trente, nouvelle allocution de M. Louis Noir
accueillie avec recueillement et sympathie ; mais manifes-
tation de plus en plus persistante de la part de la foule.
Le cadavre est à nous, s’éerie-t-on, nous le voulons, il
nous appartient, c’est un enfant du peuple, nous l’emmène-
rons au Père-Lachaise.
A une heure 45, on apporteune couronne d'immortelles
autour de laquelle sont écrits les mots : « A Victor Noir la
démocratie toulousaine ! »
A deux heures, et au moment où l’on va enlever le cor-
billard, le bruit persiste que la foule veut aller au Père-
Lachaise; c’est alors que M. Rochefort parait à une croisée
demande le silence, et s’écrie que M. Delescluze va sou-
mettre au peuple la décision qui vient d’être prise par les
amis et la famille de Victor Noir.
M. Delescluze dit qu’il y a un guet-apens dressé, que
1 ennemi veille aux grilles, il ne faut pas lui donner prise •
il faut ajourner la vengeance, et ne pas compromettre par '
une échauffourée la cause de tous les peuples et de la jus-
tice. La foule veut aller au Père-Lachaise, mais elle ne le
peut pas. Il faut se conformer à la force des choses et aux
vœux de la famille de.Victor Noir.
Il faut laisser le convoi se diriger au cimetière Neuilly.
— Non ! non ! crie la foule. — Vous voulez donc compro-
mettre notre cause. — Non ! non ! — Rendez donc le plus
grand service à la démocratie. — Oui ! oui! à Neuilly alors,
à Neuilly !
Discours deM. Rochefort corroborant les paroles deM.
Delescluze.
On descend le cercueil ; toute la foule se précipite - elle
se découvre, au défilé, devant la fiancée de Victor Noir ;
— plus loin nous sommes envahis, séparés.
Une fraction énorme se sépare du convoi pour le re-
prendre dans l’avenue de Neuilly, aux chants de la Mar-
seillaise ! de vive la République ! à bas les Bonaparte ' à
mort l’assassin !
Au moment où le convoi débouche de la rue Louis-Phi-
lippe dans l’avenue de Neuilly, les cris : A Paris! redou-
blent. M. Louis Noir, soulevé par la foule, est un instant
porté à bras ; il rappelle le peuple au calme et au recueil-
lement, ét le convoi tourne lentement vers le cimetière de
Neuilly.
> Presque aussitôt on annonce que M. Rochefort, pressé
par la foule, vient dè se trouver mal et a été transporté
chez un épicier.
Un de ses amis harangue la foule, l’invite à dégager les
abords de la maison et à continuer de suivre le convoi
Cris de : Vive la République !
LA HAUTE COUR DE JUSTICE.
La haute cour de justice a été instituée par la Constitu-
tion de 1848, dont l’article 91 lui attribuait le jugement,sans
appel ni recours en cassation : 1° des accusations portées
par l’Assemblée nationale contre le président delà Répu-
blique ou ses ministres ; 2° de toute prévention de crimes,
attentats ou complots contre la sûreté intérieure ou exté-
rieure de l’Etat, que l’Assemblée nationale lui aurait dé ■
férés.
Elle fut maintenue et modifiée par l’article 54 de la Con-
stitution de 1852, qui est conçu en ces termes :
“ Une haute cour de justice juge, sans appel ni recours
en cassation, toutes personnes qui auront été renvoyées
devant elle comme prévenues de crimes, attentats ou com-
plots contre le president de la République et contre la
sûreté intérieure de l’Etat.
Elle ne peut être saisie qu’en vertu d’un décret du pré-
sident de la République. *
Elle a été organisée par le sénatus-consulte du 10 juillet
1852.
Elle se compose 1° d’une chambre des mises en accusa-
tion et d’une chambre de jugement formées de juges pris
larmi les membres de la cour de cassation ; 2° d’un haut
ury pris parmi les membres des conseils généraux des
départements.
Chaque chambre est composée de cinq juges et de deux
blable. Je ne dis pas qu’on demande â renverser Nano- 1 suPPléallts- Les juges et suppléants sont nommés tous les
l.éon III ; je constate seulement que la désaffection fait'* ^ pîr décret dans la première quinzaine de décembre. Le
de rapides et de visibles progrès. L’assassinat de Victor | ,dô
Noir y aura puissamment contribué
En ma qualité de voisin, de confrère et même d’ami
du pauvre mort, j’ai pu constater ce qui se produit
d’épisodes aux alentours delà maison mortuaire. Ordre
■ chaque chambre celui qui doit la présider, et nomme les
s membres du ministère public.
? Le haut- jury se compose de trente-six jurés titulaires et
dé quatre jurés suppléants. Le nom du conseiller général'
qui doit, pour chaque département, faire partie au haut
a d’abord été donné à la famille de ne pas conduire le » jury, est tiré au sort, en audience publique, dans les dix
défunt au cimetière Montmartre, circonstance ciui au- j .jours qui suivent le décret de convocation de la chambre de
rait nécessité le passage dans deux grands Quartiers par le premier président de la cour d’appel, et à
fin Pari® «t n™ LfinL défaut de cour d appel, par le président du tribunal de pre-
„ „ .. premier président de la cour d appel, et à
défaut de cour d’appel, parle président du tribunal de pre-
mière instance du chef-lieu judiciaire du département.
- * v, ....... * ,. - - — , Si. au jour indiqué pour le jugement, il y a moins de
porte Maillot, étaient gardées par un poste de sergents i soixante jurés présents, ce nombre est complété par des
de ville avec ordre de ne laisser sortir aucun convoi et jurés supplémentaires, tirés au sort par le président de la
haute cour, parmi les membres du conseil général du dé-
de Paris et, par conséquent, une levée de plus de 150,000
patriotes. Dès hier matin, les grilles de l’octroi, à la
e ae ne laisser sortir aucun convoi et
de modérer la marche des groupes de curieux, s’il s’en
présentait. Au reste, il y a aussi bon nombre desergents
de ville, apostés dans la rue du Marché, où est exposé
le corps.
Pendant toute la journée d’hier, la foule s’est portée
chez M. Louis Noir, romancier, frère du défunt, où sont
exposés les restes de la victime. C’était une procession
fort imposante. — Près de 10,000 personnes ont pris
part à cette visite. Les femmes jetaientdes fleurs sur le
corps du jeune assassiné. — On ne peut exprimer ce
qu’est la douleur de la famille ; toute langue humaine
n’y suffirait pas.
Les obsèques auront lieu à deux 'heures de l’après-
midi aujourd’hui même. Toute la presse indépendante
y assistera. On disait que des troubles graves étaient
partement où elle siège.
Les fonctions de haut juré sont incompatibles avec celle
de ministre, sénateur, député au Couds législatif et de
membres du conseil d’Etat.
Le verdict de culpabilité et l’admission de circonstances
atténuantes ne peuvent être prononcés qu’à la majorité de
plus de vingt voix.
Les peines sont portées conformément aux dispositions
du Code pénal.
Le sénatus-consulte du 4 juin 1858 détermine la eompé-
tâinoT c. 1 euurec u
1p fU, i .ez\Çe n’6st qu’une question de drag’uageet
®ètres actue emeid de 6 “êtres sera bientôt do 8
Q!^raPèum se trouve la seule difficulté sérieuse ,-
L£ -J0111’8 avant l’inauguration, alors
En outre, on va s’occuper de créer à Suez une com-
pagnie de pilotes présentant de sérieuses garanties
comme celle qui existe depuis longtemps à Alexandrie.
Conclusion .-
1° La navigation est rendue très-facile sur les côtes
si redoutées de l’Egypte. (Mer Méditerrannée).
cher desmètres ü uu£u' 1° ï'e tran.sit Par le canal ne présente aucun danger
»’a heureusimi^^ d eau' pocher 3“ La navigation dans la mer Rouge n’est pas afissi
creusement pas un grand développement ; il n’a dangereuse qu’on veut bien le dire et elle sera dans des
tence de la haute cour dejustiee.
L’artiele Ier lui attribue la connaissance des crimes et
délits commis.par des princes delà famille impériale et
de la famille de l’Empereur, par des ministres, des grands
officiers delà couronne, des grands-croix de la Lésion
. . . - _____ 0______________ d’honneur, des ambassadeurs, des conseillers d’Etat °
à craindre; je ne le crois pas, si la police ne contrarie ! On sait que d’après l’article 3 du décret du 21 juin 1853,
......................... la famille impériale se compose : de la descendance légitime
ou adoptive de l’empereur ; 2° des autres princes appelés
éventuellement à l’hérédité, de leurs femmes et de leurs
descendants. Cette seconde catégorie ne comprend actuel-
lement que la descendance du roi Jérôme.
T-.,..,; *..... • „ , , , , , , • La famille de X empereur, habituellement appelée famille
J assistera1 aux obsèques, autant que la chose sera . civile, ne comprend donc que ses autres parents, et seule-
ml A S il T«û l’ûofû lin tomnn OTrenf 1 ^ r-U-,-----i • \_I 1__» r ’
fers, travaux d’entretien dmnanti» a * ! PO'ntAropla manifestation d'une légitime tristesse,
r sur prix de bordereau,’ sans le rabais de 7 0/0 ' Victor Noir était Israélite; il n’en est l’ii
Bruin, ôgoûts-mères, demande aussi â continuer ; Î-. -11- k ,m cat‘10',rluel mais. en grandissant, il s'ét
fait libre penseur,
civil.
îen.
s'était
Son enterrement sera purement
travail!
m. De ; _______________i ^ mm
à »r,av^i!,le? au I,rix dô bordereau, moins fe~rabaisse 18 m
on;»?™,'8-03 f"'r’ dont l'entreprise a eu lieu avec
24 1/2 0/0 de rabais, consent â continuer à travail'et- aven
sajtsss- *4 ~"dM“ «« >* ">'>*'> £“4>Æ : ftcfcs'iï mess» au i «SET
' ; lier, je noterai ce qui s’y sera passé de remarquable. Il Mais on vient de voir que, d’après le sénatus-consulte de
Service de l'architecte. a beaucoup plu hier au soir; il fait, ce matin, un 1858, les membres de la famille de l’empereur sont, aussi
M. Delegh, entrepreneur général, consent à continuer les teraPs encore fort incertain ; s’il pleuvait de nouveau, “!®n. que ceux de la famille impériale soustraits à la juri-
travaux, à condition que Fs salaires seront portés à 0-32 e on serait assuré d'un grand calme. A Paris, il n’y a erntjon de droit commun, et justiciables seulement de la
pour oiivriers, ot. a 0-23 c. pour ailles. ' jamais rien en temps de pluie. Mais d’ailleurs les jour- . t ’afrf°2 du décret dr irss mr»im* u ,,nrrmn^:nnri u
nieur et SeïdJ UIlanimeS à Prêcher le maln" chambre de jugement, dans le cas où il n’y a point préven-
. ii « u» uu/mmuns pour irois tien ne i oral e. tion de crime, mais seulement prévention de délit. Aux
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